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Derrière le rideau - RPs Solos de Joris de Beauvoir

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Lun 12 Juil 2021 - 0:08
Le bonheur est un mode de vieclickDerrière le rideau
Joris de Beauvoir
« Apprends d'hier, vie pour aujourd'hui, espère pour demain. » Albert EinsteinHola les gens !

Inspiré par les RPs solo d'Ariel, je me prête moi aussi à l'exercice pour vous faire partager un peu plus du quotidien de Joris. Dans ce topic, je vais donc poster les RPs solos que j'écrirai avec lui. Dépendamment de mon imagination, les RPs risquent de ne pas être posté dans l'ordre chronologique, mais j'indiquerais les dates dans les posts et ils seront répertoriés dans le sommaire ci dessous. Bonne lecture !

SOMMAIRE

  • Bouquet d'émotion - 27/11/1995
  • Flou artistique - 02/12/1995
  • L'insouciance et les doutes - 06/12/1995


N.B : Merci de ne pas poster dans ce topic. Si vous voulez discuter RP/lien, je vous invite à passer sur le journal RP et la fiche de liens de mon perso (dont les sujets sont respectivement ICI et ICI si vous avez la flemme de chercher), ou encore à m'envoyer un MP sur le forum ou sur Discord (pour mon Discord, vous pouvez me le demander par MP sur le forum).
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Joris de Beauvoir
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Lun 12 Juil 2021 - 0:50
Bouquet d'émotions [27/11/1995]Joris et BasileIl les entendait, les coups de sécateurs dans le rosier pour retirer les tiges qui poussaient mal. Il entendait aussi qu'on lui parlait. Il connaissait cette voix qui lui parlait. Mais il ne l'écoutait pas. Il n'écoutait rien. Pas totalement du moins. C'était comme un bruit de fond apaisant, rassurant, alors que son esprit divaguait. Il songeait à plein de choses, et à rien en même temps. Comme si tout se confondait, tout se mélangeait, sans but réel et sans logique particulière. Mais il n'en était pas frustré. Il trouvait même que c'était reposant. Il ne se posait pas des centaines de questions sur un détail idiot, il ne philosophait pas sur un sujet précis. Il laissait simplement ses pensées traverser son esprit sans chercher à les arrêter, les oubliant aussi vite qu'elles lui étaient venues.

Lorsqu'un bras était passé autour de ses épaules, le brun avait repris pied dans la réalité. Il n'entendait plus le sécateur, ni la voix. Tournant la tête sur sa droite, il avait croisé le regard du Serpentard qui l'observait avec un sourire en coin. Assis en tailleur à ses côtés, pratiquement collé à lui, il n'avait pourtant pas cherché à se détacher de son emprise.

« C'est marrant, mais j'ai l'impression que tu m'écoutes pas beaucoup, je me trompe ? » Lui avait demandé l'autre jeune homme sans se départir de son sourire.

Comprenant que son camarade lui faisait la remarque plus pour le taquiner que pour vraiment lui faire un reproche, le tatoué lui avait rendu un léger sourire. Toutefois, il n'avait pu s'empêcher de détourner le regard en baissant la tête, un peu honteux de la situation.

« Hè... » L'avait doucement interpellé le vert et argent d'un air qui se voulait rassurant. « Je voulais pas t’embarrasser. » Avait-il poursuivi avant de reprendre sur un ton plus léger. « Je t'en veux pas, tu sais. »

Un sourire amusé s'était dessiné sur le visage jaune et noir, alors qu'il posait de nouveau son regard sur son interlocuteur.

« Manquerais plus que ça, tiens. » Lui avait-il répondu d'un air faussement réprobateur.

Détachant son bras de ses épaules et reculant la tête avec un air faussement outré sur le visage, le plus âgé avait repris la parole.

« Je croirais rêver ! C'est toi qui m'écoutes pas et j'aurais pas le droit de t'en vouloir ne serait ce qu'un peu ? » Avait-il demandé, d'un air semblable à l'expression qu'il affichait. « Tu files un mauvais coton Martine, méfies – toi ! » Avait – il conclu par une menace qui n'en était pas réellement une.

