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[RP ouvert & commun] Vendredi 1 septembre 1995 | Discours très éclairant | Terminé

 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RP Terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 2 Nov 2019 - 22:33
Discours très éclairant— La mort de Cedric Diggory a été un tragique accident.
— C’était un meurtre.

La rentrée. Le premier septembre. La promesse d'une nouvelle année pleine de rebondissements. La possibilité d'aventures inédites. L'acquisition de nouvelles connaissances. La rentrée des classes à Poudlard était toujours accompagnée de différentes émotions. Joie. Tristesse. Colère. Lassitude. Les premiers années, qui avaient trop entendu parlé du sublime édifice, avait hâte de pénétrer dans la Grande Salle et de contempler le plafond enchanté. Les étudiants plus vieux se demandaient déjà s'ils réussiraient leurs examens de fin d'années, extrêmement importants pour leur futur respectif. Certains camarades allaient se retrouver après deux mois sans avoir pu se voir. Certains couples pourraient à nouveau roucouler loin de la vigilance, parfois agaçante, des parents. Les troubles-fêtes imaginaient déjà les quatre-cents coups qu'ils pourraient jouer à leurs confrères et consœurs.

Et pourtant, cette année, certains élèves manquaient déjà à l'appel. Les enfants de personnes ne voulant pas de l'influence, soi-disant néfaste, de Dumbledore sur leur progéniture. C'était passé inaperçu, sauf pour les plus observateurs, durant la répartition, puis le banquet qui avait suivi. À la table des Serpentard, quelques sorcières murmuraient entrent-elle, se questionnant sur l'absence d'une amie. À la table des Serdaigle, des regards se perdaient à la recherche d'un visage qu'ils ne trouveraient pas. À la table des Poufsouffle, des chuchotements et des mines abattus en remarquant qu'ils perdaient de loyaux amis. Et, enfin, à la table des Gryffondor, le silence. Angoissant. Pesant. Inhabituel. Quelques murmures, indistincts, rien de plus. Des doigts pointés. Des regards hostiles. Des mâchoires crispées. Harry Potter, encore et toujours ce pauvre orphelin, possédait toute l'attention de ses camarades. Il pouvait compter sur ses amis, Hermione et Ron, qui le soutenaient, mais il se sentait plus las que jamais. Cédric était mort. Dumbledore lui cachait des informations. Il lui refusait le droit de combattre. Il l'avait pourtant vu mourir, y avait assisté, comme il avait vu son retour, sa résurrection. Ils ne le croyaient pas. Il se sentait seul.

Le directeur venait de terminer son discours et, par la même occasion, le nouveau professeur de défense contre les forces du mal avec lui. Cette femme faisait froid dans le dos à Harry. Son sourire carnassier lui rappelait celui d'un prédateur et les mots de sa meilleure amie l'inquiétaient. Le Ministère de la magie se mêlait des affaires de Poudlard et cette femme n'avait clairement pas l'intention de leur apprendre à se défendre. Le plus terrible Mage Noir que le monde magique eut connu venait de revenir à la vie, mais les politiciens préféraient s'aveugler par peur de voir la vérité en face. Voldemort était de retour et il fallait préparer l'offensive. Au lieu de cela, il prétendait qu'il n'était qu'un menteur, qu'il avait besoin d'attention, qu'il se faisait complètement manipulé par Dumbledore qui voulait prendre la place du Ministre. Des sornettes. Il n'y pouvait rien, pour l'instant. Il ne pouvait que subir, encore, comme il subissait depuis son enfance. Il ne montrait rien, mais se sentait acculé. Maintenant que le festin était terminé, les plats venant de disparaître, il n'offrait plus d'os à ronger à tous ceux qui le regardaient en chien de faïence. Il avait l'impression d'étouffer. Seule la colère, qui ne se dissipait pas, lui permettait de tenir, de garder la face.

Qu'est-ce qui l'attendait encore, cette année ? Pourquoi Poudlard lui apparaissait si froide, alors qu'il aurait du s'y sentir chez lui ? Et les autres élèves, que pensaient-ils de tout cela ? Tant de questions dont il n'avait pas la réponse... Tant de réponses qu'il obtiendrait à l'avenir, sans même s'en douter. Le lion était furieux et son rugissement se ferait entendre.

__________________________

Hors-RP


Bonjour à tous,

Ce RP se déroule, comme vous l'aurez déjà compris, le premier septembre 1995, lors du banquet de début d'année. Il se situe après la disparition des plats sur les différentes tables, mais également le discours de Dumbledore et d'Ombrage. Vous trouverez ci-dessous ce dernier, retranscrit le plus fidèlement possible, pour vous éviter des recherches. L'idée ? Savoir ce que vos personnages pensent de l'interruption d'Ombrage, de son discours, mais également des rumeurs qui courent sur Potter et Dumbledore. Ci-dessus n'est qu'une mise en bouche, une libre interprétation de ce qui s'est passé. Ce n'est pas entièrement fidèle au bouquin et c'est voulu ; nous vous rappelons que nous jouons dans un univers parallèle où, à partir de Septembre 1995, et même avant, mais de façon cachée, certains actes ne se déroulent pas de la même manière.

En espérant que vous soyez nombreux à participer, nous vous souhaitons d'agréables RPs.

/!\ Clôture du RP le 19 avril.

À vos plumes.

L'Équipe Administrative de Veritaserum,

__________________________

L'extrait

Lorsque tous les élèves eurent fini de dîner et que le niveau sonore des conversations recommença à monter, Dumbledore se leva à nouveau. Tout le monde s'interrompit aussitôt et les têtes se tournèrent vers lui. [...]

— A présent que nous sommes tous occupés à digérer un autre de nos somptueux festins, je vous demande de m'accorder quelques instants d'attention afin que je puisse vous donner les traditionnelles recommandations de début d'année, déclara Dumbledore. Les nouveaux doivent savoir que la forêt située dans le parc est interdite d'accès – il ne serait d'ailleurs pas inutiles que quelques-uns de nos plus anciens élèves s'en souviennent aussi. [...]

— Les essais pour la constitution des équipes de Quidditch de chacune des quatre maisons auront lieu le...
Il s'interrompit en lançant un regard interrogateur au professeur Ombrage. Comme celle-ci n'était pas beaucoup plus grande debout qu'assise, il y eut un moment d'incertitude au cours duquel personne ne comprit pourquoi Dumbledore s'était tu. Le professeur Ombrage s'éclaircit alors la gorge – Hum, hum – et il devint manifeste qu'elle s'était levée avec l'intention de faire un discours.

Pendant un bref instant, Dumbledore parut pris au dépourvu, puis il se rassit avec élégance et regarda le professeur Ombrage d'un air intéressé comme si rien ne pouvait lui procurer plus grand plaisir que de l'écouter parler. D'autres membres du corps enseignant ne se montrèrent pas aussi habiles à cacher leur surprise. Les sourcils du professeur Chourave se levèrent si haut qu'ils disparurent derrière ses mèches rebelles et Harry n'avait jamais vu les lèvres du professeur McGonagall aussi pincées. Jusqu'à présent, aucun nouvel enseignant ne s'était jamais permis d'interrompre Dumbledore. De nombreux élèves affichaient un sourire narquois ; de toute évidence, cette femme ignorait les traditions de Poudlard.

— Merci, cher directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue, minauda le professeur Ombrage.

[...]

— Je dois dire que c'est un grand plaisir de revenir à Poudlard — elle sourit en découvrant des dents pointues —, et de voir tous ces joyeux petits visages levés vers moi !

[...]

— J'ai hâte de vous connaître tous et je suis sûre que nous deviendrons vite de très bons amis !

Autour des tables, il y eut des échanges de coups d'oeil. Certains cachaient à peine leurs sourires ironiques. [...]

— Le ministère de la Magie a toujours accordé une importance primordiale à l'éducation des jeunes sorcières et des jeunes sorciers. Les quelques dons que vous avez pu recevoir à votre naissance ne se révéleraient pas d'une très grande utilité si une instruction attentive ne se chargeait de les cultiver et de les affiner. L'ancien savoir dont la communauté des sorciers est l'unique dépositaire doit être transmis aux nouvelles générations, si nous ne voulons pas qu'il se perde à jamais. Le trésor de la connaissance magique amassé par nos ancêtres doit être conservé, enrichi, bonifié, par ceux qui sont appelés à la noble mission de l'enseignement.

Le professeur Ombrage marqua une pause et inclina légèrement la tête en direction de ses collègues mais aucun ne lui rendit son salut. [...]

— Chaque directeur, chaque directrice de Poudlard a apporté quelque chose de nouveau en accomplissant la lourde tâche de gouverner cette école historique et c'est ainsi qu'il doit en être car l'absence de progrès signifie la stagnation puis le déclin. Mais le progrès pour le progrès ne doit pas être encouragé pour autant, car nos traditions éprouvées par le temps n'ont souvent nul besoin d'être modifiées. Un équilibre entre l'ancien et le nouveau, entre la pérennité et le changement, entre la tradition et l'innovation...

[...]

— ... car certains changements seront pour le mieux alors que d'autres, à l'épreuve du temps, apparaîtront comme des erreurs de jugement. De même, certaines coutumes anciennes seront conservées à juste titre tandis que d'autres, usées et démodées, devront être abandonnées. Aussi, n'hésitons pas à entrer dans une ère nouvelle d'ouverture, d'efficacité, de responsabilité, avec la volonté de préserver ce qui doit être préservé, d'améliorer ce qui doit être amélioré, et de tailler dans le vif chaque fois que nous serons confrontés à des pratiques dont l'interdiction s'imposent.
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Le Polynectar
PNJ
Le Polynectar
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Lun 4 Nov 2019 - 14:21
J'étais à ma place. Enfin, à notre place. Serpentard, m'avait dit le Choixpeau et cela me consolais d'avoir attérit dans la même maison que Jin-Jin. Cela prouvais bel et bien ce que je pensais dès le départ, mais aussi nourrissait quelques petites craintes supplémentaires. Il y avait mon model dans ma maison, mais aussi la femme qui me faisait le plus peur eu monde, ma mère. Beaucoup de personne murmure sur les anciens étudiants de la maison que je représente fièrement a mon tour mais est-ce qu'au final... Tout ça avait de l'importance ? Non. L'histoire de la magie n'avait jamais été une grande priorité d’intérêt avant aujourd'hui, mais j'aimerais bien comprendre pourquoi Jin et moi avons été réparties dans cette maison.

À peine m'étais-je installé, à peine mes oreilles avait capter quelques conversations intéressantes mais a la fois inquiétante. Il y avait beaucoup de questions qui tournaient autour de l'absence de certains élèves et de la « folie » de notre directeur. Toute cette polémique était en partie du a la mort d'un élève l'année dernière. Je me demande bien s'il y avait eu une telle polémique à la mort de Jin. Probablement pas. Si plusieurs élèves ont trouvé la mort sous sa direction, il y avait peut-être de quoi se poser des question ? Enfin ça serais plutôt facile alors que tout le monde sait que des heures sombres sont à venir. Peut-être qu'il fait de son mieux, peut-être n'est-ce pas assez ou alors je lui trouve des excuses.

