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[02/02/1996] Libres échanges | Camilius Serotinus & Ariel Melwing

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Lun 11 Sep 2023 - 17:01
Ariel x Professeur Serotinus
vendredi 02/02/1996
Libres
échanges
Qu’est-ce qu’il y a ?

La voix d’Oscar le sortit de ses pensées aux nuances de gris. Discret comme de coutume, le Serdaigle était entré dans le dortoir sans un bruit, une ombre silencieuse au milieu des lits. Ariel aurait dû le remarquer ; leurs camarades de chambrée étaient absents, dispersés à la Bibliothèque, dans la Salle commune ou dans quelque obscur recoin généreusement offert par le château. L’endroit ne souffrait d’aucun bruit, d’aucune respiration autre que la leur.

Mais son attention était dirigée vers autre chose. Une lettre, décachetée depuis la fin des cours, qui trônait depuis ce moment-là sur son bureau.

Le pigeon noir l’avait attaqué sans préavis. Attaqué – c’était un bien grand mot, mais Ariel s’était senti agressé, au beau milieu d’un combat sans gagnant contre ses impulsions aquatiques. Au moins le volatile l’avait-il distrait de son obsession ; mais sa phobie des animaux, elle, n’avait pas disparu avec sa dépression. Il avait fait des progrès, pourtant. Peut-être pas assez. Sa réaction, en tout cas, lui prouvait qu’il avait rechuté. Son cri avait résonné dans le couloir, attirant les regards curieux des étudiants qui passaient là, et il s’était recroquevillé en boule, incapable de comprendre que son repli exciterait davantage encore l’oiseau. Dans sa tête, c’étaient des nuées entières de rapace qui le becquetaient, affamées de sa chair et de son sang. Matthew avait fini par le faire partir ; et, quand le cœur d’Ariel s’était finalement calmé, il se saisit de la lettre qu’il lui tendait, honteux.

— Un pigeon pour distribuer du courrier, avait-il marmonné en détournant les yeux. Ils peuvent pas faire comme tout le monde, envoyer leurs lettres de malheur au petit déjeuner ?

Ses joues étaient rouges, ses yeux brillants, et il avait fui en hâte les centaines d’yeux inquisiteurs qui le suivaient – lui semblait-il. Son arrivée tardive en Potions lui avait valu les réprimandes de Rogue. Vous resterez à la fin de l’heure pour nettoyer les chaudrons de la salle. Cela vous apprendra peut-être le sens du mot respect, Mr Melwing.

Tu parles d’un respect, sifflait sa voix interne.

L’adolescent haussa les épaules. Il avait ouvert sa lettre quelques heures auparavant, juste après sa retenue. On ne pouvait pas franchement dire qu’elle lui faisait plaisir.

— Je suis convoqué par Serotinus, lâcha-t-il du bout des lèvres.

Oscar haussa les sourcils. Il ôta ses chaussures, se débarrassa de sa cape et de sa cravate, et s’assit sans élégance sur le bord de son lit.

— Et alors ? Ce n’est pas la première fois que les profs veulent te parler. Quelle est la différence ?

— D’habitude, c’est plutôt pour me parler de mes bonnes notes, ou de mes mauvais résultats en Soins au créatures magiques, ou alors parce que j’ai demandé du travail supplémentaire en Métamorphose.

Oscar l’observa un moment, silencieux. Son visage impassible traduisait son incompréhension.

— Je n’ai plus de bonnes notes, explicita Ariel. Et ma moyenne en Sortilèges et passée de A+ à T. Je ne pense pas qu’il veuille me féliciter pour mon assiduité.

Je souhaite vous entretenir de votre situation et de l’impact qu’elle a sur votre bulletin.

Les lèvres du jeune garçon s’étirèrent vers le bas. Honte et culpabilité. Et colère. Contre Serotinus ou contre lui-même, il n’en était pas très sûr.

— Ariel…

Il entendit le reste. Ne te jette pas la pierre. Tu vis une période compliquée, tu ne peux pas être partout. Tu fais de ton mieux. Personne ne te demande d’être parfait.

Il ne voulait pas en parler.