Un rictus s'était glissé sur ses lèvres à peine sa phrase terminée, lui faisant perdre le semblant de sérieux qu'il tentait d'arborer. Le plus jeune avait craqué à son tour, et leur fou rire avait envahi la serre du club de Botanique. Reprenant leurs esprits au bout de plusieurs minutes à s’esclaffer, ils avaient repris leur position initiale : assis en tailleur l'un à côté de l'autre, face au rosier dont ils s'occupaient.

« Ce que tu as dit à l'inspecteur lors de ton interrogatoire... Tu en as parlé à quelqu'un d'autre ? » Avait demandé le châtain après avoir retrouvé son sérieux.

Joris avait réfléchi quelques secondes, laissant planer un léger blanc. La réponse était pourtant simple, mais la question avait éveillé quelques souvenirs dont il n'arrivait pas à se défaire. Secouant un peu la tête pour les faire partir, il avait ensuite tourné son regard vers son acolyte qui attendait sagement sa réponse.

« Tu veux dire à part mon père qui était présent ? Non. Les principaux concernés savent, et les autorités compétentes aussi. C'est probablement suffisant. »

Malgré le léger sourire calme qu'il arborait, il sentait bien que son vis-à-vis semblait se questionner sur le sujet. Avec toutes les conneries et théories foireuses qu'il avait dû entendre, que ce soit par la Gazette ou par ceux croyant les informations calomnieuses du quotidien, distingué le vrai du faux pouvait s'avérer fastidieux.

« Tu sais, je ne crois pas aux conneries qui ont été racontées dans le journal. Je dis pas ça pour te forcer à me raconter ta version. Mais juste que si un jour tu ressens le besoin d'en parler, je suis là. » Lui avait dit le Serpentard en posant une main sur son genou.

Un sourire échangé plus tard, et ils s'étaient compris.

« Bon, c'est pas tout, mais le rosier va pas s'occuper de lui tout seul ! » Avait repris le plus âgé avec entrain pour changer de sujet. « Étant donné que j'ai fait une bonne partie pendant que tu rêvassais, je te laisse le soin de finir le boulot. » Avait-il ajouté en se levant, epoustant ses vêtements au passage.
« Genre tu m'abandonnes. »
« Je serais bien rester plus longtemps en ta charmante compagnie, malheureusement le devoir m’appelle. J'ai un exposé à faire et j'ai promis à ma binôme de la retrouver à la bibliothèque. »
« Mouais, tu t'en tireras pas aussi bien la prochaine fois ! »

Pour toute réponse, le brun avait eu droit à une grimace, après quoi son camarade s'était dirigé vers la sortie. Puis, comme une impression d'avoir oublié quelque chose, Joris s'était levé à son tour.

« Basile ! » Avait-il interpellé le Serpentard avant que celui – ci franchisse la porte, le forçant à se retourner. « Merci. » Lui avait-il simplement dit.

Un nouveau sourire échangé accompagné d'un signe de la main, et son camarade était sortit pour de bon. Le fait de se comprendre sans forcement se parler était probablement une des choses qui faisait que Joris appréciait tant la compagnie de son aîné. En plus de leurs délires, des fous rires, il y avait ce quelque chose qui le faisait se sentir bien avec lui.

Détournant son attention sur le rosier, Joris n'avait pas pu s'empêcher de penser que ça n'avait peut-être rien à voir avec une relation d'amitié basique comme il l'avait longtemps pensé. Il avait cette sensation étrange, comme un petit quelque chose en plus qu'il ne savait décrire, et ça l'effrayait autant que ça l'attirait. Est-ce qu'il se faisait des films, ou était ce une réalité qu'il se refusait à voir ?
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Joris de Beauvoir
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Dim 22 Mai 2022 - 23:59
Flou artistique [02/12/1995]Joris et XanderC'était une de ces journées d'hiver, où la présence du soleil contrastait avec le froid ambiant. Brillant haut dans le ciel, il n'apporte, cependant, aucune chaleur, laissant les habitants du château et des alentours en proie à la morsure glacée du vent. L'astre se faisait bien trompeur en cette saison, donnant des envies estivales en contradiction avec la période hivernale. Si cela pouvait en faire râler certains, qui voyaient là un beau gâchis dont ils ne pouvaient pas complètement profiter, d'autres y voyaient une opportunité inattendue.

