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[25/12/1995] Les sourires sur la cheminée. ft Stanislas Ibranovitch

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Mer 29 Déc 2021 - 18:31

Les sourires sur la cheminée ft. Lévine et Stanislas

T

out était parti d'une discussion, d'une question innocente.

N'était-ce pas le début des grandes décisions ? On prenait le premier train pour une dispute. On tombait amoureux d'un rire ou d'une voix. On pleurait d'un ça va et éclatait de rire d'un bah quoi. Il avait sous-estimé le pouvoir des mots. Il avait oublié ses effets.

Les mains dans l'eau chaude, il se demanda s'il avait mesuré les risques de l'intrusion de son collègue dans sa vie privée avant de formuler son invitation sur papier. Tout s'était achevé sur un bout de parchemin soigneusement placé sous un tas de feuillets, plié comme un marque-page dans les dossiers.

Viens pour Noël, dix-neuf heures.

Il s'était amusé de son air idiot, de son sourire d'enfant après la découverte d'un trésor. Il s'était moqué, mais sans y mettre l'amertume. Il avait fait taire ses doutes sur son impulsivité pendant un instant. Lévine s'était perdu dans le marché, dans l'excitation des cadeaux et cette attente de fête, cette envie de voir le bonheur dans les yeux de ses proches, d'une mère et de son tout premier ami.

Tout en finissant d'astiquer les fourchettes en argent, il eut soudainement envie de prétexter une urgence, pour fuir la nervosité des retrouvailles et l'inconnu de la soirée. Toute la journée, que ce soit pendant l'ouverture des cartons, les courses de dernières minutes et les files d'attentes interminables, il s'était questionné sur des formalités, cassé les nerfs sur des hypothèses. Et si sa mère n'appréciait pas son équipier ? Et si elle posait trop de question sur leur métier ? Et si Stanislas découvrait des pans de sa vie qu'il aurait désiré enfouir ?

Les lèvres tordues dans une grimace anxieuse, il se rasséréna en pivotant sur les talons, les couverts luisants dans les doigts. Sa mère sourirait devant la composition florale qu'elle plaçait minutieusement en centre de table. Il la regarda ajuster les assiettes, puis, sentit une boule chaleureuse naître dans son estomac devant sa mine concentrée sur le pliage des serviettes. Elle s'était décidée pour les sapins à la dernière minute, refusant de tomber dans le cliché d'un simple losange. Pour parfaire sa décoration et de la difficulté, elle mélangeait le vert et le doré, en parfait accord avec les touches de couleur du sapin. Un arbre qu'ils avaient rempli à deux, comme lorsqu'il était trop petit pour atteindre le sommet et qu'il s'extasiait d'être soulevé par des bras protecteurs.

Elle avait enfilé sa plus belle robe, un rouge turc, comme elle avait insisté, qu'il n'avait vu qu'à peu d'occasions, la portant dans la surprise de parvenir à garder le galbe d'une guêpe dans la fleur de l'âge. Le cou affiné dans une parure de perles de nacre, elle respirait cette grâce douce des femmes polies, respectueuses, mais progressistes. Les ongles vernies aux nuances de Noël, elle s'offrait une touche de fantaisie et d'extravagance d'une pince de père hiver dans ses boucles cendrées. Son visage ne lui sembla plus si ridé par le stress et la maladie, comme si, la perspective d'un beau dîner, avait chassé le cancer rongeant sa vie. Elle était resplendissante.

Amalia Serger l'avait toujours été. Discrète dans sa posture, mais la voix forte et confiante. Les mains sûres des dames qui travaillent et qui connaissent la dure réalité du monde. Les joues poudrées et les cils allongés, elle n'avait jamais perdu l'étincelle d'un regard malicieux et maternel.

Il jeta un coup d’œil à la cheminée, auréolé de son chemin de verdure séchée. Le feu crépitait doucement, réchauffant les épines du sapin. Dans l'air flottait une odeur de bois et de forêt, où l'iode des huîtres et la rondeur d'une dinde au four s'associait dans un mélange terre-mer.

