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Sessho Shinmen. [Terminée.]

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Jeu 30 Avr 2020 - 2:07

SESSHO SHINMEN
FICHE DE PRÉSENTATION
Sessho Shinmen. [Terminée.] 1570526309-degrade-test


IDENTITÉ
Sessho Shinmen. [Terminée.] 1570526751-degrade3

[size=30]PRÉNOM(s) & NOM :[/size] Sessho, diminutif de Sesshomaru, qui, par sa connotation négative n'a pas été retenue par sa mère, Tetsuya Shinmen.
[size=30]DATE DE NAISSANCE & ÂGE :[/size] 08/09/1978 ▬ 17 ans.
[size=30]ANNÉE OU MÉTIER :[/size] 6ème année.
[size=30]ORIGINE/CRÉATURE :[/size] Sang-pur.
[size=30]DONS & MALÉDICTIONS :[/size] Occlumens.
[size=30]FAMILIER :[/size] Un tamia du nom de Ame, qui veut dire : Pluie.
[size=30]CLUB(S) :[/size] Club de duel : Il le fréquente depuis sa troisième année à la demande de son père, qui tient à ce que l'un de ses fils, fusse-t-il cadet, sache parfaitement se défendre.
Club d'arts & Lecture : C'est là l'un des caprices que le japonais s'est autorisé devant les nombreuses consignes qu'il avait reçu avant son départ. Néanmoins, voulant continuer le piano, il a insisté pour accéder à une salle lui permettant de s'exercer.
Equipe de Quidditch : Ce sport est très populaire dans son pays d'origine, et il est parfaitement au fait que les meilleurs joueurs sortent de l'Académie Mahoutokoro. Pour ne pas perdre la face devant ses cousins, qui ont d'or et déjà prévu de se montrer exemplaires, il s'est juré de faire gagner à son équipe tous leurs matchs.
Club d'aide aux devoirs : Promesse de moments de tranquillité pour mettre à profit sa soif de connaissances, et son indéniable sérieux, il voit en ce club un sanctuaire sacré, un temple où il peut prier en silence les divinités qui ont bercé son enfance. Du silence la plus grande majeure partie du temps, de l'entraide pour le reste.
[size=30]BAGUETTE :[/size] Bois de cerisier, plume de phénix, 32,2 centimètres, très souple. Elle est pourvue d'une lame légèrement torsadée, à la manière d'une vague. Sur son pommeau, qui s'achève en une pointe légèrement tranchante comme un poignard, une pierre bleutée, ressemblant à un saphir est placée en longueur, une fine ligne qui part de la pointe jusqu'à la fin du manche, marquant la délimitation.
[size=30]PATRONUS :[/size] Une chouette effraie, symbole de clairvoyance, d'intuition.. Aigle de la nuit au regard perçant les masques et les apparences pour voir au delà.
[size=30]ÉPOUVANTARD & RIDIKULUS :[/size] Il voit la Yuki Onna, le fantôme des neiges, qu'il est persuadé d'avoir aperçu lors d'une tempête de neige lorsqu'il était enfant, et qui a finit par causer la mort de sa grand-mère. Elle est représentée par une femme nue, aux longs cheveux noirs et d'une très grande beauté. Son ridikulus, une fois lancé, la fait s'emmêler dans ses cheveux devenus roses, puis, elle tombe, totalement saucissonnée.


HORS JEU
Sessho Shinmen. [Terminée.] 1570526751-degrade3

[size=30]PSEUDONYME :[/size] Lev.
[size=30]ÂGE IRL :[/size] 23 ans.
[size=30]AVATAR :[/size] Do Kyung-soo. (D.O)
[size=30]COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ?[/size] Par le plus grand des hasards, c'est dingue ce qu'il fait bien les choses...
[size=30]MAISONS SOUHAITÉES:[/size] Gryffondor ou Serdaigle.
[size=30]AVEZ-VOUS LU LE RÈGLEMENT ?[/size]


QUI ES-TU ? 500 mots
Sessho Shinmen. [Terminée.] 1570526751-degrade3

Sessho Shinmen. [Terminée.] Source

Prologue :
七転び八起き
« Sept fois à terre, huit fois debout. »

Depuis tout petit, je crois que je n'ai jamais su formuler ce que je voulais. Ce que je voulais vraiment au fond de moi. Si je désirai sortir dehors, profiter du soleil se reflétant sur l'eau de la mare aux carpes, je me retrouvais incapable de le dire, de le formuler à haute voix. Ça ne restait que des pensées. Des mots intérieurs que je me répétais à moi-même, comme pour me rappeler que j'étais capable de rêver. Je ne sais pas s'il s'agissait de peur. Celle de décevoir par une exigence capricieuse qui aurait été désignée comme étant inappropriée pour mon rang, mon sang. Souvent, je regardai le plafond du dojo familial, allongé sur les tatamis, malgré l'indéniable envie de courir, de rejoindre les oiseaux que je pouvais distinguer derrière moi, sur les branches des cerisiers. Je les trouvais beaux. Et si j'avais pu sentir en moi cette pique d'envie de les imiter, elle n'est jamais resté. Peut-être suis-je incapable de jalouser qui que ce soit ? Cette émotion est à l'image de l'eau. Plate. Sans aucune fluctuation. Elle coule sur moi comme une simple pluie matinale. Une rosée qui trouve toujours une fin. J'aurais aimé être une chouette. Me suspendre sur un nid que j'aurai moi-même construit, pour m'y abriter et voler les éclats de vie nocturne. Je trouve la Lune magnifique. Elle est changeante. Elle n'est jamais enfermée dans un cercle de ressentis perpétuel. Elle est pleine. En croissant. Puis invisible. C'est fascinant.

Les humains sont ainsi. Silencieux, j'ai souvent observé. Mes yeux étaient mes jumelles. Je voyais la peur, la joie, la colère dans un simple sourire, un faux-semblant mondain. J'écoutais leurs mots. Leurs phrases bien faîtes, aériennes et la plupart du temps empli de flatteries. Au Japon, on appelle ça le Tatemae. Cette incapacité a dénigré autrui, à toujours placer un interlocuteur sur un piédestal. Je ne vois pas en cela de l'hypocrisie, mais une volonté de préserver d'une douloureuse remarque, qui aurait pu être évité. Sans doute, peut-on y voir une forme d'altruisme. Mais j'aime à penser, que si l'on parvenait à énoncer nos reproches, non sous couvert d'un "mais" cachant de terribles vérités, l'on pourrait ainsi apprendre, et surtout, comprendre. Sans juger, sans accepter, mais simplement comprendre les motivations, les choix. Qui sommes-nous pour en décider ? Qui suis-je pour pointer du doigt un acte, qui peut cacher mille et une raison ? Une multitude d'excuses, de circonstances atténuantes. Je ne suis personne. Simplement une voix de plus dans une foule dense, animée et intéressante.

