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[07/10/95] Bulle végétale | Aria & Neïa

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Lun 29 Juin 2020 - 16:43
bulle végétale
L'intrusion d'un nenuphar, l'accueil d'un lotus.
La curiosite de l'eau, la candeur d'une fleur.
Deux univers reunis dans une bulle vegetale.

Samedi 7 Octobre 1995

Un mince rayon de soleil trouva une faille dans la barrière de nuage et s'y faufila pour se refléter en de timides scintillements sur la surface de l'eau. Le spectacle bleuté trouva refuge dans l'iris d'une Serpentard assise au bord du lac. Elle attendait encore.

Les nuages reprirent le rayon en otage et l'ombre revint s'installer aux côtés des pensées sans espoirs d'Aria. Aujourd'hui encore, Washa ne viendrait pas. La Selkie l'avait-elle oublié ? Peut-être bien, après tout.

Dans un soupir d'abandon, Aria se leva. Elle attrapa Heinrich, qu'elle avait laissé faire trempette entre deux nénuphars, puis rentra au château. Elle repensa au devoir laissé par le professeur Kayser le mois dernier pour le prochain atelier inter-promotions de Soins aux Créatures Magiques. Elle n'aurait pas pu rêver mieux comme sujet et elle s'était empressée de rédiger, non pas cinquante centimètres de parchemin, mais près du double. Elle en connaissait un rayon sur les créatures de l'eau suite à ses nombreuses lectures à leur sujet et à ses quelques conversations avec Washa - dans un Mermish encore approximatif -, la Selkie qu'elle avait eu la chance de réussir à approcher l'année passée.

Elle en connaissait un rayon, oui, mais il lui rester encore énormément de découvertes à faire sur ce monde aquatique. Et ce dernier devoir avait eu le mérite de mettre le doigt sur un détail majeur de leur environnement qu'elle n'avait jusqu'ici que trop peu approfondi : les plantes aquatiques. Certes, le sujet énoncé par le professeur Kayser avait été « Les coutumes des êtres de l'eau », mais qui disait coutumes, disais mode d'alimentation. C'était ainsi que la curiosité de la Beurk avait dévié sur la sphère végétale de ce monde qui la fascinait tant : de quelles plantes se nourrissaient les êtres de l'eau ?  Les utilisaient-ils à des fins curatives, également ? À des fins magiques ? Voilà les questions qui guidèrent les pas de la blonde jusqu'aux serres du château en cette journée grise où l'absence de Washa flottait tristement à la surface du Lac Noir.

Aria évolua entre les différentes verrières jusqu'à atteindre la seule qu'elle savait ouverte et accessible aux élèves en-dehors des cours : la serre du Club de Botanique. Au-delà de l'espoir d'y trouver des plantes aquatiques à observer, elle avait cru comprendre qu'une petite bibliothèque y avait été aménagée. Là-bas, elle y trouverait sûrement les informations qu'elle cherchait plus facilement et de manière plus approfondie et détaillée que dans la grande Bibliothèque du château.

La porte de la serre était entrouverte. Aria pénétra silencieusement dans cette sphère végétale à l'atmosphère lourde et humide. Le dédale de plantes ne lui offrit pas une vision assez large pour repérer de probables autres présences humaines, toutefois le son d'un instrument exotique guida ses pas jusqu'à une élève qu'elle ne connaissait pas. Le doux chant de l'ocarina transportait les lieux dans un univers tout autre, aussi sauvage qu'harmonieux, innocent et calme. Aria goutta à cette mélodie singulière avec des oreilles ignorantes et une âme curieuse. Celle d'une musicienne découvrant des terres instrumentales jusqu'ici inconnues.

La joueuse d'ocarina ne semblait pas l'avoir encore remarqué, alors la violoniste s'approcha d'un sublime étang surélevé qu'elle venait d'aviser et y déposa Heinrich. Elle sortit sa baguette pour créer un enclos invisible autour de l'étang pour son crapaud, puis la rangea. Elle s'accroupit ensuite au bord de l'eau et observa les quelques plantes aquatiques dont certaines feuilles émergeaient de la surface. Elle n'avait aucune idée de leurs noms. Encore moins de leurs propriétés. Et où se situait la fameuse bibliothèque ? Elle ne l'avait pas vu.

