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[05/09/95] Insomnia | Aria & Jun

 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RP Terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 28 Fév 2020 - 14:40
insomnia
ô douce penombre, offre-moi tes bras et fais eclore mes songes.
ô cruelle penombre, ne laisse pas la serenite que tu m'as promise s'echapper dans une fumee de mensonges.

Mardi 5 Septembre 1995

C'était si beau. Si vaste. Insaisissable.
C'était si grand. Si flou. Inébranlable.
L'eau et tous ses reflets. L'eau et sa transparence infinie. Là où miroitait des nuances qui n'existaient en nul autre lieu sur Terre. Cet endroit était un autre monde. L'eau constituait un univers entier à elle seule.

Des ombres mouvantes agitaient de remous invisibles le décor qui se trouvait de l'autre côté de la baie vitrée. Les orbites bleues d'Aria suivaient le mouvement hypnotique de ces immenses tentacules dans l'espoir de se laisser bercer par ces bras aquatiques et sombrer à son tour dans un profond sommeil. Les Serpents étaient tous sagement endormis dans leurs dortoirs et l'atmosphère onirique de la Salle Commune baignait silencieusement dans un halo vert-bleuté où les reflets pâles de l'eau se mêlaient à la pénombre dans une volupté inégalée.

Elle aussi aurait voulu trouver paisiblement le sommeil. Mais elle avait oublié.  En l'espace de deux mois seulement, elle avait oublié ce que c'était que de partager son lieu de vie avec d'autres êtres humains à longueur de journée. Et à longueur de nuit. Parfois, leurs présences devenaient même plus oppressantes encore la nuit. Car la lune réveillait les tourments qui n'osaient se présenter au soleil et ces tourments qui n'étaient, bien souvent, même pas les siens venaient trouver refuge en elle jusqu'à recréer la silhouette d'une vieille connaissance. L'Insomnie.  

Alors, elle désertait son lit pour se défaire de cette présence étouffante.

Le silence. Le calme. La paix. Plus aucun murmure dans la Salle Commune si ce n'était celui du lac qui venait chanter à ses oreilles. Ces quelques nuits où elle s'évadait pour s'asseoir face aux profondeurs du lac avaient le don de la faire voyager bien plus loin qu'en bas d'un simple escalier. Elle se sentait alors chez elle, loin de tous, loin du monde, dans sa bulle. Dans sa chambre, là où l'eau régnait également en reine insoumise derrière une énorme vitre. À la différence que le lac de Poudlard était plus impressionnant encore que l'aquarium qui dévorait un mur entier de sa chambre. Bien plus mystique. Bien plus vivant. Bien plus authentique.

Puis, un bruit. Une porte, au loin, qui s'ouvre et se referme. Un pas. Un deuxième. Discrets, mais résonnants tout le long de l'escalier venant des dortoirs.

Les jambes pliées devant elle, un côté de sa tête appuyé contre la vitre et le regard plongée dans l'univers liquide de l'autre côté, Aria ne bougea pas. Seul un soupir intérieur bouscula l'apaisement qui avait gagné son âme. Il y avait encore une chance pour que l'élève ne remarque pas l'éclat pâle de ses cheveux dans la pénombre des lieux. Encore une chance pour qu'il ou elle trace son chemin vers l'interdit des couloirs nocturnes du château. Rien qu'une infime chance pour qu'on lui concède un instant de plus à flotter, solitaire, dans la tranquillité de la nuit.

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Ven 28 Fév 2020 - 15:58
ft. Aria
Beurk
Insomnia
Mon regard était fixé sur le plafond de cette cave où j'étais resté prisonnière durant déjà quatre nuits. Un cachot que tu avais partagé toi aussi, car quand je commence doucement à fermer mes yeux, je sens ta présence. Même si elle était lointaine, perdue entre l'espace qui me sépare de la cellule des garçons et le temps qui me semble très ancien. C'était pourtant bien plus fort que lorsque j'étais à la maison et au moment où j'ai commencé à percevoir ton odeur, ma respiration s'est arrêté net.

Les larmes silencieuses ont été instantes, je la redoutais, mais la crise d'angoisse venait de faire son grand retour. J'ai mordu mes lèvres entre elle m'obligeant a garder le silence pour ne pas réveiller mes geôliers et je me suis serré en petite boule, blottit contre le seul vêtement qu'on m'a laissé emporter avec moi. Je sais que tu l'adorais ton T-shirt de Quiddich, mais j'ai heureusement atterrit dans la bonne maison pour le porter avec fierté dans mon insomnie. J'avais beau cependant me serrer, fermer les yeux et tenter de me calmer sans aucun bruit, mais ça devait sortir. Je devais sortir.

Je devais ouvrir mon cœur comme on pouvait ouvrir ses veines pour laisser s'écouler le poison qui coulait en elle. Quel autre moment était parfait que la nuit ? J'allais passer entre les grilles de ma cage, échappant à la vigilance des matons en brave petit serpent. Si parfaite que je suis l'une des seules à pouvoir communiquer avec mes semblables. La crème de la crème du haut du panier et mon silence a trahi leurs vigilances. Je suis bien plus libre que je ne leurs donnes l'aire au point d'être capable de déjouer leurs règles. Demain, je pourrais faire comme si de rien n'étais si seulement, pour cette nuit, je pouvais trouver un endroit calme pour les ouvrir, ses veines.

Pour me donner un peu d'inspiration, j'extirpais de mon oreille sur laquelle reposais Mr.Lapin au sommeil très lourd, une certaine image qui sera pour ce soir, ma lame de rasoir et je le suis redressé. Ton ancien T-shirt de ton équipe ne m'arrivait très pas en dessous du genou, mais le nom de nombre famille n'en n'aurais été que plus visible si mes cheveux n'allaient pas encore plus bas. J'avais attrapé aussi discrètement que possible de quoi me couvrir le restant de mes jambes et de quoi me chausser. Le début de mon évasion pouvait enfin débuter, mais j'étais loin de me douter que tout le silence du monde n'ait pas suffi à avorter.

J'étais doucement sortie des dortoirs en refermant soigneusement la porte pour avancer de quelques pas vers la sortie de notre salle commune et puis je me suis rendu compte qu'elle était là. Une adolescente occidental, blonde et Serpentard. Autant le pire, elle faisait partie de ceux dont je devais impérativement me méfier si je quittais la salle commune sous son nez. Je n'avais pas vraiment envie de prendre le risque de perdre les points que je commençais déjà à ramasser. La mission était annulée et je devais ravaler ma crise d'angoisse sans avoir pu la laisser s'exprimer. Je l'avais entendu, en plus, oser sous-entendre que c'était moi qui la dérangeais en soupirant.

