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Dimanche 04 février 1996 | Notes dépaysées, instant intemporel | Laurel Flint

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Lun 19 Déc 2022 - 14:32

Le 04/02/1996

Notes dépaysées, instant intemporel

ft. Laurel Flint

Après silence, ce qui vient le plus près à exprimer l'inexprimable est musique.

A

vancer dans le couloir qui menait à la salle de musique ce jour-là n'avait rien d'anodin pour l'adolescente. Nerveusement, elle passait sa main droite dans ses cheveux décolorés pour les repousser, mais les mèches, rebelles, revenaient à la charge, comme son angoisse qui ne la quittait pas.

Le nouveau professeur de métamorphose avait été une véritable aubaine pour la Gryffondor. Les BUSEs approchaient à grand-pas, la majorité des cinquièmes années s'enfermaient pour commencer leurs révisions et elle, dans tout ça, prenait enfin conscience du fossé qui la séparait de la majorité de son année. La pratique ne l'effrayait pas. Le bon geste, la bonne formule, une bonne dose de culot, une foie inébranlable en ses capacités et un peu de chance était le cocktail parfait pour que la lionne réussisse ses sorts. En pratique, ça fonctionnait. En pratique seulement.

Elle s'était rendue à l'évidence : pour décrocher la note adéquate pour transformer son rêve en projet, ce n'était pas suffisant. Pour être accepté dans la classe supérieure dans cette matière, c'était un effort exceptionnel qu'elle devait obtenir au minimum. La condition pour poursuivre son objectif était loin d'être atteinte, mais elle ne perdait pas espoir. Elle ne perdait plus espoir.

Jamais, sans le concourt de Franziska Weber, dont le prénom était aussi difficile à dire que ses compétences et sa patience étaient indéniables, la demoiselle n'aurait pu y croire. Sans elle, seule la pratique aurait pu sauver la rouge-et-or, mais la théorie aurait enterré sa note dans les tréfonds des abysses. Cette enseignante était devenue l'une de ses préférées en très peu de temps. Eileen avait besoin d'attention et son ressenti n'y était pas étranger, mais la tolérance et la compréhension dont l'Autrichienne avait fait preuve à son égard n'y était pas pour rien non plus.

Sa main passa une énième fois dans ses cheveux. La musicienne s'arrêta devant une fenêtre qui donnait sur le lac noir. Elle perdit sa concentration et le contempla pendant quelques minutes, toute à ses pensées.

C'était là le véritable défaut majeur d'Eileen pour réussir à intégrer la théorie. Elle n'arrivait à se concentrer que si le sujet la piquet au vif ou la passionnait. L'art de la fabrication des potions, la composition ou l'écriture pour ses musiques, les répétitions avec les Salazar, sans oublier l'illusionnisme ou la pratique de la magie en étaient des exemples. À l'inverse, il était facile de la perdre en cours de route, comme le Professeur McGonagall à chaque fois que ses explications devenaient longues et fastidieuses. Eileen l'adorait, mais la trouvait d'un ennui mortel.

Harry Potter était un professeur incroyable, à côté, parce qu'il était amusant dans ses explications pleines de confiance, où la théorie devenait une nécessité de survie entre ses lèvres, puis des jeux qu'ils mettaient en pratique entre membres de l'Armée de Dumbledore, comme les duels de désarmement ou la course au patronus.

Miss Weber avait d'ailleurs bien saisi comment fonctionnait la Gryffondor, car c'était dans une optique similaire que ses cours particuliers s'étaient passés. Eileen, dans l'espoir de pouvoir répondre à Laurel après avoir deviné que le présent venait d'elle, était allée trouver l'enseignante pour lui demander son aide.

Sa première réaction, face au refus du professeur de réaliser les sortilèges adéquats, avait été une déception franche. Néanmoins, et malgré la froideur de l'enseignante dans ses gestes et ses paroles, l'invitation suivante qui était de lui apprendre à les réaliser elle-même avait été accueillie comme une nouvelle aussi chaleureuse que merveilleuse.

Eileen n'avait pas eu idée de la torture qu'allait être les prochaines jours quand elle avait sauté sur l'occasion de combler, par la même occasion, son manque de savoir. Elle s'était retrouvée tous les soirs à ingurgiter connaissances après connaissances sur les lois de la magie, sans exception.