L'on m'a souvent répété que j'étais un intrus. Sans doute est-ce le cas, qu'en pensez-vous ? Nous sommes tout à chacun, l'autre de quelqu'un. L'ombre d'un individu, qui n'aurait souhaité notre présence. Il en est ainsi. L'on ne peut plaire à tous. Est-ce pour cela que j'ai cessé de m'agiter pour acquérir cet amour qu'il m'avait d'or est déjà refusé ? Je ne le haïs pas. Je ne ressens de rancune pour aucun être. La noirceur n'est qu'un frein, une chaîne que l'on s'appose pour stopper sa marche. Pour certains, j'y ai vu un moteur, une envie de surmonter un obstacle. Je sais pertinemment qu'il s'agit de son cas. Pour lui, je nourris une profonde compassion. Comme pour tout ceux qui se sont perdus dans leur quête. Celle de combler ce manque de confiance, de renaître sous un nouveau nom, qui parviendrait à les détacher de ce poids qui pèse sur leurs épaules. En suis-je pour autant naïf ? Je ne peux être parfaitement objectif. Le monde renferme bon nombre de mauvaises choses. Même si, je ne parviens pas à totalement les considérer comme telle. Ne pas juger, vous vous souvenez, n'est-ce-pas ? Mais par ces nuances que je devine en chacun, ces écarts qui parsèment une vie, c'est en cela que réside sa simplicité, sa beauté.

Le monde est magnifique. Vous l'êtes également, malgré vos erreurs, vos souffrances, vos cicatrices. Vous êtes uniques. Vous êtes sublimes de vos joies, de vos larmes, de ce flot continu d'émotions. Sans doute ne serai-je qu'une brise dans votre existence, un vent frais pour vous porter vers un avenir qui, pour vous, sera plus ensoleillé, à la mesure de vos envies, de votre ambition. Et qu'une fois accompli, la béquille que je vous offrais ne sera plus qu'un simple bâton de bois. Je n'ai jamais eu l'envie de m'imposer, par peur de devenir votre intrus, et je ne pense pas que ce serait avec des regrets que je continuerai d'observer, de loin. Ainsi va la vie. Qui serai-je pour vouloir en changer ?

IL ÉTAIT UNE FOIS... 750 mots
Sessho Shinmen. [Terminée.] 1570526751-degrade3

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Chapitre I :
家ほどいい所ない
« Il n’y a pas de meilleur endroit que chez soi »

Le soleil brillait sur le jardin. Un délicat vent amena les effluves floraux d'Higanbana jusque dans le dojo. Il avait toujours aimé leur belle couleur rouge. Mais aussi ces pétales tout en longueur, si fragiles qu'elles en étaient déliées par la brise. Allongé sur le tatami, l'enfant s'était laissé aller à glisser sur le ventre, pour observer les allés et venus sur les galets bordant la mare. Un chemin naturel qu'il avait emprunté il y a quelques minutes. Les jambes relevées, c'était au rythme du clapotis de la fontaine de bambou, qu'il balançait ses pieds. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Jamais une fausse note. Jamais un faux pas. Le menton posé sur ses mains liées, jointes sagement, il ne parvenait pas à détacher son regard de l'horizon. Il pouvait apercevoir le grand cerisier. Celui aux bras blancs la saison venue. Puis à quelques pas, la statue du protecteur des lieux. Obaasan lui racontait souvent les légendes oubliées. Les divinités sacrées et les Yokaï malfaisants. Le Tanuki trônait sur son socle de pierre, les pattes offrants les baies de la chance. Lentement, il se redressa, hissant ses coudes pour placer ses joues rebondies dans le creux de ses paumes.

C'était beau. Un endroit paisible, loin de l'agitation de la demeure principale. À l'écart d'une fête à laquelle il n'était pas convié. Un cadet trop discret. Un second gênant. Mais à son âge, à six ans, il avait déjà compris. Sans doute, les choses changeraient avec les années. Nul n'était aussi têtu que Otoosan, et il en avait conscience. Et aussi l'espoir d'une reconnaissance formée, comme un bourgeon s’apprêtant à éclore, elle s'en aller, portée par le souffle d'une certitude muette. Devait-il le détester pour cela ? Pour la douleur éphémère qui venait étreindre son cœur, une fois la réalité à ses côtés ? Le frottement du kimono d'un rose pâle et serti de pétales, l'entraîna à se placer en tailleur. Plus que toutes les femmes, que toutes bouton raffiné et convoité, elle était sans conteste la plus magnifique. Silhouette gracieuse, aux verbes charmants et recherchés, la chevelure légèrement bleutée et les lèvres d'un éclat sanguin. Okaasan était d'une modestie élégante. Et son sourire, fin, doux, chassait toujours les infimes doutes qui venaient se nicher dans son esprit. Okaasan, elle était magique.

« Pourquoi rester seul ici ? », lui dit-elle une fois assise sur le rebord de bois. Ses doigts, nichés dans les pans de sa tenue, c'était d'une voix aussi légère qu'une plume qu'elle s'exprimait.

« Pourquoi Otoosan ne m'aime pas ? », répondit-il tout aussi paisiblement, rasséréné par sa simple présence. Loin d'une voix bourrue ou boudeuse, c'était avec naturel qu'il s'était accordé. Comme une musique à quatre mains. Une mélodie calme, s'écoulant avec aisance.

« Penses-tu cela parce qu'il te l'a affirmé, ou sont-ce là tes conclusions sans avoir la preuve ? », une question qui le piqua au vif. Ses joues s’empourprèrent, et il baissa la tête, contraint au silence.

Elle avait raison. Okaasan, elle était sage. Des trois singes, elle en était l'architecte. Et si elle venait à perdre la vue, l'ouïe ou la parole, il savait qu'elle n'aurait besoin d'aucun artifice pour l'éblouir de cette pudeur intellectuelle.

« Mes conclusions. », marmonna Sessho, en pinçant les lèvres sous la gêne d'être pris en faute.

Un rire envahit la salle. Aussi clair que du diamant, cristallin comme un lendemain de pluie, aussi pur qu'un manteau de neige, dépourvu de moquerie. C'était ça, le plus captivant chez Okaasan. Cette gaieté modeste qui lui rendait le souffle, là où il pensait l'avoir perdu. C'était ce bonheur en un éclat, en une manifestation. Un arc-en-ciel d'un million de nuances, de couleurs à découvrir, comprendre et explorer. Une partition toujours en mouvement, un orchestre des cieux. Il releva la tête, frappé par le mysticisme d'une scène si familière. Si précieuse.

« Il n'y a aucun mal à se hâter aux conclusions, Sessho. Si ton esprit, lui, sait continuer d'être ouvert aux explications et à leur compréhension. », lentement, elle avança sa main jusque dans ses cheveux. C'était doux. C'était chaud. Un contact qu'il était le seul à recevoir. Une berceuse composée uniquement pour lui. Ses paupières s'abaissèrent, ses cils embrassant ses pommettes dans un contentement innocent.

« Et si je n'arrive pas à comprendre, Okaasan ? », il sentit la respiration chaude s'approcher, puis un papillon se poser sur son front. Les ailes d'un baiser, qui le fit inspirer plus grandement encore. Celui d'Okaasan se plaça sur le siens, un ruban liant leurs pensées volatiles.

« Tu comprendras, Sessho. Tant que tu en nourriras l'envie, tu y parviendras. », le cocon se referma sur lui. Douce protection. Okaasan, elle sentait bon. Comme un Hanami sur toute une année. Un parc de cerisiers enfermé dans une bulle. La sienne. La leur. Sa maison n'avait pas de toit. Pas de murs. Pas de porte. Son chez-soi, à lui, c'était elle.

