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[15/11/1995] Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste [ft Cho Chang]

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Dim 21 Fév 2021 - 19:04
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste [ft Cho Chang]
Cho & Joris
Mercredi 15 Novembre 1995

L’interrogatoire était enfin terminé. Ça n'avait pas été simple, mais il l'avait passé. Lui qui redoutait ce moment, tout en l'attendant avec impatience, il avait tout dit. Tout ce dont il se rappelait, les souvenirs que sa mémoire n'avait pas effacés. En avait-il oublié ? Se souviendrait-il plus tard d'un élément qu'il n'avait pas donné ? C'était possible. Il n'était pas infaillible, et, même si les événements étaient encore très clairs pour la plupart, il n'était jamais à l’abri d'une omission involontaire. Tant pis, il avait fait au mieux.

Les larmes avaient coulé le long de ses joues après qu'il se soit éloigné de cette pièce de malheur. Dans ce bureau où il avait dû se rappeler, où il avait dû parler. Il se sentait idiot. Pourquoi craquer alors qu'il n'avait pas vécu le pire ? Pourquoi pleurer alors qu'il n'avait pas été blessé durant l’événement ? Il se sentait tellement idiot…

Son beau-père avait été là pour le réconforter, pour le rassurer. Et c'était passé. La pression accumulée depuis plusieurs jours s'était évaporée. Du moins une partie. Ça l'avait plus marqué que ce qu'il avait bien voulu croire. Mais, déjà, il se sentait un peu mieux. Un peu mieux d'avoir parlé, d'avoir pleuré, d'avoir libéré son esprit de ce poids qui le hantait depuis quelques jours. Ce n'était pas fini, il le savait. Les conséquences et les souvenirs resteraient encore un moment. Mais son esprit était déjà plus léger. Il avait relâché un peu la pression. C’était une bonne chose.

Une fois son beau-père partit, il en avait profité pour monter plus haut. Pour rejoindre les tours. Celle d'astronomie, notamment. Il avait besoin d'un peu d'air. Il aurait simplement pu descendre dans le parc pour s'y poser, mais ça ne lui avait même pas traversé l'esprit. Alors il était monté, gravissant les marches le menant en haut de la plus haute tour du château. Il y avait beaucoup été ces derniers temps, mais aujourd'hui, c'était différent. Il avait envie de renouveau, abordant les lieux sous une optique nouvelle.

Au sommet de la tour d'Astronomie, il s'était approché de la rambarde, laissant son regard vagabonder sur les paysages en contre bas. Et il avait souri devant cette image, chose qu'il n'avait pas faite depuis un moment, et qui contrastait avec son humeur des derniers jours. Le monde était tellement plus beau vu d'en haut. Les couleurs étaient belles en cette saison automnale, malgré les jours se faisaient de plus en plus courts. Le vent venant caresser son visage l'apaisait, séchant les dernières traces des larmes qui avaient coulé sur ses joues. Voyait-on encore qu'il avait pleuré ? Il s'en fichait pour l'instant. Ça passerait.

Son cerveau embrumé tournait au ralenti. L’interrogatoire et les larmes l'avaient fatigué, probablement plus qu'il ne l'aurait pensé. À moins que ce soit le manque de nourriture qui provoque cela. C'était bien possible. Il n'avait pas mangé un vrai repas depuis un moment. Il n'y arrivait pas. Il faudrait qu'il essaie, dans les prochains jours. Il avait manqué de s'évanouir une ou deux fois depuis le week-end, des vertiges heureusement sans grandes conséquences. Mais un premier signal d'alarme qu'il devait prendre en compte. Il n'était pas spécialement épais de base, mais ce n'était pas une raison pour se négliger. Avait-il perdu du poids ? Il en doutait. Sauf qu'il n'était pas objectif. Pour le moment, il s'en fichait. Il se disait que ce n'était pas en deux semaines que grand chose avait dû changer, qu'il pouvait rattraper ça au besoin. Ça attendrait encore un peu.

Des pas avaient résonné dans son dos. Quelqu'un approchait. Était ce quelqu'un venu le déloger ? Ou une personne qui, comme lui, voulait profiter de la tranquillité du lieu ? Peut-être les deux, allez savoir. Ou peut-être serait-il encore le témoin d'une nouvelle action secrète. Tout était possible à Poudlard, même ce qui pouvait sembler le plus improbable.

« Les paysages sont beaux vus d'ici. » Avait-il dit avant de se tourner vers l'inconnu, pour découvrir qu'il s'agissait de Cho. « Toi aussi, tu viens les contempler ? »
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Joris de Beauvoir
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Joris de Beauvoir
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Lun 22 Fév 2021 - 23:10
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste." la cruel la de notre monde n'est autres que l'équilibre. Aussi dure soit-il il est necessaire a toute chose. Nous en subissions les règles, mais le jours ou nous disparaitrons, il n'en sera que très peu affecté."
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( Lindsay Striling → Lunar Lullaby )
Le monde. Il n'y a pas si longtemps, Cho en était entouré. Beaucoup de personne appréciaient sa compagnie et elle appréciait la leurs tout comme elle était. Un sentiment qu'elle avait découvert à Poudlard après être réussit a sortir de sa petite coquille de timidité. Beaucoup de personne était d'ailleurs responsable du cygne sociable, agréable et aimante qu'elle pouvait être. L'amour, elle l'a appris a ses dépend, pouvait être la pire des armes, la plus douloureuse, la plus tranchante lorsqu'elle se retourne contre soit. Elle avait changé. En réalité, non, elle était en train d'évoluer même si elle n'en avait pas conscience. Cho ne pourra jamais être quelqu'un d'autre que ce qu'elle est. Les valeurs qu'on lui a inculqué, les chose qu'elle a découvert, expérimenté ont guidé sa vie. Elle aime sa vie tel qu'elle l'est. Cho, même si elle donne toujours le meilleure d'elle même sans jamais se relâcher, est heureuse de la personne quelle est. Le bonheur n'est pas parfait. Le bonheur se perd d'une facilité enfantine. Dans ce beau tableau, elle avait trouvé l'amour. Le monde. Il est tout aussi cruelle qu'il peu être généreux et la mort attend a chaque occasion de frapper. Le monde. Elle l'observait tout du haut de la tour d'astronomie quelques temps avant le couvre-feu. La tour des amoureux. On ne l'appelle pas comme ça pour rien. Beaucoup de couple venait s'y retrouvé le soir durant le couvre-feu, mais eux c'était juste avant. C'était plus calme, plus isoler et il pouvait parler de tout et de rien et se chercher a l'abris des yeux indiscret. Cho et Cédric, ce n'était pas un secret, juste une question de temps mais il n'en n'ont pas eu assez. On en a jamais assez lorsque cela se coupe aussi net. La mort qui frappe a la moindre occasion.

Elle aimait toujours s'isoler par ici, seule. Au départ, elle voulait éviter a tout prix cet endroit mais lorsqu'elle s'y était rendu pour la première fois au début de cette année, elle eu une prise de conscience. En observant le paysage, ce n'est pas a Cédric qu'elle pensait, ni a la mort d'ailleurs mais bien tout son contraire. La vie. Elle aussi frappe a la moindre occasion, trouvant la petite opportunité de s’insuffler dans un être. La beauté du paysage qui l'entourait lui rappelait a quel point elle était insignifiante, minuscule et toute petite. Qu'est ce que les jolie montagne immense sous ses yeux avait bien a faire avec son chagrin ? Pas grand chose. Cette fois pourtant, Cho n'était pas seule.

Lorsqu'elle arrive dans l'entré de la tour, elle constate une silhouette qu'elle reconnaît très rapidement. Enfin, elle aurait très bien pu le confondre avec son frère, mais la couleur de son uniforme l'avait aidé a faire la distinction. Cho a la gorge qui se sert l'espace d'un instant. C'était Joris. Tout comme Sessho, il avait été présent là ou elle n'a pas su être et plus elle y réfléchit, plus elle observe l'état de ses camarade qui avait été au cœur des événement, et moins elle avait envie de s'y être trouvé. Elle hésite quelques instant. A-t-il besoin de rester seule ? Elle reste en arrière, un moment silencieuse mais ses souvenir de fin d'année lui monte doucement a l'esprit. Joris ne l'avait pas laissé seule dans sa souffrance. Elle ne pouvait pas dire un seule mot mais il avait été là pour elle, il l'avait soutenue comme il le pouvait. Elle ne peu pas le laisser seule bien qu'elle avait le sentiment que la peine de Joris se transposerait sur la sienne. Elle peu le faire.

Tout doucement, sans aucun geste brusque avec beaucoup d’appréhension dans son expression, elle approche du beau jeune homme en posant ses deux mains sur le rebord. Elle est silencieuse et prend un sourire sur le coin de ses lèvres en observant le décor.

« Les paysages sont beaux vus d'ici. »


Elle finis par croiser le regard de Joris. Son sourire s'élargit avant de s'effacer lentement . Ce visage, elle avait le même durant de longue semaine.Le pauvre garçon lui fait baisser le regard avec toute ses incertitude d'être capable de lui apporter quoi que se soit.

« Toi aussi, tu viens les contempler ? »

Elle détourne doucement le regard vers le paysage avant de tenter de sourire a nouveau vers le paysage pour hocher sa tête.

- Je viens souvent ici. C'est un peu stupide, mais la toute première fois, je pensais avoir découvert un tout nouveau pays.

Elle rit très légèrement sous sont aveux un peu gênant et a la fois amusé dans une discrétion qui la caractérise plutôt bien. Elle berce délicatement son corps d'avant en arrière.

- Tout est si calme par ici...

Ses mots sonnent comme un soupire d'aise, une sorte de bouffé d'air frais a l'image de ce qu'elle éprouve lorsqu'elle observe le magnifique décor de l'Ecosse.

- C'est facile de laisser vagabonder ses pensée...Tu ne trouves pas ? Cela donne des envies de partir gravir ses hautes montagne, découvrir quelle oiseaux y a fait son nid et ne faire qu'un avec le monde.

C'est plutôt rare ses derniers temps, assez pour être soulignée mais le timbre de voix qu'avait Cho en ce moment était très calme, apaisé et peut-être un peu songeur. C'est comme si, en effet, c'est ce qu'elle fait en ce moment même qu'elle prononce ses paroles, vagabondé au grès du vent.

- Je comprendrais si ma question est un peu trop personnel, mais...toi, qu'est ce que ça t'inspire quand tu vois tout ça ?

Cho est un peu curieuse de se fait mais malgré tout ses jolies songe qu'elle venait d'évoqué, elle a des pensé plus terre a terre que certain pourrait même pensé de sombre. Elle ne les a jamais évoqué jusque là et si elle le fait aujourd'hui, cela pourrait probablement passé comme une nouvelle preuve de sa dépression. Pourtant elle a toujours eu ses pensée. Peut-être que Joris les partage, ou peut-être qu'elle allait découvrir une nouvelle facette de son camarade de classe. Ça lui manque se genre de discussion ou elle peu se permettre de parler de tout et de rien mais il est vrai qu'elle espère aussi tout autre chose. Elle souhaiterai tenter d'être son épaule, tout comme il a été la sienne. Rien ne lui oblige en endosser ce rôle si ce n'est son honneur, sa reconnaissance et sa naturelle bienveillance a l'égard des autres.
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Sam 27 Fév 2021 - 11:53
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste [ft Cho Chang]
Cho & Joris
Mercredi 15 Novembre 1995

La première fois qu'il avait découvert ce lieu, c'était de nuit, lors de son premier cours d'astronomie. Ce qu'il avait ressentit ce jour-là restait indescriptible. Une espèce de connexion, comme une ouverture sur un autre univers. Plus grand, plus beau. La lune et les étoiles lui avaient semblé à portée de main, comme s'il lui suffisait de tendre ses petits bras d'enfants pour les toucher. Il s'y sentait bien, c'était indéniable. Un moment de magie brisé trop vite à son goût, malgré la promesse d'y revenir pour un prochain cours. Cette nuit-là, il avait fait de beaux rêves où il se voyait de nouveau au sommet de cette tour, regardant la voûte céleste de ses petits yeux émerveillés de bambin de onze ans.

Le lendemain, il n'avait plus pensé qu'à une chose : y retourner dès que possible. Une envie qu'il avait réalisée quelques jours plus tard, lorsqu'il avait trouvé un moment de libre. C'était de jour cette fois-ci, et il avait trouvé ça presque plus beau que de nuit. Ou complémentaire, il ne savait pas trop. Comme deux mondes à l'exact opposé, qui se rejoignaient à l'aube et au crépuscule, lorsque l'un cédait sa place à l'autre. Un tableau aux paysages remplis de couleurs qui laissait sa place à la féerie d'une nuit étoilé, et inversement, dans une succession harmonieuse de différentes teintes.

