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[12.12.1995] Opération : Demain ne meurt jamais. ft. Draco Malfoy

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Ven 17 Sep 2021 - 18:11
Je suis Bond. James Bond.
Tout est une question de timing, de patience, de volonté. ••• Il fallait qu’elle attende avec le plus grand calme que tout le monde aille se coucher. Faire semblant de travailler sur le prochain devoir de métamorphose qu’elle a déjà terminé. Surveiller que personne ne décide de revenir dans la salle commune pour une quelconque raison. Toutefois, même si finalement en cette heure plus que tardive, tout le monde a fini par aller se coucher, il fallait malgré tout qu’elle patiente encore un peu.  Que tout le monde s’endorme bien profondément. Ne pas faire de bruit. Faire en sorte que le silence règne en maître pour ne pas se trahir. Et c’est seulement à ce moment-là qu’elle va pouvoir passer à l’action. Dans le plus grand des secrets, sans que personne ne sache rien, une parfaite mission d’infiltration. Ni vu, ni connu. Un peu comme lorsqu’elle cherche à voler...non à prendre les chocolats à la maison. Son excuse de l’époque était qu’elle jouait au ninja ou à l’espion. Son frère l’accompagnait souvent, se prenant pour James Bond avec la musique qui allait avec. Ouaip, on peut être idiot quand on est gamin. Bah, le plus important c’est qu’ils avaient leur chocolat, même si leur père se retrouvait désespéré par leur comportement. Il est mal tombé, faut dire avec des enfants pareils. Dès que l’un faisait une connerie, l’autre suivait irrémédiablement et avec le sourire. Toutefois, elle ne pense bizarrement pas que cette justification fonctionne ici.  Savent-ils seulement ce qu’est un ninja ? Et puis, Ombrage est suffisamment sans cœur pour que la carte de la nostalgie ne marche pas avec elle. Ce n'est pas sa faute si ce soir elle a envie de jouer les espions au service de sa majesté. Même si dans le cas présent, sa majesté étant son estomac car elle a loupé l’heure du dîner, trop concentré sur ses recherches. D’ailleurs, est-ce que le ministère de la magie est lié de près ou de loin à la Reine ? Bonne question ça...Il fallait qu’elle se renseigne, pas que ça va lui servir mais bon, elle n’aime pas ne pas savoir.

Le dernier serpentard, dont elle ne connaît pas le nom et elle s’en fiche un peu à vrai dire, vient enfin de partir dormir. Elle range donc hâtivement ses affaires dans son sac avant de s’étirer. Quelle idiote d’avoir loupé l’heure du repas, maintenant elle crève la dalle, elle soupire et jette finalement un œil à la salle commune. Elle n’a jamais vraiment pris le temps de l’étudier en détail, préférant le calme de la bibliothèque pour ses recherches ou celui des sombrals qu’elle adore chouchouter. Seul le son des crépitements du feu provenant de la cheminée est présent dans la pièce et pour une fois, elle se dit que ça fait du bien ce genre d’atmosphère. L’endroit est décoré pour noël, un sapin trônait dans un coin, fier de ses lumières étincelantes alors que des guirlandes inondaient le reste de la pièce. Ca lui fait penser qu’elle n’a toujours rien trouvé de probant pour son frère cette année.  Bien sûr, elle lui a déjà acheté un cadeau mais ce n’est pas suffisant d’après elle. Si il n’y avait pas le problème de l’argent, elle couvrirait de cadeau son frère. Quoi ? Elle l’aime un peu trop ? Mais point du tout très cher, il est juste le seul homme de sa vie...pour l’instant. Enfin, il y a son père aussi mais ce n'est pas pareil. Elle l’aime également son papa adoré mais elle n’a pas le même lien avec lui qu’elle peut avoir avec son frère. Alors qu’elle a une relation très fusionnelle avec son frangin, son père a plus une obsession pour elle. Pas dans le mauvais sens bien sûr. Disons qu’après avoir perdu sa femme et presque sa fille ce jour-là, il la couve un peu trop. Toujours à vérifier qu’elle va bien, à toujours lui dire de faire attention aux garçons car ce sont tous des loups qui en auront après son corps. Elle n'imagine même pas leur avouer la raison pour laquelle elle est encore en vie. Elle se sent déjà tellement coupable de ne pas avoir compris qu’elle peut utiliser la magie à l’époque, si elle l’avait fait, peut-être qu’elle aurait pu sauver sa mère ? Elle culpabilise pour ça et elle ne veut en aucun cas le leur dire. Car ils vont trop s’inquiéter, comme à leur habitude.

Elle s’étire sur le fauteuil où elle est assise avant de lever les yeux vers les fenêtres où elle peut apercevoir le fond du lac. Elle apprécie beaucoup cette idée, pouvoir voir les créatures marines de plus prêt lui plait bien. Dommage que la plupart ne comprenne pas leur chance ici. Une dizaine de minutes passe, c’est trop tôt pour partir mais...elle en a marre d’atteindre et puis l’endroit est calme, trop calme. Elle va finir par s’endormir sans avoir manger quoi que ce soit. Ce serait une honte, la nourriture c’est sacré ! Elle ne veut pas passer à côté d’un plaisir de la vie si crucial ! Elle se lève donc en faisant attention de faire le moindre bruit possible, mettant son sac en bandoulière remplit à la fois de ses leçons mais aussi de ses armes secrètes, sur son épaule. Manquerait plus que quelqu’un la grille dès le début de la mission. Ça serait pathétique. Elle prit une respiration pour se donner du courage avant de sortir de la salle commune avec, elle espère, la plus grande discrétion. Ce n’est pas la première fois qu’elle fait ce genre de chose. Elle aime bien la quiétude de la nuit dans le château, même si elle avoue que c’est le moment idéal pour faire un scénario de film d’horreur. Un peu comme en deuxième année non ? Bien qu’elle ne le montrait pas à ce moment-là, elle n’en menait pas large. Elle n'avait pas spécialement envie de rester la moitié de l’année pétrifiée, elle n'a pas le temps de prendre du retard dans ses études non mais oh. Elle a un but à atteindre et c’est pas un vulgaire héritier d’elle ne sait quoi qui allait l’empêcher de réussir. Bon, en fait si, il pouvait mais chut. Son ambition vaut plus que ça et puis pas question de se montrer faible contre qui que ce soit. Elle cache déjà ses émotions et son état d’esprit à sa propre famille alors ce n’est pas ses camarades de classes qu’ils vont le voir.  Elle a vite compris en arrivant ici, qu’elle ne doit jamais se montrer faible, c’est comme ça qu’elle a trouvé des copains d’entraînements pour son Aïkido. D’ailleurs se serait bien qu’elle se remette à l’utilisation du bokken. Elle s’est trop concentrée sur la pratique à main nu dernièrement.

