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[13/12/95] La pluie fait des miroirs dans la boue [Cho]

 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RP Terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 31 Juil 2021 - 18:07
13 décembre 1995


Splash ! Laurel venait d’atterrir dans une flaque de boue à demi-gelée, ses pieds bottés brisant la fine pellicule de glace trouble s’étant formée à la surface. Jouer au Quidditch en décembre en Ecosse n’avait rien de glamour. Elle frotta son nez du revers de sa main gantée de cuir pour le réchauffer, sans s’apercevoir qu’elle s’étalait au passage un peu plus de boue sur le visage. De toute manière, elle était complètement gelée et ses sensations étaient limitées. Dans les airs, lorsqu’elle volait à vive allure, les bourrasques étaient brutales. Toutefois, et elle en était peut-être la première surprise, Laurel endurait plutôt bien ces conditions climatiques désagréables, par amour du jeu. Il fallait dire qu’elle n’avait pas été initiée au Quidditch en finesse. Son frère aîné Marcus l’avait recrutée dès qu’elle avait en âge de monter sur balai pour lui servir de partenaire d’entraînement dans le jardin familial, et il ne s’était jamais donné la peine d’adoucir son style rentre-dedans par égard pour sa petite sœur.

N’empêche, elle ne serait pas mécontente de rentrer se réchauffer. Peut-être avec un détour par les cuisines, pour réclamer aux elfes une tasse fumante de thé à la cannelle. A l’autre bout du terrain, ses coéquipiers faisaient visiblement circuler de la Pimentine entre eux. Des panaches de fumée blanche leur sortait des oreilles, leur donnant l’air de petits dragonneaux malingres. Chochottes. Ils auraient au moins pu attendre de prendre une douche chaude avant de sortir les grands remèdes, mais Miles Bletchley, leur gardien et le nouveau capitaine de l’équipe, avait une peur notoire de Mme Pomfresh, et aurait fait n’importe quoi pour ne pas avoir à la visiter, quitte à prendre les devants avec ses remèdes aussi infâmes qu’efficaces. Les mauvaises langues disaient qu’un jour, il laisserait rentrer le souaffle dans ses buts, plutôt que de risquer une collision avec qui lui casserait un ongle, mais Laurel savait pertinemment que c’était une exagération. Tout juste une remarque jalouse de Gryffondor trop compétitif. Bletchley avait ses défauts, mais il n’était pas devenu capitaine par hasard. Les rouge et or avaient juste la victoire mauvaise, et elle avait hâte de prendre sa revanche sur le premier match de la saison, qu’ils avaient perdu contre eux.

En attendant, en tant que dernière arrivée dans l’équipe, elle était de corvée de ramassage des équipements. L’entraînement du jour avait consisté à un échauffement, puis à un match amical contre une partie de l’équipe de Serdaigle. Les deux maisons avaient perdu leur premier match et devraient s’affronter bientôt, aussi leurs capitaines avaient-ils organisé cette petite rencontre pour qu’ils puissent se jauger… et ne pas avoir à céder sur qui avait réservé le terrain d’entraînement en premier.

Le Vif d’Or ainsi que le premier Cognard avaient été rangés dans le coffre d’entraînement par les joueurs qui les tenaient en main lors de la fin du match. Le second Cognard avait été forcé dans son rangement par les batteurs de Serdaigle. Il ne lui restait qu’à récupérer le Souaffle. Un sortilège de nettoyage par-dessus, et elle pourrait ranger le matériel et filer à son tour vers les vestiaires. C’était l’inconvénient des balles de Quidditch, une fois un match terminé : elles ne répondaient à l’appel d’un Accio, du fait des sortilèges qui les imprégnaient pour empêcher de tricher. Désormais seule sur le terrain, Laurel scanna l’étendue herbeuse du regard, et fini par repérer le Souffla qui gisait sur la pelouse givrée, près des gradins de Serdaigle.

Son balai sous le bras, elle s’en approcha presque au trot pou tenter de se réchauffer au passage. Peut-être que l’usage de la Pimentine n’était pas si stupide, finalement. Le jour commençait à tomber, donnant une couleur grisâtre au Souaffle rouge, qui se fondait presque dans l’herbe.

« Tergeo ! »

Hum. C’était peu efficace avec ses doigts sales, et elle s’apprêtait à rebrousser chemin pour poser le souaffle dans son coffre quand un bruit attira son attention. Laurel se figea, cherchant à l’identifier. La tenture qui décorait les tribunes de Serdaigle devait s’être détachée et claquait au vent. Avec un civisme pragmatique, la Serpentard s’approcha donc pour la réattacher, couleurs de sa maison ou pas. C’était une propriété de l’école, après tout. La lumière déclinait avec rapidité, et elle manqua de rentrer dans la silhouette fondue dans l’ombre des gradins. La Poursuiveuse fit un bond en arrière, le cœur battant sous l’effet de la surprise. Merlin, elle avait cru qu’elle était la dernière sur le terrain !

« Désolée… Cho ? »

Ayant dépassé son mouvement de recul initial, elle se rapprocha pour vérifier qu’il s’agissait bien de sa mentor, et désormais rivale de Quidditch, plissant légèrement les yeux.

« Cho, c’est toi ? Qu’est-ce que tu fais encore là ? Il fait un froid de Yéti, tu vas geler. »

Peut-être qu’elle avait perdu quelque chose ? Une goutte lui tomba sur la joue. Laurel détourna brièvement le regard vers le ciel, plus sombre et chargé de minute en minute, et sortit sa baguette de la poche avant de sa robe d’entraînement.

« On ferait bien de se mettre à l'abris, on dirait qu'il va pleuvoir. Lumos ! »

C’était mieux de se voir pour se parler.

Laurel Flint
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Laurel Flint
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Ven 6 Aoû 2021 - 18:35


Cho & Laurel
Elle partait d'une bonne attention en voulant voir sa petite soeur s'entraîner dans l'équipe qu'elle voulait tant rejoindre. La voir voler pour ses propre conviction, ses propres sentiments, sa propre volonté. Elle ne s'attendait pas à ce que son marchandage fasse surface. Une boucle imprévisible des erreurs qu'elle commet encore. Ses conseils, sont-ils maudit ? Elle marchande, encore et toujours, elle a peur que la boucle ne se brise pas. Un Avada Kedavra. Deux mots en sept étapes pour des dizaine de personnes.
La Pluie fait des miroirs dans la boue.
Laurel l'a toujours considéré comme son mentor, mais Cho ne parvenait pas à avoir la prétention d'en être digne. Quelques paroles doucement encourageantes, bien placées au bon moment et puis quelques conseils de joueuse un peu plus expérimenté. Une fois, deux fois, trois fois...Sur un, deux trois mois. Une routine qu'elle ne compte plus tant elle fait partie de son quotidien désormais. Serpentard et Serdaigle, les maisons sœurs a ses yeux mais toujours de grand rivaux pour d'autres. Cho n'avait pas eu peur de la choisir comme sœur et voilà le résultat aujourd'hui. Elle avait décidé de rester pour l'entraînement des Serpentard, mais elle avait été très discrète, comme à son habitude. Ce jour-là, elle voulait savoir comment Laurel se débrouillait au sein de son équipe. Avec tous ses bouleversements dans sa vie, dans ses habitudes, elle n'avait pas su trouver le temps avant aujourd'hui. Elle se souvenait du jour où elle avait affiché les résultats des sélectionné de sa propre maison et elle ne put s'empêcher de jeter un œil curieux à celle des serpents. Elle savait que cette année, elle franchirait le pas et elle n'avait qu'un seul souhait en tête. Sa joie ne fut pas  dissimulée par un sourire pétillant qu'elle offrait morceau de parchemin qui affichait "Laurel Flint". Elle était ravie de la voir s'émanciper peu à peu des mœurs de sa famille qui ne voulait pas la voir a sa juste valeur.

Par change, ou heureux hasard, Le Capitaine des vertes était venue lui demander si elle était d'accord pour organiser un match amical entre leurs deux maisons. Cho fut légèrement surprise de cette démarche à dire vrai, les Serpentard ne sont pas du genre à proposer ce genre d'initiative sans aucune raison. Est-ce qu'il avait peur de son équipe et qu'il voulait savoir sur quoi Cho allait axer sa stratégie cette année ? C'était fort probable qu'il s'agisse de cela, en réalité. Sa décision, d'avoir accepté avait un peu diviser, mais la Serdaigle était maligne.