Il pouvait admirer ce spectacle de n'importe où, mais rien ne valait la vue depuis le sommet de la tour d'astronomie. Comme un endroit coupé du monde, hors du temps, où tout semblait prendre son sens. Cette sensation de liberté. Sentir à la fois si haut, mais tellement petit face à l'immensité qui s'étendait devant les yeux. Une chose qui ne semblait pas changer malgré les années. Bien qu'il ne se souvenait pas en avoir fait l’expérience, il pouvait comprendre pourquoi les couples venaient s'y perdre. C'était calme, tranquille, la vue était belle, et le risque d'y être dérangé n'était pas des plus élevés. Du moins, pour ce qu'il en avait vécu.

Aujourd'hui, Cho l'y avait rejoint. Simple coïncidence ou non, il n'avait pas cherché à savoir et avait engagé la conversation avec elle, lui demandant si elle aussi venait contempler les paysages.

« Je viens souvent ici. C'est un peu stupide, mais la toute première fois, je pensais avoir découvert un tout nouveau pays. »

Un léger sourire amusé avait pris place sur les lèvres du brun face à cette remarque, alors qu'il imitait sa camarade en posant de nouveau ses yeux sur le paysage. Ça le rassurait un peu, de se dire qu'il n'était pas le seul à avoir pensé cela. Il ne doutait pas que ça devait être le cas de beaucoup d'autre, mais le penser et l'entendre dire était deux choses différentes.

« Tout est si calme par ici... C'est facile de laisser vagabonder ses pensées... Tu ne trouves pas ? Cela donne des envies de partir gravir ces hautes montagnes, découvrir quel oiseau y a fait son nid et ne faire qu'un avec le monde. »

Sans l'interrompre pour le moment, il approuvait les dires de sa camarade d'un signe de tête. À croire que le lieu avait éveillé des sensations similaires chez eux, malgré les raisons différentes ayant pu les amener aussi haut. C'était en partit pour ça qu'il aimait ce lieu, pour le flot infini de réflexions sur lequel chacun pouvait laisser son esprit naviguer. Combien d'autres de leurs camarades ressentaient, avaient ressentit ou ressentiraient, ces sensations dans ce lieu ? Car c'était probablement là que résidait toute la magie des lieux : créer des émotions par la simple vue qui leur était offerte.

« Je comprendrai si ma question est un peu trop personnelle, mais... Toi, qu'est ce que ça t'inspire quand tu vois tout ça ? »

Une question simple en apparence, mais qui avait laissé Joris songeur pendant un instant. Parce qu'il se rendait compte qu'il n'avait jamais pris le temps de se poser la question. Du moins, pas de façon aussi consciente que venait de le faire Cho à cet instant. En y réfléchissant, ça lui paraissant tellement évident et tellement vaste à la fois… C'était paradoxale. Pourtant, il s'aventurait tout de même à la formulation d'une réponse. Même si rien ne l'y obligeait, même s'il n'était pas très sûr que ses propos seraient d'une limpidité à toute épreuve. Ce n'était pas vraiment un secret d'état.

« Beaucoup de choses. » Avait – il commencé. « Si je devais en citer une ou deux, je dirais une sensation de liberté, d'un monde sans frontière. Comme si tout était possible. »

Dans un monde où le mot « impossible » n'existait pas, où les rêves, même les plus fous, pouvaient prendre vie. Il pouvait concevoir que c'était une vision quelque peu idéaliste, mais il aimait bien penser que ça pouvait être possible. Or, pour cela, encore fallait-il que tout le monde soit doté des meilleures intentions du monde. Ce qui n'était, malheureusement, pas le cas. Mais il ne voulait pas y penser à ce moment. Il voyait assez de noir depuis quelques jours, et il avait envie que cela change un peu.

« De l'espoir aussi. » Avait - il repris après une courte pause. « Même si le monde à l'air parfois pourri et injuste, il reste encore pleins de belles choses à voir et à découvrir. »

Un éternel optimisme qui refusait de s'éteindre. Malgré les épreuves difficiles et les bâtons dans les roues, malgré les claques que pouvait mettre la vie, malgré une humanité aux sombres facettes insoupçonnées. Il fallait bien des gens pour croire à cette beauté du monde, pour croire que tout n'était pas fait de noir, et que tout n'était pas fait de faux – semblants. Pour apporter un peu de lumière à ceux qui en avait besoin, un peu de joie à ceux qui en manquait, pour contre-balancer la noirceur de la perdition.

« En fait, c'est comme un lieu ouvert à l'évasion. Le calme, la tranquillité, le décor qui s'étend à l'infini... » Il avait reporté son attention sur sa camarade avant de reprendre. « Ta première impression d'un nouveau pays n'est pas stupide. Au contraire, je trouve qu'elle représente bien l'endroit. »

Tout en haut de cette tour, ils voyaient des paysages indiscernables depuis le contre-bas. Un décor qui pouvait sembler inconnu, alors qu'ils le voyaient juste sous un nouvel angle. Un paradoxe poétique.

« Comment vas-tu ? » Lui avait-il finalement demandé sans réelle transition.

Il avait l'impression de ne pas avoir vu la jeune femme depuis longtemps, alors qu'ils se croisaient souvent. Il avait évité tellement de monde ces derniers jours... Il s'en voulait, ça ne lui ressemblait pas. Il avait l'impression de l'avoir abandonné, alors qu'elle était probablement encore chamboulée (bien que semblant aller un peu mieux) de la tragédie de l'année précédente. Alors oui, il voulait savoir comment elle allait, lui montrer qu'il était toujours là en cas de besoin.
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Joris de Beauvoir
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Joris de Beauvoir
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Mer 10 Mar 2021 - 17:15
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste." la cruel la de notre monde n'est autres que l'équilibre. Aussi dure soit-il il est necessaire a toute chose. Nous en subissions les règles, mais le jours ou nous disparaitrons, il n'en sera que très peu affecté."
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( Lindsay Striling → Lunar Lullaby )


Elle avait déjà entendu a quelques reprises ses amies lui dire a quel point elles l'enviait. Pendant Longtemps, une image de perfection lui avait collé a la peau et cela paraissait très naturel chez Cho. Ce n'est pas une discussion qu'elle aimait avoir. Elle se contentait juste de faire un léger sourire gène quand on lui disait cela en face. Pourtant elle savait a quel point tout ceci n'était pas si naturel que cela et surtout que ce n'était qu'une façade de société. Son éducation a toujours été focaliser bien plus sur son avenir que sur son présent. Il fallait travailler dure pour pouvoir avoir une vie d'adulte plus simple dans la gestion de sa responsabilité pourtant elle avait compris que son présent était tout aussi important que son avenir et ce, même si elle était en pleine phase de repli. Elle avait une petite vie d'adulte avec des responsabilité et des objectif qu'elle se fixait elle même année par année mais celle-ci était bien plus délicate. Elle savait en revenant ici que cette année n'allait pas facile, une simple partie de plaisir. Voire ses amie était dure sans avoir de sentiment partager entre tristesse, dérision et probablement un peu de honte. Elle ne se doutait pas non plus a quel point c'était difficile de sentir le regard plein de compassion et de pitié. Peut-être qu'encore une fois, les chose n'était pas aussi simple que cela pour eux, mais c'est ainsi qu'elle le ressentait. C'était tout aussi douloureux qu'inévitable, agréable comme profondément dérangeant ce qui lui avait cependant permis de comprendre qu'elle préférais avoir une plaie caché sous un bandage plutôt qu'a l'air libre aux yeux de tous. Ce n'était pas possible cette fois même pour ceux qui ne savait pas la nature de la relation qu'elle avait pu entretenir avec lui, tout le monde avait bien vu a quel point elle en avait été affecté.

Comme si tout ceci n'était pas suffisant, un mois après la reprise, une catastrophe, une nouvelle tragédie a bien faillit arrivé a nouveau. Cette tragédie a impacté bien plus de monde et elle avait aussi bien manqué de perdre l'une des personne les plus proche d'elle ses derniers temps, Sessho. Elle n'en connaissait pas les détail mais comme les autres qui ont réussit a voir le couteau dans sa chaire, au delà des rimeurs du vrai et du faux, elle avait vu ceux qui l'avait reçu au plus proche du cœur. Ses rumeurs, ses interrogatoire, ses crises nerveuse autour d'elle laissait davantage peu de place au rêve de Cho dévorer par son angoisse du lendemain. Par chance et a la fois fois par Malchance, elle avait été directement épargner mais les éclaboussures carmin avait maculé son visage de sang qui ne lui appartenait pas tout comme le siens c'était rependu sur les autres. Jamais Cho n'aurait pensé un jours être autre chose qu'une sorcière protéger dans les hauteurs de sa tour de Serdaigle et cette année plus que toute autre elle pensait pouvoir se cacher, elle est sa fragilité navrante. Voir cette bataille du haut des rempart avait pourtant fait une nouvelle sélection naturel au jeu du...

«  Tu préfère avoir des bras qui traîne par terre, ou la tête de la taille d'une montgolfière. ».

Sa tour ne la protégeais pas de la souffrance des autres car même si elle fermait un peu ses yeux pour se rendre aveugle et penser se donner une bouffé d'air, le retour a la réalité faisait tout aussi mal. Cho était bien trop sensible, bien trop sentimental pour détourner le regard et ceux même si son impuissance lui faisait mal a affronté droit dans les yeux dans le miroir.

« Tu préfère accepter de vivre avec du regret, ou souffrir en essayant ce que tu pense être impossible ? »

Elle avait déjà répondu instinctivement a ce dilemme lorsque la jeune fille avait croiser le chemin de Joris. Elle le revoyait auprès d'elle, sans que pourtant ils n'ont été aussi proche qu'elle l'aurait pensé avant ce jour. Il faisait partie de son entourage, des visage qui faisait sourire son visage et son cœurs lorsqu'elle le saluait dans les couloirs. Beaucoup peut-être, n'aurait pas considérer autant ses petits détails, ses petites émotions courtes et pourtant douce dans une journée de labeur incessant. Lui aussi aurait très pu se contenter de la regarder souffrir, acceptant son impuissance qu'elle oblige ses proches a ressentir depuis ce jours fatidique. Ce n'est pas ce qu'il avait fait et ce n'est pas ce qu'elle fera. Bien sure, elle ne ressentirait plus jamais les mêmes chose en le croisant dans les couloirs de l'école, mais quelque chose de bien plus fort encore. Il y a peu, elle avait proposer a son amie Sessho d'être la corde qui souderait les brindilles qu'ils représente les un avec les autres et même si la peur d'échouer serrait son estomac d'une peur irrationnelle, l'optique de restait les bras croiser et de se rendre aveugle lui donnait l'avant-gout du vide qu'elle allait embrasser et qui s'élargirait comme un trou noir a mesure que le temps passe. Même si les choses devait être douloureuse pour elle aussi, Cho a commencé par se rapprocher d'avantage de Joris et pas seulement physiquement mais aussi en ouvrant son cœur. Elle avait pensé qu'en confiant les émotion qu'elle pouvait ressentir, englobant dans une bulle tout souvenir pourtant si tendre pouvant faire a nouveau saigner sa blessure. Elle ne peu tailler ses propre veine devant quelqu'un qu'elle tente d'apaiser. Ses premier petit aveux avait tiré un sourire sur les lèvres de Joris et ce fut comme une caresse sur son propre cœur a ce moment précis. Après toute ses heures d'angoisse suite a cette tragique soiré, c'était comme si elle respirait l'air frais en sortant d'une grotte profonde a l'air tout aussi humide qu'il est étouffant. Un rien, un tout petit rien  qui fait battre son cœur d'un tendre espoir. Son sourire a elle est dissimuler et très peu assumé. Ses yeux se penche sur la couleur de la pierre sur laquelle elle s'est appuyé et semble tout autant timide qu'il est coupable et rassuré de cette simple petite réaction.

« Beaucoup de choses.  Si je devais en citer une ou deux, je dirais une sensation de liberté, d'un monde sans frontière. Comme si tout était possible. »

Avec lenteur, en silence la jeune fille quitte la barrière des yeux pour les lever vers l'Horizon. Dés que ses mirettes se logent dans l'étendue des valons un sourire plus doux se dessine alors sur ses lèvres. Elle avait le regard aussi calme qu'il était attentive a la réponse de Joris. Les caresses du vent caressait leurs jeunes visage et leurs chevelure au porte de leurs ouverture d'esprit et de cœur l'un a l'autre. Un accompagnement encourageant et délicat pour ses deux petites âme déjà éprouvé par la vie et les prémices d'une guerre.

« De l'espoir aussi.  Même si le monde à l'air parfois pourri et injuste, il reste encore pleins de belles choses à voir et à découvrir. »

«  Un monde injuste est pourri ». Il lui est arrivé en effet de le penser il y a très peu de temps mais grâce au ciel cela n'a été qu'une passade. Une passade qui permet a Cho de bien plus comprendre l'état d'esprit de son camarade mais aussi bien plus de chose qu'il y a quelques instant. On ne pense pas ce genre de chose sans aucune raison mais comme d'habitude, Cho avait toujours été une meilleur oreille qu'une bonne conseillère. Elle a d'autre atout pourtant qui pourrait jouer de son côté car elle ne peu rester les bras croisé. Elle ne le veux plus.

