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Sur un arbre perché [PV Ariel Melwing] 12-11-1995

 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RP Terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lun 23 Nov 2020 - 2:07
Sur un arbre, perché


C'était un matin d'automne particulièrement ensoleillé et doux pour la saison. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas fait beau temps et que les élèves étaient coincés à l'intérieur. Le mauvais temps n'aurait pas empêché Sam d'aller se promener, mais les professeurs les surveillaient de près et elle n'avait pas envie d'être punie pour une simple lubie d'aller se promener dehors. Cela dit, elle arrivait à la limite de sa propre tolérance et pluie ou pas pluie, elle serait probablement sortie ce jour-là.  Mais comme le temps était enfin au beau fixe, elle pouvait le faire 100 contre ordre du professeur.

Par contre, c'était évident qu'ils seraient nombreux à avoir cette idée. Du coup, si elle avait envie d'être tranquille, Sam n'avait pas intérêt à se mêler à la foule et donc à parcourir les grandes allées du parc. Voulons être plus futée que les autres, elle réfléchit au meilleur moyen d'être tout à fait tranquille. Une idée ne tarda pas à germer dans son esprit plein de malice et de facéties. Et comme d'habitude, la petite Gryffondor ne tarda pas à la mettre à exécution. Il n'y avait pas d'idée qui resta longtemps dans son esprit sans bientôt devenir une réalité.

Elle se rendit d'abord à la grande salle où elle récupéra dans une corbeille un certain nombre de pommes. Elle retourna à sa salle commune et enfourna dans un sac à dos plusieurs livres, un carnet, des stylos et son carnet à dessin. Puis elle se dirigea vers l'extérieur de l’école, en direction du parc. Comme elle s'y attendait, elle se confronta à un certain nombre d'élèves qui avait eu la même idée qu’elle. Du moins, pour ce qui était de sortir. Elle avait la conviction qu'en ce qui concernait sa seconde idée, personne ne l'avait eue. Un sourire aux lèvres, elle se dirigea vers un coin du parc qu'elle connaissait par cœur.

Là se trouvait un arbre que Sam connaissait bien. C'était son lieu de prédilection. Quand elle avait envie d'être seule et qu'on ne la découvre pas, c’était toujours dans cet arbre qu'elle se réfugiait et qu'elle trouvait un peu de paix et de tranquillité. En arrivant à proximité, elle attrapa une des branches les plus basses et se hissa rapidement dans les branchages. Au bout d'un moment, trouvant une branche qui la satisfaisait, elle s'y installa bien confortablement, se sortit un livre et une pomme et commença à croquer dans la pomme délicieuse en lisant et en chantonnant.

Sam était certaine de pouvoir passer tout son temps bien tranquille à lire, à écrire et à se détendre tranquillement sous le soleil d'automne car dans les feuillages , même un peu dépourvu comme c'était le cas en ce moment , personne ne pouvait l'apercevoir. La fillette était bien tranquille et c'était tout ce qu'elle demandait.
Codage par Libella sur Graphiorum
Samantha O'Neill
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Samantha O'Neill

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Sur un arbre perché [PV Ariel Melwing] 12-11-1995 Prsm
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Lun 22 Mar 2021 - 11:09
Sur un arbre perché

ft. Samantha O'Neill

Petite bulle au milieu de la tempête de vide qui occupait ses émotions depuis plusieurs jours, la pointe de stress grandissait néanmoins.

Assis sur le bord de son lit, Ariel ne bougeait pas. Son corps était figé en une position rigide et chacun de ses muscles étaient crispés. Inconfortable au possible – mais peut-être était-ce ce qu'il cherchait. Se faire mal pour mieux oublier. Une douleur moindre, presque anodine, néanmoins présente dans son dos, dans ses cuisses, dans sa nuque, partout où il pouvait l'invoquer.

Car le lendemain se tiendrait son interrogatoire suite à la soirée d'Halloween. Malgré toute sa bonne volonté, il se savait incapable de l'assumer. Comment l'aurait-il pu alors que sans stimuli particulier, il se revivait déjà sans cesse la scène d'horreur de la clairière ? Comment pouvait-on demander à des enfants comme eux de se remémorer sans cesse ce cauchemar, cette angoisse, ces douleurs et les démons qu'ils avaient faits naître ?

Ariel songeait à s'enfuir, loin et longtemps. Qu'on ne le retrouve pas, qu'on ne le cherche même pas. Un désir perçait le reste : se faire oublier.

Les bruits de pas dans l'escalier mirent fin à son introspection malheureuse.

Ariel évitait le contact social depuis des jours ; il ne parlait presque plus à ses meilleurs amis, passait du temps avec eux pour la forme, mais chacun voyait qu'il était présent sans l'être réellement. Peut-être qu'avec tout autre qu'Oscar, le besoin de quitter le dortoir n'aurait pas été aussi impitoyable. Peut-être qu'il aurait simplement tiré les rideaux de son lit et que la solitude obscure qui serait restée aurait suffi. Peut-être, d'ailleurs, qu'on ne lui aurait pas posé de question, qu'on ne l'aurait même pas remarqué. Peut-être.

Sauf que les pas discrets, maladroits et irréguliers qui s'approchaient de plus en plus appartenaient à Oscar sans erreur possible. Si ténus qu'il fallait tendre l'oreille pour les discerner. Reconnaissables entre mille, pour peu que le silence soit assez opaque pour qu'ils puissent être entendus.

Mû par un sentiment d'urgence, l'adolescent se leva, se chaussa et se saisit de sa cape légère. Il passa en trombe devant son ami, la tête baissée, à peine conscient de ce qui se jouait autour de lui. Une légère exclamation de son camarade perça son malaise – quelque chose entre « Ah ! », « Attends ! » et peut-être aussi : « Ariel ! ». Ce dernier poursuivit sa route sans s'arrêter, et le remord n'eut même pas la force de recouvrir le reste.

Le reste.

La boule d'angoisse grossit encore, et le besoin urgent de prendre l'air se manifesta. De se baigner, encore plus profond, encore plus froid, encore plus sombre.