Je devais faire comme si tout se passait comme je le voulais, alors j'ai très rapidement continué « mon chemin. » J'avais sélectionner la place libre, non loin d'elle afin de me faire remarqué, et aussi, disons le clairement, me venger. Je l'avais légèrement observé en m'approchant afin de l'analyser avant d'en détourner le regard en prenant place. Je ne l'avais ni salué, ni sourit et j'ai posé ma photo sur mes genoux et fermer les yeux pour lui faire croire que je voulais profiter de la chaleur du foyer. Je voulais cependant m'assurer qu'elle ne faisait pas partie de mes potentiels préfets et je lui est tout simplement demandé en gardant mes yeux fermés :

- Tu es en quelle année ?
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Sam 29 Fév 2020 - 11:36
insomnia
ô douce penombre, offre-moi tes bras et fais eclore mes songes.
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Mardi 5 Septembre 1995

Rien qu'une infime chance pour qu'on lui concède un instant de plus à flotter, solitaire, dans la tranquillité de la nuit …

Et cette chance fut noyée par les pas qui se rapprochèrent. Et la tranquillité de la nuit fut défigurée par mille fissures. Aria aurait pu poser le bout de son index sur la vitre qui soutenait sa tête et, sans aucun doute, celle-ci aurait explosé. Tout était si fragile.

Une silhouette chétive apparut dans le coin du champ de vision de la blonde sans que les pupilles de cette dernière ne se détournent de l'écran de verre qui, déjà, ne lui présentait plus qu'un spectacle flou. Elle devina le corps de l'autre élève s'affaisser dans un fauteuil près de la cheminée, près d'elle.
Aucune parole.
Sur l'escalier de la patience de la Beurk, l'agacement gagnait une marche de plus à chaque minute qui s'écoulait dans ce silence pesant. Et pourquoi avait-il fallu qu'il devienne soudain si pesant ce silence ? « Solitude volée », vicieux murmure qui titillait sournoisement son esprit. Mais était-ce là la seule raison à la sensation de compression qui grandissait autour de sa cage thoracique ?

- Tu es en quelle année ? finit par prononcer la nouvelle venue.

Les traits d'Aria se crispèrent imperceptiblement à la question de la voix fluette et elle ne se retint pas de répondre avec une dose d'acidité non contrôlée :

- Si c'est pour échanger des banalités que tu es venue là, tu peux faire demi-tour dès maintenant. Ton lit sera, à n'en point douter, plus causant.

Voilà qui était dit et bon débarras. Qu'elle retourne se coucher, la petite, à son âge on avait besoin de sommeil. À son âge, on n'avait pas encore fait connaissance avec la bonne vieille Insomnie.

À moins que...

Non.

Aria ne voulait pas écouter ce poids qui pesait sur sa poitrine depuis que la petite était là. Et qui se faisait un peu plus insistant à chaque inspiration qu'elle prenait. Et ses yeux qui devenaient un peu plus humides... Non, ça c'était juste la fatigue.

Bon. La petite avait probablement fait un vilain cauchemar, voilà tout. Elle cherchait du réconfort mais Aria n'était pas le genre de personne qui en donnait. Pas de chance. Demain, elle n'y penserait plus à son cauchemar. On en a tous fait, on s'en ait tous remis. Elle s'en remettrait.

Mais ce fut plus fort qu'elle, une attraction que seule la tristesse savait créer détourna les orbites de l’aînée des profondeurs du lac pour les diriger furtivement vers la jeune élève. Son visage brillait d'une lueur mélancolique dans l'enveloppe funèbre de sa chevelure. Un objet imperceptible était posé sur ses genoux. Elle portait le maillot de l'équipe de Quidditch de leur maison. Ce maillot-là était spécial, précieux, gardien d'une lourde charge émotionnelle. Aria comprit sans comprendre.

Ça n'était pas un cauchemar.

Avant même qu'elle ne le réalise, son regard s'était teinté de peine à son tour. Ses grands yeux bleus brillaient à présent avec la même intensité que le lac derrière elle.

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Dim 1 Mar 2020 - 15:32
ft. Aria
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Insomnia
 Il ne manquait plus que ça. En plus d'être un venin virulent à la société, j'étais tombé sur une adolescente en pleine crise existentielle. J'aurais pu laisser parler le sang des Lin dans mes veines et garder le silence aussi vide que sa réplique et trouver un moyen subtil de lui faire passer le goût de me parler de cette façon. L'échec de mon évasion n'a cependant pas éveillé ce sang qui fait tant murmurer, car le bouillonnement de celui des Fa était en pleine activité. J'avais gardé mes yeux fermé quelques instant avant de tourner très légèrement ma tête vers elle appuyée sur le dossier. Mon regard vers elle était tout aussi blasé qu'il était agacé par son manque clair de discernement au cerne qui s'était bien installer sur mon visage en y posant sans aucun scrupule ses bagages. Elle ne savait pas a qui elle avait à faire celle-là et si elle pensait que son âge plus avancé que le mien allait m'empêcher de me moquer ouvertement de cette constatation évidente, elle avait tord.
Je ne pouvais plus hurler à la lune les multiples pensés et sentiment parasite qui m'empêchait d'exister, mais si elle voulait être mon souffre douleur et l'exutoire de ma frustration, elle allait gagner le tiercé gagnant.


- C'est... Évidant. Avais-je commencé à répondre en sous-entendant le fait que de toute évidence mon lit aurait une conversation bien plus intéressante que ce que je venais d'entendre. Mais je viens de me disputer avec mon lit et il m'a gentiment envoyé voir ailleurs...

Encore, c'était une repartie encore bien gentille pour le moment, dite sur un ton calme bien que mes yeux plantés dans l'ondine bleue de ses iris, totalement blasés et agacé par sa stupidité évidente. Moi qui pensais que les serpentards était tous plus ou moins tout aussi intelligent et perspicace que nous, voilà une belle désillusion que je n'avais pas peur de regarder en face.

La contemplation de son esprit aussi vide que le néant ne m'amusait vraiment plus, alors j'avais à nouveau tourner mon visage portant les cicatrices de cette dispute dont j'avais mention légèrement plus tôt, mon visage c'était retourner en face de moi.

Je n'avais pourtant pas eu la réponse à ma question, etait-elle, oui ou non, une possibilité toxique a mes crimes nocturne ?

- Tu penses arriver à répondre à cette simple question, ou non ?

Mon ton semblait toujours aussi calme bien que la question était assez directe avec un arrière goût de moquerie qui pouvais sembler fort désagréable. Mais avec une telle entré en matière, le manque de sommeil et de son éternelle absence a ma vie, je n'avais pas envie d'avoir le surnom de "Soeur sourire."
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Dim 1 Mar 2020 - 17:49
insomnia
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Mardi 5 Septembre 1995

Une peine immense avait submergé l'atmosphère et voilà que le visage d'Aria, en parfait miroir, s'était brisé pour renvoyer un reflet mélancolique, fragile, si loin du ton hautain que venait de prendre sa propre voix. Combien de temps arbora-t-elle cet air abattu avant de s'en rendre compte ?