Il eut la sensation que c'était hier qu'il enfilait un pull ridicule en laine, pour poser prêt des guirlandes, dans l'étreinte de son père. Il revit dans l'atmosphère familiale, belle et intemporelle, tout ses vingt-cinq décembre qu'il avait passé à leurs côtés, du premier au dernier. Il se rappela des flocons qu'il observait à travers la fenêtre et la buée de sa respiration. Il entendit distinctement les notes de piano et les chants. La nostalgie l'emporta dans un tourbillon où se mêlait le manque et une joie délicate. L'ombre de William Serger cessa de lui inspirer tristesse et colère. Son deuil avançait, aidé par la présence d'un troisième membre à leurs côtés, remplaçant une place laissée trop longtemps vacante.

Poussé en avant, il posa son fardeau, faisant tinter l'argenterie sur la nappe. La présence d'une troisième chaise lui serra le cœur autant qu'elle attira son sourire, fin et sincère. Bien sûr que le vieux flic serait fier de voir sa famille se réunir et non se morfondre dans un repas silencieux. Tout ça avait trop duré.

Il l'aida dans son œuvre, avec plus d'entrain et d'attente. Il plaça les verres à pied, apporta le vin, le rosé pour l'apéritif, encore frais et perlé de gouttes jusqu'à l'étiquette. Sa mère avait insisté pour qu'il vienne d'un spécialiste et non d'un magasin de grande surface aseptisée. Il rangea le blanc et le rouge sur le comptoir, les débarrassant de leurs emballages. Il beurra les toasts sous les directives fermes et strictes de sa mère, qui finissait de fixer les arches végétales autour des gonds de la porte d'entrée et du salon. Les canapés de saumon placé sur l'étagère du milieu de réfrigérateur, il coupa avec un fil les tranches de foie gras, déjà rassasié par l'odeur. Le ventre trop plein des effluves lui tournant la tête, il quitta les fourneaux avec bonheur, déléguant pour les ajustements à des mains plus expertes.

Il lui restait une heure pour se préparer. Pointé devant son armoire de môme, il détailla le manque de décorations de sa chambre d'adolescent. Lui qui n'avait jamais prêté d'intérêts aux affiches ou bibelots que l'on place sur une table de nuit, se trouva ridicule et creux. Fouillant ses tiroirs de commode avec impulsivité, il extirpa un fanion de sous ses t-shirts. Étendard triangulaire à effigie d'un serpent argenté. Il n'avait jamais été un expert en Quidditch, jamais en totale immersion dans ce monde qu'il haïssait, mais qui ne cessait de l'émerveiller parfois, en traître. Le tissu rêche et légèrement urticant trôna face à la porte, punaisé d'une accroche brillante. En fouillant un peu, il dénicha des pépites, reliques du passé et de sa scolarité, qu'il avait enfouis loin de sa vue, mais pas totalement résolu à les mettre aux oubliettes. Il eut l'impression de mettre le nez dans une boîte à souvenirs.

Son écharpe s’enroula autour du pied du miroir, posée nonchalamment. Sa cravate échoua dans un joli nœud à l'arrondi de son lit. Son uniforme, un peu poussiéreux, mais sentant encore les herbes et les potions, préservé du temps, fut accroché au portant où il ne laissait jamais ses affaires. Il en caressa l'étoffe une seconde, glissant les plies entre ses doigts. Il retraça les contours de l'écusson brodé, tout en relief. Tout dans sa mise en place d'un tout nouveau décor, invitant la magie dans son intimité, il ressortit des livres qu'il avait entassé dans un carton sous son lit. Vieux manuels et lectures avancées ou simples recueils d'histoires imaginaires, comblèrent les trous dans sa petite bibliothèque. Les contes de Biddle le barde mangèrent la vedette d'un bouquin de potions qu'il avait acheté dans sa préparation d'examen final. Il le feuilleta un peu, curieux des annotations qu'il avait laissées dans la marge. Il avait corné certaines nouvelles, ses préférées, pour les relire sans avoir à chercher.

