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Gallery of Stray Souls | Vendredi 20 octobre 1995 | Elyana Sleepy

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Jeu 4 Juin 2020 - 16:34
Gallery of Stray Souls
Elyana Sleepy
Est-ce que t'as déjà haï une personne sans chercher à la connaître ? Oui, bien sûr que oui. Tout le monde l'a déjà fait, que ce soit voulu ou non. C'est exactement pour ça que, non, j'ai pas envie de te parler d'elle. Tu as l'air de l'apprécier, ou au moins de la comprendre. Ce n'est pas mon cas. Je n'en ai ni le temps, ni l'envie et ce que j'ai à dire ne te plaira pas.

T'insistes ? Soit. Je t'aurai prévenu, viens pas pleurer si je brise ta jolie petite illusion. Tu veux savoir pourquoi je la haïssais ? Pourquoi je la trouvais insupportable ? Pourquoi sa simple vue me donnait des ulcères ? C'est très simple. Tellement simple que tu vas en être choqué. Ta jolie petite Eileen, si parfaite, si gentille, était une connasse. Une véritable salope qui se croyait intouchable. Son petit monde était si précieux, si joyeux, n'est-ce pas ? Et tu oses me dire que tu la connaissais vraiment, cette menteuse ? Laisse-moi rire.

Tu la connaissais tellement que ça ne t'a jamais choqué quand elle faisait un tour à quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ? C'était drôle, n'est-ce pas ? C'était amusant, pour toi, pour vous, les petits suiveurs qui se régalaient de la voir rendre fou ou folle les autres, avec ses illusions et sa façon d'entrer dans la tête pour déstabiliser. Un spectacle à ne pas manquer, qu'elle offrait, n'est-ce pas ? Ça t'a jamais traversé l'esprit que ça pouvait être blessant, humiliant ? Ça t'a jamais traversé l'esprit que ce qu'elle faisait pouvait faire vivre un enfer à sa victime ? Oui ! J'utilise ce putain de mot : VICTIME !

Non, bien sûr que non, t'y as jamais pensé. Pauvre con. Ça t'a jamais traversé l'esprit que les rires dans mon dos après le tour qu'elle m'a fait m'a suivi des années. Ça t'a jamais traversé l'esprit que j'osais même plus m'approcher des autres à cause des regards moqueurs. Ça t'a jamais traversé l'esprit que, et même si c'était sans le vouloir, je ne suis pas conne, cette pute a bousillé ma scolarité.

Le seul moment où je pouvais la supporter, c'était quand elle jouait de la musique, parce qu'elle ne me remarquait pas. J'étais invisible à ses yeux. Elle avait fait son tour, donc je ne valais plus rien pour elle. Mais au fond, ça m’arrangeait. Je l'aurais tué si elle avait essayé de m'adresser la parole quand j'y étais pour jouer de la flûte traversière. Par débit, hein, mais je l'aurai buté.

Bien. Je t'en ai parlé. Content ? Maintenant, tu vas lever ton cul, me laisser jouer de mon putain d'instrument et te casser avant que je m'énerve vraiment.
Eileen retira la sangle de son épaule pour déposer l'instrument sur son socle. Elle s'étira, faisant craquer sa colonne vertébrale. La grimace de douleur qui se peignit sur son visage fit glousser Alistair. Le regard noir qu'elle lui lança le fit taire très vite, cependant. Elle était fatiguée, ne dormait pas assez depuis le début de l'année et se retrouvait, fatalement, plus irritable. Un fait que tous les membres du groupe savaient. Voilà pourquoi ils évitaient de trop la chercher. Surtout le batteur. Le chanteur, dans sa bulle, n'y voyait de toute façon aucun intérêt. À l'inverse, Roxane essayait surtout d'en profiter pour se rapprocher d'elle. Elle n'y parvenait qu'à moitié, la jeune femme ayant la fâcheuse tendance à disparaître très vite. Quand ça arrivait, il n'y avait plus aucun moyen de la retrouver.

C'était surtout le cas durant le mois de septembre. Il lui avait pompé la majorité de son énergie. La King avait enchaîné les nuits blanches. Elle ne dormait jamais vraiment assez depuis la mort de ses parents, la nuit ayant quelque chose de très personnel pour elle, mais elle essayait de grappiller du sommeil pour quelques heures au moins. Le mois dernier avait été beaucoup trop prenant pour qu'elle y pensât chaque jour. La fête était presque prête, cependant. Les décorations étaient commandées, Madame Rosmerta s'était laissé convaincre et même Elia Rosebury avait, finalement, répondu favorablement à sa demande. C'était toujours un poids en moins sur ses épaules.

Bien sûr, ce n'était pas la seule raison à sa présence presque invisible dans le château. À côté de cela, elle avait également les répétitions avec son groupe de musique. Ses essais avec les potions n'avançaient pas. Un détail qui la forçait à continuer ses expériences. Elle se retrouvait donc avec deux potions sur le feu. L'une dans les cachots, dans le laboratoire de Salazar et l'autre dans la salle qu'elle avait emménagé clandestinement, et dont pas mal d'élèves connaissaient l'existence. Enfin, pour terminer, comme Tabata n'avait pas été disponible à cause de ses très nombreuses retenues, elle avait également profité de l'occasion pour passer un maximum de temps avec Aria. Toutefois, elle préférait ne pas trop penser à la Serpentard pour l'instant. Son cœur manquait un battement à chaque fois qu'elle l'appercevait et c'était suffisamment gênant pour en rajouter.

Toutes ses activités mis à part, elle avait également ses cours et des devoirs complexe avec les BUSEs cette année. Cela n'avait pas aidé pour qu'elle trouvât du temps pour elle. Quelque chose qu'elle pouvait enfin posséder. Après l'heure que leur bande avait défini pour se retrouver cette semaine, elle n'avait rien de prévu. Il faudrait qu'elle se retrouvât dans les cachots d'ici deux heures pour pouvoir rajouter le prochain ingrédient dans l'un des breuvages qu'elle préparait, ce qui lui promettait une future nuit courte vu toutes les tâches nécessaires à effectuer ensuite d'après sa recette inventée, mais ça ne la dérangeait pas vraiment. Jusqu'à ce moment, elle pouvait se caler dans la salle commune, glander, tout en discutant avec Tabata. Un programme plaisant.

D'un geste, elle fit sortir sa baguette de sa manche et miniaturisa sa guitare qu'elle mit dans la poche de son jean. Elle fit un dernier sourire, loin d'être forcée, à Roxane et Alistair, s'apprêtant à partir avec Chaïm vers leur salle commune. Un dernier geste de la main, une dernière parole pour leur dire au revoir, et le duo se retrouva dans le couloir à marcher tranquillement vers les tours. Ils se firent toutefois arrêter par la Serdaigle qui leur courrait après.

« Eileen, Chaïm, attendez-moi !, cria-t-elle, les forçant à ralentir l'allure.
Qu'est-ce qu'il y a ? », questionna la brune vers la bassiste, arquant un sourcil face à son affolement.

La jeune femme s'empourpra aussitôt, mais ne répliqua pas. Il n'en fallut pas plus à Law pour décider qu'il n'avait pas besoin de les attendre pour se diriger vers la tour de Gryffondor. Il reprit sa marche, toujours sans émettre le moindre bruit. Eileen suivit le mouvement, rapidement rejointe par Roxane, qui décida finalement de marmonner quelques mots en sa direction.

« Pas envie de me retrouver seule avec Ali'. »

La King se retint d'afficher un sourire narquois et hocha la tête. Son regard pétilla d'une malice qu'aima la métisse que moyennement. Elle n'embraya pas sur le sujet, cependant et préféra les quitter dès que possible dans l'idée de se rendre chez les Serdaigles. Le reste du trajet se fit dans le silence le plus complet et ce ne fut qu'après avoir donné le mot de passe à la Grosse Dame que les deux vipères refoulées se séparèrent sur un accord commun. Eileen fit rapidement le tour de la pièce, mais n'y voyant pas la Wyatt, elle partit dans leur dortoir. Il n'y avait personne non plus. Saoulée à l'idée de ne pouvoir passer du temps avec la Française, l'Américaine en profita cependant pour ranger son instrument dans sa malle, avant de repartir.