Le jeu en valait cependant la chandelle et les heures étaient souvent découpés en plusieurs parties. La King apprenait certains gestes ou certaines formules durant la seconde, puis elle pouvait travailler sur le tableau avant la fin de la séance. L'adulte restait présente tout le long et supervisait ses actions pour s'assurer qu'elle ne se mette pas en danger. De cette manière, l'étudiante parvenait à appliquer correctement ce qu'elle venait d'apprendre, mais surtout comprenait ce qu'elle faisait. Cela lui permettait d'aller plus loin dans ses réflexions ou dans la pratique, car les barrières dans lesquelles elle s'était elle-même enfermées sans le savoir commençait à disparaître.

Il avait été certes difficile d'admettre que sans cette précieuse aide, elle n'avait aucune chance de réussir, mais elle devait rendre à Merlin ce qui appartenait à Merlin. Elle s'était d'ailleurs jurée de remercier l'enseignante, d'une manière ou d'une autre. Peut-être en lui offrant son aide pour la chorale ? Ses connaissances en musique pouvaient sûrement lui être utile ?

Elle secoua la tête, ses mèches fouettèrent ses joues et elle reprit ses esprits. Quelques élèves qui passaient par là la dévisageait et ce ne fut qu'ainsi qu'elle remarqua que tout à sa panique et son empressement, elle était restée dans sa robe de chambre. Elle remercia mentalement les jumeaux de lui avoir appris l'existence de presque tous les passages secrets, car cela lui permit de retourner à sa salle commune, où elle salua Chaïm en coup de vent, pour s'habiller. Jean et veste en cuir sur les épaules, docks aux pieds et t-shirt à l'effigie des Bizarr' Sisters enfilés plus tard, elle se retrouvait à nouveau à se diriger vers la salle de musique.

Elle espérait que Laurel n'était pas arrivée avant elle. Non que le présent n'était pas déjà prêt, mais elle espérait pouvoir préparer la suite… Et voir sa tête. Elle voulait aussi avoir une conversation avec elle. Elle voulait pouvoir la remercier de vive-voix.

Eileen avait dû soudoyer Lavinia, sa camarade de dortoir, pour être certaine que son présent allait lui plaire. Le prix avait été suffisant pour que la frustration de la Gryffondor se transforme en joie à l'idée du visage que ferait la Flint, avec l'assurance de la toucher en plein cœur.

Eileen avait toujours eu besoin d'être entourée. Elle aimait être regardée, être le centre de l'attention et surprendre par son inventivité. Avec le départ de Tabata, puis l'hospitalisation d'Elyana, et le souhait d'Aria de mettre fin à leur relation, elle s'était sentie particulièrement seule, alors même qu'elle n'était pas la plus à plaindre. Elle s'était repliée sur elle-même, avait rejeté les autres, tout en ayant le besoin inconscient d'être enveloppée par la présence silencieuse de ses amis.

Les Salazar était une famille un peu dysfonctionnelle. Un groupe de quatre orphelins qui s'étaient accrochés les uns aux autres comme quatre frères et sœurs qui avaient été séparés à la naissance. Ils s'étaient trouvés trop tard pour vraiment se protéger et empêcher les pires vices, mais s'étaient jurés fidélités malgré tout pour la suite. Ils jouaient et chantaient leur malheur à travers de joyeuses notes dansantes. Ils se cachaient pour pleurer, préféraient rire et danser ensemble, mais s'entraidaient si l'un d'eux craquait.

Eileen était un peu la grande sœur. Celle qui devait être forte, celle qui portait le poids du monde sur ses épaules, qui devait les porter à bout de bras quand ils n'arrivaient plus à avancer. Elle pouvait toujours compter sur Chaïm pour la cadrer dans d'autres circonstances où ils n'étaient pas tous présents, comme pour faire ses devoirs, mais c'était elle la meneuse. Elle avait apprécié ça, au début, jusqu'à comprendre que prendre les décisions pour les autres amenaient à des conséquences parfois désastreuses.