Contraste étonnant avec l'eau gelée du Lac Noir, l'air ambiant était plutôt chaud. Le soleil jouait pour beaucoup, les étudiants qui flânaient dans le parc complétaient efficacement cette impression. Le monde qui traînait près des berges marécageuses du Lac dissuada Ariel de mettre ses plans à exécution.

Dépité, le jeune garçon erra sans but pendant plusieurs minutes, à la recherche de l'endroit le plus isolé et le plus déprimant du parc. Ce dernier critère n'allait pas être facile à remplir : par temps de soleil, le parc était magnifique et la seule zone un peu obscure qui demeurait était – par endroit – la lisière de la Forêt. Ariel n'avait cependant aucune envie ni intention de s'en approcher. Le démoralisant cèderait donc la place à la solitude.

Au bout d'un moment, à force de traîner Ariel finit par tomber sur un lieu qui correspondait à peu près à ces attendes. Il s'agissait d'un arbre isolé, dissimulé du reste du parc par d'autres arbres et par les reliefs du terrain, et personne ne semblait s'en approcher. Dans ces conditions, terrain herbeux et écorce rugueuse dans le dos, seul et accompagné du bruissement de la végétation comme toute nuisance sonore, la perspective de ruminer devint presque séduisante.

Il sortit un papier froissé dont les lignes s'effaçaient déjà. La convocation à l'interrogatoire, il la connaissait par cœur. Il l'avait maniée de mille manières jusqu'à ce qu'il en connaisse les mots par cœur et que son cerveau ne les rejette complètement. Que cherchait-il, en venant ici ? Il sortit un porte-mine de sa poche qu'il emportait partout où il allait, vieille habitude que sa mère Née-Moldue lui avait léguée. Peut-être pourrait-il réfléchir à ce qu'il allait dire quand on l'interrogerait, de la même manière qu'il préparait habituellement ses dissertations ?

Les images angoissantes de la forêt détrempée ressurgirent et il secoua fort la tête. Pas question. Impossible. Il ne voulait pas s'infliger ça.

La respiration sifflante, Ariel mobilisa toutes ses forces pour juguler la soudaine crise d'angoisse qui menaçait. Inspirer, expirer, inspirer par le ventre, expirer par le ventre – les conseils qu'il avait glanés ci et là revinrent petit à petit, la discussion qu'il avait eue avec Joris de Beauvoir se rappela à ses souvenirs. Peu à peu, l'anxiété s'apaisa. Juste avant qu'elle n'éclate. Juste à temps.

Le jeune homme ferma les yeux, prit le temps de retrouver une contenance.

Les rayons du soleil commençaient juste à réchauffer un peu son humeur quand, inopportun harceleur, le bruit caractéristique d'un crayon qui gratte le papier lui parvint. Mécontent, les idées plus sombres que jamais, Ariel leva un regard assassin en direction de l'origine du son : une fillette était assise là, en hauteur, dans les branchages, et avait les yeux fixés sur lui. Outre le désagrément provoqué par sa présence, le jeune homme nota surtout l'inconfort de sa position. Depuis dessiner – et lire, nota-t-il en remarquant les livres – dans les arbres était une activité confortable ?

Ariel reprit ses esprits et son visage se tendit derechef. Il n'avait pas envie de parler. Il ne voulait voir personne.

Il se leva, s'époussetant, déjà prêt à partir.

Sa voix était rendue rauque par le manque de pratique et les trémolos issus de sa crise d'angoisse toujours présents :

— Je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un, dit-il car il lui semblait plus poli de se justifier. Je ne voulais pas te déranger, désolé.
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Mar 13 Avr 2021 - 3:46
Sur un arbre, perché


Quand elle lisait, en chantonnant et en mangeant comme elle le faisait actuellement, plus rien n'existait pour Sam. Elle était seule avec son histoire, ses pensées et sa tranquillité d'esprit. Il faisait tellement bon dehors qu'elle était aux anges, perchée sur son arbre dans les feuillages, là où personne ne pouvait la voir ni lui dire que grimper aux arbres était dangereux. Combien de fois s'était-elle gentiment fait gronder par Beth parce qu'elle avait décidé de passer ta journée perchée dans les hauteurs. Beth lui disait toujours qu'elle se mettait en danger inutilement. En même temps, elle était un petit peu sujette au vertige.

La première chose que Sam finit par remarquer, au bout d'un moment, fut les bruissements des feuilles qui émanaient d'en dessous d'elle Ainsi, lorsqu'une voix l’interpella en disant qu’il ne voulait pas déranger, Sam ne résista pas à la curiosité de savoir qui était venu se cacher dans son coin de tranquillité à elle. Elle ne ressentait aucune animosité face à celui qui était venu se caler sous l'arbre. Succombant à la curiosité, Sam se maintint à l'arbre par ses pieds, et se laissa tomber afin d'apercevoir le jeune garçon qui lui avait parlé alors qu'elle était encore en train de lire.

L'inconnu était un adorable garçon aux cheveux mauve et à la bouille particulièrement craquante. Il avait l'air d'un garçon bien sage, mais Sam savait d'expérience qu'on pouvait avoir l'air d'être adorable et être une véritable chipie.

« Coucou ! » s'écria-t-elle la tête en bas, « Tu vas bien ? Toi aussi, tu cherchais un peu de tranquillité ? Il est bien cet arbre pour ça ! »

Trouvant très amusant d'avoir la tête dans ce sens, Sam se balançait d'avant en arrière, le sourire aux lèvres. Elle semblait beaucoup s'amuser et ses yeux pétillaient d'une lueur qu'elle avait très souvent dans le regard, notamment lorsqu'elle faisait une bêtise particulièrement amusante. Cela dit, elle avait envie de passer un peu de temps avec le nouveau venu.

« Tu ne me déranges absolument pas. Tu veux monter avec moi ? » Lui demanda-t-elle avec un sourire fripon.

Elle poussa sur ses jambes et se redressa pour se retrouver assise sur la branche de son arbre, à nouveau au-dessus du garçon qui était venu la rejoindre. Elle prit une des pommes qu'elle avait dans ses affaires et en croqua un bout. Elle en prit une autre et rebascula la tête à l'envers, une pomme entamée dans la main droite et une entière dans la main gauche. Elle tendit la pomme entière au garçon avec un grand sourire sur les lèvres. Depuis toujours, Sam avait appris à partager ce qu'elle avait.