« En fait, c'est comme un lieu ouvert à l'évasion. Le calme, la tranquillité, le décor qui s'étend à l'infini... Ta première impression d'un nouveau pays n'est pas stupide. Au contraire, je trouve qu'elle représente bien l'endroit. »

Alors qu'elle ressent le regard de Joris sur elle, Cho pivote également son regard dans le siens lui accordant un nouveau sourire délicat avant de souffler un peu du nez masquant un petit rire amusé. Son regard pourtant ne s'attarde pas sur lui car il reprend le chemin de l'infinie et son sourire s'estompe comme le souvenir d'un doux rêve.  Elle s'apprête elle aussi a lui échanger ses pensé a son tour, pas sans raison, il est vrai.

- Il m'arrive très souvent de réfléchir a beaucoup de chose inutile. Pas inutile dans le sens ou il ne sert a rien de songer a ce genre de sujet, mais inutile car je n'aurais jamais de réponse universelle.

Qu'il était frustrant a l'époque ou elle c'était rendu compte qu'il n'y avait pas qu'une seule vérité ni exactitude. Cette frustration avec le temps pourtant était devenue tout autre chose, une corde de sécurité qui lui permet de se maintenir mais aussi de ne pas perdre le résultat de sa propre découverte des yeux et d'en poursuivre le chemin.

- J'ai moi aussi cru que le monde était pourri et injuste loin de cet endroit mais maintenant que je suis revenue je suis certaine que ce n'est pas le cas.

Elle redresse d'avantage son visage et son bras se tend au dessus du vide et désigne le tableau devant leurs yeux d'un geste élégant.

- Même aussi haut que cette tour le monde semble même encore plus immense qu'il n'y parait comme tu le dis si bien. Aussi immense de bonheur, de gloire et de pouvoir que nous pouvons être ou bien encore devenir...ce paysage dominera toujours et nous survivra quoi qu'il advienne. Nous pouvons marquer notre nom dans l'histoire humaine mais jamais ses belles montagne en entendrons parler.

Elle ramène doucement sa main sur le rebord en se berçant légèrement d'avant en arrière.

- Nous pouvons lui en laisser un souvenir par des actes destructeur mais elle se soignera quoi qu'il en coûte et nous oubliera en même temps que ses cicatrice s'estompera. Nos larmes et nos peine ne sont rien de plus aux yeux du monde qu'une brise passagère, tout comme notre existence.


Elle tourne enfin son visage vers lui, lui accordant un sourire rejoignant ses propres mains l'une dans l'autre quittant son intérêt pour le paysage pour Joris.

- C'est une pensé qui peu faire froid dans le dos quand on s'en rend compte, mais en ce qui me concerne, elle m'aide beaucoup a essayer de relativiser et arrêter de croire que ma peine est le centre de mon existence. Cela a beau être douloureux de souffrir mais sans cela est-ce que nous apprécierons toujours autant la chaleur d'un sourire sincère et les rire que peuvent nous offrir les bêtises de nos camarades ?

Elle secoue négativement sa tête semblant penser que ça ne serait surement pas le cas pour elle en tout cas.

- Le monde peu paraître injuste, c'est certain et pourri également si on a la malchance de subir de nombreux coup difficile a la suite mais...La principal loi de notre monde est celle de l'équilibre et de la force. Cette force, nous devons la puiser au travers de ses moment que nous passons les un avec les autres. C'est tout ça, a quoi je pense une fois que la solitude me pèse beaucoup trop dans cet endroit. Nous ne serons jamais aussi puissante et immortelle que ses montagne, mais nous avons la chance d'avoir toujours l'occasion de ne pas affronter notre vie seule contrairement a elles.

Elle n'a pas bouger de sa position, étirant un sourire doux a nouveau malgré qu'il était de plus en plus difficile pour elle de garder la corde de sa philosophie de vie entre ses mains avec tout ce qui pouvait se passer autour d'eux. Pourtant au travers de ses paroles et qu'importe ce que les autres pouvait penser, elle donnait a Joris la satisfaction de lui montrer qu'elle était toujours debout et qu'elle était prête a subir la loi de l'équilibre et du plus fort en essayant de rester droite. La loi du plus fort a ses yeux était par le nombre, par l'unité des âmes car au delà d'une puissance additionné, ils pouvait se soutenir les uns et les autres. Elle veut être a son tour une corde qui soude les âmes comme elle ensemble. Même si vouloir est un bien trop grand mot pour démarche aussi innocente qu'elle l’entreprend par total inconscience.

« Comment vas-tu ? »

Sa demande la fait lentement se détourner de lui pour retourner se coller a la barrière dans un léger soupire discret plein d’appréhension. Son sourire s'efface légèrement sans pour autant les abandonner mais son ton deviens plus grave et plus sérieux malgré tout.

- Inutile de cacher que je vais aussi bien que tout le monde ses derniers temps...

Un soupire plus marqué s’échappe alors qu'elle baisse un peu sa tête en fermant ses yeux. Cette fois, son sourire les a quitter.

- J'ai peur a chaque nouveau levé de soleil et je...- Et c'est difficile d'affronter les visage de ceux que j'ai abandonner par mes pensé nombriliste...

Elle parle bien évidement de la soirée d'Halloween qu'elle a préféré sauter et manquer de perdre l'un de ses plus proche amis sans qu'elle ne puisse rien faire. Elle mord légèrement sa lèvres inférieur en oubliant le contrôle sur ses propres émotion, y laissant voir un remord profond, mais elle se ressaisit bien vite en reprenant une nouvelle fois son intention sur Joris.

- Je-J'ai...J'ai compris que tu y étais toi aussi quand j'ai su que les Aurors t'avais convoqué dans leurs bureau...Je-...

Là, revenait la Cho incertaine, marchant sur des œuf de peur de brusquer, d'évoquer un sujet difficile, mais elle se devait d'être une main tendue. Oui, elle se le devait.

- Je-..Je n'ai pas osée demander a Sessho ce qu'il c'était passé ce soir là...Mais j'en sais suffisamment pour comprendre que...- Que ça devait être assez marquant pour lui faire quitter son état habituel...

Elle marque une très courte pause. Son regard semble effrayer a l'idée de faire remonter ses douloureux souvenir a Joris.

- Je-..Je n'oserais pas plus te le demander mais...si jamais...

Elle ne dit plus rien, rien du tout laissant sa phrase en suspend. Son regard parle pourtant a sa place. Un regard compatissant au delà de la peine qu'elle pouvait déjà ressentir de lui parler de cela ou de le refaire surgir a nouveau. C'est avec beaucoup de soin et de délicatesse qu'elle viens poser sa main sur celle de Joris. Poser, ou plutôt effleurer sans qu'elle ne délaisse son contacte sur sa peau.

« ... Si jamais, je suis là. »



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Dim 11 Avr 2021 - 22:58
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste [ft Cho Chang]
Cho & Joris
Mercredi 15 Novembre 1995

Comment cela avait-il pu dégénérer à ce point ? Comment une simple fête avait-elle pu se transformer en un mauvais remake de film d'épouvante ? Une ombre noire sur un tableau qui s'était voulu idyllique. Un moment de bonheur brisé, et une violence gratuite injustifiée. Pour beaucoup, ce n'était qu'un fait divers supplémentaire parmi tous ceux qu'on entendait déjà. Un de ceux auxquels on était heureux de ne pas être lié, que ce soit de près ou de loin. Un de ceux dont on pense que ça n'arrive qu'aux autres. Conneries. Depuis quelque temps, ils avaient été beaucoup à se rendre compte d'une triste réalité : ça peut toucher tout le monde.

Finalement, tout ça pour quoi ? Qu'est-ce qui avait bien pu justifier ces événements ? Des questions qui resteraient sans réponse, au grand désarroi du brun qui aimait comprendre ce qui l'entourait. Il y avait probablement des raisons, des explications. Mais était-il simplement en mesure de les connaître un jour ? Il en doutait. Il n'était pas dans la tête des troubles faits pour le savoir. Il n'était pas non plus Auror, ces gens qui enquêtaient dans le but de comprendre les événements. Il n'était qu'un étudiant de sixième année, condamné à rester dans l'ignorance des raisons ayant fait tourner la soirée en véritable cauchemar.

Toutes ces questions, bien qu'il avait cherché à ne pas y penser durant les jours précédents, viendraient certainement le hanter plus tard. Maintenant qu'il avait parlé, qu'il avait accepté de se souvenir pour tout raconter, il ne pourrait probablement plus retenir le flot d'interrogations de venir le submerger. Il se posait toujours trop de questions, ce n'était pas une nouveauté. Bien que, cette fois, ça ne serait sans doute pas pour lui plaire, notamment parce qu'il n'aurait pas de réponse et qu'il n'était pas friand de cette perspective. Il n'aurait pas d'autre choix que de faire avec.

Mais, dans l'immédiat, il n'y pensait pas. Comme si c'était encore loin. Comme si sa discussion actuelle avec Cho les repoussait un peu pour l'instant. Une sorte de trêve après le traumatisme, en haut de ce lieu si particulier à ses yeux. Il aimait bien parler avec elle. Elle avait une approche douce, et elle savait écouter. Avec elle, le jaune et noir avait le sentiment de pouvoir dire beaucoup de choses sans se sentir jugé. Il avait également la sensation d'apprendre beaucoup de choses à son contact, ce qu'il trouvait plaisant. Elle faisait partit de ces visages amicaux qui le mettait de bonne humeur quand ils se croisaient, et ce, malgré les événements récents. Pourtant, des événements qui les rapprochaient, indubitablement.

Au cours de leur discussion, alors qu'il lui partageait être en accord avec sa vision de l'endroit, il avait répondu au sourire qu'elle lui avait offert après sa tirade. Puis, alors que le regard de sa camarade se portait de nouveau sur l'horizon, il l'avait laissé rebondir sur ce qu'il venait de dire, amenant lui aussi son regard vers les paysages.

« Il m'arrive très souvent de réfléchir a beaucoup de choses inutiles. Pas inutiles dans le sens ou il ne sert à rien de songer à ce genre de sujet, mais inutiles car je n'aurais jamais de réponse universelle. »

Parce que la vie n'était pas une science exacte, Joris acceptait volontiers de croire aux propos de la Serdaigle. Il était même partisan de l'idée que plusieurs réponses pouvaient convenir à une même situation, que rien n'était figé en l'état actuel. Peut-être parce qu'il préférait cette situation plutôt qu'une absence de réponse. Pourtant, s'il acceptait l'idée de plusieurs réponses pour une situation, il devait aussi accepter l'idée de plusieurs questions sans réponse.

« J'ai moi aussi cru que le monde était pourri et injuste loin de cet endroit mais maintenant que je suis revenue je suis certaine que ce n'est pas le cas. »

Intrigué par cette dernière phrase, il n'avait pourtant pas osé couper sa camarade dans son élan. Au lieu de ça, curieux de comprendre son raisonnement, il l'avait laissé continué sans l'interrompre.

« Même aussi haut que cette tour le monde semble même encore plus immense qu'il n'y paraît comme tu le dis si bien. Aussi immense de bonheur, de gloire et de pouvoir que nous pouvons être ou bien encore devenir... Ce paysage dominera toujours et nous survivra quoi qu'il advienne. Nous pouvons marquer notre nom dans l'histoire humaine, mais jamais ces belles montagnes en entendront parler. Nous pouvons lui en laisser un souvenir par des actes destructeurs, mais elle se soignera quoi qu'il en coûte et nous oubliera en même temps que ses cicatrices s'estompera. Nos larmes et nos peines ne sont rien de plus aux yeux du monde qu'une brise passagère, tout comme notre existence. »

Alors qu'il l'écoutait avec attention, les yeux rivés sur le paysage, il avait légèrement hoché la tête, signe qu'il comprenait les dires de sa camarade. Un paysage éternel, face à des sentiments humains éphémères. Les peines et la douleur, tout comme les joies et les rires, aussi intenses pouvaient-ils être, n'étaient que les sentiments d'un temps, là où la nature et les paysages qu'elle façonnaient leur résisteraient encore longtemps.

Alors qu'il sentait le regard de la jeune femme se tourner vers lui, il en avait fait de même et avait reporté son attention sur Cho. Toujours sans l'interrompre, il l'avait laissé continuer son cheminement. Il voulait comprendre où elle voulait en venir, connaître le fond de la pensée de la jeune femme, comprendre sa réflexion dans son entièreté. Chose que sa camarade n'allait pas tarder à lui dévoiler.

