Sam adorait les vacances de Noël. Elle parcourait les rues près de chez elle, qui se remplissaient généralement de neige et elle faisait des bonhommes de neige avec Beth et des batailles avec Léo. Et il arrivait à plusieurs reprises au cours des vacances qu’ils se rendent à Londres centre, qu’ils aillent chercher des friandises, des cadeaux et des décorations pour Noël. Et c’était au cours d’une de ces sorties qu’elle se retrouvait maintenant dans un magasin de friandises moldues, loin de tous les sorciers, loin de la magie pour une fois, dans l’univers de sa mère disparue, l’univers des Moldus.
C’était dans cet univers qu’elle le vit, Remus Lupin. Elle le reconnut facilement grâce aux descriptions de son frère. Il avait été professeur quelques années plus tôt. Et il avait dû partir parce qu’on avait découvert qu’il était un loup-garou. Mais quand Léo en avait parlé, Sam avait compris que cela ne voulait rien dire. Oui, une fois par mois, il devenait terrifiant, mais le reste du temps, il n’était qu’un homme, un homme bon et doux, un professeur talentueux, doué avec la pédagogie et aimé de la majorité de ses élèves. C’était en tout cas le cas de Léo.
De ce qu’elle avait découvert de lui, Sam avait beaucoup d’admiration pour ce professeur qu’elle aurait aimé retrouver à Poudlard. Bien entendu, ce ne serait jamais le cas car il y aurait trop de parents d’élèves pour dire que c’était dangereux, mais Sam aurait aimé, simplement par le principe qu’elle avait beaucoup entendu de choses au sujet de cet enseignant et qu’elle aurait eu envie de découvrir ses méthodes et sa façon de fonctionner en classe. Sam aimait beaucoup la défense mais pas comme l’enseignait le professeur Ombrage, alors elle devait bien avouer qu’elle était curieuse de rencontrer ce professeur, voilà pourquoi elle n’hésita pas.
« Professeur Lupin ? »
Ca devait lui faire bizarre de se faire appeler comme ça alors qu’il n’était plus professeur, mais elle ne voyait pas comment l’appeler autrement. Ca allait lui faire bizarre aussi de rencontrer une fille de onze ans qui faisait comme si elle était une de ses élèves. Sam n’en prit aucune considération et lui afficha un grand sourire comme s’il était tout à fait naturel de se trouver là, tranquillement et de parler de son rôle d’enseignant plusieurs années auparavant. Elle afficha un grand sourire et commença à lui expliquer ce qu’elle faisait là.
« Vous êtes le professeur Lupin ? C’est bien vous n’est-ce pas ? Je m’appelle Sam O’Neill, vous avez eu mon frère et ma sœur en classe. Léo et Beth O’Neill. Vous vous rappelez ? Ils ont dit que vous étiez un super professeur, j’aimerais bien vous connaître un peu mieux. »
Dans ce contexte un peu incertain que nous vivions, il fallait essayer de profiter un peu des petits plaisirs que nous apportait la vie. C'était une chose que Remus avait appris essentiellement depuis qu'il côtoyait Nymphadora Tonks. La jeune femme apportait une telle joie de vivre et un optimisme revigorant chaque fois qu'elle entrait dans une pièce, que Remus ne pouvait chaque fois voir son visage éclairer d'un sourire dès qu'il la voyait. Depuis plusieurs mois qu'ils se connaissaient à présent, tous deux avaient appris à se connaître et il devait reconnaître apprécier la jeune femme énormément. Lui qui avait du mal à se lier d'amitié avec de nouvelles personnes du fait de sa condition, il devait avouer que cela s'était fait très naturellement avec elle... Elle possédait cette qualité de mettre tout le monde tellement à l'aise, même les gens qui était de base assez réservés, des gens comme lui.
Pour Noël, Remus avait rassemblé ses petites économies et était partit pour le chemin de traverse à la recherche d'un petit cadeau pour la jeune métamorphomage. Il ne savait pas encore quoi mais cela devait être quelque chose à la fois d'original et drôle. Il n'avait absolument aucune idée de ce qu'il pourrait trouver et surtout à quel prix. Car il allait de soi qu'il ne pouvait se permettre de mettre trop d'argent dans un cadeau. Il espérait toutefois pouvoir trouver quelque chose d'assez bien, et surtout quelque chose qui lui plairait et ce pour un prix raisonnable... En général, en ce qui le concernait, les gens lui offrait un livre et ils savaient qu'il était heureux avec (sdauf Mrs Weasley qui lui offrait toujours un pull en laine tricoté main). Mais Tonks... Remus ne se voyait pas lui offrir un livre. La jeune femme trouverait sûrement cela si ennuyeux...
On ne pouvait pas dire qu'il était habitué à acheter des cadeaux aux autres. Aussi, cela s'avéra être une tâche extrêmement difficile de trouver un cadeau parfait pour la jeune Auror. Le lycan parcourait la rue de long en large et en travers à regarder les étalages qui présentaient tout un tas de choses aussi belles qu'originales et de tous les prix. Au bout d'une vingtaine de minutes Remus se sentit absolument abattu et convaincu qu'il ne réussirait jamais à rien trouver. Un marché de Noël avait été installé dans le chemin de traverse donc il y avait beaucoup d'étalages en-dehors des habituels enseignes de magasin. Pourtant, il n'avait pas encore trouvé son bonheur et il commençait sérieusement à désespérer et à se dire qu'il valait mieux qu'il rentre au Square Grimmaurd (bien que rentrer les mains vides lui nouait douloureusement l'estomac ). Il quitta le chemin de Traverse pour retourner dans une ruelle moldue où beaucoup de gens se hâtaient eux aussi dans la course aux cadeaux. Il venait rarement dans le Londres moldu, mais il songeait que peut-être il trouverait aussi des idées de cadeaux par ici...