Dans le parc, assis par terre en tailleur, Joris méditait. Les yeux fermés, et le corps tourné vers le soleil à l'image d'un tournesol, il profitait du calme ambiant et de l'air frais sur sa peau pour reposer son esprit. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là, dehors, assis dans le froid. Cinq minutes, une demi - heure, voire même une heure, ou peut - être plus. Aucune idée. Il ne voyait pas le temps passé, comme s’il s’était arrêté. Même le froid ne semblait pas pouvoir le tirer de sa tranquillité. Ses lèvres avaient pourtant commencé à sensiblement bleuir, mais il n’en faisait rien.

À dire vrai, il se sentait bien. Du moins, il se sentait mieux. Pourtant, les souvenirs de la soirée d’Halloween étaient toujours là, bien présents. Mais le fait d’avoir pu en parler à l’inspecteur deux semaines plus tôt, même si c’était dans le cadre d’un interrogatoire, étrangement ça l’avait aidé, d’une certaine façon. La conversation qu’il avait eue avec Cho juste après, ça aussi ça l’avait aidé. Ça n’avait pas tout réglé, mais c’était un début. Malgré les crises d’angoisse toujours présentes, malgré les cauchemars qui ne cessent de perturber ses nuits, il avait l’impression que ses journées avaient retrouvé un semblant de normalité. Il ne saurait pas dire pourquoi. Cependant, à ce moment précis, il n’avait pas envie de chercher à répondre à ce mystère. Alors, il se contentait simplement de se satisfaire de cet état de fait.

Dans son dos, des bruits de pas venaient dans sa direction. Mais il avait été sourd à leur approche, plongé qu’il était dans sa méditation. Il n’avait pris conscience de la présence de son camarade que lorsque celui - ci avait posé une main sur son épaule après s’être assis à ses côtés. Il avait eu un léger sursaut de surprise à ce contact qu’il n’attendait pas. La main s’était retirée, alors qu’il papillonnait des yeux après avoir tourné son visage en direction de la personne.

“Excuses - moi, je ne voulais pas t’effrayer ou te déranger.” Avait-il entendu d’un ton désolé.

Reconnaissant Xander, un de ses acolytes de dortoir, Joris lui avait offert un léger sourire accompagné d’un mouvement négatif de la tête.

“Ne t’inquiète pas, tu ne me déranges pas.” Lui avait-il dit en vue de le rassurer. “Puis, après tout, c’est moi qui ai demandé à te voir.”

Il lui avait formulé la demande le matin même, lorsqu’ils s’étaient croisés à l’heure du petit-déjeuner. Xander avait des choses à faire avant cela, mais lui avait promis de le retrouver quand il aurait terminé. Joris lui était reconnaissant d’avoir accepté. Il appréciait la compagnie de son camarade et les discussions qu’ils pouvaient avoir. Là, surtout, il avait besoin de lui demander conseil. Ça faisait quelques jours qu’il y songeait.

“De quoi tu voulais me parler ?”

Quelques secondes étaient passées. Une minute, peut-être. Joris cherchait ses mots, ne sachant pas trop comment les formuler. Ne sachant pas trop s’il oserait les formuler, même s’il trouvait ça bête maintenant que Xander était là pour l’écouter. Il trouvait ça idiot, car il avait déjà expérimenté ce genre de sensation. Du moins, il croyait. Parce que là, c’était différent, et qu’il n’était pas sûr. Alors, avoir un témoignage l’aiderait peut-être à comprendre. Chaque expérience était peut - être différente, après tout.

“Comment… comment tu as su que tu l’aimais ? Ton copain, je veux dire…” Avait - il finalement osé formuler.

