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[11/02/96] Event "Partenaire surprise" | Drago x Laurel

 :: Pré-au-lard :: Les Pubs :: Salon de thé de Madame Pieddodu Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 21 Fév 2023 - 16:09
Event de Février - Partenaire surprise
Pré-au-Lard
Autant d'oiseaux au monde - Autant de lettres d'amour - Que le facteur apporte - Et glisse sous les portes - C'est le courrier du coeur - Le courrier du bonheur.
- Charles Trenet


Le rouge. Ne dit-on pas qu'il s'agit de la couleur de l'amour ? La passion s'embrase aux quatre coins du village dans un défilé de prospectus passant de mains en mains. Des préparatifs de longue haleine pour transformer une ambiance de ragot de bonnes femmes, en théâtre romantique.

Adieu tentures rosées et tapisseries florales, et bonjour rideau noir sensuel, et voilage d'un carmin intense. Le parquet foncé, rehaussé de tapis aux motifs travaillés et recherchés, donnent accès à des tables rondes d'un style victorien, aux pieds dorés. Les nœuds en bois prennent la forme d'un cupidon tirant une flèche sur un cœur dans une animation répétée. Les nappes de jais foulent le sol, et dans l'air flottent une odeur d'encens, mixture mélangeant le chocolat, le gingembre, et un de l'eau de rose. Des candélabres brillants en centre de tablée dégagent une luminosité tamisée et intimiste que l'on aurait prêté aux restaurants et non au salon. Entourés d'un bouquet de roses sophistiqué, mais naturel, les bougeoirs aux chandelles sanguines, entourent les places dans un arôme sucré et suave, qui réchauffe les joues et les cœurs.

Autour, les employés s'affairent, bichonnent, perfectionnent, dans un véritable balai de jambes et d'uniformes dans les teintes choisies. Costumes exigés pour les salariés, gilets, jupes pour des femmes aux talons aiguilles, et pantalons cintrés pour ces hommes aux chaussures pointues et inconfortables. Les pétales sont soigneusement posés en une pluie qui semblent désorganisées et les cadres aux peintures représentant deux amants enlacés, ajusté et récuré. Les numéros sont placés en petites pancartes mystérieuses près des bouquets, là, entre les duos de chaises que l'on voit par dizaine.

Ici, aucun ballon, ni extravagance d'une caricature de fête bonne enfant. De part et d'autre de la porte, un homme et une femme attendent, chapeau haut de forme en main, contenant des cartons noirs, sur lesquels figurent un numéro en lettre d'or. Ils invitent la gent féminine à piocher dans celui de droite tenue par une belle brune aux cheveux retenus par un ruban rouge, et la gent masculine à se servir dans celui de gauche, tendu par un jeune homme guindé au regard gris cendré.

Soyez surpris, soyez curieux. Peut-être rencontrerez-vous votre âme sœur.



Hors-RP

Vous voici au salon de thé de Madame Piedodu en ce dimanche 11 février 1996. Dès votre entrée, l'on vous invite à piocher un papier dans un chapeau ensorcelé qui vous attribue un numéro de table, où vous rencontrerez votre partenaire du jour...

@Drago L. Malefoy et @Laurel Flint, vous voilà jeunes amoureux proclamés pour la journée de la Saint-Valentin !

Pas de date limite pour l'instant, ni de minimum de mot. Les RP courts sont donc tolérés pour favoriser le dialogue et des discussions dynamiques, tant que le RP garde quand même un minimum de structure narrative.

Bonus : Eh oui, vous avez bien lu, il est possible de décrocher des sortes de "bonus" dans ce sujet ! En quoi ça consiste ? Eh bien, une intervention d'un PNJ se fera de temps à autre pour animer quelque peu les rendez-vous galants. Et comment ça marche ? Chaque couple qui aura posté a minima quatre posts dans le sujet pourra s'attendre à voir à tout moment un PNJ débarquer à leur table... Je n'en dis pas plus, surprise !

À vos déclarations d'amour,
Le Maître du Jeu.

:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Mer 26 Avr 2023 - 21:26




ft. Laurel Flint

Can I let my smile disarm you? Can I sing my words into your skin?
I wanna watch so don't resist. How are you speaking cause you're so
dishonest. You should be bleeding, there's a world around us. I must
insist that I can't play this game. So just hate me.

Do you see my conscience missing when you hold the candle to my
face? Your dirty hands, you can not fake. You say you know me, do
you even know you? All of your comfort leaves you battered and
bruised. I'll be the one, be the one to blame. So just hate me.

Hate me cause I live this way.
Hate me for the things I say.
Inside my rage is burning,
I see the tables turning.
Hate me.
Hate me.





Malgré les événements qui s’enchaînaient dans le monde magique, certains beaucoup plus graves et conséquents que d’autres, en ce dimanche 11 février 1996, une vague de douceur était venue inonder les cœurs les plus dévastés. Rien ne semblait capable de briser cette ambiance mielleuse, doucereuse, sucrée, tendre et à la fois passionnée, qui paraissait plus étrange qu’autre chose aux yeux de Drago Malefoy. La Saint-Valentin, une fête qui était faite pour les fragiles, les sensibles, les sentimentaux. Tout ce qu’il n’était pas. Événement de l’année dont il pourrait très bien se passer. Il ne s’agissait pas de la date officielle du jour des amoureux et son ambiance ne se limitait pas aux invisibles barrières protectrices de l’école Poudlard, les élèves la quittant au compte-goutte l’emportaient avec eux jusqu’à Pré-au-Lard. Si rien ne semblait vouloir taire cette atmosphère romantique, d’autres voulaient au contraire l’attiser en ayant organisé un événement au salon de thé de Madame Pieddodu, propice aux rencontres et aux rapprochements.

La Saint-Valentin, très peu pour Drago, mais il n’allait pourtant certainement pas rater une occasion de faire une virée à Pré-au-Lard pour rester au château alors que d’autres s’amuseraient pendant ce temps. D’autant plus que, durant cette année scolaire, les rassemblements se faisaient parfois rares. Les restrictions de la nouvelle directrice de l’école voulaient que les sorties à Pré-au-Lard ne soient autorisées que par groupe de deux et Drago se devait de les suivre, de montrer un minimum l’exemple, pour ne pas s’attirer d’ennuis car il ne pourrait pas toujours avoir la protection d’Ombrage. Outre les bonnes compétences en terme de pédagogie, enseignaient à Poudlard peu de sorciers que Drago appréciait vraiment en tant que personnes. Les règles et les traditions lui étaient importantes et familières, mais il lui arrivait bien souvent de ne plus supporter l’autorité – hormis celle de ses parents qu’il accueillait perpétuellement et épongeait sans relâche. Pourtant, il n’était pas assez bête pour défier continuellement celle des professeurs. En cela, il les respectait sous un certain angle. Après tout, on lui avait aussi inculqué la bienséance, et le genre de personnes que représentaient lui et sa famille voyait constamment là une occasion de manipuler et séduire l'interlocuteur en question. Règle de bonne conduite mais à la fois un bon moyen de se mettre subtilement n'importe qui dans la poche. De ce fait, dans l'optique d'obéir un tant soit peu au nouveau règlement, il avait délaissé ses fidèles acolytes Crabbe, Goyle et Pike, pour faire le chemin avec Pansy Parkinson. La balade n’en serait que plus paisible.