" Faisons comme l'année dernière. Ne changeons rien du tout et utilisons cette opportunité pour les observer a notre tour et jauger les nouveaux talents qu'ils ont déniché. N'oubliez pas que le Quiddich fait partie d'un sport fédérant les nations et nous allons accepter d'être partenaire, ne serais-ce que pour rendre hommage a cet état d'esprit."

Qu'il est fonctionné ou non, elle avait mis au moins tout le monde d'accord sur un point : si la stratégie des Serpentard était de s'adapter et de contrer celle de leurs adversaires, ils devaient trouver le moyen de la retourner contre eux. Tout le monde, désormais, connaissait la gentillesse de Cho et le mal qu'elle a à dire "Non". Pour certain, son fameux discours fédérateur était qu'une belle excuse pour se donner raison. Pourtant et tristement, on lui accordait cela sans aucune vague de mécontentement. Ils savaient, toute la période, difficile qu'elle pouvait traverser ces derniers temps et qu'elle n'avait plus toute sa tête. D'ailleurs, les rumeurs le soulignent très bien, elle semblait graviter autour de deux jeunes garçons de son âge : Joris et Sessho. Pour l'un, cela devait être très probablement son appartenance chez Pouffsouffle qui la poussait a s'en rapprocher. Pour l'autre ? Et bien pour l'autre, il fallait tout simplement les voir ensemble le mois dernier pour remarquer leur complicité silencieuse. C'était aussi pour lui, pour Sessho qu'elle avait accepté ce match. Toutes les occasions étaient bonnes pour elle de le faire se changer les idées. Elle n'était pas vraiment du genre forceuse alors veiller sur lui en toute discrétion était sa stratégie à elle pour soulager son cœur comme elle le pouvait. Le Quiddich était une passion qu'ils partageait ensemble alors le faire se concentrer sur une rencontre amicale ne pouvait lui faire que du bien a ses yeux. Elle ne savait pas si l'objectif avait été réalisé, mais elle lui jeta des coup d'œil de temps en temps ainsi qu'à Laurel, la véritable raison de sa présence ici, en réalité.

Une fois le Match terminé, elle partit dans les vestiaires se changer après avoir félicité son équipe. Il n'y avait aucun briefing à faire d'autant qu'ils n'avaient pas employé leur jeu actuel. Cho n'était pas la dernière des idiotes pour envoyer son équipe au suicide. Avant de quitter le terrain, elle avait entendu que la jeune Flint était de corvée de nettoyage. C'était un moment parfait pour elle pour se retrouver seul a seul avec elle pour un petit moment. Peu après son affectation, elle avait croisé la jeune femme dans les couloirs de l'école. Elle s'était échangé un sourire plein de sens pour elles, cependant, elle avait envie de le lui dire de vive voix. Juste un petit tour par les vestiaires pour se rafraîchir en vitesse avant de faire demi-tour pour retourner sur le terrain, mais cette fois, direction les gradins. Elle s'était gentiment assise sur l'un des banc et observait Laurel réaliser ce qu'on lui avait demandé. C'était sans compter une curieuse impression de déjà-vu. Enfin, ce n'était pas vraiment ça, mais cette situation, elle l'avait déjà vécu. Ce n'était pourtant pas Laurel qui s'affairait sur le terrain, mais bien elle. Ses yeux se perdent dans le flou de ses propres souvenirs effaçant le ciel d'hivers pour un soleil septentrional. Une douceur chaleureuse venant pigmenter la psychologie de sa peau et son cœur s'embrase au son de cloche donné par sa mémoire.

Ils remontent ensemble aux premiers jours de septembre, au premier tout premier entraînement qu'elle avait donné au Serdaigle, l'année dernière. Elle était stressé, hésitante et peu autoritaire. Elle avait eu beaucoup de mal à trouver ses marques, mais les joueurs, encore une fois, avait été tolérant avec elle. C'était certes son premier jour à ses nouvelles responsabilités, mais bien loin d'être son premier dans l'équipe. Ils avaient confiance en elle et il n'en aucun cas hésiter à l'encourager dans ses bonnes démarches. Cela portait clairement ses fruits et elle devenait, à l'œil nu, de plus en plus assuré et souriante à la fois. Il faisait encore un beau soleil et ses joueurs épuisés se rassemblaient autour d'elle. Après les avoir félicitées de leurs applications et de leur patience, elle les renvoya tous au vestiaire. Ce jour-là, elle ne se doutait pas un seul instant, qu'elle aussi, était observé depuis les gradins. Une fois tous ses camarades saluées, elle entreprend de ranger tout le matériel et de nettoyer son balai sur les ateliers. Il n'y avait plus d'entraînement après et elle pouvait prendre un peu de temps pour s'occuper de mètre de l'ordre dans ses affaires. Très consciencieuse, elle pensait également prendre un peu de temps pour réfléchir sur les possibilités stratégiques de ses joueurs. Elle avait à peine commencer son rangement qu'une vois masculine l'extirpe de son planning si parfait dans un sursaut.

- Eh bien, Capitaine Cho Chang, vous brillez dans vos nouvelles responsabilités.

Elle se retourne très vivement sans se rendre compte que la voix qu'elle venait d'entendre lui était plus que familière. La main sur son cœur battant la chamade, elle apaise son regard à la vision du sourire aussi chaleur que sympathique de Cédric. Elle prend un instant pour fermer ses yeux en amande et soupirer légèrement.

- Cédric, tu m'as fait peur...

Son regard s'ouvre en même temps que son sourire qui s'attire le rose aux joues. Son cœur ne battait plus la chamade de surprise et pourtant, le rythme de celui-ci ne souhaitant pas ralentir. Il n'y avait en réalité qu'eux qui n'osaient pas s'avouer leur sentiment, car autour, tout le monde l'avait déjà vu. Cette année, peut-être, allait être différente ? Il est vrai que cette année marquait la toute dernière de la scolarité du garçon. Ce dernier fait quelques pas vers elle nonchalamment en observant leurs environnements avant de reposer son regard sur elle avec un sourire qui fait briller dans ses yeux une très faible lueur joueuse.

- Si tu veux me faire plaisir, soit toujours aussi concentré quand tu fais quelque chose, s'il te plait...


- Pourquoi ..? Demande-t-elle curieuse.

- Pour que je puisse continuer de te surprendre !
Ajouta-t-il en laissant échapper un rire amusé.

Il s'adosse a l'un des atelier, toujours en observant la jeune Serdaigle avec un sourire tout aussi joueur que son regard. Elle, elle essayait de ranger le terrain, cependant la présence de Cédric était une distraction bien trop efficace. Elle souffle du nez en secouant son échine avant de se retourner à nouveau vers lui.

- ... Quand on dit que les filles aiment bien se faire surprendre... Je ne pense pas que ce soit vraiment de cette façon, Monsieur Diggory.

- Ah Non ? Mh... Cédric penche légèrement la tête en faisant feintant une réflexion de quelques instants avant de la regarder à nouveau. C'est un défi Miss Chang ?

Cho détourne son regard de lui et le rouge à ses joues réapparaît à sa question. Cette réaction provoque chez le Capitaine de Pouffsouffle un rire attendrit. Il se détache de son atelier pour approcher d'elle, très proche, a quelques centimètres. Tendrement, il pose avec une grande délicatesse ses doigts sous son menton pour lui redresser son si beau visage vers lui. Le rouge a ses joues s'intensifie alors qu'ils plongent leur regard l'un dans l'autre. Le regard du jeune homme pétillait en l'admirant gardant scellé sur son visage un doux sourire tendre qui la charmait davantage. Cho était statique, son cœur, prenant toutes ses énergies pour battre dans sa poitrine, a un rythme effréné et très intimidé par Cédric.

- Je suis très heureux que tu aies fini par te lancer. Tu fera vraiment une très bonne capitaine.

Il murmure presque cette phrase sans la quitter du regard alors qu'elle reprend un peu le contrôle d'elle-même. Sur le même ton, elle s'apprête à contester très légèrement.

- Oh tu sais je ne suis pas très autoritaire e-...!

La main libre de Cédric vient apposer son index sur les lèvres de Cho, les tranchant aussi soudainement qu'il lui coupe la parole.

- Cho, qu'est ce qu'on a dit... ?


Il fronçait faussement un sourcil lui donnant un air de contrariété, mais figeant un sourire tendre à voir les mauvais réflexe tenace de sa douce amie.

-...P-pas de dévalorisation, pardon.