C'est alors qu'il entendit quelqu'un l'interpeller par derrière – cela semblait être une voix assez jeune et son étonnement fut tel en entendant se faire appeler par la mention de « professeur » qu'il pivota aussitôt sur ses pieds, recherchant la personne qui l'avait ainsi appelé. Ce ne pouvait être qu'un ancien élève de Poudlard à qui il avait eu la chance d'enseigner en 1993 se dit-il... Au souvenir de cette période, Remus sentit un sourire naître sur ses lèvres. Dire qu'il avait adoré retourner à Poudlard durant cette année pour y enseigner était un faible mot. Si son statut n'avait pas été celui d'un loup-garou, il aurait vraiment aimé continuer à enseigner car il adorait cela... Mais la réalité de la situation étant ce qu'elle était, il n'avait pas eu d'autres choix que de donner sa démission dès les premières lueurs du jour après qu'il se soit réveillé d'une terrible nuit de pleine lune. Les évènements de la nuit passée lui étaient revenus aussitôt à l'esprit et avec stupeur il s'était souvenu qu'il avait totalement oublié de prendre sa potion la veille car il avait été tellement accaparé par les noms qu'il voyait apparaître sur la carte du maraudeurs, des noms qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps. Sans même plus penser que ce soir-là était une nuit de pleine lune il s'était précipité dès lors qu'il avait vu les étiquettes de noms disparaître sous le saule cogneur. Evidemment, après les évènements qui s'étaient déroulés durant cette nuit, il ne faisait aucun doute que son petit secret allait vite se répandre dans toute l'école et il préférait être loin du château lorsque ce serait le cas.
Se faire donc appeler par la mention de professeur fit donc revivre en lui des sentiments particulièrement positifs et chers à son cœur. Son regard se posa alors sur une jeune fille qui ne pouvait pas avoir plus de onze ans au vu de son apparence. Il n'avait donc pu lui enseigner à Poudlard... Peut-être toutefois avait-elle un frère ou une sœur plus âgé qu'elle ? La petite ne semblait pas avoir la langue dans sa poche et en tous cas possédait cette énergie et cette innocence que beaucoup de jeunes de son âge possèdent encore et que Remus avait toujours envié, Lui qui avait toujours eu l'impression qu'on lui avait trop tôt enlevé cette innocence et cette énergie.
Ainsi, elle avait bien une sœur et un frère il ne s'était pas trompé. Léo et Beth O'Neill ? Il essaya de se souvenir mais les noms ne lui disaient pas grand-chose. Il avait tellement eu à penser depuis qu'il devait avouer ne pas se souvenir de tous les noms des élèves qu'il avait eu en classe. Il en était presque désolé d'ailleurs et ne voulait pas avouer à l'adolescente qu'il avait du mal à se souvenir de son frère ou de sa sœur afin de ne pas la décevoir. Remus avait toujours eu cette préoccupation de ne pas vouloir décevoir les gens quand il pouvait l'éviter. Il était un peu surprit de l'entendre lui dire très directement qu'elle souhaitait le connaître mieux. De toutes façons, il était toujours surprit de rencontrer des gens qui lui disaient qu'ils aimeraient le connaître. Cela lui semblait tellement inhabituel, presqu'irréel.
« En effet, c'est bien moi, » répondit-il aimablement en esquissant un sourire qu'il voulut chaleureux. «... Du moins ça l'a été pendant une très courte période. Malheureusement je ne suis pas certain de me rappeler un Léo ou une Beth... Dans quelle Maison étaient-ils ? Peut-être cela m'aiderait à me souvenir. Je suis touché qu'ils aient tant aimé suivre mes cours en tous cas. Tout professeur le serait. Enfin, en général du moins ». Pas sûr que Severus Rogue soit de son avis. « Et toi, Sam, dans quelle Maison es-tu et comment se passe Poudlard pour toi ? »
« Si l'esprit est la lumière qui éclaire le monde, le coeur est le feu qui les soutient : si la raison parfois s'égare, c'est le coeur qui la ramène. »
"You know the man you truly are, Remus ! This heart is where you truly live, this heart !"
Mar 27 Juil 2021 - 2:21
Friandises et loup-garou
Sam ne manquait pas d’audace et quand elle avait envie de quelque chose, elle n’hésitait pas une seule seconde. Elle avait eu envie de rencontrer Remus Lupin et, quand elle l’avait vu, elle s’était précipitée vers lui et l’avait salué. Et elle ne s’était même pas posé la question de savoir si elle le dérangerait ou pas. Mais heureusement, elle avait affaire à un homme qui était gentil et bienveillant et qui ne repoussait jamais un élève qui voulait le rencontrer ou faire sa connaissance. Il la salua donc avec un gentil sourire, sans animosité, et avec même un peu de chaleur.
Sam pouvait voir sur son visage les traits tirés et la douleur des souvenirs d’un passé qu’il regrettait. Il avait aimé être enseignant, la fillette l’aurait parié. Mais il était courageux et gentil, il apparut donc courageux aux yeux de la fillette et le voir affronter son destin avec une telle force était des plus inspirants. Elle admirait encore plus l’ancien professeur de son frère et de sa sœur. Elle se demanda comment ils allaient faire pour étudier la Défense cette année avec cette tête de crapaud. Remus Lupin aurait été tellement un professeur formidable, Sam en était certaine.
Il ne se souvenait pas de Beth ni de Léo et Sam ne pouvait pas lui en vouloir. Il y avait environ une cinquantaine d’élèves par année, et sept années d’étude. Cela faisait beaucoup de monde à se rappeler, et en plus Beth n’était qu’en troisième année. Elle n’était certainement pas l’une des élèves qui avaient le plus marqué le professeur, compte tenu de sa timidité et de son calme. Léo était un peu plus du genre à marquer les esprits et il avait dû faire plus d’une bêtise donc le professeur avait été tenu informé, mais il ne s’en souvenait simplement pas, de toute évidence.