Elle n'avait pas été seule. Elle n'était pas seule et elle l'avait saisie, lui permettant, malgré une pointe de tristesse pouvant occasionnellement se lire dans le fond de ses iris, de retrouver le sourire. Elle voulait offrir ce même sourire à ceux qu'elle appréciait. Aria, Sessho, les Salazar, Maylone bien sûr, ou enfin Laurel. Elle ne la connaissait pas assez, mais la jeune femme avait su la toucher plus profondément qu'elle ne l'aurait cru possible. Elle s'était depuis laissée surprendre par son propre regard, un peu absent, qui passait d'Aria à Laurel, scrutant les faits et gestes de l'une puis de l'autre. L'une parce qu'elle se languissait déjà de pouvoir la retrouver en privé, l'autre parce qu'elle voulait apprendre à la connaître.


C'était un peu stressant, car elle avait la sensation d'avancer à l'aveugle, tout en ayant un quelqu'un qui lui soufflait où allait et d'avoir confiance. Elle ne pouvait plus reculer, de toute façon. Il était trop tard pour ça. L'invitation avait été lancée.

Il n'y avait personne dans la salle de musique quand elle y pénétra, comme elle l'avait espérée. Son soupire de soulagement dût s'entendre jusque dans la plus profonde geôle du château quand elle le laissa s'échapper, tant elle ne contrôla pas son souffle bienheureux. Elle ne se permit pas de souffler plus longtemps, car elle avait encore d'autres préparations à achever, en dehors du grand paquet qui attendait patiemment à sa place.

Emballer le fameux cadeau n'avait pas été bien compliqué, mais le déplacer jusque-là sans être vue, par contre, avait été une autre paire de manches. Il lui avait fallu l'aide de plusieurs personnes pour l'emmener, puis l'aide de l'amie de la sang-pure, miss potins comme aimait bien l'appeler la lionne, pour s'assurer que la susnommée se déplace jusqu'au bon endroit au bon moment. Elle ignorait comment allait s'y prendre l'autre Serpentard, mais une heure après son arrivée, à dix heures donc, personne n'était encore en vue.

Le tableau était tout en longueur, aussi grand qu'Eileen, déposée contre un mur. Il était empaqueté dans du papier kraft tout ce qu'il y avait de plus basique, si ce n'était une banderole de couleur arc-en-ciel où clignotaient des lettres d'or. Joyeux Anniversaire était entièrement écrit en majuscule et ne pouvait pas se louper.

Tout était presque en ordre. Il ne restait plus qu'à attendre la reine de la journée pour lui offrir son présent, et par pur amusement de la part de la lionne, une petite chanson de son cru. Elle s'installa derrière le piano, son stress s'étant évanoui quand elle préparait son tour, un sourire de chat sur les lèvres.

Rapidement, cependant, son esprit se perdit à vagabonder sur des tas de possibilités plus ou moins irréalistes, jusqu'à ce qu'un hibou - elle ignorait s'il s'agissait d'un de l'école ou celui de Lavinia - vint lui piquer la main devant l'absence de réaction qu'elle avait devant sa patte levée. Accrochée à celle-ci se trouvait un mot attaché à la va-vite. Elle le décrocha et apprit ainsi que Laurel allait arriver d'une minute à l'autre.

Le hibou s'envola et quitta la pièce par la porte qui s'ouvrit à cet instant. Eileen en sursauta presque, un peu prise de court, et improvisa ce qu'elle put. Assise au piano, le clavier se retrouva rapidement à nu pour laisser ses doigts glissaient et dansaient dessus à un rythme relativement effréné.

Ce ne fut que quand ses doigts glissèrent sur les touches pour mettre un terme à sa petite surprise secondaire que la brune se permit de relever la tête vers l'invitée pour lui sourire.

« Surprise !, souffla Eileen vers l'arrivante avec un peu plus de gêne qu'elle ne l'aurait cru dans la voix, avant de se racler la gorge pour reprendre. Joyeux anniversaire ! »

Elle se redressa pour contourner le piano et se rapprocher du mur où se trouvait l'immense paquet, comme une invitation pour Laurel de venir l'ouvrir. Bien sûr, la quatrième année ignorait que sa journée spéciale Queen à la carte ne faisait que commencer. Une pointe d'impatience face à ce qui attendait la jeune femme se glissa dans un coin de la tête de la rouge-et-or, lui offrant un sourire malicieux.
 