Un silence avait flotté dans l’air, pendant lequel Joris se demandait s’il avait finalement bien fait de persister à poser cette question. Il avait déjà été en couple, donc il avait déjà quelques codes pour le savoir. Alors quel était l'intérêt ? Encore une fois, parce que là, c’était différent. Qu’il n’était pas sûr de lui, que ça ne lui paraissait pas aussi évident. Mais au-delà de ça, pourquoi demander à Xander ? Il aurait très bien pu demander à quelqu’un d’autre, comme Klaus. Mais le cas de son jumeau était différent et ne correspondait pas exactement à la situation. Au-delà de cette considération, son camarade aurait toutes les raisons du monde de ne pas vouloir lui répondre. Puis après tout, en quoi ça le regardait ? Certes, il était probablement le seul au courant de cette relation que son camarade entretenait avec son petit ami. Il l’avait appris tout à fait par hasard au détour d’un couloir désert où les deux garçons s’étaient retrouvés en pensant ne pas être dérangés. Depuis ce jour, il leur avait fait la promesse de ne jamais rien révéler de ce qu’il savait. Pour autant, cela lui donnait - il une excuse pour poser de telles questions ?

Mais contre toute attente, alors qu’il s’apprêtait à s’excuser pour une question si personnelle, Xander avait répondu.

“En toute franchise, au début, j’en savais rien.” Avait - il commencé. “Enfin… Je me voilais plutôt la face, je pense. Je sentais que quelque chose avait changé depuis qu’on avait fait ce devoir commun, lui et moi. Mais j’arrivais pas à déterminer quoi. Je me disais qu’on avait simplement dû se rapprocher, et qu’il me fallait le temps d’assimiler. Sauf que je sentais bien que c’était pas tout à fait ça. Je pensais que c’était dans ma tête, et que ça allait passer. ”

Attentif, Joris l’écoutait. Même si la situation était quelque peu différente, il avait cette sensation que le début de ce récit faisait étrangement écho à ce que lui ressentait.

“Sans compter que c’est pas hyper bien vu, même si la société tend sensiblement à évoluer sur le sujet. Quoique…”

Sur ce point, Joris ne pouvait pas vraiment donner tort à Xander. Même si la situation existait et qu’une brèche s’ouvrait vers l’acceptation, le sujet restait encore très sensible. Ce que le jaune et noir trouvait très dommage, mais c’était un état de fait qu’il ne contrôlait pas et qui ne pourrait pas changer du jour au lendemain.

“J’ai quand même fini par envisager cette option, parce que ça ne passait pas et que je ne pouvais pas me voiler trop longtemps la face non plus. À partir de là, c’est quand même rester compliqué parce que je ne voulais pas me faire de faux espoirs. T’imagines s’il m’avait dit non ? Pire, s’il n’avait pas été compréhensif et qu’il n’avait pas accepté l’idée qu’un autre garçon puisse l’aimer ? Je t’avoue que je ne sais pas comment j’aurais géré ça.”

Xander avait eu une mine attristée à l’évocation de cette optique. Mais il avait rapidement retrouvé une mine plus tranquille alors qu’il enchaînait son explication.

“Mais au cours d’une discussion, il m’a laissé comprendre qu’il n’était pas fermé à cette idée et que quelqu’un lui plaisait. Tu te doutes bien qu’il ne m’en a pas fallu plus pour m'engouffrer dans la brèche."

Joris avait souri à cette dernière remarque. Il savait que Xander pouvait se révéler très spontané quand il avait des certitudes, donc il acceptait facilement de le croire.

“Chance pour moi, ça a marché ! Cependant, comme je te le disais, on savait tous les deux qu’il nous faudrait être armés de discrétion si on ne voulait pas se faire emmerder. Donc on s’est mis d’accord, même si la situation n’est clairement pas confortable et que ça nous attriste beaucoup. Mais maintenant qu’il y a Ombrage, je me dis que c’est pas plus mal qu’on ai pris ce genre d’habitude. Au vu du personnage, pour peu qu’elle soit vieux jeu, on aurait probablement de quoi finir aux cachots fissa si elle l'apprenait."