Peu d'options s'offraient à la Vipère. Si elle voulait trouver les informations pour lesquelles elle était venue jusqu'ici, elle allait avoir besoin d'un guide au sein de cette bulle végétale. Elle jeta un regard en coin à l'autre élève, se redressa, puis se racla bruyamment la gorge pour signaler sa présence. Ses yeux de givre attendirent que la musicienne se retourne.

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Mer 5 Aoû 2020 - 18:04

Bulle Végétale
Aria Beurk & Neïa Serindë
Aujourd’hui j’ai beaucoup de temps libre. Aussitôt mes cours terminées, je file chercher ma charmante chouette tigrée qui m’attend patiemment sur le lit. Je me change alors rapidement, enfilant quelques affaires plus confortables que ma robe de sorciers occidentale. Non pas que je suis toujours habillée avec mes vêtements traditionnels, mais au moins un pantalon en toile accompagné d’un pull un peu large est nettement plus agréable qu’une cravate bien typique de mon pays d’accueil.

Une fois prête, toute deux nous nous dirigeons en direction des serres, mon sac sans fond sur l’épaule, remplis de divers objets qui me seront utiles dans les tâches qui vont suivre. Et en arrivant dans les serres, mon sourire s’étire, tandis que ma boule de plumes vole doucement à travers les verrières. C’est réellement mon endroit favori dans cette école, notamment depuis qu’avec mon ami Neville, nous avons réussi à créer ce club, et à obtenir un espace privilégié.

Comme assez fréquemment je suis la seule bipède, mais pas seule au monde pour autant. Toutes fleurs, plantes et autres petites créatures appréciant autant que moi ce havre de paix, me tiennent compagnie. Dés mon arrivée, je réalise d’ailleurs ma petite ronde habituelle. Je salue donc nos pensionnaires du moment, ainsi que nos objets d’études qui sont bien aimables de se laisser étudier de la sorte, je trouve donc cela légitime de les saluer, et de les remercier à leur juste valeur.

Durant mon petit tour, je remarque que l’une de nos orchidées fraîchement écloses, semble tristounette. La pauvre… Sa compagne à droite s’était faite entièrement dévorée par un insecte durant la nuit, et cela devait surement être la cause de sa mélancolie… Après une légère réflexion, je sors ma précieuse baguette, et grâce à un sortilège aquatique, arrose la fleur en deuil d’une petite pluie fine, semblant agréable. Grâce à la lumière qui traverse la verrière, un petit arc-en-ciel apparait juste au-dessus de mon amie. Petit à petit, sa tristesse semble s’évanouir, ses couleurs se font quelque peu plus vives. C’est avec un petit rire que je fête ma victoire, contente d’avoir remontée le moral à ma petite amie fleurie.

Une fois l’une de mes missions réussies, je continue la salutation des autres pensionnaires. C’est alors que j’arrive jusqu’au mandragores encore toutes jeunes. Neville avait négocié un moment avec Professeur Chourave pour qu’elle accepte que l’on s’occupe nous même de l’évolution de ces bébés si adorables. Elles sont interposées dans un bloc spécifique en verre, laissant voir ce qu’il se passe sous la terre, de manière à que l’on puisse surveiller si tout va pour le mieux sans prendre le risque de se faire assommer. Lors de ma vérification quotidienne, je me rends compte que certaines semblent préoccupées, surement car elles sont en pleines croissances, les hormones végétales doivent jouaient des tours sur leurs hormones….

J’ai alors une idée. Je fouille dans mon sac, et en sort le joli ocarina que mon père m’avait fait fabriquer dans mon pays natale, brodés avec des minuscules pierres, parfaitement conçu pour que son son soit limpide et agréable aux oreilles. J’ai remarqué il y a longtemps, que la musique avait un grand pouvoir sur la nature quelle qu’elle soit. Je commence donc à jouer un morceau de chez moi, léger, orientale. Mya vient voler autour de ma tête, je pense qu’elle apprécie ce style de musique presque autant que mes jeunes amies. Ces dernières semblent se détendre au fil du morceaux, et l’atmosphère me parait moi-même encore plus agréable qu’à l’accoutumé. Tellement emprise par dans ma mélodie, je ne me rends pas compte que nous avons de la visite, ce n’est qu’une fois le morceau terminé, que je me tourne vers un raclement de gorge non loin de moi.