La musique qui m'a inspiré la fin...:
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

_________________
Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Lun 8 Mai 2023 - 16:58
Quinze ans. Ce matin-là, Laurel s’était regardée avec une certaine gravité dans la glace, cherchant à discerner les marques d’une année de plus sur son visage adolescent, comme si le passage cérémonial dans une année supplémentaire aurait dû la transformer de l’intérieur pendant la nuit. Elle avait gardé l’habitude de son dixième anniversaire, lors duquel elle avait été persuadée que quelqu’un dont les années se marquait désormais avec deux chiffres avait forcément changé. Le petit rituel d’introspection était resté. Peut-être quelque chose dans les joues et la mâchoire, légèrement plus allongés grâce à tous les pouces gagnés dans l’année, trois. Elle fronça le nez, appliqua un film de gloss parfumé et collant sur ses lèvres et descendit satisfaite à son petit déjeuner d’anniversaire, sa légèreté retrouvée.

Poudlard n’offrait bien sûr pas de menu particulier pour les anniversaires, mais pour ça, elle pouvait compter sur sa tante Pélagie, dont le cadeau fut le premier colis qu’elle reçut, délesté par deux chouettes et rattrapé in extremis avant qu’il ne vienne aplatir ses crumpets. Une charmante robe d’hiver à la dernière mode parisienne était nichée dans une foultitude de petits bonbons à la menthe qui ne tardèrent pas à régaler l’intégralité de la table des Serpentard. « On appelle ces bonbons des « bêtises »… parce que personne ne devrait être trop sage lors de son quinzième anniversaire. Amuse-toi bien ma chérie ! » ajoutait un petit mot. Tante Pélagie apportait toujours une dose de fête et de fantaisie partout où elle passait.

Dommage qu’elle n’ait pas eu cette robe la veille pour la petite fête qu’elle avait organisé à Pré-au-Lard. Enfin, fête était peut-être un bien grand mot. Les décrets éducatifs n’autorisaient pas les rassemblements au château, donc pas non plus les petites sauteries, même pour des raisons aussi légitimes que ses quinze ans, mais elle s’était retrouvée avec quelques amis et coéquipiers aux Trois Balais, avait décoré leur table avec des fleurs en papier (quelle plaie d’être née au milieu de l’hiver et de ne pas pouvoir profiter des fraîches !) et partagé un gâteau commandé à l’avance au milieu d’une bonne humeur toute adolescente. Un excellent moment.

Le temps de finir thé, bacon et œufs au plat, et elle se trouva comblée : Marius vint lui apporter en personne un livre à l’allure austère mais qu’il avait fait l’effort de choisir sur la thématique d’une de ses matières préférées, la divination. Marcus lui avait envoyé un petit pot de cirage pour balais, la lettre de ses parents annonçait une invitation à une partie de campagne chez les MacMillan lors des vacances de printemps (elle avait hâte de jouer au croquet !) et ses cousines Amélia et Charlotte lui avaient fait parvenir une gentille carte et une brassée de perce-neiges des jardins de Beaubâton, connaissant son amour pour les fleurs fraîches qui s’épanouissaient bien mieux au soleil des Pyrénées qu’en austère Ecosse. Les perce-neige, symboles de consolation : quelle délicate attention de la part de ses cousines de Kerimel en deuil, qui avait perdu leur père deux mois plus tôt. Laurel s’empressa d’orner ses cheveux des petites clochettes blanches, nouées en couronne dans ses boucles blondes. Quelques fleurs de plus dans la boutonnière de son cardigan et elle était officiellement la reine du jour. Les dernières finirent en bouquet sur sa table de chevet lorsqu’elle redescendit à son dortoir afin d’y déposer ses cadeaux.

Et maintenant, à quoi occuper son dimanche ? Elle considéra la pile de ses devoirs : elle s’était avancée autant que faire ce peut la veille afin de ne pas s’encombrer de cette corvée aujourd’hui. Non, elle n’avait pas envie d’écrire 30 centimètres de parchemin sur quelque potion ce matin. Voler ? La météo n’était guère coopérative. A défaut, elle pouvait déjà cirer son balai avec le cadeau de son frère, et espérer que le temps s’améliore dans la journée.

Elle était au milieu de la salle commune, au milieu d’un groupe de jeunes filles qui admiraient son balai et pariaient sur les scénarios les plus probables pour le prochain match de Quidditch de l’équipe de Serpentard, lorsque Lavinia débarqua en courant. Les gloussements s’interrompirent à son arrivée. Ces derniers temps, mieux valait ne pas faire de commérage devant la brigadière inquisitoriale.