______________

Chapitre II :
あるはなきに勝る
« Peu est meilleur que rien »

Tout petit, déjà, il aimait les échecs. Caché sur le seuil d'un salon inoccupé, c'était souvent devant une table qu'on le retrouvait. Le nez penchait sur les carrés affûtés en une pointe dirigée sur un adversaire imaginaire. Une place vacante, à jamais hantée par le spectre bienveillant d'une âme partie en avance. Les portes ouvertes en invitation à une douce partie, c'était sous les flots de la pluie, qu'il entamait la marche du général d'argent. Obaasan le lui avait enseigné. Il devait tenir sa pièce entre son majeur et son index. Le plus grand dessous. Jamais l'inverse. Le poignet cassé pour mieux parachuter une réserve en un flot d'attaques calculées. Le shogi, c'était l'art de la stratégie. L'implacable patience, le calme et l'attente. Sans doute, était-ce pour ça, qu'il aimait s'isoler ici, se remémorant des défaites attendrissantes, mais aussi, des victoires intéressantes. Obaasan ne perdait jamais. Elle était forte. Elle était sage. Une vieille femme aux histoires sans fin. Bien que la sienne en ait marqué un point. Une page s'était tournée. Berceau de l'enfance qui s'était voilée, avant qu'il ne voit les plumes ébène d'un merle au creux d'un hiver cotonneux. Un au revoir spirituel. Un signe auquel il s'était accroché.

Là où il en voyait, Sessho courrait. Si destin, il y avait, si Kami-sama en guidait les espoirs et chutes, alors, les poids des erreurs passé en devenaient plus supportables. La culpabilité n'était qu'une virgule, marquant la pause d'une phrase déjà longue. Les années avaient passé. Et sous l'estoc du général de jade, il en était passé à une nouvelle idée, rendue manuscrite sur un carnet encore vierge. Son regard dériva du plateau, pour retracer la courbe d'une goutte s'échappant de la tuile du toit. Ça en était la saison. Des averses sans interruptions, qui en auraient ravi le cœur d'un crapaud. Ou d'un violon nacré. Ses mains quittèrent le tablier, pour s'enlacer à l'intérieur de ses manches amples, tout contre son ventre. La fin des vacances approchait. Et c'était avec la même tranquillité qu'il les appréhendait. Le début d'une nouvelle année, d'un millier de lignes a écrire, d'ouvrages à lire, de philosophie a conter et partager, de sagesse à s'abreuver, comme un pèlerin sur les traces de Bouddha.

Clac.

Il tourna lentement la tête vers son adversaire. Ses lèvres laissèrent fleurir un sourire d'une douceur rare. D'une joie fine et mesurée. Sessho décroisa ses doigts, pour accrocher de la gauche les pieds de la table, remuant pour adopter une posture plus droite, sereine, avenante. La fraîcheur d'un ruisseau, l’accalmie d'une ondée frappant contre la roche d'un cœur d'acier.

« Oniisa.. », un regard froid l'interrompit, le défendant de rompre le silence, de briser un instant bien trop rare. Compréhensif, c'est en pinçant les lèvres qu'il se contraignit à un manque de mots, qu'il aurait pourtant voulu formuler.

En réponse, il se saisit du chariot, qu'il plaça sur une case, en une question muette. Voulait-il jouer ? Avec une œillade dédaigneuse, Oniisan l'imita avec le Fou. Les mouvements s'enchaînèrent. Les pièces claquant sous les applaudissements d'un orage en décroissance. Un tonnerre pour une avancée. Un grondement pour un recul. Un abandon. Une trêve. Elles étaient uniques. Tout comme il l'était. Toujours sur ses gardes. Méfiant de la moindre main tendue. Oniisan représentait l'Okami de son totem. Les oreilles en arrière. La truffe baissée et les crocs sortis. Onisaan, il en avait eu peur, avant que ses morsures ne le fassent plus saigner. Il l'en avait déçu. Comme le Chevalier qu'il venait jouer, il avait opposé résistance. Une barrière invisible, que seul lui pouvait assouplir ou affermir. De l'argent brassé à l'élasticité d'un mochi glacé. Il profita d'une pause, d'une réflexion accordée, pour soulever sa tasse de thé, qu'il prit soin de soutenir de ses doigts sous un gobelet fumant un arôme amer. Son Roi était à découvert. Silencieux face aux secondes stratégiques, Sessho s'empara de la théière qu'il vida de son liquide pour l'offrir au joueur en introspection, poussant en sa direction une coupelle sucrée d'anko aromatisées.

L'Okami l'avait souvent attaqué. Un aîné qu'il avait pensé tyrannique. Une âme qu'il voyait clairement aujourd'hui. Si triste. Égarée au pied d'un mont escarpé, taillé des attentes infranchissables d'un adulte intransigeant. Oniisan ne l'effrayait plus. Il compatissait à son malheur pré-écrit par Kami-sama qui l'avait fait héritier. Sans doute, aurait-il connu la clémence de la chaude étreinte d'Obaasan et d'Okaasan, plutôt que la dureté et l’exigence d'Otoosan et Ojiisan, si leurs rôles avaient été échangés. En aurait-il préféré ainsi ? Un sacrifice qu'il aurait aimé accomplir, pour saisir la chance de voir naître le sourire d'un Okami comblé.

Clac.

« Ote-zume. », asséna Sessho en déplaçant son ultime pièce. « Merci, Oniisa.. », une nouvelle interruption. Un énième regard glacial. L'océan ténébreux de ses iris s'enroulait autour d'une bulle fortifiée.

Il se leva, cassant le jeu terminé d'un coup de pied. Les pièces s'envolèrent, dégringolèrent d'un plateau malmené. Elles roulèrent, s'éclatèrent sur le tatami. Oniisan n'avait pas touché à son thé. Ne retenant plus son sourire rêveur, enchanté, l'adolescent récupéra le Roi déchu, et l'amena contre son front dans une étreinte pensive. C'était un peu. Un peu, qui valait bien plus qu'un rien.

______________

Chapitre III :
人生は風前の灯火
« La vie est une bougie dans le vent »

Dans la grande salle, il régnait un air pesant. Le glas avait sonné sur des festivités assombries. La coupe avait désigné des guerriers courageux, annonçant leurs noms d'une gerbe enflammée. Des candidats à un destin tout autre. À une gloire sans doute méritée. Assit sur le banc, rangeait aux côtés des siens, c'étaient les mines fermées, souillées de larmes retenues, déformées par la peine, qu'il venait regarder, détailler. Les mains sur ses genoux, immobile, statue au milieu des flots d'un ouragan de tristesse. Face à lui, il voyait cette jeune fille, le nez rougi par un mouchoir en tissu trop utilisé. À côté d'elle, plus fier, c'était des lèvres qu'il voyait trembler, contenant un élan émotif d'une mâchoire crispée. Il n'avait pas envie de pleurer. Et au fond de lui, Sessho s'en sentit mit à l'écart, creusant un peu plus le fossé culturel d'un pays qu'il apprenait encore à connaître, comprendre.

La mort, pour lui, c'était un drap blanc. Une toile neigeuse immaculée, déchaînée par la colère d'une tempête vrillant. C'étaient des flocons collant à ses cheveux, à son écharpe de laine. C'étaient ses pieds gelés, ses cuisses paralysées dans une avancée vaine, fatigante. C'était son cœur battant la chamade, raisonnant dans sa tête comme le tintement d'une horloge annonçant minuit. C'était la nuit et le chant d'un hibou dans les branches mortes. C'était un cri, un appel à l'aide. Une silhouette irréelle, un songe cauchemardesque. De longs fils noirs se perdant dans le vent. Une voix lointaine, stridente. Un sourire carnassier et un masque inexpressif. C'était le sang éclatant d'une bombe d'hémoglobine. C'était le choc. Le silence après une chute. C'était un blizzard éternel. Une erreur.