La musique de James Bond dans la tête, elle s’avance de plus en plus vers l’endroit prévu. Toutefois, elle entend un bruit venant du prochain couloir qu’elle doit emprunter. Elle s’accroupit à l’intersection du chemin et passe furtivement la tête pour voir qui cela peut être. La main dans son sac, prêt à sortir l’arme anti-Miss Teigne si il le faut, elle fut étonnée de ne voir personne. Est-ce qu’elle a rêvé ? Elle colle sa tête contre le mur derrière elle, alors qu’elle est toujours accroupie. Elle veut tellement pouvoir caresser cette magnifique boule de poil. Son pelage à l’air si doux, ça lui donne juste envie de lui faire des tonnes de papouilles. Elle ne comprend pas pourquoi elle a tant de difficultés à l’approcher. Elle a toujours eu un bon feeling avec les animaux. Après en voyant le maître qu’elle a...Il a beau adorer son chat, ça reste quelqu’un que Nora refuse d’apprécier. Sûrement à cause de sa manière d’être à chacune de ses retenues. Est-ce que c’est sa faute si elle se fait choper aussi souvent ? Franchement, elle est sûre de faire ses conneries discrètement, elle n’arrive pas à comprendre comment les profs savent que c’est elle qui envoie certains serpentards à l’infirmerie.  Peut-être est-ce parce qu’elle a songé à prendre un abonnement là-bas qui leur a mis la puce à l’oreille ? Les gens vont finir par croire qu’elle est quelqu’un de violente franchement. Elle est pourtant une jeune fille pure et fragile. Alors qu’elle cherche à se convaincre à quel point elle est une adolescente frêle et sans défense, elle ne se rend pas compte que des bruits de pas se dirigent vers elle, cette fois-ci du couloir qu’elle vient d’emprunter...
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Lun 20 Sep 2021 - 17:55


   
Tomorrow never dies

DRAGO & NORA


My talent : not sleeping tonight.

Demain ne sera pas comme hier. Il sera nouveau et il dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer. Le passé restait en mémoire de chacun. Tous s’en souvenaient encore, bien que chacun l’appréhendait et évoluait différemment. Le passé avait été, le passé n’était plus, et, pourtant, il était encore présent. En nous, en chacun de nous. Dans notre esprit, dans nos cœurs, et ce, même si nous avions souhaité l’oublier, même si nous avions choisi de l’ignorer. Qu’importe ce qu’il s’était produit, le passé nous avait façonnés et nous ne serions plus jamais les mêmes qu’autrefois. À nous, sorciers, cracmols, créatures, et même Moldus, d’inventer l’avenir, de créer le demain. Un demain, espérons-le, moins atroce qu’hier. Mais à ce propos, rien n’est jamais sûr. Il suffisait d’un être se démarquant des autres pour faire pencher la balance. Dans le monde magique, personne ne pouvait prétendre ne pas connaître l’histoire de la première guerre des sorciers. Ceux qui y avaient participé, ou ceux qui l’avaient observé, impuissants, s’en souvenaient encore. Ceux qui l’avaient subi, n’étaient plus là pour se remémorer les événements, pour nous les conter. Et ceux qui n’y avaient pas été, en connaissaient pourtant presque chaque détail, sans pour autant avoir pu ressentir la souffrance que cette guerre avait causé. Le Seigneur des Ténèbres, qui avait été à l’origine de ce combat sanglant, était tombé, avait disparu, en laissant derrière lui la douleur, les blessures, le chagrin, la déception et les regrets. Il n’était plus de ce monde, cependant personne ne pouvait affirmer que la paix reviendrait pour régner éternellement. Personne n’était à l’abri d’un revirement de situation. Dans un monde comme le nôtre, où la magie et la puissance engendraient jalousies et conflits, aucune créature, aucun sorcier, ne pouvait garantir sa perpétuelle sécurité. Pas même les élèves de Poudlard qui étaient pourtant protégés par de solides murs ensorcelés, par Albus Dumbledore, l’un des plus grands et puissants mages. Personne n’était infaillible. Il n’y avait qu’à voir les quatre années passées durant lesquelles Drago Malefoy avait déjà vécu dans le château qui surplombait les collines des Highlands écossais. Contre toute attente, et alors que personne ne s’en doutait, le Seigneur des Ténèbres n’était pas loin, quelle que fût sa forme. Un professeur qui lui avait servi de complice et d’enveloppe charnelle, un souvenir du passé qui avait réveillé un basilic capable de pétrifier les nés-Moldus... Pour le jeune héritier de la famille Malefoy, une seule et unique personne était à l’origine de ces événements : Harry Potter, qui cherchait à se faire remarquer par tous les moyens possibles et qui parvenait toujours à sortir indemne des problèmes vers lesquels il fonçait, tête baissée. Potter, Potter, toujours et encore Potter. Cette pénible litanie qui gonflait toujours plus la jalousie, la colère et la haine du Serpentard envers celui qui avait refusé son amitié, qui l’avait humilié, alors qu’ils s’apprêtaient à peine à entamer leur toute première année. Il l’avait repoussé, alors il paierait, à jamais. Ainsi que tous ceux qui se rangeraient à ses côtés.