Il ne lui fallut pas plus d'une dizaine de minutes avant de se perdre dans les couloirs. Maintenant qu'elle avait du temps à perdre, et comme elle n'avait aucun moyen de deviner où la sang-pure se trouvait, elle préféra se mettre à la recherche de nouvelles cachettes. Le château était rempli de pièces cachées, camouflées, n'attendant qu'un élève curieux pour lui offrit leurs secrets. Elle avait entendu parler d'une salle pour s’entraîner aux duels dans un livre parlant du fondateur de sa maison. Il l'avait potentiellement mis en place pour les étudiants souhaitant développer leurs réflexes. Une idée qui lui plaisait beaucoup. Toujours est-il qu'elle n'avait encore aucun indice sur son emplacement. Elle penserait à le demander aux jumeaux si elle ne parvenait pas à mettre la main dessus toute seule, mais pour le moment, ce n'était pas encore d'actualité.

Si elle pouvait avoir la carte du maraudeur, ou une copie de cette dernière, ça lui serait utile dans ce sens. Elle ne se voyait pas vraiment aller voir Harry, la bouche en cœur, pour la lui demander, malheureusement. C'était une offrande de Fred et George et si elle était une amie et une alliée des deux farceurs, elle n'était pas assez proche de Potter et sa bande. Non qu'elle le détestât, loin de là, même si l'attention qu'il parvenait à avoir l'agaçait par moment. Surtout qu'il cherchait désespérément à se faire le plus discret possible, contrairement à elle. Il n'avait juste pas de chance, les ennuis l'attiraient comme un aimant. Ce simple détail l'avait empêché de l'approcher aussi facilement que d'autres, à l'inverse de Ron ou encore de Hermione.

Sans vraiment y prendre garde, ses pas la fit arpenter de nombreux couloirs, plus ou moins cachés, plus ou moins sombres, jusqu'à se retrouver au troisième étage. Ses pas la guidèrent jusqu'à la salle des trophées, dans laquelle elle se retrouva sans y songer. Seul le trophée d'un certain Cliff Barnes, pour service rendu à l'école, la fit tiquer. Elle avait déjà lu ce nom quelque part, mais elle ne savait plus où. Finalement, elle chassa sa question muette, qui n'aurait peut-être jamais de réponse, et revint à la réalité. Étant sur place, elle se décida et partit vers la galerie des armures.

C'était un lieu qui avait une certaine symbolique. C'était là qu'elle et Aria s'étaient souvent retrouvées. Camouflées derrière les armures, elles passaient du temps ensemble, accompagnées de leur tendre ennemie. La peur. Elles ne voulaient pas être surprises, garder jalousement leur secret pour elles. À présent, leur univers se retrouvait dans un laboratoire de potion, enfoncé dans le labyrinthe qu'était les cachots de cette école, sans aucune possibilité d'être découvert. L'endroit où la Louisianaise se retrouvait présentement n'en restait pas moins chargé de souvenirs. Elle commença à l'arpenter pensivement, laissant le bout de ses doigts glisser sur les différentes armures dont les casques suivaient sa trajectoire. Des objets animés par magie. Elle revoyait son sourire, entendait encore son rire. Ce qu'elle aimait ce monde et les possibilités qu'il offrait, malgré l'absence évidente de logique.

Néanmoins, elle n'était pas la seule à avoir été attirée par le charme ambiant de cette aile souvent oubliée du château. Elle ne l'avait pas remarquée immédiatement, et avait eu l'impression qu'elle était sortie de nulle part entre deux armures. Le temps d'un sursaut et elle dégainait sa baguette. Le charme se retrouva pointé entre les deux yeux d'Elyana en moins temps qu'il en fallait pour dire magie. La née-moldue pinça imperceptiblement les lèvres suite à son geste. Dans l'idée de ne pas effrayer son amie plus que cela, son membre s'abaissa. Elle rangea sa douce compagne dans sa manche, à son emplacement initiale et offrit un sourire d'excuse vers la blonde.

« Désolé, je me croyais seule, expliqua-t-elle. J'ai été surprise et... Mauvais réflexe. À croire que je deviens parano. »

Elle souffla un léger rire, un brin sarcastique, amusée par sa propre réplique. Elle n'était pas paranoïaque, mais il était évident qu'elle possédait une certaine méfiance instinctive. Ce n'était jamais visible pour autrui, elle prenait garde à le cacher. L'instinct d'une vipère en danger, la façade d'une lionne souhaitant protéger ses intérêts.

« On n’a pas vraiment eu l'occasion de se voir depuis le début de l'année, dit-elle dans la foulée, pour embrayer sur un autre sujet, souhaitant faire oublier son geste. Autant en profiter, non ? »

D'un mouvement de la main, elle lui désigna l’alcôve d'une fenêtre fermée, où elle pouvait largement se poser toutes les deux. Elle n'attendit pas spécialement sa réponse pour, de nouveau, s'allier de son catalyseur. La fenêtre s'ouvrit toute seule, laissant s'engouffrer un vent frais dans le corridor. C'était agréable. Les jours vraiment froids n'étaient pas encore d'actualité, suite à la canicule qui avait frappé le Royaume-Unis cet été. La seconde d'après, la jeune femme grimpa, puis, accroupie sur le rebord, elle proposa sa main à l'autre lionne pour l'aider à monter à son tour. Une fois fait, elle s'assit, laissant ses jambes pendre de part et d'autre dans le vide. Aucune peur chez elle : les hauteurs ne l'avait jamais effrayée.

« Alors, reprit-elle d'une voix faussement moqueuse, une fois sa camarade installée, qu'est-ce que toi, miss Sleepy, as-tu de croustillant à me raconter ? »

Elle n'avait aucune idée de ce que son amie traversait, mais elle n'était pas aveugle. Observatrice, ses expressions ne la trompaient pas. Elyana était anxieuse, stressée depuis le début de l'année. Eileen ne savait pas si c'était dû au retour du Seigneur des Ténèbres ou si c'était à cause d'un autre facteur inconnu, mais elle l'invitait indirectement à lui en parler.

Évidemment, si la jeune femme embrayait sur un autre sujet, elle comprendrait. Elle ne lui avait jamais avoué son ascendance moldu, préférant la laisser dans le flou sur le sujet, comme la majorité des élèves de Poudlard. Tout ce qu'elle savait était qu'elle venait, initialement, d'Amérique et qu'elle portait le nom King. Le reste, c'était à l'imaginaire de la jeune femme. Dans ce sens, et même si elle pouvait se faire gardienne des savoirs si la sang-mêlé le désirait, elle ne la forcerait pas. Ce serait l'Hôpital qui se foutait de la charité dans le cas contraire.
(c) princessecapricieuse
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Mer 10 Juin 2020 - 22:01
Galery of stray souls
“Elyana Sleepy & Eileen King ”
Une matinée de cours de plus vient de s’achever. Encore une où mon corps était présent mais mon esprit était loin, très loin… Remarque ce n’était pas très étonnant vu le cours que l’on avait, qui n’était autre que la métamorphose. Rien que de dire le nom du cours, cela m’avait déprimé en me levant ce matin. Mon chaton avait dû le sentir, car il s’était blottit encore plus contre moi que d’ordinaire, et j’avais eut le droit à des ronrons par centaines. Heureusement que je l’ai ici, il me réchauffe le cœur ce petit Snowy !

Pour en revenir au cours, on avait eu le droit à une révision sur ce qu’il nous fallait avoir retenue de nos précédentes années pour les BUSES. Ces dernières étaient vraiment loin de mes préoccupations du moment… Je m’en fichais totalement ! Qu’est-ce que réussir mes examens allait changer si mon père se faisait embarquer par les mages noirs… Ou encore si ma mère servait de chantage… J’étais bien contente plus petite d’être dans une famille aisée, entre la maison à la montagne, celle à la mer, les bons repas…. A l’heure d’aujourd’hui on se prend le revers de la médaille !

Si l’on rajoute le fait que niveau métamorphose, depuis cet été j’ai passé disons… Un cap extrême ! Ce cours était définitivement un calvaire. Je n’étais pas en forme du tout, et je pense que ça c’était remarqué… J’ai même eut le droit à un regard compatissant de notre Granger nationale, alors que je ne me rappel même pas la dernière fois que l’on s’est adressé la parole ! Pour qu’elle me passe un livre peut-être… Et encore ! Je ne m’étais pas rendu à la bibliothèque de l’année encore… Je n’ai jamais rien eut contre elle, mais on n’était jamais devenue amie pour autant. Disons que je préfère les filles comme Tabata, intrépide et drôle, ou encore comme Eileen et ses expériences géniales, plutôt que les coincés dans le genre de Hermione.