« Ma sœur, elle était en troisième année, à Serdaigle. Elle doit pas trop vous avoir marqué, Beth. Elle était toujours silencieuse, sûrement, et dans son coin. Mais sinon, elle est super intelligente et elle connait presque toujours les réponses. Si vous lui avez parlé quand-même, vous avez dû la trouver toute gentille. Beth, elle est adorable. Par contre, Léo, vous devez vous en souvenir. Il était en cinquième année, à Gryffondor, et il passe son temps à faire des bêtises, enfin un peu, disons qu’il est farceur quoi. Mais il est très protecteur et il fait attention aux autres. Ça vous dit quelques chose ? »
Le professeur s’intéressa alors gentiment à elle, même s’il ne se souvenait pas de son frère et de sa sœur. Il lui parlait comme si elle était plus importante qu’une simple élève de première année. Elle se sentit touchée qu’il cherche à mieux la connaître, et contente en plus parce qu’elle avait envie de mieux le connaître
« Je suis à Gryffondor, comme mon frère, Léo. Et ça se passe bien, j’ai un tas de copines. Seulement c’est pas facile avec le professeur Ombrage, je suis sûre que vous, vous seriez mieux qu’elle pour nous apprendre. Vous faites quoi vous ? Depuis que vous êtes plus professeur ? »
Il avait toujours su se faire apprécier des élèves à l'époque. En-dehors du fait qu'il avait su dès le premier cours démontrer son autorité sur Peeves qui avait tenté de le ridiculiser, Remus avait su retourner sa blague en sa faveur. Ce qui démontrait une certaine habileté chez lui à détourner la moquerie – chose qu'il avait été habitué avec James et Sirius. Il savait bien que le fait que ses vêtements soient bien souvent élimés à cause de ses maigres moyens financiers et aussi de ses airs toujours fatigués, cela encourageait la moquerie. Pourtant, le surestimer serait une erreur. Peeves l'avait toujours sous-estimé même lorsqu'il avait été élève à Poudlard mais la moquerie de l'esprit frappeur avait décuplé bien entendu quand il était devenu professeur. Pourtant, Remus était un Maraudeurs. Le surestimer serait une grave erreur. L'erreur commise par Peeves au début de l'année 1993 fut la première et la dernière. Durant le reste de l'année, Peeves sembla le maintenir en plus haut respect, du moins il continuait de scander dans les couloirs son refrain habituel de « Turlupin Zinzin » mais rien de plus... Remus ne réagissait pas à ce surnom à part par un léger sourire amusé, même s'il devait avouer préférer le surnom que ses amis avaient trouvé pour lui il y avait longtemps de cela : Lunard.
Quoiqu'il en soit, recevoir un chewing-gum dans l'oeil la fois où il avait essayé de faire une blague à Remus, avait retenu Peeves de lui refaire une autre plaisanterie de mauvais goût. Remus, intérieurement, souriait et il savait que son exploit d'avoir tenu tête à l'esprit frappeur avait fait le tour de Poudlard assez rapidement et que d'ici la fin de journée, tout le château serait évidemment au courant. C'était comme ça même à son époque. Il savait que tous les élèves seraient au courant et que donc, sa crédibilité en tant que professeur serait prouvée. D'ailleurs, dès le lendemain, il pouvait le voir sur les visages des élèves qu'il croisait alors qu'il allait déjeuner dans la Grande Salle. D'ailleurs, les repas à Poudlard, ça aussi ça lui avait manqué atrocement depuis qu'il avait quitté l'école après sa septième année !
Chaque fois qu'il rencontrait des élèves dans les rues, cela le ramenait en pensées à ce temps où il avait eu la chance de retourner à Poudlard et il avait d'ailleurs énormément chéri cette année-là. Bien entendu, il avait également su qu'il ne resterait pas longtemps ici (c'était en quelques sortes dans les annotations de bas de pages du cours de DCFM mais également dans son propre CV ; il ne gardait jamais longtemps un travail). Par conséquent, il savait qu'en fin d'année il y avait une chance pour que les évènements fassent qu'il doive s'en aller. En tous cas, il avait adoré faire classe et il était heureux d'entendre que des élèves avaient apprécié ses cours. Il savait qu'ils ne faisaient pas l'unanimité mais que c'était le cas de la plupart d'entre eux. Seuls probablement les Serpentards n'auraient pas voulu accepter qu'il était un bon professeur.
Il ne se souvenait pas de Beth et de Léo mais alors qu'elle lui parlait plus en détails de son frère et de sa sœur, il sembla se rappeler d'eux. La façon qu'elle les décrivait, il lui rappelait également d'autres personnes qu'il avait connu et à ces pensées, il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Alors qu'il hochait doucement la tête, il répondit à la jeune Samantha : « Je reconnais qu'iil y a plusieurs personnes que j'ai rencontré qui pourrait correspondre à cette description que tu me fais. Et, il n'est pas rare que les personnes les plus silencieuses et qui restent dans leur coin, sont celles qui sont les plus studieuses et intellligentes... » Lui aurait pu d'ailleurs répondre à ce critère mais il n'était pas du genre à se congratuler lui-même. Et puis, le fait qu'elle avait dit que sa sœur connaissait presque toujours toutes les réponses le fit sourire également. Cela lui rappelait lui-même mais également Lily, et plus récemment Hermioe Granger... N'avait-elle pas été d'ailleurs la première élève à découvrir qui il était en réalité et ce grâce à l'aide tout à fait subtile de Rogue ? Elle avait eu l'intelligence d'associer les signes des loup-garous avec ses propres absences mais aussi la sagesse de ne pas avoir répété à tout le monde sa découverte et il lui en sera toujours très reconnaissant. Sinon, il aurait dû quitter Poudlard beaucoup plus tôt que prévu. Non, elle avait voulu lui donner une chance. Très intelligente Hermione. « J'ai connu plusieurs Miss-je-sais-tout dans ma vie aussi. J'ai un très grand respect pour elles. » ajouta t-il à la jeune fille avec un petit sourire en coin. « L'une d'elle avait d'ailleurs été une excellente amie. Je crois me souvenir de ton frère aussi. Des personnes aussi farceuses je ne crois pas que ça s'oublie si facilement et je crois qu'il doit y en avoir un ou deux dans chaque génération qui arrive à Poudlard. » fit-il avec une expression amusée alors qu'il songeait à James, et Sirius aussi (ces deux-là s'étaient bien trouvés). Par Merlin ! Cela lui faisait tellement de bien de songer à ses meilleurs amis et en même temps c'était encore si douloureux en songeant que James ainsi que Lily n'étaient plus là.