Mais c'était aussi un merle. Un oiseau s'envolant jusqu'au ciel capricieux. C'était un signe d'un au-delà. Un adieu qu'il fallait saisir, observer et comprendre. C'était une dernière volonté avant un voyage d'autant plus long. Une lettre finale marquant une nouvelle histoire. La mort était un point. Une page qu'il ne pouvait plus lire, cachée par l'ombre d'une aile titanesque et secrète. C'était un départ, un renouveau pour ceux l'ayant accompagné sur le quai de gare d'un périple reculé. C'était le chagrin. Le deuil de souvenirs heureux, devenus douloureux par le manque. C'étaient les sanglots d'une amitié, d'un amour en perdition. Puis l'éclat d'un sourire nostalgique. Le baiser d'un moment passé, toujours intact. Un trésor que l'on vient déterrer pour mieux s'en consoler.

« Tu as besoin d'un mouchoir ? », demanda-t-il à cette jeune âme en détresse. Un murmure discret, comme une fumée de passage.

Elle se détourna de l'estrade silencieuse, lui accordant une vue sur ses opalines embrumées. Elle acquiesça, réprimant un gémissement d'une douleur qu'il savait physique. Il lui sourit, compatissant. Qui était-il pour juger de son chagrin ? Sans un mot, il lui tendit un tissu brodé d'initiales manuscrites. Leurs doigts s'accrochèrent, et comme à une ancre, elle s'y cramponna. Voilier perdu en mer, sous les cruelles rafales d'un ras-de-marré brisant sa coque. Lentement, il referma le gouvernail, pour mieux la guider vers un large plus paisible. Sa deuxième main s'y apposa, promesse muette d'une terre promise.  

« T-Tu dois me trouver bête. », eut-elle la force de prononcer, la gorge enrouée d'une souffrance refoulée. Les lèvres pincées d'un sourire attristé, il secoua la tête.

Aucun n'était idiot devant Shi. Sa paume bougea, caresse délicate, en surface pour produire le mouvement d'un baume. Sous sa peau, palpitante, il sentait cette plaie récente, encore à vif. Il faudrait du temps, de la patience pour apposer des planches solides sur les trous béants d'une étincelle vacillante.  

« Bien sûr que non. Tu ne l'es pas. », une brise fraîche, un abri au-dessus d'une bougie malmenée par le vent.

Bouclier et rempart, il s'était paré de sa bulle, pour la gonfler d'un souffle habitué, autour d'un duo voguant sur des dunes aquatiques. Il y aurait une fin à ce voyage tourmenté. Une victoire pour une mission compliquée. Dépourvue d'une boussole, la carte ayant rejoint des profondeurs inaccessibles, c'était aux étoiles qu'il allait l'orienter, lui soufflant les dernières paroles d'un ami éclairant le ciel d'un nouveau point brillant.  

« D'où je viens, circule une croyance. », il capta son attention, piquant sa curiosité d'une coutume inconnue. « Un défunt reviendrait dire ses adieux à ses proches sous une forme animale. »

Les flots s'apaisèrent sous ses indications. Le doigt pointé sur le manteau constellé, il lui indiqua la plus à droite, nouvellement apparût. Un astre immortel, lumière éclairant une route sinueuse. Un signe au milieu du brouillard.

« Et j'ai vu un blaireau dans les buissons. »

______________

Chapitre IV :
行く者は追わず、来る者は拒まず
« Ne poursuis pas ceux qui partent, ne rejettes pas ceux qui arrivent »

Un Do. Un Sol. Une noire et une blanche. Le piano était reposant. Il était un ami, exprimant de ces notes voluptueuses, les mots doux des chants de son âme. Rarement colérique. Souvent mélancolique. Mélodie mystérieuse de pensées encore informulées. Exposition du grimoire recueillant des tracas inconnus. Ses doigts couraient, s'envolaient sur les touches, les enfonçant avec douceur, pour produire un son aérien, ondulant dans l'espace d'une salle désertée. Une prière aujourd'hui. Une supplication auprès de Kami-sama. Il l'entendait. Sessho n'en doutait pas. Pourquoi en aurait-il été autrement ? Il y avait toujours des signes. Subtils. Distillés de la plume d'un destin défini, pré écrit. Une raison était déjà décidée. Il fallait simplement observer. Prêter attention aux signes envoyés. Ouvrir son esprit sur un autre plan. Plus mystique. Plus nébuleux.

Le vent souffla sur les rideaux. Douce brise d'été. Yeux fermés, il se balançait. Branche suivant la courbe d'une danse imposée. Deux notes se répétèrent. Enchaînement de syllabes, de consonnes et voyelles mises bout à bout. Des phrases complètes se firent, invitant le silence à une conversation. La prochaine fois, il penserait au thé. Tasse fumante d'un vert profond. Il en avait ramené. Il y avait pensé. Quelques feuilles avaient été ôtées, placées au confort d'une boîte en bambou. Herbes séchées, recouvertes d'une pellicule rosée. Le Hanami était enchanté, perpétuel sous un voile surnaturel. Caché au cœur d'une malle scellée, de la porcelaine entretenue, nécessaire de rituel sacré. La cérémonie était longue. Mais était-il le seul à y percevoir un sens caché ? Elle était à l'image d'une tortue. Lente. Réfléchie. Patiente. Pour contempler l'écume d'une eau claire, elle devait en traverser une plage dangereuse. La mousse montait, comme la crème d'un dessert succulent. Son ascension était épuisante, fastidieuse, mais fascinante. Il fallait fouetter pour faire s'enlacer les arômes singuliers d'une boisson sous-estimée.

Il pouvait en parler des heures durant. Revoir sous ses paupières abaissées, les heures d'observations muettes de cette communion privilégiée. Obaasan en était la maîtresse. Servante au milieu des rois. Reine d'un temps s'écoulant. La montagne était belle. Elle était froide. Mais assit sous la chaleur d'un kotatsu, les secondes étaient infimes. Il observait et apprenait. Elle ne parlait jamais, concentrée sur une tâche laborieuse. Le silence était d'or. La parole d'un plomb souillé. Parfois, il s'endormait. Et c'étaient les effluves qui l'éveillaient. Elle souriait, conciliante de son ignorance. Obaasan était gentille. Obaasan était douce.

« Hotaru no hikari, mado no yuki, fumi yomu tsukihi, kasane tsutsu. », une voix grave, basse, chant murmuré.

Obaasan aimait chanter. Elle fredonnait les mains dans l'eau. Les pieds caressant les écailles bicolores d'une carpe aventureuse. Elle appelait au calme, à la clémence. Elle comptait le voyage des lucioles.

« Itsushika toshi mo, sugi no towo. Aketezo kesa ha, wakare yuku. »

Il courait sur les galets, les bras écartés pour imiter la course de l'avion en papier. Losange orangé dérivant sur des cieux lointain. Le ciel était gris. Et s'il chutait, Obaasan le rattrapait.

« Tomaru mo yuku mo, kagiri tote, katami ni omofu, chiyorozu no. »

La neige tombait. Flocons laiteux qu'il saisissait des yeux. Allongé sous le kotatsu, il s'imaginait fondre sous l'éclat d'un soleil timide. Il faisait froid. Mais la voix d'Obaasan était un feu de joie. L’effervescence d'un vol d'oiseaux en pleins été.