Jin-Jin m'avais parlé des banquet de début d'année, célébrant l'arrivé de nos nouveau visage dans cet école mais il n'y avais pas que les élèves qui présentais de nouvelle tête et nous avons eu l'honneur d'avoir été présenté a notre nouveau professeur de DCFM, le professeur Ombrage. J'imaginais cette matière un peu plus dangereuse et plus attirante que les autres, mais je ne m'attendais pas a ce que mon futur professeur ressemble à un bonbon. Enfin, peut-être ne devrais-je pas juger un livre à sa couverture moi non plus et d'attendre de voir de quoi il en retournait en temps voulut.

Une tension palpable a commencé a s'installer d'abord a la table des professeur, puis c'est l'ensemble de la salle qui présentait de plus en plus un air dont il était difficile de respirer sans sentir ce poids pesant dans l'esprit de nombreux élève, surtout les plus âgé. J'avoue que cette ambiance m'a légèrement surprise. Ce nouveau professeur s'est redressé et a commencé a nous imposer un discours dont j'ai eu beaucoup de mal a analyser. J'ai essayer pourtant mais les informations qu'elle tournais à sa façon avait un arrière goût d'entubage.

- Le ministère de la Magie a toujours accordé une importance primordiale à l'éducation des jeunes sorcières et des jeunes sorciers. Les quelques dons que vous avez pu recevoir à votre naissance ne se révéleraient pas d'une très grande utilité si une instruction attentive ne se chargeait de les cultiver et de les affiner. L'ancien savoir dont la communauté des sorciers est l'unique dépositaire doit être transmis aux nouvelles générations, si nous ne voulons pas qu'il se perde à jamais. Le trésor de la connaissance magique amassé par nos ancêtres doit être conservé, enrichi, bonifié, par ceux qui sont appelés à la noble mission de l'enseignement.

Ne pas rouler des yeux à ce moment avait été un challenge trop difficile. Cette femme en rose ne payait pas de mine, mais les mots qu'elle avait aux lèvres avait la même mélodie que celle de ma mère, un sourire désagréable sur ses lèvres me donnait l'impression que de tel parole ne pouvait pas avoir été prononcé au hasard...D'autant qu'elles n'avaient pas été demandées par qui que se soit. Encore une femme conservatrice qui ne va probablement pas être une amie des élèves. On me disait souvent que je pouvais être «  adulte » pour une petite fille de mon âge, mais a cette première phrase, je n'ai rien compris d'autre que le fait que cette femme allait en ennuyer plus d'un avec les vieilles traditions qui était les siennes dans une époque probablement préhistorique.

- Chaque directeur, chaque directrice de Poudlard a apporté quelque chose de nouveau en accomplissant la lourde tâche de gouverner cette école historique et c'est ainsi qu'il doit en être car l'absence de progrès signifie la stagnation puis le déclin. Mais le progrès pour le progrès ne doit pas être encouragé pour autant, car nos traditions éprouvées par le temps n'ont souvent nul besoin d'être modifiées. Un équilibre entre l'ancien et le nouveau, entre la pérennité et le changement, entre la tradition et l'innovation... 

« Le progrès pour le progrès ? » Mais pourquoi diable d'autre voudrions le progrès si ce n'est pas pour progresser ? J'avais franchement du mal à comprendre la nuance a cette période, tout « adulte» pouvais-je déjà être a mon âge. Pourtant, il était pour moi assez évident que cette femme était une conservatrice et probablement très a cheval sur les principes et code du Ministère Anglais. Mais ce qu'elle semblait critiquer en réalité, c'était sûrement les « nouveautés » apportées par notre directeur actuel Albus Dumbledor. Du moins, c'est comme ça que cela m'avais inspiré, après coup.

- ... car certains changements seront pour le mieux alors que d'autres, à l'épreuve du temps, apparaîtront comme des erreurs de jugement. De même, certaines coutumes anciennes seront conservées à juste titre tandis que d'autres, usées et démodées, devront être abandonnées. Aussi, n'hésitons pas à entrer dans une ère nouvelle d'ouverture, d'efficacité, de responsabilité, avec la volonté de préserver ce qui doit être préservé, d'améliorer ce qui doit être amélioré, et de tailler dans le vif chaque fois que nous serons confrontés à des pratiques dont l'interdiction s'imposent.

Elle venait de dire exactement le contraire de ce que je pouvais penser, Elle trouvait que le system comme il était ne fonctionnais pas de façon optimale à cause du « nouveau », Elle jugeait qu'il y avait ici des choses inutile et qu'il fallait probablement faire un grand trie.

Mais au final...

Est-ce qu'elle n'avait pas raison dans un sens ? Il y avait un élève qui était mort l'année dernière encore. Mon frère aussi a connu ce sort dans cette école. Était-ce la faute des changements ? De la stupidité de Dumbledor ? Si quelqu'un d'autre avait été le directeur de Poudlard, est-ce qu'il serait encore avec moi ? Est-ce que...Non. C'est bien trop facile de se cacher derrière les autres et de trouver un coupable. Il n'y en a pas qu'un, chacun a sa part de responsabilité, moi comprise.

Oui, elle avait raison sur certain point, les choses devaient changer oui, mais contrairement a ce qu'elle voulait bien nous dire, je suis pour le progrès, pour le progrès. Il n'est démodé que ce qui appartient au passer, mais nous n'avancerons jamais sur nos racines sont trop profonde, Devenir meilleurs, est-ce que ce n'est pas ça la vie ? Regarder dernière nous pour regarder d'où l'on viens est une chose que je juge primordiale, mais il y a des période sombre de notre passé que nous ne voulons pas revoir venir dans un futur proche, ou lointain.

L'inaction a permis à des hommes comme Voldemort de faire parler d'eux deux fois de suite. Le system est malade, et cette femme veut le soigner à la vieille médecine. De nos jours pourtant, il y a des méthodes plus efficace car les épreuves et le passé sont censé nous pousser à ne pas faire les mêmes erreurs deux fois de suite.

Le problème avec ce discours en fait, venait probablement aussi de la bouche de celle qui nous l'avait pondue. Je ne croyais en rien en ses mots, mais elle ne m'inspirait pas toute confiance. Elle me faisait penser à ma mère. Assez sournoise pour s'habiller en rose, pour prendre un timbre doux, mais...Il y avait quelque chose de dérangeant.

Suite a cela, les sangs se sont échauffé, surtout vers la table de Gryffondor. Je me suis retourné vers eux en les observants protester, cela m'avait fait légèrement sourire sur le coup. Je n'avais pas tord même si je n'étais pas certaine d'avoir tout compris, a mon âge, le discours était contestable. J'avais remarqué également Harry Potter à cette table qui était le plus concerné de nous tous dans ses histoires. Je l'avais longuement fixé en songeant à son sujet. Le poids qu'il pouvait peser sur ses épaules pour un concours de circonstance,

Le Climat de l'époque était celui de la guerre naissante, mais moi-même je n'en avais pas encore conscience et ce climat m'avait moi aussi donner envie d'agir. De Grand changement sont à venir et c'est peut-être le moment d'y voir l'opportunité de faire partie de ceux qui vont y avoir une place.
N'était-ce pas cela que l'Auror voulait me rappeler ce jour-là ?

Contrairement a toi, Harry Potter, je me mêlerai a cela volontairement avec le désir de changer de moi même les pratique démodé qui creuse un fossé entre les sorcier et le monde qui les entoure et si mon frère a été lié a tout ça de près ou de loin et que je parviens a le retrouver grâce a cela, nous pourrons enfin vivre en paix si je parviens a prendre les opportunité qui se présente de blanchir notre nom par la puissance que nous aurons acquis, a nous deux. J'espère que cela vous conviendra Professeur Ombrage, j'ai trouvé une autre raison que le progrès pour évoluer grâce a vous.

Lentement, je glisse un nouveau regard vers la table des professeur toujours en conservant le silence et gardant mes propres opinions pour moi. Cependant, je restais curieuse à observer a ma table, l'effet qu ce discours avait fait parmi mes nouveaux " frères."
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Mer 4 Déc 2019 - 17:49
Discours très éclairant
RP commun

Vendredi 1 septembre 1995

Après de nouveaux aurevoirs douloureux à sa famille – et tout particulièrement à Lili, sa jumelle -, compensés par les retrouvailles chaleureuses de ses quatre meilleurs amis du monde magique, Jules enfila une fois de plus sa robe de sorcière pour cette nouvelle année au sein du château enchanté.

Cette rentrée avait une saveur différente de la précédente, Jules n'entrait plus en terrain inconnu mais rejoignait bel et bien un cocon qui était devenu pour elle comme une deuxième maison. La fascination et l'appréhension n'agitaient plus ses orbites dans tous les sens alors qu'elle pénétrait dans la Grande Salle, c'était à présent l'enthousiasme et la détermination qui dictaient ses pas.
Des projets pour cette année, elle en avait plein. Lili, après lui avoir elle-même suggéré plusieurs idées, lui avait préparé une liste pour être sûre qu'elle n'oublie rien. Son défi : terminer l'année avec toutes les lignes de cette liste barrées.
N°1 : Revendiquer les droits des elfes. En d'autres termes, continuer à faire la campagne de la S.A.L.E. aux côtés d'Hermione. Pour cela, la jeune Murphy avait déjà un plan A tout élaboré dans sa tête et d'ici le week-end de la semaine suivante, elle devrait normalement être opérationnelle.
N°2 : Réaliser le rêve d'Ariel. À savoir : lui teindre les cheveux en violet. Eh oui, Jules se devait de faire honneur à son statut de confidente à l'écoute et des idées comme celles-ci, pas besoin de les lui répéter deux fois !
N°3 : Ne plus manger d'êtres vivants. Papa et maman avaient démontré peu de soutien envers son choix de devenir végétarienne : comment pouvait-elle le devenir s'ils ne préparaient quasiment que des repas pour carnivores ? Les repas proposés à Poudlard étant plus variés, c'était donc dès cette rentrée qu'elle pourrait enfin s'épanouir dans le végétarisme.
N°4 : Rejoindre l'équipe de Quidditch de sa maison. La voilà en âge d'y entrer, alors, elle donnerait tout aux sélections !

La liste, qui s'étendait encore interminablement, était soigneusement rangée dans une poche intérieure de sa valise. Pas question de la perdre !