Si l’année passée aurait pu être simplement sous le signe de l’excitation et de l’enthousiasme que provoquait le Tournoi des Trois Sorciers - non, des Quatre Sorciers, puisque, encore une fois, Potter avait voulu être sur le devant de la scène -, ce ne fut pas le cas, la dernière épreuve ayant tourné au fiasco, le Gryffondor réapparaissant sous les yeux des spectateurs avec le corps inerte de Cedric Diggory, Poufsouffle qui avait pourtant bien plus de mérite que lui. Encore et toujours la faute de Potter. Et comme si cela ne suffisait pas, le lionceau était revenu, lui, une fois de plus sain et sauf, en criant à qui pouvait l’entendre que « Il est de retour, Voldemort est de retour ». Que la communauté sorcière fut horrifiée ou non par cette rumeur, peu y croyaient vraiment. Certains, plus par peur que de raison. La situation ravissait grandement Drago, satisfait de voir Saint Potter moqué, critiqué et insulté de menteur, alors que le père du serpent, Lucius Malefoy, en tant que Mangemort, était l’un des premiers et l’un des seuls à pouvoir confirmer qu’il s’agissait bien de la vérité.

Drago entamait sa 5ème année et on aurait pu croire que cette nouvelle année scolaire qui débutait, allait marquer le renouveau dans un contexte plus joyeux. Mais les élèves de Poudlard démentaient cet espoir, constataient l’enfer qu’ils allaient vivre une fois de plus, avec l’arrivée de Dolores Ombrage - ils ne se doutaient pourtant pas encore de quoi elle était vraiment capable. Drago, lui, avait accueilli cette nouveauté avec satisfaction et les grands bras ouverts. Ce vieux fou de Dumbledore avait enfin était destitué de sa place de directeur, alors les choses commençaient déjà plutôt bien. De plus, le père de Drago, qui travaillait au ministère de la Magie et faisait partie du conseil d’administration de Poudlard, était en contact direct et en très bons termes avec le ministre de la magie et Ombrage elle-même. Cette dernière ayant créé la Brigade Inquisitoriale, Drago s’était empressée de l’intégrer. Il s’agissait là d’une bonne occasion et d’un bon moyen pour se faire bien voir par la femme en rose tout en assurant sa future place au sein du ministère, son seul vœux étant de marcher sur les traces de son père. Bien évidemment, il en profiterait pour faire régner l’ordre, à sa façon - c’est-à-dire en abusant de sa position pour martyriser ceux qu’il détestait -, pour faire valoir sa supériorité en laquelle il était presque le seul à croire, pour être sur tous les fronts.

Il ne put profiter de son agréable routine que très peu de temps, puisque Halloween était arrivé. Les festivités qui se déroulaient aux Trois Balais furent abrégées, littéralement, par l’obscurité. À la lumière qui était réapparue quelques minutes plus tard grâce à l'intervention des adultes présents durant la soirée, tous les yeux se posèrent sur une baguette ensanglantée appartenant à Sessho Shinmen alors que ce dernier avait disparu. Un enlèvement qui suscita la terreur de tous les invités, et aussi de toux ceux qui n’y avait pas participé. Les témoins avaient été unanimes : ils avaient assisté à un combat mené par des sorciers aux masques terrifiants. Certains pensèrent aux Mangemorts, remettant alors en question les dires de Harry Potter. Mais Lucius Malefoy et ses condisciples avaient-ils vraiment été à l’origine de cette bataille impromptue et saisissante, alors que le fils de ce premier était l’un des premiers touchés par cette initiative, ratant de peu la violence occasionnée ? Seul lui aurait pu le dire, seul lui en avait la certitude. Lui et les autres fidèles du Seigneur des Ténèbres. Dans tous les cas, le Serpentard pensant d’abord à son propre bien et à sa propre survie, avait fait partie de ceux qui avaient choisi de fuir, de par son incontestable lâcheté.

* * *


12 décembre. Un bon mois s’était écoulé depuis cet événement qui les avait tous secoués. Le calme était-il revenu ? C’est ce qui semblait aux yeux des élèves et du personnel de Poudlard, si nous mettions de côté le fait qu’Ombrage continuait de faire des siennes dans l’école. Qui aurait pu garantir que la quiétude planait réellement, que rien d’autre ne se tramait dans l’ombre ? Drago Malefoy était l’un des premiers à ne pas s’en soucier, trop occupé à dorer son image auprès de la Grande Inquisitrice, alors qu’une nouvelle journée de cours s’achevait. Il était tard, et alors que quelques minutes auparavant, il plaisantait encore, ses rires rejoints par ceux de ses camarades de dortoir, à propos des tourments qu’il avait causé à certains élèves le jour même, la plupart des garçons de Serpentard commençaient à sombrer dans un sommeil profond et réparateur pour se préparer à la nouvelle journée qui les attendrait le lendemain. Le blond aux yeux argentés, lui, toujours vêtu de son uniforme, n’avait pas encore gagné son lit et son épaisse couverture qui l’abriterait du froid hivernal que les murs de pierres du château ne parvenaient pas à estomper totalement. À la place, il s’affairait à préparer son sac, à y fourrer les parchemins et manuels dont il aurait besoin pour ses cours du lendemain. Mais quelque chose manquait. Il avait beau fouiller, il ne parvenait pas à remettre la main dessus et cela commençait à l’agacer. Mais il se souvint rapidement de la table à laquelle il s’était installé dans la salle commune alors qu’il faisait encore ses devoirs en début de soirée. Las, il quitta les dortoirs, pour rejoindre la pièce principale. Ses yeux, qui auraient dû se poser sur le manuel désiré, furent attirés par un mouvement près de la porte d'entrée à laquelle une fille de sa maison faisait face. Il se stoppa directement pour l’observer. Comme il s’en était douté au vu de la scène, l’élève quitta la pièce pour gagner le long couloir aux nombreux cachots. C’est Nora Oswald qu’il avait cru reconnaître, mais vue seulement de dos, il ne put en être persuadé.