Enfin… une chose en entrainant une autre, je crois que c’est la pire matinée que j’ai passé depuis que je suis revenu à l’école. Une fois le cours terminé, je n’ai même pas daigné me rendre dans la grande salle pour manger. Aucunement faim… J’ai préféré aller m’allonger dans le dortoir en compagnie de Snowy. Il n’y avait personne, j’étais seule. Ce n’étais pas étonnant, tout le monde devait être en train de se restaurer. Je me sentais épuisée… Vidée… Mais j’avais beau fermée les yeux, impossible de m’endormir ! Mon cerveau tournait à plein régime… Mes pensées étaient si présentes et complexe, qu’il m’était impossible de faire suffisamment le vide afin de me laisser tomber dans les bras de morphée.

Et me voilà là, la tête remplis de mes problèmes, mon père, ma mère, mon secret… Qu’est-ce que j’ai fait pour que tout se complique autant… Et surtout aussi vite ? J’ai besoin d’une pause, une journée, ou une après-midi… Le petit moment que j’ai passé il y a plusieurs jours maintenant avec ma chère Tabata m’avait déjà fait un bien de fou ! Je n’avais pas rigolé comme ça depuis un moment ! Mais c’était si cours… Rien que le lendemain j’avais eu l’impression que ce doux moment était loin….

Bon, ça ne sert à rien de rester là à se morfondre, Snowy désolé mais il faut que je te laisse, je dois me changer les idées à tout prix si je ne veux pas devenir totalement folle ! J’échange donc ma robe de sorcière rouge et or, pour un jean à trou et un pull un peu large kaki avec quelques strass sur les manches, avant de sortir du dortoir et d’arpenter les couloirs du château.

L’hiver arrivait à grand pas, il commençait à faire un peu froid dehors… Et bientôt la neige blanche pointera le bout de son nez… La neige… Malgré tout ce qu’il se passe, ma nouvelle capacité d’animagus me faisait ressentir de nouvelles sensations. Parmi elle, l’envie impressionnante de me transformer et de plonger dans de la poudreuse bien fraîche ! Jouer avec les flocons, sans sentir le moindre froid grâce à mon pelage duveteux…

C’est tout en m’imaginant dans ma forme animale que je me retrouve au troisième étage sans vraiment m’en rendre compte…. J’avais tant marché que ça ? Ou plutôt, cela fait combien de temps que je suis dans mes rêves enneigés ? Aucune idée… Mais bon, au moins à ma manière, je me suis changé les idées, et je n’ai pas pensé à mes problèmes.

Je passe alors devant une porte, l’intérieur me semble silencieux… Et si je m’octroyai une pause calme ? J’entre donc et découvre la galerie des armures ! Il est vrai que je ne me rappel même pas la dernière fois que je suis venue ici… Je crois que cela date des mes premières années, à l’époque je m’étais mis en tête d’explorer un peu le château ! C’était le bon temps… Sans soucis…. Tout aller si bien…

Cette pièce est si calme, toutes ses armures froides sont si silencieuses… Bon oui ce sont des statues mais vous voyez ce que je veux dire… Bref ! Une envie me prend alors… Une envie animale… Je sais qu’il ne faut pas, mais j’ai envie de liberté ! Là, tout de suite ! Je commence donc à fermer les yeux… Rien que quelques minutes… Quelques instants sous mon autre forme…

Soudain la porte s’ouvre, et quelqu’un entre... Et merde ! Je m’accroupie derrière une armure afin de ne pas être vue. Heureusement pour moi, je n’ai pas eu le temps de me transformer, mais cela fut juste… Comme quoi, il ne faut vraiment pas que je fasse ce genre de chose ici… Dommage… Même si je suis loin de maîtriser parfaitement mes nouvelles capacités, cela m’aurait fait tellement de bien de me laisser aller une fois… Rien qu’une fois…

Je soupire donc derrière l’armure… Il faut que je me relève, je ne peux pas rester accroupie comme ça, le cœur battant la chamade ! Je respire donc doucement, et en me redressant, je me retrouve le bout d’une baguette devant le visage ! Choquée, je ne réagis même pas, ne comprenant pas du tout ce qu’il se passe à l’instant…. Je regarde le visage de mon agresseur…. Eileen ? Mon amie range alors sa baguette… Mais quelle mouche la piqué ?


« Désolé, je me croyais seule, expliqua-t-elle. J'ai été surprise et... Mauvais réflexe. À croire que je deviens parano. »

Ah ouais… Quand même… Mais bon c’est mon amie, et je ne lui en tiens absolument pas rigueur. Puis à voir sa tête, je pense sincèrement qu’il vaut mieux passer à autre chose, et laisser cet incident sous silence. Mais bon… Elle m’a fait un peu peur quand même ma petite lionne ! Son attitude change alors, elle veut vraiment changer de sujet.

« On n’a pas vraiment eu l'occasion de se voir depuis le début de l'année, Autant en profiter, non ? »


Je pris alors un large sourire, et acquiesce. Il est vrai que l’on n’a pas eu une minute ensemble depuis la rentrée. Comme quoi beaucoup de choses ont changé depuis le décès de Cédric… Et ça pour tout le monde… Enfin bref, il ne faut pas que je recommence à broyer du noir ! Autant profiter de ce petit moment entre copine, comme avec Tabata… Espérons que j’arrive à me changer les idées grâce à Eileen.

Cette dernière nous amène donc vers la fenêtre qu’elle ouvre. Ce n’est pas désagréable cette brise… Tandis que mon ami s’installe, je fais de même, mais au lieu de détendre mes jambes, je les replis sur moi-même. Cette position est l’une de mes préférés, mes genoux proches de moi et les bras autour de mes chevilles…


« Alors, qu'est-ce que toi, miss Sleepy, as-tu de croustillant à me raconter ? »

Si tu savais mon amie… Si tu savais tout ce qu’il m’arrive en ce moment… Mais je ne peux pas… Tout comme avec Tab, je ne peux pas t’expliquer ce que je traverse… Cela m’est impossible ! Même si je sais parfaitement que tu serais là pour m’épauler tout comme notre amie commune, je ne peux me permettre de déballer mon secret… J’espère qu’un jour je pourrais tout évacuer…

Après quelques instants, le temps d’enfouir le plus profond possible mes émotions négatives, je prends un sourire le plus réaliste possible pour répondre à ma compagne de dortoir.


« Bop tu sais, maison à la montagne, plage… J’ai passé pas mal de temps à l’extérieur, au grand air. »

Ce n’est pas si faux que ça après tout, j’ai passé tout mon été à l’extérieur ! Mais pas vraiment à la plage… Je me demande si l’été de mon amie a été aussi pourris que le miens.

« Et toi Eileen ? Qu’est-ce que tu me racontes de beau ? »

Soudain je me rappel ce que j’avais entendu dans la salle commune un soir, concernant une fête pour Halloween, les jumeaux paraissaient tellement pressés de cet évènement. Même si je ne m’étais pas attardé sur la nouvel le jour même, l’amitié entre Eileen et les Weasley me revint soudain en tête. Après tout… Il faut bien discuter pour se changer les idées.

« Dis-moi, c’est quoi cette histoire d’Halloween dont les jumeaux ont parlé l’autre soir ? »

Je ferme alors les yeux quelques instants, pour profiter à fond de la douce brise… Qu’est ce que j’aimerai la sentir à travers mon doux pelage….
©️ nightgaunt
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Sam 10 Oct 2020 - 15:55
Gallery of Stray Souls
Elyana Sleepy
Être la gardienne d'un secret, ça n'a rien de simple, de facile. C'est un stress constant. La peur qu'il soit découvert, qu'il soit compris. C'est le besoin de s'armer de patience en attendant qu'il puisse être avoué, à condition, bien sûr, qu'il puisse l'être un jour. Sinon, c'est la constance, comme arme, qu'il faut dégainer. Je l'ai vécu, tout comme elle le vivait à l'époque, même si c'était de deux manières différentes.

