AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

Heart of ice, turned into snow | Eilea & ...

 :: Pré-au-lard :: Autres Lieux :: La Cabane Hurlante Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lun 20 Fév 2023 - 21:16
Eilea &
Libre

Heart of ice, turned into snow

Dimanche 04 Février 1996

À la différence de la pluie, la neige ne masque pas bien les larmes qui peuvent couler sur des joues rosées. Beaucoup trop de choses se passent, bien trop d’évènements à gérer, à ne pas minimiser. Au fond, c’était à prévoir, ce craquage monumental d’un être à l’apparence de glace qui peut tout à fait fondre dans un volcan intense. Le froid ne me dérangeant pas, celui d’Écosse étant bien loin de celui des montagnes que j’aime tant parcourir. Alors certes, j’ai un manteau de poils blancs qui me permet de me protéger des piques glaciales, mais l’habitude sous ma forme animale avait gagné peu à peu ma forme humaine qui n’en craignait que peu les températures négatives. Toujours en restant dans la limite du raisonnable à n’en pas douter, afin d’éviter que ma peau humaine ne se déchire sous le poids des températures peu favorables. Je demeurai ainsi là, accroupis, vêtue de ma fidèle veste en cuir, un pull à col roulé de la couleur de mon ancienne maison, le lion trônant sur mon torse, ressortant sous ce noir profond et abimé. Il faut dire que ce manteau en avait vécu des choses, mais jamais, je ne pourrais m’en séparer, étant bien trop le signe représentatif de moi-même, telle une carapace que je ne peux enlever. Alors que les nuages nappent le ciel, les flocons tombant à n’en plus finir en ce début de mois de Février, une fumée caramélisée voyage parmi les cieux. On peut entendre les gémissements légers d’un louveteau inquiet, qui même s’il a le corps d’un adulte, reste un être attaché à celle qui est sa seule famille aujourd’hui. D’un revers de manche, manquant de m’arracher un bout de pommette, je viens balayer une larme que personne n’avait pu observer depuis mon adolescence. « Tout va bien Moon, t’en fais pas. » Non, je ne pouvais pas pleurer. Si je montre mes faiblesses, il y aura toujours un être pour en profiter et me terrasser. D’autant que les êtres faibles qui ne peuvent s’aider eux-mêmes, ne peuvent venir en aide à quiconque. « Tu sais très bien que ce n’est pas de la tristesse. » La colère… La haine… La frustration… Voilà mes sentiments ! J’ai beau dire à mon oncle que je me fiche bien des conséquences de mes actes, au fond, je sais très bien que je n'ai travaillé que trop dur pour devenir Auror, pour me laisser me faire virer bêtement sans rien dire. Oui, mon attitude diverge de celle qu’ils veulent que j’aie… Certains membres des Aurors ne me le répètent que trop de fois que je ne peux me laisser aller de la sorte, que c’est dangereux et contre-productif… Mais… C’est plus fort que moi ! Pourquoi ne puis-je pas faire plus ? Pourquoi minimiser un risque qui a fait tant de mal ? Alors qu’il était bien plus simple et sécuritaire d’agir dès le départ ? Pourquoi laisser se promener des mangemorts potentiels en toute liberté, et prendre le risque que le pire ne puisse arriver ? Je ne comprends pas… Je n’arrive pas à trouver la logique dans tout ça, et la colère me gagne chaque jour un peu plus… Alors pourquoi ? Comment réagir quand lorsque je veux aider, lorsque je souhaite que ce qui est arrivé à mes parents ne se reproduise plus, on me met une muselière ? Me menaçant de m’envoyer en cage ou à l’exil si d’aventure, je n’obéissais pas ? En y pensant, mes larmes coulent davantage, commençant à tomber dans la neige, alors que je me rallume une cigarette aussitôt la précédente terminée. Non... Je ne peux pas comprendre... Non… Je ne sais pas comment agir…. Ou plutôt… Je ne sais plus… « Tout va bien Moon… » Je sais qu’il n’est pas dupe, je le vois dans ses yeux sans avoir besoin de prendre ma forme animale pour comprendre son langage. Il ne me connait que trop bien, il ne sait que parfaitement que tout ceci me ronge jusqu’à l’os. Mon âme en est noircie, tout comme mon attitude qui peut être jugée de néfaste. Ma fumée s’évapore peu à peu, se mélangeant aux nuages, alors que je ferme les yeux un instant, dans une position peu féminine, mais que je trouve pourtant si confortable.