Satisfait qu'elle se soit corrigé d'elle-même, il lui offre un grand sourire ainsi qu'une caresse sous le menton avant de ramener sa main le long de son corps.

Dans un sourire légèrement désolée, elle fait quelques pas de recul lui faisaient comprendre qu'elle avait tout de même besoin de ranger au moins les équipements d'entraînement, traînant encore sur l'herbe du terrain. Tout naturellement Cédric la laisse se dérober, mais l'accompagne l'aidant gentiment dans sa tâche. Le garçon ne semblait pas vouloir arrêter la conversation ici. Il était assez rare les temps où ils pouvaient être aussi longuement l'un avec l'autre et sur ce fait, il n'y en avait pas un des deux qui avait envie d'écourter ses moments.

- Au fait...Tu te souviens de l'annonce que Dumbledore a faite au banquet ?

Tout en parcourant le terrain et s'œuvrant au rangement, la jeune fille répond sans lacher des yeux ses activité.

- Le Tournoi des Trois sorcier ? Difficile de l'oublier, c'est le sujet de conversation principal de l'école en ce moment.


- Est-ce que ça t'étonnerais si je te disais que j'envisageais de m'inscrire ?

Cette phrase qui percutait le cœur de Cho du présent et avait pincé le cœur de la Cho du passé. Le directeur avait été très clair sur les risques de ce tournoi. Pourtant, ça n'étonne pas vraiment Cho cette annonce.

- Pas tellement non...

Cédric sentait bien que malgré ce qu'elle vient de lui dire, elle commençait déjà à s'en faire pour lui. C'est rarement un bon signe les phrases aussi courtes de la part de la petite asiatique.

- Je-...J'y réfléchis sérieusement. À la fin de l'année, je serais diplômé, c'est ma dernière année ici et c'est une chance pour moi qu'une opportunité pareille se présente. J'aimerais ramener cette coupe à mon père et le rendre fier.

Un argument qui fait mouche chez Cho. Dans une réflexion très lucide, il était possible qu'elle y ait réfléchi longuement également si elle avait les prérequis pour s'inscrire a ce tournoi. Rendre ses parents fiers, c'était un peu toute sa philosophie de vie.

- Je sais que... Tu as tendance assez facilement a angoisser et tu dois passer tes BUSES toi, cette année alors...J'aimerais pas non plus que je sois une source de stresse pour toi supplémentaire.

Cho s'arrête, elle hausse ses sourcils en se tournant vers Cédric qui tenant entre ses mains un Souaffle avec lequel il jouait nerveusement en le faisant jonglé distraitement d'une main a l'autre.


Un conflit s'opère entre la Cho du passé et celle du présent. Elles savent très bien ce qu'elles vont dire et comment tout cela va se terminer. Tout défile dans son esprit à une vitesse fulgurante. Elle envisage une autre réponse, une supplication de ne pas s'inscrire a ce tournoi, que sa vie était bien plus importante pour son père qu'une coupe, aussi rare soit-elle. Elle avait beau s'imaginer un autre scénario, les choses, pourtant, ne changerons pas. Cho avait empêché Cédric d'hésiter à cause d'elle, qu'elle le soutiendrais quoi qu'il déciderait, mais qu'il fallait qu'il lui promette de ne pas lui donner de raison de s'inquiéter en la mettant à l'écart de tout ça, si jamais par chance, il sera sélectionné. Voilà ce qu'elle avait dit.





« … Cho ? »





Cho serrait ses poings sur ses genoux avec son désir de modifier, de falsifier ses souvenirs pour oser tenter de changer son présent. Dans le présent, pourtant, alors que la voix de Laurel l'extirpe de son désir, elle se fait mordre brutalement par le froid. Un froid physique tout comme dans son propre cœur. Le froid de la mort, de l'absence du manque... Une morsure douloureuse qui ne manquait pas de rappeler son bon souvenir a la moindre occasion. La seule source de chaleur, elle la sent ruisselante sous ses yeux. Elle ne s'en était pas rendu compte, mais elle pleurait.

- Que... Quoi ?

Cho reprend possession de son espace et de son temps en effaçant très rapidement les larmes sur ses joues en pivotant sa tête vers la jeune fille qu'elle observait avant de se perdre.

« Cho, c’est toi ? Qu’est-ce que tu fais encore là ? Il fait un froid de Yéti, tu vas geler. »

- Euh...Et bien je-..

Elle était confuse, totalement perdue et ne savait plus vraiment si son attention était légitime ou pas. Ça ne changeais pas qu'elle était là, planté devant la jeune fille sans savoir dire autre chose que des onomatopées.

La petite Serpentard détourna son regard d'elle pour observer le ciel. Cho profita de ses quelques instants pour reprendre sa contenance et ses esprits en prenant une grande inspiration et secouer légèrement sa tête pour chasser la brume. Elle retourne son regarde sur Cho avant de plonger la main pour sortir sa baguette.

« On ferait bien de se mettre à l'abri, on dirait qu'il va pleuvoir. Lumos ! »

- O-Oui, c'est une bonne idée en effet !

Marcher un peu pourrais l'aider a se ressaisir d'avantage. Elle en a suffisaient cependant pour sourire à sa camarade. D'un geste de la main, elle l'invite à la suivre avec son air habituel qui revient à la charge. Un air attentionné et doux, et même la nouvelles insigne sur sa poitrine ne changea rien de son air.

- On devrait aller dans les vestiaires au moins, tu me suis ?

Espérant qu'elle la suive, elle ouvre la marche pour descendre des gradins. Elle avait gardé le silence tout du long, enfonçant légèrement son visage dans son écharpe. Elle faisait comme si, mais elle avait très peur après s'être souvenue de la finalité de ses derniers encouragements. Son geste était devenu...Incertain en ce qui concernait la petite Laurel. Une fois rentré toutes les deux dans les vestiaires, elle lui fit face à nouveau, mais son sourire avait un peu changer.

- Je voulais vraiment te féliciter pour ton entrée dans l'équipe de Serpentard... On-On diraient bien que ça sera très serré cette saison...


Vraiment ? c'était la rivalité qui angoissait Cho ? Non, elle n'était pas vraiment accrochée à la victoire bien qu'elle était tout de même une adversaire redoutable. " Que le meilleur gagne." C'était un peu la devise et elle était la plutôt très bonne perdante. Non, c'était clairement autre chose qui obligeait Cho à ne pas parvenir de la regarder dans les yeux. c'était comme un air de culpabilité, oui, c'était tout à fait ça, un air coupable.
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Sam 14 Aoû 2021 - 23:08
Le froid avait agrémenté ses mots d’un nuage de vapeur bien rond, qui alla se perdre dans le frimas naissant. Laurel se retint de lécher ses lèvres desséchées par la température hivernale, pour ne pas les faire craquer. Une collection complète de maquillage l’attendait dans son dortoir, et elle se fit une note mentale : penser à passer son baume à lèvre incandescent dans son uniforme de Quidditch. Il avait tendance à laisser une trace cendreuse sur les lèvres, mais ça ne serait pas de trop d’ici au retour des beaux jours. Ca gelait vraiment en altitude.

La voix de Cho était bizarre quand elle lui répondit, comme si elle l’avait interrompue au milieu d’une rêverie. Drôle d’endroit pour rêvasser, elle devait être toute ankylosée. En tout cas, elle l’avait surprise. C’était étrange de voir celle qui avait été sa mentor, toujours pleine d’une confiance en elle sereine, et depuis peu Capitane de Quidditch, s’il fallait une preuve supplémentaire de son talent, bégayer ainsi. D’un autre côté, Laurel n’était pas entièrement surprise. Tout le château savait qu’elle avait été particulièrement affectée par le décès de Cédric Diggory l’année précédente, et qu’elle ne s’en était toujours pas remise. Evidemment, il n’y avait pas de date de péremption pour un deuil, mais le reste de Poudlard semblait avoir repris sa vie, après le choc initial, tandis que Cho, elle, continuait à afficher une langueur mélancolique chaque fois qu’elle la croisait dans un couloir. C’était presque bizarre quand elle y pensait. Que restait-il comme traces du passage de Cédric à l’école ? Peut-être les Poufsouffles avaient fait quelque chose, mais pour ce qu’elle pouvait en voir elle, il n’y avait aucune trace visible. Pas de plaque, pas d’arbre planté spécialement, pas de… Rien. Quelques badges « Diggory est le vrai champion », clignotant avec leurs sortilèges fatigués, dans des tables de chevet comme la sienne, sans doute.