« Tu veux une pomme ? »

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Samantha O'Neill
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Sur un arbre perché [PV Ariel Melwing] 12-11-1995 Prsm
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Lun 10 Mai 2021 - 14:39
Sur un arbre perché

ft. Samantha O'Neill

La fillette qui lui faisait face était jeune et son visage reflétait son insouciance. Perchée en haut de son arbre, les problèmes du monde semblaient ne pas pouvoir l'atteindre. Son sourire était avenant, ses yeux brillaient de malice et sa voix devait être aussi avenante que le reste de la personne.

Et pourtant, Merlin savait qu'elle était atypique : perchée en haut d'un arbre, et se laissa glisser le long d'une branche. La tête en bas, elle fut plus maintenue que par la force de ses jambes. Ariel, pas si aventureux que cela, eut un mouvement de recul, inquiet pour la sécurité de la petite fille.

— Coucou ! fit l'acrobate avec un grand sourire.

Elle commença à se balancer d'avant en arrière sous les yeux horrifiés d'Ariel. Que ferait-il en cas de chute ? Il ne voulait parler à personne, et certainement pas pour réclamer de l'aide.

Il se mordit les lèvres, priant pour qu'elle cesse son manège.

— Tu vas bien ? continua-t-elle, toujours suspendue comme un petit singe. Toi aussi, tu cherchais un peu de tranquillité ? Il est bien cet arbre pour ça !

— Oui, un peu de tranquillité, c'est ça, marmonna Ariel.

Une tranquillité qui n'avait pas voulu de lui, visiblement. Il ferma les yeux une seconde, réfléchit.

— Mais vu qu'à l'évidence, tu voulais être seule, et que tu étais la première arrivée, je vais te laisser à ta solitude et à tes activités. Ok ?

Il réfléchit aux options qui s'offrait à lui : trouver un autre endroit, mais il n'en connaissait pas vraiment, retourner fureter auprès du lac, mais il était sûr que ses berges étaient encore noires de monde, ou retourner à son dortoir en priant pour que ses camarades en soient absents, Oscar en particulier.

Incertain de l'attitude à adopter, il se trémoussa d'un pied à l'autre. La jeune Gryffondor ne semblait pas pressée de se débarrasser de lui et Ariel ne souhaitait pas paraître impoli en prenant congé trop brusquement.

Comment procédaient les gens normaux, dans ce genre de situation ?

— Tu ne me déranges absolument pas, dit-elle encore, comme pour confirmer ses pensées. Tu veux monter avec moi ?

Vivement, Ariel secoua la tête. Il adorait nager et tous les genres de sports aquatiques – c'était peut-être d'ailleurs pour cela que sa détresse l'avait conduit au Lac Noir pour expier ses douleurs. L'eau, c'était son élément, c'était son tout. Mais s'amuser à grimper dans les arbres, où sur n'importe quelle autre surface d'ailleurs, se révélait bien plus ardu pour lui.

À vrai dire, il était complètement terrifié par l'idée.

Mais ça, hors de question de l'avouer.

— Hm, je crois que je préfère rester au sol, hésita-t-il. Et sans vouloir être indiscret, toi aussi tu devrais descendre. Imagine que tu perdes l'équilibre ?

À l'expression de la fillette, il devina que son conseil n'avait pas beaucoup d'impact. Sans doute était-elle trop têtue ou trop extravagante pour se contenter de s'asseoir au sol ; d'ailleurs, Ariel l'enviait un peu, car ainsi perchée dans les airs, elle détenait l'assurance qu'on la laisse tranquille. Après tout, se cacher dans un arbre était loin d'être le réflexe commun et par conséquence, on ne l'y chercherait pas. Lui-même ne l'avait remarquée qu'après y s'être reposé contre le tronc un long moment.

La petite fille se redressa tout de même, abandonnant l'inconfort certain de la position. Même ainsi, le Serdaigle ne parvint pas à se rassurer – et son malaise croissait à mesure que s'écoulaient les secondes.

Elle farfouilla un instant dans son sac et en sortit une pomme à l'allure parfaite, ronde, rouge, de celles qu'on savait juteuses et pleines de goût. L'estomac d'Ariel gargouilla, lui rappelant tous les repas qu'il s'acharnait à sauter. Pas tellement parce qu'il n'avait pas faim – quoi que c'était souvent le cas. Surtout parce qu'il ne souhaitait croiser personne. Les regards que ses camarades de classe posaient sur lui, ceux des étudiants des autres années aussi, le brûlaient comme une baguette incandescente1. S'il ne pouvait fuir l'angoisse que provoquait ses souvenirs, il faisait au moins en sorte de fuir l'anxiété sociale initiée par la foule en délire.

Parfois, il allait manger dans les cuisines, d'autres fois il faisait des efforts pour Oscar – et occasionnellement Jules et les autres lorsqu'ils mangeaient ensemble -, mais il arrivait qu'il se prive d'un ou de deux repas à la suite.

La petite rouge et or lui tendit une autre pomme, parfaite t incroyablement tentante.

— Tu veux une pomme ? proposa-t-elle sans savoir le dilemme auquel était confronté le jeune homme.

À savoir fuir l'inconfort croissant qu'engendrait cette conversation ou céder aux pulsions de son ventre qui souffrait. Et comme souvent dans ce genre de situation, ce fut l'appel de la nourriture qui l'emporta.

— D'accord, céda-t-il. Merci.

Il tendit la main pour que la fillette lui donne la pomme, toujours installée sur sa branche. Lui se rassit contre le tronc, exactement dans la même position que dix minutes plus tôt ; il lui semblait que prendre la fuite après avoir accepté un présent de la part d'une inconnue ne faisait plus partie de ses options envisageables.

Au moins le fait de rester sur la terre ferme lui permettrait d'éviter son regard et de se sentir moins concerné par la discussion. Et comme il n'y avait rien de plus désagréable que de converser avec quelqu'un dont on ne connaissait pas le nom, il prit l'initiative de se présenter :

— Je m'appelle Ariel, au fait.