Qu’importe les intentions de la jeune fille, la flemme qui avait habité le garçon quelques secondes plus tôt en raison de l’heure tardive s’était évaporée pour faire place à une certaine curiosité. Le petit sourire narquois qui se dessina sur son visage pâle témoignait d’une sournoiserie non dissimulée qui illustrait alors sa soudaine envie de la suivre.

Drago jeta rapidement un regard en biais à une des tables où son manuel avait été abandonné. Il était bien là, mais il ne s’agissait plus de sa priorité. Quelques secondes après que la Serpentard fut sortie, il lui emboîta le pas pour emprunter cette même porte qu’il entrouvrit pour y laisser dépasser discrètement sa tête. Il ne devait pas se faire voir pour le moment, mais il ne fallait pas non plus qu’il la perde de vue. Une fois que la voie fut libre, il s’engagea dans le long couloir sombre et glauque, animé par les ombres des barreaux des cachots à la faible lueur des sous-sols. Il le traversa le plus furtivement qu’il le pouvait, le professeur Rogue n’étant possiblement pas loin et encore éveillé. Il suivait la fugueuse de près, remontant les marches qui menaient au grand hall d’entrée, pour ensuite emprunter un nouvel escalier. Il stoppa tout mouvement une nouvelle fois : la jeune fille s’était accroupie à l’angle d’un couloir, comme apeurée par un bruit, inquiète de se faire prendre. Mais la seule personne qui la prendrait la main dans le sac, cette nuit-là, serait Drago lui-même. D’ailleurs, ce dernier put ainsi avoir confirmation quant à son identité. Il avait vu juste, c’était bien la petite Oswald qui était sortie de son lit pour faire une escapade nocturne.

Nora Oswald. Une élève qui était de la même année que lui et qu’il connaissait alors depuis son entrée à Poudlard. Elle faisait partie des quelques élèves de Serpentard qu’il détestait, alors que sa maison était sans doute la seule chose que Drago appréciait chez elle, et, en même temps, l’une des nombreuses choses qu’il pouvait lui reprocher. Une sale petite Sang-de-bourbe prétendant appartenir à leur monde, appartenir aux Serpents. Sa répartition ne suffisait alors pas à ce que le blond la respecte. Son malpropre statut de sang s’accompagnait également d’une grande stupidité tant elle semblait obnubilée par les animaux et les créatures magiques que le jeune Malefoy, lui, avait en horreur. Nora était alors souvent confrontée aux moqueries et aux attaques verbales de Drago, quant à son sang impur, comme pour ses étranges loisirs. Les réactions de la jeune fille, quelles qu'elles fussent, ne parvenaient pas à atténuer la colère du garçon. Elle ne se gênait pas pour protester, voire à frapper en retour. Une violence que Drago ne tolérait pas, une attitude vulgaire à laquelle une Serpentard ne devrait pas avoir recours. Mais bon, au vu de la bassesse de son rang, il ne pouvait décemment pas lui en demander autant ! Qu’elle eut fait usage de ses petits poings, l’ego et le complexe de supériorité de Drago le poussaient à la vengeance. Revanche réitérée par Oswald. Et ainsi de suite, les deux Serpentard menant un combat sans fin. Parfois, elle préférait l’ignorance au conflit, une chose qui le mettait encore plus en rogne. Le petit prince des serpents qui aimait se faire remarquer, détestait être ignoré. Cette nuit-là, Oswald ne pourrait pas l’esquiver. Comptait-elle avoir de nouveau recours à la violence ? Il ne le savait pas, mais, qu’elle l'eut fait, sa baguette était sa plus fidèle alliée, et il n’hésiterait pas à l’emmener à Ombrage. Après tout, même si lui aussi se promenait dans le château à cause d’elle et de sa soudaine témérité, contrairement à elle, il était membre de le Brigade Inquisitoriale - à défaut d’être préfet et de pouvoir retirer des points à leur maison commune - et était presque sûr d’être complètement tiré d’affaire aux côtés de la Grande Inquisitrice à laquelle il n’aurait qu’à expliquer ses réellement intentions.

Prêt à en découdre avec cette petite ingrate, il entama à nouveau le pas en sa direction, peu soucieux cette fois-ci de se faire entendre. Parvenu jusqu’à elle, il se tint droit juste derrière elle, et, bras croisés contre sa poitrine, il la regardait du plus haut qu’il pouvait, de ses pupilles fières et hautaines.