C’est une fille semblant un peu plus âgée que moi je pense, des cheveux extrêmement clairs et le teint un peu pâle. J’espère que ce n’est pas car quelque chose la tracasse au moins, ce serait dommage. Je souris à la visiteuse, d’un sourire léger et chaleureux. Tout le monde est la bienvenue en ces lieux, il n’y a aucune exception. Je lui montre mon instrument, avant de lui adresser la parole calmement.

- Je te demande pardon je n’avais pas vu que quelqu’un était entrée, la musique a tendance à leur faire du bien au moral
.


Je range alors mon instrument dans le sac, et alors que ma petite chouette vint s’installer confortablement sur mon épaule, je lui gratouille le dessous du bec avant de me retournée avec un grand sourire à ma nouvelle connaissance.

- Je ne pense pas t’avoir déjà vu par ici, mais fais comme chez toi, tout mes amis ici sont accueillants en général.

Alors que je commence à vouloir continuer ma ronde quand je me rends compte que peut être qu’elle est ici car elle souhaite quelque chose en particulier. Une fois m’être un peu rapproché d’elle, je m’arrête donc devant l’élève, et lui fait un autre sourire en penchant légèrement la tête sur le côté, permettant à ma boule de plumes de me se frotter un petit peu à moi comme elle aime tant le faire.

- Tu avais besoin de quelque-chose peut-être ?


Cette fille me parait calme, toute fine, elle me fait penser à une marguerite dans un champs, attendant patiemment que le vent souffle sa brise sur ses pétales. Son apparence simple mais élégant ne doit pas être désagréable aux yeux de la gente masculine, mais étant moi-même du sexe féminin, je ne sais pas si je suis bon juge. Quoi qu’il en soit, je ne suis jamais contre de nouvelles rencontres, peu importe la nature de celle-ci.


07 Octobre 1995
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Jeu 27 Aoû 2020 - 11:42
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Samedi 7 Octobre 1995

La mélodie indienne s'épanchait en notes candides et aériennes dans l'intégralité de la serre.

Accroupie au bord du petit étang, Aria attendit que la mélodie épuise ses dernières notes avant de se manifester, s'interdisant d'interrompre cette découverte musicale. L'ocarina avait insufflé du calme et de l'harmonie en son âme. Quand le silence arriva pour détrôner l'instrument, elle se racla alors la gorge.

La plus jeune des deux musiciennes se retourna, parée d'un sourire assorti à l'instrument que ses lèvres avaient épousé : empreint de candeur. Aria ne le lui retourna pas. Là où la chaleur semblait innée chez la Poufsouffle, c'était le froid qui avait toujours été ancré dans les traits de la Serpentard et le gel, ça mettait son temps à fondre.

- Je te demande pardon, je n’avais pas vu que quelqu’un était entrée, s'excusa l'Indienne, la musique a tendance à leur faire du bien au moral.

L'inclinaison des sourcils de la blonde s'ouvrit légèrement, témoin presque imperceptible de son étonnement. Y avait-il d'autres personnes présentes dans cette serre ? Elle se redressa et, après un bref regard circulaire du haut de son étang surélevé, elle ne put que conclure que non. Mais alors, de qui parlait la jeune botaniste ?

Une chouette au plumage strié vint se poser sur une épaule de cette dernière. Peut-être parlait-elle des animaux présents en ce lieu ? Sauf que pour l'instant, Aria n'en voyait qu'un - si l'on excluait son crapaud qui faisait trempette à ses pieds. Intriguée, le regard de la blonde platine se perdit dans les feuillages environnants à la recherche d'une quelconque créature. Peut-être finirait-elle par apercevoir des botrucs perchés à la manière de soldats sur un arbuste ?

- Je ne pense pas t’avoir déjà vu par ici, continua la Jaune-et-Or, mais fais comme chez toi, tout mes amis ici sont accueillants en général.