Elle n’avait pas eu l’occasion de reparler à Cho depuis la rentrée, et n’aurait pas été certaine de comment s’y prendre vraiment pour la réconforter. Un sourire au détour d’un couloir, un frôlement de main… Laurel était mal à l’aise face au deuil de son amie. C’était une situation trop grave et inédite pour qu’elle sache comment la gérer. Elle avait pensé lui envoyer un petit colis de réconfort, était restée la plume suspendue devant un parchemin vierge jusqu’à y faire des tâches d’encre lilas, et avait finalement renoncé. Tout ce qu’elle avait trouvé à faire, c’était reprendre un peu sèchement deux filles de Serpentard plus âgées qui déblatéraient des ragots à son encontre, un soir dans la salle commune. Faire passer Cho pour une traînée qui brisait le cœur de tous les garçons de sixième année, et puis quoi encore ? Habituellement avide de potins, Laurel n’avait guère apprécié celui-là. Cho flirtait avec qui elle voulait, mais ce n’était pas une dévergondée. Il suffisait de la regarder deux minutes pour le savoir, non ? Elle-même n’avait pas vraiment d’avis sur la question, même si la dernière fois qu’elle avait vu Joris de Beauvoir au club de devoirs, elle n’avait pas pu s’empêcher de se demander s’il y avait un fondement à ces rumeurs. Joris était quelqu’un de bien, qui avait du style et mieux encore, lui avait rendu Elspeth, sa chatte adorée. Si Cho s’intéressait à lui, ça ne pourrait que lui faire du bien au moral.

A la lueur argentée de son Lumos tout neuf, Laurel pu voir que son amie semblait avoir les yeux rougis. La situation la mettait un peu mal à l’aise : Cho, plus âgée, si douée au Quidditch, avait toujours été celle qui l’encourageait et la guidait. La Serpentard la considérait comme sa mentor, et elle n’était pas habituée à interagir avec elle dans un moment d’apparente fragilité. C’était comme si on avait inversé des rôles. Laurel savait bien que les origines de la peine de la Serdaigle étaient sans doute trop sérieuses pour s’effacer grâce à une conversation sur la mode et une séance de manucure entre filles. A moins qu’elle ne se passe des films et qu’il ne s’agisse d’un problème moins sérieux ? Dans tous les cas, elles ne pouvaient pas rester plantées là. Déjà, Cho semblait se ressaisir et se lever, et Laurel lui emboîta le pas avec soulagement, son Souaffle toujours sous le bras.

« Très bonne idée. »

Splosh. Une seconde goutte d’eau s’écrasa avec plus de force que la première sur son nez, et Laurel accéléra le pas. La discussion attendrait qu’elles soient à l’abris.

Elle n’était pas mécontente d’avoir à nouveau un toit au-dessus de la tête, car le temps qu’elles rentrent au vestiaire, la pluie s’était bien mise à tomber.

« Merci beaucoup ! » Ce compliment la touchait particulièrement, venant de Cho, et elle lui adressa un sourire radieux. « C’est grâce à toi, tu sais. Si tu ne m’avais pas entraînée et conseillée, je n’aurais jamais réussi la sélection. »

C’était vrai. Cho lui avait offert une vision globale du Quidditch, du travail d’équipe et de la stratégie requis. Surtout, elle lui avait donné confiance en elle, avait été la première à croire en son talent, et c’était ça qui avait tout changé. Laurel lui en serait toujours reconnaissante, et elle n’arrivait pas à croire une minute qu’elle pourrait faire de l’ombre à Cho. Son amie avait toujours cette expression un peu étrange sur le visage et Laurel, mal à l’aise, essaya de lui changer les idées.

« Tu as vu quand j’ai réussi la Pince de Parkin tout à l’heure ? J’ai récupéré le Souaffle et… » Son regard tomba sur le Souaffle qu’elle tenait toujours. « Mince, le coffre ! Il va prendre l’eau ! »

Quelle piètre joueuse ferait-elle si elle n’arrivait même pas à ranger correctement les balles comme on lui avait demandé ? Bon, en vrai, Bletchley était responsable du coffre en tant que capitaine de l’équipe… mais elle n’avait vraiment pas envie de se le mettre à dos. « Attends, je reviens. »

Avant de penser plus à la boue qui l’attendait dehors, elle s’était élancée sous le déluge. Un « Accio » et un « Impervius » plus tard pour protéger les balles (à sa grande déception, elle ne savait pas encore le lancer suffisamment bien pour réussir à protéger également sa coiffure), et elle revint, dégoulinante, mais sa mission accomplie.

« Excuse-moi. »

Elle se laissa tomber sur un banc, enleva sa robe de Quidditch détrempée et décolla de son front les mèches blondes qui y ruisselaient.

« On risque d’être coincées là un moment, si on ne veut pas rentrer sous une averse pareille. » Ceci dit, elle voulait bien que l’humidité la fasse friser si ça lui donnait l’occasion de discuter enfin avec Cho. « Moi aussi je voulais te féliciter, pour être devenue Capitaine de l’équipe de Serdaigle ! Ca va être dur de vous battre. J’imagine que ça doit te prendre beaucoup de temps mais…hum… si un jour tu as envie de sortir un peu du château, envoie-moi un hibou et on ira faire du shopping à Pré-au-lard ? Je sais que c’est un peu… lourd, le château, des fois. »


Oh mon demiguise, c’était elle qui était lourde ! Mais elle tenait à dire à Cho, à sa
manière, qu’elle était là pour elle si elle en avait besoin.


Laurel Flint
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Laurel Flint
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Mer 6 Oct 2021 - 18:29
La pluie fait des miroirs dans la boue
Cho & Laurel

Elle redoutait cette épreuve, l'approche de cette date fatidique qu'avait été le bal de Noel. Ce même soir qui avait vu naître les aveux de leur amour partagé et les premier rêve a deux. Cho n'avait jamais eu le but de s'amuser comme la plupart de ses camarades. Elle tenait plutôt de ses parents pour ça. Choisir l'être aimé et essayer de le garder tout au long de sa vie. Cédric quant à lui n'avait pas ramé quelques années a tenter de séduire la belle asiatique timide pour s'en défaire a la moindre occasion non. Très vite, il avait été question qu'il s'installe à Londres dès qu'il le pouvait et souhaitait accueillir Cho dés sa majorité pour sa dernière année. Ils avaient mutuellement fait leurs choix et comme les deux jeunes adultes qu'ils étaient en train de devenir, ils voyaient en grand. Cédric avait déjà son avenir tout tracé quant à Cho, elle hésitait encore sur ses orientations, mais ce n'était pas grave pour le jeune homme qui avait l'habitude de ses doutes qui le charmait tout autant que sa frimousse tendre.

Tels l'ardeur de la colère, les premiers rayons de soleil qui c'était posé ici même sur leurs premières douces étreintes était en train de s'effacer par la pluie glacée d'une dépression qui n'était pas du qu'au deuil de son petit-amie. Non, Cho avait le cœur et l'esprit lourd avec les récents événements. Elle faisait semblant, elle s'agitait pour tout le monde, elle s'agitait à rendre les autres heureux. Cela fonctionnait pour certains, et c'était une catastrophe pour d'autres ce qui la plongeait dans une culpabilité profonde et saignante. Les mange-mort était de retour, mais la colère ne l'avait pas encore tout à fait quitter, car en son cœur grondait une voix révoltée. La mort de Cédric était une annonce, un avertissement qui n'a servi à rien, que personne n'avait écouté et nous en somme réduits aujourd'hui a une douleur sans nom, en proie au doute. Mais elle, que devait-elle faire ? Comme d'habitude, la fermer et sourire. La fermer et aider. La fermer et évoluer dans le nouveau monde qui l'attend.

« Merci beaucoup ! C’est grâce à toi, tu sais. Si tu ne m’avais pas entraînée et conseillée, je n’aurais jamais réussi la sélection. »


Sous leurs abris, les jours de l'asiatique reprenait rapidement quelque couleur chaude ou alors était-ce parce que ses joues rougissaient face à ce qu'elle prenait comme une petite exagération ? Cho baissa alors sa tête dans un sourire gênée et secoua négativement sa tête.

- Tu exagères Laurel... Tu avais déjà tout ce qu'il fallait, je n'ai fait que de t'encourager un tout petit peu.