« C'est une pensée qui peut faire froid dans le dos quand on s'en rend compte, mais en ce qui me concerne, elle m'aide beaucoup a essayer de relativiser et arrêter de croire que ma peine est le centre de mon existence. Cela a beau être douloureux de souffrir, mais sans cela est-ce que nous apprécierons toujours autant la chaleur d'un sourire sincère et les rires que peuvent nous offrir les bêtises de nos camarades ? »

Elle avait accompagné ses paroles d'un signe de tête négatif de la tête. Ce à quoi Joris avait eu un léger sourire, montrant qu'il comprenait l'idée. Et, au fond, il la rejoignait dans ce raisonnement. Peut-être qu'ils profitaient réellement des moments de bonheur parce qu'ils étaient contre-balancés par d'autres moments moins heureux. Ça pouvait paraître étrange dit comme ça, et pourtant la vie leur prouvait plus ou moins régulièrement la véracité de cette vision des choses.

« Le monde peut paraître injuste, c'est certain et pourri également si on a la malchance de subir de nombreux coups difficiles à la suite, mais... La principale loi de notre monde est celle de l'équilibre et de la force. Cette force, nous devons la puiser au travers de ces moments que nous passons les uns avec les autres. C'est tout ça, a quoi je pense une fois que la solitude me pèse beaucoup trop dans cet endroit. Nous ne serons jamais aussi puissantes et immortelles que ces montagnes, mais nous avons la chance d'avoir toujours l'occasion de ne pas affronter notre vie seul contrairement à elles. »

Joris avait souri plus sincèrement aux derniers propos de la brune. Comme elle le disait plus tôt, ça pouvait faire peur de se rendre compte de tout ça, mais il ne pouvait nier qu'il était plutôt d'accord avec ce qu'elle disait.

« J'aime beaucoup ta façon de voir les choses. » Lui avait-il dit pour commencer. « Et je suis plutôt d'accord. On a trop souvent tendance à l'oublier. »

Lui le premier, notamment par son comportement de ces derniers jours, il voulait bien l'assumer. Il n'y avait pas vraiment pris garde sur le moment, mais le fait que ce soit elle qui l'ai rejoint ici lui apparaissait comme rassurant. Avec qui d'autres aurait-il pu avoir cette conversation ? Il ne le savait pas.

« Comment vas-tu ? » Lui avait-il demandé.

Et bien qu'il s’intéressait réellement à l'état de son amie, il avait un peu regretté sa question quand il avait vu Cho perdre son sourire pour devenir plus sérieuse. Son but n'était nullement de lui faire de la peine ou de lui rappeler de mauvaises choses, et il ne la forcerait pas à parler si elle ne souhaitait pas. Mais, si jamais elle souhaitait parler, il était prêt à l'écouter.

« Inutile de cacher que je vais aussi bien que tout le monde ces derniers temps... J'ai peur à chaque nouveau levé de soleil et je...- Et c'est difficile d'affronter les visages de ceux que j'ai abandonnés par mes pensées nombriliste... »

Il aurait voulu la rassurer, et lui dire qu'elle n'avait pas à s'en vouloir de cela. Qu'elle avait été chamboulée de la perte de Cédric, et que n'importe qui pouvait comprendre. Mais son but n'était nullement de lui rappeler cet événement, et il ne voulait pas non plus l'interrompre alors qu'elle se confiait à lui sur ce qu'elle ressentait. Puis sa dernière phrase l'avait intrigué, le faisant se demander à quoi elle faisait référence. Alors, il s'était simplement tu, et il l'avait laissé continuer.

« Je-J'ai...J'ai compris que tu y étais toi aussi quand j'ai su que les Aurors t'avaient convoqué dans leur bureau...Je-... »

À ce moment, il avait compris qu'elle faisait référence à la soirée d'Halloween. Son sourire s'était un peu perdu, alors que son visage devenait un peu plus sérieux face à ce que lui disait la demoiselle. Il sentait que Cho prenait des précautions, et il l'en remerciait. Malgré cet événement qu'il avait tant cherché à oublier, mais qu'il avait raconté à l'inspecteur quelques instants plus tôt. En parler avait fait remonter tant de choses qu'il aurait voulu éviter de ressentir à nouveau... Mais, chose imprévue, ça lui avait aussi permis d'évacuer la pression ressentit depuis plusieurs. C'était encore trop frais pour qu'il ait un vrai recule sur la situation, mais il se sentait déjà un peu mieux, même si ce n'était pas parfait.

« Je-..Je n'ai pas osée demander à Sessho ce qu'il s'était passé ce soir-là...Mais j'en sais suffisamment pour comprendre que...- Que ça devait être assez marquant pour lui faire quitter son état habituel... »

Sessho... Le poufsouffle osait à peine imaginer ce qu'il avait pu vivre avant qu'Aria et lui le retrouve, et cela, malgré les souvenirs de ce moment qui lui revenaient en mémoire. C'était encore récent, et l'adolescent avait dû se souvenir de tout quelques instants auparavant pour raconter ce qu'il savait à l'inspecteur. Ça lui déplaisait, mais il n'avait pas la force d'empêcher son esprit de le ramener à ces instants d’horreur. Le lieu, les chaînes, les armes, le sang... Ça n'aurait jamais dû se produire.

La voix de Cho avait ramené Joris à la réalité, écartant les mauvais souvenirs d'un revers de main. À cet instant, il était heureux de ne pas être seul.

« Je-..Je n'oserais pas plus te le demander, mais... Si jamais... »

Elle n'avait pas eu besoin de finir sa phrase pour que Joris comprenne le message. Son sourire était un peu revenu, plus doux, pour la remercier de la présence et de l'écoute qu'elle lui offrait. Puis il avait senti le contact léger de sa main sur la sienne, un geste auquel il avait répondu en resserrant un peu leur main. Brièvement, le temps de quelques secondes, avant de les desserrer. Juste pour lui montrer qu'il prenait en compte sa proposition, et qu'il l'en remerciait.

Pourtant, se sentait-il en mesure de raconter de nouveau cette soirée infernale ? Quelques instants plus tôt, il sortait d'un interrogatoire dont la tournure ne lui avait pas plu. Et, même s'il avait pu libérer certaines émotions négatives suite à cela, il n'était pas sûr qu'en reparler était la meilleure des idées. Le contexte n'était pas le même, certes, mais deux fois dans la même journée alors qu'il n'avait rien évoqué depuis la soirée... Du moins, s'il le faisait, peut-être pas de la même façon. Il ne savait pas.

Pourtant, il avait amorcé quelques mots. Des choses qu'il pensait pouvoir lui dire sans trop grande difficulté.

« Tu t'en doutes probablement, mais... Je ne peux pas dire à la place de Sessho ce qu'il s'est passé pour lui durant l'incident. »

Parce que je n'étais pas avec lui, avait-il pensé. Ce qui était vrai, d'une certaine façon. Il l'avait simplement trouvé après les faits. Même s'il pouvait tenter de faire des hypothèses sur ce qui était vraiment arrivé au préfet, ce ne seraient jamais que des hypothèses. Il pourrait dire où il était quand ils l'avaient trouvé, l'état dans lequel Sessho était à ce moment, ou encore ce que les blessures semblaient indiqués, mais... Ce ne serait pas la version du Serdaigle. Joris ne pouvait pas parler au nom de son ami.

« Lui seul pourra t'en parler. Ce que je peux te dire, en revanche, c'est que tu n'as pas à t'en vouloir pour quoi que ce soit. Tu ne pouvais pas prévoir ce qui arriverait. Personne ne pouvait prévoir... »

Sa voix s'était faite plus basse sur cette dernière phrase, et il avait détourné le regard quelques instants en direction de l'horizon, songeur. Il se rendait compte que, au fond, il s'en voulait un peu. De ne pas être arrivé plus vite, pour commencer. De ne pas avoir fait confiance à ces impressions du début de soirée. Cependant, il ne pouvait pas changer le passé, et il ressentait maintenant une envie d'aller de l'avant.

« J'aimerais faire quelque chose pour lui. » Avait-il repris. « Lui faire comprendre qu'il n'est pas seul pour affronter ça. Mais j'ai l'impression que, peu importe ce que je pourrais dire ou faire, ça ne l'aidera pas. »

Il avait soupiré, et avait de nouveau tourné la tête vers Cho, un léger sourire amusé sur les lèvres.

« C'est idiot, mais… Je me rends compte qu'un truc en apparence tout simple peut vite devenir compliqué. Ou alors je me prends trop la tête. »

Plus jeune, il aurait peut-être été plus spontané dans sa démarche. Il enviait cette époque d'insouciance où n'importe quelle situation semblait rapidement trouvée sa solution. Pourquoi fallait-il que tout devienne plus compliqué lorsqu'on grandissait ?
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Joris de Beauvoir
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Joris de Beauvoir
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Mar 4 Mai 2021 - 17:51
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste." la cruel la de notre monde n'est autres que l'équilibre. Aussi dure soit-il il est necessaire a toute chose. Nous en subissions les règles, mais le jours ou nous disparaitrons, il n'en sera que très peu affecté."
Descending down
( Lindsay Striling → Lunar Lullaby )
Il était rare que Cho parle autant, c'était une grande certitude, mais elle ne pouvait pas se lamenter sur son sort alors que la souffrance des autres autour d'elle était très palpable, beaucoup trop. Au travers de ce long monologue plein de conviction apparente, Cho essayait d'apporter la lumière à ses camarades comme elle le pouvait, avec ses propres moyens. C'était le moins qu'elle puisse faire pour eux, mais pour elle aussi. Ce n'était pas une mince à faire pour elle de se tourner vers un recul aussi important. Voir les choses dans l'ensemble de son paysage et ne pas s'arrêter a soit a ce qui nous touche directement. Il y a plus d'impact à ses douleurs, c'est aussi une certitude et pourtant prononcer tout ceci à voix haute pour quelqu'un l'aidait d'avantage à s'en convaincre. Ce n'était pas tant le dire, que de voir le résultat simple de ses mots qui était tout sauf vide de sens. Elle ne cherchait pas à remettre qui que ce soit en question, car cela n'avait pas sa place dans ses moments-là. Elle le savait très bien elle-même qu'il s'agissait d'une étape plus lointaine. Elle n'y personne ne pouvait obliger qui que ce soit à se remettre en question et encore par sa propre expérience, c'est quelque chose qui vient seul et de soi. Le temps varie chez les personnes et bien qu'elle en soit arrivée à ce stade, cela ne s'est pas fait sans aucun mal.

Elle n'a pas été présente ce soir-là, mais c'était ça, la claque qu'elle a prise en pleine face. Elle s'est rendu compte de beaucoup de choses et d'une chose capitale qu'elle s'en veut d'avoir oublié aujourd'hui : les vivants. Elle avait aussi constaté qu'en prenant soin de Sessho ou de Joris comme elle le fait en ce moment, sa propre peine s'estompait au profit des autres. C'était salvateur pour elle de s'oublier, d'oublier tout ça quelques minutes pour se tourner vers une autre tâche. Etait-ce cela le chemin de sa propre guérisons ? Son chemin vers son deuil, avait-il commencé de cette manière ? Il était peut-être un peu trop tôt pour elle de se le dire, car la douleur était toujours prenante lorsqu'elle était seule sur le terrain de Quiddich. Elle était souvent prisonnière de ses souvenirs avec Cédric, des petit jeu qu'il faisait ensemble pour s'apprivoiser l'un et l'autre. Elle n'avait pas encore trouvé le courage de se séparer de son écharpe avec laquelle elle dormait encore parfois. Cela pouvait être une pensée inlassablement morbide, mais elle ne voyait pas le mal dans le fait de chercher un peu de sa présence.

Ici, il n'y avait rien de tout ça. Ici, il n'y avait qu'elle et Joris prisonnier tout deux des doutes que les événements leur avait imposer. Il était difficile pour eux de vraiment comprendre tout ce qui leur était arrivé, mais se torturer n'apporterait aucune réponse constructive. Elle le savait bien et au fond d'elle, la réceptivité de Joris a ses mots lui faisait sous-entendre qu'elle n'était pas la seule à le sentir.

« J'aime beaucoup ta façon de voir les choses. Et je suis plutôt d'accord. On a trop souvent tendance à l'oublier. »


Elle n'avait pas ravalé son léger sourire à cette remarque pour laisser rentrer le rayon de soleil qui passait par sa fenêtre à ce moment-là. Il souffrait oui, mais tout comme son collègue préfet, l'espoir était toujours possible. C'est sûrement une grossière erreur de sa part de toujours comparer les autres a son propre vécu, mais même si elle se fourvoie, cela l'encourage à poursuivre sa manœuvre. Qui ne se consoleraient pas, lorsqu'il est perdu à voir enfin des lumières indicatrices qu'ils sont bel et bien sur la bonne direction ? Pas Cho dans tous les cas. Elle se réjouit de ses mots simples et laisse le cataplasme s'apposer sur son âme.