« Pfff, Pansy, soupira Drago. Peux-tu me dire pourquoi on se dirige réellement vers ce fichu salon de thé ?
Oh allons Drago, n’oublie pas notre plan initial. Je suis certaine qu’on va bien s’y amuser, toi et moi, avec les autres, lui répondit Pansy d’un ton plus enthousiaste.
— Il y a plutôt intérêt, car un événement organisé pour la Saint-Valentin, non merci, railla-t-il en levant les yeux aux ciel.
Ne fais pas ton rabat joie Drago, osa-t-elle lui dire, tu sais très bien que toi et moi sommes les plus doués pour rendre des plus amusantes n’importe quelle occasion barbante. Et puis, reprit-elle en s’autorisant à attraper le bras du blond comme pour mimer la scène et à la fois elle-même profiter du contact, ne me dis pas que tu as peur de succomber au charme d’une fille que tu pourrais y rencontrer, ou peur que la sensibilité et le romantisme soient contagieux, poursuivit-elle en riant.
— Là-dessus tu as raison, je te l’accorde, dit-il en souriant et en autorisant le contact physique qu’elle venait de créer. Drago n’avait jamais été tactile, mais il lui arrivait parfois d’accepter ces quelques gestes de la part de Pansy, tant qu’elle ne se faisait pas trop collante et envahissante. Je compte sur toi pour me divertir un minimum dans cette ambiance… que j’imagine écœurante, avait-il répliqué avec une grimace de dégoût sur le visage. De drôles de couples pourraient se former, et d’autres se retrouver brisés. Tu m’as convaincu, à moitié, reprit-il cette fois-ci avec un sourire narquois. Arrête ça Pansy, si tu continues tu vas finir par me rendre malade avant que l’on y soit, je vais devoir retourner au château et ce serait tellement dommage de rater pareil événement ! s'exclama-t-il sarcastiquement. Tu me donnerais presque envie de vomir avec tes idées absurdes au vu de la populace qu’on va y trouver. Je peux te jurer que la seule chose contagieuse sera la toxicité du venin de nos crochets, » conclut-il avec fierté comme pour impressionner la jeune Parkinson.

En réalité, Drago n’avait aucune idée de la façon dont était organisé l’événement. Pensant entrer et se trouver un coin tranquille où avoir une vision d’ensemble sur le salon de thé, il ne s’était pas attendu à être arrêté à l’entrée du lieu. Ses plans avaient été déjoués. Mais en même temps, en y réfléchissant bien, se dit-il, il ne pouvait se permettre trop de frasques, si cela arrivait aux oreilles d’Ombrage. Ce chaotique mélange de sentiment de puissance en tant que membre leader de la Brigade Inquisitoriale et sentiment de crainte dissimulée que lui inspirait le Grande Inquisitrice - qui rivalisait avec l'estime qu'il lui portait. Un tirage au sort devait se faire avant même d’avoir pénétré l'établissement aussi modeste que pathétique. Du hasard, c'est tout ce qu’il détestait. Soit la perte de contrôle. Mais, en tant que membre leader de la Brigade Inquisitoriale, il se devait aussi d’y faire acte de présence. Paradoxalement, il avait déjà envie de faire demi-tour. Il lança un regard à Pansy, elle le regardait de ses grands yeux brillants de défi sans essayer de déguiser son taquin sourire en coin. Fronçant les sourcils, il se résigna alors à piocher un petit carton noir du chapeau de l’homme qui lui faisait face, pendant que sa camarade faisait de même, mais en tirant un coupon cartonné du haut de forme d’une femme. Bougon, car ce simple imprévu l’avait mis de mauvaise humeur, le jeune sang-pur mena alors à l'intérieur la petite Parkinson qui pendait toujours à son bras. S’il comprenait bien, suite aux brèves explications du couple de sorciers à l’entrée, il aurait, grâce à ce tirage, une partenaire surprise pour ce jour de Saint-Valentin. Il pouvait tomber sur à peu près n’importe qui, une née-moldue, la Weasley, voire même Granger. Ce pessimisme n’était autre qu’une vaine tentative à se préparer au pire. Dans quoi s’était-il embarqué ? Drago songea qu’il préférerait se retrouver avec Pansy, la fille qu’il connaissait le plus, de laquelle il était le plus proche, mais il n’était pas non plus sûr de vouloir lui faire face dans un tel décor et ambiance.

Les deux adolescents physiquement opposés mais qui paraissaient pourtant partager une certaine complicité malgré tout, furent pris de court par les employés du salon de thé qui les interceptèrent. Eux qui s’attendaient à rejoindre le reste de leur petite bande de serpents furent séparés sans ménagement, les sorciers et sorcières les invitant à rejoindre la table qui leur était respectivement destinée. Ce n’est qu’une fois celle-ci dans son champs de vision qu’il eut vraiment l'opportunité d'observer la décoration des lieux. Du rouge et du noir. Des chandeliers. Des roses. Cupidon. Moins catastrophique que ce qu’il imaginait, mais tout de même déjà beaucoup trop romantique pour lui, d’autant plus s’il devait partager ce moment avec une inconnue. Peut-être se laisserait-elle d’ailleurs séduire ? Petit défi personnel qu’il rangea dans un coin de sa tête. En effet, il tentait d’estomper son grand agacement comme il pouvait. Après tout, contrairement à bon nombre d’adolescents de son âge, Drago n’était pas vraiment intéressé par les "relations", c’est tout juste si l’idée lui effleurait l’esprit. Très légèrement, comme la caresse d’une plume, parfois quand il était avec Pansy. Mais il était trop indécis, et encore une fois, pas assez intéressé, pas encore assez stimulé. Les sentiments l’écœuraient déjà. Néanmoins, il pouvait dire admirer au moins l’amour d’un couple, celui que formaient ses parents. Un modèle et un idéal à atteindre. Mais il savait depuis toujours que, pour que cela lui arrive aussi un jour, jamais la rencontre ne se ferait durant une vulgaire fête organisée par les commerçants d'un ridicule salon de thé.