Elle redressa son visage dans un sourire doux. Elle était ravie pour elle que leurs entraînements avaient réussi à dévoiler chez elle le meilleur et qu'elle puisse déployer ses ailes. À ses yeux, Cho n'a été qu'une main tendue que Laurel a su saisir. Ce n'est peut-être rien dis comme ça, mais beaucoup n'ose pas le faire. Ce n'est pas son cas. Cela faisait tellement de bien de voir de son soutien payait enfin pour quelqu'un.

Cho sentait bien que Laurel avait vu que son expression avait changé entre le match et le moment ou elle voulais la féliciter. De jour en jour, Cho faisait de son mieux, mais cette école était entièrement parfumé de souvenir qui avait un drôle de goût désormais. Elle faisait encore une fois de son mieux pour relâcher ses pensées et faire l'effort de conserver un sourire, le plus rassurant qu'il soit. Elle aussi, viendra saisir la perche que Laurel allait lui tendre. Il était hors de question qu'elle lui fasse subir davantage ses états d'âme. Ni elle, ni qui que ce soit partageant les bancs d'étude de cette école ni était pour quoi que ce soit. Elle se devait de garder la face, encore.

« Tu as vu quand j’ai réussi la Pince de Parkin tout à l’heure ? J’ai récupéré le Souaffle et… »

La Serdaigle élargissait son regard pour hocher rapidement sa tête. Elle avait bel et bien vu ce moment et c'était aussi cette raison qui avait fait qu'elle en était désormais persuadé. Elle prenait de l'assurance et elle pouvait maintenant faire les choses d'elle même. Cho sera toujours là pour elle, quoi qu'il en soit. Mais elle ininterrompue brutalement en se rendant comme qu'elle avait oublier un petit quelques chose.

« Mince, le coffre ! Il va prendre l’eau ! »

Cela ne manqua pas d'arracher un petit rire a l'Asiatique dans un haussement d'épaule qui désangageait totalement la gravité du petit oublie. C'était un peu de sa faute après tout, elle l'avait totalement déconcentré dans son rangement. Elle n'eut à peine le temps de lui proposer son aide que la jeune Serpentard avait déjà pris les devant dans un enchaînement de deux sortilèges pour s'éviter une sortie. La voir ainsi apaiser la brume des derniers souvenirs en un autre nuage bien plus sucré. Elle était un peu pareille ses premières fois, très enthousiastes peut-être un peu trop, mais paradoxalement, Cho était une fille si calme que cela ne se remarquait qu'à peine. Elle se souvient de l'élan de fierté qu'elle avait reçu lors de sa sélection, puis dans ses premiers Match. Le fait de se voir grandir malgré les erreurs qu'elle commentait lui laissait un sentiment d'évolution permanente. Quand c'est soi-même, on s'en rend difficilement compte, mais de le voir...C'était quelque chose d'agréable. Cela se voyait sur son visage.

Aussitôt partie, aussitôt revenue, Laurel était revenue auprès d'elle. Elles étaient seules et cela faisait plaisir de pouvoir prendre le temps de discuter avec elle. La pluie leur avait donné ce prétexte que la serpent avait sagement souligné. Elle n'en avait pas eu vraiment l'occasion depuis le début de cette année, et pour cause...

« Moi aussi je voulais te féliciter, pour être devenue Capitaine de l’équipe de Serdaigle ! Ca va être dur de vous battre. J’imagine que ça doit te prendre beaucoup de temps mais…hum… si un jour tu as envie de sortir un peu du château, envoie-moi un hibou et on ira faire du shopping à Pré-au-lard ? Je sais que c’est un peu… lourd, le château, des fois. »

Voilà, c'était en partie pour ça. Cho était très fière d'être devenue capitaine, mais elle était aussi très fière d'être également passé préfète. Elle avait travaillé dur toute sa scolarité pour être remercié de la sorte et qu'on la juge par-dessus le marché digne de montrer un exemple au nouveau élève comme aux anciens l'avait honoré. Ses parents ne se sont pas gardé de lui écrire une lettre pour lui dire a quel point ils étaient fiers d'elle, qu'elle étaient à la hauteur de toute leur attente. Elle savait pourtant qu'elle les avait déçus et que certaines de ses idées qui germait dans son esprit et dans son cœur en remettrait sûrement une couche. Pourtant, malgré la fierté qu'elle ressentait de tout ça, le fardeau de toutes les responsabilités se plaçant d'un coup sur ses épaules, cette année bien précisément était très difficile à gérer, mais à la fois salvatrice.

Cho n'avait que plus rarement le temps de s'occuper d'elle, mais cela voulais aussi dire qu'elle n'avais plus le temps de penser a quoi que ce soit d'autre que ses activités scolaire. Peut-être que son état était peut-être une alerte de son esprit pour lui faire sous-entendre qu'elle allait tout droit au sur-menage ? Cela faisait combien de temps qu'elle n'était pas allé à Prés-au-lard finalement ? La dernière fois devait être avec Cédric et cela commence à remonter. L'idée de faire une pause n'était pas sûrement pas si mauvaise et puis, elle n'allait pas la faire seule, il n'y avait pas de quoi avoir peur de ses démons.

- Je te remercie beaucoup Laurel. J'ai travaillé très dur pour l'équipe même si je n'avais pas vraiment eu l'ambition de devenir Capitaine...Quelqu'un d'autre me l'a un peu soufflée et il a eu raison apparemment...


Elle s'efforçait de garder un sourire même s'il devenait légèrement triste. Il n'y eut aucune équivoque, elle parlait bien de Cédric. Très vite, elle secoua un peu sa tête pour vite reprendre et changer de sujet dans un sourire un peu plus forcé.

- Enfin bref ! Tu as raison Laurel. Entre ça, et mon nouveau rôle de préfète, je n'arrive pas à trouver le temps de me poser un peu.


" Tu fuis, tu veux dire..."

Cette voix, encore elle qui venait parasiter la moindre de ses tentatives d'avancer. Elle devenait de plus en plus présente, de plus en plus imposante...Et elle ne parvenait jamais a s'en débarrasser. À défaut de pouvoir le faire, elle prend la décision de l'ignorer cette fois encore.

- ...Je ne serais pas contre une petite sortie toutes les deux. Disons...Pourquoi pas en fin de semaine ? Dimanche par exemple ? Tu pourras me raconter tes vacances d'été et ce que tu prévois de faire pour celle de Noel ?

" Et toi, tu n'as rien à lui dire ? Tu es certaine que tu n'a pas envie de lui raconter tes magnifiques vacances d'été ? Bien sure que non. Tu en as trop honte."

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Dim 14 Nov 2021 - 17:39
Etait-ce un soupçon de rouge qu’elle distinguait sur les joues de Cho ? C’était dur à dire dans la lumière blafarde qui commençait à transformer les couleurs en nuances de gris bleuté, mais il semblait bien à Laurel que oui. Elle était contente de voir que sa mentor avait reçu le compliment avec sa modestie habituelle. C’était rassurant de la voir à nouveau réagir de manière prévisible, même si cette réaction était une discrétion excessive.

« En tout cas, tu étais la première à m’encourager » - la seule ? C’était ce qui arrivait quand on s’entraînait en cachette. – « Et ça m’a vraiment aidée à oser passer les sélections. »

Avoir de vrais conseils avait fait toute la différence dans sa technique et sa vision stratégique, jusque-là ayant poussé un peu à la sauvageonne comme des mauvaises herbes, produits inattendus de ses divers activités familiales. Cho avait structuré tout ça, l’avait encouragée à lire des ouvrages sur le Quidditch, une démarche studieuse à laquelle Laurel n’aurait pas pensé toute seule. Surtout, la Serdaigle l’avait encouragée et avait cru en elle, avait été un modèle d’ambition et de compétence féminine. Cho était peut-être modeste, mais sur un balai, elle n’avait pas peur d’aller chercher ce qu’elle voulait, de s’affirmer dès qu’elle portait sa robe de Quidditch, et c’était un exemple qui avait beaucoup parlé à la petite Serpentard. Plus que ces Gryffondor à grande bouche dont l’éducation moldue d’origine leur avait appris à jouer au « football » et au « rugby » et à se croire partout les égales des garçons et des Sangs-Purs, elle pouvait se reconnaître dans la retenue de Cho, et être inspirée de voir tout ce qu’elle était néanmoins capable de faire avec brio. Laurel était loin d’avoir la modestie de sa mentor, mais elle manquait encore cruellement de confiance en elle dès qu’il s’agissait de s’affirmer un peu en dehors des attributs traditionnels que sa famille lui avait assigné, même si ce n’était pas l’envie qui manquait.