Quand la voix de la gamine résonna à son tour, elle se reprit. Cet air de pitié n'avait pas sa place sur son visage. Les émotions de la petite n'avaient pas leur place en son âme. Se détacher. Encore et encore, à longueur de temps elle se répétait ce verbe, ce mot d'ordre à constamment appliquer pour ne pas perdre le contrôle, ce principe fondamental. Celui d'une Empathe.

Alors, elle détourna la tête, replongea son regard dans les profondeurs turquoise du lac pour cacher son visage. Et calmer les battements douloureux de son cœur. Et remercier intérieurement la pénombre, sa grande alliée de toujours, qui avait dissimulé ce sursaut d'émotion. La petite n'avait rien vu, rien remarqué.

- Mais je viens de me disputer avec mon lit, était-elle en train d'expliquer, et il m'a gentiment envoyé voir ailleurs...

- C'en est bouleversant, répondit Aria d'une voix plate.

Et si l'on pouvait trouver de l'ironie dans cette réplique, c'était bien envers son propre auteur qu'il était tourné. Car, « bouleversé » était pile-poil l'adjectif qui décrivait l'état émotionnel que la jeune Beurk venait de traverser sans en connaître les causes. Alors, était-ce simplement pour reprendre pied qu'elle jouait à l'insensible ou pour se moquer de son propre excès de sensiblerie ? Car, après tout, la vie n'était qu'une grande comédie où tout le monde portait d'ignobles masque pour cacher d'encore plus ignobles visages et elle, Aria, s'appropriait aussi parfois – même souvent - le premier rôle, celui du bouffon, à son propre insu.

Au final, peu importait le sens profond de son pique impudent, car la finalité escomptée fut atteinte : la mélancolie lancinante commençait à se taire. Le sel de la blonde semblait avoir desséché la tristesse pour quelques instants. Oui, la douleur n'émanait plus de la petite à la manière de mille lames tranchantes comme à son arrivée, c'était à présent d'autres émotions, plus superficiels, qui avaient pris le dessus. Trop superficiel encore pour qu'Aria ne les entende. Un moment de répit.

- Tu penses arriver à répondre à cette simple question, ou non ?

Mais c'était qu'elle mordait la petite. Ou, du moins, elle essayait. Aria nota l'effort, presque étonnée de voir un si petit humain avec du répondant. Les premières années, généralement, n'osaient pas répondre. Ou alors, ils piaillaient tels des enfants en plein caprice. Comme la Murphy. Insupportable, cette gamine-là.

- 5e année, soupira l'adolescente, lasse. Satisfaite ? Tu vas enfin pouvoir retourner dormir l'esprit tranquille maintenant que tu as cette information. Merveilleux.

Aria reposa ses iris sur la silhouette dans le fauteuil dans l'attente de la voir se mouver en direction des escaliers. Ou vers la grande porte. Peu importait, tant qu'elle circulait. Mais, encore une fois, une force qui la dépassait focalisa son regard sur le maillot qu'elle distinguait faiblement dans la pénombre. Les mots dépassèrent alors sa propre pensée et elle-même fut prise de court par la question qu'elle posa :

- À qui appartient ce maillot ?

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Lun 2 Mar 2020 - 0:06
ft. Aria
Beurk
Insomnia
 Je suis un cadavre sans aucune âme. Je n'ai pas d'empathie, ni de compassion pour qui que se soit. J'avais déjà bien du mal à supporter mon existence lourde et non désirer. Depuis que j'étais rentré dans cette école, je les entendais, ses insultes m'accusant de n'être qu'un Mange-mort. Je savais ce qu'on racontait déjà à mon sujet et je priais chaque jour dans les couloirs ou durant mes promenades de ne jamais entendre les serpents me parler. C'est ça, que je devais supporter et que je supporterai jusqu'à ce que je n'ai pas prouvé son innocence. J'étais bien loin d'être capable de percevoir les états d'âme d'une adolescence, et pourtant. 

S'il y avait bien une chose que je savais reconnaître, c'étaient les remarques cinglantes, les piquent acerbe et ce genre de remarque qui pouvait sembler « passif agressif. »

- C'en est bouleversant. 

Et ça, il n'y avais rien de tout cela bien qu'elle correspondait parfaitement a une repartie rebondissait et spontané à la mienne. Il y a avait un sentiment dans cette phrase, chose qu'il n'y avait pas quand ma mère pouvait envoyer mes états d'âme d'un revers de la langue de cette manière. Doucement, mes yeux s'étaient à nouveau ouverts et partirent dans la direction de son regard. Je ne ressentais rien pour elle, mais mon cerveau me soufflait qu'il était fort probable que nous nous étions retrouvé toutes les deux dans cet endroit, pour les mêmes raisons. Alors, je n'avais rien répondu. Certes, elle m'avait empêché de partir, mais moi-même, je suis désagréable quand le venin ronge beaucoup trop les reste de mon âme agonisante. Je me la suis fermée, mais je n'avais pourtant aucun sentiment de culpabilité.

Après ce long silence qui semblait presque durer des heures, elle daigna me répondre. Elle était en cinquième année et cela n'augurais absolument rien de bon. Dans tous les cas, je n'étais pas sortie de ma cellule et donc, je ne craignait rien, mais je hochais doucement ma tête, toujours sans rien dire. Oui, j'étais satisfaite et oui, j'avais noté que je devais faire très attention à son cas. Je découvrit par la même occasion qu'elle faisait partie de la même promotion qu'Harry Potter et cela aurait pu cependant être très intelligent de la garder sous le coude pour être au courant des choses. Insensible, mais sensible a mon propre intérêt. 

Penser a cela n'avait durer qu'un seul instant, car c'était à son tour de me poser une question qui m'a fait réagir. Insensible, mon cul...

- À qui appartient ce maillot ?

J'ai immédiatement baissé le regard vers l'image posé sur mes genoux pour vérifier qu'elle était bien face cachée, mais elle ne l'était pas. Je n'avais rien répondu du tout pendant quelques longs instants en corrigeant ce fait. Personne ne devait voir ça, c'était à moi, mes souvenirs, ma douleur, ma faiblesse. Je luttait terriblement pour ne pas essayer, même inconsciement de tenter de ressentir ta présence dans un passé marqué entre ses murs. Je luttais, mais a contre courant en voulant à tout prix ne pas faire déborder cette rivière, encore une fois et devant quelqu'un. C'était indéniable, elle, elle se moquerait. Je devais rester forte, continuer de faire parler l'orgueil des Fa qui coulais tout autant dans mes veines que dans celle d'un gryffondor pur-sang. Je ne voulais pas faire remarquer quoi que se soit, et je pensais y être arrivé, mais la profonde inspiration que j'avais prise avant de lui répondre.