« Kokoro no hashi wo, hitokoto ni, sakiku to bakari, utafu nari. »

Obaasan c'était l'envol d'un merle moqueur. Les plumes de jais sur un manteau immaculé. C'était le cri perçant d'un lendemain joyeux. C'était le sourire troué d'une sagesse insondable. C'était la pudeur de mots susurrés. Obaasan c'était le départ d'une nuée brillante. C'était la reine des lucioles, à laquelle il chantait les derniers vers d'une comptine préservée. Utafu nari. Son index s'arrêta sur une noire. Finalité d'un chemin solitaire. Les idées étaient claires, en ordre, apaisées d'une caresse nostalgique. Sa main quitta le clavier pour rejoindre sa jumelle. Croisées, jointes d'un calme retrouvé. La porte s'ouvrit, claquant d'un courant d'air souhaité, d'une bouffée qu'il était venu chercher. Le Kitsune entra, chassant la paisible sourdine, des taiko de sa vivacité. Des cheveux enflammés, pour une esquisse ravageuse. Tableau fantaisiste d'un peintre expressif.  

« Il faut absolument que je te lise quelque chose. », il secoua la gazette mensuelle d'une main, lui envoyant les échos de mauvaises nouvelles.

« Avant cela, j'aimerais que nous passions par trois questions. », Sessho plia son auriculaire et son pouce, lui intimant un décompte obligatoire. Le Kitsune posa le journal sur la surface lisse de son moyen d'expression.

« Ce que tu comptes me lire est-il vrai ? »

Il nia de la tête, levant les yeux sur un plafond sec. Bienveillant, le japonais passa sa jambe hors du banc, l'encourageant à répondre d'un sourire patient.  

« Pas vraiment. C'est ce que dit le journal. »

Il baissa donc son annulaire.

« Bien. Seconde question. Si cela n'est pas vrai, est-ce-que quelque chose de bon ? »

Le Kitsune claqua sa langue sur son palais, déjà lassé.

« Pas vraiment, non... »

Le majeur rejoignit sa paume.

« Bien. Dernière question. Si ce n'est ni vrai, ni bon, est-ce-que c'est utile ? »

Le silence se fit. Or scintillant au fond d'une rivière tranquille. Kitsune s'en saisit, le rompant d'un soupir.

« Ça ne va pas t'empêcher de dormir. »

Son poing acheva de se fermer, pour mieux rejoindre sa cuisse.

« Alors, Callum. Si cela n'est si vrai, ni bon, ni utile, alors pourquoi vouloir me le lire ? »

Termes japonais:
Sessho Shinmen
Préfet Serdaigle
Sessho Shinmen
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Jeu 30 Avr 2020 - 18:29
Sessho Shinmen. [Terminée.] Gf-cascade-photography-travel-gif-tumblr-favim-com-4255757


Chapitre V :
相手のない喧嘩はできぬ
« Il n’y a pas de combat possible sans adversaire »

Otoosan voulait qu'il se batte. Qu'il apprenne à user d'une force physique pour venir à bout d'un ennemi. Lame à la main, il répétait les mêmes mouvements. Bras tendus. Le katana brillait. Avancer d'un pas. Frapper. Un coup sec. Rapide. Otoosan disait qu'il fallait être aussi vif que le vent, implacable comme un séisme, et inévitable comme un tsunami. Répéter le même schéma. Reculer la jambe droite. Tourner le buste. Lever l'arme. Plier les coudes. Frapper. Le dojo était vide, et au travers du voile de ses pensées linéaires, il entendait les cigales. Ça en était la saison. Il faisait chaud. Sur lui, de ses doigts à ses pieds, Sessho se sentait nager dans un lac salé. Son esprit était vide. Le silence de la pièce tourbillonnait dans sa boîte crânienne, le graciant d'une légèreté bénite. Il sentait tout autour de lui. En état méditatif, il se sentait bercer du parfum des cerisiers fleuris, du clapotis de la fontaine et du chant des maîtres estival. Il flottait. Ses pieds avaient décollé des rêches tatamis pour s'élever. Doux oiseau le portant de ses ailes jusqu'au plafond. Ou bien était-ce son esprit qui le quittait ? Il se sentait chouette, veilleur d'une plaine apaisée. Son bras s'abaissa. Pointe vers le bas. Du pouce, il en tourna la direction. Frapper. Il ne sentait plus ses muscles. Était-ce donc cela le nirvana ?

« Je t'ai apporté du thé. », agréable timbre qui lui fit rompre son élan volubile. Ses paupières chassèrent les perles translucides de sa vision, les laissant rejoindre la cime de ses lèvres. L'acier s'ébranla, se contraignant à une inactivité. Il se tourna vers la fleur délicate tenant un plateau entre ses mains. Deux gobelets glacés. Deux coupelles sucrées. Promesse d'un répit mérité.  

« Merci, Okaasan. », répondit-il en relâchant son emprise sur sa garde. Il revenait. Ses jambes étaient engourdies. Mais devant son sourire, ce fut comme si cela n'avait aucune importance. Le fourreau enlaça son amie, qu'il alla déposer sur son socle, dragons gueules ouvertes sur un tigre enragé. De sa manche, il sécha ses joues et son nez, tâchant le blanc de son tissu de fines auréoles grisâtres.

« Tu t'entraînes dur. », elle s'éloigna, traînant dans son sillage l'hypnotisant effluve d'herbes séchées. Son kimono était à son image. Pastel d'un bleu passé, accueillant les broderies d'un arbre vivace. Elle était l'eau et la terre. Carpe longeant le courant d'un bassin. Roseau se pliant au grès d'une brise capricieuse. Elle déposa son fardeau sur le bois de la terrasse, et s'y installa, ses pieds nus frôlant la surface de la mare.

« Cela me fait du bien. », Sessho s'approcha, la rejoignit, calmé d'un effort intense. Serein d'une présence divine.

Il se plaça en un demi-tailleur, ses orteils chatouillant les tressauts d'une eau agitée. Un ongle passa dans ses mèches sombres, pour en détacher les filins de sa peau. Les pétales de ses doigts laiteux se saisir de la paroi en porcelaine de sa boisson, pour la lui tendre. Il l'accepta des deux mains, sa nuque se courbant dans un remerciement muet, respectueux. Miroir parfaitement accordé, synchronisé, elle voûta son dos dans une communion identique.

« Tu fais des progrès. », compliment volé, qui combla le vide bienheureux de son être d'un papillon reconnaissant. Il ne put contenir le sourire enfantin qui rehaussa ses pommettes.

Okaasan se laissa aller à une fantaisie semblable. Le silence se fit. Ruban s'étirant entre eux, liant leurs poignets d'une conversation intérieure. Okaasan n'avait pas besoin de longues phrases. Elle était présente, et d'une esquisse douce, il comprenait. Okaasan était ainsi. Fragile bourgeon d'une fleur rare, solide racine d'un chêne millénaire. Sa tasse trouva ses lèvres, qui en arrachèrent quelques gorgées. C'était frais. Nectar inondant la fournaise de ses tendons.

« Tu es prêt. », une affirmation qui coupa de ciseaux d'or la suspension de l'instant. « Tu es devenu un guerrier. », elle posa son verre sur son socle, caressant ses obsidiennes de l'azur de sa fierté. Son cœur rata un battement. Joueur, il s'était placé sur un tempo inédit. Rapide. Lent à la fois. Une contradiction mélodieuse.

« Contre qui devrai-je me battre, Okaasan ? », elle connaissait ses questionnements, ses interrogations passagères avant qu'il ne puisse en débattre lui-même. Serait-ce pour cela qu'elle ne cilla pas ? Que son sourire resta chantant ? Sa paume gagna sa joue dans un pardon clément.