D'un aurevoir de la main, la rouquine se sépara des deux aiglons, Oscar et Ariel, pour rejoindre la table des Rouges-et-Ors en compagnie de Louisa et Tom. Sur un tabouret devant la table des professeurs, patientait un vieux chapeau tout fripé. Un chapeau qui lui avait susurré à l'oreille, l'année passée, les couleurs qu'allaient revêtir son uniforme. Mais cette année, ce n'était plus sur sa tête que se poserait le Choixpeau Magique, mais bien sur celle des petits nouveaux qui attendaient devant l'estrade. C'est ainsi qu'elle pu constater que l'attente de la Répartition paraissait encore plus longue lorsque l'on n'était plus concerné par celle-ci. Seule la voix du Choixpeau scandant « Gryffondor ! » parvenait à la faire se redresser pour applaudir, du reste, c'était un ennui mordant qui faisait s'écraser sa joue gauche dans la paume de sa main. Quelques élèves, cependant, avaient réussi à agripper son attention durant de courtes secondes.
La première avait été une petite fille à la longue chevelure dorée qui monta sur le tabouret avec … un ours en peluche ? Tiens, c'est qu'elle ne craignait pas les moqueries la fillette. Et pourtant, ce ne fut même pas à Gryffondor qu'elle atterri, quel dommage.
La seconde avait été une fille aux traits asiatiques. Quand son nom avait résonné dans la Grande Salle, de nombreux murmures s'étaient élevés parmi les élèves. Qu'avait-elle donc de si spéciale, cette « Jun-Shin Fa » ? Quelle était donc la rumeur qui semblait entacher son nom ? Jules avait échangé un regard avec ses deux amis mais ils avaient semblé tout autant dans le flou qu'elle.
Le troisième avait été un garçon... sourd ? Son prénom avait été appelé plusieurs fois avant que le concerné ne réponde à l'appel, si bien que Jules avait fini par l'imprimer dans son esprit : « Loup ». Ça ne l'eut pas étonné quand il fut envoyé à Serdaigle, il n'y avait qu'eux qui étaient capables de se perdre assez profondément dans leurs pensées pour ne plus réagir quand on les appelait. D'ailleurs, il lui avait fait pensé à son ami Oscar, un autre aiglon étourdi.

Après la Répartition et le savoureux festin qui suivit - durant lequel Jules éloigna fièrement d'elle toutes sources de protéines animales -, le directeur de l'école de sorcellerie se leva et le silence se fit pour accueillir son fameux discours.

Fameux discours subitement interrompu par... un Malabar goût Tutti Frutti géant ? Mais, pour qui se prenait-elle, enfin ? Dumbledore était sur le point d'indiquer les dates des sélections de Quidditch ! Et c'étaient bien là les seules informations qui intéressaient Jules dans ce discours ! Cette grossière erreur classa Miss Malabar – quoique, un Malabar n'offrait que des sentiments agréables normalement, non ? - dans la catégorie « mauvaise première impression » et, avant même qu'elle n'ait ouvert la bouche, Jules fronça les sourcils tout retenant quelques jurons qui feraient tache dans le silence de l'assemblée.

Après quelques phrases de politesse récitées d'une voix bien trop mielleuse au goût d'une Jules renfrognée, la sorcière prononça finalement quatre mots qui percutèrent Jules : « Ministère de la Magie ». La petite Gryffondor, en bonne militante tâtonnant encore sur un terrain de révolte bien plus grand qu'elle, sentit une flamme se réveiller dans son âme. "Ministère" rimait avec "lois", mais les lois de ce monde étant mal faites – elle le constatait de plus en plus -, "Ministère" rimait aussi avec "injustice". Oui, le Ministère de la Magie, c'était celui qui autorisait l'esclavagisme des elfes mais surtout, celui qui refusait de croire la sagesse d'Albus Dumbledore et le témoignage du survivant. Après l'issue tragique du Tournoi des Trois Sorciers, Jules s'était posé beaucoup de questions et avait passé son été à s'informer sur l'évolution de la situation. Mais plus la Gazette du sorcier affirmait que la mort de Cedric Diggory avait été un accident, plus son esprit contestataire se convainquait qu'il s'agissait là d'un meurtre. Alors, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était-il de retour ? Jules y croyait. Et c'était peut-être parce qu'elle n'avait pas elle-même conscience du degré d'horreur que cette hypothèse amenait qu'elle arrivait à y croire, là où les sorciers ayant déjà vécu la guerre n'avaient pour la majorité pas la force d'ouvrir les yeux. Toutefois, sa croyance n'avait pour fondement qu'une conviction naissante que le monde dans lequel elle évoluait n'était qu'un ramassis de mensonges. On lui parlait d'égalité, d'harmonie et de justice mais tous ces termes glorifiés par la société ne faisaient que réveiller en elle l'image de sa sœur et elle, séparées par deux mondes qui ne voulaient pas coexister. Les sorciers étaient considérés comme supérieurs aux moldus. Inégalités. Les deux mondes étaient séparés par le secret magique. Dysharmonie. Elle, Jules, avait eu le droit à des pouvoirs et sa sœur, Alice, non. Injustice.

Alors, en comprenant que la dame en rose – qui, après réflexion, ressemblait plus à une Dragée Surprise goût Ver de Terre qu'à un Malabar goût Tutti Frutti – était une envoyée du Ministère, Jules se renfrogna davantage encore. Cette information suffit à lui faire avaler de travers tout le reste de son discours. Tout ce qu'elle en retint, elle, c'était que les règles risquaient d'être plus sévères cette année. Et plus il y avait de règles, plus les tentations de les enfreindre étaient nombreuses. Parole d'une Murphy !

☾ anesidora
Jules Murphy
Admin idéaliste
Jules Murphy
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Mar 10 Déc 2019 - 15:23

Discours
très éclairant
Ven.
1er sep.

S'il avait dû faire preuve d'honnêteté, Ariel aurait avoué sans hésiter qu'il était plus qu'heureux de retourner à Poudlard. D'une part, sa sœur y faisait sa rentrée ; pas besoin de rester séparés pendant des mois et il pourrait profiter de ses bons conseils – l'enfant avait toujours enseigné au plus vieux, dans leur cas. D'autre part, plus il mettait de la distance entre lui et ses parents, mieux c'était. Il les aimait beaucoup mais il parvenait à un point de saturation. L'impression que les adultes le bridaient dans sa liberté ne le quittait pas. Ça c'était renforcé au fur et à mesure que l'été passait, au fur et à mesure des « Non » qu'il encaissait.

Non pour avoir un crapaud, non pour se teindre les cheveux en violet, non pour répondre à ses questions, non pour le journal intime – s'ils savaient ! –, non pour se baigner dans des lacs...

Il avait l'impression d'étouffer, en Angleterre.

Heureusement, son esprit était parfois capable de faire abstraction de ce qui le gênait incroyablement vite. Une fois les pieds sur le plancher du train, il oubliait la dispute fraîche de dix minutes – « Non Ariel, tu ne prendras pas Divination ! Divination, enfin, c'est quoi cette nouvelle lubie ? Dirige-toi vers, je ne sais pas, l'Arithmancie, c'est plus concret l'Arithmancie ! » Ariel avait levé les yeux au ciel en se retenant que certaines formes de divination s'appuyaient sur l'arithmancie, justement.

Quelle plaie, les parents !

Et puis il avait croisé le regard rieur de l'une de ses meilleures amies, puis le groupe entier, et l'image avait fini de disparaître. Aujourd'hui, il retrouvait ses amis de toujours, aujourd'hui il retrouvait sa deuxième maison – alors tout irait bien.

.

Ce fut vaporeux qu'Ariel termina le festin de Poudlard. Avec une grimace contrite, le jeune homme avait écarté la viande et le poulet de son chemin ; Jules, avec son discours et ses gestes agités dans le train, aurait été fière de lui. Le Serdaigle n'avait certes pas évité la viande par gaieté de cœur – quoi de meilleur que les tomates farcies ? –, mais il ne pouvait décemment pas imaginer ingurgiter des muscles d'animaux morts après avoir entendu un tel discours dans la bouche de son amie. En plus, Jules avait un don particulier pour manier les mots – et aussi pour faire culpabiliser Ariel lorsque c'étaient des causes qui tenaient la fillette à cœur, il fallait l'avouer.

Enfin, Ariel s'était largement rattrapé sur les fromages et les desserts : comté et camembert en abondance – il fallait rappeler aux français leurs origines, apparemment –, tartes aux pommes caramélisées et clafoutis de prunes, il n'était pas en reste.

Dommage que les bancs ne soient pas dotés de dossiers, se dit-il, il aurait bien piqué un somme.

Oscar lui enfonça les coudes dans les flancs : « Écoute, Dumbledore va commencer son discours » Ariel approuva distraitement, un ou deux hochements de tête sans intérêt même s'il n'en avait pas grand chose à faire. En revanche, l'intervention inopinée de la nouvelle – s'il se fiait aux années passées, elle serait sûrement leur nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal – le fit bondir : quel genre de caractère fallait-il avoir pour oser interrompre le directeur ?

« Tu ne trouves pas que son ensemble la boudine un peu ? », chuchota Ariel. « On dirait que ses boutons vont exploser.

- Je trouve surtout que le rose lui donne l'air malade. Et méchante. »

Ils se turent lorsque les yeux plissés de la femme se posèrent sur eux ; pas question de se faire reprendre en public. Et puis Oscar avait raison : tout en elle clamait la cruauté. De son absence manifeste de cou à ses poignets boudinés, en passant par sa couleur de cheveux jaune-gris plutôt indéterminable et même par les perles qui ornaient ses oreilles, on avait l'impression qu'une sorte de monstre malicieux avait pris place sur scène. Sa voix était mielleuse et n'inspirait pas confiance. Comment l'aurait-elle pu alors que la professeure elle-même avait l'air d'être restée bloquée dans les années quarante ? Tant dans son discours que dans son apparence.

« Peut-être que ce sera quand même une bonne prof », suggéra Oscar sans trop d'espoir. Son ami lui jeta un regard sans équivoque. Ne disait-on pas que les premières impressions étaient les meilleures ?

« Elle a l'air ancrée dans ses principes. On dirait qu'elle veut nous enrôler dans une secte », souffla à son tour Ariel, avant de brusquement se taire lorsque le regard d'Ombrage se ficha dans le sien. Il aurait même juré, pendant les trois secondes de contact visuel qu'il y eut, que ses iris étaient rouges – et non, il ne lisait pas trop. Il savait simplement détecter les personnes mauvaises lorsqu'il en voyait, et cette Ombrage en faisait assurément partie. Il ne savait pas encore quand ni comment mais il était sûr qu'elle serait la sources de tous leurs problèmes, cette année.

Surtout que s'il se fiait à la manière dont elle avait interrompu Dumbledore, à ses « Hum-hum » intempestifs et à son ton qui ne souffrait d'aucune réplique, elle avait l'air sacrément autoritaire. Et il en connaissait certains, de Gryffondor pour ne pas citer leurs Maison, Tom, Louisa et Jules pour ne pas citer leurs noms, qui ne supportaient pas l'autorité. Et l'injustice.

Ariel non plus n'aimait pas l'injustice, mais il trouvait des moyens moins radicaux que les leurs pour le montrer, en règle général. Il préférait la méthode douce, à l'image d'Oscar. Ou suivre le pérégrinations de loin.

Le jeune homme ferma à demi les yeux pendant quelques secondes. Il analysa la situation : cette bonne femme était certes rentrée dans leur école, mais de son côté il n'avait aucunement l'intention de se faire remarquer. Et pour ses amis, ils seraient plus que ravis de se frotter à ce genre d'adversaire.

