L'intrusion d'un nenuphar, l'accueil d'un lotus. La curiosite de l'eau, la candeur d'une fleur. Deux univers reunis dans une bulle vegetale.
Samedi 7 Octobre 1995
Un mince rayon de soleil trouva une faille dans la barrière de nuage et s'y faufila pour se refléter en de timides scintillements sur la surface de l'eau. Le spectacle bleuté trouva refuge dans l'iris d'une Serpentard assise au bord du lac. Elle attendait encore.
Les nuages reprirent le rayon en otage et l'ombre revint s'installer aux côtés des pensées sans espoirs d'Aria. Aujourd'hui encore, Washa ne viendrait pas. La Selkie l'avait-elle oublié ? Peut-être bien, après tout.
Dans un soupir d'abandon, Aria se leva. Elle attrapa Heinrich, qu'elle avait laissé faire trempette entre deux nénuphars, puis rentra au château. Elle repensa au devoir laissé par le professeur Kayser le mois dernier pour le prochain atelier inter-promotions de Soins aux Créatures Magiques. Elle n'aurait pas pu rêver mieux comme sujet et elle s'était empressée de rédiger, non pas cinquante centimètres de parchemin, mais près du double. Elle en connaissait un rayon sur les créatures de l'eau suite à ses nombreuses lectures à leur sujet et à ses quelques conversations avec Washa - dans un Mermish encore approximatif -, la Selkie qu'elle avait eu la chance de réussir à approcher l'année passée.
Elle en connaissait un rayon, oui, mais il lui rester encore énormément de découvertes à faire sur ce monde aquatique. Et ce dernier devoir avait eu le mérite de mettre le doigt sur un détail majeur de leur environnement qu'elle n'avait jusqu'ici que trop peu approfondi : les plantes aquatiques. Certes, le sujet énoncé par le professeur Kayser avait été « Les coutumes des êtres de l'eau », mais qui disait coutumes, disais mode d'alimentation. C'était ainsi que la curiosité de la Beurk avait dévié sur la sphère végétale de ce monde qui la fascinait tant : de quelles plantes se nourrissaient les êtres de l'eau ? Les utilisaient-ils à des fins curatives, également ? À des fins magiques ? Voilà les questions qui guidèrent les pas de la blonde jusqu'aux serres du château en cette journée grise où l'absence de Washa flottait tristement à la surface du Lac Noir.
Aria évolua entre les différentes verrières jusqu'à atteindre la seule qu'elle savait ouverte et accessible aux élèves en-dehors des cours : la serre du Club de Botanique. Au-delà de l'espoir d'y trouver des plantes aquatiques à observer, elle avait cru comprendre qu'une petite bibliothèque y avait été aménagée. Là-bas, elle y trouverait sûrement les informations qu'elle cherchait plus facilement et de manière plus approfondie et détaillée que dans la grande Bibliothèque du château.
La porte de la serre était entrouverte. Aria pénétra silencieusement dans cette sphère végétale à l'atmosphère lourde et humide. Le dédale de plantes ne lui offrit pas une vision assez large pour repérer de probables autres présences humaines, toutefois le son d'un instrument exotique guida ses pas jusqu'à une élève qu'elle ne connaissait pas. Le doux chant de l'ocarina transportait les lieux dans un univers tout autre, aussi sauvage qu'harmonieux, innocent et calme. Aria goutta à cette mélodie singulière avec des oreilles ignorantes et une âme curieuse. Celle d'une musicienne découvrant des terres instrumentales jusqu'ici inconnues.
La joueuse d'ocarina ne semblait pas l'avoir encore remarqué, alors la violoniste s'approcha d'un sublime étang surélevé qu'elle venait d'aviser et y déposa Heinrich. Elle sortit sa baguette pour créer un enclos invisible autour de l'étang pour son crapaud, puis la rangea. Elle s'accroupit ensuite au bord de l'eau et observa les quelques plantes aquatiques dont certaines feuilles émergeaient de la surface. Elle n'avait aucune idée de leurs noms. Encore moins de leurs propriétés. Et où se situait la fameuse bibliothèque ? Elle ne l'avait pas vu.