Elle savait que les compliments de Cho, aussi bien que ses encouragements, étaient réels : bienveillants, mais exigeants. Ce n’était pas des pommades de société, ça avait de la valeur, et elle s’efforçait de les mériter… raison pour laquelle elle dû interrompre leur conversation et courir sous la pluie récupérer la malle contenant les différentes balles de Quidditch. Le temps qu’elle accomplisse sa mission, la nuit était définitivement tombée, et la pluie lui semblait s’être transformée en avalanche. Son allure lorsqu’elle revint détrempée eut au moins le mérite de faire rire Cho et affalée sur son banc à essorer ses cheveux avec ses mains, Laurel releva le regard pour lui rendre un grand sourire. Elle était ultra coquette mais savait mettre ça de côté le petit temps d’un entraînement. Tout en marmonnant des « Tergeo » sur ses jambes recouvertes d’une gangue de boue liquidasse, la jeune adolescente s’efforça de lancer la conversation. C’était moins facile que dans un salon, un petit four à la main, sans doute parce qu’elle essayait réellement d’évoquer un sujet sérieux et que le bien-être de Cho lui tenait à cœur, mais elle se sentait soudain très lourde.

« Bien sûr que Cédric a eu raison ! Tu le mérites. »

L’exclamation était sortie tout seule et elle se mordit légèrement la langue. OK, un peu trop de spontanéité. Est-ce qu’elle venait de profaner quelque chose en prononçant à voix haute le prénom du mort ? En même temps, tourner autour du pot sur le sujet ne serait pas une gentillesse pour Cho. Elle n’aimait pas la gaieté forcée dans le ton de sa mentor, et garda le regard fixé sur ses jambes magiquement propres, histoire de lui laisser un petit temps où elle pourrait faire la grimace si elle voulait, sans être vue. Elle était en train d’enfiler une paire de guêtres épaisses tricotées dans de la laine grise argentée et avait l’impression de se mettre des doudous sur les chevilles.

« Il faut bien un peu de légèreté, pourtant, non ? Je ne sais pas comment tu fais pour travailler autant sans t’arrêter au milieu de tout ce monde. »

L’ambiance au château en ce moment était étouffante, quand bien même on essayait de ne rien voir comme elle. Il fallait respecter toutes les nouvelles règles du professeur Ombrage en plus des anciennes, des rumeurs courraient sur le retour du Seigneur des Ténèbres… Eurk, si dans tout ça, elles ne pouvaient plus s’enfuir pour faire un peu de shopping, comment survivre ?

« En plus, être préfet en ce moment, c’est encore plus de responsabilités qu’avant. Ca doit être épuisant de devoir montrer l’exemple absolument tout le temps. »

Heureusement qu’il y avait la Brigade Inquisitoriale en plus pour les aider. Quoique. C’était quand même bizarre que les membres de la B.I. puissent, eux, enlever des points. On aurait souvent dit que les deux « forces » étaient plus en compétition que dans l’entraide, et ça mettait Laurel assez mal à l’aise. Bref. Cho était un modèle et une inspiration pour elle, même quand elle ne faisait pas d’efforts particuliers dans ce sens, mais c’était pesant d’être tout le temps en représentation, elle le savait bien. Heureusement, son amie saisit la perche qu’elle lui tendait.

« Plutôt samedi ? Je suis encore trop jeune pour y aller en dehors des jours autorisés. »

C’était vraiment une provision ridicule du règlement. Comme s’il aurait pu leur arriver quelque chose dans ce village minuscule où tous les adultes veillaient sur eux !

« Mais si on y va suffisamment tôt, on pourra éviter la foule des troisième année, et être un peu tranquilles. Tu veux faire quelle boutiques ? Il me reste encore des cadeaux de Noël à faire, mais je ne vais jamais tout trouver à Préaulard, il faudra que je complète sur le Chemin de Traverse pendant les vacances. »

Elle aurait désormais pu babiller longtemps, lancée sur un sujet qu’elle maîtrisait, mais ce n’était évidemment pas l’objectif. Laurel se releva et offrit un sourire franc à sa camarade, tout en essayant de remodeler sa queue de cheval.

« On va passer une bonne journée, tu verras. Tu voudrais que je réserve quelque part, pour qu’on déjeune au calme ? »

Madame Pieddodu avait une charmante petite salle à l’arrière que l’on pouvait privatiser pour être tranquille, mais est-ce que Cho voudrait vraiment retourner dans ce qui était avant tout un repère d’amoureux ? Elle ne savait pas entièrement comment la prendre sans la blesser dans cette histoire, et elle n’était probablement pas la meilleure personne pour la pousser à s’épancher, mais elle savait qu’elle pouvait lui offrir… quelque chose de différent. Une respiration. Et au diable si celle-ci n’allait pas être parfaite !
Laurel Flint
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Laurel Flint
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Jeu 24 Fév 2022 - 21:17
La pluie fait des miroirs dans la boue
Cho & Laurel



Il était difficile de cerner d'où pouvait venir cette modestie, et même si Cho avait sa petite popularité, elle faisait des jalouses. Ces derniers temps de plus, sa cote n'était pas vraiment au beau fixe et toutes ses jeunes filles s'en donnait a cœur joie. D'abord, elle a été vu en compagnie de Sessho comme une rapace à la recherche d'un remplaçant idéale. Les rumeurs ont persisté alors que l'on racontait finalement qu'elle avait jeter son dévolu sur Joris qu'elle était parvenue a sortir de son silence depuis les événements. " Une fausse Modeste" " Il n'y a pas plus hypocrite qu'elle" " Et on parle de sa relation avec Liam ?". Tout comme pour Laurel, pour le jeune homme, elle avait été une source d'inspiration pour le Quiddich. Elle n'en demandait pas moi, donner le petit coup de pouce qu'il fallait, mais elle refusait absolument tous les honneurs. Le talent ne venait pas d'elle, personne d'autre qu'eux n'avait à recevoir un tel mérite. Lutter pourtant ne servait pas à grand-chose alors lorsque la jeune Flint insistait sur le bienfait de ses encouragements, un sourire s'étira, celui de l'abandon pour couper court à quelque chose qui n'aurait sans doute pas de fin y apportant une conclusion très sincère.

- C'est adorable de penser cela de ta part, mais je maintiens que mon équipe me détestera très probablement pour ça.

Elle se laissa aller à un léger rire, mais pour elle, tout ceci était un jeu. Bien sûr, elle voulait guider son équipe jusqu'à la victoire de cette saison, mais elle devait mettre un point d'honneur en tant que capitaine que l'esprit sportif qui devait unir tous les joueurs aux quatre couleurs était la seule chose qui pouvait couper l'espace d'un instant l'esprit revêche de rivalité entre toute les maison qui fragmentait leur école. Tous ne partageaient sans doute pas son point de vue, mais elle avait plus de caractère qu'elle voulait bien le voir. Elle savait plier quand il le fallait, mais tenir debout pour des convictions juste et universelle. Un jeu devait rester un jeu et a quoi bon le continuer si personne ne s'y amuse ?

" ...Et la vie ? "

Encore cette voix. Encore et toujours cette voix... Toujours à s'infiltrer dans ses moindres moments de paix, celle qui prenait le plus en plus de place dans son esprit, dans son cœur et dans sa vie.

" ...Pourquoi la continuer si elle nous est aussi pénible ? N'était-ce pas une forme de jeu elle aussi ?"


Cette voix ne faisait qu'alourdir la pression sur ses épaules. C'était le coeur encore plus serré qu'elle affrontait les exigeance qu'on attendait d'elle, que ses parent attendait d'elle. Elle n'était pas bien certaine du bout du chemin qu'elle allait atteindre en suivant cette voix, mais c'était le prix de la réussite. Tous les adultes le disent et pourtant il y a peu elle a découvert qu'ils étaient tout aussi bien capable de mentir. Elle avait l'audace de croire que c'était pour leur bien, pour les protéger et pourtant, elle avait ce sentiment que l'ignorance rendait l'avenir davantage dangereux. Voir la réalité en face fait mal, mais au-delà de la voix grise qui la blessait au fur et à mesure qu'elle poignardait ses oreilles de ses sombres paroles, elle sentait son cœur chercher à se débattre. Cho savait qu'elle pouvait compter sur ses amis, sur leurs soutiens, mais elle se sentait seule malgré tout. Même si les mots suivant de Laurel étaient sortis tous seuls de sa bouche sans réfléchir, ils allaient faire comprendre à la jeune serdaigle la raison de sa solitude.