Elle se doutait bien que le sens de la question de Joris n'eût rien à voir avec les événements qu'il avait vécus, mais c'était pourtant bien cela qui la préoccupait le plus ces derniers temps. Lorsqu'elle exposait ceux a quoi elle assistait quotidiennement depuis Halloween, Joris redevint plus sérieux et le rayon de soleil qui lui avait été offert partie se cacher à nouveau derrière les nuages. Elle ne s'attendait pas à une autre réaction. Remettre le sujet sur le tapis n'avait pas grand chose de plaisant pour elle, mais si elle voulait retirer l'écharde de son cœur pour le soulager, elle devait accepter de lui faire un peu de mal pour ça. Tout comme elle devait aussi accepter de ne pas laisser la blessure en hémorragie et poursuivre l'opération jusqu'au bout. Elle s'en sentait capable.

Si jamais elle eu le moindre doute, alors qu'elle avait déposer doucement sa main sur la sienne pour apporter un geste a sa parole, la réponse fut au delà de toute ses espérance. Son propre cœur, c'était lover dans sa propre poitrine ressentant la douce chaleur de la réponse de Joris. Un sourire ému s'étire sur son visage alors qu'elle observait sa main serrer la sienne. Elle n'avait pas pu rêver une réaction meilleure. Enhardis, elle ne ferait pas demi-tour.

« Tu t'en doutes probablement, mais... Je ne peux pas dire à la place de Sessho ce qu'il s'est passé pour lui durant l'incident. »

Elle hocha un peu la tête dans un "Mh-Mh" affirmatif et compréhensif. À vrai dire, elle n'avait pas dit cela pour qu'il lui parle de ce que Sessho avait vécu. Elle avait déjà eu un entretien avec son ami et elle en était repartie avec la conviction qu'il lui en parlerait le moment venue, ce que Joris lui confirma très rapidement par la suite.

« Lui seul pourra t'en parler. Ce que je peux te dire, en revanche, c'est que tu n'as pas à t'en vouloir pour quoi que ce soit. Tu ne pouvais pas prévoir ce qui arriverait. Personne ne pouvait prévoir... »

À qui le disait-il. Cho baissa un peu son regard vers la barrière en pierre. Évidemment qu'elle ne pouvait pas le prévoir ni qu'elle était responsable de quoi que ce soit. Pourtant, elle avait ce sentiment qu'elle avait fait preuve de lâcheté. À ce moment-là, elle ne sait même pas, et honteusement, si elle aurait fait autrement même en sachant ce qu'il s'est passé. Cho est une académicienne pure et dure. Elle n'a rien à voir avec un Harry ou un Cédric pourtant elle est bien prête a tout pour remporter un Match de Quiddich. Elle n'était pas si en manque de courage qu'elle pouvait le ressentir. Elle aurait pu faire mieux que ce qu'elle a fait...C'était le cruel sentiment qu'elle avait en travers de la gorge et qu'elle peinait a avaler.

« J'aimerais faire quelque chose pour lui. Lui faire comprendre qu'il n'est pas seul pour affronter ça. Mais j'ai l'impression que, peu importe ce que je pourrais dire ou faire, ça ne l'aidera pas. »


Mais c'est faux. Sessho n'avait pas baissé les bras, bien au contraire et c'est ce qui fait toute la différence avec son propos. La jeune fille releva son visage vers Joris sans l'interrompre à son tour. Elle observait le doute sur la situation, mais surtout sa sincérité. Elle était elle-même à sa place, elle se disait la même chose, mais elle s'est obliger à se prouver le contraire. Elle avait été aussi a la place a de Sessho sous un certain angle. Elle n'avait sûrement pas vécu la même chose que lui, mais si les autres l'avaient laissé tombées à ce moment-là, elle ne s'en serait probablement pas sortie aussi bien. Dans le fond, c'est certain, on ne peut pas y faire grand chose, mais tout comme elle l'avait di a Sessho : l'union fait office de puissance. Ses mots pour elle, ne fonctionnent pas que sur un champ de bataille, mais aussi pour les douleurs de leurs âmes et de leurs cœurs. Ils avaient fait la différence pour elle, aujourd'hui, c'est un juste retour des choses qu'elle offre.

Après avoir relevé son visage vers elle pour lui donner un nouveau léger sourire, un poil plus désabusé que le précédent, il conclut :

« C'est idiot, mais… Je me rends compte qu'un truc en apparence tout simple peut vite devenir compliqué. Ou alors je me prends trop la tête. »


Il avait raison, rien n'est aussi simple qu'ils pouvaient autrefois le voir de leurs yeux d'enfant. Leurs problèmes n'étaient plus ceux d'enfant, mais d'adulte et c'est bien là toute la différence. Ils sont assez âgés pour le voir, le comprendre et soulève des questions comme les doutes dans lesquels Poudlard se plonge dans sa totalité. Pourtant, on les traite encore comme des enfants. On leur cache la vérité ce qui n'arrange en rien leurs moyens d'aborder le plus sagement les solutions qui pourraient s'offrir à eux. Après un moment passé à être songeuse, elle lui offrit à son tour un sourire léger et doux.

- Je sais que dans ses moments-là...Les autres ne peuvent pas faire grand chose. Il n'y a aucun sort capable de remédier à cela, par contre... Il existe une tout autre magie que les personnes comme toi peuvent pratiquer.

Il était sincère dans sa démarche, elle le sentait au fond d'elle. C'était quelque chose de bateau qu'elle s'apprêtait à dire, mais elle avait elle aussi eu besoin de sa piqûre de rappel. Les nuages sombres embrumes leur esprit sur la moindres des évidences mais elle voulait l'encourager, surtout si ça pouvait lui-même à le faire se sentir mieux.

- Pour toi, ça ne serait peut-être pas autant que tu aimerais le faire, mais je pense que tu devrais agir avec lui comme si rien ne, c'était passé. Je ne veux pas dire qu'il faut faire comme si tout cela n'avait jamais eu lieu, mais plutôt que... rien n'a changé.

Elle s'est tourné totalement vers lui en croisant ses mains l'une dans l'autre devant elle. Même dans ses moments-là, elle avait toujours cette posture humble et pourtant très droite qui lui offrait cette maturité et cette sagesse du haut de ses seize ans.

- J'ai moi-même aussi pensé que je ferais mieux de le laisser tranquille, mais depuis que j'ai cédé à mon inquiétude, je remarque que je me suis trompé. Il n'a jamais eu plus besoin de toi qu'aujourd'hui, je pense. C'est peut-être idiot, mais je crois que ça lui ferait du bien de passer du temps avec toi simplement, comme avant...


Après une légère pause en prenant le temps de conserver son sourire, elle continue d'exposer le pourquoi, un rien pensif pour lancé son idée.

- On ne peut rien faire directement pour lui, on ne peut pas effacer tout ça, mais le laisser seul, c'est le laissé à ses souvenirs et ses pensées traumatisantes. Il me semble que vous pratiquer tous les deux d'un instrument de musique et que vous faire partie du club de musique.


Lentement, elle élargit son sourire, elle n'avait à son sens pas besoin d'en dire plus pour que Joris puisse voir là ou elle voulait en venir. Ce sourire, même si c'était quelque chose d'évident en temps normal, se voulait tout aussi tendre qu'encourageant. Elle peut bien sentir à quel point cela peut-être difficile à être avenant pour quelqu'un qui souffre. Ça ne serait pas lui rendre service de le laisser seul et de l'isoler comme un contagieux. Pourtant, elle comprenait totalement que ce n'était pas chose aisée tant c'était délicat. Elle croyait en cette simplicité, elle le sentait au fond d'elle que c'était la meilleure des choses à faire.

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Lun 24 Mai 2021 - 11:33
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Cho & Joris
Mercredi 15 Novembre 1995

Tout paraissait tellement plus simple lorsqu'ils étaient enfants. Quand ils étaient innocents, et que tout leur semblait accessible. Un béguin pour quelqu'un ? Il suffisait simplement de demander si l'autre voulait bien être notre amoureux/se et l'affaire était réglée. Une dispute ? On s'excusait, on se prenait dans les bras, et on reprenait comme avant. Chaque problème avait sa solution. Mais en grandissant, ça changeait. Ça devenait plus subtil, parce qu'on comprenait des choses, et que ça complexifiait tout ce qu'on pouvait connaître. Mais aussi parce que les problèmes n'étaient pas forcément les mêmes. Que même les gens pouvaient parfois changer. Tout un tas de choses changeait. Pourtant, ce qui semblait persister, c’était la volonté des gens de faire au mieux pour surmonter les problèmes, et ce, malgré la complexité. Chacun avait sa technique. Parfois efficace, et parfois moins, mais on ne s'en rendait vraiment compte qu'après l'avoir expérimenté. Et parfois, la solution semblait impossible à trouver, ou semblait trop imparfaite, voir trop simple, pour être efficace.

Après avoir partagé à Cho le fait que seul Sessho pourrait lui dire ce qu'il s'était passé pour lui le soir d'Halloween (mais aussi qu'elle n'avait absolument pas à s'en vouloir de ne pas être allé à la soirée), il lui avait avoué ne pas savoir quoi faire pour montrer au Japonais qu'il n'était pas seul pour affronter l'après Halloween.

« Je sais que dans ses moments-là... Les autres ne peuvent pas faire grand chose. Il n'y a aucun sort capable de remédier à cela, par contre... Il existe une tout autre magie que les personnes comme toi peuvent pratiquer. »

Le fait de parler avec Cho pouvait paraître anodin, mais à ce moment, la conversation lui apportait une grande aide. La bleue et bronze avait l'objectivité et le discernement qui lui manquait en ce moment. S'il n'avait pas mobilisé tous ses neurones pour tenter d'oublier cette soirée de malheur, il aurait probablement mieux réfléchis à la situation actuelle et aurais tenter depuis longtemps de faire passer son message au concerné. Au lieu de ça, il s'était emmuré dans le silence et s'était soustrait le plus possible à la présence des autres. Ce qui était probablement la décision la plus idiote qu'il avait pu prendre.

Intrigué par les paroles de la demoiselle, curieux de savoir ce à quoi elle pouvait bien penser, il l'avait laissé continuer sans l'interrompre.

« Pour toi, ça ne serait peut-être pas autant que tu aimerais le faire, mais je pense que tu devrais agir avec lui comme si rien ne s'était passé. Je ne veux pas dire qu'il faut faire comme si tout cela n'avait jamais eu lieu, mais plutôt que... rien n'a changé. »

Il avait acquiescé d'un léger mouvement de tête, montrant qu'il comprenait l'idée.

« J'ai moi-même aussi pensé que je ferais mieux de le laisser tranquille, mais depuis que j'ai cédé à mon inquiétude, je remarque que je me suis trompé. Il n'a jamais eu plus besoin de toi qu'aujourd'hui, je pense. C'est peut-être idiot, mais je crois que ça lui ferait du bien de passer du temps avec toi simplement, comme avant... »

Pas besoin d'en dire plus pour comprendre qu'elle avait dû parler à Sessho. C'était sans doute ce qu'il aurait dû faire depuis le début, au lieu de vouloir fuir des souvenirs qu'il ne finirait par oublier qu'avec le temps. Au lieu de ça, il l'avait laissé tomber en s'isolant, ainsi que tous ceux qui avaient vécu cette horrible soirée. Il n'avait aucune excuse, mais le mal était déjà fait. Cependant, s'il avait encore la capacité d'agir, il devait le faire.

La demoiselle avait fait une pause, avant de reprendre.

« On ne peut rien faire directement pour lui, on ne peut pas effacer tout ça, mais le laisser seul, c'est le laissé à ses souvenirs et ses pensées traumatisantes. »

C'était d'une évidence déconcertante, mais il avait fallu l'aide de Cho pour le lui rappeler en lui mettant sous le nez. Le préfet garderait probablement une trace de la fête maudite, mais le laisser revivre inlassablement ses traumatismes n'était pas la solution pour l'aider à vivre plus sereinement avec ce souvenir horrifique. Il avait besoin de soutien, et, par son comportement actuel, Joris ne lui en apportait pas. Il devait y remédier. De quelle façon, il ne le savait pas, mais la brune à ses côtés semblait avoir prévu cette question.

« Il me semble que vous pratiquez tous les deux d'un instrument de musique et que vous faire partie du club de musique. » Avait suggéré Cho, dont le sourire s'était élargi suite à cette phrase.

Le sourire de Joris était reparu, signe qu'il avait compris le sous-entendu. La Serdaigle était bien informée, et l'idée était totalement envisageable.