Il laissa planer quelques secondes, incertain des mots à dire ensuite. La pointe d'inquiétude qui s'était manifestée à la vue de l'insécurité liée à la position de la fillette devenait de plus en plus pointue, de plus en plus dérangeante, mais il n'osa pas lui faire la morale une seconde fois.

À la place, il opta pour une stratégie détournée :

— Pourquoi restes-tu en hauteur, comme cela ? Si les profs te voyaient, tu passerais sûrement un sale moment. Et puis ça n'a pas l'air spécialement confortable.
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Ariel Melwing
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Ven 23 Juil 2021 - 7:32
 
Sur un arbre, perché

La tête en haut, la tête en bas, la tête en haut et encore la tête en bas, les galipettes n'avaient aucun secret pour la petite Poufsouffle qui pouvait tenir une conversation aussi bien la tête à l'endroit qu’à l'envers. Son père avait l'habitude de dire qu'elle avait, de toute façon, déjà la tête à l'envers. Cela faisait beaucoup rire Sam et en général, il riait avec elle. Ils étaient très complices tous les deux, ce qui faisait du bien à la fillette. Le jeune homme fronça les sourcils en la voyant ainsi et approuva qu’il eût besoin de tranquillité. Il proposa même de lui laisser ce coin.

« On peut partager. Si tu veux être tranquille, je reste là-haut, je ne t’embêterai pas. »

Elle lui proposa de monter le rejoindre, mais il refusa, préférant garder les deux pieds au sol. Il avoua également qu’il pensait qu’elle devrait aussi rester au sol et ne pas grimper aux arbres car elle risquait une chute qui pouvait la blesser. Sam éclata de rire sans même remonter. Elle était à l’aise dans tout les sens et elle n’avait pas besoin de redescendre pour se sentir bien, mais il valait peut-être mieux rassurer son interlocuteur sur ses capacités à demeurer en parfait équilibre sur une branche pour qu’il ne s’inquiète pas de sa sécurité.

« Ne t’en fais pas, j’ai l’habitude, je grimpe tout le temps aux arbres. Mon papa dit souvent que j’ai la tête à l’envers. »

Elle se redressa quand-même pour récupérer un fruit juteux, une bonne petite pomme qu’elle lui proposa avec un sourire amical. Il sembla hésiter un instant, mais il finit par accepter, pour la plus grande joie de la fillette. Elle adorait partager le peu qu’elle avait et en profiter avec quelqu’un qui l’appréciait. Le jeune homme ne paraissait pas avoir très envie de compagnie mais la pomme avait l’air de lui faire plaisir. Cela suffisait simplement à Sam qui n’en demandait pas plus que de se faire plaisir une fois de temps en temps. Et elle était contente que le jeune homme apprécie.

« Fais-toi plaisir, j’en ai d’autres si tu veux. »

Elle s’installa sur sa branche basse et se positionna pour éviter que la branche ne se brise. Elle remonterait dans son nid dès que possible sur une branche plus solide. Le jeune garçon se présenta et il portait un nom curieux. Ariel. Ce n’était pas un nom habituel pour un garçon, mais Sam ne jugeait pas. Après tout, elle se faisait appeler Sam et elle était une fille. Et puis ce prénom était joli, même s’il était curieux. Sam ne jugerait pas cela, c’était certain. Elle préféra se présenter à son tour.

« Moi je m’appelle Samantha, mais tu peux m’appeler Sam. C’est joli, Ariel. »

Elle grimpa un peu au-dessus sur la branche plus solide et continua de parler depuis cette position haute. Pendant ce temps, Ariel lui posa quelques questions sur le pourquoi elle demeurait aussi haut.

« Les profs ne s’en rendent pas compte, et puis je suis bien là-haut, la branche est super confortable. Et j’ai de la place pour poser mes pommes, je bouquine là-haut en général. Et puis, il y a le paysage. »
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Samantha O'Neill
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Sur un arbre perché [PV Ariel Melwing] 12-11-1995 Prsm
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Mer 8 Sep 2021 - 17:41
Sur un arbre perché

ft. Samantha O'Neill

Ariel n’était pas sûr de ce que la fillette lui inspirait : un vent de fraîcheur qui perçait les défenses de sa morose humeur ? une agaçante intervention dans sa routine de dépressif ? autre chose sur laquelle il ne pouvait poser de mots ? La voir se suspendre et se redresser lui donnait le tournis, c’était un fait.

— On peut partager, dit-elle. Si tu veux être tranquille, je reste là-haut, je ne t’embêterai pas.

Le jeune garçon haussa les épaules. Qu’elle restât là-haut ou non, il se sentirai observé de toute façon. Pour lui, tranquillité rimait avec solitude ; la vraie solitude. Elle confinait à l’isolement dans son vocabulaire, surtout depuis que son besoin d’être seul se manifestait de manière si viscérale.

Il préféra dévier la conversation, ou le semblant de discussion qu’ils avaient, sur la dangerosité de sa position.

— Ne t’en fais pas, répondit-elle à sa remarque, j’ai l’habitude, je grimpe tout le temps aux arbres. Mon papa dit que j’ai souvent la tête à l’envers.

— La tête à l’envers…

Les sourcils haussés, Ariel ne put dissimuler le scepticisme que lui inspira la réflexion. Fallait-il la prendre littéralement – auquel cas la fillette ne devait plus avoir beaucoup de sang dans le bas du corps – ou symboliquement ? Voulait-elle dire qu’elle allait à contre-courant par rapport aux autres, ou qu’elle n’en faisait qu’à sa tête lorsqu’elle le voulait ?

Il ferma les yeux, incertain de ce qu’il fallait dire. La fatigue pesait sur ses paupières ; il voulait dormir, mais le château semblait dépourvu d’endroit calme et désert. Il avait du mal à se concentrer sur ce qu’elle lui racontait. La faim n’aidait pas.

— Tu veux une pomme ? (Elle en lui tendit une alors qu’il la remerciait.) Fais-toi plaisir, j’en ai d’autres si tu veux.

Pour toute réponse, le Serdaigle croqua le fruit et savoura la pulpe juteuse. Les pommes n’étaient certes pas son met préféré, mais elles avaient le mérite d’être nutritives.