- Mon grand frère. Il a été capitaine.

Je détestais sentir ma coquille se fragiliser, je faisais toujours absolument n'importe quoi quand cela se produisait et j'ai fini par commettre de multiples erreurs, très vite.

J'ai d'abord tourné à nouveau mon visage vers elle et je l'avais observé à nouveau longuement, dans un silence de longues, très longue seconde. Mon regard était bien plus neutre alors que je voulais qu'il soit glaçant, mais je n'y étais aucunement parvenue. 

- Et toi ? Qu'est-ce que tu cherches dans le vide que tu n'arrêtes pas de fixer ?

Je venais de sous-entendre ce qui n'allait pas chez moi, tout en ayant compris que son regard n'était pas diriger hors de mon visage par dédains, mais par recherche de quelque chose de bien spécifique. Ce que je peu haïr cette souffrance et cette douleur que je ressentais a chaque fois que j'essayais de respirer, mais je n'avais que onze ans et j'étais incapable de conserver le masque sur mon visage dans ce genre de situation. Je voulais toujours parler de lui, mais ici, c'était beaucoup trop dure même d'y penser. Je voulais voir son fantôme traverser les murs avec un livre a la main, me sourire et s'installer à une table d'étude. 

Pourquoi je la poussais à s'exprimer ? Pourquoi j'avais sous-entendue que c'était le sujet de mon angoisse nocturne ? Peut-être parce que je commençais à sentir que c'était son cas à elle aussi. La compassion, un véritable poison. 
 
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Mer 11 Mar 2020 - 13:44
insomnia
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Mardi 5 Septembre 1995

Idiote. Comme si ça t'apporterait quelque chose de savoir à qui appartenait ce maillot de Quidditch.

Les reproches affluaient dans l'esprit de la blonde à la suite de sa prise de parole. Alors que la petite allait enfin déguerpir, il avait fallu qu'une force invisible la pousse à la retenir avec cette stupide question. Puis, ce n'était même pas comme si le Quidditch suscitait un quelconque intérêt chez la Beurk puisque ce sport ne lui avait jamais inspiré grand chose d'autre que de l'ennui profond. Alors oui, ça avait bien été une force invisible qui avait animé sa langue. Un élan que son inconscient s'était permis de prendre sans son accord. Et pour quelles raisons ? Obscur mystère.

Toutefois, elle ne put nier que la réaction de la petite devint tout à fait intrigante. Cette dernière parut aussitôt déstabilisée et baissa immédiatement son regard sur l'objet posé sur ses genoux avant de le retourner promptement. Aria crut reconnaître la forme d'un cadre. Mais surtout, Aria reconnut la mélancolie. Cette même peine que tout à l'heure mais qui ressurgissait encore plus puissamment. Et elle comprit enfin ce que son inconscient, lui, avait déjà compris.

Elle avait mis le doigt sur une plaie ouverte. Une plaie bien trop béante pour ce corps frêle.

- Mon grand frère, répondit la première année après une longue inspiration. Il a été capitaine.

Aria continuait à la toiser avec cet intérêt nouveau. Et son cerveau se mit en route presque à son insu, épluchant ses propres souvenirs, analysant les images de l'instant, le maillot des Serpentard, le cadre, les traits asiatiques de la petite, décryptant ses paroles, décortiquant sa peine... Et ça lui revint. Un capitaine, celui de sa maison, avait disparu quand elle était encore en première année. Beaucoup de rumeurs avaient circulé à son propos à cet époque. Et pas des plus glorieuses, d'après ses souvenirs. Mais la petite Aria de 11 ans, tout comme celle de 15 ans, n'en avait pas grand chose à faire des bruits de couloir et l'affaire « Jin Fa » avait à peine effleuré ses pensées, si bien qu'il ne restait à présent plus grand chose à ce sujet au creux de sa mémoire. Juste quelques cendres qui venaient d'être ressuscitées par cette étrange petite. Se pourrait-il… qu'elle soit la sœur du disparu ?

Ce fut comme si la tristesse qui émanait de la petite fille se matérialisa en un hochement de tête face à l'adolescente. Et la peine devint plus intense, plus réelle. Et Aria se haït pour s'y être intéressée une infime seconde, à cette foutue peine. Elle ne voulait pas savoir, ne voulait pas en voir plus. Mais il était déjà trop tard, son cerveau s'était lancé sur une voie de non-retour dans le périple de ses déductions et avait laissé son âme s’étouffer sous le poids de celles-ci.

La petite vint accrocher son regard à celui d'Aria et il n'était alors plus question de l'esquiver. Et, pour la première fois de cet échange, aucune électricité n'émana de ce contact visuel. Une dernière barrière tenait toutefois debout, celle de l'ego, celle qui masquait encore dans un ultime espoir la fragilité des deux âmes. Aria se focalisait sur son expression faciale pour ne rien laisser paraître, pour ne pas laisser ses traits s'affaisser. Mais quiconque la connaissait un minimum aurait pu remarquer que son regard brillait d'une lueur tout à fait inhabituel.

Puis, lasse de cette lutte intérieure, ce fut la Beurk qui brisa cet échange muet pour revenir à sa source de contemplation infinie, inspirant ainsi – et  malgré elle – la question suivante :

- Et toi ? Qu'est-ce que tu cherches dans le vide que tu n'arrêtes pas de fixer ?

« Ce n'est pas dans le vide que je cherche quoique ce soit. C'est le vide lui-même que je cherche. » s'entendit-elle répondre intérieurement dans un élan de sarcasme. Elle voulait la paix et la tranquillité. Elle voulait le mutisme de ses pensées et le calme à perte de vue. Elle voulait la dissolution de ses émotions et, surtout, de celles des autres. Elle cherchait le vide. Elle voulait le vide. Le vide en elle.

Mais rien de toute cette philosophie intime n'aurait osé franchir la barrière de ses lèvres. Alors, elle se contenta de répondre par deux mots qui résumaient tout :

- Le silence.

Nouvelle sollicitation pour que la petite parte ? Peut-être bien, si le double-sens faisait effet du bon sens.

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Aria Beurk
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Jeu 26 Mar 2020 - 10:17
ft. Aria
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Comme si j'allait partir. Je ne veux pas plus être dans le noir, pas pour ce soir. Je suppose qu'il n'est pas logique pour une jeune fille de mon âge de veiller aussi tard aussi souvent. Mais j'étais terrifié a l'idée d'être ici, dans cette école. Il a disparu, et personne n'en a plus aucun souvenir. Je sais qu'il avait eu quelques problèmes disciplinaire avant son départ, mais...Qu'est-ce qui justifiait un tel silence ?