« Qui est là ? » C’est un pas dans la neige, ajouté aux grognements de Moon inquiet qui m’alerte, me faisant essuyer mes joues rougies autant par le froid que par mes larmes de rages. Non, personne ne doit me voir dans cet état et personne ne me verra ! « Je vous entends, la neige, c'est pas discret pour approcher en silence. » Je sais que je dois parfois réfléchir avant de parler, et que je devrais me lever si jamais, c'est un ennemi qui vient m’attaquer. Mais au fond… En ai-je la force aujourd’hui ? devant cette cabane sinistre, arriverais-je à me défendre contre une nuisance ? Si ma vie est en jeu oui, sinon… Disons que pour cet ennemi, il s’agit là de son jour de chance. Je ne me lève donc pas, tournant simplement ma tête vers le nouvel arrivant, toujours accroupis comme une grenouille, mon dos contre le tronc d’un arbre, mes fesses à quelques centimètres du sol, une main tenant ma cigarette, l’autre en appuie sur une jambe, se laissant tomber autant que mon esprit est fatigué. Non, je n’ai pas envie d’être dérangé, mais je n’ai pas la force de mordre, seulement de grogner.
Pando - 916 mots
Eilea Fuller
Membre
Eilea Fuller

_________________
Louve vengeresseJe les aurais. Je sentirai leurs carotides céder sous mes crocs acérés, et gouterai leur sang qu'ils disent si pur.
KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Sam 25 Fév 2023 - 19:17





Heart of ice, turned into snow





C’était un dimanche, un dimanche suivant une semaine où Léo était parvenu à ne s’attirer aucun ennui d’aucune sorte. Ce malgré son tempérament de Gryffondor bien trempé, sa tendance à considérer qu’une partie des règlements n’étaient là que pour être enfreints et à défendre son prochain quelles qu’en fussent les conséquences. Malgré également sa tendance à pouvoir s’emporter quand on s’attaquait à ses proches.
Il en avait profité pour faire un tour à Pré-au-Lard. Il aurait bien fait un tour dans les boutiques, pour ramener des petits présents à ses sœurs, mais les commerces qui pouvaient l’intéresser étaient fermés. Tant pis, ce serait pour une autre fois.
Il alla boire un verre de bièraubeurre chaud avec des amis, discutant avec eux de tout, de rien, des actualités du moment, qui n’étaient pas sans inquiéter le jeune homme. Puis, ses amis rentrèrent à Poudlard. Pour sa part, le jeune lion n’avait aucune envie de rentrer au château, il prit donc congé de ses amis et alla marcher dans le village sorcier. C’est ainsi que ses pas le menèrent près de la cabane hurlante. Il connaissait sa réputation de « plus hantée de Grande-Bretagne », mais cela ne l’effrayait pas. Au pire, si c’était exact, il faudrait qu’il entrât dans la cabane pour rencontrer des fantômes. Et des fantômes, il en côtoyait au château depuis près de sept ans. Il observait la cabane, songeur, lorsqu’il entendit une voix qu’il lui sembla reconnaître. Il ne voulait pas espionner, se montrer indiscret, il n’aimait pas cela. Après tout, lui-même était secret, alors il pouvait comprendre que les autres pûssent vouloir conserver leur jardin secret. Il saisit que la jeune femme n’était pas triste, mais qu’elle devait avoir un problème. Elle parlait à son loup. Un loup qu’il ne se serait pas lassé d’admirer s’il n’avait pensé que la jeune femme pouvait avoir besoin d’un coup de main.

Depuis des années, il avait l’occasion de la croiser de temps en temps, son père étant ami de l’oncle d’Eilea. Il avait toujours respecté sa volonté de rester en retrait. En plus, une grande différence d’âge les séparait. Du moins, pour l’instant. Peut-être serait-ce moins sensible dans quelques années, quand lui aussi serait devenu adulte et entré dans le monde du travail.

C’est alors qu’il s’approcha d’elle. Il ne voulait pas lui faire peur, mais pour une fois, il comptait engager la conversation avec elle, pour voir si elle avait besoin de quelque chose. C’est alors qu’il entendit que pour arriver en silence en catimini, c’était raté.


« Bonjour. C’est moi, Léonardo O’Neill, Madame Fuller. » lui répondit-il, avant de se montrer, espérant que son nom suffirait à ce qu’elle le reconnût.

« Il va falloir que je travaille mes approches silencieuses sur la neige alors » fit-il, sur le ton de la plaisanterie.

Peut-être ceci dit devrait-il y réfléchir un peu plus sérieusement, s’il ne décidait pas de consacrer toute sa vie au Quidditch, par exemple.


« Je… je suis désolé, je ne voulais pas écouter, mais j’ai entendu ce que vous disiez à Moon… Est-ce que vous avez envie de parler ? Je veux dire, à quelqu’un d’autre que votre loup ? Je comprendrais très bien que vous me trouviez trop jeune pour cela, mais sinon, sachez que je peux vous écouter » lui proposa-t-il avec douceur, non sans embarras concernant la première partie. Il avait l’impression d’avoir été dans la position du voyeur et il n’aimait décidément pas cela.

©️ Jawilsia sur Never Utopia

Léonardo O'Neill
Membre
Léonardo O'Neill
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Pré-au-lard :: Autres Lieux :: La Cabane Hurlante-