Debout, droit comme une baguette, il en vint à se dire qu’il regrettait que des rideaux ne lui offrent plus d’intimité, afin d'éviter d’avoir l’impression que tous les regards étaient posés constamment sur lui. Du coin de l’œil, il perçut du mouvement à quelques mètres de lui. Une sorcière qui semblait travailler dans ce salon de thé, accompagnée d’une version miniature, une élève. Laurel Flint. Drago fut à la fois soulagé et embarrassé. Mais il était hors de question de perdre son sang-froid. Il suivit d’un regard qui pouvait paraitre mauvais - tant, contrarié, ses sourcils étaient froncés - l’employée s’éloigner. Il tenta de décrisper les traits de son visage lorsque ses yeux allèrent cette fois-ci à la rencontre de la jeune Flint, mais c’était peine perdue pour le moment. Il hocha simplement la tête en signe de salutations et, comme un bon garçon, se dirigea vers la chaise la plus proche de Laurel pour la tirer. Il attendit quelques secondes que la jeune fille se positionne devant et l’installa d'une galanterie parfaite. Il fit le tour de la table pour s’asseoir sur sa propre chaise, jambes et bras croisés, de simples gestes qui illustraient pourtant très bien à quel point le jeune sorcier se braquait, se fermait. Il aurait pu prononcer les mots "Salut Flint. Ne te méprends pas, je ne sais absolument pas ce que je fais là", mais pourquoi ne pas attendre de voir comment les choses se dérouleraient ? Il ne dit alors pas un mot, attendant que sa camarade entame elle-même la conversation.
Drago L. Malefoy
Membre
Drago L. Malefoy

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There the grown serpent lies. The worm that’s fled hath nature that in time will venom breed ; no teeth for th' present.
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Dim 11 Juin 2023 - 17:17
Enfin un peu de légèreté ! Laurel avait quinze ans, et elle ne l’avait jamais ressenti avec autant d’acuité que ce matin en se préparant pour sa sortie à Pré-au-Lard. La plupart de ses camarades ayant le même plan de sortie qu’elle, le dortoir bruissait de gloussements et du froissement feutré des étoffes tandis qu’une dizaine d’adolescentes sortaient moult tenues de leurs armoires, pour les étendre côte à côte sur leurs lits, tenir les cintre devant leur nez et demander son avis à leur voisine. Ce n’était pas un bal formel auquel elles se rendaient, ni aucune de ces après-midi chaperonnées auxquelles les plus nanties d’entre elles avaient été habituées dès l’enfance, entre Sang-Pur du même rang. Non, c’était une fête, une récréation géante. Pré-au-Lard, après avoir été le théâtre de jeux d’adultes qui les dépassaient, devait bientôt être envahi par des adolescentes déterminées à y faire vivre une certaine idée de la romance.

La Saint-Valentin ! Esmeralda Drake, qui sortait avec un préfet de Serdaigle (en sixième année !), trônait au milieu d’une brassée de roses envoyée par son petit ami, et jugeait les tenues de ses camarades telle une reine de tournoi du temps jadis, accordant ses couleurs à celles de ses suivantes qui avaient le plus de chance de rencontrer à leur tour un chevalier servant. Même les demoiselles déjà fiancées au berceau s’étaient piquées au jeu. Cet évènement chez Madame Piedodu serait amusant et sans conséquences.

Vraiment ? Elle aussi aurait bien voulu des roses, et un sonnet, même bancal. Par-dessus tout, ce que Laurel attendait, c’était son premier baiser. Pas forcément aujourd’hui, mais… dans pas trop, trop longtemps, si possible. De préférence pas la dernière de son dortoir, en tout cas. Elle fronça le nez devant son miroir et ajusta son eye-liner. Non, définitivement pas aujourd’hui, finalement. Ca ne voudrait rien dire si elle rencontrait quelqu’un aujourd’hui et qu’il l’embrassait comme ça, hum ? En même temps, ses chances de rencontrer quelqu’un d’entièrement inconnu étaient relativement nulles. L’école n’était pas non plus siiii grande que ça. C’était parfois désespérant de penser que son futur mari était probablement en train de rédiger exactement le même devoir de potions qu’elle au même moment, et que tous les adolescents sorciers de Grande-Bretagne prenaient leur petit déjeuner à l’unisson tous les matins. Pas romantique du tout, même. Il ne lui vint pas à l’esprit qu’elle pourrait tomber amoureuse d’un non-sorcier, ou d’un étranger : tout ça était trop loin. Elle défit la multitude de petites tresses avec lesquelles elle avait dormi, et coiffa avec les doigts les petites vaguelettes obtenues jusqu’à ce que le résultat la satisfasse. Pour se démarquer un peu, elle avait puisé son inspiration mode d’un magasine moldu, qui exaltait le « crimp hair », et ça faisait son petit effet.

*

Evidemment, les règles fixées par le Professeur Ombrage ne s’arrêtaient pas juste parce que c’était la fête de l’amour. Comme à son habitude, Laurel se rendit donc à Pré-au-Lard bras dessus, bras dessous avec son amie Lavinia. Normalement, un week-end de Saint-Valentin, les petits couples se retrouvaient chez Madame Piedodu mais ce dimanche, le salon de thé était réservé aux célibataires. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le décor était… différent. On aurait dit un boudoir très très chic et beaucoup plus… sexy, que ce à quoi elle s’était attendue. Pour être honnête, ça mettait Laurel un chouilla mal à l’aise, elle qui s’était attendue au rose signature de la boutique. Toutefois, le cérémonial du piochage de petit papier ajoutait du piquant à l’affaire et elle décida de se laisser prendre au jeu. Elle qui, quelques heures plus tôt, avait eu l’impression ennuyeuse et écrasante que tout était joué d’avance dans le marché matrimonial sorcier, serait-elle enfin surprise ? Le cœur battant, un sourire pour cacher sa légère appréhension, elle se laissa guider par une jolie femme brune en uniforme.

Elles traversèrent la salle, presque absolument non reconnaissable tant sa configuration habituelle était altérée : Laurel y avait perdu ses repères, au milieu des petites tables pour deux, et regarda curieuse qui formait un couple pour un jour, tant et si bien que quand sa guide s’arrêta, il s’en fallu de peu pour qu’elle ne lui rentre pas dedans. Les yeux pétillants entre humour et embarrassement, elle fit un pas de côté, ce qui lui révéla son partenaire : Drago Malefoy. Elle sentit instantanément le rouge lui monter aux joues, la rendant assortie aux serviettes.

C’était… Disons qu’elle… hum… qu’elle admirait Drago. En tant que coéquipier de Quidditch. Il avait un an de plus qu’elle, il était très beau et ses parents vivaient dans un fichu manoir. Mais ils n’avaient eu de véritable conversation avant qu’elle ne rentre dans l’équipe en début d’année, et même maintenant, on ne pouvait pas dire que le sport sur balai les ai substantivement rapprochés. Ils avaient eu un échange plaisant lors du Nouvel An des Shaffiq, mais pas de danse romantique lors de ce bal. Le Prince des Serpentard était au-dessus d’elle, comme il était au-dessus de la plupart du monde, ce qui le rendait aussi attirant qu’inaccessible. Peut-être que si elle avait intégré la Brigade Inquisitoriale… Y rentrer parce que tel amie ou tel garçon en faisait partie avait été un motif suffisant pour certaines de ses camarades. Mais pas Laurel. Après plusieurs mois à côtoyer l’attrapeur sans jamais réussir à vraiment s’en rapprocher, elle commençait à crusher plus sur l’idée de Drago que sur l’adolescent lui-même. Disons que son attitude ne nourrissait pas exactement les rêves de romance. Toutefois, puisque le hasard les avait réuni aujourd’hui chez Madame Piedodu, pourquoi ne pas en profiter ?

Premier dilemme : l’appeler Drago ou Malefoy ? Tandis qu’elle lui offrait un sourire cette fois-ci sincère, les options défilaient dans sa tête. Sur le terrain de Quidditch, elle était Flint. Au Nouvel An, Flint, c’était son frère. Elle avait été Laurel. Et pourquoi pas ? Ils ne portaient pas de robes sportives aujourd’hui.