Cette fille, elle l'a au moins connue un ans. Seulement quatre ans se sont écoulé depuis sa disparition et pourtant, j'avais cette impression que le temps ne passait pas. Ni pour moi, ni pour mon corps, ni pour mon esprit. Elle, elle ne se rendait pas compte de la chance qu'elle avait eu à le connaître. J'aurais payé cher pour être ici, avec lui, même juste une année.. Mais elle ne dit rien, rien du tout à ce sujet. Mon frère a disparu, et tout le monde sauf moi le cherche. C'est la seule et unique raison pour laquelle j'ai accepté de venir. Juste celle-ci.

Un hochement de tête, c'est tout, juste un hochement de tête et... Je ne pouvais pas en parler par moi-même, pas maintenant puisque c'était bien trop fort, bien trop dure. Et dire qu'elle voulait le silence. Moi, je souhaite qu'il parte. Le silence m'oblige à faire mes propres conclusions, il me parle de chose que je ne veux pas entendre. Je voulais le briser en hurlant, mais je ne peu plus. Cette fille m'a vu.

Une nouvelle fois, sans la regardé, j'hochais ma tête devant les flammes. J'avais pencher ma tête en avant en tentant de retenir un maximum de temps le poison qui voulais couler de ma boche. Mais je n'y suis pas parvenue, et elle a pu entendre.

- J'espère que vous vous étoufferez tous avec votre silence...


Pour insulter les autres, ils n'ont pas la langue dans leurs poches, ni pour lancer des rumeurs toutes aussi stupide les unes que les autres. Pour les choses importantes, par contre, il ne vaut mieux pas compter sur qui que se soit pour apprendre. Se discours dans la grande salle par cette vieille peau aigris était passer sous les nons dis. Don nombreux événement ses dernière années passer sous le fils du silance.

Ses précédents mots n'avaient rien du tout d'amical, ils étaient hostiles, agacés par cette loi. Je pensais que j'avais réussi à me calmer dès que je l'avais vu assise ici, mais ce n'est pas le cas, je n'ai fait que de cacher ma crise. Et comme toutes les fois, après la tristesse de cette absence, viens de la colère. Une colère dirigée envers ma voisine et envers le monde. Juste, je le haissait de plus en plus laissant ma machoir frustrée se crisper en même temps que mes ongles s'enfonçaient peu a peu dans la chaire de la paume de ma mains. Mes nerfs étaient à vif et il faisait trembler l'intégralité de mes bras que je tentais de contrôler le plus possible en fermant mes yeux. J'avais envie qu'elle explose.

Je n'ai jamais voulu m'intéresser aux autres et je suis toujours resté focaliser sur ce qui était important dans ma vie ; mon chemin. Oui, je suis probablement la personne la plus égoïste de ce monde, mais les autres ne m'ont jamais rien apporté après tout. Juste le silence, encore le putain de silence, l'ignorance, la discrimination... Je les haïs.

Elle n'avait qu'à partir si elle voulait a se point le silence et aller dormir ; je n'avais aucune intention de bouger et si je pouvais la faire partir vite pour remettre au goût du jour cette évasion pour liber les cris qu'ils y avaient à coincer dans le fond de ma gorge. Peut-être que c'était justement ça, ce genre de comportement autour de toi qui t'as tant fait sortir du droit chemin. Il y avait clairement de quoi lorsqu'on se sent être la seule créature logique de son entourage, le seul être lucide.

L'année dernière, un autre élève est mort ici. Tout le monde en a parlé que se soit dans les journaux, ou encore dans les couloirs de cette école. En plus d'être silencieux, le monde est aveugle. Qu'est-ce qu'il ne va pas dans ce monde ? Pourquoi avais-je cette impression que nous serions livrés a nous-même, car plus personne ne pouvait compter les uns sur les autres ? Pourquoi est-ce que cela me supprenait... ?


Trop d'incompréhension rageante, trop de haine, beaucoup trop.

- Prends-le ton silence, enferme toi dans cette bulle comme tous les autres, et attend que les choses s'enlisent. Tu mourras sans le voir venir alors que d'autre continuerons leurs chemins dans un camp, ou dans l'autre. Tout ce que t'aura gardé sous silence, tout ce que t'aura voulut oublier, viendra te poignarder dans le dos, et tu l'aura mérité...Comme tout les autres.

J'ai juste gardé le silence, comme elle le voulait, mais désormais, la haine avait dévoré la moindre goutte de larme qui aurait pu encore tomber.  
 
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Dim 29 Mar 2020 - 12:09
insomnia
ô douce penombre, offre-moi tes bras et fais eclore mes songes.
ô cruelle penombre, ne laisse pas la serenite que tu m'as promise s'echapper dans une fumee de mensonges.

Mardi 5 Septembre 1995

La compassion s'était invitée dans l'âme d'Aria avec la même rapidité qu'un Niffleur s'emparant d'un objet brillant et ce, sans même lui demander son accord. Et elle avait pitié. Pitié de cette petite. L'empathie, une fois de trop, lui bouffait le cœur. Et ce cœur, il battait de plus en plus fort à mesure qu'elle essayait de rejeter cette peine qui l'envahissait. Comme pour la narguer. Alors qu'elle, tout ce qu'elle avait voulut ce soir-là, c'était le silence.

Une tristesse aussi forte, aussi poignante, ça faisait longtemps qu'Aria n'en avait plus ressenti. Comment une si jeune fillette telle que Jun pouvait-elle déjà connaître une souffrance si intense ? Complètement déboussolée, l'Empathe commençait à perdre tout contrôle sur ces émotions vagabondes. Et ça n'augurait rien de bon, sachant que celles-ci viraient au rouge. Jun, c'était la colère qu'elle accueillait à présent, incitant fatalement l'âme d'Aria à en être la seconde hôtesse.

- J'espère que vous vous étoufferez tous avec votre silence... avait murmuré la plus jeune des deux vipères.

A son tour, Aria commençait à bouillir - et la tristesse, déjà, se métamorphosait en un frivole souvenir - mais son ego aurait trop souffert de donner raison à  sa cadette alors, le silence, elle l'enserra encore plus fort qu'avant et tant pis si elle finissait par s'étouffer avec. Elle commençait à s'habituer à ne plus trouver de bulles d'air nulle part.

Les mots luttaient, pourtant, pour briser ce silence rougeoyant. Et ces mots, Aria n'arrivait même plus à distinguer s'ils étaient prisonniers de sa propre gorge ou de celle de Jun. Tout se confondait, tout devenait flou, indiscernable, indissociable. La colère, la vraie, c'était l'émotion la plus ingérable, la plus dévastatrice, celle qui, probablement, effrayait le plus Aria. La colère, c'était l'écho de verre brisé, de cris qu'elle ne reconnaissait jamais comme les siens, c'était les souvenirs étranges d'une fine silhouette déchaînée à laquelle elle n'arrivait jamais à s'assimiler. Colère, fascinante colère, c'était toi qui écorchais l'âme à vif, qui exacerbais les vices, qui enlaidissais l'humain et réduisais en miette le magnifique portrait qu'on s'en faisait. Colère, fascinante colère, ce fut de la bouche de Jun que tu parvint à voler les premiers mots de haine.

