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[03/02/1996] En ce début de Février [RP Libre]

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Dim 29 Jan 2023 - 17:31

En ce début de Février

Joris de Beauvoir + Libre

Samedi 3 Février 1996

En ce début du mois de février, la fraîcheur de l’hiver venait titiller ses sens. Haletant, il avait arrêté sa course et reprenait doucement son souffle pour rejoindre le château en marchant, accompagné de Mika. Malgré l’épuisement, le froid qui venait faire frissonner sa peau et brûler ses poumons avait un côté revigorant. Les adolescents avaient conclu leur séance de footing au parc de Poudlard par des étirements sur le perron de l’entrée.

Cela faisait maintenant quelques semaines que Joris suivait régulièrement son meilleur ami pour faire du sport. S’il lui arrivait de le suivre seulement de temps en temps auparavant, il avait décidé de s’y mettre plus sérieusement et intensément. Depuis son interrogatoire de la mi-novembre en fait. Une décision qui faisait également suite à sa volonté d’arrêter de fumer, qui était survenu début novembre après ses échanges avec Azalée et Jules. Deux résolutions prises avec un temps d’avance. Mais, avec un peu de recul, il ne regrettait absolument pas. Il s'était rendu compte que ça l'aidait beaucoup. Une nouvelle hygiène de vie, pour marquer un tournant bienvenu et aller de l’avant. Bien qu’il n’en soit qu’au début, les premiers changements se faisaient ressentir, les premiers résultats apparaissaient. Et, galvanisé par cela, la motivation du jeune homme à continuer et s’améliorer ne se faisait que plus grandissante.

Leur séance finit, les deux poufsouffle avaient rejoint leur dortoir afin de se laver et de se changer. Levés tôt, ils y avaient retrouvé leurs camarades, dont certains dormaient encore, les obligeant à la discrétion. Les matins de week-end étaient sacrés pour certains, et Joris respectait cela. Aussitôt prêts, les adolescents avaient quitté les lieux pour rejoindre la Grande Salle en vue du petit-déjeuner. Cependant, ils ne s'y étaient pas attardés plus que de raison, chacun ayant prévu des occupations pour le reste de la matinée.

Cette fois - ci seul, Joris avait rejoint le quatrième étage pour se rendre à la bibliothèque. Il souhaitait travailler un peu, s’avancer dans ses devoirs pour être tranquille ensuite. Sur place, il avait emprunté quelques livres de potions et s’était posé à une table pour commencer ses recherches. Le sujet de son devoir concernait l’antidote du philtre d’amour, son histoire, son utilisation, sa préparation et ses effets. Bien que s’étant déjà intéressé au sujet par le passé, il n’avait pas pris pleinement le temps d’approfondir la question jusqu’à maintenant. Au vu de la Saint-Valentin qui approchait, le jeune homme ne savait pas si Rogue avait fait exprès de donner cette potion en particulier comme sujet d’étude, mais il trouvait cela cocasse.

Le mois de février avait régulièrement éveillé chez lui une crainte qu’un de ses proches se retrouve sous l’emprise d’un philtre d’amour. Bien que l’amortentia n’apparaissait dans le programme qu’à partir de la septième année (ce qu’il essayait de se répéter pour se convaincre, sans grand succès, que ça limitait les risques), il se disait qu’une personne assez motivée pouvait se retrouver capable de s’en procurer d’une façon ou d’une autre pour en intégrer dans des chocolats ou autres viennoiseries de Saint-Valentin. D’aussi loin qu’il se souvenait, cette réflexion lui venait de Mika qui se méfiait de ce genre de cadeaux comme la peste. Au début, Joris s’était dit que son meilleur ami était peut - être un peu trop soupçonneux. Mais, aujourd’hui, il comprenait que le semi-vélane préférait simplement limiter les risques, et se disait aussi qu’il tenait simplement à sa vie. Ce qui était plutôt logique, ne pouvant pas prévoir les conséquences des effets que l’amortentia aurait sur lui. Depuis, Joris avait éveillé la même suspicion à l’égard des friandises que l’on offrait pour la fête des amoureux. Sans doute était-ce pour cela qu’il n’en avait jamais offert, d’ailleurs.

Au bout d’une heure de concentration intense, il décida de faire une pause dans ses recherches, observant l'avancée de son travail d’un air songeur.

(c) a m i t y
Joris de Beauvoir
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Joris de Beauvoir
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