« C'est exact. » Avait confirmé l'adolescent. « D'ailleurs, ça fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds. Ça ferait une bonne occasion. »

Pour ne pas dire qu'il avait carrément déserté le lieu depuis la soirée. S'il en était un membre actif et régulier en temps normal, il y jouait le rôle de fantôme ces derniers temps, n'ayant pas encore pris l'initiative d'en passer la porte depuis plusieurs jours. Pourtant, il y reviendrait, c'était une certitude. Il ne savait pas quand, mais il le ferait. Car il ne pouvait pas bouder éternellement la musique, cette chose magique qui lui offrait l'opportunité de dire ce qu'il n'arrivait pas à exprimer autrement. Ces derniers temps, rien n'était venu. Comme un vide, le syndrome d'une page blanche condamné à rester vierge. Il n'y arrivait pas, pour le moment du moins. Mais il y reviendrait, maintenant qu'il voyait les choses autrement. Y croiserait-il Sessho, au détour d'une rencontre imprévue ? Ou irait-il lui proposer directement ? Le Japonnais lui-même, avait-il fait comme lui en désertant la salle ? Les questions revenaient, incessantes dans son esprit, et Joris n'avait pas le courage de les affronter. Pas aujourd'hui. Il verrait bien. Toutefois, il gardait précieusement l'idée dans un coin de sa tête.

« Puis ta remarque était intelligente. C'est le genre de choses qu'il est parfois nécessaire de rappeler. »

Il faisait référence à ce qu'elle lui disait plus tôt. Des piqûres de rappel qu'elle avait eu raison de faire selon lui. Car, aussi bien intentionnés qu'ils pouvaient l'être en lui laissant du temps pour se remettre de l’événement, laisser son camarade seul après ce qui s'était passé n'était pas forcément la meilleure solution. Il aurait dû le comprendre plus tôt. Maintenant que c'était le cas, il pouvait changer les choses.

« J'ai... été égoïste, moi aussi, en un sens. » Avouait-il. « Je fuis la foule depuis la soirée, comme si ça allait m'aider à oublier. Avec l'interrogatoire, je me suis rendu compte que mon raisonnement était idiot. La seule chose que j'ai faite, c'est abandonner tout le monde, sans excuses valables. »

Il n'avait pas vécu le pire, justifiant ainsi qu'il avait agi comme un sombre égoïste. Il n'avait pas été blessé, il n'avait été touché par aucun sort... Il pensait ne souffrir d'aucune séquelle de cette soirée. Pas d'excuse qui justifiait son comportement selon lui. Était – ce le début d'une forme de déni sur l'impact qu'avait réellement eu cette soirée ? Il n'en savait rien, ne voulait pas le savoir, et ne l'envisageait même pas.

« Je ne sais peut-être pas ce qu'à vécu Sessho, mais ce que je sais, c'est que tu as raison sur une chose : il n'a pas besoin d'y repenser sans arrêt. » Avait-il dit, autant pour approuver la façon de penser de sa camarade que pour finir de s'en convaincre lui-même. « Donc autant l'aider à passer au-dessus de ça plutôt que de le laisser affronter ses souvenirs tout seul. C'est pourtant évident. Tellement évident que ça ne m'a pas traversé l'esprit. » Puis il avait offert un sourire sincère à Cho. « Alors merci de me l'avoir montré. »
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Joris de Beauvoir
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Lun 9 Aoû 2021 - 9:49
Joris & Cho
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste

Cho était là, oui. Elle n'a jamais été une bonne comédienne ni une bonne menteuse, mais peut-être que si elle s'entendait aussi bien avec la maison des jaune, si elle partageait autant d'atome crochu avec ses membres, ce n'était peut-être pas pour rien. Elle ne savait pas vraiment de qui elle avait bien pu hériter ce trait de caractère. Dans le fond, Cho n'arrivait pas à penser que quoi que ce soit qu'elle pourrait dire où faire arriverais a réconforter qui que ce soit. Que ce soit Joris ou Sessho, elle ne croyait pas en l'impacte qu'elle pourrait avoir sur ses deux êtres. Elle était mauvaise menteuse, mauvaise comédienne, mais avait un sentiment profond de culpabilité à se morfondre sur son deuil alors que le monde glissait sur une pente à la destination aussi sombre que leurs Lumos ne pourrait pas en prévoir la chute.

Elle se raccroche aux branches, essayant comme elle peu d'avancer et sûrement bien trop vite. Mais Joris...Joris lui, il avait été là. Il ne faisait certes pas des amis proches de Cédric, mais il était là. Il le voyait matin et soir déambulé dans leur salle communes, il l'encourageait très probablement pendant toutes les saisons de Quiddich pour qu'il ramène la coupe cette année. Il avait mis de côté son choc et son chagrin pour tenter des paroles de réconfort auprès de sa camarade. C'était à son tour d'en faire autant. Ses épaules capables de bien plus de chose au Quiddich qu'elles ne peuvent soulever dans la vie de tous les jours se charge d'avantage. C'est trop rapide. Elle ne croit pas un traître mot de ce qu'elle peu dire, et pourtant, le dire à voix haute l'aide à l'incruster dans sa tête. Jamais elle ne mentirait à l'un, ni a l'autre, mais à elle-même... Cela ne lui pose aucun problème. Tout a une conséquence...Le prix à payer à la fin serait sûrement l'une des notes les plus salées de sa vie.

Elle connaissait beaucoup de choses sur beaucoup d'élèves bien malgré elle, sans qu'il ne le sache vraiment pas. Mais il a toujours été très facile d'avoir l'oreille attentive de Cho sans qu'elle ne dévoile aucun secret par la suite. Elle n'était pas tellement friande de ragot, mais elle ne compte plus ceux qui ont atterrit dans un murmure au creux de son oreille. Souvent, elle ne faisait aucun commentaire, mais n'a jamais rien fait pour arrêter d'en prendre connaissance. Dire "Non" a toujours été très compliqué, cela dit...Elle s'autorise à utiliser ses informations avec justesse pour tenter de faire le bien autour d'elle. Dans le cas présent, évoquer les passions de Joris. Ce dernier prit alors conscience à partir de ce moment-là qu'il n'y avait pas été depuis un bon moment.

« C'est exact. D'ailleurs, ça fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds. Ça ferait une bonne occasion. »

Elle étira un sourire à ses paroles ; Cho n'avait pas vraiment de talent artistique, mais elle avait une certaine sensibilité à la musique. Elle savait a quel point certaine personne l'utilisait comme exutoire et peut-être...Dans un sens que de coucher leurs maux sur du papier à musique pourrait faire office d'un partage silencieux. Elle trouvait ça beau en quelque sorte, l'échange par l'art, sans parole ni rien. Cela devait être quelque chose à vivre, à voir et à ressentir.

« Puis ta remarque était intelligente. C'est le genre de choses qu'il est parfois nécessaire de rappeler. »

Son sourire s'effondra légèrement en même temps que son regard. L'un devint timide, et l'autre un peu honteux. Elle se sentait légèrement hypocrite, bien qu'elle acceptait sans trop faire d'histoire le remerciement, mais elle était incapable de prendre ses propres conseils pour elle en ce moment. Elle en avait déjà assez fait a ses yeux sur son chagrin. Les autres semble s'en être remis, mais elle, elle ne se sentait pas allée de l'avant. Elle essais comme elle peu de mener la barque, mais se confier la dessus devenait de trop. C'était son point de vue et même s'il pouvait être injuste avec elle-même, elle ne parvenait pas a changer de direction. Elle en avait peut-être pourtant besoin, mais elle préférait faire comme ses parents, paraître jusqu'à ce que la coupe soit pleine. Encore une fois, Cho devra être prête à en assumer les conséquences.  

« J'ai... été égoïste, moi aussi, en un sens. Je fuis la foule depuis la soirée, comme si ça allait m'aider à oublier. Avec l'interrogatoire, je me suis rendu compte que mon raisonnement était idiot. La seule chose que j'ai faite, c'est abandonner tout le monde, sans excuses valables. »

Il y en avait trop. Beaucoup trop de chose dans cette phrase qui la surpris tout aussi spirituellement que physiquement. La jeune fille tilta d'un signe de recul de sa tête. Ce n'était pas la réaction qu'avait eu Joris de s'écarter du monde qui la surprit le plus, mais plutôt la déduction qu'il avait eu après l'interrogatoire qu'il avait passé avec les Aurors. Elle était très mal placée pour lui faire la morale sur le fait qu'il fasse profil bas, car c'était le remède qu'elle avait choisi. Le problème qu'elle y voyait a la suite de cet aveu, c'est la morale qu'il avait reçue des Aurors. Ces derniers temps, même si tout ça était très sourd chez elle, elle ressent une très grande colère diriger vers certaines formes d'autorité. C'était très sourd chez elle, invisible, mais il lui fallait bien un responsable pour loger sa souffrance. La colère, elle en sortait peu à peu de cette phase, mais peut-être était elle encore assez dedans pour trouver ses mots injustes et déplacés de leur part. Elle pris quelques instant, mesurant comme elle pouvait le poids de ses mots avant de les sortir avec un grand manque de subtilité. Il n'en restait pas moins que plus le fils de ses pensées s'écoulait à ses aveux, plus ses sourcils, c'était froncé.

- L-Loin de moi l'idée de penser que je suis meilleur qu'eux, mais je ne suis pas d'accord avec les paroles qu'ils t'ont donné.


Elle prend alors une profonde, mais discrète inspiration pour lui faire face, redressant enfin son visage vers lui pour commencer à s'expliquer.

- C'est bien trop facile pour eux de critiquer ta réaction alors qu'eux ont dû faire fasse a de bien plus nombreuses passes difficiles que nous autres. Je ne crois pas que tu as été égoïste, non...

L'avouer aurait surtout été un aveu qu'elle aussi l'était, mais au fond d'elle, une vois lui soufflait que ce n'était qu'un moyen parmi tant d'autre de prendre du recul, de prendre soin de ses propres blessures, se reconstruire...

- Nous sommes ici à Poudlard. À notre première année, te souviens-tu de ce que nous a dis ? Qu'on serait toujours en sécurité ici. Ce genre de chose n'est pas sensé arrivé. C'est...

Les poings de Cho se sont mis à se serrer. C'était inhabituelle cette colère qu'elle ne pouvait plus contenir. Plus elle parlait, plus ses mots n'avait plus de contrôle. Ça sortait, tout simplement ça sortait.

- C'est totalement injuste alors que Cédric est mort l'année dernière. Je ne sais pas ce qui est vrai sur les rumeurs, je ne sais même pas pourquoi tout ceci se fait écraser alors qu'il y a eu un mort, des suspicions sur ce qui a bien pu se passer. Quand ? Quand est-ce que les mesure qui doivent être prise le serons ? Est-ce le Professeur Ombrage la réponse ? Non je suis désolée, mais je ne peux pas te laisser penser qu'ils ont raison de critiquer ta gestion de ce qu'il s'est passée a Halloween.

Elle va le dire, elle va enfin le dire. Cho plongea alors son regard dans les yeux de Joris les sourcils froncés, le ton de sa voix certes, très cadencer par la sincérité de ses propos, mais toujours d'un calme paradoxal à ses propres sentiments.

- Cela n'aurait pas dû se produire, Joris. Toi, ni Sessho, ni personne n'aurait du faire face a cela. Je ne vais pas te laisser penser que tu as été égoïste, alors que les responsable n'est que leurs inactions. Et-...Je ne veux pas entendre quelqu'un d'autre me tenir ce même discours. Toi, ni personne ne devrait avoir a souffrir ainsi alors qu'il est de leurs devoir de nous protéger d'eux. Ne laisse pas ses gens te faire la morale sur comment tu as du le gérer par ensuite...S'il te plait.

Elle se mit à rougir après cette légère monté en pression et secoua négativement la tête en baissant à nouveau ses yeux.

- E-Excuse-moi, je crois que je me suis un peu emballé...

Elle soupira un peu, en desserrant ses poings. Bien qu'elle pensait vraiment ce qui venait d'être sortie même si elle regrettait de s'être emporté ainsi. Ça menaçant de sortir depuis beaucoup trop longtemps et le fait d'entendre que Joris pouvait culpabiliser pour avoir souffert...Non, elle ne peut pas laisser dire ça. Hypocrite jusqu'au bout, elle est incapable d'appliquer ça pour elle-même.

« Je ne sais peut-être pas ce qu'à vécu Sessho, mais ce que je sais, c'est que tu as raison sur une chose : il n'a pas besoin d'y repenser sans arrêt. »

Ni ça, et encore moins le remède miracle pour lui arracher cela de l'esprit. Sans aucun doute, avec les mots qui ont suivi, Joris et elle partageais cette même volonté d'essayer, de le vouloir... Mais si elle pouvait remonter le temps, il y a bien des chose qu'elle changerai, dont celle-ci.

« Donc autant l'aider à passer au-dessus de ça plutôt que de le laisser affronter ses souvenirs tout seul. C'est pourtant évident. Tellement évident que ça ne m'a pas traversé l'esprit. »


Joris se tourna alors vers elle pour lui sourire, puis... il la remerciât. Elle était un peu surprise de ça. En fait, pour elle, elle n'avait pas fait grand-chose que de lever le voile sur son regard.

- Oh Euh... Tu n'a vraiment pas besoin de me remercier...C'est...C'est bien normal d'avoir du mal à voir les choses sous une telle brume, tu sais...