- Prends-le ton silence, cracha cette dernière, enferme toi dans cette bulle comme tous les autres, et attend que les choses s'enlisent. Tu mourras sans le voir venir alors que d'autre continuerons leurs chemins dans un camp, ou dans l'autre. Tout ce que t'aura gardé sous silence, tout ce que t'aura voulut oublier, viendra te poignarder dans le dos, et tu l'aura mérité...Comme tout les autres.

La Beurk sentait son sang pulser puissamment jusque dans ses poings serrés, sa respiration s'agiter à travers ses narines dilatées et les muscles de sa mâchoire se contracter à lui en faire mal. Elle appuya fortement ses paupières l'une contre l'autre pour essayer de canaliser cette énergie trop puissante qui la faisait trembler. Mais, une fois de plus, le silence ne résista pas face à cette colère qui déferlait de ces deux cœurs incompris. Aria rouvrit les yeux, ses poings s'écrasèrent avec une force douloureuse sur le sol puis, dans un même mouvement enragé, elle se leva en aboyant :

- Mais merde, tu t'attendais à quoi ? À ce que je vienne te consoler comme une gentille sorcière qui fait semblant de s'intéresser à autre chose qu'à ses propres problèmes ? C'est de ce ramassis d'hypocrisie que t'aurais voulu ? Parce que ça, à Poudlard, t'en trouveras à la pelle, faut pas t'inquiéter. Mais moi, ce jeu, il ne m'amuse pas. Alors, oui, je préfère le silence, oui je préfère m'enfermer dans ma bulle, oui je suis profondément égoïste. Mais tout le monde l'est, putain !

Animée par une rage presque inconsciente, la blonde s'était rapprochée à mesure qu'elle débitait ses paroles jusqu'à venir appuyer ses mains sur les accoudoirs encadrant le fauteuil dans lequel la petite était recroquevillée. Et, yeux dans les yeux, elle acheva :

- Sauf que moi, tu vois, je ne fais pas semblant.

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Dim 29 Mar 2020 - 23:04
ft. Aria
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Le monde tourne à l'envers. Voila que c'était elle, du haut de son sang pure, qui était désormais a plaindre. Elle s'est levé et a chercher une pathétique raison a se comporter comme une princesse capricieuse qui peine a dormir parce qu'on ne lui a pas servit le traitement de faveur qui lui est du. La vie en communauté n'a rien de simple et cohabiter avec des esprits drastiquement opposé fait partie de mon quotidien. Mon père, gentil, chaleureux et attentioné, puis ma mère ; froide, cinglante et distante. Contrairement à ma mère, elle, elle ne me faisait pas peur. Je n'avais pas bougé d'une semelle, je la regardais se redresser sur le sol et réagir comme ses stupides têtes brûlées de gryffondor. La victoire était certes mienne à cet instant, mais la colère avait pris le dessus depuis l'instant d'avant. Moi aussi, j'ai du sang de stupide gryffondor qui coule dans mes veines.

Mon regard, qui cherche désormais un responsable à ma rage, se plante dans le siens. Elle est coupable de tout pour l'heure et je n'ai pas peur d'elle. La seule chose a laquelle j'aurais peut-être du penser, c'est le retour de flamme de notre directeur de maison si il venait a apprendre cette altercation. Il me laisse la même désagréable impression que ma mère et je ne suis pas forcément très a l'aise en sa compagnie. Comme l'amour, la haine m'aveugle tout autant.

- De quoi est-ce que tu parles ? Pourquoi tu viens dans une salle ou tout le monde peu aller quand on arrive pas a trouver le sommeil ou qu'on veux travailler tard ?

L'intonation de ma voix à commencer a grimper au moment où j'allais entamer le sujet de ce réconfort. Je n'ai jamais voulu de son réconfort. Comme si quelqu'un pouvait y faire quelque chose ? Jamais personne ne pourra rien y faire.

- De quel réconfort tu parles ? Est-ce que tu crois que toi, aussi « parfaite » que pourrais te suggérer ta prétention, peu réconforter quelqu'un qui n'a PAS a l'être ?

Oui, le monde est égoïste et elle m'en avait donné un bel exemple. Comme si je m'étais installé là d'en attenter de quelque chose de sa part. Je voulais juste me tirer d'ici partir alors que c'est interdit pour hurler ma peine aux seuls que j'en estime dignes, les astres.

- Comme si je m'attendais encore à quoi que se soit du genre humain....

Ma tête s'était secouée légèrement dans la négation, le dégoût et beaucoup de mépris. Les débuts d'une misanthropie qui n'allait pas aller en s'arrangeant. Était-ce grave d'avoir perdu toute foi déjà a mon âge ?

- Tu n'as qu'a retourner dans le dortoir et faire semblant de dormir, là-bas, personne dérangera ton silence ! Ca ne dérange pas les autres de faire ça, mais non tout t'es DU !

Je me souviens ne plus pouvoir contrôler le philtre pesant devant ma bouche a ce moment-là, des ailes de liberté ont commencé à jaillir de mon dos, les ailes d'une révolte indésirable qui ne pouvait plus se contenir d'éclater. Pourquoi devais-je lutter contre mon destin ?

Je me suis levé moi-même. Je gonflais ma colère seule, laissant tout un torrent de chose pour lesquelles elle n'y était pour rien se déverser sur elle. Je n'ai jamais ressentit aucun scrupule à l'avoir fait.

- Tu n'es pas le centre du monde, et si tu supportes pas qu'on te remette à ta place, tu n'as qu'a pas parler aux gens comme tu le fais. Contente toi de te la fermer et de sourire comme une cruche de sang-pure que tu es !

C'était...Tout ce qu'ils avaient fait a notre famille qui s'expulsait de ma bouche a ce moment-là sur elle. Mais...cette sensation que j'ai ressentit a ce moment précis ou ma colère arrivait a son apothéose, un point de non retour qui a brisé absolument toute mes chaînes et mes limites sans que je ne le vois venir. Une puissante émotion, un sentiment de puissance instable ou tout est permis...Est-ce que...j'aimais cette sensation ? Où est-ce qu'elle m'effrayait ? Je crois que je devrais en avoir peur, la magie noire coule dans mes veines après tout.