Je n'avais pas encore assez d'éléments pour comprendre l'ampleur que cela avait, mais il était évident à mes yeux qu'Elyana ne nous disait pas tout. J'imagine qu'à trop chercher à comprendre les autres par le biais de leurs expressions, de leur gestuelle, ça s'est ancré en moi comme une seconde nature ou un sixième sens. C'est comme ça que j'avais compris que quelque chose n'allait pas, mais il allait me falloir attendre encore un peu avant de pouvoir faire toute la lumière sur cette affaire. Pour l'heure, à cet instant, il ne me restait qu'une seule chose à faire : être présente pour mon amie. Être présente pour elle, bien plus que je ne l'avais été durant le début de cette année.
Confortablement installée sur le rebord de la fenêtre, ses jambes pendantes d'un côté et de l'autre, Eileen attendait. Suite à son questionnement, son amie avait deux possibilités. Elle pouvait tout lui dire, lui avouer ses doutes et ses peurs, son secret. Ou, à l'inverse, elle pouvait chercher à éviter habilement la proposition silencieuse, éviter de se livrer à elle sur ce qu'elle traversait. Pour Eileen, son choix n'avait pas beaucoup d'importance. Elle savait que la Sleepy lui faisait confiance et l'inverse était tout aussi véridique. Leur complicité n'était peut-être pas aussi poussée que celle que l'Américaine entretenait avec Tabata, mais cela ne voulait pas dire, pour autant, que la lionne présente à ses côtés à cet instant ne comptait pas. Elle avait été l'une de ses premières amies, la première après la Wyatt, l'ayant rencontré durant sa première année.

À bien des égards, les trois filles avaient créé une sorte de trio incomparable. Eileen avait l'âme d'une résistante, d'une meneuse, et même si elle ne le remarquait pas elle-même, c'était en partie pour cela que son amitié avec les deux blondes avaient pu si bien fonctionner. Elles se ressemblaient sur des points cruciaux de leurs personnalités. Dans une autre mesure, Eileen trouvait les idées, composait les plans d'action comme elle improviserait un solo de trompette. Tabata, fonceuse, imprudente, mais au rire facile, à l'image d'une excellente poursuiveuse, aidait à les mettre en place sans même y réfléchir à deux fois. Elyana avait toujours eu le rôle du public. Comme une renarde se tapissant derrière un arbre, curieuse, mais qui ne loupait aucune action des humains qu'elle observait. Une spectatrice qui se régalait de leurs frasques, qui n'était pas la dernière à en rire. Une observatrice qui, par sa simple présence, par sa simple amitié, les avait toujours encouragées à être elles-mêmes, sans aucun jugement de sa part. 

Ainsi, si la magicienne devait définir qui, des trois, était le pilier le plus important, elle n'aurait que peu d'hésitation. Sans Elyana, leurs aventures n'avaient pas grands sens. Sans son regard pétillant, sans ses encouragements silencieux, auraient-elles continué ? De cette interrogation naissait des affirmations sincères. La Louisianaise, au même titre que l'Anglaise, possédait ses secrets. Son ascendance, premièrement, qu'elle n'avait jamais vraiment révélé. Et, secondement, il y en avait un autre qui pouvait se résumer en un prénom : Aria.  

« Bop tu sais, maison à la montagne, plage… J’ai passé pas mal de temps à l’extérieur, au grand air. » 

De fait, par la présence de cette simple vérité, à savoir ses propres mystères, la réaction qu'eut son amie ne chagrina pas la King. Dire qu'elle ne remarqua pas le temps de latence entre sa question, le sourire de son interlocutrice et sa réponse serait mentir. Elle préféra néanmoins ne pas insister et accepta de bon cœur la proposition de sa camarade. L'illusionniste acceptait sans peine le changement de sujet, accordait à sa comparse de s'y plonger. Ce jour-ci, elle fermait les yeux, mettait son cerveau et ses déductions en pause. Pour la jeune femme en face d'elle. Si elle ne pouvait la décharger en lui soutirant des informations, ce qu'elle ne désirait pas contre sa volonté, elle pouvait toujours lui changer les idées. Elle pouvait toujours l'emmener dans une rêverie, à l'opposé des démons invisibles qui l'assaillaient jusqu'à présent.

« Et toi Eileen ? Qu’est-ce que tu me racontes de beau ? »

La jeune femme arqua un sourcil suite au questionnement. Ses étés se ressemblaient tous depuis sa première année. De facto, elle haussa les épaules, doutant directement de l'utilité d'en parler. Ce qu'elle faisait très rarement. Elle n'appréciait pas s'épancher sur le sujet, puisque ça la ramenait fatalement à son passé. Elle préférait se concentrer sur le présent, sur le futur, et ce, même si elle laissait la nostalgie l'emporter de temps à autre. Ce n'était cependant pas encore le cas ce jour-ci, bien qu'elle lui offrit tout de même quelques mots en réponse.

« Je n'ai pas grand chose à raconter sur mon été, si c'est la question. », offrit-elle avec un fin sourire en coin.  

C'était minimaliste comme réplique. Sans doute trop, ce qui allait la convaincre dans dire un peu plus, même si ça ne relevait que de détails dont son amie avait déjà connaissance. Du moins, c'était ce que pensait Eileen.

Tout à sa pensée, la demoiselle pivota face au vide. Elle se rassit confortablement, la seconde suivante, face au vide. Avec une nonchalance extrême malgré le danger évident que pouvait représenter sa posture, elle se servit de ses bras pour se maintenir. Elle pouvait ainsi profiter de la vue splendide du parc, de la forêt et de ses alentours. De quoi la mettre de bonne humeur. 

« C'est toujours la même rengaine, reprit-elle ensuite, pesant chaque mot comme à son habitude. Mon boulot au Chaudron Baveur et la chambre que j'y loue. Enfin, je risque pas de me plaindre, je suis pas la plus mal lotie. »

Elle n'avait, effectivement, pas à se plaindre. Le travail que le patron du pub lui offrait lui permettait d'avoir une chambre, ainsi qu'un peu d'économie qui couvrait ses dépenses. Sans compter les bouteilles qui disparaissaient parfois mystérieusement, quand elle ne supportait plus la solitude de sa petite chambre. Eileen se demandait parfois si Tom savait, puis elle se rappelait les matins où, après une soirée un peu trop arrosé, il la laissait dormir et se débrouillait seul avec l'autre serveuse. Quand, parfois, elle se réveillait suite à une obscurité sans rêves dans une chambre propre, alors qu'elle se souvenait y avoir laissé des cadavres de verre et d'autres substances. 

Il savait, c'était une certitude, mais sans doute incapable de l'aider comme il le désirait et compréhensif, il laissait faire. Parce que, au fond, loin d'être le roc qu'elle montrait à Poudlard et ailleurs... Loin d'être le pilier indestructible que certains voyaient en elle. Loin d'être la meneuse, la résistante, la porte-parole de ceux qui, incapable de se soulever, avaient besoin d'une personne possédant son courage. Loin de l'image de la magicienne émerveillant les foules... Eileen restait une adolescente orpheline qui était en proie au doute. Qui se construisait à travers des prismes fantasmés. Qui n'avait, simplement, plus de repères.

« Dis-moi, c’est quoi cette histoire d’Halloween dont les jumeaux ont parlé l’autre soir ? »

Si la vipère refoulée ne chuta pas suite à son sursaut, causé par la question de sa camarade, elle ne le dut qu'à ses réflexes. Un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres suite à sa réalisation. Elle n'avait jamais eu peur du vide. Plus encore, elle recherchait parfois des sensations fortes, comme à cet instant où, instinctivement, elle s'était placée dans une posture extrême face à la brise qui s'engouffrait dans le couloir et fouettait son visage. Face à la possibilité de mourir par un simple manque d'attention de sa part. Comme quand elle arpentait les toits de Londres avec John. Un temps maintenant lointain.

Cependant, elle se ressaisit très vite et, refusant de laisser une brèche s'ouvrir sur ses propres démons, elle sauta sur l'ouverture offerte par la Sleepy. La King n'avait jamais aimé se confier sur ses propres souffrances. Elle préférait s'aider à travers l'appui qu'elle pouvait offrir. Elle préférait, à bien des égards, s'oublier aux profits des autres. Elle préférait affronter la réalité à travers le miroir déformant que pouvait représenter la vision de ses condisciples. C'était plus simple ainsi. Et même si elle ignorait ce qu'Elyana vivait précisément, elle ne douta pas une seconde. La blonde allait comprendre son souhait et n'allait pas revenir sur son moment d'égarement.