Ses lèvres s'étirèrent. Peut-être que l'année serait intéressante, finalement.






Ariel Melwing
Modo aquatique
Ariel Melwing
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Dim 1 Mar 2020 - 19:46
Discours éclairant
Cela faisait déjà un bon moment que le Poudlard express avait quitté la gare, roulant en direction de l'école de magie. Après les dernières embrassades avec les parents le quai de la voie 9 ¾, Joris, accompagné de ses jumeaux et de quelques amis, avait pris place dans l'une des cabines libres du train. Enfin, c'était plutôt Zeus, son chat, qui avait choisit la cabine pour eux, mais ça n'avait pas été pour les déranger plus que de mesure. Mis à part les discutions des élèves et l’excitation de certains premières années qui entraient à Poudlard, Joris trouvait que le trajet s'était fait dans un calme relatif. Du moins, si cela n'avait pas vraiment été le cas, il ne s'en était pas rendu compte. En vérité, il avait quelquefois la tête ailleurs, dans ses pensées. Des souvenirs de l'année précédente lui revenaient, par moments. Notamment des images de l’événement tragique de la dernière épreuve, et la vision qu'il avait eu en touchant Cédric quelques mois avant. Ça n'avait de cesse de lui faire se poser des questions. Klaus et Arcana tentaient chaque fois de lui faire penser à autre chose, pour lui éviter une potentielle crise d'angoisse inutile ou tout un questionnement qui ne trouverait pas de réponse, mais ils savaient que c'était une quête compliquée. L’événement était encore récent, et eux – même ne pouvait nier que beaucoup trop d'interrogations planaient autour de cette histoire.

Ils étaient finalement arrivés à l'école de sorcellerie, où ils avaient pu en profiter pour se remplir le ventre avec le buffet de la grande salle. Évidemment, la célèbre cérémonie de répartition s'était tenue, comme tous les ans, et Joris était plutôt heureux de voir des petites têtes atterrir dans sa maison. Même s'il se sentait quelque peu tiraillé par un sentiment de tristesse, provoqué par l'absence de certaines personnes qu'il voyait habituellement. Mais, malgré les vagues de sentiments contradictoires, il faisait en sorte de garder bonne figure, essayant de se dire que la nouvelle année allait peut – être rattraper un peu la chose. Cela avait été sans compter sur ce qui avait suivi.

La fin du banquet annonçait le discours de Dumbledore, chose jusque-là habituelle. Ce qui l'avait été beaucoup moins, ça avait été l'intervention d'une petite dame toute de rose vêtue. À l'image du professeur Chourave, Joris n'avait pu retenir un haussement de sourcil face à cette situation quelque peu inhabituelle pour un début d'année. Et il pouvait clairement voir, en regardant un peu autour de lui, qu'il ne semblait pas le seul surprit par cela. Oser couper le directeur dans son discours, Joris n'avait encore jamais vu ça depuis son arrivée dans l'école. Alors autant dire que, malgré son look qui piquait la rétine et son allure un peu trop sûre d'elle, le poufsouffle avait été pris de curiosité. Que pouvait-elle avoir de si important à dire qui nécessite de demander indirectement le silence au directeur ?

« Merci, cher directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue. Je dois dire que c'est un grand plaisir de revenir à Poudlard, et de voir tous ces joyeux petits visages levés vers moi ! J'ai hâte de vous connaître tous et je suis sûre que nous deviendrons vite de très bons amis ! »

Le brun avait retenu de justesse un rire nerveusement sarcastique face à ces premières déclarations. Il n'aimait pas juger les gens trop vite, mais cette courte introduction sentait le foutage de gueule à plein nez, autant que sa façon de le dire avait quelque chose d'ironique. Et ça, c'était quelque chose avec lequel le jaune et noir avait des difficultés. Il avait cette mauvaise impression qu'elle les prenait pour des idiots, à peine arrivée dans l'établissement. Était – ce de la maladresse involontaire de sa part, ou y avait-il une réelle intention derrière cela, telle était la question.

« Le ministère de la Magie a toujours accordé une importance primordiale à l'éducation des jeunes sorcières et des jeunes sorciers. Les quelques dons que vous avez pu recevoir à votre naissance ne se révéleraient pas d'une très grande utilité si une instruction attentive ne se chargeait de les cultiver et de les affiner. L'ancien savoir dont la communauté des sorciers est l'unique dépositaire doit être transmis aux nouvelles générations, si nous ne voulons pas qu'il se perde à jamais. Le trésor de la connaissance magique amassé par nos ancêtres doit être conservé, enrichi, bonifié, par ceux qui sont appelés à la noble mission de l'enseignement. »

Parce que oui, fallait – il encore préciser que Dumbledore l'avait introduite comme la nouvelle professeur de Défense Contre les Forces du Mal. C'était devenu une habitude avec ce poste qu'on disait maudit, tous les ans un nouveau professeur défilait, alors Joris ne s'en était pas soucié plus que cela. Pour le moment, elle se contentait de balancer des vérités générales, sans intérêt particulier, même si la mention du ministère de la magie chiffonnait clairement l'adolescent. Pourquoi cette évocation ? Dans quel but ? Autant dire que cela était étrange.

« Chaque directeur, chaque directrice de Poudlard a apporté quelque chose de nouveau en accomplissant la lourde tâche de gouverner cette école historique et c'est ainsi qu'il doit en être car l'absence de progrès signifie la stagnation puis le déclin. Mais le progrès pour le progrès ne doit pas être encouragé pour autant, car nos traditions éprouvées par le temps n'ont souvent nul besoin d'être modifiées. Un équilibre entre l'ancien et le nouveau, entre la pérennité et le changement, entre la tradition et l'innovation... […] ... car certains changements seront pour le mieux alors que d'autres, à l'épreuve du temps, apparaîtront comme des erreurs de jugement. De même, certaines coutumes anciennes seront conservées à juste titre tandis que d'autres, usées et démodées, devront être abandonnées. Aussi, n'hésitons pas à entrer dans une ère nouvelle d'ouverture, d'efficacité, de responsabilité, avec la volonté de préserver ce qui doit être préservé, d'améliorer ce qui doit être amélioré, et de tailler dans le vif chaque fois que nous serons confrontés à des pratiques dont l'interdiction s'imposent. »

Froncement de sourcil et incompréhension. Était-il le seul à ne pas vraiment comprendre le message qu'elle semblait vouloir leur transmettre ? Enfin, si, dans la globalité, il comprenait l'idée d'un besoin d'innovation pour améliorer un système possédant quelques imperfections. Mais il avait l'impression qu'elle se contredisait beaucoup par moments. Notamment, quand elle parlait de certains changements qui « apparaîtront comme des erreurs de jugement ». Si on partait de ce principe, aucune innovation ne serait tentée, et on ne pourrait jamais savoir ce qui était une erreur de jugement de ce qui ne l'était pas. De même que les coutumes anciennes qui devaient être soit conservées, soit abandonnées. On en revenait au même principe : sans innovation, comment pouvait – on le savoir ? En bref : où voulait – elle en venir, et quel était véritablement son avis sur la question ? Qu'est-ce qui devait changer ? Il semblait que cela allât rester un mystère pour le moment.

Joris se rendait compte que la dame en rose lui faisait se poser bien trop de questions pour un début d'année. Les plus vieux venaient à peine de retrouver leurs marques, les premières années avaient à peine eu le temps de commencer à prendre les leurs, que tous étaient déjà envahis d'informations plus nébuleuses qu'un cours de divination mal organisé. Et encore, même ça lui paraissait plus limpide que le discours qu'ils venaient d'entendre. Alors qu'il observait ses camarades qui l'entouraient, il constatait qu'il n'était pas le seul à ne pas avoir compris grand chose. Dans tous les cas, le discours de la dame en rose semblait avoir laissé un froid dans l'assistance, si bien qu'il entendait des conversations reprendre en simples messes basses dans un premier temps. Lui ne savait qu'en penser, l'esprit encore brouillé de questions. Clairement, il attendait de voir la suite.
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Joris de Beauvoir
Membre
Joris de Beauvoir
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Ven 3 Avr 2020 - 18:28

DISCOURS TRÈS ÉCLAIRANT
RP Libre
Je m'en souviens comme si c'était hier. C'était le vendredi 1er Septembre 1995. Nous étions installés à la table de notre Maison, de Gryffondor, comme à l’accoutumé. Eileen plaisantait avec ses amies, placées autour d'elle, les faisant rire et rêver de ses doigts de fées, un paquet de cartes, mélangées au rythme indiqué par la souplesse de ses doigts, bien moldu. Elle leur fit un tour, puis un second, s'amusant de leurs réactions. J'observais du coin de l’œil cette fascinante mise en scène qu'elle parvenait, par quelques paroles et gestes, à provoquer. Elle était ainsi, la Queen à la carte, comme nous l'appelions. Sans en comprendre la raison, nous étions attirés et fascinés par ce qu'elle décrivait elle-même comme un mensonge. De la prestidigitation, de l’illusionnisme, des tours de passe-passe. Bien sûr, nous ne parvenions pas vraiment à y croire. Certains lui prêtaient même des pouvoirs mystiques d'anciens temps ou la maîtrise innée de la magie sans baguette. Des foutaises, des fadaises, bien sûr, mais nous n'étions que des adolescents découvrant des talents jusqu'alors, pour la majorité d'entre-nous, inconnus. Seul les née-moldus savaient ce qu'elle fabriquait, et même ainsi, ils n'étaient pas capables de réellement l'expliquer. C'était ainsi que débutait cette nouvelle année, entre rires et chansons, loin de certaines préoccupations.

Jusqu'à ce que Potter fut arrivé. Là, les presque-danses s'étaient taris, les bavardages se métamorphosant en murmures et en regards en coin vers le survivant. Je n'aurais pas aimé être à sa place, avec le recul. Ça ne devait pas être agréable d'être ainsi pointé d'un doigt invisible par ses camarades, ses confrères et consœurs de dortoir, mais que voulez-vous ? Je le répète encore : nous n'étions que des adolescents, à l'époque. Après une observation rapide, je ne remarquais qu'une seule exception notable, à mes yeux. Vous l'aurez deviné. Miss King avait cet air sur son visage, qui trahissait que sa venue lui était autant égale que la première paire de chaussettes. Elle continuait de discuter avec ses camarades, ne se souciant pas des yeux braqués sur lui, et à cause de cette non-conformité de sa part, sur elle également. J'avais remarqué qu'elle avait passé son trajet, dans le Poudlard Express, à papoter de tout et de rien avec les demoiselles qui l'entouraient encore à cette heure. Ou presque. Le seul sujet qu'elle avait esquivé habilement tout le long, appuyant sur quelques points pour faire divaguer le thème de leurs conversations, avait été le retour probable de Lord Voldemort. Elle avait son idée en tête, c'était certain, mais elle refusait de parlementer. Il était évident, à mes yeux, qu'elle ne voyait pas l'intérêt d'affirmer ou d'infirmer les dires de Harry. Personne n'avait été présent pour le voir, alors sa pensée n'était pas idiote.