Lévine grimpa sur son matelas, écartant l'applique de son luminaire pour ne pas se cogner. De haut, il admira sa chambre sans réellement la reconnaître. Sur les murs, il avait accroché diverses cartes, des chocogrenouilles qu'il n'avait jamais jeté. Il aurait besoin de temps pour s'y habituer.

Il descendit d'un bond et ouvrit sa penderie pour préparer sa tenue. Il opta après mille indécisions pour une chemise blanche, un nœud papillon bordeaux, un pantalon cintré noir et des chaussures de ville vernies. Il céda pour enfiler un gilet après que sa mère lui ait dit qu'il était encore trop simple. Il joua avec la chaîne décorative pendant de sa fausse poche et pouffa devant son miroir en s'imaginant avec un béret pour s'accorder avec Johann Kayser. Peut-être ferait-il l'effort de mettre l'accent sur le raffinement et le sophistiqué pour leur soirée du Nouvel An.

Les cheveux coiffés, il ouvrit l'écrin que sa mère avait sorti de sa propre collection. Des boutons de manchettes en argent, que William Serger avait revêtu pour son mariage, sobres dans leur forme, mais étincelants. Il aspergea sa jugulaire de parfum, un cadeau qu'il avait reçu au dessert au réveillon.

Il perdit la notion du temps dans des ajustements perfectionnistes, un verre pas tout à fait aligné, un couteau pas droit, une bougie pas allumée. Il tira les rideaux, qu'il attacha d'un ruban pour dévoiler le manteau blanc sur la rue et les toits. C'est la sonnette qui le tira de la cuisine où il achevait la mise en place des tranches de saumon fumée dans un plat en porcelaine, cherchant comme les mettre en valeur avec des quartiers de citron.

Il souffla devant la porte close, nerveux. Bloquant sa respiration, il appuya sur la poignée, pour découvrir Stanislas, les épaules couvertes de points blancs et les bras chargés.

« Salut. », lui dit-il, dans une distance polie, avant de se décaler pour lui céder le passage. « Entre, il fait plus chaud. », il le débarrassa de ses quelques effets, pas tout à fait certains de la marche à suivre. « Joyeux Noël, partenaire. », souffla-t-il dans un petit sourire, détendant ses épaules d'un soupir. Lâche prise, entendait-il murmurer à son oreille.

Il posa le tout sur la table basse. Les talons de sa mère entrèrent dans le salon et c'est d'un bon pas qu'elle s'approcha de l’ukrainien, pour claquer un baiser sonore sur sa joue.

« Tu dois être Stanislas, n'est-ce-pas ? Je suis Amalia, la maman de Lévine. », se présenta-t-elle avec une spontanéité qu'il lui envia un peu. « Enlève ton manteau et viens t'asseoir. », elle lui tapa l'avant-bras avec gentillesse. « Mon chéri ! Sers-nous du vin, j'arrive. »

Il échangea un regard avec le brun et étouffa un rire entre ses lèvres fermées. Tout était si irréaliste. Stan se tenait debout ici, dans le salon de ses parents, le jour de Noël. Il accepta la nouveauté par petits bouts, pour ne pas étouffer.

Il versa du rosé dans les coupelles en cristal et en tendit une à son binôme. Il savoura son sourire et y mêla le sien avec complicité. Il ne douta plus et sauta à pieds joints dans le silence opacifiant sa rancune et sa détresse, emprisonnées dans le voile d'un peu de bonheur.

Lévine Serger
Admin rusé
Lévine Serger

_________________
Comme de la neige sur le sable

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Mer 5 Jan 2022 - 18:08
Les sourires sur la cheminée
feat Lévine Serger | Lundi 25 décembre 1995
Ses pas résonnaient sur le parquet de l’appartement, faisant couiner les lattes au rythme de son propre stress. Il n’avait presque pas dormi de la nuit, trop nerveux pour cela. Les heures et les jours avaient filés trop vite, sans lui laisser le temps de se préparer. Pour se mettre dans l’ambiance il avait tenté d’accrocher quelques guirlandes, de se laisser aller à allumer une bougie pour les disparus comme ils le faisaient petits, avec Sergei. Le minuscule sapin posé sur sa table basse lui rappelait qu’il avait bien fait de ne pas devenir décorateur d’intérieur tant les maigres boules et lumières qui l’ornaient semblaient bien bancales pour ses frêles branches.