Elle baisse doucement à nouveau son regard dans un sourire légèrement pincé.

- C'est évident pour personne...

Toute cette obscurité planait sur eux depuis si longtemps. Tant d'années ont voilé leur regard et pourtant, elle avait le sentiment de faire partie des seuls êtres capables de percer ce voile. Elle sentait le vent tourner, mais sa confiance envers les adultes la faisait se sentir paranoïaque et délirante. Sont intuition est beaucoup trop forte pour qu'elle ne commence pas a assumer ses propres opinons. Sa souffrance ne l'aidant à aucun instant à retenir la colère qui grondait en elle. Discrète colère...


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Lun 20 Sep 2021 - 23:19
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste [ft Cho Chang]
Cho & Joris
Mercredi 15 Novembre 1995

Il n'arrivait pas à se dire que son comportement était normal, que c'était simplement la conséquence d'un souvenir horrifique. Il ne se sentait pas légitime de ressentir ça. Il n'avait pas vécu le pire, se disait-il. Ce qui n'était pas vraiment faux au passage. Il s'en était bien sorti, comparé à d'autres. Alors pourquoi ne pouvait-il simplement pas passer au-dessus, comme il le ferait avec un cauchemar ? Pourquoi avait-il eu du mal à envoyer paître son malaise afin d'être présent pour ceux qui en avaient besoin ? Parce que la nuance était là : ce n'était pas qu'un simple cauchemar. C'était une sombre réalité qui, même si elle ne l'avait pas blessée physiquement, avait percuté son esprit. De plus, à la différence de ses cauchemars, cela n'avait pas touché que lui. Ça n'avait fait que l'impacter indirectement, et la souffrance des autres lui apparaissait plus horrible que la sienne propre. Cette sensation d'égoïsme résidait probablement là-dedans, cette impression qu'il s'était isolé alors que d'autres avaient encore plus besoin de soutien. Avait - il raison quand il affirmait son égoïsme ? Avait-il tort ? Il n'envisageait pas ce débat, car il se mettait d'office dans la première catégorie, puisqu'il voyait les choses ainsi sur le moment. Mais il allait se reprendre. Ce ne serait probablement pas parfait dès le début, mais il reviendrait plus fort pour soutenir ceux qui en avaient besoin, tout comme Cho le soutenait en ce moment. Une chose qui était déjà un peu plus certaine, c'était que s'ils étaient là les uns pour les autres, ils s'en sortiraient.

Alors qu'il confiait ses impressions à sa camarade, elle lui avait apporté une réponse à laquelle il ne s'était pas attendu.

« L-Loin de moi l'idée de penser que je suis meilleur qu'eux, mais je ne suis pas d'accord avec les paroles qu'ils t'ont donné. » Avait – elle commencé avant de redresser son visage vers lui pour poursuivre. « C'est bien trop facile pour eux de critiquer ta réaction alors qu'eux ont dû faire face à de bien plus nombreuses passes difficiles que nous autres. »

À ce moment, il venait de se rendre compte qu'il s'était peut-être mal exprimé, car son ressentit ne venait pas d'une critique de la part de l'inspecteur. Ça ne venait que de lui, une prise de conscience personnelle après l'interrogatoire. Sa propre vision des choses sur le moment. Pourtant, il avait l'impression que sa camarade avait encore des choses à dire, et il l'avait donc laissé poursuivre sans l'interrompre pour l'instant.

« Je ne crois pas que tu as été égoïste, non... Nous sommes ici à Poudlard. À notre première année, te souviens-tu de ce que nous a dis ? Qu'on serait toujours en sécurité ici. Ce genre de chose n'est pas sensé arrivé. C'est... C'est totalement injuste alors que Cédric est mort l'année dernière. »

Un événement dramatique qui entrait en contradiction directe avec une promesse qu'on leur répétait chaque année. Si ce rappel restait douloureux pour certains élèves ici, il le devait être encore plus pour Cho qui était dans une relation privilégiée avec lui. Cela rendait l'exemple encore plus concret. Avant cela, ils pouvaient également compter tous les événements désastreux qu'Harry leur avait évités depuis son arrivée à Pourdlard, alors qu'il n'était qu'un simple élève comme eux tous. Ça n'avait aucune logique.

« Je ne sais pas ce qui est vrai sur les rumeurs, je ne sais même pas pourquoi tout ceci se fait écraser alors qu'il y a eu un mort, des suspicions sur ce qui a bien pu se passer. Quand ? Quand est-ce que les mesures qui doivent être prise le serons ? Est-ce le Professeur Ombrage la réponse ? »

Les rumeurs, une nouvelle preuve que la réalité des événements n'était pas prises au sérieux. Pour Cédric l'année précédente, pour Sessho cette fois-ci, sans compter Dumbledore et Harry... Une mort soi-disant naturelle pour l'un, les trois autres décrit comme des menteurs. Des événements étranges se passaient, des drames avaient lieu, mais personne n'était pris au sérieux. Tout ce que sa camarade venait d'évoquer, il ne le comprenait pas non plus. Le ministère se déplaçait sur place par le biais d'Ombrage, mais jusqu'à maintenant Joris n'y voyait pas grande différence. À moins que ce ne soit qu'une impression qu'elle donnait, il n'était pas convaincu par ses méthodes. Pire même, elle semblait plus là pour renforcer la position d'aveuglement du ministère auprès des élèves plutôt que de les accompagner à combattre la menace qui se trouvait autour d'eux. Comment pouvaient-ils refuser de voir que tous les événements récents cumulés n'avaient rien de normal ? Comment pouvaient-ils les réduire au rang d'accidents ou de mauvaises blagues, même quand il y avait des témoins et des personnes connaissant suffisamment les victimes pour savoir que ça n'avait rien de logique ? C'était incompréhensible.

« Non je suis désolée, mais je ne peux pas te laisser penser qu'ils ont raison de critiquer ta gestion de ce qu'il s'est passée a Halloween. » Lui avait-elle ensuite dit avant de planter son regard dans le sien. « Cela n'aurait pas dû se produire, Joris. Toi, ni Sessho, ni personne n'aurait du faire face a cela. Je ne vais pas te laisser penser que tu as été égoïste, alors que les responsables n'est que leurs inactions. Et-...Je ne veux pas entendre quelqu'un d'autre me tenir ce même discours. Toi, ni personne ne devrait avoir à souffrir ainsi alors qu'il est de leur devoir de nous protéger d'eux. Ne laisse pas ses gens te faire la morale sur comment tu as dû le gérer par ensuite...S'il te plaît. »

Après ce discours, Joris n'avait pas tout de suite su comment réagir. Sa camarade semblait exprimer quelque chose depuis longtemps retenu, et il trouvait beaucoup de vérité dans ses paroles, même s'il avait encore du mal à se persuader que sa réaction était normal. Il ne savait pas, ne savait plus. Le cerveau tournant au ralenti, il abandonnait momentanément la tentative de s'en persuader pour la remettre à plus tard, lorsqu'il aurait assez de recul.

Puis il avait vu Cho secouer la tête en baissant les yeux, comme honteuse des paroles qu'elle venait de prononcer.

« E-Excuse-moi, je crois que je me suis un peu emballé... »

À son tour, Joris avait secoué la tête dans une volonté de lui faire comprendre qu'il ne voyait aucun problème à ce qu'il venait de se passer.

« Ne t'excuses pas. Tu avais des choses à dire, et je ne suis pas là pour te reprocher d'avoir des opinions. Puis je suis d'accord avec beaucoup de ce que tu as dit. Si cela peut te rassurer, l'inspecteur n'a absolument pas critiqué ma façon de gérer la situation après coup. Je ne suis même pas sûr qu'il s'en soit soucié, ou que cela lui aurait été utile pour l’enquête. C'est simplement la façon dont je perçois les choses pour l'instant. Peut-être que ça changera... »

S'il était habituel pour lui de penser aux autres avant de penser à lui - même, il en oubliait probablement que négliger son mal-être n'était peut-être pas la meilleure réponse pour résoudre le problème. C'était un point que sa camarade avait justement évoqué et qu'il ne pouvait pas nier, même s'il avait encore du mal à l'accepter pour lui. Il fallait simplement un peu de temps.

« Je ne sais peut-être pas ce qu'à vécu Sessho, mais ce que je sais, c'est que tu as raison sur une chose : il n'a pas besoin d'y repenser sans arrêt. » Lui avait-il dit ensuite. « Donc autant l'aider à passer au-dessus de ça plutôt que de le laisser affronter ses souvenirs tout seul. C'est pourtant évident. Tellement évident que ça ne m'a pas traversé l'esprit. Alors merci de me l'avoir montré. »

Alors qu'il lui souriait, la bleue et bronze semblait un peu surprise de ce qu'il venait de lui dire. Cependant, il trouvait normale de la remercier pour lui avoir ouvert les yeux sur la situation. Même si ça n'avait pas l'air de grand-chose, ça pouvait avoir bien plus d'importance que ça n'y paraissait, à l'image de la théorie de l'effet papillon.

« Oh Euh... Tu n'a vraiment pas besoin de me remercier...C'est...C'est bien normal d'avoir du mal à voir les choses sous une telle brume, tu sais... » Lui avait-elle répondu, avant de poursuivre en baissant à nouveau son regard avec un sourire légèrement pincé. « C'est évident pour personne... »

Sur ce point, il la rejoignait. Tous ces mensonges, toutes ces choses qui leur étaient cachés, les influençaient contre leur gré même s'ils parvenaient à voir que quelque chose n'allait pas. Qui croire ? À qui faire confiance ? Entre les uns qui étaient dénigrés par manque de preuve et les autres qui se voilaient la face pour ne pas admettre qu'ils ne contrôlaient rien, il s'était installé une espèce de guerre où chacun se renvoyait la balle, devenant ainsi incapable de se concentrer sur la menace réelle qui grandissait toujours plus de son côté. La tension était présente, latente, et n'attendait plus que le bon moment pour venir leur exploser à la figure.

« J'aime à penser qu'un jour les choses s'éclairciront... » Avait-il commencé en tournant le visage vers les paysages. « … et que, à défaut de voir la situation de façon aussi net que nous apparaît le monde vu d'ici, nous ne resterons pas entièrement dans le flou actuel. »

Ses yeux s'étaient perdus un instant sur la nature en contre bas. Peut-être qu'il se fourvoyait complètement, que c'était idéaliste, et que toutes ses croyances n'étaient basés que sur sa volonté de croire que le monde n'était pas entièrement constitué de facettes sombres. Il y en avait, inévitablement, mais chaque part d'ombre pouvait-elle exister sans une part de lumière pour contre-balancer ? Ça paraissait improbable aux yeux du brun.

Puis il avait repris la parole, alors qu'il ramenait son attention sur la demoiselle.

« Il suffit parfois d'un rien pour tout faire basculer. Depuis quelques années, les catastrophes s’enchaînent et nous amènent sans doute vers un événement dont nous n'avons pas encore conscience de l'ampleur. Ça n'est probablement plus qu'une question de temps. »
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Joris de Beauvoir
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Lun 25 Oct 2021 - 7:34
Joris & Cho
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste



C'était beaucoup de choses qui c'était mis à s'exprimer. C'était comme si elle crachotait ses derniers résidus de "Dame colère". Est-ce qu'elle en avait été soulagé ? Oui, un peu. Non, carrément soulagée. Toutes ses injustices avaient été pointées du doigt, toutes les responsabilités que les adultes rejetaient en plaquant leurs deux mains sur le visage. Les yeux couverts, on ne voit pas grand-chose, mais Cho avait les yeux bien ouverts. Elle avait du mal à les cligner. Même si Cho, c'était emballé et c'était fourvoyer sur le sens des paroles de Joris, cela n'avait que peu d'importance. Elle pensait a tout ce qu'elle venait de dire et c'était valable pour lui. Après l'impacte que la conversation qu'elle avait eu avec Sessho la semaine d'avant, il était pour elle hors de question qu'elle échoue avec lui. Tendresse n'avait pas suffi, peut-être que Conviction y parviendra mieux.