« Bonjour Drago ! Je suis vraiment contente de te voir. »

Trop honnête ? Trop tard. Drago la salua d’un signe de tête et vint lui tirer sa chaise comme un parfait gentleman. Voilà qui augurait bien. Laurel, à l’aise avec les usages du monde, s’assit avec grâce. Il n’avait pas l’air ravi d’être là. Fort heureusement, un serveur apparu pour prendre leur commande avant qu’un silence trop gênant ne puisse s’installer. La jeune fille glissa derrière son oreille une mèche blonde crimpée tout en jetant un regard rapide à la carte.

« Quel est le parfum du thé de la Saint-Valentin, s’il vous plaît ? »

« Il s’agit d’un thé noir agrémenté de rose, framboise et gingembre dans un mélange maison, Mademoiselle. »

« C’est parfait, je vais prendre ça, s’il vous plaît. »

Voilà qui changeait de l’ordinaire et qui serait délicieux. De circonstances, en tout cas. Elle attendit que Drago passe commande à son tour puis, tandis que le serveur s’éloignait pour aller chercher leurs boissons, décida de relancer la conversation avant qu’un silence gênant ne puisse s’installer.

« Qu’est-ce que tu penses du nouveau décor ? C’est moins mièvre que d’habitude, non ? » Elle-même était plutôt fan de la guimauve habituelle. Mais elle imaginait que ça ne devait pas être le style de Drago. Et puis, le Professeur Ombrage avait réduit sérieusement la tolérance de tous à la couleur rose en en usant et en abusant. « En tout cas, c’est une idée originale et ça permet de voir Pré-au-Lard et la Saint-Valentin sous un autre angle. »

Elle lissa sa serviette du plat de la main.

« Tu crois que le Professeur Ombrage a prévu quelque chose de spécial au château pour le 14 ? Comme le professeur Lockhart il y a quelques années ? »

C’était une question sans doute un peu stupide : Ombrage, pour tout son usage du rose, n’était pas réputée romantique. Mais il lui semblait que Drago ne se détendrait pas si elle commençait par quelque chose de trop personnel. Pour autant, elle ne voulait pas non plus dévier le sujet sur quelque chose de trop éloigné.
Laurel Flint
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Laurel Flint
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Jeu 15 Juin 2023 - 18:39




ft. Laurel Flint

Can I let my smile disarm you? Can I sing my words into your skin?
I wanna watch so don't resist. How are you speaking cause you're so
dishonest. You should be bleeding, there's a world around us. I must
insist that I can't play this game. So just hate me.

Do you see my conscience missing when you hold the candle to my
face? Your dirty hands, you can not fake. You say you know me, do
you even know you? All of your comfort leaves you battered and
bruised. I'll be the one, be the one to blame. So just hate me.

Hate me cause I live this way.
Hate me for the things I say.
Inside my rage is burning,
I see the tables turning.
Hate me.
Hate me.





Contrairement à Drago, la jeune Flint semblait ravie de s'être rendue dans le salon de thé de Madame Pieddodu, au vu du sourire radieux qui illuminait son visage encore un peu enfantin. Mais le garçon ne la connaissait pas suffisamment pour être en mesure de dire si la jeune fille rayonnait de par une joie de vivre et un enthousiasme ou non au quotidien. En y réfléchissant pour la première fois, Drago se remémora quelques moments passés en sa compagnie et réalisa que la jeune Serpentard avait toujours renvoyé un allègre éclat, bien que discrète et réservée - du moins quand elle était avec lui. Il ne put que se rappeler également le bal organisé à l'occasion du Nouvel An durant lequel ils avaient pu converser quelques minutes. Leurs échanges avaient été assez brefs, ils s'étaient bien vite séparés afin de rester auprès de leurs familles respectives dans un premier temps, puis de passer le reste de la soirée avec leurs propres amis. Drago ne put qu'admettre que ce moment n'avait rien eu de désagréable, alors il espérait que cela soit également le cas en ce tête-à-tête des plus gênants. En tant que Sang-pur et fille de bonne famille, elle s'était installée avec élégance, et il ne pouvait se considérer comme malchanceux d'être tombé sur elle. Mais, malheureusement pour elle, son détachement quant à la romance ne l'aidait pas à se sentir soulagé d'être en sa compagnie. Surtout quand le mot "tête-à-tête" lui revenait à l'esprit. Soit, il devrait faire bonne figure et tenter de faire fi des circonstances embarrassantes s'il voulait que le temps passe plus rapidement et dans un climat plus supportable. Un serveur fit son apparition, le coupant de ses pensées, l'empêchant alors de ruminer davantage.

« Quel est le parfum du thé de la Saint-Valentin, s’il vous plaît ?
Il s’agit d’un thé noir agrémenté de rose, framboise et gingembre dans un mélange maison, Mademoiselle.
C’est parfait, je vais prendre ça, s’il vous plaît. »

Alors que Laurel se renseignait sur le thé mis à l'honneur pour passer commande, Drago grimaça discrètement. La rose et le gingembre ne l'inspiraient guère, étant persuadé que ces ingrédients ne rendraient la boisson chaude qu'horrible et imbuvable. Il n'était pas vraiment certain de vouloir tenter cette expérience très certainement indigeste, ce rendez-vous improvisé étant en lui-même une expérience qui le sortait déjà suffisamment de sa zone de confort.

« Je prendrai un Earl Grey, » répondit-il sans consulter la carte au serveur qui attendait qu'il fasse à son tour son choix pour pouvoir repartir et s'adonner à la préparation de leur thé.

C'est dans un salon de thé qu'ils devraient passer une partie de l'après-midi, alors autant profiter lui aussi de la spécialité de la maison, peut-être le thé aiderait à faire passer son amertume... Le serveur était reparti, il n'y avait plus qu'eux, Drago, Laurel et la gêne qu'ils partageaient, ainsi il fut satisfait que sa partenaire prenne l'initiative de reprendre la parole et d'alimenter la conversation à sa manière. Il n'était pour le moment pas enclin à le faire de lui-même, il n'aurait su quoi dire, mais en même temps, en l'instant, était-il réellement prédisposé à entretenir une conversation qui ne le stimulerait peut-être pas ? Il n'avait pas vraiment le choix, il n'avait que cela à faire, ainsi que rediriger les sujets abordés s'il s'ennuyait. Encore une fois, ne la connaissant que trop peu, il ne pouvait savoir à l'avance si une quelconque flamme les animerait ou non. C'était d'ailleurs l'occasion d'en apprendre plus sur la petite sœur de celui-ci qu'il avait considéré comme un ami avant qu'il s'en aille pour voler de ses propres ailes.

« Qu’est-ce que tu penses du nouveau décor ? C’est moins mièvre que d’habitude, non ? lui demanda Laurel, mettant un peu plus à l'aise le jeune Malefoy, semblant vouloir savoir ce que son œil expert en terme de décoration en disait.
Hum, c'est mieux que d'habitude, c'est certain. Pas bien difficile... commença-t-il en hochant la tête après avoir de nouveau observé le décor occasionnel. Même si ça aurait pu quand même être mieux, j'imagine, » reprit-il en ajoutant une légère grimace quelque peu enfantine à son expression dubitative.