Samantha lui dit ensuite qu'elle avait été répartit à Gryffondor comme son frère Léo et que cela se passait plutôt bien pour elle, mais que ce n'était pas facile avec Ombrage en charge des cours de DCFM cette année... Remus ne put s'empêcher de grimacer. Bien sûr, il était au courant de la présence d'Ombrage à Poudlard cette année et cette nouvelle l'avait d'ailleurs choqué lorsqu'elle était apparue dans la Gazette en début d'année. Donner des cours, Dolores Ombrage ? Il ne connaissait pas personnellement cette femme mais ce qu'il avait entendu d'elle l'avait fait redouter pour le futur des classe de DCFM – d'ailleurs, Tonks qui travaillait au ministère l'avait déjà croisée quelquefois dans les ascenseurs ou à d'autres occasions et elle lui avait raconté ses impressions. Il avait confiance dans les impressions de Tonks car elles étaient souvent très intuitives, et il savait qu'elles étaient fondées. Ombrage était mauvaise nouvelle pour Poudlard. Très très mauvaise nouvelle. Elle ne signifiait qu'une chose, que le ministère tentait de s'infiltrer dans les affaires de Poudlard tout ça parce qu'ils ne voulaient pas reconnaître le retour de Voldemort. On faisait beaucoup de choses par peur, mais on ne suivait pas toujours la sagesse. La peur faisait parfois agir stupidement.
« J'en ai entendu parler. J'espère qu'elle ne vous fait pas trop de misères ? » Elle lui avait demandé ce que lui faisait aujourd'hui, maintenant qu'il n'était plus professeur mais il n'était pas certain qu'il aurait pu répondre à ce genre de questions dans une rue ouverte au grand public. Après tout, son travail dans l'Ordre était censé être secret. De plus, ce n'était pas vraiment le genre de choses dont il aimait parler avec une élève de première année... « Pas grand-chose d'intéressant. » répondit-il sans développer davantage mais il ajouta avec un sourire. « Mais je ne doute pas une seconde que j'aurai été bien meilleur professeur que Dolores Ombrage. » Ombrage n'était même pas une profeseur, c'était juste un toutou du ministère... Un très dangereux toutou...
« Mais où sont tes parents ? Ne sont-ils pas avec toi ici ? » lui demanda t-elle, l'air inquiet, alors qu'il parcourait la rue derrière eux du regard en s'attendant à voir débarquer ses parents d'un moment à l'autre. Les temps n'étaient pas sécurisés en ce moment pour les jeunes gens de son âge. Se balader seul était dangereux.
« Si l'esprit est la lumière qui éclaire le monde, le coeur est le feu qui les soutient : si la raison parfois s'égare, c'est le coeur qui la ramène. »
"You know the man you truly are, Remus ! This heart is where you truly live, this heart !"
Ven 6 Aoû 2021 - 22:39
Friandises et loup-garou
Sam avait toujours été très curieuse de pratiquer la défense contre les forces du mal. Comme Léo, s’en prendre aux méchants et les empêcher de faire du mal, c’était une si glorieuse mission. Mais ce n’était pas avec Dolores Ombrage comme professeur qu’elle allait pouvoir apprendre ça. Elle était persuadée que Remus serait un bien meilleur professeur. Mais elle n’allait pas pouvoir lui demander des cours. Ou bien pourquoi pas ? Non, il n’accepterait jamais. Mais pourtant, elle avait envie de le lui demander. Cela plairait à Léo. Et certainement aussi à Beth. Mais il n’avait peut-être pas envie. La fillette se demanda si elle allait oser.
Pour le moment, elle y réfléchissait toujours alors qu’ils parlaient de son frère et de sa sœur. Sam n’aurait laissé personne dire de Beth qu’elle était une je-sais-tout, mais la façon dont le formula l’ex professeur Lupin n’était pas insultante. Et elle se demanda à qui il faisait référence parmi ses anciens élèves, et à son amie. Sam ne connaissait pas bien les élèves plus âgés en dehors de son frère et de sa sœur. Et elle n’avait donc aucun moyen de savoir à qui le professeur faisait référence. Elle en était un peu curieuse, tout-de-même.
« Il y a des élèves qui vous ont vraiment marqués ? »
Pas Léo, en tout cas. Il était farceur et malicieux, mais il n’avait peut-être pas choisi le professeur Lupin comme cible. Ce n’était pas forcément la meilleur idée quand on savait quel plaisantin était Remus Lupin, et Léo n’aurait pas pris le risque de faire ses farces à quelqu’un qui saurait aisément derrière lui retourner la politesse. Il visait plutôt ceux qui n’avaient aucun moyen de savoir qui était à l’origine de la bêtise et de la lui retourner. Alors, il était plus que probable que le professeur n’avait vu en lui que ce que Léo voulait, probablement un élève comme un autre.
« Ce n’est pas à vous que Léo aura fait ses blagues. Il est connu que vous sauriez les retourner. »
La conversation se poursuivit sur le professeur Ombrage et les misères qu’elle faisait aux élèves. Pour ce qui était de Sam, elle trouvait toujours le moyen de s’en sortir et en plus de ça, elle n’avait pas peur du professeur. Mais elle avait fait du mal à Azalée et en plus, elle ne leur apprenait rien de correct. Non, il n’y avait pas à dire, ce n’était pas un bon professeur. Ce qui rappela ce qu’elle voulait demander à Sam qui se mordit un peu la lèvre, face à la question de l’ancien professeur.
« En vrai, elle est méchante, elle a blessée mon amie Azalée, et elle ne nous apprend rien du tout. Mais peut-être… vous pouvez dire non, mais je pense que vous pourriez nous apprendre plein de choses. Ca ne vous dirait pas de nous apprendre, cet été par exemple ? Je suis sûre que papa serait d’accord. »
A-propos de son père, le jeune homme lui demanda où étaient ses parents et s’ils l’avaient laissée seule en pleine ville. Sam sourit franchement, mais elle ne se faisait aucun souci, car elle n’avait pas désobéi et donc elle était sûre que personne ne serait fâché contre elle.