« Tiens tiens, on fait une petite balade nocturne, la Sang-de-Bourbe ? »
Drago L. Malefoy
Membre
Drago L. Malefoy

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THERE'S DAGGERS IN MEN'S SMILES
There the grown serpent lies. The worm that’s fled hath nature that in time will venom breed ; no teeth for th' present.
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Ven 1 Oct 2021 - 23:22
J'ai oublié la robe!!
Un cri retentit à travers le couloir. ••• Un cri remplit d’effroi, peut-être de surprise aussi ? Après tout, qui peut bien réussir à la surprendre aussi facilement ? Car oui, la voix qui vient de hurler de manière bien féminine -qui l’eut cru ? - est bien la sienne.  Il lui fallut tous les efforts du monde pour ne pas se retourner et frapper la personne qui venait de parler. Il ne faut pas recourir à la violence après tout, c’est contre les principes de l’Aïkido d’utiliser la force inutilement...mais est-ce vraiment inutile quand ça la met en danger ? Car elle a bien failli mourir de peur là. Bon, il y a sûrement aussi le fait qu’elle est dans une ambiance de film d’horreur, un chateau silencieux, une jolie femme comme elle se promène seule dans la nuit sans personne pour la protéger, bien sûr qu’une telle chose peut arriver. C’est un scénario digne d’Hollywood. Il manque plus que le téléphone et un psychopathe avec une cape noir et un masque blanc tenant un couteau et tout est parfait. Quoi que dans le cas présent n’est-ce pas plutôt une baguette ? Faut avouer qu’un morceau de bâton n’est pas très sensationnel pour un public de type moldu et comme les sorciers n’ont pas la télévision ou même de cinéma, vaut mieux s’en tenir au couteau. Toutefois, à son grand contentement, la personne ne semble pas vouloir la tuer dans l’immédiat, enfin n’oublions pas la crise cardiaque non plus, elle sent encore son cœur battre à mille à l’heure. Bref, elle a conclu plusieurs choses en ce minimum de temps, il s’agit d’un homme, qui ne va pas la tuer avec un couteau ou un bâton maintenant mais ce n’est pas forcément un allié non plus...

Plaquant ses deux mains sur sa bouche, elle décide de se retourner lentement vers la personne qui a failli la tuer d’un arrêt cardiaque, prête à lui donner le meilleur regard noir qu’elle possède dans sa collection, une qu’elle dédit habituellement qu’à son grand-frère chéri, le regard n°24 aussi nommée “vendredi 13 arrivera plus vite que prévu Freddy~~”, son frère a réellement pas de talent pour trouver des noms, Freddy n’a rien à voir avec Jason en plus. Lequel est le meilleur d'entre les deux ?...Difficile à dire, vraiment, enfin bon ce n’est pas le moment de penser à ce genre de chose car devant elle se tenait une jeune homme qu’elle connaît bien, un camarade de classe avec qui elle se chamaille régulièrement, le serpentard le plus populaire du moment, du moins par ses camarades de chambrés, il ne se passe pas une soirée sans qu’elle entende son nom crié par ci par-là, elle le plains presque.  Bref, ce n’est ni plus ni moins que Draco Malfoy. Debout face à elle, le regard hautain, les bras croisés, il est comme d’habitude en fait mais elle avoue qu’elle aimerait avoir la même grâce que lui, pas que ce soit quelque chose qu’elle va lui dire bien sûr. Faut pas abuser non plus.

“Nom d’une patate confite ! Tu m’as surprise!!”

Non, elle ne va sûrement pas dire qu’elle a eu peur. Jamais ! Même sous la torture elle ne l’avouera jamais ! Elle connaît suffisamment bien le loustic depuis le temps pour savoir que ça va lui monter à la tête. Après, si il lui donne de la nourriture, ça peut se négocier, elle veut bien lui avouer n’importe quoi même ses mensurations si besoin. Son niveau de faim est tel qu’elle est sur qu’elle va tomber dans les pommes à tout moment. Bon ce n’est pas la première fois que ça lui arrive mais en partie elle a toujours quelque chose dans son sac mais pas aujourd’hui apparemment. Elle va devoir se refaire une réserve en amadouant les elfes tout à l’heure mais avant ça, elle va peut-être embêter un peu le blond devant elle.

Elle se lève pour être à sa hauteur, jamais elle ne se sentira inférieur à qui que se soit, pas sans raison valable bien entendue. Mais ici, ils ne sont que deux étudiants et elle n’a rien à faire de ce que les autres pensent. Elle veut juste voir un dragon de près, sa détermination renforcée grâce à la première épreuve de l’année dernière. Elle ne sait pas si elle vivra aux côtés de ces créatures ou si elle prendra un autre chemin mais elle veut tout de même essayer, faire des recherches sur les dragons, elle regarde son camarade avec intérêt. Peut-être que si elle arrive à dresser Draco, ça peut compter comme un succès pour sa future carrière ? Elle retient un sourire, la faim la faisait délirer, vraiment, à moins que ce soir son état naturel, qui sait ? Les yeux de la jeune fille deviennent malicieux alors qu’elle ouvre à nouveau la bouche.

“Par contre, ça va que nous sommes juste tous les deux mais tu n’es pas obligé de me comparer à une fleur, je sais que je suis pas si mal mais tu vas finir par m’embarasser à me faire de tels compliments.”

Un sourire amusé apparut sur le visage de la serpentarde alors qu’elle mit une de ses mains sur sa joue et que l’autre brasse l’air comme pour chasser la gêne qu’elle fait semblant de posséder. Elle sait qu’il va partir au quart de tour avec ce genre de phrase mais c’est plus fort qu’elle, elle aime trop le faire râler. Parfois, elle se dit que son quotidien serait déprimant si elle ne l'entendait pas s’insurger pour quelque chose. D’un autre côté, c’est sa faute aussi à la traiter de sang-de-bourbe, ne dit-on pas que les plus belles fleurs grandissent dans la boue ? Et bien, elle s’assure assidûment à devenir la meilleure des fleurs possibles, la plus belle, la plus intelligente et la plus coriace. Bon, elle va peut-être pas être la plus intelligente mais si personne ne dit rien ça peut passer. Le tout est de savoir faire passer ça discretos, ni vu ni connu.

Son ventre se mit à gargouiller bruyamment. “Ah!”. Elle regarde son ventre comme si une créature non identifiée allait apparaître à tout moment. C’était pas le moment idéal pour lui de se faire entendre mais elle comprend son estomac, elle aussi à faim, il est temps pour eux de se bouger. Elle est sortie de la salle commune pour trouver de la nourriture après tout.