Je la hais, comme je hais la moindre personne qui me ressemble. Je la hais comme absolument tout le monde qui s'enferme les oreilles entre leurs mains et se cache la tête dans le sable. Elle aussi, elle ne verra rien de la bombe à retardement qu'elle avait sous les yeux. Elle se réconfortera en se disant que ce n'était qu'un moment de colère et que cela me passerai. Le moment venu, ou la coupe sera pleine, elle s'en mordra les doigts, tout comme ceux qui auront fait de moi la personne qu'ils craignaient que je suis déjà...Mon héritage a déjà décidé de mon destin pour moi. Une alternative a la tristesse venait d'être découverte pour moi...la haine.

Mon regard était resté droit dans le siens et je lui faisais face malgré ma taille presque aussi étendue que ma chevelure que je refuse de toucher, tant qu'il ne sera pas rentré à la maison. 
 
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Lun 30 Mar 2020 - 16:34
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Mardi 5 Septembre 1995

Les traits de la blonde étaient déformés par une bestialité qui n'était qu'à moitié sienne et ses pupilles dilatées par la rage étaient plantés dans celles, toutes aussi furieuses, de Jun. À peine avait-elle refermé ses lèvres qu'elle devina la vague qui allait suivre. Une vague aussi violente que celle qu'elle venait de libérer du fond de ses tripes, une vague qui n'en avait que faire de tout ce qu'elle détruisait sur son passage, une vague indomptable qui recevait comme seul maître la colère. Et cette vague, Aria décida de l'affronta de front, sans reculer d'un centimètre. Jun déversa alors à son tour sa fureur, décidée à noyer son aînée dans une tirade acide et sans fin.

- De quoi est-ce que tu parles ? Pourquoi tu viens dans une salle ou tout le monde peu aller quand on arrive pas a trouver le sommeil ou qu'on veux travailler tard ? De quel réconfort tu parles ? Est-ce que tu crois que toi, aussi « parfaite » que pourrais te suggérer ta prétention, peu réconforter quelqu'un qui n'a PAS a l'être ?

Prétentieuse ? Oui, Aria l'était sans prétention. C'était plus simple de s'intéresser à elle seule et de mépriser tous les autres que de se la jouer altruiste, la main sur le cœur et tout le joyeux bordel. Mais que la petite n'ait pas besoin de réconfort ? Cette connerie-là, c'était à quelqu'un d'autre qu'il fallait la faire gober. Aria avait beau se parer de froideur et d'antipathie, elle ne pourrait jamais étouffer la foutue empathie qui sommeillait en elle et ce don invisible dont elle se serait bien passé lui criait que Jun se faisait bouffer par ses émotions et qu'elle avait désespérément besoin qu'on lui vienne en aide, même si elle ne l'acceptait pas elle-même. Mais ce n'était pas Aria qui allait lui faire la leçon de moral à ce propos, étant donné qu'elle s'était elle-même enfermée dans ce mécanisme d'auto-suffisance qui consistait à rejeter toute aide extérieure. Ce n'était définitivement pas elle non plus qui lui viendrait en aide vu l'évolution de la situation. Tout dégénérait.

- Comme si je m'attendais encore à quoi que se soit du genre humain....

Sur ce point, les deux filles partageaient la même pensée et l'effet miroir créé par cette phrase provoqua un bref éclair de conscience chez Aria. Elle se redressa et ses doigts crispés lâchèrent les accoudoirs du fauteuil. Mais sa colère, en écho à celle de Jun, tambourinait toujours dans sa poitrine, alors toutes les pensées sensées qui tentaient de poser pied dans son crâne décampaient aussi rapidement que son sang pulsait. Jun et elle connaissaient toutes les deux la solitude, l'incompréhension, la déception et pourtant, aucune de ces similitudes n'étaient parvenu à agiter le drapeau blanc entre elles. À présent, il n'y avait que la rage et la haine qu'elles partageaient aveuglément.

- Tu n'as qu'a retourner dans le dortoir et faire semblant de dormir, continua la benjamine en furie, là-bas, personne dérangera ton silence ! Ca ne dérange pas les autres de faire ça, mais non tout t'es DU !

La petite se leva et, à crier si fort, elle paraissait presque plus grande qu'elle ne l'était.

- Tu n'es pas le centre du monde, et si tu supportes pas qu'on te remette à ta place, tu n'as qu'a pas parler aux gens comme tu le fais. Contente toi de te la fermer et de sourire comme une cruche de sang-pure que tu es !

Si jusqu'à présent Aria n'avait vraiment pu être sûr de l'appartenance réelle de la colère qui l'animait, c'était à présent chose faite. Le rouge qui lui vrilla le regard à cette dernière remarque venait de son sang à elle. La colère, maintenant, était sienne. Une colère froide, glaciale. « Contente toi de te la fermer et de sourire comme une cruche de sang-pure que tu es ! »

Alors Aria, à cet instant-là, comme la bonne petite fille bien éduquée qu'on avait toujours voulu qu'elle soit, sourit. D'un magistral sourire sans émotion, aussi figé que les sculptures de marbre qui décoraient la demeure des Beurk.

- Très bien, petite, répondit-elle d'une voix glaçante, le voilà ton sourire.

Elle contourna la jeune sorcière pour rejoindre l'escalier des dortoirs, puis, sans prévenir, elle attrapa le cadre que sa cadette avait laissé sur le fauteuil et le jeta de toutes ses forces, de toute sa rage, contre le mur à sa gauche. Un bruit mat, puis l'écho de verre qui se brise.

- Oops, fit la blonde.

Puis, sans se retourner, elle rejoignit son dortoir la mâchoire toujours crispée et les poings toujours serrés. Elle monta les escaliers comme ça, dans cet état de semi-conscience où aucune pensée n''avait sa place au milieu de sa rage et de son envie de tout casser. Ce ne fut qu'en plongeant dans son lit que son cerveau sembla se remettre à fonctionner. Et alors, elle crut se noyer.

Toute la scène se rejouait devant ses yeux grands ouverts dans le noir. La tristesse, intense et profonde, de la fillette. Son envie à elle, tout juste répressible, de venir à son secours. Sa froideur et son antipathie qui prenaient toutefois le dessus. La fillette qui répliquait, qui s'impatientait, qui s'énervait. Une rage noire, des cris crescendo, une phrase de trop.

« Contente toi de te la fermer et de sourire comme une cruche de sang-pure que tu es ! »

La rage remonta sinueusement en Aria. Voilà ce qu'elle était et serait toujours aux yeux de tous : une putain de Sang-Pur qui n'existait que par son sang. Une femme qui ne serait jamais valu que pour son nom de famille. Une femme qui devait sagement faire ce qu'on lui disait sans jamais rien remettre en question. Une femme qui devait se taire, acquiescer, sourire. Foutu sourire, oui ! Foutues bonnes manières, foutue politesse, foutues règles, foutu sang pur.