Quelle sensation ressentait la petite fille ainsi perchée dans les arbres ? Au milieu de sa lassitude habituelle, une pointe de curiosité le titilla. Peut-être que, plus que le présent qu’elle lui avait offert, c’était cet instinct qui le retenait. Peut-être qu’elle représentait une joie de vivre qu’il ne possédait plus.

— Je m’appelle Ariel, au fait, se présenta-t-il pour l’inciter à lui donner son nom.

— Moi je m’appelle Samantha, mais tu peux m’appeler Sam. C’est joli, Ariel.

Un sourire indécis flotta sur les lèvres du jeune homme tandis que les moqueries qu’il avait subies se rappelaient à lui. À présent, plusieurs années après avoir essuyé les rires et les quolibets, il avait appris à l’aimer lui aussi.

— Merci, dit-il. Tout le monde ne l’apprécie pas autant que toi.

Un instant de flottement passa, et il se dit que Sam n’était pas si envahissante qu’il ne l’avait craint. Les branches bruissèrent au-dessus de lui et il se rendit compte que sa nouvelle connaissance continuait son ascension. Le vertige le prit alors même qu’il demeurait assis au sol.

Ce fut ce ressenti qui motiva sa question suivante :

— Pourquoi restes-tu en hauteur, comme cela ? Si les profs te voyaient, tu passerais sûrement un sale moment. Et puis ça n’a pas l’air spécialement confortable.

— Les profs ne s’en rendent pas compte, et puis je suis bien là-haut, la branche est super confortable. Et j’ai de la place pour poser mes pommes, je bouquine là-haut en général. Et puis, il y a le paysage.

L’attention d’Ariel fut attirée à la mention des livres ; en lecteur assidu, il aimait toujours discuter des romans et autres essais que ses camarades lisaient. Toutefois, il engloutissait les histoires à une telle vitesse, ces temps-ci, qu'il n'était pas certain de pouvoir y porter un œil critique. Et il ne voulait pas transmettre ses pensées noires au travers d'observations nébuleuses.

À la place, il préféra rebondir sur la vue qu’elle avait du faîte de l’arbre : un sujet neutre, sans risque, suffisamment intéressant pour animer une conversation.

— Le paysage ? J’imagine qu’il doit être très joli, surtout vu la hauteur de cet arbre.

Il rajusta sa position contre le tronc, le regard toujours fixé devant lui. Sa voix était à peine plus puissante qu’un filet et il espéra que Sam l’entendît sans peine.

— Que vois-tu, de ton perchoir ? Le lac, la forêt ? Les montagnes ?
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Ariel Melwing
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Ven 1 Oct 2021 - 13:19
 
Sur un arbre, perché

Sam n’avait pas toujours conscience à quel point elle pouvait être perturbante. Elle était naturellement friponne, à se tourner dans tous les sens, à courir dans tous les coins et à faire tout ce qu’il fallait pour faire le plus de bêtises possibles sans se faire prendre. Elle était une pile électrique et elle ne gérait pas son énergie de la même façon que la majorité des gens. Résultat des courses, elle désarçonnait les gens et son esprit allait trop vite pour s’en rendre compte. Quand cela arrivait, elle essayait généralement de rattraper le coup, mais parfois, c’était trop compliqué de le faire.

Alors quand le jeune homme eut l’air perplexe devant la référence à son père, Sam sourit et se dit qu’elle devrait peut-être lui donner quelques explications pour qu’il comprenne mieux de quoi elle parlait. Quand son père disait ça, c’était parce que Sam ne fonctionnait pas comme tout le monde et qu’en plus, elle avait tendance à se tortiller dans tous les sens sans rester en place une seconde. Elle était aussi à l’aise la tête tournée vers la terre que le ciel, et les cabrioles et les pitreries n’avaient absolument aucun secret pour elle.

« Mon père dit ça parce que je me roule dans tous les sens et que je ne tiens pas en place. Puis aussi, je ne fais pas tout comme tout le monde. Je suis bizarre, en vrai. Désolée, tu te retrouves avec une gosse bizarre. »

Elle pouffa de rire comme si c’était très amusant de se retrouver avec une gosse bizarre dans un arbre, ne comprenant pas forcément que le jeune homme aurait préféré rester tout seul dans son coin. Mais si elle ne voyait pas le mal dans le fait d’être là et d’y rester, elle était tout aussi innocente en ce qui concernait sa façon de considérer les caractéristiques spécifiques des gens. Si quelqu’un avait un prénom plutôt féminin alors que c’était un garçon, comme c’était le cas pour Ariel, Sam ne penserait pas un instant à se moquer.

« Ils sont bizarre les gens, c’est un joli prénom, pas spécial. En fin si ok, il est pas courant, mais voilà quoi. Moi, j’aime bien en tout cas, et si les autres ont un truc à dire, bah pas besoin de les écouter. »

Sam n’avait jamais eu peur de la hauteur, mais cela ne semblait pas tenter son camarade. En revanche, il s’intéressa à ce qu’elle disait à-propos du paysage qu’elle voyait. Elle regarda devant elle en l’écoutant faire des propositions à-propos de ce qu’elle voyait. Elle sourit en regardant autour d’elle. Le paysage était magnifique et elle savoura un peu le moment avant de le décrire.

« Tout ça selon là où je regarde. Tout autour il y a le parc. Le lac est devant avec les montagnes tout au fond, et derrière il y a la Forêt Interdite. Tu es déjà allé dans la Forêt Interdite ? »
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Samantha O'Neill
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Sur un arbre perché [PV Ariel Melwing] 12-11-1995 Prsm
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Dim 24 Oct 2021 - 22:03
Sur un arbre perché

ft. Samantha O'Neill


Les cabrioles de la jeune fille avaient quelque chose de réconfortant. Jules ne grimpait que rarement dans les arbres, mais les énergies des deux Gryffondor étaient assez similaires ; pleines de vie et pas forcément très soucieuses des conventions sociales.