Lavinia, trop prise par une ronde surprise pour la B.I., lui demandait un service : elle avait besoin qu’elle aille récupérer pour elle ses devoirs oubliés la veille en salle de musique. Les murmures reprirent bon train : qu’y avait-il de si urgent à récupérer des notes de cours qui ne seraient pas à rendre avant le lendemain, au plus tard ? Laurel fronça le nez face à la requête de son amie : elles avaient travaillé ensemble la veille, et elle savait très bien que sa camarade de dortoir n’avait pas écrit que des pensums scolaires. Au milieu des croquis de botanique se trouvait un certain billet doux auquel elle avait fait réponse, et dont elle se doutait qu’elle ne voulait pas qu’il tombe entre de mauvaises mains.

Ces derniers temps, les relations entre les deux jeunes filles s’étaient teintées d’un peu de méfiance : depuis que la Brigade Inquisitoriale grimpait en pouvoir dans le château, ce choix d’adhésion que l’une avait fait et l’autre pas prenait de l’épaisseur entre elles. Néanmoins, leurs lits étaient voisins depuis la première année : combien de confidences avaient-elles été chuchotées dans le noir, de secrets échangés, de cheveux brossés ? Laurel rangea à contrecoeur son balai mais se mit en route sans broncher pour la salle de musique : elle aurait voulu que Lavinia fasse la même chose pour elle si la situation était inversée. Mmh. Non. Elle n’aurait jamais laissé un papier sensible à la merci de sa camarade, pour toute l’affection qu’elle lui portait. Mais là n’était pas la question.

Alors qu’elle entrait dans la salle de musique, un hibou lui frôla les cheveux pour en sortir, la faisant sursauter. Elle était machinalement en train de remettre ses galanthusias en place lorsque des notes de musiques retentirent et qu’elle réalisa qu’elle n’était pas seule. Son premier réflexe fut de scanner la pièce du regard à la recherche du billet de Lavinia, mais la mélodie interrompit son enquête : joyeux anniversaire. Elle dévisagea Eileen au piano, se demandant s’il s’agissait d’une coïncidence, avant d’apercevoir le grand paquet recouvert de papier craft où brillait un joyeux anniversaire doré. Une surprise ! Lorsqu’elle le comprit, elle ne put s’empêcher de battre des mains de joie. C’était si inattendu !

La joyeuse mélodie jouée par Eileen aurait pu l’embarrasser, mais Laurel aimait l’attention, et sa bonne humeur était infectieuse. Elle lui adressa un sourire rayonnant lorsque son amie releva enfin la tête. Enfin, amie… Elles ne se connaissaient pas si bien que ça, mais les exemplaires dédicacés de Mage et Majesté qu’elle lui avait offert à Noël l’avaient tellement touchée qu’elle avait l’impression qu’elles se connaissaient plus qu’elles ne se fréquentaient véritablement, et elle aurait aimé pouvoir parler un peu plus avec elle.

« C’est pour moi, tout ça ? Tu as préparé ça avec Lavinia ? » Elle eut un geste vague de la main, qui désignait tant Eileen, que le piano et le gigantesque paquet kraft, les joues rosies de plaisir. « Oh, merci beaucoup ! » Spontanément, elle suivi la Gryffondor vers le mur, et la serra dans ses bras.

Elle recula un instant plus tard en pouffant presque : c’était la première fois que les deux filles étaient en proximité et son élan aurait pu être gênant si Laurel n’avait pas été aussi enthousiaste. Elle devait admettre qu’elle avait toujours rêvé d’avoir un anniversaire surprise : c’était bien dommage qu’il s’agisse du seul cadeau qu’on ne pouvait pas demander. Et voilà qu’elle était exaucée par nulle autre qu’Eileen M. King !

« Je peux ? » Elle caressa du bout des doigts le papier craft, qui émit un bruit craquant des plus plaisants. « C’est le plus gros de tous les paquets mystère ! ». Elle étendit gaiement les bras pour le mesurer, avant de se retourner vers la cinquième année. « J’imagine que ce n’est donc pas un gramophone, ni un livre… Quoi que ce soit, merci pour cette attention ! Et pour ton morceau. Je ne savais pas que tu jouais aussi du piano, c'était très réussi. » C’était amusant de se découvrir un tel point commun.



Laurel Flint
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