Soupirant après s’être passé la main dans les cheveux une énième fois, l’homme posa son regard sur sa porte d’entrée. Viens pour Noël, dix-neuf heures. Le petit parchemin était accroché fièrement à côté d’une petite botte de blé. Ce n’était pas grand-chose, seulement quelques petits mots griffonnés par un collègue qu’il avait failli manquer dans le brouillon de son bureau. C’était une simple invitation pour une fête qu’il ne célébrait plus depuis des années.

Cette année serait différente. Parce que ce n’était pas comme une invitation à aller prendre un verre après le travail. Ce n’était pas un simple échange d’accolades souriantes et hypocrites après les vacances. Parce que ce n’était pas un simple collègue qui l’avait invité. Parce que c’était Lévine, il avait souri bêtement comme un enfant en lui offrant un clin d’œil d’acceptation. Il avait pensé à un instant à une mauvaise blague de la part de l’Asiatique, lui qui ne sortait que sous la contrainte et après moult râleries de son cri. Mais son regard légèrement moqueur et le sourire qu’il avait reconnu dans ses prunelles fendues avaient défaits ses doutes. Lévine était sincère et il y serait.

Les Ibranovitch devaient très certainement être réunis dans l’immense maison londonienne, payée en majeure partie par la réussite de l’aîné de la fratrie. Sergei devait être arrivé par bateau, avec son sac de cuir en bandoulière comportant les cadeaux pour leurs parents. Il était très certainement passé au salon de Madame Guipure pour se refaire un énième costume parfaitement cintré dans les tons bleus foncés, pour contraster avec la pâleur de ses yeux et la blondeur de ses cheveux. Madame Ibranovitch aurait accueilli à bras ouverts son fils prodige, observant son visage sous toutes les coutures, une fierté incommensurable dans le regard. Le père Ibranovitch serait encore installé dans son fauteuil, son journal en main en attendant de pouvoir saluer le héros familial d’une poignée de main rude.

Comme d’habitude, Stan serait le grand absent. Celui jamais invité, celui qu’on ne mentionne jamais. Comme s’il n’avait jamais existé. Après tout, pourquoi s’encombrer d’avoir à sa table le raté que l’on souhaite effacer ? Cette année l’amertume de cette situation avait laissé la place à l’indifférence. Devant sa fenêtre, à regarder les gens passer, il se disait que c’était peut-être mieux ainsi finalement. Pas besoin de jouer l’hypocrisie, pas besoin d’entendre les incessantes jérémiades sur son incapacités à faire quoique ce soit de grandiose.

Il n’avait plus besoin d’être grandiose et de travailler toujours plus dur pour être reconnus. Parce qu’il y avait tous les collègues qui lui faisaient sentir, chacun à leur manière, qu’il avait sa place quelque part. Parce que cette année il fêterait Noël avec son frère d’arme et ses proches. Ce premier pas que Serger avait fait dans sa direction, il l’admirait. Parce que c’était la première fois qu’il pourrait jeter un œil sur autre chose que la façade parfaite de son collègue. C’était le premier pas vers une peut-être plus grande proximité. C’était étrange et à la fois excitant.

Impossible de rester ce soir dans ce jogging troué, avec son pull à oursons beaucoup trop confortable et ses pantoufles délabrés, à jouer aux fléchettes. Il fallait qu’il soigne son apparence, se démarque un peu de son quotidien sans pour autant paraître arrogant. C’était Lévine le grand classe en toute circonstance. Il aurait pu lui demander conseil, mais ç’aurait été gâcher la surprise.