« Papa achète des robes pour Beth et il m’a permis de m’offrir quelques friandises en attendant. Léo est resté à la maison, il n’avait pas envie de venir. »
Dire que Remus était inquiet vis-à-vis du fait que Dolores Ombrage enseignait à Poudlard cette année ne lui apportait guère de joie. Selon la façon que Tonks la lui avait décrit, il n'aimerait pas lui-même se trouver face à elle. Quelque part, il la trouvait encore pire que Voldemort – du moins selon les descriptions de Tonks. Cette bonne femme donnait froid dans le dos. Elle semblait cruelle, véritablement cruelle et il plaignait les pauvres élèves qui auraient cours dans la même salle de classe qu'elle. Malheureusement, ils ne pouvaient rien faire pour l'empêcher d'enseigner à Poudlard, mais à l'époque où ils étaient, les jeunes gens devaient pouvoir apprendre à se défendre correctement. Correctement et non de la façon que le ministère voulait leur apprendre. Selon les échos qu'il en avait eu, Ombrage ne leur apprenait pas du tout à se défendre. Bien au contraire. Comment allaient-ils pouvoir se défendre alors s'ils étaient en situation de danger ?
Quand il lui fut demandé s'il y avait des élèves qui l'avaient marqué, Remus ne retint pas le sourire qui naquit sur ses lèvres. En général, il avait été très surprit des capacités de chacun edzes élèves à qui il avait pu enseigné. Néanmoins, il devait avouer en toute honnêteté que Hermione Granger lui rappelait sur bien des points Lily Evans, sa meilleure amie à Poudlard, et pas uniquement parce qu'elles avaient les mêmes origines de venir d'une famille moldue. Non, c'était toute deux des sorcières extrêmement intelligentes qui avait su très vite découvrir qui il était vraiment. Certes, le professeur Rogue n'avait pas aidé en leur donnant un devoir à faire sur les loup-garous mais de ce qu'il savait, Hermione était la seule à avoir compris que ses absences se situaient toujours pendant une pleine lune. Il y avait aussi Neville Londubat qui avait tout de suite attiré son attention. Malgré ce qu'on disait de lui, il savait qu'il pouvait gagner en confiance et réussir là où tout le monde le disait nul. Il avait juste besoin d'être encouragé et il aurait beaucoup aimé pouvoir lui enseigner plus que ça afin de voir son évolution. Il était certain qu'il avait du potentiel. Et puis, bien sûr, il y avait Harry...
« Oh, il y en a eu plusieurs. » répondit-il à la jeune fille. « Mais chaque élève a du potentiel, quand bien même chez certains il ne soit pas tout de suite forcément visible. Tout le monde a besoin d'encouragements pour les découvrir. Mais ça, je doute qu'Ombrage et le ministère s'en préoccupe... »
Revenant à son frère de Gryffondor, elle lui dit que ce n'était pas à lui qu'il aurait fait ses blagues, car il était connu qu'il aurait su les détourner. Remus sourit légèrement. La mésaventure du chewing-gum dans l'oeil de Peeves qui avaient bien fait le tour du château et s'étaient transmis à toutes les années à Poudlard. « Ca a l'air d'être d'être une personne très intéressante. J'aimerai bien le revoir un jour. » répondit-il alors puis il l'écouta lui parler des cours avec Ombrage, une ligne d'anxiété creusant son front. Comment pouvait-on faire du mal à des gens tout en pensant que c'était pour leur bien ? Il fallait avoir quand même un sens très tordu des principes du bien et du mal. L'offre qu'elle lui fit ensuite le surprit en même temps qu'il s'en sentit flatté. Si bien qu'il ne sut pas vraiment comment y répondre. Il ne voulait pas décevoir en refusant tout d'un bloc surtout que cela semblait très important à la jeune fille. Et quelques part, enseigner à nouveau à des enfants était ce qu'il rêvait le plus de faire mais... Il n'y avait pas de mal vraiment et si les élèves le voulaient vraiment, il pouvait peut-être faire une exception. Après tout, le plus important était de les aider à se défendre au cas où ils se trouvaient dans une situation dangereuse. Il ne pouvait pas les laisser assister à des cours qui ne leur apprenaient rien. Pas en plus si l'une des élèves le lui demandaient elle-même son aide pour leur apprendre...
« Et bien, je ne sais pas... » Il ne savait pas trop comment lui répondre. « Je suis heureux de voir que tu penses que je pourrai vous apprendre tant de choses. Je suppose que si ton père est d'accord je ne vois pas comment refuser... un petit peu d'aide. Mais il n'y aurait que toi et ton frère et sa sœur je suppose ? » A moins que d'ici l'été elle n'aurait répandu dans sa Maison le mot qu'elle avait obtenu du professeur Lupin qu'il leur enseigne pendant les vacances ?! Mais l'été était encore bien lointain. Il pouvait se passer beaucoup de choses encore d'ici là. « Je suppose qu'il faudrait demander à ton père. » Elle lui avait appris que son père se trouvait en ce moment en train d'acheter des robes pour Beth, que Léo avait préféré rester à la maison et qu'elle avait été permise d'aller acheter quelques friandises en attendant.
« Si l'esprit est la lumière qui éclaire le monde, le coeur est le feu qui les soutient : si la raison parfois s'égare, c'est le coeur qui la ramène. »
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Jeu 2 Sep 2021 - 3:02
Friandises et loup-garou
La première règle dans n’importe quel école, chacun savait cela, c’était que les professeurs ne devaient pas avoir de chouchous. Mais ce n’était pas tout à fait vrai, évidemment, et s’ils ne l’avouaient pas et s’efforçaient de faire en sorte qu’il n’y ait pas de favoritisme, ils en avaient toujours. Il y avait toujours un élève qu’on estimait plus ou qui vous ressemblait davantage, et Sam, du haut de ses onze ans, l’avaient déjà appréhendé. Malgré son caractère de garçon manqué, peu propice aux études, elle avait été la favorite de certains professeurs à l’école moldue, et elle en avait bien profité.
Mais elle avait l’intuition que le professeur Lupin, contrairement au professeur Ombrage, ne favorisait pas ses préférés. Il était sûrement un professeur qui offrait une chance à chacun de ses élèves. En tout cas, c’était comme ça que Beth et Léo l’avaient décrit. Et il gagnait par ce biais un peu plus de respect de la part de Sam. Il en avait déjà plus que plusieurs autres enseignants, mais pas tous. Il y avait un certain nombre de professeurs qui avaient mérité son respect, cela dit, à commencer par le professeur McGonagall, sa directrice de Maison qui tenait tête au professeur Ombrage quand elle ne se comportait pas bien.