Peu d'options s'offraient à la Vipère. Si elle voulait trouver les informations pour lesquelles elle était venue jusqu'ici, elle allait avoir besoin d'un guide au sein de cette bulle végétale. Elle jeta un regard en coin à l'autre élève, se redressa, puis se racla bruyamment la gorge pour signaler sa présence. Ses yeux de givre attendirent que la musicienne se retourne.
code by black arrow
Aria Beurk
Admin empathique
_________________
Ecoute cette médolie troublante. C'est l'eau qui chante.
Mer 5 Aoû 2020 - 18:04
Bulle Végétale
⇜ code by bat'phanie ⇝
Invité
Invité
Jeu 27 Aoû 2020 - 11:42
bulle végétale
L'intrusion d'un nenuphar, l'accueil d'un lotus. La curiosite de l'eau, la candeur d'une fleur. Deux univers reunis dans une bulle vegetale.
Samedi 7 Octobre 1995
La mélodie indienne s'épanchait en notes candides et aériennes dans l'intégralité de la serre.
Accroupie au bord du petit étang, Aria attendit que la mélodie épuise ses dernières notes avant de se manifester, s'interdisant d'interrompre cette découverte musicale. L'ocarina avait insufflé du calme et de l'harmonie en son âme. Quand le silence arriva pour détrôner l'instrument, elle se racla alors la gorge.
La plus jeune des deux musiciennes se retourna, parée d'un sourire assorti à l'instrument que ses lèvres avaient épousé : empreint de candeur. Aria ne le lui retourna pas. Là où la chaleur semblait innée chez la Poufsouffle, c'était le froid qui avait toujours été ancré dans les traits de la Serpentard et le gel, ça mettait son temps à fondre.
- Je te demande pardon, je n’avais pas vu que quelqu’un était entrée, s'excusa l'Indienne, la musique a tendance à leur faire du bien au moral.
L'inclinaison des sourcils de la blonde s'ouvrit légèrement, témoin presque imperceptible de son étonnement. Y avait-il d'autres personnes présentes dans cette serre ? Elle se redressa et, après un bref regard circulaire du haut de son étang surélevé, elle ne put que conclure que non. Mais alors, de qui parlait la jeune botaniste ?
Une chouette au plumage strié vint se poser sur une épaule de cette dernière. Peut-être parlait-elle des animaux présents en ce lieu ? Sauf que pour l'instant, Aria n'en voyait qu'un - si l'on excluait son crapaud qui faisait trempette à ses pieds. Intriguée, le regard de la blonde platine se perdit dans les feuillages environnants à la recherche d'une quelconque créature. Peut-être finirait-elle par apercevoir des botrucs perchés à la manière de soldats sur un arbuste ?
- Je ne pense pas t’avoir déjà vu par ici, continua la Jaune-et-Or, mais fais comme chez toi, tout mes amis ici sont accueillants en général.
Et la voilà qui recommençait à parler de ces « amis ». S'agissait-il de présences imaginaires ou de réalités se soustrayant à la vue de la Beurk ? Puis, cette dernière aperçut le bocal vitrée des mandragores et à la vision de leur visage juvénile, elle comprit. Les amis de la botaniste n'étaient autres que les plantes évoluant dans cette serre. Cela tombait sous le sens après tout, non ? Bien que sa façon de parler d'elles comme des êtres dotés de sensibilité et d'émotions restait très étranges aux yeux de la Sang-Pur. Elle, qui était Empathe, avait-elle ne serait-ce qu'une fois partager l'état d'âme d'une plante ? Pas dans ses souvenirs, en tous cas, et cela lui semblait tout bonnement ridicule à première vue.