Et la voilà qui recommençait à parler de ces « amis ». S'agissait-il de présences imaginaires ou de réalités se soustrayant à la vue de la Beurk ? Puis, cette dernière aperçut le bocal vitrée des mandragores et à la vision de leur visage juvénile, elle comprit. Les amis de la botaniste n'étaient autres que les plantes évoluant dans cette serre. Cela tombait sous le sens après tout, non ? Bien que sa façon de parler d'elles comme des êtres dotés de sensibilité et d'émotions restait très étranges aux yeux de la Sang-Pur. Elle, qui était Empathe, avait-elle ne serait-ce qu'une fois partager l'état d'âme d'une plante ? Pas dans ses souvenirs, en tous cas, et cela lui semblait tout bonnement ridicule à première vue.

Son éducation l'avait forgé à se fermer à tout. Aux émotions humaines, déjà. Aux émotions animales, d'autant plus. Son entourage familial savait-il seulement que les créatures étaient animés d'émotions fortes et variées ? Probablement qu'il réfuterait cette théorie. Alors, que dire des plantes ? Aria ne s'était jamais posé la question. Aria s'était toujours restreinte à les observer avec goût et finesse comme l'on regarde un décor agréable à la vue. Les avait-elle jamais considérés comme les êtres vivants qu'ils étaient ? Ne s'était-elle jamais demandé si l'atmosphère calme d'un jardin fleuri ne provenait pas des plantes elles-même ? Si les flagrances florales ne transportaient pas avec elles les émotions de son émettrice ?

Alors bien sûr, certaines plantes magiques étaient exclues de ce raisonnement, à savoir les mandragores, les filets du diable et tant d'autres. Bien que, là encore, les interrogations sur la réalité d'une conscience émotionnelle leur étant propre pouvaient persister. Mais, là où l'esprit d'Aria fut perturbé, ce fut vis-à-vis de tous les autres végétaux, ceux aussi immobiles qu'impassibles, aussi muets qu'inexpressifs, aussi discrets que passifs. Étaient-ils réellement dotés de ressentis ?

Cette hypothèse effleura l'espace d'un instant l'esprit de la Vipère, livrant ses espoirs poétiques sur fond d'ocarina. Sans doute qu'elle planta sa graine quelque part en elle, faudrait-il encore songer à l'arroser par la suite. Mais pour l'heure, le jugement de la Puriste resta inchangé : la fille en face d'elle était d'une étrangeté à la frontière de l'irrationnel.

- Tu avais besoin de quelque-chose peut-être ?

La fille s'était rapprochée. Cette fois, les sourcils d'Aria se froncèrent légèrement comme pour s'extirper de ses rêveries. La Poufsouffle et son univers tout entier l'avait transporté à mille lieux de ses intentions premières en venant ici et ceux, seulement à coup de musique et de paroles au langage étranger. Le langage d'un monde harmonieux qui l'avait abruptement empli de fascination.

La Beurk repoussa cet état d'esprit pour se remémorer la raison de sa venue. De son air tout aussi impassible - bien que s'étant inconsciemment défaite de son givre habituel -, elle finit par répondre :

- Oui.

Ses iris bleus firent un aller-retour entre l'étang à ses pieds - et son Heinrich qui revenait vers la rive - et la botaniste.

- T'y connaîtrais-tu en plantes aquatiques ?

Elle la dévisagea d'un regard teinté d'espoirs vagabonds avant d'enchaîner :

- Et plus particulièrement celles qui constituent la flore du Lac Noire ?

Sa demande était particulière. Elle lui laissa le temps d'assimiler les questions sans lui laisser celui de répondre. Ces trois réponses lui seraient nécessaires pour savoir si cela valait la peine de consacrer plus de son temps ici.

- Est-ce qu'on peut en retrouver ici, dans cette serre ?

Espérait-elle une réponse positive pour l'avancée de ses recherches ou pour l'excuse de pouvoir passer plus de temps en ce lieu paisible ?

Malgré la déception toute fraîche de l'absence de Washa, les émotions d'Aria semblaient la laisser en paix. Un peu comme lorsqu'elle sortait d'une longue session de violon. Un vide harmonieux mais qui lui été trop souvent rationné. Son âme voulait encore s'en abreuver.  