Malgré tout, Ariel ne put s’empêcher de se montrer sceptique quant à son usage des expressions. « La tête à l’envers » empruntait plusieurs significations, mais elles lui semblaient aussi incohérentes les unes que les autres. Le Serdaigle, c’était un littéral. Le second degré et lui avaient parfois du mal à faire affaire, surtout lorsque le décalage entre lui et le reste du monde était si béant.

— Mon père dit ça parce que je me roule dans tous les sens et que je ne tiens pas en place, expliqua-t-elle en réponse. Puis aussi, je ne fais pas tout comme tout le monde. Je suis bizarre, en vrai. Désolée, tu te retrouves avec une gosse bizarre.

— Bizarre ? questionna-t-il encore. Personne n’est bizarre. Certainement pas toi.

Il eut une drôle de grimace :

— Tu sais, je pense sincèrement que ce sont les gens qui t’accusent d’être bizarre qui le sont, en réalité.

Si elle savait le nombre de bizarreries qu’il faisait chaque jour, elle ne se considérerait peut-être pas ainsi. Ou peut-être que si, mais elle inclurait également le jeune garçon dans cette catégorie, même si leur bizarrerie se manifestait certainement de façons très opposées.

Il eut un sourire – un vrai, pour une fois. Cette petite fille, cette Sam, perchée dans son arbre à lui faire avoir des suées froides, turbulentes au point qu’il s’attendait à ce qu’elle se rompît le cou la minute suivante, l’attendrissait. Et cet état de fait lui plaisait, en un sens : il le savait déjà, mais savoir que d’autres personnes « marginales », comme il s’était parfois lui-même qualifié, c’était plutôt rassurant.

Son sourire s’élargit lorsqu’il l’entendit défendre son prénom. À présent qu’il prenait en maturité, il apprenait à l’aimait. Il sentait de manière diffuse qu’il l’extrayait des cases que d’autres patronymes construisaient : se nommer Ariel n’était en aucun cas comparable avec le fait de s’appeler Kévin. Ou Tanguy, par exemple.

Ariel n’avait rien contre ces prénoms, évidemment.

— C’est gentil, répondit-il. Je suis plutôt d’accord avec toi.

Il aurait simplement aimé avoir cette mentalité des années auparavant. Le visage rond de Sam lui revint en mémoire, et il se demanda quel âge elle avait. Sans doute pas plus de douze ans. Selon toutes probabilités, elle était en Première Année.

— J’aurais aimé penser comme toi plus tôt, mais il a fallu attendre ma Troisième Année pour que je commence à m’en rendre compte.

Le garçon haussa les épaules, fatalistes. On vantait souvent sa maturité et sa capacité à prendre du recul, mais la vérité était qu’il pataugeait sur les questions qui le concernaient. Souvent, l’envie de se débarrasser de ses pensées trop intrusives émergeait, violente. Il voulait s’arracher le cerveau, ou peut-être s’endormir pendant des jours – tout plutôt que de continuer à subir cette insupportable surcharge cérébrale.

La discussion dériva sur les activités de la fillette perchée là-haut sur son arbre, mais en vérité Ariel se sentait loin. Les paysages qu’elle décrivait n’adhéraient pas sa conscience ; le sentiment de liberté qu’il aurait dû déceler dans son ton ne parvint jamais à ses oreilles.

À la place, il se sentait flotter. Comme s’il n’y avait plus de gravité dans sa propre tête, comme s’il n’arrivait plus à comprendre le fonctionnement des relations sociales.

Il dut s’écouler quelques secondes entre la fin de la réponse de Sam et le moment où il reprit pied avec la réalité, car il n’entendait plus sa voix fluette lorsqu’il se mit à réfléchir à une réplique. Peine perdue : il ne l’avait pas écoutée. Pas qu’elle fût ennuyante, au contraire ; en d’autres circonstances, Ariel aurait adoré faire sa connaissance. Il se serait régalé de son caractère nouveau, il aurait voulu en découvrir plus et comprendre comment elle fonctionnait.

Sauf que ce jour-là, ce mois-là en vérité, sa curiosité d’antan l’abandonnait.

Au lieu de s’échiner à trouver la réponse à une phrase qu’il n’avait pas entendue, il se releva et épousseta son pantalon. Lorsqu’il se retourna, l’arbre le surplombait toujours, l’écorce rugueuse et les racines noueuses, et Sam était toujours aussi stables sur ses appuis, aussi étranges pour lui fussent-ils.

Étonnamment, le défi qu’elle lançait à la gravité ne le mettait plus mal-à-l’aise.

— Écoute, Sam, je suis désolé, mais ce n’est vraiment pas le meilleur moment pour faire ma connaissance. Tu dois me trouver plat, inintéressant et moralisateur, peut-être même trop distrait ou irrespectueux, mais…

Il se tut et éluda l’essentiel de son discours. Il était inenvisageable qu’il se livrât ainsi à la première enfant venue. Surtout si jeune. La pudeur l'obligeait à se taire, mais plus encore la candeur dont elle était encore pourvue. Elle n’avait pas à connaître l’horreur de ce monde, pas à apprendre à quel point les traumatismes sont persistants, pas à découvrir comment un événement pouvait détruire une joie de vivre.

Il lui offrit un pauvre sourire, à mille lieues de celui qu’il avait eu lorsqu’elle lui avait parlé de sa « bizarrerie ». Celui-là, c’était plutôt celui qu’il offrait à ses professeurs et à ses amis quand il savait qu’il devait sourire et quand il ne pouvait plus faire autrement. C’était un sourire-mensonge.

— Enfin bref, je reviendrai traîner autour de cet arbre. Ce serait sympa de se croiser à nouveau… Plus tard. Quand ça ira mieux, acheva-t-il en marmonnant.

Quand il n’aurait plus envie de se noyer au beau milieu de banales conversations.
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Dim 5 Déc 2021 - 0:09
 
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Il était plutôt gentil, le garçon. Alors que Sam était persuadée d'être vraiment bizarre, non seulement il lui assura qu'elle ne l'était pas, mais que les gens qui prétendaient qu'elle l'était n'étaient tout simplement pas gentils et que c'était eux qui étaient bizarres. Malgré tout, la petite fille était quand même convaincue qu'elle n'était pas ordinaire. Mais elle ne considérait pas cela comme une tare. En réalité, elle était clairement fière de ne pas être comme tout le monde. D'ailleurs, elle avait toujours aimé quand son frère l'appelait son petit canari bizarre.