Son éducation l'avait forgé à se fermer à tout. Aux émotions humaines, déjà. Aux émotions animales, d'autant plus. Son entourage familial savait-il seulement que les créatures étaient animés d'émotions fortes et variées ? Probablement qu'il réfuterait cette théorie. Alors, que dire des plantes ? Aria ne s'était jamais posé la question. Aria s'était toujours restreinte à les observer avec goût et finesse comme l'on regarde un décor agréable à la vue. Les avait-elle jamais considérés comme les êtres vivants qu'ils étaient ? Ne s'était-elle jamais demandé si l'atmosphère calme d'un jardin fleuri ne provenait pas des plantes elles-même ? Si les flagrances florales ne transportaient pas avec elles les émotions de son émettrice ?
Alors bien sûr, certaines plantes magiques étaient exclues de ce raisonnement, à savoir les mandragores, les filets du diable et tant d'autres. Bien que, là encore, les interrogations sur la réalité d'une conscience émotionnelle leur étant propre pouvaient persister. Mais, là où l'esprit d'Aria fut perturbé, ce fut vis-à-vis de tous les autres végétaux, ceux aussi immobiles qu'impassibles, aussi muets qu'inexpressifs, aussi discrets que passifs. Étaient-ils réellement dotés de ressentis ?
Cette hypothèse effleura l'espace d'un instant l'esprit de la Vipère, livrant ses espoirs poétiques sur fond d'ocarina. Sans doute qu'elle planta sa graine quelque part en elle, faudrait-il encore songer à l'arroser par la suite. Mais pour l'heure, le jugement de la Puriste resta inchangé : la fille en face d'elle était d'une étrangeté à la frontière de l'irrationnel.
- Tu avais besoin de quelque-chose peut-être ?
La fille s'était rapprochée. Cette fois, les sourcils d'Aria se froncèrent légèrement comme pour s'extirper de ses rêveries. La Poufsouffle et son univers tout entier l'avait transporté à mille lieux de ses intentions premières en venant ici et ceux, seulement à coup de musique et de paroles au langage étranger. Le langage d'un monde harmonieux qui l'avait abruptement empli de fascination.
La Beurk repoussa cet état d'esprit pour se remémorer la raison de sa venue. De son air tout aussi impassible - bien que s'étant inconsciemment défaite de son givre habituel -, elle finit par répondre :
- Oui.
Ses iris bleus firent un aller-retour entre l'étang à ses pieds - et son Heinrich qui revenait vers la rive - et la botaniste.
- T'y connaîtrais-tu en plantes aquatiques ?
Elle la dévisagea d'un regard teinté d'espoirs vagabonds avant d'enchaîner :
- Et plus particulièrement celles qui constituent la flore du Lac Noire ?
Sa demande était particulière. Elle lui laissa le temps d'assimiler les questions sans lui laisser celui de répondre. Ces trois réponses lui seraient nécessaires pour savoir si cela valait la peine de consacrer plus de son temps ici.
- Est-ce qu'on peut en retrouver ici, dans cette serre ?
Espérait-elle une réponse positive pour l'avancée de ses recherches ou pour l'excuse de pouvoir passer plus de temps en ce lieu paisible ?
Malgré la déception toute fraîche de l'absence de Washa, les émotions d'Aria semblaient la laisser en paix. Un peu comme lorsqu'elle sortait d'une longue session de violon. Un vide harmonieux mais qui lui été trop souvent rationné. Son âme voulait encore s'en abreuver.
code by black arrow
Aria Beurk
Admin empathique
_________________
Ecoute cette médolie troublante. C'est l'eau qui chante.
Ven 28 Aoû 2020 - 15:51
Bulle Végétale
⇜ code by bat'phanie ⇝
Invité
Invité
Lun 19 Oct 2020 - 15:14
bulle végétale
L'intrusion d'un nenuphar, l'accueil d'un lotus. La curiosite de l'eau, la candeur d'une fleur. Deux univers reunis dans une bulle vegetale.
Samedi 7 Octobre 1995
La nature était d’une richesse infinie. L’or des plantes, l’argent de l’eau. Cette petite serre avait réussi à capturer une infime parcelle du monde extérieur, comme une bulle intemporelle dans laquelle flottait les deux sorcières. La symbiose d’univers complémentaires.