« Les boulets !, dit-elle en se tournant, de nouveau, vers son acolyte. Ils en parlaient dans la salle commune ? »

Déjà bien loin de ses malheurs, la jeune femme ayant la capacité à influencer son humeur en reprenant le fils de ses pensées par la seule force de sa volonté, la demoiselle se recentra sur la conversation qui se jouait entre elles. Ce fut avec un sourire complice qu'elle reprit la parole, se doutant que son interlocutrice ne se contenterait pas d'une petite insulte envers les deux jumeaux.

« Hm, hm. Promets-moi de n'en parler à personne ! », ordonna-t-elle d'une voix faussement autoritaire.

Elle ressemblait à celle d'un certain professeur de défense contre les forces du mal actuel. C'était une imitation plutôt ratée, en vérité, mais l'idée faisait rire l'Américaine, donc elle ne se priva pas. Quand elle reprit le fils de ses paroles, ce fut cependant plus sérieux.

« Comme l'a dit la Gazette en début de mois, on a organisé une soirée pour Halloween qui se déroulera aux Trois-Balais. Madame Rosemerta n'a pas été trop difficile à convaincre et tout est presque fin prêt. »

Non, le plus difficile pour Eileen avait été de devoir harceler une célébrité locale pour qu'elle acceptât de venir. Cette soirée pouvait être un bon moyen de fêter l'anniversaire de la Beurk dans un même temps, alors la jeune femme n'allait pas s'en priver et avait déjà préparé son cadeau sous la forme d'une surprise sur scène. Elle espérait qu'Aria serait réceptive, mais elle ne le saurait que le moment venu. Inutile d'y penser, donc, tout comme elle ne pouvait décemment pas le confier à son vis-à-vis. 

« Le plus difficile, c'était d'avoir l'accord du Professeur Dumbledore, mais on a su jouer de nos charmes ! »

Pour terminer son récit et laissait enfin un temps de parole à l'animagus secret, la magicienne fit danser, de manière plus ou moins ridicule, ses sourcils. Elle préférait largement se venter, plutôt que jouer de fausse modestie. Son amie ne serait pas dupe, du moins le pensait-elle, et saurait que la potionniste en herbe le faisait pour plaisanter, plus que pour réellement se mettre en avant.
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Lun 19 Oct 2020 - 21:27
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“Elyana Sleepy & Eileen King ”
Je me sens quelque peu idiote à ce moment, quelle idée de lui demander ça alors que je connais plus ou moins la réponse à l’avance. Encore une fois je démontre à quel point je suis centrée sur moi-même, en posant des questions idiotes à mon amie qui même sans connaitre les détails, je sais n’a pas toujours eut de la chance dans la vie… Pour dire vrai à ce moment, une once de culpabilité me prend à la gorge, je n’ai qu’un secret à garder, ma vie auparavant était belle, douce et paisible, comparé à d’autres enfances plus tourmentées et nettement moins joyeuses. Je suis une idiote, incapable de gérer mes émotions, et incapable d’être présente pour les personnes qui sont pourtant si gentilles avec moi quoi qu’il advienne…

Mais alors que je me noie dans cette culpabilité que je peine à cacher, mon amie se met pour autant à parler, me racontant quelque peu un été semblant tout aussi joyeux que le mien l’ai été en réalité. Alors j’écoute Eileen, essayant de faire un minime sourire, voulant ne pas l’inquiéter par ce fait, je suis stupide. Mais encore une fois, mes émotions ne doivent en aucun prendre le dessus, elles doivent s’estomper, disparaitre, partir en fumées, c’est la seule mission que l’on m’est donné, je peux au moins réaliser ce souhait que ma mère a prononcé… Au moins ça…

C’est en voulant passer à autre chose, voulant ne plus me sentir coupable de mon idiotie ainsi que mon égoïsme que je questionne la lionne sur ce soi-disant bal dont j’ai entendu parler l’autre soir. S’il y a bien une chose que l’on peut dire sur les jumeaux, c’est que lorsque l’on essaie d’éviter de broyer du noir, ils ont l’art de nous faire rire avec leur bonne humeur et leurs annonces les plus abracadabrantes les unes que les autres. Mais cette nouvelle ci avait attiré l’une de mes oreilles trainantes, et j’avoue que la curiosité m’a pris au ventre, mais je n’avais pas voulu en demander davantage.

Eileen semble alors quelque peu désespérée devant le manque de discrétion des frère Weasley, et quand elle me demande s’ils en parlaient devant tout le monde à la salle commune, j’acquiesce avec un sourire désolé pour elle, mais aussi un peu amusé. Bien que les âges soient inversés, on aurait dit une grande sœur exaspérée devant l’attitude de ses cadets. Cette situation me fait un peu oublier tout mes petits soucis pourtant bien ancrés. Eileen me demande alors de ne rien dire, question à laquelle je me force à sourire de plus belle, levant la main droite, et mettant sa voisine sur le cœur.

" Je le jure !"

Et l’explication de ce mystérieux évènement vient par la suite. Cela me fait alors plaisir de voir mon amie ainsi. Elle semble toute excitée face à ce bal qu’elle semble préparer aux petits oignons. Je l’imagine alors totalement négocier un tel événement devant le directeur, avec un petit diable en tête fier de sa réussite. Maintenant que j’y songe, Eileen a toujours était ainsi, d’une grande modestie, mais pas en reste pour plaisanter comme si elle était tout l’inverse. Je la retrouve bien la ma petite blagueuse en herbe, qui depuis toutes ces années me fait bien rigoler avec Tabata. Toutes deux sont des amies si précieuses à mes yeux, et c’est devenu tellement naturel de vivre à leurs côtés, que c’est seulement maintenant que je remarque à quel point j’ai de la chance, à quel point j’aimerais tout leur raconter, et surtout à quel point l’école serait bien plus triste sans leur magique compagnie.

J’inspire alors et expire, comme si j’avalée cette bouffée d’aire frais que m’offrait ma précieuse amie. Puis je me redresse, les jambes en tailleur et le buste légèrement en avant, comme très intéressée par le sujet du bal. Non pas que ce genre d’évènements étaient inratable pour moi, mais je voulais profiter de cet instant un peu plus… Profiter de cette pause, profiter de cette bulle que m’offrait sans le savoir ma petite lionne. Je peux me contrôler à cet instant, mes émotions et mes pensées sont tout à fait gérables… Et je souhaite rester dans cet état… Encore un peu… Un brin de plus… Je m’en excuse Eileen, et je t’en remercie tout autant…

" J’imagine donc que nous devrons nous déguiser maquiller et tout le tralala !"

Puis je continue dans ma lancé, même si mon forçage peut largement se voir, ce n’est pas grave. J’ignore si ce moment entre nous est pour elle une bouffée d’aire comme elle l’est pour moi, mais je l’espère sincèrement. Et même si j’ignore si je suis la seule à faire quelque peu semblant, mon amitié envers mon amie est sincère, et mon affection pour notre rencontre hasardeuse est réelle.

" En espérant que vos « charmes » nous préparent pas trop de farces et attrapes ! Bien que Halloween s’y prête pas mal pour le coup."

Je rigole quelque peu, sincèrement mais timidement, essayant d’accentuer ma joie pourtant réelle, mais bien trop noircie par mon esprit embrumé à longueur de journée.




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Sam 24 Oct 2020 - 15:28
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Elyana Sleepy
Cette fille, elle me paraissait étrange. Vous savez, ce genre de personne qui cherche à attirer tellement l'attention sur elle qu'on en vient à l'oublier. Comme si la personne cherchait, par ce procédé, à devenir invisible. Pour moi, ça a marché. À force des années, j'en suis venu à ne plus y faire attention. Est-ce que c'était ce qu'elle désirait ? Peut-être. Je ne la connaissais pas personnellement et je n'en avais pas l'envie, pour être franc. Elle me donnait l'impression de cacher beaucoup trop de choses pour que l'idée d'aller vers elle me traverse l'esprit. Non, je préférais rester loin. Le plus loin possible, d'ailleurs, parce qu'en plus d'attirer l'attention sur elle, et sur les personnes de son entourage proche, elle avait l'air d'attirer les emmerdes comme un sortilège d'attraction. Au final, vous qui savez ce qu'il s'est passé à l'époque avec la soirée d'Halloween, je pense pouvoir dire sans trop me tromper que j'avais raison. Désolé pour elle, elle qui avait dû vouloir proposer une soirée agréable, mais j'ai du mal à croire à ce genre de coïncidence.
C'était facile. Facile d'esquiver les questions personnelles. Facile d'éviter les interrogations qui pouvaient la faire paraître faible. Facile de se concentrer sur les problèmes des autres pour éclipser les siens. Facile de s'oublier au profit des autres. En un simple terme qui la caractérisait bien plus souvent qu'il était simple de l'imaginer, c'était facile de mentir.