“J’ai oublié de manger tout à l’heure. Je vais en cuisine, tu viens avec moi ?”

Puisqu’il est là autant qu’il devienne son partenaire de crime, elle a toujours voulu avoir une James Bondgirl avec elle...Puis la réalisation se fut dans son esprit, s’empêchant de prendre un visage choqué, elle se fit alors la réflexion que dans cette situation, c’est Draco le James Bond et elle la midinette qui lui est associé… Nom d’une barbe à papa, elle n’a pas mis de jolie robe comme dans les films, est-ce que ça marche quand même ?
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Jeu 4 Nov 2021 - 15:58


   
Tomorrow never dies

DRAGO & NORA


My talent : not sleeping tonight.

À peine eut-il fait son apparition derrière Oswald, et à peine eut-il pris la parole faisant alors taire le silence qui enveloppait le château, qu’un cri résonna dans les couloirs de ce dernier, dans son entièreté. Un hurlement qui aurait pu en réveiller les morts, qui aurait pu surprendre et horrifier n'importe quel fantôme. L’expression arrogante de Drago s’évanouit, son visage s’affaissant et prenant cette fois-ci une mine inquiète. Ses bras croisés sur sa poitrine, aussi serrés que les branches du Filet du Diable, se dénouèrent alors que ses yeux métalliques affolés s’agitèrent dans leur orbite, tressautant dans toutes les directions possibles, prêts à voir apparaître un professeur ou n’importe qui d’autre à tout moment. Cet éclat de voix provenait de l’infâme bec de la Sang-de-Bourbe. Souhaitait-elle réveiller tout le château ? Non mais quelle abrutie ! Une exclamation qui pourrait les mettre tous les deux dans de beaux draps cette nuit-là, si elle parvenait aux oreilles poilues et infaillibles de Miss Teigne, ou pire, directement à celles de Rusard. Ce dernier avait beau être membre, tout comme Drago, de la Brigade Inquisitoriale, il n’y avait pas sa place, il n’était pas comme eux, il leur était inférieur, ce n’était qu’un vulgaire Cracmol, et le Serpentard ne lui faisait pas confiance. Associé de la Grande Inquisitrice ou non, il savait très bien ne pas pouvoir se mettre le vieux croûton dans la poche, qui préférait faire des siennes et mener la vie dure aux élèves. Pourquoi faisait-il partie d’une telle association si sa seule allégeance était envers lui-même, et envers sa chatte, la seule qui lui serait jamais fidèle, qui le suivait partout ? « Nom d’une patate confite, » quel était ce langage... Drago leva les yeux au ciel. Il était, en tout cas, ravi que son interruption l’ait autant effrayée. Et qu’importe les conséquences, peut-être ainsi, elle comprendrait et réfléchirait à deux fois avant d’entreprendre des actions idiotes. Si le jeune sorcier avait illustré un portrait empli d’arrogance qui s’était vite changé en un autre plus soucieux, il était à présent plein de mépris, ressentiment qu’il dirigeait vers sa camarade.

« Non mais tu es folle ou quoi ? Si ton souhait est de réveiller tout le château et de te faire prendre, en effet tu es sur la bonne voie, » gronda-t-il entre ses dents, tel le sifflement du serpent qui se fait discret et que l’on entend que lui pourtant.

Elle l’avait observé durant quelques secondes, passant de la surprise au soulagement et à la fois à la déception de le découvrir lui, alors encore assise piteusement sur le sol froid, à la juste hauteur, ou à la juste bassesse, qu’elle représentait face à lui, Drago Malefoy. Mais comme se rendant compte du désavantage de sa posture, la Sang-de-Bourbe décida de se lever, tentant vainement de s’élever à son niveau qu’elle n’atteindrait jamais. Mais obsédée par sa lutte acharnée dans son vœu d’égaler le sommet vertigineux que sa suprématie avait atteint, Oswald planta son regard dans le sien, comme ouvrant les hostilités à une guerre oculaire. Ses prunelles parlaient pour elle alors qu’elle se faisait encore silencieuse, promettant espièglerie, ou fourberie et raillerie, dans ce qui allait suivre. Elle ouvrit enfin la bouche, pour allier ses paroles au pétillement de ses yeux. « Par contre, ça va que nous sommes juste tous les deux mais tu n’es pas obligé de me comparer à une fleur, je sais que je suis pas si mal mais tu vas finir par embarrasser à me faire de tels compliments. » Si elle avait tenté de lui lancer une pique, le jeune Drago n’avait pas compris un traître mot de ce qu’elle avançait. Non, il ne voyait pas le rapprochement entre elle et les fleurs, il ne comprit pas son second degré qui laissait à désirer, il ne comprit pas la plaisanterie qu’elle avait voulu lui lancer. Blague pour le moins ratée. Au moins, la fille au sang souillé était bon public, elle était son seul public, arquant ses lèvres en un sourire amusé et accompagnant sa mauvaise plaisanterie de gestes qui se voulaient drôles sans pourtant pouvoir y parvenir. Soit, même si les bras de Drago pendaient maintenant le long de son corps, ce dernier se faisait toujours aussi élancé, le garçon continuant de se tenir droit devant elle qu’il défiait de par sa parfaite contenance, ses yeux la regardant toujours avec autant d'altitude, comme d'une haute tour invisible, mais pourtant propre et légitime au petit prince qu'il représentait. Il n’avait strictement rien comprit à ses propos, mais l’évidence était telle qu'elle avait voulu se moquer de lui. Et même si c’était raté, cette initiative était surtout une très mauvaise idée de sa part. Elle semblait même vouloir jouer avec le feu en l’associant directement à elle, une Sang-de-Bourbe, en laissant supposer que le garçon serait capable de voir en elle de la beauté et de l’attirance. Beurk ! Elle représentait en elle-même, en son corps ignoble, en son tout, la laideur et l’atrocité qu’il lui trouvait et qu’elle était réellement. D’ailleurs, en vérité, c’est ce sous-entendu des plus choquant, indécent, malsain, grossier et déplacé qui lui enflammait le plus les tripes, une terrible colère qu’il avait jusqu’à maintenant tenté d’étouffer, qui l’embrasait à présent de l’intérieur. Si elle voulait vraiment jouer avec le feu, elle serait sûre de se retrouver confrontée aux flammes de Drago, à leur propagation dans le temps, le bûcher en serait alors sa seule destinée.