— J’aurais dû me douter que ça arriverait. J’ai eu la paix, enfin à peu près, pendant trois mois, mais ça pouvait pas durer. Putain, et dire qu’il vient juste de rentrer…

Oscar se leva, lui pressa la main sur l’épaule. À force de le fréquenter, il avait fini par comprendre son ami. Quand il était dans cet état, seule la solitude pouvait l’aider ; il n’avait rien à confier, rien à extérioriser. Il fallait simplement qu’il digérât l’information.

— C’est qu’il s’intéresse à toi, dit-il simplement. Mieux vaut ça plutôt qu’il te laisse dans ta misère. Il va pas te manger, t’inquiète pas.




Le lendemain, ce fut à pas lourds qu’Ariel sortit de la Grande Salle. Il avait peu touché à son assiette. Le chaos dans son cerveau, son anxiété et la perspective d’une discussion pour le moins désagréable avec Serotinus, l’avaient poussé à chipoter avec ses pommes de terre. Quelques haricots verts avaient réussi à passer, encouragés par les paroles optimistes d’Oscar, mais c’était tout. Même son jus de citrouille était resté inentamé. Il ne se passera rien, tu vas voir. C’est seulement une visite de contrôle. Pour t’aider. Et pour reprendre le fil de nos dossiers scolaires, après son retour. Mais il avait tort : parmi leurs amis, aucun n’avait été convié. Le Serdaigle était reconnaissant qu’Oscar voulût l’aider, mais il n’avait pas envie de faire l’effort de faire semblant. Si l’appel du Lac n’était que diffus dans sa poitrine, il broyait quand même du noir.

Quand les rechutes cesseraient-elles de le harceler ?

Son état ne pouvait pas être qualifié de stationnaire. Ses pulsions se faisaient moins nombreuses, moins difficiles à repousser. Par jour, elles se comptaient désormais sur le doigt d’une main – parfois de deux mains, mais c’était de plus en plus rare. Pourtant elles étaient toujours là, vicieuses, tapies dans son estomac, et cette situation devenait fatigante.

Au moins, avant, il pouvait s’y abandonner sans scrupule. La culpabilité l’avalait après, mais sur le moment capituler lui procurait toujours le vide libérateur qu’il recherchait. Aujourd’hui, Jules le tirait vers les vivants. Fidèle à ses promesses, elle le retrouvait chaque soir, après leurs classes, leurs options et leurs activités, et ils parlaient. Elle ne lui demandait jamais de comptes, mais les mensonges par omission lui laissaient un goût amer sur la langue. Face à son visage angélique, concerné, il faisait en sorte de ne rien devoir lui cacher.

— On se retrouve en Arithmancie, fit-il avant de partir affronter ses démons.

Ariel n’avait jamais eu à souffrir de l’image d’un mauvais élève, et son nouveau statut de cancre ne l’enchantait vraiment pas.

Sur le chemin, il croisa Tom, Louisa et Jules. Une blague de Tom et les extravagantes démonstrations d’amitié des deux fillettes lui remontèrent un peu le moral. Il y avait des lustres qu’il n’avait pas ri franchement, mais son sourire perçait de plus en plus souvent. Les feuilles mortes balayaient régulièrement ses accès de bonne humeur, mais parfois ils gardaient le dessus.

Est-ce que vous avez conscience de tout ce que vous avez accompli, Ariel ? Vous avez fait le plus difficile. Un esprit blessé met du temps à panser ses blessures, mais le vôtre a déjà bien entamé le travail. Vous êtes fort. Ne minimisez pas vos victoires.

Si les grands discours de Mrs Palmer ne le consolaient pas vraiment, ils se rappelaient à lui lorsque ses pensées allaient trop loin. Relisez vos mémoires de décembre. N’y voyez-vous aucune différence ? Aucun changement notable ? Au même titre que le soutien de ses amis, ils étaient devenus une ancre à la réalité. Jules avait eu raison de l’emmener voir Flitwick, lui d’accepter que son professeur référent écrivît cette lettre au service de psychomagie de Saint-Mangouste. Même s’il y allait à reculons, les consultations lui faisaient du bien – il fallait bien l’admettre. Au moins, vous êtes présent. Et vous parlez.