Cho eut d'abord un sursaut de surprise lorsque Laurel osa enfin prononcer un nom aussi bannit que celui du seigneur des ténèbres ces derniers temps et pourtant, la chaleur qu'elle ressentait à cet instant précis lui étira un sourire. Pour la première fois depuis bien longtemps, les yeux de Cho de ne pétillait pas de larme, mais d'une sorte de soulagement. Personne n'osait prononcer son nom devant elle et par les sept enfers, elle avait tellement besoin de l'entendre. Cédric n'a pas été un fantôme, un fantasme issu de son imaginaire. Il existait bel et bien pour d'autres qu'elle et l'évocation simple de cette mélodie oublié la reconnectait légèrement à la réalité générale. C'était plaisant, agréable et chaleureux.

- Je suis forcé d'admettre qu'il se trompait très rarement sur les autres et j'avais beau me débattre pour lui faire accepter que je n'étais pas faite pour se rôle se persévérance a finit par me faire plier.

Elle se laissa porter par un petit rire amusé en observant dans le vide quelques instants. Elle laissait peu à peu son éclat s'estomper dans un sourire aussi tendre qu'il fut nostalgique avant de reporter bien vite son regard sur Laurel. Après un léger moment d'hésitation, sa nostalgie devient à son tour tendresse.

- Je pense que cette idée lui est venue le jour où il m'a attraper en revenant de l'un de nos entraînements clandestin. Il s'est d'abord étonné de me voir transgresser le règlement. Je m'étais décomposé sur place et puis... il s'est mis à rire en se moquant de mon air bête. Me voir tenter de me justifier maladroitement et d'avoir peur de ce qu'il allait bien pouvoir faire de cette prise en flagrant délit...


Elle était totalement plongée dans le souvenir de cette scène qui lui semblait si loin à force de d'enfoncer son souvenir dans les profondeurs. La brume qui se levait en racontant cette anecdote à sa camarade fit réapparaître l'ancien visage de l'asiatique.

- ...En y repensant, j'ai été si stupide d'avoir eu peur de lui.

Il était encore sa lumière. Se souvenir de lui était aussi douloureux que doucereux. Un étrange sentiment qui mêlait l'état de Cho et qui laissait son entité toxique s'infiltrer peu a peu dans son propre corps. Elle secoua un peu sa tête pour cesser ses divagations avec le sourire toujours cela dit pour retourner sa concentration vers Laurel. Elle se questionnait sur la faculté de Cho à pouvoir travailler autant, surtout avec tout ce monde. Il y n'avais pas de mystère ses derniers temps. Elle fuyait les gens et notamment depuis que ses rumeurs lui colle à la peau. Est-ce que cela voulait pourtant dire qu'elle parvenait à remplir ses objectifs ? Absolument pas. Elle n'arrive plus à rendre son travail productif, pas autant qu'il l'était avant. Ses notes pourraient en pâtir si elle n'arrivait pas à redresser la pente mais prendre du repos lui laissait beaucoup trop de temps pour se ronger.

- ...Et bien, mes parents m'ont toujours appris le sens du travail acharné alors, j'imagine que cela viens de ça.

C'était très vrai. Les parents de Cho avait eu une éducation asiatique et en avait transmis les valeurs à leur petite fille. C'était devenu un mécanisme et même une sorte de protection pour l'empêcher de se laisser abattre et de couler. Les épaules de Cho s'alourdirent quelques instants lorsque la serpentard soulignait davantage ses nouvelles responsabilités et il était très exact qu'elle n'avait plus vraiment de temps pour elle. Ça l'arrangeait.

- C'est vrai que ce n'est pas toujours évident, mais je suis heureuse de participer à la vie de l'école et tenter de la rendre plus agréable pour tout le monde.


Elle étira un sourire réellement sincère malgré tout ce que cela pouvait engendrer. Malgré ses doutes d'y parvenir après ses nombreux échecs sociaux. Elle gardait la face cependant devant son amie. Leur sortie peut-être pourrait lui permettre de reprendre gout au contact avec les autres, de pouvoir s'essayer de souffler. C'était un peu comme se faire violence, car dans le fond, elle savait que le moment venue elle s'obligerait pour tenir ses engagements.

" Pourquoi te forcer si tu n'en as pas envie ? Tu es très bien toute seule et je te tiendrais compagnie..."

C'était non. Elle ne resterait pas un instant de plus seul à seul avec Elle. Elle devait continuer de se battre et de faire tout son possible pour se hisser sur rebord de son précipice. Elle ne voulait pas tomber.

- Samedi alors. Elle sourit tendrement à Laurel pour cacher ses duels interne. On n'aura qu'à se laisser porter sur nos envies du moment ? Il faudrait que j'aille jeter un œil à une librairie, je cherche un peu d'aide pour enchanter l'un de mes cadeaux de Noel justement...

Cho avait pris l'habitude de souvent faire ses cadeaux elle-même ou les customiser plus personnellement à chaque individu. Celui qu'elle avait en tête pour le Gardien de Serdaigle lui donnait d'ailleurs beaucoup de fils à retordre. Elle devait pourtant se faire pardonner de son comportement envers lui. Son mal en vaudrait la peine. Laurel se demandait comment finir leur journée et pour ça, Cho connaissait l'endroit parfait.

- Mh ! J'avoue avoir une affection toute particulière pour le salon de thé de Madame Pieddodu. Mais si tu n'aimes pas, on peut bien sûr aller ailleurs, je ne suis pas très difficile.

Elle ne pouvait jamais prévoir dans l'état ou elle pourrait être ce jour-là, mais elle faisait tout pour se poser sous de bonnes étoiles.

- Tu as beaucoup de chance de rentrer pour les vacances, mes parents sont beaucoup trop occupés malheureusement. Tu as déjà une idée de ce que tu vas faire ?

" Surtout, il préfère te laisser loin d'eux pour ne pas voir ton visage anéantit en espérant que ça passe enfermer dans une bibliothèque."


Cette voix ne la laissera jamais en paix. Quoi qu'elle puisse dire ou faire, il y a toujours quelque chose quelle pourrait retrouver à redire. Elle faisait son possible pour ne pas l'entendre, mais l'angoisse montait en elle pour le jour ou elle parviendrait à l'atteindre.









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Dim 13 Mar 2022 - 23:11
Est-ce que les Serdaigle allaient vraiment détester leur capitaine pour l’avoir entraînée ? Laurel fit la moue. Il y avait quand même une raison pour laquelle elle l’avait coachée en cachette, c’était sûr. Elle-même n’aurait pas été ultra populaire parmi les Verts et Argent s’ils avaient su que c’était Cho qui l’avait entraînée pour son entrée dans l’équipe. Il y avait une vraie rivalité entre les différentes maisons, et c’était plus visible que jamais sur le terrain de Quidditch. Bon. Ce n’était pas non plus comme si elle avait été aidée par l’équipe de Gryffondor, non plus. Là, il y aurait eu de la vraie haine. Elle admirait beaucoup Angelina Johnson, son jeu franc et son leadership efficace, mais les deux jeunes filles ne s’étaient jamais échangé la parole en dehors de quelques paroles fair play ou de rivalité sur le terrain. Trop d’historique. Marcus avait eu une rivalité féroce avec elle avant de quitter l’école, la taclant toujours avec une énergie particulière, et Laurel doutait qu’elle aurait été bien accueillie si elle avait voulu sympathiser. Serdaigle et Serpentard étaient rivaux, mais pas ennemis comme Serpentard pouvait parfois l’être avec Gryffondor. Cho allait survivre, même si ça allait être désagréable. Laurel fit semblant de prendre la pose avec une Coupe de Quidditch imaginaire entre les mains, un sourire taquin sur le visage.

« Ca, tu as créé un monstre ! Tu vas voir quand je vais vous battre ! » Elle éclata de rire, joueuse. « Mais pour l’instant, y a pas de raison que ton équipe ou la mienne apprenne qu’on s’est entraînées ensemble, non ? »

La dernière chose qu’elle voulait était causer des ennuis à sa mentor. Elles allaient rester les plus discrètes possibles, et ça serait mieux pour tout le monde.