« Ne prends pas tes rêves pour la réalité, Oswald. Je comprends que tu rêverais de m’avoir mais tu sais très bien que je suis un garçon inaccessible et hors d’atteinte, en tout cas pour toi, commença-t-il en rentrant dans son jeu pour mieux la défaire de ces idées malséantes. Pourquoi est-ce que tu parles de fleur ? On n’est pas en cours de botanique à ce que je sache. La seule plante à laquelle tu pourrais être comparée est le Snargalouf, à moins que ce ne soit à la Braillantine. Mais ton cerveau limité de sale moldue ne doit pas avoir connaissance de ces plantes pourtant basiques, » répondit-il le regard dur avant qu’un sourire fier et moqueur se dessine sur son visage.

Il n’aurait pu ressentir plus grande fierté à ses propres mots, il l’avait terminé bien comme il le fallait. Le Snargalouf qui ressemblait à une vieille souche d'arbre la comparant à un tronc vide, immobile et sans plus aucune utilité. La Braillantine qui ne faisait que se plaindre, brailler, crier, en l’occurrence, de sa voix bruyante, plaintive et perçante. Les comparaisons avaient été choisies à la perfection. Et bien sûr, puisqu’elle venait d’un monde auquel lui et ses semblables n’appartenaient pas - et elle, n’appartiendrait jamais véritablement à la communauté magique -, ne devait pas connaître grand-chose de leur monde à eux.

Un bruit étrange se fit entendre, sous leurs visages respectifs, alors que la Sang-de-Bourbe n’avait pas reprit la parole. Mais les yeux de cette dernière se baissèrent en direction de son ventre et il put comprendre aisément qu’il s’agissait simplement de gargouillements. Comme pour terminer Drago et l’enfoncer au plus bas possible dans son exaspération, la voix de la Serpentard, qui souillait et noircissait la noblesse de leur maison, se fit de nouveau entendre dans un discours une nouvelle fois bête et laborieux. Alors c’était pour ça qu’elle avait fait le mur après le couvre-feu ? Parce qu’elle avait faim ? Parce que son intelligence si limitée en avait oublié de l’amener à penser à se nourrir, alors que même le simple et primitif instinct d’un animal l’aurait pourtant fait ? Si elle laissait sa faim la contrôler sans penser aux répercussions de ses actes, et celles de Drago lui-même qui avait choisi de la suivre, effectivement son intellect était bien faible et inefficace.

« Oh non, tu n’iras nulle part. Et non, je ne viendrai pas avec toi, et encore moins dans ces cuisines. Le seul endroit où tu iras ce soir sera le bureau d’Ombrage. »

Que ressentait Drago à l’instant ? Un mélange d’émotions qui ne s'homogénéisait pourtant pas dans leur ensemble. Un mélange d’agacement, de colère, de sournoiserie et de défi. La défiait-il vraiment ? Peut-être. À moitié, car il voulait qu’elle le suive. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne la laisserait pas faire, et qu’importe la façon dont il devrait intervenir si elle choisissait de ne pas lui obéir.
Drago L. Malefoy
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Drago L. Malefoy

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THERE'S DAGGERS IN MEN'S SMILES
There the grown serpent lies. The worm that’s fled hath nature that in time will venom breed ; no teeth for th' present.
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Lun 17 Jan 2022 - 12:39
Je suis une jolie fleur
Nora prit un air penaud alors que le blond la disputait pour le bruit qu’elle venait de faire. ••• Il n’a pas tort, il n’y a pas meilleur moyen d’amener Rusard à eux et autant elle adore son chat, autant l’homme lui faisait froid dans le dos. Elle sentait de très mauvaises ondes venant de lui…. Elle pouvait également déjà entendre certains tableaux ronchonner de leur présence ici. Nora ne les a jamais vraiment compris mais d’une certaine manière, c’était assez flippant de savoir qu’ils peuvent te surveiller et te juger sur chaque action que tu fais. C’est comme avoir des caméras de surveillance avec une âme. C’est un peu flippant. Une version moins dangereuse des Daleks d’une certaine manière. Elle préfère les ignorer, pas de temps à se consacrer pour eux, ça en fait moins sinon pour la nourriture et ses études.  D’un autre côté, c’est aussi la faute de l’autre serpentard. Si il n’est pas apparu derrière elle s’en rien dire comme dans un film d’horreur alors elle n’aurait pas été aussi surprise. Maintenant, elle devait à la fois se concentrer sur lui et sur les bruits alentour. Il ne faudrait pas qu’elle se fasse prendre par quelqu’un d’autre avant d’avoir mangé. Il ne faut pas croire mais elle peut être grognon quand elle a faim parfois et elle n’est pas sûr de pouvoir garder son calme face à la Ombrage. Le Terminator en elle peut prendre le dessus et elle ne répondrait plus de ses actes à partir de là.