Léo n'avait jamais voulu vexer sa petite sœur en disant ce genre de chose et la fois ou la fillette avait mal pris la chose, il lui avait expliqué qu’être bizarre, cela signifiait être différent et particulier et que c'était le fait d'être aussi particulière qui la rendait spéciale. Elle devrait donc en être fière. Depuis, la fillette portait ses particularités avec une fierté non dissimulée. Elle était heureuse d'être unique aux yeux de ceux qu'elle aimait et en particulier, de son grand frère ton chéri. Léo était tellement important pour la fillette que son affection et sa validation lui était particulièrement précieuses.

« Ca ne me dérange pas d'être bizarre. Mon frère prétend que ce qui nous rend bizarre nous rend aussi unique et qu'il est important de ne pas se priver de ce qui nous rend spécial, même si les autres n'aiment pas ça. »

C'était probablement ce qui devait arriver régulièrement à Ariel avec un prénom aussi peu commun pour un garçon. Mais Sam ne pouvait que lui donner le même conseil que celui qu'il venait de donner. S'il écoutait les gens qui disaient bêtement des méchancetés à propos de son prénom, ils se feraient du mal alors que c'était eux qui étaient finalement de mauvaises personnes. Bien entendu, il le savait. mais il avait à Sam qu’il lui avait fallu plusieurs années pour se réconcilier avec son prénom et penser de cette façon. La Gryffondor comprenait sa difficulté. Ce n'était jamais facile d'accepter de soi ce que les autres n'acceptaient pas.

Depuis qu'ils étaient tout petits, leur père ne cessait de leur dire qu'ils ne devaient pas accepter de changer pour des gens, simplement parce qu'ils voulaient s'en faire des amis et que les relations sincères s'acceptaient telles qu’elles étaient. Sam était toujours partie de là pour se choisir des amis et elle avait toujours refusée d'être différente de ce qu'elle était, même pour des gens à qui elle tenait énormément.

« L'important, c'est que maintenant, tu acceptes qui tu es et que tu ne laisses plus les autres décider à ta place. »

Il resta un moment à l'écouter parler sans dire un mot et la Gryffondor se rendit bien compte qu'il ne l'écoutait qu’à moitié. Ca ne la dérangeait pas plus que ça, car elle avait l'habitude des monologue qu'on écoutait à moitié, mais il n'avait pas l'air bien et c'était davantage pour lui qu'elle s'inquiétait. Au bout d'un moment, ce fut de lui-même qu'il affirma n'être pas de très bonne compagnie, suggérant qu'elle devait le trouver plat où moralisateur. Sam fronça les sourcils et secoua la tête avec un peu de colère dans le regard mais surtout de la peine, non pour elle, mais pour lui.

« Ta compagnie n'est pas du tout inintéressante. Je comprendrai si tu préfères t'en aller, parce que quand on n’est pas bien, on n’a pas forcément envie de parler, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas besoin que tu aies une grande conversation pour apprécier un moment en ta compagnie. J'ai juste besoin que ce soit agréable pour tous les deux. D'ailleurs, si tu as besoin de parler de ce qui te tracasse, je peux t'écouter. mais si tu préfères t'en aller, vas vas-y ça ne me dérange pas. »
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Mar 22 Fév 2022 - 2:11
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Il fallait bien l’admettre : la compagnie de Sam, à défaut d’être désirée, était rafraîchissante. La fillette dégageait un optimisme bienvenu, même si l’état d’Ariel ne permettait pas qu’il l’appréciât autant qu’elle le méritait. Mais elle était simple, sans jugement, sans filtre non plus.

— Ça ne me dérange pas d’être bizarre, dit Sam comme pour faire écho à ses pensées. Mon frère prétend que ce qui nous rend bizarre nous rend aussi unique et qu’il est important de ne pas se priver de ce qui nous rend spécial, même si les autres n’aiment pas ça.

Ariel sourit sans répondre.

Les paroles de la petite fille ne pouvaient être plus justes, à son sens. Alors qu’auparavant, il luttait de toutes ses forces pour ne pas sortir des chemins que lui désignait sa famille, un besoin de plus en plus prégnant le poussait à s’affirmer. À aller au-delà de ce qu’on attendait de lui. À se rapprocher de la personne qui sommeillait en lui, attendant patiemment que le garçonnet daigne de la réveiller.

Même si parfois, c’était trop dur. Même si ses angoisses reprenaient le dessus, et même si son esprit vacillait comme la flamme d’une bougie attaquée par un courant d’air.

— L’important c’est que maintenant, tu acceptes qui tu es et que tu ne laisses plus les autres décider à sa place.

Cette enfant avait des dons de legilimancie, c’était certain.

— C’est en cours, répondit-il tout bas. Mais tu te rendras compte que parfois, certains jours, c’est plus compliqué à appliquer. Mais ça vient, petit à petit.

Une partie de son cœur se sentit apaisée lorsqu’il prononça ces mots, comme s’il s’agissait d’un signe qu’il acceptait de ne pas toujours aller bien.

Oui, il y avait du chemin à faire. Sur l’acceptation de soi, ses différences et le regard des autres. Sur la variation de son état mental aussi – il fallait qu’il accueille le fait que parfois, peut-être, son cerveau et les zones sombres qui demeuraient eussent besoin d’un peu de temps. Du temps qu’il fallait qu’il s’accorde.

Et puis il se demanda combien de temps cela prendrait. Si un jour il parviendrait à être en paix avec lui-même, si un jour il trouverait des réponses à ses questions. Si le regard d’autrui se ferait moins pressant, moins injonctif, et s’il réussirait à faire des choix sans se demander ce que penseraient ses parents, ses amis, ses professeurs.

Il eut besoin de changer de conversation. Le choix du sujet fut guidé par la position précaire de la fillette, suspendue tout en haut de cet arbre sans âge ; une question facile, une réponse facile, qui ne réclamait plus vraiment d’implication de sa part.

Il se perdit dans ses pensées alors que Sam lui racontait ce qu’elle voyait.