La répartition avait toutefois suivi son cours, la Grande Salle reprenant petit à petit son ambiance presque festive du début d'année. C'était agréable d'être à la maison. Le dîné suivit et ce fut le ventre plein que mes camarades et moi-même nous nous retournions vers le Professeur Dumbledore qui se levait à nouveau. Comme d'habitude, quand le vénérable sorcier prenait la parole, les conversations s'interrompirent aussitôt et je voyais toutes les têtes, à l'image de la mienne, se tourner vers lui.

« À présent que nous sommes tous occupés à digérer un autre de nos somptueux festins, je vous demande de m'accorder quelques instants d'attention afin que je puisse vous donner les traditionnelles recommandations de... »

Blablabla. Blablabla. Le discours du Directeur n'avait plus aucun secret pour nous. Tous les ans, il nous ressortait la même chose. La forme pouvait diverger, mais le fond restait inlassablement le même. C'était prévisible et ennuyant, au point que je remarquais la jeune femme s'en désintéresser bien vite. Toutefois, un fait inattendu la força à se concentrer sur la table des professeurs, pour la seconde fois en peu de temps. Une humanoïde abominable, vêtue d'un horrible rose, venait d'interrompre Albus Fucking Dumbledore en personne. Elle était laide, c'était un fait, mais la première impression n'était pas toujours la bonne. Aussi, quand elle prit la parole, pour son propre discours très clairement préparé à l'avance, Miss King se concentra dessus. Son visage trahissait sa concentration, un pli se formant entre ses sourcils. Il y avait deux possibilités : soit elle allait l'adorer, soit elle allait la haïr. Finalement, vu le froncement, assez mignon, de son nez, la seconde possibilité était la plus probable.

La jeune femme, patience divine, attendit qu'elle eût terminé de déballer toutes les conneries prévues par le Ministère de la Magie. Puis, d'un mouvement lent et théâtral, elle força sur ses cuisses et ses mollets pour se relever, dressant ostensiblement le bras vers le haut, la main bien en évidence pour la dame en rose. Tout comme elle, amusé malgré moi, je remarquais les narines du Professeur Rogue se dilater, mais ce n'était pas si peu qui allait l'arrêter. Quand elle avait une idée en tête, elle ne l'avait pas ailleurs et rien ne pouvait l'arrêter. Elle attendit jusqu'à ce qu'Ombrage daignât tourner son visage porcin vers elle et l’interrogeât. Alors, avec une voix d'ange, sourire de poupée sur son joli faciès, elle posa sa question d'une voix forte, pour que personne la loupât. Elle ? Un instinct de survie ? Non, jamais.

« Dites-moi, professeur Ombrage, est-ce que vous prétendez donc qu'il y a effectivement quelque chose dehors contre laquelle il nous faudra nous défendre, si le ministère décide de se mêler de notre éducation ? A-t-il peur pour nos vies, si nous ne recevons pas la bonne méthode d'apprentissage ? »

C'était risqué, mais, la connaissant, je comprenais bien qu'Eileen n'était pas du genre à laisser cette mégère faire sa loi sans riposter. Elle se faisait remarquer avant même le premier cours avec elle, mais c'était compréhensible que, vu le petit air satisfait qu'elle arborait, cela ne l'effrayait pas. La Queen à la carte n'était pas connue pour être anxieuse ou horrifiée. Elle était courageuse, voir imprudente. En d'autres termes, elle n'avait pas usurpé sa place parmi les lionnes de l'école. Un simple constat que Dolorès Ombrage allait comprendre très tôt.
FRIMELDA

Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Dim 5 Avr 2020 - 8:24

"Bullshit"
Ca fait quelque chose de retourner à Poudlard après ce qu'il s'est passé, quand même. Au cours de l'année dernière, on était toujours là-bas, mais... On a tous pris le temps de se reposer chacun de notre côté. Quand on va tous se retrouver à la gare, on se lancerait des regard gêné et a la fois terrifier de se souvenir qui nous a tous a jamais marqué. La mort de Cedric a choqué tout le monde...Un peu moins de mon côté. Je n'ai qu'entrevu ce cadavre, je n'ai pas assisté à sa mort comme Harry l'avais fait. Il dit la vérité, j'en suis certaine car j'ai reconnu cette étrange sensation en lisant sont regard, le même que je devais avoir après avoir assister à la mort sanglante de se moldu que je ne connaissais même pas. Je ne souhaite cela à personne...

Mais bon, il faut voir aussi le bon côté des choses. Je vais retrouver Eileen, l'équipe et tous les autres. Cette année sera sous le signe de la joie, car je compte bien monter le comité des fêtes. On a besoin de s'amuser et de profiter de la vie autant qu'on le peu. J'ai passé une bonne partie de mes vacances à préparer toute une liste de thème et de représentation pour donner un peu envie aux élèves de signer. Bien sur, je vais laisser l'opportunité a Eileen de vendre sa came tranquille entre nous. Quoi ? Elle a raison de profiter de ce genre de moment. Meilleure amie ou pas meilleure amie, le Buisness, c'est le Buisness ! Mais bon en échange, j'ai le droit de me servir d'elle si je veux l'exhiber à faire le troubadour devant tout le monde. Le Buisness, c'est le Buisness.

J'avais raison, y avait vraiment une sale ambiance à la gare. Tout semblait beaucoup plus silencieux et ce n'est pas mieux une fois arrivé dans la grande Salle. Dès que j'ai posé mes yeux sur Harry, il avait encore sa tête de "Dramaqueen" tragique comme si il avais eu une armée de mange-mort au cul toutes les vacances. Il m'énerve déjà celui-là, mais je n'y fais pas trop attention. J'ai continué de papoter avec ma voisine jusqu'à ce que la cérémonie ne débute.
On avait une nouvelle parmis-nous, Jules Murphy a qui j'ai souri en l'applaudissant chaleureusement.

- Bienvenue dans l'équipe, Jules !


Je l'observais encore quelques minutes en espérant qu'elle m'est entendue derrière tout ce remue-ménage. C'est après cette cérémonie que l'année a commencé sur des chapeaux de roues. Jusqu'ici, on a eu le droit encore au discours annuelle du directeur, et nous a présenté notre nouveau professeur de DCFM. Ombrage ? Elle travaille pas au ministère normalement celle-là...? Voilà qui était assez curieux entre la presse qui dément absolument les fait que rapporte Harry et maintenant, on avait Ombrage chez nous ? J'ai commencé à entendre Harry faire des messes basses à ses deux meilleures amies a ce moment là. Il savait un truc qu'on ne savait pas, pour changer. Mais alors que Dumbledore entame le sujet que j'attends avec impatience au sujet de la coupe de Quiddich qui va sûrement rapidement me faire oublier l'embrouille, cette dame s'est lever pour le couper.

Pardon ? à quel moment du coupe le directeur de l'école toi ? Après, c'est moi qui passe pour une sang-pur indigne ? Quand il parle de Quiddich en plus ? Elle cherchait quoi ? Se mettre tout les Gryffondor a dos dés son premier jours ? J'ai immédiatement tourné mon regard a la fois surpris et tilté par cette mégère vers Eileen en tout premier lieux pour observer sa réaction, puis tous les autres a la table. Fred et Georges Weasley se regardent avec leurs sourire complices étirant leur sourire malicieux avant de retourner sur Ombrage, Harry semblait sous une colère effroyable, Hermione était des plus attentives, mais inquiète a la suite et les autres semblait tout aussi indigné que moi.
Je reconduis mon regard sur elle alors qu'elle déballe son discours comme si elle parlait a une assemblé politique. Mais par Merlin, pour qui elle se prend ? Ca ne leur suffit pas de faire avaler des conneries aux parents d'élèves en les rassurant qu'on est en sécurité et qu'il n'y a rien ?

J'en peu plus d'elle et j'ai commencé a fulminé et ma jambe droite se met a trembler pendant que je ronge nerveusement la peau de l'ongle de mon pouce. J'ai tellement envie de l'ouvrir et de rugir tout le fond de ma pensée, mais je peu m'en passer. Mon dossier est déjà assez pourrie comme ça, si je veux avoir une ou deux chances de pouvoir redresser le tire pour faire partie d'une élite...il faut mieux que je me morde la langue à m'en faire saigner plutôt que de l'ouvrir.

Enfin... Elle semble avoir fini de tenter de nous bourrer le crâne. Je vais me calmer, on va manger, j'irai discuter un peu avec la nouvelle pendant le repas, et on va tous aller se coucher pour tenter d'oublier ça. Voilà ce que je voulais qu'il se passe, mais Eileen a allumer la mèche.

« Dites-moi, professeur Ombrage, est-ce que vous prétendez donc qu'il y a effectivement quelque chose dehors contre laquelle il nous faudra nous défendre, si le ministère décide de se mêler de notre éducation ? A-t-il peur pour nos vies, si nous ne recevons pas la bonne méthode d'apprentissage ? »

Je pivote immédiatement ma tête vers elle, elle s'est lâché et a collé la flamme de son briquet sur la mèche qui pendait littéralement sous son pif en m’emportant avec elle.

- Quoi ?! Mais t'es pas au courant ma chérie ?! Tu sais pas lire les journaux qui raconte que Cedric est surement mort d'une crise cardiaque dans la fleur de l'âge, après avoir eu la cardio d'affronter un putain de dragon et plonger au plus profond du lac noire ?! Et c'est bien pour nous enfoncer ça dans le crâne que ce boudin habillé en putain de Boursouff qui s'est cru chez sa mère a été envoyé par le Ministère !


...

...

Mon regard s'est détendu sur mon amie et je baisse lentement mon bras en lui disant un peu plus bas, sans me rasseoir pour autant.

- ...J'y suis p't'être allez un peu fort là...

J'ai eu un gros remord d'un coup quand mon sac s'est vidé brutalement, mais trop, c'est trop. On est des enfants, d'accord, mais pas des imbéciles ! Et il est tant qu'on se rentre bien ça dans le crâne. J'ai tourné mes yeux pour affronter Ombrage du regard. Je suis une Gryffondor, moi, et je vais jusqu'au bout, qu'importe les conséquences ! Je savais que je ne suis pas la seule à cette table à le penser de toute façon. Allez, c'est bon, j'assume.

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Mer 8 Avr 2020 - 21:53


Discours très éclairant.



Vendredi 1 Septembre 1995,

Aujourd'hui était le plus beau jour de sa vie. Le plus beau de tous, sans exception ! Même quand son cousin Julian avait fait un plongeon dans le lac à côté de la maison, après s'être moqué d'elle et de Monsieur Noodle, elle n'avait pas été aussi heureuse. Aussi sautillante et trépidante d'impatience. Dans la barque, assise avec un garçon qui avait été fort patient devant son hyperactivité, c'est à peine si elle avait manqué de les faire chavirer. Tout était beau. Tout était grand. À commencer par le train. Il était gigantesque ! Et rouge et noir. Ça, elle ne l'avait jamais vu. Et même Maman n'avait pas sût quoi dire. Elle était restée là, derrière elle, les yeux ouverts comme des soucoupes. Deux billes bleutées allant d'un endroit à un autre.