Devant le bureau de Serotinus, il hésita. Et s’il faisait demi-tour ? Est-ce que le professeur s’en formaliserait réellement ? Il n’était pas un mauvais professeur, pas méchant non plus. Personne ne s’était jamais plaint d’une injustice de sa part. Ariel l’estimait, en fait : s’il divaguait souvent lors de ses explications, au moins appréciait-il vraiment sa matière, au contraire d’autres enseignants. Mais plusieurs mois étaient passés sans qu’on eût vu son ombre dans les couloirs, et son absence avait été reléguée au rang de mystère pour les étudiants. Ariel avait ses théories : blessure de guerre, dépression, burn-out, peu importe.

Sauf que son habit de gentil professeur, il l’avait toujours porté lorsque les résultats scolaires d’Ariel étaient au beau fixe. Et s’il l’avait déçu ? Et s’il ne supportait pas les mauvais élèves ? Et s’il pensait que son élève était devenu paresseux ? S’il avait changé, pendant son absence ?

Peut-être que sécher son entrevue était la bonne chose à faire. Une alternative confortable, à défaut d’être raisonnable.

Mais Ariel était raisonnable, et s’il détestait quelque chose plus que lui-même ces derniers mois, c’était de décevoir les attentes de son entourage. Que l’entourage en question fût ses amis, ses parents ou ses mentors.

Il finit par frapper contre la porte, les doigts rendus raides par l’anxiété, les cuticules rouges à force d’être rongées. L’invitation à entrer ne tarda pas à se faire entendre. La voix grave du professeur traversa, étouffée, le bois massif de la porte. Pouvait-il encore tourner les talons ? Et s’il prétendait n’avoir rien entendu ?

Sa main ouvrit la porte, animée d’un courage qu’il pensait déserteur. Il resta à quelques pas du seuil. Dans un grincement, le battant claqua. Au moins, le visage de Serotinus n’était pas crispé par la colère. C’était déjà ça.

— Bonjour, professeur, dit Ariel d’une toute petite voix. J’ai reçu votre… votre pigeon.

Une grimace parvint à percer le masque d’impassibilité qu’Ariel avait tenté de se construire et un frisson lui remonta l’échine. Des images intrusives d’ailes et de becs s’imposèrent à lui. Halloween l’avait rendu mauvais dans cet exercice. Auparavant, une fois sa carapace mise en place, impossible de percer ses défenses. Seules Jules et Amy y parvenaient quelques fois. Aujourd’hui, c’était une autre histoire – sa cagoule de fer était devenu d’argile.  

Les cloches ne sonneraient que trois-quarts d’heure plus tard pour annoncer le début des cours de l’après-midi, mais Ariel priait pour que leur entrevue ne fût l’affaire que de quelques minutes. Ou quelques secondes, s’il s’autorisait à espérer.

— J’ai un peu de retard, je suis désolé. Vous vouliez me parler de quelque chose ?





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Ariel Melwing
Modo aquatique
Ariel Melwing
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Dim 24 Sep 2023 - 10:59
Qu’elles étaient loin les misères simples de l’enfance… Voilà des heures que Camilius était plongé dans ses livres, pour tâcher de penser à autre chose. Le Sortilège d’Allégresse commençait à s’estomper. Une lame sombre déjà, s’immisçait dans son corps, le paralysant sur sa chaise grinçante. Les volumes de Miranda Fauconnette étaient éparpillés sur le bureau, celui des Troisième Années au dessus des autres. L’ Anthologie des enchantements au XVIIIe siècle prêtée par Filius s’enchevêtrait à l’énigmatique Sorts et enchantements anciens et oubliés. Il avait laissé de côté ce dernier ouvrage pour tenter de se reconcentrer sur ses cours. La Saint Valentin approchant, il s’était mis dans l’idée d’apprendre aux Troisième Années l’Orchideus. Une tâche intéressante qui l’absorbait suffisamment pour qu’il n’ait pas trop le temps de penser au reste.