C’était un constat désolant, et Joris comprenait son camarade sur ce point. Il trouvait cela triste que deux êtres se sentent obligés de se cacher du monde pour vivre tranquillement les passions émotionnelles de leurs âmes. Était-ce donc un si grand crime que le fait d’aimer ? Était-ce là le prix à payer pour chérir en paix l’élu de son cœur ? Peut - être était - il simplement trop optimiste de rêver d’un monde où les gens pourraient aimer librement qui ils voulaient sans craindre un quelconque jugement. Un monde où les considérations de rang social, de genre, de culture et autre, n’auraient plus leur importance pour définir à la place des gens qui il est bien ou mal d’aimer. Oui, peut - être était - il trop optimiste… Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’aspirer à cela. Parce qu’il considérait la vie trop courte et trop précieuse pour ne pas pouvoir la vivre comme on le souhaitait. En attendant, s’il devait en être ainsi de la situation que vivait Xander jusqu’à ce que les mentalités évoluent suffisamment pour l’accepter, ils devraient probablement faire avec. Car il semblait qu’il n’y eût pas beaucoup d’autres options à leur disposition, s’exposer signifiant prendre le risque de se retrouver en mauvaise posture, comme le soulignait justement Xander. Chose que Joris ne lui souhaitait pas.

“Juste par curiosité, je peux savoir pourquoi tu me demandes ça ? D’autres personnes que moi auraient peut - être été de meilleur conseil… ” avait finalement demandé Xander.

Au vu de son expression, il n’en avait pas fallu plus à Joris pour déduire de la raison qui amenait son camarade à poser cette question. Il savait que le blond n’était pas dupe, et avait donc préféré jouer cartes sur table avec lui.

“C’est compliqué à expliquer… En gros, il y a une nouvelle personne dans ma vie depuis quelque temps, et c’est flou dans ma tête sur ce que je ressens. Ça me pose question, je suis pas sûr de comprendre, parce que ça ressemble pas à ce que j’ai pu connaître avant. Et comme ta situation se rapproche le plus de la mienne… Je me suis dit que tu serais probablement la meilleure personne pour pouvoir m’aiguiller.”

Xander avait eu un hochement de tête, signe qu’il comprenait ce que lui expliquait Joris.

“Je ne sais pas si mon témoignage te sera d’une grande utilité, car ce genre d’expérience reste propre à chacun selon moi, mais si cela peut quand même servir à éclairer ta lanterne, j’en suis ravie ! Prends le temps dont tu as besoin pour y voir plus clair, et je pense que la réponse s'imposera naturellement.” Lui avait - il dit sur un ton que Joris interprétait comme encourageant. “Est ce trop demander de savoir qui est l’heureux élu ?” Avait - il questionné curieusement.

Lui offrant un sourire amusé, Joris avait eu un temps d’hésitation, ne sachant pas vraiment si c’était le bon moment pour révéler l’identité de cette nouvelle personne qu’il évoquait.

“J’aimerais bien, mais je préfère ne rien dire pour le moment si ça ne t'embête pas. Histoire de ne rien affirmer trop vite, si jamais… ”

Si jamais il faisait fausse route. Une fois de plus, Xander s’était fait compréhensif, et n’avait pas insisté. Le brun aurait bien aimé lui en révéler plus, mais même lui préférait ne rien avancer pour se laisser une marge de manœuvre et prendre le temps d’être sûr de lui.

“Tu me donneras des nouvelles, hein ?” Lui avait alors demandé le blond.

Joris lui avait souri, et avait hoché la tête pour lui affirmer qu’il ne manquerait pas de l’avertir. Suite à quoi, ils s’étaient levé et avaient pris le chemin du château en discutant d’autre chose, histoire de se protéger du froid qui se faisait plus mordant.

Le tatoué avait apprécié cette conversation avec son camarade de chambre. Il espérait que Xander ai raison, que la réponse finirait par s’imposer d’elle - même le moment venu. Il ne lui restait plus qu’à voir ce que l’avenir lui réservait.
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Sam 6 Mai 2023 - 19:55
L'insouciance et les doutes [06/12/1995]Joris et BasileLe brouhaha de la pièce ne cessait de bourdonner en fond sonore de la discussion. La grande salle semblait se vider et se remplir de monde à vitesse constante, dépendante du rythme de vie des étudiants qui la fréquentait, si bien qu’on ne remarquât pas vraiment les roulements qui pouvaient s’effectuer entre ceux qui partaient plus tôt et ceux qui arrivaient plus tard. Ou alors il ne le remarquait pas vraiment, plus concentré sur sa conversation que sur les fluctuations sonores de l’endroit.