La petite Serpentard avait eu peur d’avoir commis une bévue en prononçant impulsivement le nom de Cédric, mais lorsqu’elle releva le regard de ses guêtres, Cho ne semblait pas terrassée par le chagrin ou outrée de ses paroles. Au contraire, elle avait presque l’air… Laurel fronça légèrement les sourcils, tâchant d’analyser la situation. Cho avait l’air apaisée. Son rire sonnait même sincère, et sa cadette le soutint par un sourire amusé, la laissant dérouler ses pensées sans l’interrompre. C’était bizarre d’imaginer Cédric et Cho en désaccord. Sa mort l’avait rendu parfait, une icône intouchable de héro parti trop tôt (« parti » était un mot tellement plus confortable qu’ « assassiné »).

« Toi, avoir peur de Cédric ? Mais pourquoi ? »

C’était vrai qu’il était tellement doué qu’il était intimidant. Aussi parce qu’il avait été super beau, on ne pouvait pas le nier. Et évidemment, ils étaient rivaux sur le terrain de Quidditch. Comme quoi… Peut-être que les meilleures choses naissaient de rapprochements inter-maison !

« Attends, tu parles de nos entraînements clandestins ? En tout cas, si c’est grâce à eux qu’il t’a encouragée à devenir capitaine, alors je considère que c’est aussi grâce à moi ! »

Ca lui plaisait bien d’imaginer qu’elle ait eu un rôle même très indirect à jouer dans cette histoire. Cho avait réellement été une excellente mentor pour elle, si elle avait contribué à lui permettre de se rendre compte que ses talents bénéficieraient à l’ensemble de son équipe, c’était quelque chose dont elle pourrait être heureuse et fière. Pas exactement modeste, la demoiselle Flint était toute prête à faire sien ce succès inattendu.

Voilà  que sa queue de cheval ressemblait enfin à quelque chose. Laurel lissa du plat de la main une bosse dans ses mèches blondes, et entortilla sa chevelure sur sa baguette jusqu’à ce que celle-ci retombe en une boucle parfaite. La météo écossaise ne tarderait pas à détruire ses efforts, mais ça ne l’empêcherait pas d’essayer. Tout en fignolant son travail devant le miroir, elle jeta un regard en coin à Cho.

« Et tu y réussis, les Serdaigle et l’école te doivent une fière chandelle. Mais parfois, je me dis que ce qu’il te manque, c’est peut-être un peu d’égoïsme. Tu as le droit de prendre du temps pour toi aussi. »

Cho était généreuse et disciplinée, et il était peut-être temps que Laurel la coache à son tour. Les Serpentards n’étaient-ils pas connu pour leur excellent instinct de préservation ? Que cela passe par la fuite dans un conflit crucial ou juste par le séchage d’une heure d’étude en vue de s’octroyer un fantibuleux bain moussant, un peu d’égocentrisme aidait à vivre longtemps et plus heureux ! Ce n’était pas toujours glorieux, évidemment, mais les livres d’histoires étaient jonchés de glorieux héros morts pendant que des Serpentards continuaient à vivre tranquillement leurs vies. Enfin, c’était la théorie. Laurel aimait assez les histoires circulant sur Cédric qui avaient circulé à la fin de l’année dernière, faisant de lui un héros valeureux : ça rendait sa mort moins inutile, absurde et douloureuse. Quand on était champion du tournoi des trois sorciers, évidemment qu’on ne pouvait pas aller se cacher dans un placard en attendant que le danger passe. Mais pour elles simples élèves…

« Est-ce que les préfets n’ont pas accès à une salle de bain spéciale ? Pansy Parkinson n’arrête pas de s’en vanter. Si j’étais toi, j’irais en profiter quand « tout le monde » ne fait que te demander des trucs, pour disparaître dans un bain moussant monstrueux. »

Ca avait l’air tellement cool ! Pansy disait tout le temps qu’elle ne pouvait pas en dire plus, que c’était top -secret-réservé-aux-préfets mais ça ne l’empêchait quand même pas d’en dire assez pour faire baver d’envie tous ceux qui pourraient bien l’entendre.

« Samedi, c’est un deal ! Non, non, c’est parfait pour Madame Pieddodu. Je m’occupe des réservations. Laisse-moi faire. »

Elle adressa un sourire confiant à son amie. Elle était dans son élément et elle allait la gâter. Même pas besoin de baignoire de la taille d’une piscine, la journée de samedi serait parfaite et elle comptait bien la voir sourire sincèrement à nouveau. Ou… ou pleurer, si vraiment il le fallait. Peut-être que ça serait un critère de réussite inhabituel de l’exercice. Dans tous les cas, elles allaient s’amuser et se moquer de quiconque pourrait les voir magasiner ensemble. Hors du terrain de Quidditch, elles n’allaient pas non plus cacher leur amitié toute leur vie !

La dernière remarque de la Serdaigle la prit totalement au dépourvu. Ne pas rentrer chez elle pendant les vacances de Noël ? Mais… ?! Est-ce que ce n’était pas un truc pour les gens orphelins ou… ou les enfants de diplomates du ministère de la magie ou… les vieux garçons et les vieilles filles du corps professoral ou… et il n’y avait même pas bal de Noël prévu cette année ! Evidemment, l’année précédente avait été différente, mais là… Là, c’était juste triste. Elle avait beau ne pas toujours montrer une affection débordante pour tous les membres de sa famille, elle n’aurait simplement pas imaginé passer les fêtes sans eux. Ca aurait été comme être amputée d’une partie d’elle-même. Elle était Flint avant d’être Laurel, voilà tout. Elle fronça le nez tout en enfilant sa cape. Elle aurait aimé pouvoir l’inviter à passer les vacances chez elle, mais ses parents n’auraient jamais été d’accord et n’auraient probablement pas rendu ce moment très agréable. Marcus encore moins. Dire qu’il allait falloir se le fader pendant tout ce temps !

« Mon frère Marcus rentre aussi pour les vacances, alors, il y aura peut-être quelques matchs de Quidditch dans notre jardin… auquel cas je compte bien le surprendre ! Et sinon, Noël est un temps assez social dans ma famille, alors on va recevoir et visiter beaucoup, je suppose. Le plus gros évènement de la saison, c’est le bal du Nouvel-An des Shafiq ! Ca s’annonce comme la fête la plus importante de l’année. »

Elle ne précisa pas qu’il s’agissait d’un évènement strictement réservé aux Sangs-Purs. Le nom de Shafiq en disait probablement déjà assez long. Laurel était à la fois excitée et un peu effrayée par cette fête : c’était beaucoup de pression. Elle avait quatorze ans, et elle allait devoir commencer à se faire remarquer, même si le contexte actuel indiquait aussi que justement, il ne fallait pas trop se démarquer, ou en tout cas pas auprès des mauvaises personnes. Cette soirée allait être beaucoup plus qu’une simple histoire de choisir la bonne tenue, c’était sûr. Mais elle n’avait pas envie de trop penser à ça pour le moment.

« Il paraît que les fêtes de Poudlard sont très belles aussi, avec le château tout décoré. Et que tout le monde mange à la même table que le Directeur ! Enfin, d’habitude… »

Sa voix trahit son incertitude. Un repas avec la Grande Inquisitrice ne semblait pas aussi excitant, finalement. La réponse que Cho lui fit sur le sujet avait d'ailleurs reprit ce ton de fausse bonne humeur qui lui seyait si mal. Les deux jeunes filles dissertèrent un moment sur le nombre de sapins géants dans la grande salle, et sur la possibilité qu'Hagrid, le garde-chasse, construise une hutte en glace ou peut-être un corps professoral en bonhommes de neige. La Serpentard ergota sur les détails festifs avec une grâce mondaine tout à fait plausible, mais le coeur n'y était pas vraiment. Aussi fut-elle immensément soulagée quand, regardant par la fenêtre du vestiaire, elle réalisa que la pluie avait cessé. Il fallait profiter de l'accalmie.

"On fait la course jusqu'au château entre deux averses ? La première arrivée jusqu'à la gargouille. En ensuite, je pourrai prendre l'entrée ouest, et toi les grandes portes Nord. Ni vu, ni connu !"

C'était sans doute un peu stupide de rentrer séparément si elles devaient s'afficher ensemble à Préaulard le samedi suivant, mais mieux valait être prudentes quand elles venaient du terrain du Quidditch. Elle remonta ses guêtres, fit un clin d'oeil à sa mentor, et fila dans la nuit. Si l'objectif était de battre l'averse, elle voulait également gagner sa course !

Laurel Flint
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