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Ven 28 Aoû 2020 - 15:51

Bulle Végétale
Aria Beurk & Neïa Serindë
Cette jolie blonde a un regard un peu étrange, mais bon, qui suis-je pour dire ce genre de choses sérieusement. Quand elle acquiesce qu’elle est effectivement ici avec un besoin particulier, je garde mon sourire en dirigeant mon regard où le sien est pointé. L’étang, on avait beaucoup bataillé avec Neville pour le mettre en place, ne sachant pas exactement comment faire pour le rendre le plus agréable possible pour ses habitants. De plus, il avait fallu bien négocier son nettoyage, car il était hors de question pour le professeur Chourave, que cette étendue d’eau ne soit crasseuse et donne aux serres une odeur des plus immondes. Evidemment que jamais de la vie je ne laisse ce genre de choses arrivé. Vous imaginez les pauvres habitants aquatiques ? Devoir vivre dans une eau sale et nauséabonde ? Hors de question ! Je mets donc régulièrement un point d’honneur pour garder cette eau belle et pure, la changeant souvent et vérifiant que tout ce passe pour le mieux pour amis marins.

Les questions de la nouvelle venue s’enchainent, je la laisse donc s’exprimer, toujours en gardant mon sourire que l’on dit accueillant. J’aperçois que dans l’eau, un mignon crapaud patauge, se rapprochant du bord, je comprends assez facilement qu’il est la propriété de la demoiselle. Après tout, à part celui de Neville qui se perde régulièrement dans le coin, il est rare de voir ce type d’animal ici, ou du moins pas domestiqués pour un sous.

J’écoute attentivement le questionnaire, puis, le pensant fini, je souris de plus belle à la jolie vipère, et m’approche d’elle et de son ami. Je lui pointe alors du doigt une plante vivace à longue tige, la fleur toute blanche, qui vit prêt des lacs et marais. Afin qu’elle soit la plus heureuse possible, on l’installe prêt de notre étang, sur un bout de terre prévu à cet effet.

- Là-bas ce sont des achillées sternutatoires, utilisées pour certaines potions de confusions notamment. Elles sont assez caractérielles, très territoriales dans leur genre, il est difficile pour les autres habitants de se faire une place autour d’elles en générale… Mais avec un peu de patience et de bons soins, elles s’adoucissent, et deviennent presque partageuse.

Je me redresse alors, réfléchis un instant... Je sais ! Puis j'attrape ma baguette.

- Accio « Plantes aquatiques magiques des lacs d'Écosse ».

C’est alors que doucement, flottant comme sur un nuage docile, provenant d’une immense étagère remplie de livres, qui n’a absolument pas à rougir de la bibliothèque de l’école, l’un des bouquins préférés vient s’installer dans mes bras. Après un doux regard à son égard, je me tourne vers ma nouvelle connaissance et lui tend, toujours le sourire aux lèvres.

- Il est très complet concernant le lac noir, en espérant qu’il pourra t’aider dans tes recherches.

J’espère surtout qu’elle ne la pas déjà lut, et que j’ai pu lui être d’une quelconque utilité. Si ce livre peut lui apporter les connaissances qu’elle souhaite et un certain bonheur liés à ces dernières, je lui confie volontiers, en y mettant une partie de mon cœur à l’intérieur. Malgré que ce soit Neville qui nous la rapporté, je pense que je les lu bien plus de fois que lui. En vue de mes origines, je n’avais pas vraiment eut l’occasion d’étudier les plantes de lacs environnants. Je me rappel donc qu’avec ma boule de plumes, je m’étais rendu au lac noir, ce magnifique ouvrage sous le bras. J’en avais appris des choses ce jour-là, c’était une excellente journée ! C’est bien principalement de ce jour, qu’est venu l’idée de l’étang d’intérieur devant lequel nous nous trouvons d’ailleurs…..

- Il y a bon nombre d’habitants du lac noir qui ont élu domicile ici, donc n’hésites pas à demander si besoin, la plupart sont très compréhensibles et partagent avec plaisir leurs moindres secrets. Bien sûr d'autres sont un peu plus timides, et il faut faire preuve de patience pour les apprivoiser.

Je lui souris doucement. Evidemment que je reste à son écoute pour quelque raison que ce soit. Je souhaite que ce lieu, qui est de loin mon préféré dans le château, soit un nid de paix, d’amour et de partage. Que quiconque y pénètre, se sente chez lui, où ne serait-ce qu’apaisé. Si jamais l’on ressent l’envie de se recueillir dans le calme et à la zenitude, j’aimerais que le premier lieu auquel pense les gens, c’est ici, dans mes serres fétiches, où tous ses habitants sont mes amis. Les plantes aussi ont besoin de compagnies ! Comme les humains ! Rien qu’aujourd’hui, je peux ressentir que cette petite visite, apporte un petit peu de chaleur dans le cœur de mes herbacés préférés !