Sam était curieuse de savoir quels élèves le professeur Lupin avait gardé en mémoire, mais il resta évasif. Une autre que la petite curieuse de Gryffondor aurait sans-doute laissé tomber. Il avoua que le professeur Ombrage et le ministère de la Magie n’avaient sûrement rien à faire de mettre la main sur le potentiel des élèves, qu’ils voulaient en fait minimiser. Et pendant qu’il disait cela, la fillette ne pouvait s’empêcher de se demander quand-même quel genre d’élève marquait le plus le professeur qu’elle avait devant elle. Elle aurait bien aimé faire partie du nombre, mais elle n’était même pas l’une de ses élèves.
« Je suis d’accord avec vous, Professeur. Mais je suis curieuse quand-même. Vous auriez des exemples d’élèves qui vous ont marqués ? »
Comme elle l’avait supposé, la description de son frère intéressa beaucoup le professeur. Mais il aurait peut-être bientôt l’occasion de le revoir par hasard puisqu’il allait bientôt intégrer la vie d’adulte. D’ici quelques mois, il passerait ses ASPICS et quitterait Poudlard. Et à ce moment-là, ils auraient peut-être l’occasion de se voir en-dehors de l’école. Ou alors avant si l’occasion se présenterait, mais c’était peu probable dans les prochains mois, en tout cas.
« Je suis sûre qu’il aimerait ça. Peut-être dans quelques mois, quand il ne sera plus à l’école. Je suis sûre que Léo a… du potentiel de ce côté-là. »
Elle savait qu’il devait y avoir des gens qui organisaient des choses pour se battre contre les méchants sorciers noirs. Elle ne savait juste pas quoi. Et de ce fait, il était probable que Léo ferait tout son possible pour se battre aux côtés de ces gens-là. Mais Sam n’en saurait rien, certainement pas avant de quitter l’école, si quelque chose était encore en fonctionnement à ce moment-là.
Elle fut tout-de-même contente car, quand elle lui demanda s’il serait d’accord pour leur donner des leçons pendant les vacances et le professeur ne refusa pas. Il lui demanda s’il n’y aurait qu’elle et ses frères et sœurs, bien entendu, à condition que son père soit d’accord. Mais Sam réfléchit en écoutant le professeur et il était évident qu’il devait y avoir plus d’élèves, si elle en parlait autour d’elle.
« Vous savez, il y a plusieurs personnes… s’ils savent que vous êtes d’accord pour nous remettre à niveau… ils auront envie de venir… Il faudrait déjà en discuter avec Papa.
Remus se sentait très flatté qu'une jeune élève de Poudlard qu'il ne connaissait pas voulut qu'il lui enseigne à se défendre. Bien sûr, sa naturelle modestie et sa tendance à se dévaloriser aux yeux des autres lui faisait penser qu'il ne méritait pas tous ces compliments. Rares étaient les fois où on lui faisait des compliments, ou on recherchait même sa compagnie ou qu'on lui demandait d'enseigner quelque chose. Il n'était pas habitué à ce genre de comportement de la part de la société sorcière, pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'être vraiment ému par sa proposition surtout que cette proposition venait de quelqu'un d'aussi jeune. Dans le fond, si vraiment elle souhaitait qu'il leur donne quelques cours à elle, son frère et sa sœur, où était le mal ? Il n'y avait aucun mal du tout... Bien au contraire, Remus avait tellement adoré cette année de sa vie où on lui avait permis d'enseigner qu'il le referait volontiers sans qu'on l'y oblige. Sans compter qu'il y avait autre chose. La joie et l'innocence de la jeune fille était très communicative et Remus n'était pas certain de pouvoir lui oser lui refuser ce qu'elle lui demandait. C'était demandé si gentiment.
La curiosité dont la jeune fille faisait preuve l'amusait, d'ailleurs elle ne cherchait même pas à cacher qu'elle était curieuse puisque ce fut exactement les mots qu'elle prononça. Elle lui demanda ensuite s'il avait des exemple d'élèves en tête qui l'avaient marqué. Remus sourit. Il n'était pas le genre de professeur à avoir d'élèves préférés dans sa classe mais bien sûr, il y avait quand même quelques élèves sur le lot qui l'avaient plus ou moins marqué. Parce qu'on lui avait lui-même donné sa chance à une époque et qu'il ne serait pas là où il en était aujourd'hui autrement, Remus était le genre de professeur à encourager même les plus discrets, ceux qui avaient le moins confiance en eux. D'où sa volonté à l'époque d'aider le jeune Londubat à sortir de sa coquille, à s'affirmer. Enfin, il y avait une autre raison à cela, c'était qu'il avait connu ses parents aussi : Frank et Alice Londubat. Ils avaient même tous été de l'Ordre du Phoenix la première fois. Quelque part, il se sentait une obligation d'aider leur fils car Frank et Alice Londubat, avaient été de très bons sorciers, bons au sens humain mais pas seulement car ils étaient aussi des sorciers très doués. Malheureusement ils n'échappèrent pas à leur sort ; Ce qui leur était arrivé était effroyable et pire que la mort.
C'est avec un léger sourire qu'il répondit. « Et bien il n'y en a eu quelques-uns comme Hermione Granger que tu dois certainement connaître de nom... Mais aussi Neville Londubat chez qui j'ai détecté beaucoup de potentiel malgré un manque de confiance en lui, et Harry Potter évidemment dont tu as forcément entendu parler. »
Elle lui parlait ensuite de son frère, lui disant qu'il quitterait Poudlard d'ici quelques mois. Remus était très intéressé de savoir ce qu'il ferait de sa vie après Poudlard. Pour les jeunes sorciers, ce n'était pas forcément simple de décider de son avenir. Même lui quand il avait le même âge ne savait pas ce qu'il voulait exactement, mais lui était différent. Peu importe les rêves et les ambitions qu'il avait, cela n'aurait pas changé grand-chose : qui dont aurait été heureux de l'engager ? Non Remus n'avait jamais eu le droit de se dire qu'il voulait être médicomage, ou Auror comme d'autres gens. Il avait traîné sa carcasse toute sa vie. Il était parvenu à trouver quelques jobs au cours de sa vie dans le monde moldu car les moldus se posaient beaucoup moins de questions sur ses absences occasionnelles dû à sa santé et avaient moins de chance de découvrir qui il était vraiment.