Non que ses mensonges avaient pour but de blesser. Les mensonges avaient parfois du bon, elle en était persuadée, comme les illusions. Les tours qu'elle offrait à qui le désirait, qui se résumait à se servir des faiblesses de la perception humaine, de mentir par des actes plus que des mots, et qui avait pour seul objectif d'émerveiller les foules. L'unique aspiration était de donner de la joie et de la bonne humeur, surtout quand elle n'en percevait plus chez les individus qu'elle observait.

Son savoir, pour paraître plus crédible dans cette tâche, était pratique. Des connaissances qu'elle devait, encore et toujours, à la même personne. John. Son mentor des rues. Celui qui, par sa pédagogie, lui avait permis d'ouvrir de nouvelles portes et de parfaire l'éducation, sur le sujet, qu'elle avait reçu de ses parents. Cependant, fait qu'elle ne s'avouait que rarement, il lui avait également appris à survivre d'une manière peu recommandable.

Comment embrouiller l'esprit, s'assurer de ne pas être prise en faute, retourner le cerveau d'un accusateur, elle savait faire. Il lui avait aussi appris à perturber, à déconcerter, à emmêler le vrai et le faux pour obscurcir les faits jusqu'à paraître fiable. L'art de voler en regardant la victime. L'art de manipuler l'esprit pour sa propre quiétude. Si elle n'utilisait plus ces techniques à de mauvaises fins, n'étant pas fière de certains actes passés, elles lui permettaient aujourd'hui de déceler les impostures, les faux-semblants, les omissions.

Éviter de regarder la personne dans les yeux, par exemple, était un procédé basique pour offrir un semblant d'honnêteté, mais peu de personne le savait. Mieux encore, c'était extrêmement complexe à effectuer sans que cela paraisse forcé. Pour cela, il fallait préférer un non-dit, une vérité modifiée, plutôt qu'une tromperie trop évidente. Néanmoins, même en souhaitant utiliser une telle duperie plus qu'une autre, ce n'était pas toujours simple à réaliser pour un débutant.

La croyance populaire voulait qu'un menteur évite le regard de son interlocuteur. C'était faux. La réalité, c'était que l'inverse se produisait. La raison était simple : le conteur devait s'assurer que le vis-à-vis était réceptif et y croyait. La méthode se mettait en marche inconsciemment. Ainsi, pour la vipère refoulée, elle qui savait, percevoir le mensonge de ses camarades devenait une seconde nature.

Et Elyana, plus qu'aucune autre des filles de son dortoir, mentait très mal. Plus la Gryffondor essayait de faire abstraction de l'état de son amie, et plus elle voyait les signes. Les crispations de sa mâchoire quand elle se forçait à sourire. Des sourires qui n'atteignaient ses yeux qu'une fois sur deux. Des yeux qui ne lâchaient que rarement son propre visage. Des exemples, des indications parmi d'autres, qu'elle ne parvenait plus vraiment à occulter.

Pourtant, elle ne fit aucune remarque sur le sujet. L'explication à cela se résumait en un point évident. Si la Sleepy devait se confier à la King sur ce qu'elle traversait, un jour ou l'autre, l'Américaine souhaitait que cela vienne d'elle. Elle ne voulait pas la forcer. Et même si cette objection voulait dire qu'elle-même allait leurrer la renarde, elle le préférait. Entrer dans le jeu d'actrice de son amie, faire semblant de ne rien voir, d'être aveugle aux indices, elle saurait s'y prendre pour être convaincante.

« J’imagine donc que nous devrons nous déguiser, maquiller et tout le tralala ! »

Avec du recul, un peu plus chaque jour, Eileen comprenait de mieux en mieux l'hésitation du Choixpeau. L'art de la rhétorique. L'art des faux-semblants. L'art d'escroquer, de duper pour sa propre survie. Des talents de serpents. Cependant, à cet instant plus que jamais, la demoiselle comprit pourquoi le couvre-chef avait préféré voir une lionne en elle. Outre son courage et son instinct développé, elle se servait de ses aptitudes de reptile, non plus pour son propre bien-être, mais pour celui des autres. Sans doute l'inverse aurait-il été vrai également si sa décision avait été tout autre, mais il s'agissait, tout comme la théorie que la jeune femme avait sur l'artefact, d'un autre sujet.

« En espérant que vos « charmes » nous préparent pas trop de farces et attrapes ! Bien que Halloween s’y prête pas mal pour le coup. »

Un sourire, une petite tape sur l'épaule. Une belle comédie. Une histoire, un conte, qui avait un accent de sincérité manifeste. La Louisianaise se faisait actrice en demi-teinte seulement. L'affection qu'elle portait envers sa camarade était bien réelle, loin d'être simulée. Et, tout aussi vrai, elle était ravie de pouvoir passer un moment seule en sa compagnie.

« Pour répondre à ta première question... Oui, les déguisements seront de la partie ! On parle de Halloween, tout de même ! »

C'était un sujet qu'elle maîtrisait forcément, étant l'une des organisatrices. Elle devait en dire suffisamment pour attirer son attention, sa curiosité, sans pour autant trop en dévoiler. Comme une promesse... Celle que, durant une soirée, une nuit, elle n'aurait plus besoin d'avoir peur, et ce, qu'importe ce qui l'effrayait.

« Pour la seconde, je ne dirais qu'une seule chose. C'est une soirée organisée par Fred, George et moi, tu te doutes bien que nous serons extrêmement sérieux et que nous n'irons jamais jusque-là... N'est-ce pas ? »

Il était évident que la soirée d'Halloween ne serait pas de tout repos. Tout le monde au château connaissait les jumeaux. Elle-même avait sa petite réputation. Les informations misent bout à bout ne laissaient aucun doute sur ce qui allait arriver. Du moins, pour ce qu'eux avaient prévu.

« Du coup, maintenant que tu sais tout ça, tu as une idée pour ton déguisement ou tu veux que je t'aide ? »

Elle aurait pu mettre fin à la conversation et partir sur un autre sujet. Cependant, pouvoir en parler pour la première fois, même si elle n'offrait que très peu d'indices sur le déroulement, lui faisait du bien. Là aussi, ça restait une sorte de pièce de théâtre où chacune offrait ce que l'autre désirait. Une improvisation agréable à vivre. Plaisante. Si plaisante, si réaliste, que la brune ne voulait pas que le rideau tombe. Pas pour le moment.
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Ven 13 Nov 2020 - 14:58
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“Elyana Sleepy & Eileen King ”
A la confirmation de mon amie que les déguisements seront bien évidemment de la partie, je ne réalise pas immédiatement ce que vraiment cela implique… Il me faut quelques secondes avant de réaliser que moi, Elyana Sleepy, appréciant se fondre dans la masse avec des vêtements communs, devra se métamorphoser le temps d’une soirée… Très clairement ce genre de chose n’est absolument pas mon truc, mais alors vraiment pas… Et bien que je sais éperdument que cela ne va pas m’empêcher d’aller faire un tour à cette petite fête organisée par Eileen est les jumeaux, je soupire intérieurement quant à l’idée de ne serait-ce trouver une idée de déguisement…

Mais l’avantage qu’a cette discussion, malgré mon faux pas du départ, c’est que le temps semble s’arrêter. Comme si nos problèmes à toutes les deux étaient mis sous silence, sur pause, le temps de cette retrouvaille au cœur du temple des œuvres  muettes. Rien ne disparait pour autant, et au fond, cette boule dans la gorge, cet amertume d’un secret trop lourd à porter, me rappel à l’ordre chaque seconde… Me faisant signe que mes problèmes sont toujours là, et qu’ils ne comptent absolument pas me lâcher… Mais pour mon amie si fidèle depuis toutes ces années, je fais un effort supplémentaire, une esquisse de sourire compliqué, mais remplie de sincérité, pour acquiescer poliment à sa première réponse.