Aria s’y sentait étrangement bien. Inexplicablement. Elle qui ne se confortait généralement que dans les bras de la solitude, elle venait peut-être de trouver une nouvelle exception humaine. Quoique l’étrangeté marginale de l’Indienne avait quelque chose de très déstabilisant pour son esprit clos. Sa présence, bien qu’apaisante, devrait encore parcourir un certain chemin avant de se défaire des ronces de méfiance de la Verte-et-Argent.
Mais la Sang-Pur n’était pas là pour créer des liens. Elle était là pour la connaissance. Pour l’approfondissement de sa passion. Pour élargir les frontières de son savoir qui avait atteint les limites de l’apprentissage autonome. Alors, Neïa serait pour elle - au mieux - un livre d’information, sinon un nouveau fantôme sans intérêt ayant effleuré son quotidien morne.
Aria lui présenta sa recherche. Sans s’être encore défaite de son sourire bienveillant, Neïa s’approcha à nouveau d’elle et pointa du doigt une plante aux pétales blancs bordant l’étang.
- Là-bas ce sont des achillées sternutatoires, utilisées pour certaines potions de confusions notamment. Elles sont assez caractérielles, très territoriales dans leur genre, il est difficile pour les autres habitants de se faire une place autour d’elles en générale… Mais avec un peu de patience et de bons soins, elles s’adoucissent, et deviennent presque partageuse.
La botaniste maîtrisait son domaine. Ses connaissances sur l’environnement qui l’entourait – qu’elle avait sans doute même participé à créer – semblaient vastes et précises. Et bien que sa façon de parler des végétaux comme des êtres dotés d’une conscience leur étant propre continuât de déstabiliser la Beurk, elle décida de lui faire confiance sur les informations qu’elle détenait. Cependant, celles qu’elle venait de lui livrer n’entraient pas exactement dans le domaine qu’Aria voulait explorer.
Aria ne s’intéressait pas à ce qui poussait au grand air. Aria voulait voir ce qui se cachait sous la surface. Aria voulait plonger dans les mystères d’un monde invisible aux terrestres. Aria, toujours, avait voulu découvrir les profondeurs abyssales.
- Quand je parlais de plantes aquatiques, j’entendais ce qui pousse et évolue sous l’eau. Uniquement sous l’eau, appuya-t-elle avec la maladresse de ceux qui n’ont jamais appris à apporter de la chaleur à leurs échanges.
Et pourtant, il n’y avait rien de cassant dans son ton. Une simple précision sans une once de reproche mais qui oublia de se défaire de la froideur d’une voix qui ne savait se draper de douceur.
Après un instant de réflexion, la botaniste décida cette fois de répondre à la demande de la Vipère en lançant un sort d’attraction en direction du coin bibliographique de la serre. Dans les secondes qui suivirent, un ouvrage se faufila entre les divers branchages et feuillages du lieu pour se frayer un chemin aérien jusqu’aux mains de l’incantatrice qui le tendit ensuite à son interlocutrice.
- Il est très complet concernant le lac noir, en espérant qu’il pourra t’aider dans tes recherches.
Aria coucha le livre dans l’une de ses paumes pour parcourir ses pages de son autre main. Ses longs doigts glissèrent dessus, en tournèrent certaines, s’arrêtèrent sur d’autres, volèrent sur quelques paragraphes, effleurèrent plusieurs schémas. La fascination dévorait peu à peu ses iris vagabonds et dilatait ses pupilles curieuses. À première vue, cette encyclopédie correspondait en tout point à ce qu’elle recherchait.
- Il y a bon nombre d’habitants du lac noir qui ont élu domicile ici, continua la Poufsouffle devant la Serpentard qui ne l’écoutait à présent plus que d’une oreille, donc n’hésites pas à demander si besoin, la plupart sont très compréhensibles et partagent avec plaisir leurs moindres secrets. Bien sûr d'autres sont un peu plus timides, et il faut faire preuve de patience pour les apprivoiser.