« Et ton frère sait-il ce qu'il veut faire plus tard ? Il est parfois difficile pour les jeunes sorciers de savoir exactement ce qu'on veut faire. »
Il fut ensuite très surprit en entendant la jeune fille lui dire que d'autres personnes en-dehors de son frère et sa sœur pourraient bien avoir envie de venir aussi s'ils apprenaient qu'ils donnaient des cours. Il était vraiment content chaque fois qu'il entendait que les gens aimaient sa façon d'enseigner pourtant, il fallait être honnête avec lui-même ; il en était toujours surprit. Il n'avait jamais assez souvent été habitué à ce genre de réactions.
« Je suppose que cela dépendra de votre père. » lui répondit-il d'un ton aimable. « Si ton père est d'accord, je n'y vois pas d'inconvénient... »
Mais pendant une seconde, il se demanda combien d'étudiants seraient ainsi prêts à prendre des cours de mise à niveau avec lui... Il serait probablement encore plus surpris s'il savait le nombre.
« Si l'esprit est la lumière qui éclaire le monde, le coeur est le feu qui les soutient : si la raison parfois s'égare, c'est le coeur qui la ramène. »
"You know the man you truly are, Remus ! This heart is where you truly live, this heart !"
Ven 15 Oct 2021 - 10:34
Friandises et loup-garou
De base, Sam n’avait que peu de notions de tromperie. Il n’était pas dans son éducation de mentir ou de tromper. Bien entendu, elle savait que les gens ne disaient pas tous la vérité, mais elle évitait de mentir elle-même, et elle était plutôt sincère dans ce qu’elle pensait et ressentait. Son plus gros mensonge était probablement un « ce n’est pas moi, Madame » après avoir fait une bêtise. Bon, sur ce point, elle se devait d’être honnête, elle mentait souvent parce qu’elle faisait souvent des farces et que ce n’était pas l’objectif de le dire quand on était responsable d’une blague, après tout.
Mais quand elle disait à quelqu’un qu’elle l’admirait ou qu’elle ne pouvait pas le voir en peinture, en général, c’était la pure vérité, surtout face à ce crapaud puant d’Ombrage. A elle, jamais elle ne dirait les mots gentils qu’elle avait pour Remus actuellement, et dont elle ne pouvait imaginer qu’il puisse en douter, puisqu’elle ne faisait qu’énoncer la pure vérité. Tout comme elle démontrait avec sincérité sa curiosité en lui demandant quels élèves l’avaient marqué. Elle était persuadée qu’il y en avait. Aucun professeur ne voyait l’ensemble de ses élèves exactement de la même façon. Il y en avait toujours qui se démarquaient pour une raison ou pour une autre.
L’ex-enseignant s’était un peu fait prier, mais il avait finalement accepté de partager avec Sam le souvenir des élèves qui lui étaient le plus chers. Ce n’était pas des élèves que la Gryffondor connaissait personnellement, car ils étaient en Cinquième Année, mais elle en avait entendu parler, forcément. De Hermione Granger, on disait que c’était l’élève la plus brillante de l’école parce qu’elle avait plus d’une fois sauvé les fesses du Survivant. Ou alors que c’était une Sang-de-Bourbe qui ne savait pas rester à sa place, mais Sam préférait la première version. Le Survivant, elle en avait entendu parler, quant au troisième, il avait toujours été gentil avec elle quand ils s’étaient croisés, lui conseillant seulement de s’attirer moins d’ennuis.
« Hermione, c’est notre préfète. Je ne lui parle pas souvent, mais il parait qu’elle est méga intelligente. Il y en a aussi qui l’insultent, mais je ne les aime pas ceux-là. Harry Potter, je vais pas l’embêter beaucoup, parce que tout le monde le colle, il doit en avoir marre. Neville Londubat, il est gentil, il me parle des fois, mais je ne sais pas si j’ai marqué sa mémoire. »
Elle rit. Elle n’était pas vexée pour deux sous. C’était normal que les enfants de onze ans ne marquent pas la mémoire des plus vieux. La fillette était tout simplement heureuse de ses amis et de profiter de ses proches. L’ex-professeur Lupin lui demanda si son frère savait déjà ce qu’il voulait faire plus tard. La fillette haussa les épaules. Non seulement elle ne savait pas mais elle ne s’y intéressait pas tellement. L’avenir de son frère le regardait lui et même si elle serait très fière s’il devenait Auror ou s’il sauvait des bébés éruptifs, elle n’était pas curieuse en amont.
« Non, je ne sais pas. Il ne m’a rien dit. On verra bien l’an prochain sur quoi il part. »
Quand il accepta que d’autres élèves se joignent à eux avec l’accord de leurs parents, Sam se mit à trépigner de joie. Il faudrait absolument qu’elle en parle à Aza, et puis aussi à toutes ses copines. Léo et Beth aussi, il faudrait qu’ils en parlent. Ils allaient tous pouvoir apprendre à se battre et ils seraient des héros ensuite. Parce que quand la guerre se déclarerait, Sam savait qu’elle ne resterait pas sans rien faire, sauf si on la forçait à le faire.
« J’en parlerai avec mes parents et nous vous enverrons un hibou, je pense. »
Remus était sur au chemin de Traverse aujourd'hui. Il y était venu faire une petite course. Il ne s'attendait pas à rencontrer quiconque, et certainement pas quiconque qui le reconnaitrait. Il allait, comme à son habitude, presque rasant les murs et persuadé que personne ne remarquerait sa présence et cela lui convenait très bien au final car il n'avait jamais aimé attire l'attention. Même petit garçon, il avait toujours été très calme et discret bien que la version de lui de quatre ans était bien plus d'humeur joyeuse que celle marqué par l'après-morsure par Greyback. Pourtant, cette jeune fille de onze ans l'avait vu, et l'avait reconnu quelque part sûrement grâce à son frère et sa sœur qui l'avait eu en professeur de DCFM à une époque. Il avait été touché par ses attentions et aussi son innocence ainsi que cette gentillesse naturelle qui émanait d'elle. Il avait été alors très impressionné et émue qu'elle lui fasse cette offre de leur faire cours durant les prochaines vacances d'été. Il ne s'était pas attendu à une telle chose en sortant ce matin du QG de l'Ordre ce matin. Et devant la gentillesse de la jeune fille, il ne se voyait certainement pas lui refuser une telle offre... Remus n'était pas habitué à une telle admiration pour sa personne, et certainement pas de la part d'inconnus. Il ne restait donc plus qu'à demander l'autorisation de son père. Ce serait à lui de décider au final s'il pourrait leur faire cours. Il aimait rendre service, apporter sa contribution. Et il était sûr que si Ombrage ou le ministère ne faisait rien pour apprendre correctement aux élèves, il fallait bien quelqu'un pour le faire...