07 Octobre 1995
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Lun 19 Oct 2020 - 15:14
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L'intrusion d'un nenuphar, l'accueil d'un lotus.
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Samedi 7 Octobre 1995

La nature était d’une richesse infinie. L’or des plantes, l’argent de l’eau. Cette petite serre avait réussi à capturer une infime parcelle du monde extérieur, comme une bulle intemporelle dans laquelle flottait les deux sorcières. La symbiose d’univers complémentaires.

Aria s’y sentait étrangement bien. Inexplicablement. Elle qui ne se confortait généralement que dans les bras de la solitude, elle venait peut-être de trouver une nouvelle exception humaine. Quoique l’étrangeté marginale de l’Indienne avait quelque chose de très déstabilisant pour son esprit clos. Sa présence, bien qu’apaisante, devrait encore parcourir un certain chemin avant de se défaire des ronces de méfiance de la Verte-et-Argent.

Mais la Sang-Pur n’était pas là pour créer des liens. Elle était là pour la connaissance. Pour l’approfondissement de sa passion. Pour élargir les frontières de son savoir qui avait atteint les limites de l’apprentissage autonome. Alors, Neïa serait pour elle - au mieux - un livre d’information, sinon un nouveau fantôme sans intérêt ayant effleuré son quotidien morne.

Aria lui présenta sa recherche. Sans s’être encore défaite de son sourire bienveillant, Neïa s’approcha à nouveau d’elle et pointa du doigt une plante aux pétales blancs bordant l’étang.

- Là-bas ce sont des achillées sternutatoires, utilisées pour certaines potions de confusions notamment. Elles sont assez caractérielles, très territoriales dans leur genre, il est difficile pour les autres habitants de se faire une place autour d’elles en générale… Mais avec un peu de patience et de bons soins, elles s’adoucissent, et deviennent presque partageuse.


La botaniste maîtrisait son domaine. Ses connaissances sur l’environnement qui l’entourait – qu’elle avait sans doute même participé à créer – semblaient vastes et précises. Et bien que sa façon de parler des végétaux comme des êtres dotés d’une conscience leur étant propre continuât de déstabiliser la Beurk, elle décida de lui faire confiance sur les informations qu’elle détenait. Cependant, celles qu’elle venait de lui livrer n’entraient pas exactement dans le domaine qu’Aria voulait explorer.

Aria ne s’intéressait pas à ce qui poussait au grand air. Aria voulait voir ce qui se cachait sous la surface. Aria voulait plonger dans les mystères d’un monde invisible aux terrestres. Aria, toujours, avait voulu découvrir les profondeurs abyssales.

- Quand je parlais de plantes aquatiques, j’entendais ce qui pousse et évolue sous l’eau. Uniquement sous l’eau, appuya-t-elle avec la maladresse de ceux qui n’ont jamais appris à apporter de la chaleur à leurs échanges.

Et pourtant, il n’y avait rien de cassant dans son ton. Une simple précision sans une once de reproche mais qui oublia de se défaire de la froideur d’une voix qui ne savait se draper de douceur.

Après un instant de réflexion, la botaniste décida cette fois de répondre à la demande de la Vipère en lançant un sort d’attraction en direction du coin bibliographique de la serre. Dans les secondes qui suivirent, un ouvrage se faufila entre les divers branchages et feuillages du lieu pour se frayer un chemin aérien jusqu’aux mains de l’incantatrice qui le tendit ensuite à son interlocutrice.

- Il est très complet concernant le lac noir, en espérant qu’il pourra t’aider dans tes recherches.

Aria coucha le livre dans l’une de ses paumes pour parcourir ses pages de son autre main. Ses longs doigts glissèrent dessus, en tournèrent certaines, s’arrêtèrent sur d’autres, volèrent sur quelques paragraphes, effleurèrent plusieurs schémas. La fascination dévorait peu à peu ses iris vagabonds et dilatait ses pupilles curieuses. À première vue, cette encyclopédie correspondait en tout point à ce qu’elle recherchait.