Discuter de choses banales telles que la décoration n’était pas des plus attractifs – cela lui rappela d’ailleurs les mots qu’ils avaient échangés au manoir des Shafiq. Il semblait que pour entamer la conversation la petite Laurel aimait parler de ce genre de choses, ou ne trouvait rien de mieux, ce qui paraissait assez ennuyeux aux yeux de Drago, il faudrait alors que les sujets abordés évoluent un peu si elle ne voulait pas qu’il s’endorme sur sa chaise. Toutefois, elle semblait vouloir connaitre son opinion. Une bonne chose en soi, pour lui, qui adorait donner son avis sur presque tout, et n’importe quoi. Mais même si elle ne l’avait pas lancé, il l’aurait formulé de toute façon.

« En tout cas, c’est une idée originale et ça permet de voir Pré-au-Lard et la Saint-Valentin sous un autre angle.
C’est sûr que je ne m’attendais pas à ça en venant ici ! répliqua-t-il, sarcastique. Ça aurait été très original si je m’étais retrouvé face à une élève d’une autre maison que je déteste, en effet… continua-t-il sur le même ton. Je ne m’attendais pas non plus à me retrouver avec toi, mais disons que c’est déjà bien d'être avec quelqu’un que je connais un tant soit peu. Par contre, pour un rendez-vous de Saint-Valentin, ce n’est pas très intime. »

A ces mots, il roula des yeux. Il ne perdait jamais une occasion pour jouer de ses remarques emplies de sarcasme. Avec lui, elles étaient davantage encore les bienvenues lorsqu’il était perplexe. En l’instant, ces réflexions accompagnées de mimiques se manifestaient comme pour dédramatiser la situation avec humour – bien qu’il fût assez douteux parfois – pour amuser son interlocutrice.

« Tu crois que le Professeur Ombrage a prévu quelque chose de spécial au château pour le 14 ? Comme le professeur Lockhart il y a quelques années ?
Je la vois très mal organiser ce genre d’événement, répondit-t-il après avoir lâché un petit rire moqueur qui le détendit quelque peu. Elle interdit déjà les rassemblements, mais aussi réprimande les amourettes quand certains élèves sont incapables de contrôler leurs ardeurs en public, ajouta-t-il en plissant ses yeux exaspérés, alors ça m'étonnerait.

Il fut interrompu par le serveur qui avait fait son retour et qui vint poser devant chacun d'eux des tasses et leurs soucoupes qui étaient assorties à la décoration qui avait été mise en place. Il le remercia brièvement, puis décroisant ses bras, il posa une main sur sa propre tasse, la boisson qu'elle contenait paraissait encore trop chaude. Il s'amusa à remuer le sachet de thé, son regard se perdant dans l'eau qui se colorait peu à peu, retournant alors dans son mutisme. Au bout de quelques secondes, il releva ses yeux sur Laurel puis se rendit compte que, trop renfrogné, il n'avait jusqu'alors pas prêté attention à l'apparence de la jeune fille, bien que d'un naturel observateur et bien qu'il s'agissait pourtant pour lui d'un critère primordial. Ainsi, ses yeux froids se perdirent dans leur contemplation et la reluquèrent avec insistance.
Drago L. Malefoy
Membre
Drago L. Malefoy

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Sam 9 Sep 2023 - 12:07
La grimace de Drago lorsqu’il l’entendit commander un thé aux arômes farfelus lui échappa, occupée que Laurel était à refermer son menu. Toutefois, la commande de son « date », elle, retint son attention. Earl Grey. Classique, mais raffiné et délicieux. Ennuyeux mais sûr, et probablement ce qu’elle aurait choisi elle-même, confrontée au traditionnel choix entre breakfast, citron, earl grey ou menthe. Ca allait bien au prince des Serpentard, même si elle aurait aimé découvrir qu’il avait un goût étrange pour la rhubarbe, la cardamome ou qu’est-ce qu’elle en savait, la mandragore dans son thé. En savoir un tout petit peu plus sur lui, que ça devienne personnel. Toutefois, Drago ne semblait pas encore dans cet état d’esprit et elle jugea plus prudent d’entamer la conversation par des banalités polies.

« Hum, c'est mieux que d'habitude, c'est certain. Pas bien difficile...  Même si ça aurait pu quand même être mieux, j'imagine. »

On n’était pas encore sur un enthousiasme flagrant, mais il en fallait plus pour décourager l’adolescente. « Qu’est-ce que toi, tu aurais imaginé ? »

La question n’était pas totalement innocente. Elle ne savait pas ce à quoi aujourd’hui aboutirait, mais dans la mince éventualité qu’il y a un second rendez-vous (elle avait envie de rougir rien que d’y penser, elle s’emballait peut-être un peu vite), elle pourrait essayer de trouver un endroit qui correspondait plus à ses goûts.

«  C’est sûr que je ne m’attendais pas à ça en venant ici !  Ça aurait été très original si je m’étais retrouvé face à une élève d’une autre maison que je déteste, en effet… »

Fallait-il comprendre qu’il ne la détestait pas ? Et s’il ne la détestait pas, à quel point l’appréciait-il réellement ? Ses yeux noisette se firent un peu plus grands tandis qu’elle se retenait de tripoter sa serviette pour ne pas trahir sa nervosité. Elle avait l’impression de passer un examen oral, de se faire juger, et ce n’était pas très agréable. Est-ce que c’était toujours comme ça dans un couple, à attendre de savoir si l’on avait satisfait l’autre ? Et elle n’avait même pas encore passé ses BUSES !

« Je ne m’attendais pas non plus à me retrouver avec toi, mais disons que c’est déjà bien d'être avec quelqu’un que je connais un tant soit peu. Par contre, pour un rendez-vous de Saint-Valentin, ce n’est pas très intime. »

« Déjà bien. » Elle sourit doucement quand il mentionna que ce n’était pas très intime. Etait-ce sa manière à lui de dire qu’il aurait voulu être plus tranquille avec elle ? Et comment interpréter ce roulement des yeux ?  Mmh. Au moins, il n’était pas déçu qu’elle soit sa partenaire. Et puisqu’il lui donnait clairement son avis sur le couple créé par le hasard, pourquoi ne pas donner le sien également ?

« C'est vrai. Je suis contente d’avoir tiré au sort ta table. Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de discuter, dans les vestiaires de Quidditch. » Et il n’était jamais venu lui faire la conversation durant les centaines d’heures qu’ils avaient passé en même temps à table, dans leur salle commune ou autre… Elle inspira discrètement par le nez pour se donner du courage. « Mais j’admire beaucoup ta technique d’attrapeur, je suis contente de pouvoir te le dire. » Personnel sans être trop fan girl, n’est-ce pas ? Evidemment, elle espérait qu’ils ne parleraient pas que de Quidditch mais ça semblait un bon prétexte pour lui faire un premier compliment sans passer pour une idiote désespérée. Du moins, elle l’espérait.