La seconde réponse me fait sourire davantage, rajoutant quelque peu du vrai dans cette joie forcée. Oui le temps s’est arrêté… Et l’espace d’un dialogue, je me rappel qui j’ai en face des yeux : Eileen ! La jeune fille rigolote, jamais en reste pour que le moral remonte les jours de pluie, jamais sans un brin d’humour dans cette grandeur d’âme, aussi élégante qu’amusante. Car même si je ne doute pas qu’elle aussi doit avoir ses propres cauchemars, ses propres démons, contrairement à une pauvre fille faible comme je le suis, Eileen arrive à faire face, et à faire rire son entourage, sans jamais montré que peut être elle aurait besoin de pleurer… Je l’admire… C’est plus qu’une amie… Un modèle en ces temps de tempête… La voyant l’affronter à l’épée pendant que je me cache derrière des débris qu’elle-même a pourfendu… Alors pour la remercier de tout ce bien qu’elle m’apporte, j’essaie de rigoler le plus sincèrement que je le puisse…


- Cela va de soi ! Des élèves si sérieux et sages que vous n’auront jamais l’idée d’une chose pareille.

Un brin d’humour, forcé, mais pas tellement ! Je me sens assez bien actuellement, même si cette boule me rappelle encore une fois à l’ordre, je tente de profiter de chaque seconde, de chaque instant passé en cette si charmante et douce compagnie.

Et alors que la question du costume sort de la bouche d’Eileen, mon visage de nature pâle, devient translucide l’espace d’un instant, l’espace d’une seconde, le mot déguisement associé au mot aide, me fait venir l’image de ma mère en tête… Tout revient… En quelques secondes, uniquement avec deux petits mots si anodins… Je fais mine de regarder l’horizon le temps de la réflexion, mais en vérité je lutte pour chasser ces idées noirs de mon esprit embrumé. Non… Je ne veux pas… Je ne le souhaite pas… Fouttez moi la paix encore quelques minutes je vous en prie…. Mais c’est plus fort que moi… Les souvenirs de men enfance me reviennent, avec ma mère et moi devant une grande mallette, jouant des pièces de ma propre invention. Tantôt chevalier, tantôt aventurière, bien que jamais princesse ! J’avais déjà mon caractère à l’époque, et mon côté intrépide me refusé la féminité des autres petites filles de mon âge.

Mais après un petit soufflement discret, j’arrive à me sortit les images, les souvenirs, les idées, et réussit enfin à répondre à la question que l’on m’a précédemment posée. Je me tourne donc vers Eileen, essayant de garder un sourire sincère et agréable…


- Je suppose que je vais réussir à trouver quelque chose d’assez soft qui passera bien… Mais merci quand même !

Voulant rapidement passez à autre chose, autrement dit parler de tout sauf de ma personne, je retourne la discussion sur l’organisatrice. Même si je sais d’avance qu’elle ne me répondra pas honnêtement, ou du moins de manière claire et précise, je tente tout de même le coup.

- Et toi ? Tu as déjà des idées te concernant ?

C’est une discussion simple d’apparence, innocente entre deux adolescentes profitant d’un repos pour bavarder dans un endroit calme et tranquille… Et pourtant… La face cachée est tellement plus compliquée, tellement plus sombre et difficile à raconter… Le proverbe disant qu’il ne faut jamais se fier aux apparences, n’a jamais aussi bien pris tout son sens…


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Dim 22 Nov 2020 - 15:34
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Elyana Sleepy
La confiance, ça se mérite. L'amitié, ça se mérite. Pour moi, c'est évident. D'un autre côté, je crois que j'ai tendance à l'offrir parfois un peu trop vite, un peu trop facilement. Avec la perte de ma famille, je crois que j'ai eu tendance à reporter tout l'amour inconditionnel que j'aurais pu garder pour eux sur d'autres personnes. Sur mes amis, ou ceux qui je pensais l'être, en général, pour être honnête.

Elyana, elle a droit à une grande dose, croyez-moi. Ça n'a pas toujours été rose entre nous. On a eu nos hauts et nos bas, comme tout le monde, mais c'est l'une des rares personnes en qui je sais pouvoir avoir une confiance aveugle. Est-ce que c'est une méprise de ma part ? Peut-être. Allez savoir. J'ai beau savoir manipuler l'esprit d'autrui avec quelques techniques bien rodé, contrairement à ce que certains pensent, je ne suis pas dans sa tête.

Dans tous les cas, je lui confierai ma vie sans hésiter. Alors la question de départ, c'était est-ce que ça m'a blessé d'apprendre plus tard son secret, secret qu'elle ne voulait pas me révéler durant cette conversation ? Non, pas le moins du monde. Déjà parce que j'avais d'autres soucis en tête, ensuite parce que c'était son choix et que je le respectais. Et puis, entre nous, ce moment, c'était une pause. Une pause bénéfique coupé de tout et du reste du monde et c'était l'essentiel, le plus important.
Parfois, bien que ce n'était pas un de ces moments, il arrivait à Eileen de se remémorer ses souvenirs. De se poser des questions sur le chemin qu'elle suivait, pour savoir si c'était le bon et si elle faisait bien de continuer sur sa voie. Il lui arrivait toujours ensuite de se souvenir que le plus décisif, à ses yeux, n'était pas les dédales qu'elle empruntait, mais bien l'action en elle-même qui importait. La destination, dans le fond, n'avait que très peu de valeur à ses yeux.

Durant ces instants, la jeune femme s'amusait à revoir certaines scènes de son passé en fermant les yeux. Comme un jeu où elle se retrouvait devant un vieux téléviseur en noir et blanc et à l'image loin d'être net. Avec le temps, ses souvenirs s'estompaient petit à petit, ce qui était parfaitement normal, mais l'image lui permettait au moins de mettre des mots sur ses impressions, sur les sentiments qui l'avaient animés. C'était ce qu'elle recherchait.

Vis-à-vis des Jumeaux Weasley, c'était la joie et l'excitation qui ressortait vainqueur. Les deux frères étaient des farceurs reconnus dans l'école, mais autres facettes de leurs personnalités, ils étaient également des mentors ayant à cœur de protéger leurs camarades. Ils avaient une manière bien à eux de montrer leur affection, déjà envers leur famille, ou de protéger les cadets qui les intéressaient dans le château, mais c'était, sans le moindre doute pour Eileen, leur plus grande force. Non pas parce qu'ils les étouffaient, empêchaient ainsi leur créativité de voir le jour ou les emmenaient à une responsabilité qu'eux-mêmes trouvaient barbante, mais bien parce qu'ils privilégieraient l'inverse.

Avec du recul, la King se demandait parfois comment elle aurait évolué sans sa rencontre avec les deux jumeaux. Si, comme l'était devenue, elle aurait été aussi farceuse. Si, pour en apprendre toujours plus, elle aurait eu cette envie de découverte sur la magie, sur le château ou même le monde qui l'entourait. Ces questionnements ne venaient pas de nulle part, par ailleurs, justement parce que Fred et George avaient été une impulsion pour elle.

Dès sa première année, ils l'avaient prise sous leurs ailes. C'était eux qui lui avaient offert la possibilité de voir des salles exceptionnelles dans l'enceinte de Poudlard, déverrouillant ainsi son envie d'explorer. Eux qui l'avaient amenée à leur fournir ses créations ratées, dès qu'elle avait eu l'idée de réaliser les bonbons-potions qui lui causaient toujours autant de problème. Eux qui lui avaient enseignée l'art de la cachette pour ne jamais se faire prendre, munis de la carte du maraudeur ; et c'était aussi eux, par la même occasion, en lui révélant son existence, qui lui avait inculquée l'importance d'un secret.

Alors même s'ils n'étaient pas les seuls à avoir joués un grand rôle dans la psyché de la brune après son arrivée à Poudlard - Tabata, Elyana, les membres de Salazar, Aria, Sessho et bien d'autres y étant aussi pour beaucoup -, ils restaient deux piliers dans sa vie. L'interrogation qu'avait la brune sur ce qu'aurait été son existence sans eux, de fait, ne trouvait jamais de réponse, car elle ne pouvait simplement pas se l'imaginer, pas se le figurer.