Et rien que pour ces mots qui propulsaient Jun dans la catégorie la plus détestable des êtres humains peuplant ce monde, la Beurk ne parvenait pas totalement à la haïr. Et ça, elle ne le comprenait pas elle-même, ce qui ajoutait de la frustration à toutes les émotions qui la submergeaient déjà. Elle avait envie de crier, de taper furieusement son lit de ses pieds et de ses poings. Elle avait envie de haïr de tout son être la fillette qu'elle venait de rencontrer. Mais elle n'y arrivait pas. Comme si avoir été témoin d'une tristesse aussi immense l'empêcher d'alimenter cette haine. Comme si, avoir partagé ses émotions de manière si intense l'avait en quelques sortes lié à elle.

Quand la colère s'estompa complètement au creux de son lit, l'adolescente dut faire face à un nouveau sentiment : la culpabilité.

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Mar 31 Mar 2020 - 9:08
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C'était le dernier jour des vacances, le jour qui précéda celui où je l'ai vu pour la dernière fois. Je n'ai jamais su expoliquer pourquoi, mais cette fois si... je sentais que les choses allaient être très différentes. Bien sure, cela peu très bien passer pour quelqu'un qui justifie ses caprices, mais ça ne l'était pas. Je l'ai compris bien plus tard, mais c'est son comportement qui m'avait poussé a ce pressentiment. Rien n'avait été, cet été-là, comme les autres. Etait-ce une mauvais présage que se serpent m'annonça que j'étais fourchelangue ? Tous les étés, il me disait qu'il allait me jouer le dernier soir la nouvelle mélodie qu'il avait composé pour moi. Un jour qui a la fois était très attendu, comme très redouté. Il était vraiment fort pour que je sois satisfaite et ceux qu'importe les sacrifices que je devais faire avant...la récompense était toujours largement satisfaisante. Mais cette fois-là, il y avait eu un petit plus.

C'était un peu avant le repas du soir, et Jin et ma mère venait tout juste sortir de la cave. Mon père avait déjà commencé à préparer le repas pendant que je terminais le dessin qu'il allait emporter avec lui le lendemain dans ma chambre. Quelqu'un avait toqué.

- J'espère que t'as caché ce que tu avais à cacher, parce que j'entre !

À peine j'avais reconnu le son de sa voix, a peine j'étais en train de me précipiter de tout cacher.

- Mais ! Tu pourrais me lancer cinq minutes quand même, j'ai attendu toute la journée moi !

Il trouvais ça très marrant, ce qui n'était pas vraiment mon cas. Il s'est assis sur mon lit en tournant son regard vers moi qui était toujours installer à mon bureau.


- Je suis venue te proposer un marché pour ce soir...

Ah non... je n'aimais pas trop comment se présentais les choses et je me suis mise a forcer les sourcils, peu réceptif a ce qu'il allait me proposer comme marché.

- Je me disais...Comme c'est la toute dernière année ou on sera séparé... Ca te tenterait de marquer le coup en rajoutant un petit truc en plus ?

- ...Mh....Ok, mais ça dépend vraiment quoi...

Mes yeux c'étaient plissés et je le fixais maintenant avec un certain intérêt, mais une grande méfiance quand même.

- La chanson, je te la fait écouter dans ma chambre et tu restes dormir avec moi cette nuit maaaaais...

C'était à son tour de plisser ses yeux pour observer ma réaction a cette première proposition qui semblait être a mon avantage. Il ne restait plus qu'a savoir ce que je devais donner en échange...

- ...La première chose que je voir demain quand on se lèvera, ca sera un grand sourire. Même si c'est le jour de mon départ.

Ah...Bon...Le marché était vraiment compliqué a refusé... mais tout aussi compliqué a tenir. Est-ce que cela ne valait pas le coup de repousser un peu ses limites ? On ne se verra pas avant dix longs mois...Les derniers pour un long moment alors...

- ...Ok.

J'avais eu raison d'accepter. Tout était parfait. La douleur de notre future séparation, la présence réconfortante de Jin et l'idée que c'était la dernière fois qu'on serait aussi loin avant que se soit a mon tour de partir a Poudlard. Tout ca m'avait fait oublier mon mauvais pressentiment. Il était vraiment très fort.

Le moment venue, mon père nous avait demander de ne pas trop abuser cette nuit a la veillé. Il savait que quand j'allais dans sa chambre, on ne dormait pas beaucoup. Je lui posais énormément de question sur ce qu'il apprenait a l'école, et il avait toujours une réponse à me donner que j'arrivais un peu a comprendre. Dans un sens, je comprenais de cette façon la raison pour laquelle il m'abandonnait. Il savait aussi qu'il ne pouvait pas me retenir d'avoir accès à se savoir. Le sacrifice que j'avais fait pour le laisser partir, il allait devoir tôt ou tard le faire. Il a même pensé a tenter sa chance dans le professorat le temps de mes études pour participer a mon apprentissage. Il voulait me transmettre son savoir avant que l'on ne soit Auror tous les deux.

J'aurais du comprendre que la plus belle des chanson que tu n'es jamais faite, était la dernière. Le message était pourtant clair... Tu ne reviendras pas. Nous avons passé une partie de la nuit a discuter de tout et de rien jusqu'à ce que je ne m'effondre de fatigue. Quand je me suis réveillé, j'ai tenu ma promesse, et il l'a immortalisé. 




Voilà ce qu'elle venais d'éclater au sol. Cela n'avait aucune importance que l'image reste intacte. Elle devrait brûler en enfer rien que pour avoir osé le toucher et sous mes yeux. La peine revenait d'un coup en bloc, mais la colère était toujours présente, et bien plus puissante encore. C'était le sentiment que je voulais transmettre quand mon regard se planta droit dans le siens alors qu'elle se payait ma tête par-dessus le marché. Je voulais la tuer, et pleurer a la fois et cette dissonance m'avait bloqué totalement les jambes qui tremblaient en essayant de s'en déraciner. Un sentiment puissant et totalement démentiel attirant, mais effroyablement terrifiant.

- Je m'en souviendrais...

Lui avais-je dis avant qu'elle ne disparaisse de ma vue. J'ai décidé de garder cela en moi comme futur angle de réflexion lorsque le moment sera venu. Notée une raison de plus à n'avoir aucune pitié pour qui que se soit. Je m'en souviendrais, n'en doute absolument pas.

Une fois partie, je m'était abaissé pour ramasser les morceau du cadre, déglutissant difficilement quand mon regard se posa sur elle. Je sentais que bientôt, la tristesse prenait le dessus sur la colère. Je m'apprêtais à conserver les moindres morceau pour pouvoir le réparer en allant apprendre le plus rapidement possible « Reparo ». Un point positif dans cette histoire, au moins. À mon tour, je me suis, diriger à mon dortoir pour ranger le plus discrètement que possible dans un de mes vêtements le souvenir violé. Je n'étais pas resté, la voix était libre désormais...J'ai quitté la salle commune. 
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