« Ne le sais-tu pas déjà ? », son pouce dilata la pulpe de sa chair. Attention plaisante qui retira les pierres d'une déception supposée de ses épaules. Okaasan savait. Okaasan devinait toujours. « Contre le seul qui ait jamais compté. »

Le tissu se mouva. Manche ample d'une tunique féminine, ouvrant la fraîcheur d'un index préservé, qu'elle s'en alla déposer sur son torse, à l'endroit où elle pourrait sentir les palpitements hachés d'un piano désaccordé.

« Celui se tapissant ici. »

________________

Chapitre VI  :
時に合えば鼠も虎となる
« Quand il le faut, la souris peut devenir un tigre »

La salle était pleine. Assit à une place réservée, aux côtés du Kitsune, il observait la discussion sans s'y mêler. Il voyait leurs lèvres bougées. S'animer de paroles intelligentes, puis, s'ouvrir sur un rire qui marqua un Do irrégulier. Les mains liées sur les plis de sa robe, Sessho se fendit d'un sourire patient devant l’œillade sauvage de son voisin. Il était pressé. Il voulait que le cours commence. Que ce professeur marqué des épreuves d'une vie tourmentée, laisse parvenir jusqu'à eux, l'ultime savoir d'une manière passionnante. Son dos se plia, brisant les chaînes d'un maintien strict, pour choir contre son dossier. La fenêtre donnait sur la cour intérieure. Elle était désertée d'une populace vivifiante. De son perchoir, il distinguait les buissons et les branches verdoyantes. Ame voudrait en profiter. Et s'il se faisait petite souris, il en suivrait l'ascension, pour se rêver oiseau de proie, au milieu d'une faune hétéroclite.

La porte s'ouvrit. Le silence se fit. Lentement, il détacha son attention des feuilles mortes se heurtant aux bancs, pour la fixer sur le colosse marchant d'un clac boiteux jusqu'au tableau noir. Kitsune s'agita, tapant de ses talons les pieds d'un siège bancal. Il était ainsi. Une tempête de feu d'énergie volcanique. Là où il se complaisait dans une baignade au cœur d'un lac éphémère. Éléments contraires. La craie courut sur sa toile nettoyée, pour y inscrire un unique mot. Alignement de consonnes et de voyelles qui agitèrent une surface lisse de remous colériques.

Imperium.

Les murmures envahirent les rangs. Interrogateurs. Empressés. Des couleurs d'uniformes que l'on pouvait deviner. Kitsune s'arrêta. Freiner dans un élan aventureux par une nouvelle terrifiante. Il le vit froncer ses sourcils flamboyants, puis malmener ses lèvres de ses dents. Les instructions s'inscrivirent, consignes d'un exercice déformant l'honneur. Empruntant un chemin contraire aux valeurs enseignées, de la sagesse ancestrale d'une voix lointaine.

Les vagues de ses pensées se cambrèrent sous l'assaut d'une cascade emportée. Il comprenait. Il saisissait d'où venait les poissons s'armant d'une hargne nouvelle. Les carpes koï se mêlaient au gouffre des tentacules de Tako, ondulant l'étang vierge d'impuretés, de cercles agités. Grands et petits. Jamais les mêmes. Kitsune baissa la tête, fusionnant son menton avec une cravate mal nouée. Il n'avait jamais su la gâter d'un nœud parfait. Kitsune était ainsi. Anxieux. Dans l'attente d'un jugement de sa part. Sans accepter, ni rejeter, ni juger. Comprendre. Sa main droite se posa entre ses omoplates tremblantes d'une angoisse retenue. Pudique. Fier. Kitsune était ainsi. Le contact le fit sursauter. Réveil brutal et il atténua les brumes de son ciel ombragé d'un sourire.

Sessho se leva. Doucement, sa robe frottant contre sa chaise. Un bras le long du corps, il leva son jumeau. Pas totalement. Assez pour marquer d'une politesse attendue. Les têtes se tournèrent vers lui. Mais il n'en voyait qu'une. Ronde et carrée. Rectangle blessé, malmené des dessins sur une peau détruite. L’œil le fixa. Cyclope jaugeant une audace imprévue.

« Excusez-moi, Professeur. Mais je me vois dans l'obligation de refuser de me prêter à l'exercice. », une voix respectueuse, calmée d'une compréhension muette. Il se comprenait.

Clac. Le bâton s'avança. Silhouette voûtée serpentant entre les rangs, pour se placer face à lui. Dans ce bout de bois, il y vit une balance, sur laquelle il viendrait déposer une plume et un morceau de son âme, s'imposant maître d'une cérémonie funèbre. Kitsune tira sa manche. Comme Okaasan, il savait se faire roseau. Plier, mais ne pas rompre. D'une simple souris, il pouvait se parer des éclats furieux d'un tigre.

« Je vous demande pardon ? », timbre caverneux, glaçant. L'Okami était plus effrayant. Douce comparaison qui glissa ses lèvres d'une esquisse tranquille. Oniisan l'avait renforcé. L'avait aidé à affûter cette arme dans l'attente d'une partie de shogi au cours d'une averse.

« Je refuse de me soumettre à votre consigne, Professeur. », répéta-t-il patiemment, joignant ses mains dans une réponse à un défi inconscient. Il lui voyait une tristesse. Sadisme cachant une peur latente. Il lui devinait un besoin de pouvoir, de contrôle. Il comprenait. Il le comprenait.

« Impero. »

Un mot. Sifflé sous la langue d'une vipère. Il ferma les yeux, se conformant à l'ordre imposé. Se taire.

La cascade était belle. Grande. Impérieuse. Le lac n'était pas étendu. Un étang où les nénuphars bougeaient au rythme d'un vent apaisant. Sur ses rebords, s'élevaient des cerisiers. Figés dans une floraison rosée. Les pétales rejoignaient la course d'une grenouille. Longeant le ponton de bois arrondi, la chouette dériva de son vol, pour glisser sur le turquoise de ses émotions pacifiques. Passant le rideau puissant d'une pression fraîche, les fils d'un marionnettiste amateur s'enroulèrent autour de ses poignets. Tranchants. Lâches. Fragiles. Prison mentale le contraignant au silence. Ils tremblèrent. Emprise encore indécise. Imprécise. Une forme se détacha des eaux. Humanoïde casqué, à la lame translucide. Samouraï invoqué. Défense programmée. Il n'avait aucune expression. Aucune colère. Aucune haine. Il leva son sabre, et l’abattit sur les bribes d'un impardonnable débutant.

Il souleva ses cils, quittant le havre de paix qu'il s'était construit.

« Puis-je quitter votre cours, Professeur ? »

________________


Épilogue :
蟻の思いも天に昇る
« Même la pensée d’une fourmi peut toucher le ciel. »

1995. L'année maudite, d'un retour rejeté. Dans le salon secondaire, assis en tailleur sur le tatami, Sessho caressait d'un index pensif le coin d'un journal jaunis. Les écritures britanniques, incompréhensibles pour l'esprit d'une maisonnée asiatique, résonnaient en lui comme la chanson de journées sombres, de funestes événements à venir. La photographie mouvante interpella son regard, une nouvelle fois. Illustration d'un bouc-émissaire prévisible. D'un héros, il était aisé d'en perdre les ailes de bonnes intentions. Du survivant acclamé, les cris d'une foule apeurée, venaient à lui prêter des paroles inventées. Il les entendait au travers de mots manuscrits. Menteur. Coupable. Sur qui jeter le sel d'une faute tragique ? Qui blâmer ? Qui juger ? Personne. Ses lèvres se pincèrent d'un dépit inédit. Il plia l'article, pour se saisir du pique en bois de sa pâtisserie. Sucrerie pâteuse qu'il vient déguster en partie, dévoilant l'intérieur d'un écrin gélatineux. De l'anko.