C'était toutes ces raisons qui l'avaient poussé à accepter le plan fou de réaliser une fête en dehors de l'école pour Halloween. Si elle savait ce qui attendrait certains élèves à l'extérieur des murs, en particulier le japonais, elle aurait refusé sans le moindre doute, mais l'avenir ne pouvant être révélé. L'idée, du coup, lui avait paru être excellente. Convaincre Dumbledore avait été complexe, mais les trois jeunes avaient su se montrer persuasif. Ce n'était pas la première fois, par ailleurs et certainement pas la dernière malgré les futurs évènements.
 
« C'est une soirée organisée par Fred, George et moi, avait-elle donc avoué, tu te doutes bien que nous serons extrêmement sérieux et que nous n'irons jamais jusque-là... N'est-ce pas ? »

Il suffisait d'entendre les noms de Fred et George Weasley comme organisateurs pour comprendre que la possibilité d'une fête calme était un rêve irréaliste. Si en prime, ils étaient associés à celui d'Eileen, il était clair que les invités pouvaient dors et déjà trembler des genoux. Toutefois, une soirée créée par les trois énergumènes ne pouvaient qu'offrir une expérience agréable, du moins c'était ce que la vipère refoulée pensait encore à ce stade-là de l'année.

« Cela va de soi !, répliqua son amie. Des élèves si sérieux et sages que vous n’auront jamais l’idée d’une chose pareille. »

Elyana la connaissait trop bien pour savoir qu'elle mentait présentement comme une arracheuse de baguettes. Elle avait également eu vent de la réputation des deux rouquins, donc l'idée même ne pouvait que lui paraître invraisemblable. Néanmoins, le fait qu'elle entre dans le jeu de sa camarade plaisait à la susnommée ; celle-ci lui offrit donc une énorme esquisse solaire, amusée qu'elle était, et un regard brillant d'une excitation à peine contenue.

« Du coup, reprit la magicienne, sans se draper d'une quelconque retenue, maintenant que tu sais tout ça, tu as une idée pour ton déguisement ou tu veux que je t'aide ? »

La proposition était réelle, car si la blonde pouvait se targuer de connaître la brune presque comme s'il s'agissait de sa sœur, l'inverse était tout aussi vrai. Et si la née-moldu ne pouvait deviner le secret qui avait l'air d'aspirer l'air de sa camarade jusqu'à la faire suffoquer quand elle pensait que personne ne la regardait, elle parvenait facilement à deviner que l'idée d'un déguisement la mettrait mal à l'aise.

La Sleepy était de ces filles qui aimaient passer inaperçues. Elle préférait largement la tranquillité reposante de l'observatrice silencieuse et divertie au rôle de l'actrice qui se mettait en avant pour amuser les foules. Le rôle qu'Eileen s'était réservée, de fait, avec pour acolyte celle qu'elle pensait encore être sa meilleure amie à ce moment-là ; la Wyatt.

« Je suppose que je vais réussir à trouver quelque chose d’assez soft qui passera bien… Mais merci quand même ! »

En connaissance de cause, l'illusionniste ne pouvait qu'être sceptique devant sa réponse, mais loin de s'offusquer de son refus, elle préféra se montrer compréhensive. Il était vrai que laisser à la cinquième année le soin de trouver un déguisement n'était pas forcément une excellente idée si, comme elle se l'imaginait pour l'animagus, celle-ci préférait se montrer discrète. La jeune femme, elle-même le devinait, aurait eu tendance à se montrer trop extravagante pour son interlocutrice.

« Et toi ?, finit par la questionner celle-ci. Tu as déjà des idées te concernant ? »

Retourner la question était une bonne technique pour éviter que la King surenchérisse et tente de la convaincre. L'exaltation qu'elle ressentait ne serait-ce qu'à la mention de son propre costume l'empêcherait s'y réfléchir. Elle laissa un sourire, qui lui mangea les joues, apparaître. Dans le même temps, le givre de ses yeux se drapa d'un éclat de malice remarquable.

« Bien sûr que j'ai l'idée !, s'extasia la Louisianaise ; elle laissa un rictus sournois apparaître sur son faciès la seconde suivante. Mais est-ce que tu mérites que je te souffle mon idée ? »

Non qu'elle n'avait pas confiance en Ely' ; elle en avait même une aveugle en sa colocataire, malgré leurs jardins secrets respectifs. Par ailleurs, elle pouvait largement le lui dire sans rechigner dès l'instant sans la moindre crainte. Si elle ne le faisait pas, c'était uniquement pour la taquiner, comme elle aimait si bien le faire.

Depuis le début de l'année, en outre parce qu'elle avait remarqué l'état de sa camarade et qu'elle était, dans un même temps, beaucoup trop prise par toutes ses activités, elle ne l'avait pas fait ; elle n'avait pas pris le temps de l'enguirlander un peu, comme à son habitude, alors même que l'action aurait pu sortir un peu le renard de sa cachette. C'était pour se rattraper qu'elle s'y essayait à présent.

Pour la faire sortir de sa bulle, pour la percer, parce que malgré l'échange coupé du reste du monde, du temps, du reste de l'humanité, elle percevait bien que son amie peinait encore à s'ouvrir complètement. La sang-mêlé, encore maintenant, se comportait comme un bourgeon qui n'osait s'épanouir au soleil. Eileen avait pour objectif de l'arroser de sa connerie réfléchie jusqu'à voir réapparaître sa fleur préférée.

Le temps avançait, cependant et l'heure d'ajouter l'ingrédient à son nouvel essaie se rapprochait dangereusement. Ce fut par instinct que, suite à ses mots malicieux, la vipère refoulée eut l'idée d'interroger sa montre du regard. Une montre sorcière, à gousset, qui possédaient plusieurs sabliers parfait pour la préparation des potions. Elle n'avait aucune idée de qui la lui avait offerte, mais la jeune femme l'avait reçue durant l'un de ses Noëls au Chaudron Baveur, sans qu'aucune carte ne précise la provenance.

« Oh bordel !, murmura, dans une exclamation surprise, la jeune femme. Il faut que j'y aille ! Je... J'ai une potion sur le feu et... Et bref. »

Toute à sa précipitation, Eileen sauta du rebord et manqua de trébucher. Elle ne parvint à s'éviter une chute qu'en se rattrapant à une armure qui, maintenant qu'elle se concentrait dessus, avait l'air d'avoir changé d'emplacement et de position. Elle n'avait néanmoins pas vraiment le temps de se concentrer sur cette donnée, alors elle préféra ranger l'information dans le tiroir mental des mystères de Poudlard à découvrir – un tiroir déjà bien trop rempli, en vérité.

La seconde suivante, de nouveau sur ses deux pieds et droite comme la justice, la magicienne rangea son chronographe à sa place initial, à savoir dans la poche arrière de son jean. C'était assez inconfortable de s'asseoir dessus et elle avait cru l'écraser la première fois. Il ne lui avait fallu que très peu de temps après l'évènement pour se rendre compte que l'objet était d'excellente facture et qu'il ne pouvait pas se briser.

« C'est au sens littéral !, rajouta la cinquième année quand elle se rendit compte que son amie la regardait, choquée et figée. On se voit ce soir ! »

Eileen disparut du couloir juste après ces mots. Elle traversa un certain nombre de passages secrets lui permettant de descendre rapidement dans les cachots, esquiva Miss Teigne de peu, eut l'impression d'être une danseuse étoile quand elle dut tourner sur elle-même pour éviter de justesse un Serpentard de septième année et parvint, enfin, jusqu'à l'entrée du laboratoire de Salazar. Après l'avoir ouvert, elle courut jusqu'à sa préparation pour rajouter la pincée de poudre de dents d'hydre, puis elle observa quelque temps le résultat. La potion vira d'un rose pâle à un violet mousseux et la Gryffondor eut très envie de danser pour célébrer sa réussite.

Elle en oublia presque le renard. Presque seulement, car elle se rendit compte de son erreur après une bonne heure de travail supplémentaire.

« Ou plutôt demain, Ely... Demain. », souffla la demoiselle en direction du vide, comme si son amie pouvait l'entendre.

Elle allait devoir rester la nuit entière à surveiller sa potion pour poursuivre son œuvre. Ainsi, comme depuis le début de l'année, elle allait disparaître de la circulation et personne ne la verrait avant le matin du lendemain. Elle s'en voulut, un peu, avant d'estimer que son travail ici était plus important que ses états d'âmes.


FIN.

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