Voici cependant qu’une pensée lui vint. Il en oublia tout le reste. Ses responsabilités, sa longue absence, ses sourires gênés de justification, la potentialité de pellicules sur les épaules, les éventuels faux plis sur son vieux pardessus, son rendez-vous avec le petit Melwing, le visage inquisiteur de Rogue et son persiflant “je finirais par découvrir ce que vous cachez”, le fait qu’il n’avait pas appelé ou vu ses parents depuis des mois, les questions indiscrètes des élèves…

Orkhis… Je ne peux pas leur parler de l’étymologie du sort Orchideus… dès que je prononcerais les syllabes “tes-ti-cules”, je vois déjà les rictus imbéciles de Bradley et Carmichael… Et je suis sûr que même Chambers rigolera, voire même Melwing !

Melwing ! Le petit ne devrait plus tarder maintenant ! Misère…
Camilius s’affala sur sa chaise. Pourquoi avait-il fallu qu’il le convoquât… C’est ce que font les professeurs sérieux, se répondit-il. Voilà. C’est ce qu’il ferait, et uniquement cela. Il lui parlerait de ses notes en baisse drastique, essaierait de comprendre ce qu’il se passe, se montrerait bienveillant tout en lui rappelant qu’il a les capacités de faire bien mieux, et qu’il faut redresser la barre au plus vite.
Voilà.
Simple.
Efficace.

Pourquoi Camilius n’était-il pas capable de se contenter de cela ? Il savait très bien ce qui allait se passer. Le jeune Melwing semblait être un élève mature et sérieux, du genre auquel un professeur peut s’attacher suffisamment pour en faire un pupille. Albus lui avait donné son accord, à condition que cela ne mette pas trop en péril la santé mentale et physique de l’élève… Pouvait-il se résoudre à faire prendre ce risque à un élève visiblement perturbé ? Mais qui d’autre ? Le profil était parfait.
Camilius fut prit de remords à l’instant où cette pensée le traversa. Non franchement, il valait mieux qu’il lui parle de lui même, de son parcours, de sa vie, pour montrer l’exemple finalement. Il n’était peut-être pas nécessaire de se servir d’un état mental perturbé pour expérimenter la Psychomagie.

De ce que Camilius avait compris auprès de l’excentrique Jodo, la magie était art, et l’art touchait à notre psychè au plus profond des racines de l’arbre de notre âme. Selon la force et la forme de l’arbre, tout pouvait changer. Le professeur Serotinus analysa un instant cela. Sa formation et son esprit l’appelait à rationaliser. La Magie s’apprend, parce qu’elle se comprend. Elle se comprend parce qu’elle s’explique. Intonation, voix, geste, émotion et le sort fonctionne ou non.
Mais le professeur battit bien vite en brèche face à l’évidence. Emotion. L’antithèse à la rationalité. Combien de fois avait-il lancé un sort sous le coup de l’émotion. Combien de fois l’effet en avait été altéré, augmenté ? Pouvait-on rationaliser une émotion ? Comprendre et maitriser leur fonctionnement ? C’était là le propos de la Psychomagie. Et s’il était possible d’explorer la nature même de la Magie ? L’altération du monde, l’altération des émotions, par les gestes, la voix, par l’intention. Par l’Art ?


Camilius, perdu dans l’abîme de ses pensées, fut ramené au monde tangible avec la violence d’un coup de pied dans le buste, matérialisé par de timides coups à la porte.

Melwing ! Le professeur se leva d’un bond, renversant sa chaise au passage. Il prit une grande inspiration pour rassembler ses pensées. Fallait-il exploiter les émotions exacerbées d’un adolescent déprimé (ou pire d’ailleurs ?) pour comprendre la nature de la Psychomagie, voire l’essence même de la Magie ?
Non, tinta son cœur légèrement. Ses pas le menaient machinalement vers la porte mais son esprit était en ébullition. Les implications seraient incroyables pour les Sorciers si l’on comprenait mieux la Magie ! C’était vrai, il en était convaincu. Mais pas pour le pauvre gamin exploité et maltraité psychologiquement ! Il en était persuadé également..