- Il y a bon nombre d’habitants du lac noir qui ont élu domicile ici, continua la Poufsouffle devant la Serpentard qui ne l’écoutait à présent plus que d’une oreille, donc n’hésites pas à demander si besoin, la plupart sont très compréhensibles et partagent avec plaisir leurs moindres secrets. Bien sûr d'autres sont un peu plus timides, et il faut faire preuve de patience pour les apprivoiser.

Apprivoiser. Aria voulait-elle vraiment apprivoiser quoique ce fût ? Etait-elle venue ici pour la simple découverte ou bien le contact avec ce monde envoûtant ? L’apprivoisement n’enlevait-il pas toute la beauté à l’état sauvage d’un être ? Et, doute sempiternel, une plante pouvait-elle vraiment être considéré comme un être pouvant être apprivoisé ? Et donc capable d’attachement ? Et donc, d’une conscience – a minima – émotionnelle ?

Neïa avait définitivement le pouvoir de perturber la Sang-Pur. De la déstabiliser. De donner naissance à des idées, des hypothèses beaucoup trop éloignées des convictions traditionnelles qui avaient toujours bercées la Beurk. Et elle s’en rendait compte à cet instant même : c’en était aussi dérangeant que stimulant. Comme des interdits qui venaient frôler les barreaux de son esprit.

Cette réalisation avait figé son index au milieu d’une page, la détachant de sa lecture en diagonale. La blonde platine releva doucement la tête, observa vaguement Neïa et son indétrônable expression de sérénité, puis détourna le regard sur un faible :

- Merci.

Son élan spontané la surprit elle-même. Remercier n’était pas dans ses habitudes, hormis lorsque les convenances sociétales – pour ne pas dire familiales – le lui imposaient. La fameuse bienséance qu’elle se plaisait à fuir dans l’enceinte du château. Ce remerciement n’en faisait pas partie, au contraire. Il s’agissait là de la légère manifestation d’une sincérité formulée. Mais la remerciait-elle seulement pour le livre ? C’était sûrement ce dont son conscient la convainquait, encore aveugle à tout ce que la Poufsouffle pouvait lui offrir.

Au-delà du savoir, l’ouverture d’esprit. Une clé pour ne plus entr’apercevoir le monde qu’à travers la serrure.

Comme pour fuir l’échange, Aria ferma le livre et s’accroupit à nouveau au bord de l’étang. Ses yeux tentèrent de percer la surface vaseuse pour distinguer la flore s’y étant installée. Doucement, sa main vint frôler l’eau jusqu’à ce que ses doigts en perce la surface. Une phalange. Deux phalanges. Trois phalanges. La pulpe de ses doigts rencontra finalement un végétal. Le corps fin et souple de l’algue caressa sa peau avant de se dérober, emporté par la danse calme et lente de l’eau stagnante qui se faisait berceau.

Toutefois, la présence de l’Indienne à ses côtés et la sensation de son regard sur elle empêchait Aria de s’abandonner totalement à son état contemplatif. La solitude l’appelait. Le réconfort du cocon pour fuir l’inconfort des relations humaines. Neïa avait certes quelque chose d’apaisant, mais elle restait, encore une fois, déstabilisante. Aria voulait la voir disparaître dans une nouvelle mélodie aux accents lointains, l’oublier elle pour n’entendre plus que son ocarina. Car oui, Aria ne voulait pas pour autant partir. Elle voulait rester dans cet univers tout nouveau qui semblait si loin de tout. Mais elle n’avait plus besoin de la botaniste à présent qu’elle avait trouvé ce qu’elle souhaitait, si ce n’était pour bercer sa lecture des notes dont elle avait le secret. Aria redressa sa tête vers la musicienne.

- Je vais rester un peu, tu peux continuer à jouer de ton instrument…

Elle hésita. Une seconde. Puis, céda à l’interrogation qui chatouillait ses lèvres.

- Comment s’appelle-t-il, d’ailleurs ?

Après la curiosité aquatique, la curiosité musicale. Deux sphères qui avaient le don de muer le givre de son regard et de délier sa langue. Deux passions qui la laissaient impuissante, sourde à ses restrictions. Deux passions qui la dévoilaient dans son authenticité, aussi effrayant que cela lui paressât.


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