Mais comment pouvait-elle lui en vouloir ? Elle s'était trouvée dans le même état. Petite blonde ne pouvant bouger d'un pouce, statue de marbre perdue au milieu de la foule. Non, elle n'avait pas tenu la main de Papa pour ne pas se perdre.. Ou peut-être un peu. C'était bondé, plus que la rue biscornue dans laquelle elle s'était perdue. Le Chemin de Travers ! Ou de Traverse ? Et bien, oui, il en fallait du courage pour le traverser jusqu'au bout.

Maman lui avait refusé un animal de compagnie. Elle aurait voulu un chat. Ou une petite boule de peluche toute rose qu'elle avait vu dans la vitrine d'une boutique. Le Monsieur était gentil, même s'il avait eu l'air surprit de la voir toute seule. Plus petit que Papa, mais plus jeune. Un peu moins maladroit. Mais tout aussi gentil, même Monsieur Noodle était d'accord avec elle, si ce n'était pas un gage de sûreté. Il avait des beaux dessins, comme la jolie couturière, presque autant d'ailleurs ! Plus tard, elle en aurait aussi. Tout pleins ! Un serpent qui bouge partout, ou une petite fée qui s'envole sur son bras. Elle voulait sa clochette, continuer à être Peter Pan.

Et elle avait d'or et déjà trouver sa Wendy. C'était donc avec son ami de toujours qu'elle avait dû affronter les compartiments bondés, le chariot tentateur.. Véritable appel aux vices. Heureusement que Morgane en avait prit plusieurs échantillons pour lui faire goûter, sinon, elle aurait gaspillé tout son argent de poche jusqu'aux vacances uniquement le premier jour.

L'étape plongée vaincue, elle avait pénétré le château. Comme dans un conte ! Elle était la princesse de son histoire. La sienne, pas celle de quelqu'un d'autre. Une tête couronnée avec des pouvoirs. Maman avait raison, elle avait de quoi être fière. Elle réalisait un rêve. Oui, elle s'était perdue dans l'un d'eux, n'est-ce-pas ? C'était trop beau, trop incroyable pour qu'elle ne doute pas un peu. Juste un peu. Parce que chez elle, les émotions comme ça, elles s'enfuient. Elles ne tiennent jamais face à la chaleur de son sourire, de sa bonne humeur. Si l'appréhension lui a tordu le ventre le temps d'un instant, c'est au terme des marches de pierres qu'elle avait été remplacée, par un ras de marrée bien plus puissant, bien plus renversant : Le bonheur.

Celui d'avoir été choisie, de connaître un monde qu'elle devine déjà merveilleux, qui ne peut que l'être. Elle était une sorcière. Une vraie. Mais elle ne possédait pas de verrues, de gros nez ou dents toutes jaunes. C'étaient des mensonges. Mais elle allait prouver que tout n'était pas inventé ! Elle deviendrait la meilleure amie d'une licorne, d'un dragon et elle pourrait partir loin, très loin ! En haut de la montagne la plus vertigineuse, ou dans les profondeurs de l'océan, pour y rencontrer la reine des sirènes. Et elle y arriverait. Monsieur Noodle l'avait dit.

Et elle était là, assise avec ses nouveaux camarades, ses nouveaux copains. Morgane était ailleurs, dans une autre maison. Le vert c'était coloré. C'était les feuilles, les arbres en Été. C'étaient les beaux jours. Les oiseaux qui chantent. Elle aimait bien le vert. Et elle était certaine que ça lui irait très bien ! Autant que le jaune ! Le soleil, les tournesols.. La joie. Oui, le jaune, c'était ça. Et elle en était bien plus satisfaite. Le sourire aux lèvres, Azalée s'était installée à côté d'une dernière année, et en face d'une petite brune. Anna qu'elle avait dit s'appeler.

L'assiette copieusement remplie de cochonneries.. Maman n'en saurait rien, c'était avec appétit qu'elle en avait engloutit une partie, écoutant ci et là les discussions. Le grand, Finn, s’interrogeait sur la présence d'une dame à la table. Et c'était par réflexe qu'elle avait suivi leurs regards sur l'estrade. Une madame tout en rose. Un nouveau professeur. La bouche pleine de sauce tomate, elle l'avait fixé. Sans doute trop longuement, puisqu'elle la remarqua. Inconsciente de son impolitesse, la petite avait souri, grandement qui plus est, dévoilant ses dents blanches un peu tâchées de rouge. Elle n'avait pas eu vraiment l'air d'apprécier. Peut-être qu'elle avait mal au ventre ? Un premier jour était toujours un peu stressant, il ne fallait pas se moquer !

« C'est la sous-secrétaire d'Etat. », l'informa sa camarade en pointant discrètement la toute rose. Un peu, bêtement, elle avait regardé Anna. C'était l'équivalent d'un ministre dans leur monde ? Elle n'en savait trop rien. Déjà qu'elle ne comprenait pas quand Papa et Maman parlaient de la politique.. Pourquoi avaient-ils une reine plus un Premier ministre et d'autres ministres pour conseiller l'autre ? C'était vraiment compliqué..

« C'est quoi une sous-secrétaire d'Etat.. ? », demanda donc Azalée en se penchant en avant pour l'entendre malgré les nombreux bavardages. C'était chez elle maintenant ! Maman lui avait dit d'être patiente et d'apprendre. De curiosité, elle n'en manquait pas. Fort heureusement. « C'est celle qui aide le Ministre. En gros. C'est mon père qui m'en a parlé. Il l'a entendu au Ministère..  », Anna fit une pause, se frottant le bout de son nez en trompette, pour finalement s'avancer à son tour, se mettant au-dessus de son assiette déjà vidée de ses légumes, pour reprendre plus bas, sur un ton de confidence. « Il m'a dit qu'elle était là à cause de la rumeur qui circule dans les journaux. », puis, elle se rassit, remettant sa frange parfaitement en place.

Ici aussi, les journaux disaient n'importe quoi ? Dans son petit village, c'était assez fréquent. Et de toute manière, le seul drame notable de sa commune avait été la disparition de Marguerite. La vache de Monsieur Franklin. Elle avait été triste de l'apprendre. Elle l'aimait bien. Elle était affectueuse. Mais Maman lui avait dit qu'elle était partit au paradis des vaches. Donc, c'était forcément vrai. Donc, pas vraiment alarmée, elle haussa les épaules, les lèvres inclinaient vers le bas dans son détachement. Elle était trop petite. Elle comprendrait quand elle serait grande, comme aurait dit Papa.

« Il paraît qu'un élève est mort l'année dernière. Mon frère m'en a parlé. Il aurait fait une crise cardiaque, ou un truc du genre. Je trouve ça.. », la brune remonta ses lunettes de son index. « Triste. Mais bon, ce ne sont que des rumeurs, on n'a pas de raisons de s'inquiéter. On va se concentrer sur notre première année, pas vrai ? », c'est à ce moment là qu'Anna leva les yeux vers elle, quittant son observation des pâtisseries à leur droite. À cela, Azalée hocha vivement la tête avec un sourire. Bien sûr, elle ne voulait pas décevoir ses parents qui avaient accepté d'être séparés d'elle. Non, ce n'était pas l'inverse. Et puis, l'école, c'était important ! « Oui ! Tu as raison. Et puis, tu es là, tout va bien se passer ! », lui répondit-elle avec assurance, tendant le bras pour s'emparer d'une part de tarte à cerise. À sa réplique, elle vit le visage fermé de sa nouvelle amie se détendre, pour qu'elle puisse finalement laisser échapper un rire. Voilà qui était mieux !

இڿڰۣ-ڰۣ—

Comme dans son ancienne école, au début de l'année, il y avait un discours. D'habitude, Azalée n'aimait pas vraiment ça. Mais ici, c'était assez différent. Elle n'entrait pas vraiment dans un collège normal. C'est donc pour mieux y voir, qu'elle pivota sur le banc, pour passer sa jambe de l'autre côté, s'y plaçant à califourchon. Monsieur Noodle devant elle, la petite regardait le vieux monsieur barbu se lever de son trône pour rejoindre un pupitre devant eux. C'était quoi comme oiseau ? Elle pencha la tête sur le côté, les yeux plissés. Un hibou ? Un gros hibou peut-être ? Ou une chouette ? C'était difficile de vraiment savoir. Qu'est-ce-qu'il allait dire ? C'était quoi les règles ?

Pas de forêt donc. Mais.. Elle ne pourrait pas aller voir les animaux dedans ? Alors que Morgane lui avait certifié qu'il y avait des licornes ? Peut-être même qu'elle aurait pu y apercevoir un dragon ! C'était pas juste ça.. Mais Azalée Winchester n'était pas du genre à se laisser abattre pour si peu ! Ça, non. Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions, comme on dit. Résolue, c'est avec plus d'attention qu'elle releva le nez, fourrant entre ses dents les derniers restes de son dessert. Elle était quand même vraiment bonne... Même si, elle n'arrivait pas à la cheville de celle de maman !

C'est ce moment que choisit la dame en rose pour venir se placer devant eux, à la place du directeur. Elle l'avait interrompu. C'était très malpoli ! Les adultes devaient montrer l'exemple, et ce n'était pas vraiment ce qu'elle venait de faire. Les sourcils de la gamine se froncèrent, tandis que ses joues se firent plus gonflées, par une pointe d'agacement et sa gourmandise exacerbée. Plus les paroles de la femme s'enchaînèrent, et plus l'esprit de la jaune et noir se déconnecta. Le progrès pour le progrès.. ? Mais ça n'avait aucun sens ! Oh, et puis de toute façon, elle était trop petite. Désintéressée, elle bascula du bon côté, continuant sa mastication. Finalement, l'organisation était assez similaire. Le Ministère contrôlait leur éducation. En soit, elle n'était pas outragée, contrairement à Anna qui pinça les lèvres. Visiblement, ce n'était pas ce qu'il se passait les années précédentes.

« Pssst. », l'apostropha-t-elle en prenant garde à ne pas parler durant les moments de blanc. Une fois certaine d'avoir son attention, elle reprit dans un chuchotement, venant à cacher sa bouche de sa main. « Pourquoi elle dit ça.. ? », la brune fronça les sourcils en retour, chassant la question d'un revers agacé. Finalement, elle lui répondit sur le même ton, voir même un peu plus bas, tant et si bien que la petite blonde dût tendre un peu plus l'oreille. « Ça veut dire que les rumeurs n'en sont peut-être pas. »

Elle s’abstient de tout commentaire, choisissant de tourner son visage poupin sur la sous-secrétaire d'état. Elle lui faisait penser à l'une de ses anciennes institutrices. Une vieille dame qui avait pour réputation de posséder plus d'une quinzaine de chats. Sans doute, comme elle, elle sentait le papier peint un peu moisi ? Son nez se releva à la simple mention, bien que mentale, de ce souvenir. Non. Décidément, elle ne voulait pas.