Cela faisait six ans que le brun avait l’habitude de cette ambiance à tous les repas lorsqu’il était au château. S’il avait pu en être dérouté les premiers temps, aujourd’hui, il se surprenait parfois à ressentir l’effet inverse quand il rentrait chez lui. Là où il n’avait pas l’habitude d’autant de bruit et d’agitation durant les repas lorsqu’il était plus jeune, il avait parfois cette étrange sensation d’un trop grand calme pendant les repas chez lui durant les vacances. C’était aussi agréable que surprenant. Mais très vite, ça passait, et la sensation disparaissait.

Ce Mercredi midi, Joris avait pris place à une table qui n’était pas celle de sa maison. Cela n’avait rien de surprenant quand on savait qu’il n’était pas le seul à changer de table de temps à autre. De même qu’il n’était pas le premier, et ne serait probablement pas le dernier, à le faire. Ce n’était pas non plus la première fois qu’il le faisait, ayant déjà passé plusieurs repas à la table des bleus pour manger avec son frère jumeau qui était réparti chez les aigles. Or, ce qui était déjà un peu plus notable, c’était qu’il avait rejoint la table des Serpentard. Non pas que cela soit un mal, car il n’y faisait rien de bien particulier autre que manger et parler, mais ce n’était pas la table qu’il fréquentait le plus. Si lui se fichait bien de ce fait, il savait aussi que certains camarades ne manqueraient pas de le remarquer. Est-ce qu’il s’en préoccupait ? Pas le moins du monde ! Ça ne semblait déranger personne, donc il ne voyait pas l'intérêt de s’en soucier. Il continuait tranquillement son repas en compagnie de Basile, avec qui il discutait. Rien de bien spécial, puisqu’ils évoquaient Noël et leurs projets pour les vacances.

“Je sais pas encore ce que je vais offrir à mes parents. J’aimerais bien un truc qui sorte de l’ordinaire, sans que ce soit trop original non plus…” avait dit Basile d’un air songeur.

Pour essayer de l’aider, le brun avait réfléchi quelques instants au cas où une idée lui viendrait. De ce qu’il avait compris, les parents de Basile avaient des goûts plutôt traditionnels et étaient assez sceptiques concernant les nouveautés. Une chose qui limitait pas mal son champ d’action.

“Pourquoi pas quelque chose en lien avec une activité qu’ils aiment faire ?” Avait - il proposé.
“Ma sœur aînée a déjà prévu quelque chose à ce sujet.”
“Des places pour un match de Quidditch ?”
“Idée déjà prise par mon frère, j’ai reçu une lettre de sa part ce matin pour pas qu’on fasse doublon.”
“Un jeu de société ?”
“Je peux essayer pour ma mère, mais mon père ne jure que par les échecs version sorciers.”

Le poufsouffle avait continué comme ça pendant quelques instants, avant de finir à court d’idée. La plupart étaient soit déjà prises, soit trop originales, soit hors budget. Pour le reste, Basile avait beau en prendre note, Joris sentait que le serpentard n’était pas totalement convaincu.

“Là, je t’avoue que je sèche…” Avait avoué le brun.
“T’en fais pas, c’est déjà super sympa de ta part de m’aider. Comme chaque année, je finirais sans doute par trouver un truc quand je m’y attendrais le moins.” Lui avait répondu Basile avec un sourire.

Le poufsouffle le lui souhaitait.

“Parfois, ça me gonfle.” Avait commencé à confier Basile. “Je te jure, par moment, je me sens comme un extraterrestre dans cette famille. On est pas sang pure, et pourtant, j’ai presque l’impression qu’ils veulent les imiter. J'aimerais bien tout envoyer valdinguer pour vivre une vie plus simple, offrir des choses pour le plaisir d’offrir sans devoir me casser la tête pour que ça paraisse pas trop loufoque, ce genre de truc…”

Joris l’avait écouté sans l’interrompre et avait eu un sourire désolé, réellement embêté de ne pas pouvoir faire plus pour l’aider. Cependant, il tenait quand même à essayer de le rassurer.

“Peut - être que tu pourrais en discuter avec eux si tu en as l'occasion. Si ça se trouve, ils sont plus compréhensifs et ouverts d’esprit que tu le penses, ou qu’ils le laissent paraître.”