Le macha roula sous sa langue. Délicat parfum amer qui chassa les paillettes de douceur du mochi. Le cochon était à l'honneur stipulaient les kanjis animés. Signe de gourmandise. D'allégresse. Animal opulent. À mille lieux d'une guerre en prévision, c'étaient les festivités qui costumaient de couleurs bariolées les dessins complexes, loin d'une sobriété que l'Occident se plaisait à leur prêter. Du papier blanc, il devinait l'odeur de wagashi saisonniers. Il ne pourrait pas y assister. Okaasan lui en parlerait, lui narrant les représentations de Kabuki qu'il aimait observer lorsqu'il était assez petit pour tenir sur les épaules solides d'Obaasan. Les masques. Les taiko. Ce serait au travers des yeux d'Okaasan qu'il en profiterait. Les doigts sous sa tasse encore fumante, il vida les dernières gouttes d'un thé qu'il avait lui-même préparé. Otoosan ne l'avait pas remercié. Éternellement concentré sur un aîné malchanceux.

« Tu es prêt, Sessho ? », finesse envoûtante qui le fit repousser les coupelles avec plus d'empressement. Okaasan était patiente. Okaasan savait attendre. Mais il ne le voulait pas.

« Je le suis, Okaasan. », son menton se courba dans un hochement de tête respectueux. Il se leva, s'emparant du plateau en bois de son festin improvisé.

Sans un mot, elle le guida. Les couloirs étaient éclairés, ouverts sur un jardin entretenu. Les portes étaient ouvertes. Décorées de peintures florales. De l'encre d'un battement d'ailes, d'une vague picturale, d'un lotus a jamais figé. Il posa son fardeau dans une trappe coulissante. Carré qui absorba une vaisselle usée. Il gagnèrent l'escalier de bambou, se poursuivant en galets symétriques. Chemin tracé, longeant une mare peu profonde. Okaasan s'y limita, ne souillant pas ses geta d'une terre encore humide. Il l'imita, ramenant calmement le tissu délicat de son kimono sur son épaule. Sombre. De jais et de blanc. Avec pour seul ornement et distinction, l'arrondi d'un emblème familial.

« Nous allons à l'endroit habituel Okaasan ? »

Ils quittèrent le sentier, pour s'approcher de l'ombre d'un cerisier aux pétales d'un blanc nacré, perpétuellement fixé d'une floraison appréciable. A ses pieds, ses racines l'enlaçant, une pile de pierres sphériques tenant en un équilibre idéal. Leur endroit. Leur sanctuaire.

« En effet. », un sourire qui fit naître le siens. Dialogue muet qu'ils étaient les seuls à entendre. Comprendre. « Installe-toi. », lui dit-elle après quelques secondes de contemplation pensive.

L'herbe était douce. L'herbe était sèche. Sans protester, il se laissa glisser contre la roche de la statue singulière, pour croiser ses jambes en une méditation coutumière.

« Je suis prêt, Okaasan. », une affirmation, alors qu'il la voyait sortir sa baguette de sa manche.

Elle était claire. Chaude. Ondulée comme les remous d'une rivière. Elle était gravée des branches de l'arbre sous lequel ils étaient abrités. Elle était belle. Simple. Unique. Leurs regards se croisèrent, s'accrochèrent. Il y lut le calme d'une brise printanière. L'amour scintillant d'une mère. Elle le pointa, animant ses lèvres rouges d'une formule connue.

J'étais encore enfant. Je me souviens que j'appréciais marcher dans les couloirs. J'aimais les jardins. La nuit, ils étaient beaux. La Lune était pleine. Mais il faisait froid. Obaasan m'avait donné une écharpe de laine. Elle l'avait tricoté. Mais elle me grattait. Pourtant, je me rappelle que je la portais ce soir-là. Je devais dormir. Mais je n'y arrivais pas. Il y avait de la lumière sous l'une des portes. Le bureau d'Otoosan. Je me suis montré curieux. Otoosan et Okaasan parlaient. Je ne connaissais pas le terme : Dérogation. Ni le pays dont ils faisaient mention. L'Angleterre. J'étais le cadet. Donc, était-ce pour ça qu'Otoosan me disait gênant ? Et si j'étais loin, en serait-il plus serein ?

Le samouraï explosa.

Ce n'était jamais douloureux. Ou bien, il en avait acquit l'habitude. Comme un hameçon grattant près de son oreille, s'infiltrant près de ses pensées secrètes. Mordant au piège d'un intrus sous sa cascade émotionnelle, il se faisait happer. Pêcher à la ligne de souvenirs enfouis. Mélancolie. Nostalgie. Tristesse refoulée.

« Tu es distrait, Sessho. », une voix angélique, qui le tira d'un énième échec. Jamais il n'avait pu la contrer. Okaasan le connaissait. Okaasan était forte.

« Je suis désolé, Okaasan. », un soupir déçu passa ses lèvres. « Nous pouvons réessayer. »

Une nouvelle tentative. Un essai qu'il espérait fructueux. Il voulait réussir. Il voulait lire la fierté dans ses yeux clairs.  

J'ai toujours trouvé la demeure trop grande. Je m'y sentais minuscule. Les couloirs me semblaient interminables. Sans doute, en ai-je déjà fait des cauchemars. J'y distinguer des ombres que seul moi voyais. Je manquais de bravoure. Je courrais toujours me cacher auprès d'Okaasan. Elle me rassurait et me certifier qu'aucun Yokai ne viendrait me dévorer. Obaasan me berçait de ces histoires terrifiantes. Mais une chose me faisait plus peur qu'un esprit maléfique. Il le savait. Et il m'attendait toujours au détour d'un angle. Là où je ne pouvais pas le voir. Je sursautais, et il me poussait. Pour toi, Oniisan, peut-être, était-ce un jeu. Mais quand je voulais te quérir pour les miens, tu me rejetais. Aurais-tu préféré que je ne naisse jamais ? En aurais-tu été plus joyeux ?

Le shinobi se dissipa.

Comme une aiguille mordant sa chair, il sursauta, cognant sa nuque à son pilier. Il ne le sentit pas. Tout tournait. L'herbe formait une spirale nauséeuse. La fatigue d'un guerrier levant son arme dans une bataille répétée. Ses manches drapèrent son front pour l'éponger, amenant ses mèches noires en arrière. Il était une carpe. Okaasan l'avait amené d'un bâton dans une direction voulue.

« Souhaites-tu que nous fassions une pause ? », elle se baissa à sa hauteur, pour caresser l'humidité de sa joue se convulsant en expiration saccadée.

Il secoua la tête, amenant ses mains contre son ventre. Conciliante, Okaasan le laissa reprendre son souffle. Poisson hors de l'eau peinant à rediriger l'eau d'une cascade asséchée.

« Non, Okaasan. Nous pouvons recommencer. »

Elle se releva, laissant sur sa peau la sensation glacée d'un manque. Leurs yeux se lièrent, leurs esprits s'entremêlèrent.