Quelque part, Ariel jalousait sa liberté. Son esprit libre. Son émerveillement.

Il aurait tellement aimé troquer son cerveau hyperactif pour profiter, au moins quelques heures, d’un flot de pensées serein et cohérent !

Lorsqu’il se rendit compte qu’il avait décroché – encore – de ce qu’on lui disait, il se redressa et épousseta sa robe de sorcier. La sensation d’avoir quitté son corps enflait et il savait que dans ces moments-là, il lui fallait être seul.

Ariel espéra ne pas être trop grossier en prenant ainsi congé de la fillette.

— Ce serait sympa de se croiser à nouveau, dit-il tout de même pour ne pas partir sur une note trop violente. Plus tard. Quand ça ira mieux.

— Ta compagnie n’est pas du tout inintéressante, rétorqua Sam, presque furieuse.

Le ton de la Gryffondor, un peu plus agressif que ce qu’Ariel avait anticipé, lui comprima la poitrine. Il ne décela pas la peine qui perçait ses paroles ; il se sentit simplement rejeté, encore une fois. Et quand bien même ce sentiment n’avait pas jailli, il ne se sentait pas en droit d’imposer sa détresse à qui que ce soit.

Surtout pas à une enfant à peine plus jeune que lui qui croquait visiblement sa vie à pleines dents.

Sam poursuivit, irritée :

— Je comprendrai si tu préfères t'en aller, parce que quand on n’est pas bien, on n’a pas forcément envie de parler, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas besoin que tu aies une grande conversation pour apprécier un moment en ta compagnie. J'ai juste besoin que ce soit agréable pour tous les deux.

Ariel esquissa un semblant de sourire, touché.

— D'ailleurs, si tu as besoin de parler de ce qui te tracasse, je peux t'écouter. Mais si tu préfères t'en aller, vas-y ça ne me dérange pas.

— Parfois, on peut juste pas dire ce qui ne va pas, parce qu’on ne comprend pas nous-même ce qui va pas. Quand c’est trop le bazar dans sa tête c’est impossible de trouver les mots pour en parler.

Il se rassit malgré lui, poussé par une impulsion inconnue. Le temps était clément, et si Sam acceptait de ne pas insister, peut-être pouvait-il rester un peu.

Et puis, être en compagnie de quelqu’un, même s’il connaissait très peu cette fille, pouvait l’empêcher de céder à certaines de ses pulsions.

— Et il arrive aussi qu’il soit plus facile de détourner le regard plutôt que d’affronter ce qui ne va pas, ajouta Ariel aux nuages. En parler ne fait qu’agrandir le trou dans ta poitrine.

Il ferma les yeux, s’affaissa un peu sur le tronc de l’arbre. Le besoin de dormir l’envahit soudain.

— Si ça te convient, on peut rester comme ça, sans parler. J’aime bien profiter du parc et ne juste rien faire. C’est agréable…
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Jeu 7 Avr 2022 - 20:45
 
Sur un arbre, perché

Sam savait bien que ce n'était pas toujours aussi facile qu'on le pensait de s'assumer tel qu'on était. Elle n'avait aucune honte d'être un véritable garçon manqué, elle s’était plusieurs fois pris des remarques particulièrement blessantes. Bien entendu, la jeune fille avait fait comme si cela ne lui faisait rien et répondu avec verve à ceux qui lui faisaient ce genre de remarque. Mais ça la touchait plus qu'elle ne le montrait. Si, face aux gens, elle semblait toujours forte et puissante, au fond d'elle-même, elle était triste que certains ne l'acceptent pas comme elle était. Mais elle ne le leur dirait pas.

Le plus terrible dans ces moments-là, c'était de se retrouver la cible des quolibets et des moqueries. Il était parfois difficile d'assumer qui on était lorsque tout le monde vous disiez que vous n'étiez pas normale. Elle savait bien que le conseil qu'elle donnait à son camarade n'était pas facile à suivre, mais c'était le seul moyen de vraiment se libérer de ses peurs et des difficultés qui les accompagnait. Il était évident que ce n'était pas une chose élémentaire et qu'on ne pouvait pas toujours y arriver tout seul, encore moi en très peu de temps. Comme il disait, cela venait petit à petit.

« Je sais. Mais ça me fait plaisir de voir que tu le sais aussi. »

Alors qu'elle lui racontait tout ce qu'elle voyait, le jeune garçon chercha visiblement à s'en aller en utilisant le prétexte que sa compagnie n'était pas intéressante. Sam n’aimait pas les gens qui se dévalorisaient et elle le lui fit savoir, peut être un peu durement. Mais elle s'empressa de lui faire savoir ensuite qu'elle était là pour parler si son camarade on avait besoin. C'est alors qu'il lui expliqua qu'il ne savait pas lui-même les raisons pour lesquelles il ne se sentait pas bien et qu'il ne pouvait pas forcément les exprimer. La petite sorcière hocha la tête avec compréhension, même si son camarade ne pouvait pas la voir.

« En tout cas, tu sais que si tu as envie de parler, tu as quelqu'un avec qui le faire. Moi aussi, je serai contente de repasser un moment avec toi. »

Sam avait toujours eu un cœur immense qu'elle se plaisait à cacher et si elle voulait faire croire à certaines personnes qu'elle était insensible, la plupart du temps, elle ne dupait pas son monde, en tout cas, ceux qui la connaissaient vraiment. De plus, elle possédait une certaine intuition. Elle avait bien senti que ce n'était pas le bon moment pour le jeune homme de parler, mais elle tenait à ce qu'il sache qu'elle serait là le moment venu. Le jeune homme lui expliqua ce qu'il ressentait face à tout ce qui s'est caché au fond de lui-même et qu'il n'arrivait pas à gérer comme il le voulait. La jeune Gryffondor le comprit.

« Je comprends. Faisons comme tu voudras. Ainsi, tu te sentiras bien. »

Ils restèrent un long moment en silence toutes les deux, mais cela ne dérangea pas la petite Gryffondor qui était simplement ravie d'avoir entendu, dans la voix de son nouvel ami, quelque chose qui ressemblait à un sourire.
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