Il n’était pas sûr de savoir sur quel terrain il s’avançait, mais il espérait tout de même être sur la bonne voie et que ça remonterait un peu le moral de Basile. Ce dernier avait eu un léger sourire reconnaissant.

“Merci d’essayer de m’aider et de me rassurer.”

Le poufsouffle lui avait souri un peu plus franchement en retour. Ils étaient restés ainsi quelques secondes avant de reprendre leur conversation.

“Bon alors, toi raconte moi, t’as déjà trouvé des trucs pour ta famille ? On pourrait aller à Pré - au - lard ensemble samedi pour commencer les achats. Qu’est-ce que t’en penses ?”

***

“T’as vraiment accepté l’invitation d’Harkness ?”
“Oui, pourquoi ?”

Alors qu’il s’installait dans son lit, il avait entendu Mika souffler. Il n’arrivait pas à déterminer si son camarade était sceptique concernant cette nouvelle, ou si cela signifiait autre chose. Une fois assis en tailleur, la couverture sur les jambes, il avait porté son attention sur le semi - vélane qui l’observait d’un air dubitatif.

“Ça ne va pas ?” Lui avait demandé Joris, ne sachant pas quoi penser du silence de son meilleur ami.

Il y avait eu un léger blanc. Le platine le fixait d’un regard vide, comme s’il était en pleine réflexion intérieure. Puis il avait mis fin au silence, bien que le tatoué ne le sentait toujours pas convaincu par ce qu’il venait de lui dire plus tôt.

“Je t’avoue que je sais pas quoi penser. Vous vous connaissez depuis quoi … Mi - septembre ?”
“Oui, et ?” Avait répondu Joris, ne voyant pas vraiment où le blond voulait en venir.
“Vous avez l’air déjà vachement proche en à peine trois mois. Je trouve ça méga rapide. Je sais pas, je le sens pas ce type. T’es sûr qu’il est réglo ?”

Suite à cette déclaration, le brun avait un peu mieux comprit ce qui semblait inquiéter son camarade. Cependant, ayant peur que les impressions de Mika soient basées sur des préjugés, il avait préféré prendre les devants en lui posant directement la question.

“Tu sais, c’est pas parce qu’il est Serpentard que c’est forcément quelqu’un de mauvais. Tu ne penses pas que ton mauvais pressentiment pourrait venir d’autre chose ?”
“C’est pas ce que j’ai dit. Puis quoi, tu crois que je suis jaloux ? N'abuse pas, je m’inquiète juste. Après tout, je le connais pas des masses. Je veux juste m’assurer qu’il est réglo avec toi et que tu sais ce que tu fais.”

Malgré ces premières explications, Joris sentait qu’autre chose contrariait également le platine. Ce dernier avait continué sur sa lancée, répondant à sa question intérieure.

“Puis, il y a aussi le fait qu’on devait faire les achats de Noël avec les autres… Je leur dis quoi : qu’on annule ou que tu seras simplement pas là ?”

Joris avait froncé les sourcils à cette question. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi Mika s’imaginait que sa sortie avec Basile annulait celle qu’ils avaient déjà prévu le week-end suivant. Ainsi, il avait préféré mettre les choses au clair et chasser cette idée de la tête de son meilleur ami.

“On annule rien du tout, ça tiens toujours. C’est pas parce que je vais faire quelques emplettes avec Basile qu’on doit annuler la sortie avec les autres. Je ne suis pas obligé de faire tous mes achats samedi, puis si ça se trouve, je vais pas tout trouver.”

Sur ces mots, il avait observé la réaction du semi - vélane qui, malgré son argument, ne semblait pas très convaincu pour autant. Ce à quoi, il n’avait pas pu s’empêcher d’ajouter :

“Vraiment, t’as rien à craindre.”

Malgré l’expression sceptique qu’affichait Mika, Joris sentait que son meilleur ami faisait tout de même de son mieux pour prendre sur lui et accepter l’idée que tout se passerait bien.

“J’espère que tu sais ce que tu fais.” Lui avait - il simplement dit.

Sur ces mots, ils s’étaient couchés, prêts à rejoindre les bras de Morphée.
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