Il neigeait. J'aimais la neige. Je me plaisais à l'observer tomber. Je voulais être un flocon. Il était tard. Oniisan était avec Daiki-san, l'un de nos cousins. Ils avaient refusé de jouer avec moi. Donc, j'étais sorti. Je voulais marcher. Et peut-être me perdre dans la forêt. Je l'ignore. Obaasan m'avait raconté que je ne devais pas y aller. Qu'un esprit vivait au cœur des bois. Je m'y suis égaré. La Lune était invisible, cette nuit-là. Le vent s'est levé, et je n'ai plus vu la lumière de la maison. J'avais peur. J'étais terrifié. Mais Obaasan était venue. Elle ne m'a pas abandonné. Je l'ai vu avant elle. Cette silhouette fantomatique s'avançant vers nous. À mes yeux, c'était de l'aide. Une amie. La tempête ne s'était pas calmée. Au contraire, à son approche, elle redoublait. J'avais peur. La main d'Obaasan était devenue froide. Elle saignait. Et elle gelait, devenant une statue glacée. La Yuki Onna l'avait touché. Otoosan m'aurait-il aimé, si elle n'était pas venue me chercher ?

Le sumo se liquéfia.

Un retour cruel à la réalité. Sessho toussa, sentant ses poumons comprimés d'une douloureuse remise en question. Face à Okaasan, il était un livre. Un ouvrage dont elle faisait défiler les pages sans s'interrompre. Okaasan savait. Elle l'avait fait ainsi. Il ramena ses jambes contre lui, laissant choir son front contre ses genoux. Il avait froid. Et chaud à la fois. Un contraste déroutant. Un contact agita ses mèches. Doux réconfort. Pardon silencieux pour un échec.

« Tu dois être fatigué. Nous pourrons reprendre demain. »

Il releva la tête, croisant le regard peiné d'une fleur qu'il aurait souhaité combler. Cet exercice lui semblait insurmontable. Comme s'il s'épuisait à grimper Fûji-san à mains nues. Une ascension où il laissait des ongles dans la roche. Il était fatigué. Elle le savait. Lui aussi. Il connaissait les limites de son esprit. De son corps entraîné. Sessho baissa les yeux, contraint de voir en ces mots un Ote-zume assourdissant.

« Tu fais des progrès, Sessho. », elle se détacha, s'apprêtant à ranger sa baguette à son emplacement, résolue à mettre fin à leur entraînement. Vif, il appuya ses doigts sur son poignet, l'invitant à ne pas poursuivre son mouvement. Doux. Jamais brusque.

« Non. Encore une fois, Okaasan. », il pouvait encore grimper. La reddition n'avait jamais été dans sa nature. À la fin de chaque tunnel, de chaque sommet, se trouvait un trésor. Une lumière. « Encore une fois, Okaasan. », répéta-t-il en relevant le menton, les lèvres plissées d'une détermination, qui lui arracha un rire mélodieux. Sa main se saisit de la sienne, liant leurs doigts dans un appui complice. Le bout de bois se posa sur son front. Une formule. Un mot perçant.

Son esprit était paisible. Un lac turquoise, ombragé par les bras tendus des cerisiers. Le pont ensoleillé d'un rouge carmin, le surplombait. Un passage amenant à une cascade. Violente. Vive. Il n'y avait qu'à traverser pour pénétrer une grotte abritant mille et un souvenir. Mille et un ressentis. Elle amorça son avancée, se délectant de la course des carpes entre les nénuphars. Caché, il s'était sûrement tapi derrière le rideau opaque d'une pression en mouvement. Il s'agita. Remous visible de sa position. Une ombre se détacha des eaux. Puis une deuxième. Une troisième. Une centaine. Grandes, imposantes. Et rapides. Une véritable cavalerie, dont elle voyait les soldats. Samouraïs transparents, armés d'arc, qu'ils bandèrent à l'unisson. Elle recula. Les flèches s'envolèrent. Nuées reflétant la lumière d'une journée idyllique. C'était magnifique. Une barrière splendide.

Okaasan se recula.

Okaasan se laissa tomber à genoux, l'enroulant dans une étreinte spontanée, douce. Les larmes déformant sa pupille, il la sentit trembler. Elle était délicate. Il l'entoura de ses bras, inspirant l'odeur des fleurs dont elle s'était occupée, et qui s'étaient accrochées à son yukata.

« Je suis fière de toi. », murmure secret chatouillant ses oreilles.

Une charge. L'écho de ces mots eut le même effet dévastateur sur son être que la défense qu'il s'était découvert. Elle s'était imposée. Sa naissance l'avait déjà défini. L'année du Cheval.
Sessho Shinmen
Préfet Serdaigle
Sessho Shinmen
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Sam 2 Mai 2020 - 19:53

Une âme qui s'oublie au profit de la sagesse de ses aïeux. Un esprit à la réflexion aussi tranchante que son talent. Je n'ai aucune hésitation pour toi.

Ta place est à...
SERDAIGLE !

Sessho Shinmen. [Terminée.] 1570543735-serdaigle
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Sam 2 Mai 2020 - 19:54

Bienvenue à toi, nouveau membre de Veritaserum !

Nous avons le plaisir de te compter parmi nos membres à partir d'aujourd'hui. Pour te permettre de commencer ton aventure dans les meilleures conditions possibles, nous avons rassemblé quelques indicateurs qui te seront sûrement utiles. Tu trouveras ainsi une liste de liens à suivre avec quelques précisions ci-dessous.

• En premier lieu, nous t'invitons à venir recenser ton personnage dans les bottins suivant : Bottin des prénoms & noms et Bottin des avatars.
• En second lieu, nous t'invitons à venir recenser les deux meilleurs amis de ton personnage dans les registres adéquats : Registre des baguettes et Patronus des sorciers.
• En troisième, nous t'invitons, si ton personnage est un sang-pur, possède un don ou est une créature, de venir le recenser dans les registres adéquats : Registre des sang-purs et Registre des pouvoirs et créatures jouables.
• En quatrième, dépendant de si tu es un adulte travaillant à Poudlard ou en dehors, ou un élève faisant parti d'un club, nous t'invitons à lire et recenser ton personnage dans la bonne section : Vie à Poudlard & Règlement de l'école et Lois magiques & Postes des citoyens.
• Enfin, si tu souhaites que ton personnage rejoigne l'Ordre du Phénix, les Mangemorts ou L'OEil, nous t'invitons à lire ce sujet.

Après cela, nous t'invitons à poster ton Journal dans cette section pour y répertorier tous tes futurs RPs. Tu trouveras ici la section pour en demander de nouveaux. Enfin, découlant sûrement de ces derniers, tu trouveras ici la section où poster la fiche relationnelle de ton personnage, à alimenter autant que tu le voudras !

Tu peux maintenant pleinement profiter de l'aventure Veritaserum ! Régale-toi !
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Sam 2 Mai 2020 - 20:15
Si un jour, j'ai l'occasion d'apprendre un don (pour me la péter, toi même tu sais), tu m'apprends à méditer ? Sessho Shinmen. [Terminée.] 3021611965

Rebienvenue avec ce personnage haut en couleur ! Un samouraï des temps modernes, il était temps qu'il arrive ! Sessho Shinmen. [Terminée.] 1190161544
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Un sourd au milieu du vacarme

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Sam 2 Mai 2020 - 20:28
*toute excitée*

SESSHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

*reprend ses esprits*


Hum, hum. Heureuse de voir enfin ton visage, mon pianiste prodige à la tolérance inégalée. Sessho Shinmen. [Terminée.] 2960282760
Aria Beurk
Admin empathique
Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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