« Dites-moi, professeur Ombrage, est-ce que vous prétendez donc qu'il y a effectivement quelque chose dehors contre laquelle il nous faudra nous défendre, si le ministère décide de se mêler de notre éducation ? A-t-il peur pour nos vies, si nous ne recevons pas la bonne méthode d'apprentissage ? », fit une voix sortit de nul part. Pour tâcher d'apercevoir une silhouette féminine, elle n'eut d'autre choix que se contorsionner, s'appuyant sur son voisin qui émit un léger grognement insatisfait. Elle avait eu une confirmation : ce n'était pas ainsi que les choses se passaient habituellement. Et petit à petit, elle parvenait à un peu mieux appréhender les paroles mystérieuses d'Anna. Ça avait donc un lien avec cette fameuse rumeur dont parlait les journaux. Peut-être lui en dirait-elle plus une fois sortie ?

« Quoi ?! Mais t'es pas au courant ma chérie ?! Tu sais pas lire les journaux qui racontent que Cedric est sûrement mort d'une crise cardiaque dans la fleur de l'âge, après avoir eu le cardio d'affronter un putain de dragon et plonger au plus profond du lac noir ?! Et c'est bien pour nous enfoncer ça dans le crâne que ce boudin habillé en putain de Boursouff qui s'est cru chez sa mère a été envoyé par le Ministère ! », enchaîna une autre, sans doute plus fort qu'elle ne l'aurait voulu. Sinon, pourquoi dire des choses aussi méchantes ? On pouvait les penser, maman ne l'avait jamais puni pour ça, mais les dire.. À partir du moment où les mots nous échappent, on en devient responsable, c'est ce que disait souvent son grand-papy.

Et Grand-papy, il avait souvent raison.

2269 mots

Codage par Laxy Dunbar
Azalée Winchester
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Azalée Winchester

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I'm a barbie girl
When I was young, it seemed that life was so wonderful, a miracle, oh it was beautiful, magical.
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Dim 12 Avr 2020 - 11:41
discours très éclairant
La servitude de la verite pour le bien commun ? Ou la servitude du mensonge pour la manipulation de masse ? Ignorant, prend garde, la realite n'a jamais qu'un seul visage.

Vendredi 1er Septembre 1995

Une nouvelle rentrée à Poudlard. Ce château qui était autant symbole de liberté que de prison pour la cadette des Beurk.  

Poudlard, c'était échapper à la pression que ses parents faisaient peser sur ses épaules à la maison. Mais Poudlard, c'était aussi retrouver une foule d'étudiants bien trop nombreux pour lui laissait la place de respirer. Poudlard, c'était revoir le Lac Noir et Washa, une de ses habitantes. Mais Poudlard, c'était aussi perdre le confort et l'isolement de la demeure Beurk. Poudlard, c'était la permission de jouer autre chose que des morceaux classiques au violon, c'était partager de nouveaux moments musicaux avec Sessho qui les propulsaient hors du temps. Mais Poudlard, c'était aussi être submergée par les trop nombreuses émotions qui vibraient autour d'elle. Poudlard, c'étaient les moments volés avec Eileen. Mais Poudlard, c'étaient aussi les effluves nauséabondes d'hypocrisie.

Aria s'était positionnée au bout de la table des Serpentard pour rester le plus loin possible des Premières années qui venaient s'asseoir à l'autre bout. Les Premières années, c'étaient les pires. Ils bourdonnaient d'émotions bien trop fortes le jour de la rentrée. Émerveillement. Appréhension. Excitation. Peur. La blonde platine avait déjà fait l'expérience de ressentir tout ce grand mélange foireux à la fois - et décuplé par dix - à sa propre première rentrée, et ça avait été suffisamment éprouvant pour qu'elle ne souhaite pas réitérer l'expérience une seconde fois. C'était le genre d'environnement émotionnel qui la submergeait tant qu'elle finissait par s'écrouler dans une crise d'angoisse ingérable. Chassant ce souvenir indésirable de sa première rentrée, elle se concentra sur la table des professeurs. Jusqu'à ce qu'elle la voit. Petite, mais bien visible.

Elle ressemblait donc à ça, la sous-secrétaire d'Etat ? Aria s'était attendue à une femme plus imposante quand son oncle en avait parlé cet été mais finalement, tout ce qu'elle constata de son allure fut une faute de goût flagrante. Son accoutrement rose pétant lui irritait déjà la cornée. Mais Lucius avait dit que sa venue allait être bénéfique à Poudlard. Que le ministère allait enfin pouvoir recadrer un peu le laxisme du directeur. Alors, Aria lui laissa malgré tout le bénéfice du doute, à cette sous-secrétaire d'Etat. Puis, à vrai dire, la jeune Beurk se sentait à mille lieux des affaires du ministère et de l'école, contrairement au reste de sa famille. Elle, tout ce qu'elle souhaitait, c'était recevoir un enseignement compétent. Et jusqu'ici à Poudlard, il n'y avait que trois matières parmi celles qu'elles suivaient auxquelles l'enseignement faisaient défaut : l'Histoire de la Magie (avoir cours avec un fantôme aussi mou que le professeur Binns, c'était comme ne pas avoir cours du tout) ; la Défense Contre les Forces du Mal (si le professeur de cette matière ne changeait pas tous les ans, peut-être qu'ils auraient déjà appris quelque chose) ; et les Soins aux Créatures Magiques (l'incapacité pédagogique d'Hagrid était si grande qu'il ne valait mieux pas en parler...).

En parlant du demi-géant, les orbites bleues de la Sang-Pur ne parvinrent pas à le trouver sur l'estrade – et ce n'était pas comme si une carrure comme la sienne pouvait se louper. Pourquoi était-il absent ? Cela voulait-il dire qu'il le serait aussi pour ses cours ? Aria remarqua alors une autre nouvelle figure, celle d'un homme droit qui observait avec un intérêt certain la salle remplie d'élèves. Qui était-il ? Leur regard d'un même bleu transperçant finirent par se croiser et Aria redirigea alors son attention vers son assiette.

Elle n'aimait pas les repas dans la Grande Salle. Il y avait trop de monde. Et celui de la rentrée était probablement le pire. Même loin des Premières années, elle ressentait plein de choses qui ne lui appartenait pas. Fallait dire qu'avec tout ce qui avait circulé dans les journaux cet été suite à la mort de Diggory, les étudiants étaient particulièrement plus agités qu'à l'accoutumé. Sous la table, le genou droit d'Aria tressautait sur place, incapable de retenir les énergies négatives alentours.

Quand le professeur Dumbledore entama son discours, ce fut d'une oreille lasse qu'Aria l'écouta. Jusqu'à ce qu'un silence venant couper le barbu en pleine phrase lui fasse relever le nez vers l'estrade. La Sang-Pur ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Jusqu'à ce que la fameuse Dolores Ombrage prenne la parole. Et sa voix fut presque aussi insupportable à entendre que sa tenue l'était à voir. Mais cette fois-ci, Aria écouta avec attention.

Son discours, malgré la voix nasillarde qui le portait, n'avait pas sonné trop faux dans les oreilles de la Beurk. Poudlard avait besoin de revoir quelques-uns de ses fondements après tout, non ? C'était ce qu'ils disaient toujours dans sa famille. D'ailleurs, elle remarqua un léger sourire sur les faciès de son frère Ezechiel et de son cousin Drago, tous deux assis à quelques places d'elle. Elle n'en ferait pas autant, son visage étant déjà trop habitué à l'indifférence.

Toutefois, une voix qui s'éleva de la table des Lions la fit instinctivement se redresser. Cette voix, elle la connaissait par cœur. Cette voix à la courbure légère pour mieux camoufler ironiquement la provocation de ses mots. Sans même s'en rendre compte, Aria se décala un peu vers la droite pour mieux l'observer. Eileen et son audace légendaires étaient bien de retour à Poudlard.

- Dites-moi, professeur Ombrage, est-ce que vous prétendez donc qu'il y a effectivement quelque chose dehors contre laquelle il nous faudra nous défendre, si le ministère décide de se mêler de notre éducation ? A-t-il peur pour nos vies, si nous ne recevons pas la bonne méthode d'apprentissage ?

Les mots étaient justes, les mots étaient intelligents et bien qu'Aria se positionnait sur un front opposée, elle accepta de faire de la place à ce nouveau point de vue dans son esprit. Et ce fut bien parce qu'ils s'agissaient des mots d'Eileen qu'elle s'autorisait à cette remise en question. Quelque chose dehors... Aria croyait-elle aux rumeurs concernant le retour du Seigneur des ténèbres ? Elle-même ne savait pas. Elle aurait voulu répondre non, comme si ôter cette idée de son esprit allait permettre de l'éloigner aussi dans la réalité. Mais cet été, elle avait senti que quelque chose avait changé. Ses parents n'avaient rien dit, mais elle les avait quand même entendu. Elle avait entendu leur nervosité grandissante sous leurs masques placides. Et elle avait beau ne pas en saisir la cause, cela n'avait rien eu de rassurant.

Mais avant qu'elle n'ait le temps de réfléchir plus longtemps aux propos d'Eileen, une autre voix résonna. Celle-ci aussi, elle la connaissait bien, mais elle lui donnait plus envie de se boucher les conduits auditifs qu'autre chose.

- Quoi ?! Mais t'es pas au courant ma chérie ?! Tu sais pas lire les journaux qui raconte que Cedric est surement mort d'une crise cardiaque dans la fleur de l'âge, après avoir eu la cardio d'affronter un putain de dragon et plonger au plus profond du lac noire ?! Et c'est bien pour nous enfoncer ça dans le crâne que ce boudin habillé en putain de Boursouff qui s'est cru chez sa mère a été envoyé par le Ministère !

L'air indifférent de la Beurk laissa place à une expression de choc. Comme à peu près tout le reste de la table des Serpentards et probablement des autres maisons. Cela faisait longtemps que l'idiotie de Wyatt n'était plus à prouver mais alors là ? Par la barbe de Merlin, elle battait de prodigieux records ! Même Potter et ses élans suicidaires ne se risquerait jamais à un tel irrespect. C'était à se demander si la Lionne avait vraiment du sang pur de sorcier qui coulait dans ses veines parce qu'à ce stade-là, même les Moldus semblaient mieux éduqués qu'elle.

Quand le regard d'Aria osa s'aventurer du côté de la table des professeurs, ce fut une mince lueur de victoire qui s'y nicha. Elle n'avait probablement jamais vu McGonnagall avec une expression pareille. Et ça, ça signifiait des sanctions intransigeantes pour cette imbécile de Gryffondor. Avec un peu de chance, elle allait peut-être même se faire renvoyer !

Cette rentrée ne s'annonçait peut-être pas si mal, au final.

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Aria Beurk
Admin empathique
Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Dim 19 Avr 2020 - 16:04
Discours très éclairant— La mort de Cedric Diggory a été un tragique accident.
— C’était un meurtre.