Quand Sam lui répondit, ce fut pour lui dire son opinioon qu'elle avait sur Harry, Hermione et Neville qu'il avait mentionné en lui disant que c'était des élèves qui avaient particulièrement marqué son esprit lorsqu'il était professeur. Harry, en effet, n'était pas le genre de son père et n'aimait pas beaucoup attirer l'attention contrairement au fait qu'il ressemblait trop à son père physiquement. Il esquissa un léger sourire lorsqu'elle évoqua Hermione. Pour son jeune âge, il la trouvait plutôt pertinente et pleine de bon sens dans ses propos. Beaucoup plus que certains adultes dans la force de l'âge.. C'est en souriant qu'il lui répondit alors : « Tu as raison. Beaucoup d'adultes devraient prendre exemple sur ta façon de penser. Les plus intelligents sont souvent les plus discrets et les plus sous-estimés. C'est mal mais ça a toujours été. Harry, Hermione et Neville sont des gens très sympathiques... Et Hermione est définitivement très intelligente. Je n'en ai rarement vu d'aussi intelligente. Harry est comme tu le décris, un garçon assez discret qui n'a rien demandé de l'attention et la popularité qu'il a et qui aimerait tant être un garçon normal... Et normal, je t'assure qu'il 'est absolument. Neville n'a besoin que d'une chose : qu'on lui donne une chance pour qu'il gagne en assurance. Et c'est ce en quoi je crois. Donner sa chance à chacun s'il en démontre la volonté. »
Elle lui dit ensuite qu'elle ne savait pas ce que son frère voulait faire l'an prochain. Il acquiesça. Ce n'était pas toujours facile à cet âge de savoir ce que l'on voulait faire et d'en en être 100% sûr de lui. Elle lui dit alors ensuite qu'elle parlerait avec ses parents de ces cours particuliers qu'elle voulait qu'il leur donne pendant les vacances d'été et Remus hocha de la tête tout en répondant : « J'attends donc de recevoir votre hibou jeune fille. J'ai été vraiment ravi de faire ta connaissance Samantha et j'ai bien hâte de voir comment tu te débrouilles en sortilèges. » Elle lui avait tout l'air d'une jeune fille très intelligente ; il était certain qu'elle allait vite apprendre.
HJ: Désolée du retard, et je pense qu'on va pouvoir bientôt conclure ce rp, qu'en penses-tu? =3
« Si l'esprit est la lumière qui éclaire le monde, le coeur est le feu qui les soutient : si la raison parfois s'égare, c'est le coeur qui la ramène. »
"You know the man you truly are, Remus ! This heart is where you truly live, this heart !"
Ven 31 Déc 2021 - 15:12
Friandises et loup-garou
Il n'était guère difficile d'être bienveillante et tolérante lorsqu'on avait toujours été élevée dans le principe que tout le monde était égal en droit et qu'on n'avait pas le droit de s'en prendre à quelqu'un parce qu'il n'était pas comme vous. Chez les O’Neill, on apprenait dès la plus tendre enfance qu’il fallait être gentil et généreux avec ses camarades et qu'il ne fallait pas dire du mal de ce que les autres pensaient ou étaient. C'était dans ce concept qu'elle avait été élevée et Sam y souscrivait de manière totalement absolue. Elle ne supportait pas qu'on se moque de quelqu'un parce qu'il n'était pas comme tous les autres et n’hésitait pas à le faire savoir, parfois en tapant du poing, si c'était nécessaire.
Apparemment, le professeur Lupin était comme elle, car il affirma que les personnes dont elle parlait valaient bien plus que la valeur que les gens avaient décidé de leur donner, y compris Neville Londubat, qui manquait apparemment singulièrement de confiance en lui-même. On disait généralement à Sam qu'elle en avait beaucoup trop, pour sa part. La Gryffondor n'hésitait jamais à l'affirmer quand elle se sentait dans son bon droit en admonestant, même ceux qui étaient chargés de son éducation. Pour autant, le concept de toute vérité n'étant pas bonne à dire lui était souvent rappelé à la mémoire.
« Je n'aime pas qu'on traite les gens de façon injustifiée parce qu'ils sont différents. C'est une façon très moche de vivre, je trouve. Mais il y en a que ça ne gêne pas. »
Elle était contente qu'il accepte de la renseigner pendant l'été. Mais bien entendu, il ne le ferait pas si le père de Sam n'était pas d'accord. En fait, il fallait que ce soit lui qui mettent le process en place pour que cela puisse se faire. Sam était persuadée qu'il ne refuserait pas d’accueillir tout le monde chez lui pour des leçons de Défense contre les Forces du Mal cet été, mais il était normal qu’elle lui en parle avant d'inviter officiellement le professeur Lupin. et puis, son papa n'apprécierait forcément pas qu'elle dispose de tout sans lui en avoir parlé avant. Elle allait donc s'occuper de faire le nécessaire et recontacter par hibou le professeur. C'est ce qui serait le plus simple pour que les choses soient faites comme elles le devaient.
Il était donc temps de se dire au revoir pour le moment et ils verraient plus tard ce qu'il était possible de faire. Pour le moment, la Gryffondor devait rejoindre sa famille qui devait se demander où elle se trouvait en ce moment. Cela faisait plusieurs minutes qu'elle discutait avec l'ancien professeur et c'était plus de temps qu'il n'en fallait pour acheter des sucreries. Elle était même surprise de n'avoir pas encore reçu la visite d’un des membres de la famille inquiet de ne pas la voir revenir. Elle sourit au professeur avant de s'esquiver.
« Je vous souhaite une bonne fin de journée, Professeur. Je vais aller rejoindre mon père avant qu'il ne s'inquiète trop. Au revoir. »
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Ven 23 Juil 2021 - 7:36
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