« Ne t'excuses pas. Tu avais des choses à dire, et je ne suis pas là pour te reprocher d'avoir des opinions. Puis je suis d'accord avec beaucoup de ce que tu as dit. Si cela peut te rassurer, l'inspecteur n'a absolument pas critiqué ma façon de gérer la situation après coup. Je ne suis même pas sûr qu'il s'en soit soucié, ou que cela lui aurait été utile pour l’enquête. C'est simplement la façon dont je perçois les choses pour l'instant. Peut-être que ça changera... »


Elle était plus qu'attentive, mais elle perdit très légèrement sa connexion avec le monde réel lorsqu'elle comprit véritablement qu'elle, c'était emballé plus qu'il n'y semblerait. Cho était en train de tout mélanger et c'était un constat très grave pour elle. Elle commençait à manquer de discernement face à cette période et son indignation face au manque de réaction de l'état commençait à l'aveugler. Elle n'était plus honteuse, elle se sentait pire encore. Cependant, il y avait toujours ce poids qui semblait s'être allégé temporairement. "Hurler" l'avait soulagée. Puis elle devint très songeuse sur un point. Cela ne semblait pas directement en rapport avec ce qu'il venait de dire et pourtant, l'indifférence des adultes a l'égard de Joris et des autres la dérangeait tout autant que s'ils avaient tenu de tels propos. Pourquoi, est-ce cela devait être elle qui devait se battre pour approcher ceux tombé au combat ? Elle n'était pas en train de se forcer à être un soutien pour ses amis, mais...Il y a des gens bien plus compétents qu'elle, des gens dont c'est le métier. Les adultes, les professeures DEVRAIT faire quelque chose auprès des élèves pour ce qu'il s'est passé. A bien y réfléchir, la seule chose dont ils aient eu le droit l'année dernière a la mort de Cédric fut l'ensemble de leurs examens obtenus d'office...

« Je ne sais peut-être pas ce qu'à vécu Sessho, mais ce que je sais, c'est que tu as raison sur une chose : il n'a pas besoin d'y repenser sans arrêt. Donc autant l'aider à passer au-dessus de ça plutôt que de le laisser affronter ses souvenirs tout seul. C'est pourtant évident. Tellement évident que ça ne m'a pas traversé l'esprit. Alors merci de me l'avoir montré. »

Elle faisait tout ce qu'elle avait pu jusque-là. Tenir bon, oublier ce qu'elle avait ressentie la semaine d'avant, ou elle, c'était confronté au mal-être du garçon. Son cœur eux un très fort pincement qui aurait put pousser un déglutissement de Cho. Le poids de ses mots avait été lourd à supporter pour ses petites épaules. Cho souffrait des questions qu'il avait soulevées, ou plutôt, déterré en elle. Ses questions aujourd'hui ne la quittait pas lorsqu'elle essayait de gagner le sommeil et était les premières choses auxquelles elle pensait en se levant. Ses nuits étaient de plus en plus courte et puisque l'insomnie, c'était installé, elle en profitait pour tenter de s'échapper de ses pensées en travaillant. Chacune de ses responsabilités gagnée au sein de l'école était un prétexte pour échapper à ses cauchemars et a ses démons. Ses yeux, de nouveau baissés sur le sol, c'était perdu quelques instants sur cet état de fait. Son sourire avait pris les allures d'un étrange sentiment de culpabilité, de tristesse et de faux-semblant. La seule chose de sincère à ce moment-là, fut son hochement de tête pour lui répondre. Elle, elle était tout évidence impuissante. Elle n'était probablement pas celle qui pèserait un quelconque poids dans la balance. Elle voulait pourtant essayer cette méthode, essayer de lui redonner espoir en s'accrochant à des petits moments de vie.

Tout le monde voyait ce nuage enfin sous leurs yeux. Un nuage sombre et menaçant qui approchait pas à pas. Ce dernier leur avait été caché et beaucoup d'entre eux, dont elle ne regardait pas vers le Nord au premier frisson que ce vent glacial avait prédit. Trop jeune, trop insouciant, la tête pleine de rêve, la vie devant eux, c'était impensable pour ses jeunes élèves d'envisager un tel avenir. Quel genre de mère soufflerait à son enfant des mots autre que rassurant pour le protéger d'inquiétude impensable ? Personne ne voulait y croire, mais maintenant, il était bien là. Plus personne ne pouvait le nier sans avoir un culot outrageant que ce Nuage cache une menace palpable. Cho ne pouvait pas l'ignorer, pas après avoir perdu Cédric. Elle ne pouvait pas fuir non plus face à lui et pourtant, elle était pétrifiée de peur. Elle avait peur, mais c'est son cœur qui lui cloua les jambes au sol alors que son esprit cherchait encore le moyen pour elle de faire face.

« J'aime à penser qu'un jour les choses s'éclairciront... et que, à défaut de voir la situation de façon aussi net que nous apparaît le monde vu d'ici, nous ne resterons pas entièrement dans le flou actuel. »

Elle redressa alors son visage pour observer qu'il s'était tourné vers l'horizon. Etait-ce des paroles a but de la réconforter, où est-ce qu'il était vraiment sincère ? C'était la réponse qu'elle cherchait au travers de son visage à ce moment-là. Marquant de longues secondes de silence, elle se décida de tourner les yeux, a son tour en face d'elle. Qu'importe pour quelle raison il avait dit ses mots, Cho voulait y croire. Elle voulait croire en la sincérité de Joris, elle voulait vivre dans un monde ou l'espoir persiste. Inconsciente de sa propre force à cause de ses auto-flagellations récurrente, elle avait besoin que les autres y croient, pour tenir bon. Même si ce n'était qu'un mensonge de la part de son camarde Pouffsouffle...Il devait faire office de carburant.

« Il suffit parfois d'un rien pour tout faire basculer. Depuis quelques années, les catastrophes s’enchaînent et nous amènent sans doute vers un événement dont nous n'avons pas encore conscience de l'ampleur. Ça n'est probablement plus qu'une question de temps. »


Après un lent hochement de tête face à la fatalité de son annonce, le visage de Cho, c'était durcit tout comme sa voix qui prenait une teinte de plus que sa douceur habituelle.

- Il faut se donner la main pour ne pas se perdre là-dedans. Si nous ne pouvons plus rien faire pour échapper a cette brume, alors c'est tout ce qui nous reste a faire. Se tenir la main et être prêt.

Toujours les yeux rivés vers le sublime paysage que leur offrant cette hauteur de tour, Cho se mis a serrer son poing contre sa propre poitrine.

- Je suis pétrifié de peur à ne pas savoir ce que cache cette brume, mais je ne peux pas la quitter des yeux. Je ne peux pas la laisser prendre ceux que j'aime, les uns après les autres et la fuir. Je suis pétrifié de peur parce que je ne sais pas ce que je peux faire pour l'affronter et si je suis vraiment prête pour ça, mais c'est plus fort que moi...Je dois faire quelque chose.

Peut-être qu'elle ne savait pas comment faire et pourtant la jeune femme agissait déjà a sa porté. Elle cherchait a réconforté tout ceux qui, comme elle, en avait été déjà des victimes. Directe, ou indirecte, Cho ne faisait aucune différence sur la priorité entre les deux. Elle ne le savait pas, mais c'était bel et bien l'objectif de sa toute première bataille contre le nuage obscure.

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Dim 23 Jan 2022 - 15:55
Dans l'espace semi-clos d'un perchoir céleste [ft Cho Chang]
Cho & Joris
Mercredi 15 Novembre 1995

Il ne pouvait nier qu'en ce moment son cœur balançait beaucoup entre optimisme et vision plus sombre. Probablement le contre coup de ce qu'ils avaient vécu durant la soirée. Non, pas juste probablement : certainement. Ce n'était pas en 15 jours que tout serait réglés. Mais, même sans parler de ça, il sentait bien que ce n'était pas seulement lié à Halloween. L’événement avait simplement dû accélérer la prise de conscience. Tout comme le reste semblait s'accélérer depuis la mort de Cédric. Les autorités refusaient de voir les choses en face. Ils se complaisaient dans des mensonges plus absurdes les uns que les autres, sans doute pour se convaincre et convaincre le reste du monde qu'ils avaient le contrôle. La vérité était pourtant autre, et certains l'avaient compris. Pourtant, comme pour se donner bonne conscience, les dirigeants faisaient parfois l'effort de proposer de l'aide. Mais souvent trop tard. Beaucoup trop tard. Et le brun se demandait à quoi ça pouvait bien rimer de venir remuer le couteau dans la plaie tant de temps après les événements, alors que certains étaient déjà en phase de reconstruction et n'avaient donc pas besoin qu'on vienne leur rappeler tout ça. Pour les autres... C'était à chacun de voir au final.

Et lui, en avait - il besoin ? Peut – être, bien qu'il ne le pensait pas... Il n'était pas assez objectif pour le savoir. Mais ce qu'il remarquait, c'était qu'il trouvait honteux que ses camarades soient d'un plus grand secours qu'une personne normalement qualifiée pour ça. Malgré ses propres douleurs, Cho était venue le voir pour parler avec lui et essayer de savoir ce qu'il se passait dans sa tête. Sans vouloir inquiéter son amie, pour ne pas agrandir sa peine, il essayait de lui épargner les détails des souvenirs les plus traumatiques qui s'étaient ancrés dans sa mémoire. Mais, même sans chercher à raconter le pire, il sentait déjà que ses paroles agrandissaient probablement la peine de ne pouvoir l'aider sur le moment. Cependant, ce qu'elle ne voyait peut-être pas, c'était qu'elle faisait déjà bien plus que n'importe quel adulte compétent. Elle se souciait réellement de l'état des autres, et avait la volonté de leur venir en aide tant qu'il était temps. Et ça, même si ça paraissait peu, c'était déjà beaucoup. Peut – être qu'il niait trop son état réel pour le moment, mais le fait de savoir qu'il y avait des gens comme elle, des gens sur qui il pouvait compter, pour l'aider à aller mieux, ça avait son impact.

« Il faut se donner la main pour ne pas se perdre là-dedans. Si nous ne pouvons plus rien faire pour échapper à cette brume, alors c'est tout ce qui nous reste à faire. Se tenir la main et être prêt. »

Son visage s'était tourné vers sa camarade lorsque celle – ci avait répondu à ses paroles précédentes. Malgré son optimisme, Joris ne tenait pas à se voiler la face sur la réalité des événements. Il ne pouvait pas justifier d'un quelconque ressentit prémonitoire, car n'importe qui d'un peu observateur aurait pu le prédire bien avant lui. Quelque chose de sombre se préparait, quelque chose qu'aucun ne pourrait éviter, mais qui serait nécessaire pour retrouver l'harmonie. Après être descendu au plus bas, ils ne pourraient que remonter. Le calme après la tempête. En attendant, ce qu'ils pouvaient faire de mieux, c'était se serrer les coudes. Ainsi, il avait hoché la tête aux paroles de la jeune femme, car ça lui semblait également évident. L'union faisait la force, et tous ensemble, ils pouvaient avoir un espoir de s'en sortir.

« Je suis pétrifié de peur à ne pas savoir ce que cache cette brume, mais je ne peux pas la quitter des yeux. Je ne peux pas la laisser prendre ceux que j'aime, les uns après les autres et la fuir. Je suis pétrifié de peur parce que je ne sais pas ce que je peux faire pour l'affronter et si je suis vraiment prête pour ça, mais c'est plus fort que moi... Je dois faire quelque chose. »

Sur ce point, il la comprenait. Ce « quelque chose » qui les attendait, ce mal latent qui ne demandait que le bon moment pour exploser complètement, leur était inconnu. Ils pouvaient former des hypothèses pour savoir qui, comment, ou encore pourquoi, mais cela ne restait que des hypothèses. Ça restait le futur, l'inconnu, ce qui n'a pas encore commencé, mais dont l'aura ne cesse de grandir. Ils ne pouvaient pas l'affronter tant que cela ne se manifestait pas concrètement. Il ne leur restait que l'option de se préparer au mieux tant qu'ils le pouvaient. Et c'était cet inconnu qui effrayait.

« Je pense que tu as déjà fait le plus dur Cho. Tu as déjà fait le premier pas, le plus important : tu as ouvert les yeux sur la situation, et tu as accepté l'inconnu. »

Une étape que beaucoup avaient du mal à faire, avec encore l'exemple de tous ceux qui se voilaient la face sur la situation actuelle. Malgré les preuves qui s'accumulaient, le déni semblait beaucoup plus facile et attractif que de voir la vérité en face, même si elle restait encore trouble.

« Tu as aussi accepté le fait que tu voulais agir contre ça, et cela, malgré l'inconnu. Je ne pourrais pas te dire contre quoi agir, car je ne le sais pas non plus. Mais, à défaut de te sentir entièrement prête, tu en as la volonté. Et c'est probablement ça le plus important. »

Dire qu'on va faire quelque chose sans en avoir la volonté, c'est déjà se mettre des bâtons dans les roues en terme de réussite. Avec de la volonté, beaucoup de choses pouvaient être accomplies, sans forcement qu'on se rende compte de l'impact ou de l'importance sur le moment. Mais, en cumulant toutes ces choses accomplies les unes aux autres, on se rend compte du chemin parcouru et qu'on peut parfois faire plus que ce qu'on espérait.

« Puis le fait de ne pas savoir contre quoi agir te laisse une grande marge d’éventualités contre lesquelles te préparer. Le fait de ne pas savoir quand ça va arriver laisse simplement supposer qu'il faut utiliser le temps qu'il reste pour se préparer. Si on commence à y travailler dès maintenant, on a peut-être plus de chance d'être prêt quand ça nous tombera dessus. » Sur quoi il lui avait offert un sourire qui se voulait rassurant. « Tu en penses quoi ? »
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Joris de Beauvoir
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