« Merci beaucoup, professeur Ombrage, pour ce discours très éclairant. », reprit le Directeur à la seconde où Ombrage eut terminé son discours et après qu'elle se soit rassi. 

Harry se désintéressa bien vite de ce qu'il racontait, ce qui l'empêcha dans un même temps de remarquer la main levée d'une de ses camarades de Gryffondor. Il se sentait mal à l'aise, même si, contrairement à ce qu'il avait eu l'impression de prime abord, tous les regards n'étaient pas tournés vers lui. En réalité, après une observation minutieuse de sa part, il remarqua que certains étudiants des autres Maisons observaient la table des professeurs avec des têtes qui, dans d'autres circonstances, auraient pu être comique. Non, il ne trouvait pas l'ambiance générale amusante, même si, et heureusement, il avait Ron et Hermione avec lui qui, sans qu'ils s'en doutent vraiment, le soutenaient silencieusement. Un silence qui ne dura pas, l'adolescente s'apprêtant à prendre la parole.

« Ça, pour être éclairant, c'était éc-. »

Coupée dans son élan, ce que le Survivant savait être un affront que la sorcière ne supportait pas — même s'il était évident que l'intervenante ne l'avait pas fait exprès —, Granger se tourna sèchement vers la direction de la voix féminine. Si la première pensée, qui avait dû traverser l'esprit de sa meilleure amie, avait dû être de lui siffler sa façon de penser, elle n'en fit rien. La main levée signifiait clairement qu'elle cherchait l'attention des professeurs. Pour la seconde fois dans la soirée, Dumbledore s'était tu et, d'un geste de la main, il invita la brune à s'exprimer librement.

« Dites-moi, professeur Ombrage, est-ce que vous prétendez donc qu'il y a effectivement quelque chose dehors contre laquelle il nous faudra nous défendre, si le ministère décide de se mêler de notre éducation ? A-t-il peur pour nos vies, si nous ne recevons pas la bonne méthode d'apprentissage ? »

De l'audace, une ironie mordante camouflée derrière un respect feint, il n'y avait aucune doute, c'était bien Eileen qui venait de prendre la parole. À côté de lui, la née-moldue, le visage tordu par l'agacement, siffla dans sa direction.

« Elle est stupide ou elle le fait exprès ?
— Je vois pas en quoi, répliqua Ron en haussant les épaules.
— Oh, pitié, Ron, si tu avais suivi le discours du professeur Ombrage, tu comprendrais. »

Avec une certaine impatience, le fameux Ron croisa les bras en roulant des yeux dans sa direction. Le message était assez clair, mais Harry avait bien décidé de rester neutre dans leurs conflits. Depuis un moment, ils passaient leur temps à se disputer et s'ils leur étaient reconnaissant d'être là pour lui, il n'avait pas l'intention de les réconcilier toutes les deux minutes.

Cette pensée fut, après avoir entendu la suite, immédiatement remplacée par le choc, l'expression de son visage ne laissant aucun doute quant à ce qu'il en pensait. Un rapide coup d’œil aux autres tables lui fit rapidement comprendre qu'il n'était pas le seul, même les Serpentard avaient troqué leurs airs mauvais pour de l'incompréhension. Pour ce qui était d'Hermione et Ron... La jeune femme avait l'air de faire une attaque et le jeune homme, pour sa part, en restait coi.

« Quoi ?! Mais t'es pas au courant ma chérie ?! Tu sais pas lire les journaux qui racontent que Cedric est sûrement mort d'une crise cardiaque dans la fleur de l'âge, après avoir eu le cardio d'affronter un putain de dragon et plonger au plus profond du lac noire ?! Et c'est bien pour nous enfoncer ça dans le crâne que ce boudin habillé en putain de Boursouff qui s'est cru chez sa mère a été envoyé par le Ministère ! »

Si, au fond, une petite voix lui fit remarquer qu'il était plutôt d'accord avec ce qu'elle venait de dire, bien qu'il aurait eu l'intelligence de le faire remarquer avec bien plus de respect, une autre lui fit remarquer qu'il n'était peut-être pas temps d'avoir une idée de ce type. 

Au départ, ce fut un silence de plombs qui suivit la dernière tirade. Même Eileen regardait Tabata avec des yeux ronds, une expression troublée et scandalisée peinte sur son visage. Puis, après quelques minutes, un brouhaha sans nom prit le dessus. Les uns donnaient leur avis aux autres, qui rebondissaient dessus pour expliquer leur propre point de vue. 

La majorité des élèves ne remarquèrent pas ce qui se tramait sur l'estrade, à la table des professeurs. Hermione, d'un chuchotement furieux vers eux, permit à Ron et Harry d'en prendre pleinement conscience.

« Regardez le professeur McGonagall, dit-elle.
— Oh, reprit Ron en déglutissant. Je ne l'ai jamais vu aussi furieuse.
— Ce n'est pas la seule, dit Harry à son tour. Regardez le Professeur Dumbledore, Rogue et Ombrage.
— Ça sent mauvais. »

Avec sa subtilité légendaire, l'avant-dernier Weasley venait, avec une simplicité presque insultante, de résumer les pensées des trois amis. Leurs regards se tournèrent comme un seul vers Wyatt, qui avait l'air de se faire toute petite. Elle comprenait, sans doute, être allée trop loin. Harry le lui souhaitait, alors que les trois directeurs avaient l'air en grande conversation avec Ombrage. Cette dernière croisa finalement les bras, une expression meurtrière sur le visage.

« Silence ! »

La voix du créateur de l'Ordre du Phénix, magiquement amplifiée, eut le même effet qu'un coup de feu. Le silence revint avec une rapidité surprenante. Les Gryffondors, connus pour être les moins disciplinés, se turent même les premiers. Ils se doutaient tous que cette année allait être compliquée pour eux. McGonagall, qui avait toujours l'air de fulminer, se retenait à grande peine de se lever, son chapeau pointu de travers. Rogue avait une expression de semi-satisfaction, pour sa part : un rictus narquois, bien que crispé.

« Avec l'accord des professeurs, reprit Dumbledore, dont les yeux ne pétillaient plus du tout, nous avons décidé d'une sanction, que je qualifierai d'avertissement, pour votre irrespect miss Wyatt. »

Même si Harry n'était pas vraiment pour que la fameuse sanction soit donnée devant l'intégralité de l'école, elle avait commencé avec sa réponse à Eileen. Cette dernière s'en tirait d'ailleurs étonna bien. La frasque de son amie venait littéralement de faire oublier sa première intervention.

« Une lettre sera adressée à votre famille pour les prévenir de votre insolence, reprit le directeur, son regard transperçant toujours Tabata, qui n'en menait pas large. Vous aurez également des retenues jusqu'à la fin du mois de Septembre. Monsieur Rusard, ainsi que les professeurs McGonagall et Rogue s'en occuperont. »

Harry grimaça, tout comme Ron. Même Hermione tira une drôle de tête. La sang-pure n'allait pas passer un bon moment. L'arroseur arrosé. Étrangement, ce n'était pas Ombrage, à qui elle avait pourtant manqué directement de respect, qui s'en occuperait, mais vu l'expression qu'elle avait en entendait les mots du directeur, c'était précisément ça qui la dérangeait. Qu'elle se soit fait insulter de la sorte ne devait pas y être étranger aussi, Harry en avait bien conscience.

« Pour finir, reprit le vénérable sorcier, dont l'expression froide n'avait pas changé, sa voix se faisant toujours aussi grave, nous avons décidé, exceptionnellement, de retirer cinquante points à Gryffondor. »

Personne, à la table des lions, ne protesta. Par contre, certains regards meurtriers se tournèrent vers le duo inséparable qui avait causé cette perte. C'était historique, une triste première. Même Harry et Ron n'en avaient pas fait perdre durant leur seconde année, quand ils étaient venus en voiture volante. 

Le trimestre n'avait pas commencé, donc ce n'était normalement pas possible, mais il imaginait bien qu'un manquement aux règlements aussi exceptionnel, dans le mauvais sens du terme, valait bien une pénalité exemplaire. Ce comportement ne devait en aucun cas, jamais, se reproduire. Le message était clair, autant dans son esprit que celui des élèves qui restaient silencieux. 

Plus tard, dans la soirée, les élèves remarqueraient que le sablier des Rouges étaient remplie d'une cinquantaine de cristaux, mais là où ils s'agissait habituellement de rubis, à cet instant, il s'agit de pierre d'un noir profond qui les avait remplacé. Une manière de faire comprendre qu'il était dans le négatif et qu'ils allaient devoir faire beaucoup d'efforts pour rattraper ce retard.

Après presque une minute d'un silence pensant, suite à ses dernières paroles, le puissant mage changea d'expression. Il revenait à un air plus accueillant et, reprenant, sa voix se fit plus tranquille, comme les élèves la connaissaient normalement.

« À présent et si personne ne souhaite à nouveau m'interrompre, s'exclama-t-il avec malice, comme je vous l'annonçais, les essais pour la constitution des équipes de Quidditch auront lieu le... »

Harry décrocha à nouveau, se tournant vers sa meilleure amie qui reprenait la parole.

« Génial, dit-elle. Vraiment. Gé-nial. Le ministère décide d'intervenir dans les affaires de Poudlard et cette idiote leur offre exactement ce qu'ils veulent dès le premier jour.
— Qu'est-ce que ça veut dire ?, demanda Ron, l'air maussade.
— Ça veut dire, Ron, que le Ministère vient d'avoir une raison légitime de surveiller de près les professeurs, surtout après qu'ils laissent passer un tel irrespect. Normalement, après ça, elle devrait être renvoyée ! »

Plus tard, dans la soirée, alors que Harry se retrouvait seul, dans les couloirs les moins fréquentés des étages supérieurs pour se rendre dans la salle commune, sans avoir à faire face aux regards et doigts de nouveau pointés vers lui, il laissa sa colère exploser. Cette année commençait mal. Très mal. Les derniers mots d'Hermione tournaient en boucle dans son esprit, ainsi que les mensonges du Ministère sur le retour de Voldemort. Cette année, comprenait-il avec une certaine rage, il allait devoir faire très attention. 

Et alors qu'il fermait les yeux, venant se masser les tempes pour essayer de calmer la migraine qui commençait à s'installer, il put revoir l'expression d'intense satisfaction d'Ombrage quand les élèves avaient quitté la Grande Salle. Au fond, l'intervention des deux filles avait servi son intérêt. C'était aussi limpide que de l'eau de roche. Que préparait-elle, exactement ?

FIN
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Hors-RP

Bonjour à tous,

Comme vous l'avez compris, ce post clôture ce premier RP commun. Nous vous remercions pour vos participations — parfois suicidaire, n'est-ce pas Tabata ? — et nous espérons que ce petit RP sans prétention vous aura amusé autant que nous avons pris plaisir à lire vos réponses et les réactions de vos personnages face à ce nouveau professeur parfaitement saint et équilibré d'esprit... Oui, c'était de l'ironie.

Sur ce, passez une agréable journée et continuez à nous régaler de vos postes !

L'Équipe Administrative de Veritaserum,
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Le Polynectar
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