Reculant de plusieurs pas, sa main gauche tenant son menton, elle regarde de bas en haut le blond avec un petit sourire amusé. C’est vrai qu’il est plutôt joli garçon. Il est élancé, ses cheveux sont vraiment magnifiques, il fallait qu’elle demande la marque de son shampooing d’ailleurs, en regardant bien ils semblent assez doux au toucher. Il a de beaux yeux aussi et un teint de porcelaine. Il est vraiment pas mal maintenant qu’elle le regarde. C’est dommage qu’il ne sourit pas. Maintenant qu’elle y pense, elle ne se rappelle pas avoir vu un vrai sourire sur son joli minois. Et bien, elle l’a vu sourire bien sûr, mais c’était pas…comment dire ? Des sourires qui sortent du fond du cœur ? Elle hausse les épaules, elle imagine qu’elle ne doit pas s’en inquiéter, ce n’est pas comme si ils étaient amis après tout donc c’est sûrement normal qu’elle ne l'ait pas vu avant. Toutefois, comment ne s'était-elle pas rendu compte avant d’une chose aussi évidente ? Faut dire, qu’elle n’est pas du genre à prêter attention à ce genre de chose aussi, pas qu’elle ne soit pas intéressé de trouver l’amour ou quoi que ce soit mais elle préfère largement se concentrer sur les dragons et son Aïkido si elle devait tomber amoureusement par inadvertance, elle s’occupera de ce problème en tant voulu. Pour l’instant, elle va juste pouvoir se rincer l'œil pour se remonter le moral.

“Et bien…C’est vrai que physiquement tu es plutôt pas mal en fait…” dit-elle sérieusement en hochant la tête, “Mais…es-tu meilleur que mon frère pour le reste ? Mon grand frère est quelqu’un de tout simplement parfait, tu vois.” raconte-t-elle avec fierté, “Je n’accepterai personne qui ne soit pas au moins à son niveau.”

Et elle est sûr, que son frère n’acceptera pas aussi facilement un autre homme dans la vie de sa petite sœur chéri. Mais comment peut-elle lui en vouloir ? Elle-même fait passer des tests étranges au prétendant de son frangin.  Mais c’est parce qu’elle doit le protéger, c’est son rôle en tant que petite sœur et son frère est bien trop parfait pour être au prise de n’importe qui, il lui faut quelqu’un de bien.

“ Je dois te l’accorder pour la Braillantine, je sais que je peux être exubérante parfois.” fit-elle pensivement, la tête penchant sur le côté, un doigt sur le bas de son visage. Et bien, elle ne sait pas ce qu’est un Snargalouf mais il n’est pas obligé de le savoir. Un sourire joueur apparut à nouveau sur son visage, alors qu’elle le regarda avec intérêt, scrutant la moindre réaction de son vis-à-vis “Dois-je te le dire ?” fit-elle avec légèreté, elle n’a pas vraiment besoin de lui expliquer mais en même temps le fait qu’à chaque fois qu’il traite quelqu’un de sang-de-bourbe, ça lui rappelle la discussion qu’il a eue avec elle, c’est assez tentant. “Eh bien..” prenant une voix traînante comme celle de Draco, “Sang-de-bourbe est clairement quelqu’un qui sort de la boue, une personne venant d’un milieu dégradant j’imagine n’est-ce pas ?” demande-t-elle comme si rien n'était, “et bien vois-tu, chez nous un bourbier est une zone humide où le sol est composé comme son nom indique de boue. C’est un milieu assez hostile pour certaines formes de vie toutefois, quand certaines fleurs arrivent à y pousser, on dit qu’il s’agit des plus belles fleurs qui existent car elles sont suffisamment robustes pour survivre n’importe où.” , elle s’arrête légèrement avant de reprendre avec un vrai sourire qui n’est pas moqueur pour une fois. “Donc c’est un véritable compliment que tu me fais tu sais, car ça veut dire que tu me compares à une de ses magnifiques fleurs qui arrivent à vivre malgré le milieu hostile où elle se trouve. Merci.”

Elle lui fait à nouveau un sourire. Elle n'est pas idiote, elle comprend très bien que “sang-de-bourbe” est une insulte, que c’est censé être une chose dégradante pour elle mais…elle s’en fiche pas mal, elle est ce qu’elle est et rien ne pourra y changer.  Elle n’a donc aucun intérêt à se préoccuper de ce que pense les autres, ce n’est pas comme si c’était d’un quelconque intérêt pour elle et son futur, tout ce qu’elle veut c'est travailler avec les dragons le reste, ce n’est qu'accessoire. Toutefois, même si Draco ne prend pas au sérieux ce qu’elle vient de dire, le fait est qu’une petite partie de son cerveau ne pourra pas s’empêcher d’y repenser et elle attend avec impatience le jour où ça le mettra en colère.

Elle fait la moue à son refus de le suivre. Pense-t-il qu’elle va l'empoisonner ? Pour une fois, il n’y avait aucune arrière pensée dans sa demande. Elle a juste faim et c’est toujours mieux quand on partage le repas avec quelqu’un, ça rend la nourriture meilleure.

“J’ai pas envie…”fit-elle comme si elle commence un caprice, “déjà qu’en plein jour, les vêtements de cette femme sont hideux, franchement être habillé tout en rose est une faute de goût évident et ça fait vieille fille, mais imagine ce qu’elle doit porter pour dormir ? Personnellement, j’ai pas envie d’être traumatisé à vie et évitons de souiller tes beaux yeux aussi en passant.”dit-elle avec une grimace de dégoût. Elle sait, c’est méchant de dire ça, mais la femme le mérite amplement. “Et puis, je t’assure que je vais pas empoisonner ta nourriture tu sais, c’est juste que c’est plus chaleureux de manger avec quelqu’un et j’aime bien te taquiner alors on peut poursuivre notre joute verbale là-bas ?" ajoute-t-elle en haussant les épaules un peu hésitante.

Puis son sourire joueur réapparut sur son visage et une lueur de défi dans les yeux.

“A moins que tu aies peur de rester seul avec moi trop longtemps ?”

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