Au moment où ses pas s’arrêtèrent et que ses doigts fins pressèrent la poignée, toutes ses réflexions s’arretèrent net, et Camilius dirigea tout son être à sortir le masque du professeur Serotinus de sa besace. Un sourire bonhomme et bienveillant illumina son visage, et ses yeux cordiaux dirent “bienvenue”.

— Bonjour, professeur, bredouilla Melwing d’une toute petite voix. J’ai reçu votre… votre pigeon.
Un silence d’une seconde suivit où Camilius se perdit dans le visage profondément impassible du jeune homme. On eut dit un pantin de bois.
— J’ai un peu de retard, je suis désolé. Vous vouliez me parler de quelque chose ?

– Bienvenue, Monsieur Melwing, veuillez me suivre je vous prie, répondit professoralement Camilius, en invitant le jeune Serdaigle à s’installer à son bureau.
Dans le même temps, il réalisa le ton officiel qu’il avait pris. Il sourit et reprit, tandis que son élève s’avançait vers la chaise.
– Ah je n’avais pas vu l’heure, absorbé que j’étais ! Rassurez-vous je ne vous attendait pas. Enfin si bien sûr, mais vous voyez ce que je veux dire.
Il parut évident à Camilius, que tout en retirant les livres en vrac sur son bureau, il montrerait au jeune Melwing qu’il était un homme occupé et qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter de son retard.

Tout ça pour une remarque sur le retard… Comment aborder quoi que ce soit de plus sérieux…?

Observant le regard fixe du garçon, Camilius sortit prestement d’un tiroir une boite de gâteaux sec, puis se releva et saisit deux tasses de thés, ainsi que la bouilloire, sur un meuble non loin. Ses mouvements étaient imprécis, et le silence dura quelques secondes. Camilius imagina tout ce qui se pouvait se passer dans la tête du jeune homme.

Le pauvre s’attend surêment à une réprimande passive agressive. Un discours ferme enveloppé dans une forme douce. Du thé, des petits gâteaux, des sourires. Va à l’essentiel !
Le professeur Serotinus se rassit bruyamment avec un petit sourire légèrement gêné.

– Un peu de thé peut-être ? Il n’attendit pas la réponse et servit deux tasses. Bien, Monsieur Melwing. Je ne doute pas du fait que votre intelligence aura perçu le caractère exceptionnel de cette rencontre.
Ah et j'espère que Darius a été sage. Il est parfois caractériel.


Camilius tenta de déceler une étincelle de vie dans le regard du garçon.

– Oh, j’imagine que vous vous attendez à ce que je vous parle de vos notes en sortilèges. Rassurez-vous, ce système lettré ne sert qu’à classer les élèves et ne dit rien de leurs réelles capacités. Je sais les vôtres, et ce T n’aura déjà plus aucune importance dans 6 mois.

Voilà qui devrait le rassurer, se dit Camilius. Il continua son monologue devant l’absence de réponse.

– Le ton un peu péremptoire de ce message, ainsi que cette conversation ne doit servir qu’à vous amener à réfléchir et éventuellement agir dans le bon sens. Vous savez, nous vivons sur une sorte de scène de théâtre. Pour que la représentation se passe bien, et que tout le monde y trouve son compte, il faut jouer son rôle. Lorsque le rideau tombe, alors seulement pouvons-nous enlever costumes et masques.

Camilius sirota un peu son thé, et chercha à sonder le visage de Melwing. S’exprimait-il de façon absconse pour lui ? N’en avait-il rien à faire ? Quelque chose d’autre lui occupait-il l’esprit ? Si ce n’étaient pas les misères simples de l’enfance (après tout il avait connu le jeune homme plus loquace), lui parler de scolarité était-il judicieux ? Camilius décida de tenter une autre approche.

– Monsieur Melwing.. Appréciez-vous l’Art ? Je suis moi-même un grand amateur de musique baroque et de littérature. Le mélange des supports, des styles et des possibilités a quelque chose de... magique.








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Camilius Serotinus
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Camilius Serotinus

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"La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler, sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-la."

Jean Anouilh, Antigone
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