La douche qu’il prit pour détendre ses épaules nouées d’hésitation dura plus longtemps qu’il ne l’avait imaginé. Une heure, peut-être un peu plus. La salle d’eau était plongée dans la vapeur brûlante, renforçant son envie de simplement s’asseoir dans le bac à douche et ne pas bouger, rester prostré dans le confort de la chaleur. Il pourrait prétexter une fièvre et ne pas y aller ? L’Ukrainien chassa cette idée d’un froncement de sourcils. Pas de lâcheté ce soir !

Dix-neuf heures pile. Pas une minute de plus, pas une de moins. De la part de l’incorrigible retardataire, cela relevait d’un exploit notable. Lentement il avait apprécié le doux crissement de ses semelles sur les pavés blanchies, la fraîcheur qui venait se poser sur ces cils et les reflets que les flocons créaient sur son manteau. Ses mains tremblaient sur les paquets maladroitement emballés qu’il tenait fermement contre lui pour s’assurer qu’ils ne soient victimes d’aucune chute malencontreuse. Dans son dos, la sacoche contenant son saxophone battait au rythme de ses pas. Ce serait sa petite contribution à cette soirée, si les événements le lui permettaient.

Il était resté quelques instants sur la palier, tapotant son talon de nervosité. Frapper ? Sonner ? Faire demi-tour ? Mentalement il répétait son mini-discours d’entrée, comme s’il arrivait pour un examen ou un entretien d’embauche. Et si finalement Lévine n’avait plus envie de le voir ? Et s’il ne s’entendait pas avec les proches de son collègue ? S’il posait des questions déplacées, ou était incapable de se tenir convenablement à table ? Trop de questions se bousculaient contre ses tympans. Questions qu’il fit taire en appuyant franchement son doigt sur la sonnette.

Le temps avant que la porte ne s’ouvre sur la silhouette de son partenaire lui parut interminable. L’Auror qui se tenait en face avait l’air d’avoir fait autant d’efforts vestimentaires que lui, comme l’attestait son nœud papillon et son gilet qui relevait le tout. Pour le moment muet, il suivit ses indications docilement, lui laissant son manteau, pataud. Débarrassé de ses affaires, il tira un instant sur son gilet de brocart vert impérial ajustant par la même occassion sa chemise de lin crème et sa cravate caramel. « Joyeux Noël, camarade. »

Le léger sourire de Lévie tira le sien, beaucoup plus grand. Il avait l’air de s’être défait de ses raideurs, des calculs sociaux permanents qu’il s’imposait lorsqu’ils étaient au bureau. Stanislas avait l’impression de percevoir un nouveau Lévine, se rapprochant plus du véritable qu’il devait cacher sous ses masques. Alors qu’il s’apprêtait à parler, l’arrivée de la mère de son camarade lui fit relever la tête et sourire bêtement.

Sous son regard c’était comme s’il rencontrait le cliché d’une maman parfait. Le sourire qui lui grimpait jusqu’aux oreilles, tendre et accueillant, le colier de perles qui réhaussait le tein de ses joues et la finesse de son cou, ses cheveux cendrés qui donnaient un éclat de jeunesse à son visage fin, la robe rouge de soirée élançant sa silhouette. Elle avait tout d’une femme sûre d’elle et maternelle. Une vraie mère, pensa-t-il. « Je suis ravi de vous rencontrer Madame Serger, sourit-il, sincère. Merci beaucoup de m’avoir invité. »

Il la vit repartir presque aussi rapidement qu’elle était arrivée, vagabondant avec la légerété d’une abeille de fleur en fleur. Resté avec son binôme il s’accorda un léger rire devant le côté incongru de leur situation. Ils se côtoyaient en permanence au travail et pourtant ils arrivaient à être aussi mal à l’aise l’un que l’autre. Le sorcier trinqua alors avec lui, lui offrant un clin d’oeil amical. « Cette tenue te va super bien. Mention spéciale à ce petit nœud papillon. » Ce n’était qu’un petit compliment pour meubler le silence et leur malaise.
Stanislas Ibranovitch
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Stanislas Ibranovitch
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