« Je la vois très mal organiser ce genre d’événement. Elle interdit déjà les rassemblements, mais aussi réprimande les amourettes quand certains élèves sont incapables de contrôler leurs ardeurs en public, alors ça m'étonnerait. »

Et bien voilà quelque chose de surprenant : Drago n’avait pas l’air si fan que ça de la politique scolaire de la Grande Inquisitrice. Croisant les jambes sous la table, Laurel se réjouit intérieurement d’avoir recueilli ce petit éclat de personnalité du blond attrapeur. Sous son sarcasme légendaire, il respectait toujours tellement les règles, poli avec la haute société, cheveux gominés, volontaire pour la Brigade Inquisitoriale… Cette pointe de défiance le rendait tout de suite plus humain et plus sympathique.

Le serveur leur apporta leurs boissons, et Laurel le remercia. Elle respira le parfum qui s’élevait de sa tasse en porcelaine délicate, et les traits de son visage se détendirent. Délicieux. Elle entrelaça ses doigts dans l’anse, hésitant à soulever immédiatement le liquide brûlant. L’eau se décantait en un brun délicat qui rappelait celui de ses yeux, si ce n’était pour un léger reflet rose. Son souffle fit frémir la surface du liquide en cercles concentriques.

Occupée à regarder quelques secondes son thé, elle n’avait pas réalisé que désormais silencieux, Drago la contemplait. Enfin, « contemplait », c’était un terme poli. Elle décroisa ses chevilles, recroisa ses genoux et souffla sur sa tasse, bien consciente de son dos droit, de son léger décolleté, relativement innocent mais qui n’était cette fois-ci protégé par aucune cravate d’uniforme. Elle se savait jolie, objectivement, mais Drago était difficile. Après une brève hésitation, elle releva légèrement la tête et lui rendit son regard de sous ses cils étirés par le mascara. Ce qu’il voyait n’avait pas entièrement l’air de lui déplaire. Un léger sourire étira le coin de sa bouche, et elle décida que le silence avait assez duré.  Reposant sa tasse sans en avoir bu une gorgée, elle se redressa, et ses yeux se mirent à pétiller tandis qu’elle se penchait vers lui pour reprendre leur conversation là où ils l’avaient laissée sur un ton de confidence.

« Si ça se trouve, dans le petit salon privé, il y a Ombrage en train d’avoir un rendez-vous surprise, elle aussi. Ca la mettrait sans doute de meilleure humeur, si elle rencontrait quelqu’un. Je suis sûre qu’elle est secrètement romantique. » glissa-t-elle dans un semi-murmure malicieux.

La vie amoureuse des professeurs avait toujours fait l’objet de spéculations allant jusqu’à l’improbable de la part des élèves, mais imaginer Dolorès Ombrage en débutante rougissante était particulièrement drôle et satisfaisant. Ou en amante déchaînée derrière toute sa pudibonderie publique. Honnêtement, qui ne s’était jamais demandé tous les secrets dont les chatons sur leurs assiettes étaient témoins ?
Laurel Flint
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Laurel Flint
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Ven 22 Sep 2023 - 14:51
Event de Février - Partenaire surprise
Pré-au-Lard
Autant d'oiseaux au monde - Autant de lettres d'amour - Que le facteur apporte - Et glisse sous les portes - C'est le courrier du coeur - Le courrier du bonheur.
- Charles Trenet


Marjolaine Goldberg était issue d'un métissage américain, européen et asiatique. Ses boucles blondes dont les pointes frôlaient le milieu de sa nuque lui venaient de sa mère française, son sourire large et franc et sa peau légèrement hâlée n'étaient autres que ceux de son père californien, et ses yeux sombres en amande, eux, remontaient à deux générations plus loin, c'était là l'héritage d'une arrière-grand-mère chinoise qu'elle n'avait jamais connu. Marjolaine était petite de taille, les hanches arrondies, mais toujours très dynamique : il fallait la voir aux fourneaux. Elle était cuisinière magique depuis une quinzaine d'années, avait même été chef un temps, mais se consacrait à présent pleinement et uniquement à l'élaboration de nouvelles recettes pour son entreprise, une enseigne de biscuit qui commençait à peine à se faire connaître : « The Golden Bite » (« La Bouchée Dorée » en français). La Saint-Valentin avait été l'occasion à saisir pour relancer sa publicité et elle avait même concocté une recette spéciale pour cet événement. Quelque chose de novateur, inspiré d'un des philtres les plus célèbres du monde sorcier. Des biscuits comme ça, c'était du jamais-vu, une préparation complexe et audacieuse, et ça allait cartonner, personne ne pouvait en douter.

Lorsqu'elle présenta sa nouvelle recette à Mme Pieddodu, celle-ci n'hésita pas un instant. Autoriser la Goldberg à faire la promotion de ses biscuits lors de l'animation des partenaires surprises profiterait tout autant au salon de thé, dont la réputation prenait de plus en plus la poussière avec les années qui passaient.

Ce fut ainsi que Marjolaine Goldberg se retrouva à évoluer délicatement de tables en tables cet après-midi-là, forte de discrétion et de bienséance, ne s'immisçant entre les duos formés que lorsqu'un espace voulait bien s'ouvrir, s'appliquant à n'interrompre aucune discussion. Miss Goldberg était respectueuse, mais surtout avisée ; elle souhaitait recueillir l'attention toute entière des clients lorsqu'elle les ferait goûter.

Un serveur passa devant elle pour déposer deux tasses de thé fumantes à la table de deux adolescents dont la blondeur des cheveux était comme une auréole déposée au sommet de leur nuque droite et fière de petits aristos. Une innocence guindée, voilà un peu ce qu'ils renvoyaient ces deux-là, un portrait harmonieux, et Marjolaine se fit la réflexion que le hasard avait eu raison de les rassembler. Attendrie, la spécialiste des fourneaux attendit le moment opportun pour s'avancer à leur table. Mais c'était sans compter qu'ils étaient bavards ! Lorsque l'occasion se présenta, elle fit un pas vers eux.

- Bonjour, puis-je cueillir votre attention un court instant s'il vous plaît ?

Elle les gratifia d'un sourire.

- Je m'appelle Marjolaine Goldberg, créatrice de l'enseigne de biscuit « The Golden Bite », peut-être en avez-vous déjà entendu parler ? Je viens vers vous aujourd'hui pour vous suggérer la dégustation de ma toute nouvelle recette, les Gold-Hearted cookies.

Elle leur tendit le panier qu'elle tenait entre ses mains où reposait tout un tas de petits biscuits dorés et lisses en forme de cœur.

- Je ne vous dis rien quant à la saveur, je préfère vous laisser découvrir.

La fente de ses yeux noirs pétillait de mystère.

- Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agit de biscuits chinois, aussi appelé « biscuits de la bonne fortune », revisités. Bonne dégustation.

Et elle se retira avec la même discrétion avec laquelle elle était venue.

Dans chacune de ses créations, la cuisinière Marjolaine Goldberg mettait un point d'honneur à  rendre hommage à l'une des cultures dont elle était issue. Mais l'origine des biscuits chinois n'était pas aussi simple que son nom le laissait paraître. Inventé par un Chinois à Los Angeles ou un Japonais à San Francisco, personne ne savait vraiment, mais c'était en tout cas en Californie que le gâteau était apparu pour la première fois, et ça tombait bien, Mister Goldberg, son père, était Californien !

Quant à ce qui faisait la particularité de sa recette... Avant d'être cuisinière, Miss Goldberg était une potioniste très douée et, en étudiant pendant de longues années la préparation de l'Amortentia, elle avait enfin réussi à élaborer la recette qu'elle avait toujours imaginé : un gâteau qui, en bouche, prenait la saveur de ce que votre palais gustatif préférait.

Alors, quelle était donc la saveur préférée de Laurel Flint et de Drago Malefoy ? Nous le saurons dès lors qu'ils croqueront dans le biscuit. Mais attention, qu'ils prennent garde à ne pas avaler le papier niché dans ce gâteau de la bonne fortune, car le message qui leur est destiné pourrait peut-être bien aiguiller leur cœur d'adolescent déboussolé.



Hors-RP

Pour maintenir encore un peu le suspens, le message renfermé dans votre biscuit à chacun vous a été envoyés par message privé. Libre à vous de décider si votre personnage souhaite le partager à l'autre ou non.  [11/02/96] Event "Partenaire surprise" | Drago x Laurel 3021611965

À vos déclarations d'amour,
Le Maître du Jeu.

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Le Polynectar
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Le Polynectar
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Sam 25 Nov 2023 - 14:15



ft. Laurel Flint

Can I let my smile disarm you? Can I sing my words into your skin?
I wanna watch so don't resist. How are you speaking cause you're so
dishonest. You should be bleeding, there's a world around us. I must
insist that I can't play this game. So just hate me.

Do you see my conscience missing when you hold the candle to my
face? Your dirty hands, you can not fake. You say you know me, do
you even know you? All of your comfort leaves you battered and
bruised. I'll be the one, be the one to blame. So just hate me.

Hate me cause I live this way.
Hate me for the things I say.
Inside my rage is burning,
I see the tables turning.
Hate me.
Hate me.





Les sourcils du jeune Drago se tordirent sur son visage, ourlant ses pupilles translucides désorientées. À son ironie qui pouvait parfois se montrer déstabilisante, Laurel lui avait demandé ce qu’il aurait préféré voir à un rendez-vous galant, à ce rendez-vous... galant ? Certainement pas. Une mine renfrognée vint une nouvelle fois maquiller ses traits, comme pour camoufler la gêne que la petite blonde que le hasard lui avait désigné en ce jour de Saint-Valentin avait réussi à faire éclore en lui - il paraissait pourtant toujours si sûr de lui. Un de ses coudes était appuyé sur la table et ses doigts vinrent tirer doucement sur son col roulé noir pour l’éloigner de sa gorge, comme si cette dernière s’en sentit soudainement étouffée. Peut-être s’agissait-il juste d’un geste dû à sa légère nervosité. Après tout, cette question lui paraissait quelque peu déplacée, il n’avait pas pour habitude de peindre ce genre de toile dans son esprit. Ses yeux qui s’étaient perdus il-ne-savait-où se relevèrent pour passer de nouveau au crible le travail esthétique que s’était adonné d’accomplir le personnel du salon de thé. Donner une réponse à l’intéressée lui permettrait d’éviter à sa perplexité de déborder. Son bras se sépara de la nappe de jais, et pendant que le garçon redressait son dos pour le coller au dossier de sa chaise, ses mains vinrent saisir les pans de sa veste sombre un court instant, semblant ainsi vouloir se donner meilleure contenance.

« Hum, je ne sais pas trop. Je n’y ai jamais vraiment réfléchi, mais peut-être une pièce ou une sorte de compartiment où il n’y aurait pas les regards des clients indiscrets, un peu trop fouineurs… Et sans aucun doute une décoration beaucoup plus élégante, mise en valeur par quelques objets de qualité... Parce que, tu m’excuseras, mais des cupidons animés un peu partout, c’est à la limite du grotesque, tu ne trouves pas ? »

S’il était d’abord parvenu à illustrer ses attentes sur un ton plutôt neutre, ses railleries n’avaient malheureusement pas tardé à refaire surface. Tourner à la dérision tout et tous ceux qui l’entouraient était devenu une routine, une manie qui lui collait à la peau, dont il ne pouvait se défaire, et qui en rebutait plus d’un. Son comportement l’isolait des autres. Il est certain qu’il ne connaissait encore rien à la gente féminine, son amertume faisait fuir les demoiselles comme s’il souffrait de la dragoncelle. Et cette Laurel ? Allait-elle aussi prendre la fuite ? La voix persiflante du jeune Sang-pur évanouie, son regard était remonté sur elle, curieux de lire sur son visage une quelconque réaction à ce qu’il venait de lui dessiner. Son avis lui convenait-il ? Quoi qu’il se fichait éperdument que ce ne fusse pas le cas... Et pouvait-il encore entrevoir le reflet de son assurance au travers de son regard ?

Les mots qui s’échappèrent de sa bouche vinrent fondre sur lui et une agréable chaleur lui chatouilla le creux de l’estomac. Un élan de puissance lui donna l’illusion d’être beau, grand et invincible en l’instant. Elle était contente d’avoir tiré sa table au sort, elle ne fuyait pas. Était-elle plus intéressée qu’il n’y paraissait ? Intéressant. Il ne s’était jamais posé la question, c’était la première fois. Cela lui rappela le petit défi qu’il s’était lancé, à son arrivée, profiter de son charme incontestable si celle sur laquelle il tomberait en était sensible. C’était toujours flatteur. Il ne savait pas encore trop quoi penser d’elle, mais il ne put s’empêcher de lui adresser un sourire charmeur, qui s’étira davantage lorsque le chant de ses louanges quant à ses compétences sur un balai vint enivrer de nouveau son amour-propre.

« Pour quelqu’un qui a intégré l’équipe il y a peu, tu as l’air d’avoir du potentiel - même s’il y a encore beaucoup de progrès à faire, ne put-il s’empêcher de préciser. Et puis j’imagine que tu ne ferais pas partie de l’équipe de Serpentard si ce n’était pas le cas, l’avait-il brièvement complimentée. Il avait décidé de jouer le jeu, et il savait parfaitement qu’il fallait lui lancer quelques fleurs en retour s’il voulait que la partie perdure. Tu t’entraînes seule, ou bien avec quelqu’un, sur ton temps libre, quand il ne s’agit pas d’entraînements avec toute l’équipe ? »

Il observait la jeune fille souffler sur le contenu de sa tasse et elle n’avait absolument rien d’une sportive aux allures de garçon manqué. Le contraire aurait sûrement tout de suite rebuté Drago. Malgré son jeune âge, elle semblait être d’une féminité douce et élégante. Aux yeux de l’apprenti sorcier, sa partenaire était loin d’être désagréable à regarder. Pour une si jeune fille… Même si, certes, elle avait seulement un an de moins que lui. Un détail qui lui revenait pourtant à chaque fois. Il remarqua que cette fois-ci elle ne portait pas de vif d’or en pendentif et que, ce jour-là, ses cheveux étaient coiffés dans un style qu’il ne connaissait pas. C’est la première fois qu’il s’en aperçut, Laurel était une jolie fille. Mais sa beauté ne ferait peut-être pas tout. À quoi bon être belle si c’est pour être aussi intelligente qu’un troll ? Cela lui permettrait néanmoins d’au moins sauver les apparences. Pourrait-il se vanter de ce rendez-vous plus tard ? De ce qu’il avait entendu, la bonne réputation de la jeune Flint n’était déjà plus à refaire, certains garçons semblaient même la trouver à leur goût. Comment ne pas leur donner raison lorsque son regard brun se posait aussi intensément sur le sien en pleine inspection, à travers ses longs cils, un sourire en coin accroché aux lèvres ?

Quelques secondes s’étaient écoulées pendant lesquelles ils restèrent sans mot dire, mais la façon dont Laurel brisa le silence fit retomber brutalement Drago du petit nuage duveteux sur lequel il s’était perché. Buvant calmement une première gorgée de son thé, ses lèvres enjôleuses s’affaissèrent, il perdit d’emblée son sourire et reposa presque sèchement sa tasse sur sa soucoupe.

« Si ça se trouve, dans le petit salon privé, il y a Ombrage en train d’avoir un rendez-vous surprise, elle aussi. Ca la mettrait sans doute de meilleure humeur, si elle rencontrait quelqu’un. Je suis sûre qu’elle est secrètement romantique. »

Quelle vision d’horreur ! Elle semblait s’amuser de ce qu’elle avançait, de ce qu’elle osait s’imaginer. Drago, lui, s’en retrouva surtout agacé. Irrité que, pour pallier la redondance du Quidditch comme sujet de conversation, elle en vînt cette fois à mentionner derechef le professeur Ombrage. Il aurait très bien pu lui parler lui-même de la nouvelle directrice s’il avait été dans l’optique de la convaincre de rejoindre la Brigade Inquisitoriale, mais ce n’était pour une fois pas le cas. Soit, plutôt que continuer de parler de lui, elle avait préféré dériver sur la Grande Inquisitrice qu’elle devait pourtant haïr comme la plupart des élèves.

« Désolé mais je n’ai absolument pas envie d’essayer de m’imaginer Ombrage en plein rendez-vous galant, commença-t-il en marquant une pause. Qu'est-ce que tu as avec elle ? Bizarre de ne faire que de parler d'elle à rendez-vous de Saint-Valentin, reprit-il en faisant bondir ses sourcils comme pour la défier. Tu devrais aller le passer avec elle si elle t'obsède tant, si ce rendez-vous en l’occurrence ne te suffit pas, » acheva-t-il en détournant les yeux, sourcils froncés.

De ses lippes acerbes, il semblait avoir soufflé une brise glaciale qui avait traversé leur table et était venue ébouriffer les quelques progrès qu’ils avaient faits. Un vent qui vient vous griffer la peau, vous la brûler. Un souffle qui vient vous refroidir, voire même vous figer complètement. L’air si sec qui, en rebondissant sur eux, avait fait écho dans le silence et le vide qui les oppressaient à présent. Un son qui donnait froid dans le dos, qui parcourait désagréablement votre échine. Merlin avait peut-être eu pitié pour la détresse dans laquelle la petite Laurel était sur le point de se trouver, car une femme, derrière cette première, rentra dans le champ de vision du jeune Drago qui ne pouvait s’empêcher de laisser échapper des méchancetés et de se montrer blessant sans même qu’il s’en aperçoive. Lui, ne faisait que prier intérieurement pour qu’ils ne soient pas encore une fois dérangés et interrompus. Et il avait vu juste, car les yeux de cette sorcière furent attirés par les siens et elle se dirigea droit vers eux. Qu’était-ce encore ? Une nouvelles employée présente pour animer le thème de cet événement tout particulier ? Cette vieille chouette allait-elle leur tirer les cartes pour leur faire connaître leur futur à deux ? Ou peut-être lire dans leurs tasses pour leur faire savoir s’ils sont ou non faits pour être ensemble ! Ils n’avaient pas besoin d’aide, ils n’avaient pas besoin que le personnel intervinsse pour tenter de leur faciliter les choses. Ils en feraient même le très exact contraire.

« Bonjour, puis-je cueillir votre attention un court instant s'il vous plaît ? »

Le jeune Malefoy l’avait fixée jusqu’à ce qu’elle atteigne leur tablée. Il la regardait maintenant de haut en bas, bras croisés sur son torse encore timide. Son visage n’inspirant que le mépris, il se demandait d’où elle pouvait bien sortir. Elle n’appartenait très visiblement pas aux hautes sphères. Non, cette branche de la société lui devait être même totalement inconnue. Il n’avait même pas pris la peine de répondre poliment à ses salutations. Au lieu de ça, il avait lâché un bruyant soupir avant de la laisser poursuivre.

« Je m'appelle Marjolaine Goldberg, créatrice de l'enseigne de biscuit « The Golden Bite », peut-être en avez-vous déjà entendu parler ? Je viens vers vous aujourd'hui pour vous suggérer la dégustation de ma toute nouvelle recette, les Gold-Hearted cookies. »

À son discours soporifique, elle leur tendit un panier rempli de biscuits en forme de cœurs. Drago leva les yeux aux ciels, mais, silencieux, finit par imiter sa Valentine pour s’emparer également de l’une des pâtisseries.

« Je ne vous dis rien quant à la saveur, je préfère vous laisser découvrir. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agit de biscuits chinois, aussi appelé « biscuits de la bonne fortune », revisités. Bonne dégustation. »

Écoutant les brèves explications de la sorcière, son visage était penché sur le petit biscuit. Il détournait son attention de cette première, jusqu’à ce qu’elle repartît d’elle-même. Il n’en avait que faire. Même pas envie de lui lancer quelques acariâtres remarques dont il avait le secret, c’est pour dire. Soit, un biscuit de la bonne fortune. Drago ne connaissait pas grand-chose aux différentes cultures asiatiques. Et cela ne l’intéressait guère. Anglais de pure souche, c’est en Grande-Bretagne qu’il se trouvait. Il se fichait tout bonnement ce qu’il pouvait bien se passer au-dehors, dans les vies de sorciers, moldus ou tout autre espèce à l’autre bout du monde. Toutefois, ce n’était pas un inculte pour autant. Les biscuits de la bonne fortune, ça, il connaissait. Il n’en avait jamais goûté, mais d’après ce qu’il savait, il pourrait retrouver à l’intérieur un morceau de papier qui lui révélerait - soi-disant - quelque chose sur son avenir, quelque chose comme ça. Ni une ni deux, il brisa le cœur en deux et en extirpa le message.

« En donnant de l'amour, on finit par en prendre, » lut-il en marmonnant, très certainement assez fort pour que Laurel l’entende.

Drago souffla bruyamment et ses petites billes grises, comme à leur habitude, se mirent à rouler et à tourner.

« Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Être dérangé juste pour ça ! vociféra-t-il en lâchant l’insignifiant bout de papier. Et toi, alors ? » demanda-t-il à Laurel, à qui, la pauvre, il soufflait le chaud et le froid, la faisait tourner en bourrique.

Elle ne savait certainement plus où donner de la tête. Il faudrait beaucoup de temps pour ne serait-ce que légèrement craqueler la carapace du jeune Malefoy. Elle était très solide, très résistante. Personne n’osait s’y atteler, car c’était sûrement peine perdue. Et une perte de temps.
Drago L. Malefoy
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Drago L. Malefoy

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There the grown serpent lies. The worm that’s fled hath nature that in time will venom breed ; no teeth for th' present.
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