Apprivoiser. Aria voulait-elle vraiment apprivoiser quoique ce fût ? Etait-elle venue ici pour la simple découverte ou bien le contact avec ce monde envoûtant ? L’apprivoisement n’enlevait-il pas toute la beauté à l’état sauvage d’un être ? Et, doute sempiternel, une plante pouvait-elle vraiment être considéré comme un être pouvant être apprivoisé ? Et donc capable d’attachement ? Et donc, d’une conscience – a minima – émotionnelle ?
Neïa avait définitivement le pouvoir de perturber la Sang-Pur. De la déstabiliser. De donner naissance à des idées, des hypothèses beaucoup trop éloignées des convictions traditionnelles qui avaient toujours bercées la Beurk. Et elle s’en rendait compte à cet instant même : c’en était aussi dérangeant que stimulant. Comme des interdits qui venaient frôler les barreaux de son esprit.
Cette réalisation avait figé son index au milieu d’une page, la détachant de sa lecture en diagonale. La blonde platine releva doucement la tête, observa vaguement Neïa et son indétrônable expression de sérénité, puis détourna le regard sur un faible :
- Merci.
Son élan spontané la surprit elle-même. Remercier n’était pas dans ses habitudes, hormis lorsque les convenances sociétales – pour ne pas dire familiales – le lui imposaient. La fameuse bienséance qu’elle se plaisait à fuir dans l’enceinte du château. Ce remerciement n’en faisait pas partie, au contraire. Il s’agissait là de la légère manifestation d’une sincérité formulée. Mais la remerciait-elle seulement pour le livre ? C’était sûrement ce dont son conscient la convainquait, encore aveugle à tout ce que la Poufsouffle pouvait lui offrir.
Au-delà du savoir, l’ouverture d’esprit. Une clé pour ne plus entr’apercevoir le monde qu’à travers la serrure.
Comme pour fuir l’échange, Aria ferma le livre et s’accroupit à nouveau au bord de l’étang. Ses yeux tentèrent de percer la surface vaseuse pour distinguer la flore s’y étant installée. Doucement, sa main vint frôler l’eau jusqu’à ce que ses doigts en perce la surface. Une phalange. Deux phalanges. Trois phalanges. La pulpe de ses doigts rencontra finalement un végétal. Le corps fin et souple de l’algue caressa sa peau avant de se dérober, emporté par la danse calme et lente de l’eau stagnante qui se faisait berceau.
Toutefois, la présence de l’Indienne à ses côtés et la sensation de son regard sur elle empêchait Aria de s’abandonner totalement à son état contemplatif. La solitude l’appelait. Le réconfort du cocon pour fuir l’inconfort des relations humaines. Neïa avait certes quelque chose d’apaisant, mais elle restait, encore une fois, déstabilisante. Aria voulait la voir disparaître dans une nouvelle mélodie aux accents lointains, l’oublier elle pour n’entendre plus que son ocarina. Car oui, Aria ne voulait pas pour autant partir. Elle voulait rester dans cet univers tout nouveau qui semblait si loin de tout. Mais elle n’avait plus besoin de la botaniste à présent qu’elle avait trouvé ce qu’elle souhaitait, si ce n’était pour bercer sa lecture des notes dont elle avait le secret. Aria redressa sa tête vers la musicienne.
- Je vais rester un peu, tu peux continuer à jouer de ton instrument…
Elle hésita. Une seconde. Puis, céda à l’interrogation qui chatouillait ses lèvres.
- Comment s’appelle-t-il, d’ailleurs ?
Après la curiosité aquatique, la curiosité musicale. Deux sphères qui avaient le don de muer le givre de son regard et de délier sa langue. Deux passions qui la laissaient impuissante, sourde à ses restrictions. Deux passions qui la dévoilaient dans son authenticité, aussi effrayant que cela lui paressât.
code by black arrow
Aria Beurk
Admin empathique
_________________
Ecoute cette médolie troublante. C'est l'eau qui chante.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum