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EVENT | THIS IS HALLOWEEN | 31 octobre 1995 | Troisième partie | Groupe Poudlard

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Sam 20 Juin 2020 - 15:35
This is Halloween ! - Groupe PoudlardTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

La jeune femme releva la truffe de son déguisement – Fenrir, le fils de Loki et Angrboda, pas le chef de la plus grande meute anglaise – vers le plafond à la seconde où l'explosion de magie souffla l'intégralité des bougies. Non loin de sa position, elle entendit la Sous-Directrice de Poudlard tenter un simple Finite Incantatem. Le geste s'avéra inutile, comme elle s'y attendait déjà.

Briseuse de sort, travaillant en collaboration avec les Gobelins, elle reconnaissait facilement les différentes atmosphères créée par la magie. Les sorts avaient, et ça allait plutôt bien avec son déguisement, une odeur pour cette sorcière. L'enchantement utilisé lui faisait songer à une malédiction d'obscurité. Ce fut avec cette idée en tête qu'elle pointa sa baguette vers le plafond pour commencer à incanter le bon contre-sort, se plaçant en renfort aux deux Aurors qui l'avaient précédée. Trente secondes plus tard, les lumières se rallumaient. C'était un bon début.

Personne n'était encore tiré d'affaire, pourtant.

Un simple coup d’œil vers l'extérieur, par la première fenêtre qu'elle put trouver, alors qu'elle sentait l'air s'électrifier, et elle put constater le véritable danger. Un dôme scintillant se formait à vive allure au-dessus du village. Le temps d'un clignement de ses paupières et il n'était plus visible à l’œil nue, même si elle parvenait à le sentir. Un sortilège anti-transplanage. Combien de sorciers fallait-il pour parvenir à en créer un sur une telle superficie ? Beaucoup trop pour que la menace ne lui paraisse pas limpide. La demoiselle pinça les lèvres et se dirigea immédiatement vers le professeur de Métamorphose.

- Une malédiction pèse sur le village pour empêcher le transplanage, dit-elle sans préambule, après avoir supprimé son déguisement à l'aide d'un enchantement. Je me propose pour escorter les élèves jusqu'à votre école. Et avant que vous me le demandiez, j'ai fait mes études à Ásgarðr, l'école scandinave.

L'Auror, qui se trouvait à côté d'elle, fronça les sourcils aux mots qu'elle prononça pour convaincre l'Animagus reconnue, mais il ne répliqua pas. Il se dirigea immédiatement vers la sortie, baguette à la main, à la place de toute protestation. La directrice, dans un même temps, ravala la question qu'elle s'apprêtait à lui poser et se contenta d’acquiescer, puis elle lui désigna d'autres adultes. Ils étaient, sans compter les membres du personnel de Poudlard, la moitié d'une dizaine. C'était peu pour gérer autant d'adolescents paniqués, mais bien plus que ce à quoi la Norvégienne s'était attendue.

La marée humaine commença à déferler en dehors de l'établissement la minute d'après. La briseuse de sort, pour sa part, fut l'une des dernières à quitter les lieux. Elle pointa sa baguette sur sa gorge dès qu'elle fut à l'air libre. Un chasseur de mage noir l'invita à poursuivre son idée d'un geste de la main, tout en continuant de baliser la zone.

- Sorciers et sorcières, expliqua-t-elle d'une voix aspirant au calme, apaisante, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Elle retira sa compagne de sa gorge et fit un dernier signe de tête vers les personnes qui restaient sur place, avant de suivre le convoi. Le Professeur McGonagall menait la marche et sifflait des ordres pour forcer les étudiants à rester dans le rang. Leur peur était palpable et le feu d'artifice rougeoyant, demande d'aide évidente, n'aida pas à l'adoucir. Elle se trouvait tout à l'arrière, mais elle put entendre distinctement la voix de la directrice adjointe de sa position dès que le Periculum se fit visible dans les cieux.

- Restez dans les rangs ! Des sorciers compétents vont se rendre sur place pour voir de quoi il en retourne. Votre priorité est de vous rendre à l'abri dans l'enceinte du château et c'est ainsi que vous aiderez à régler la situation.

Bon gré, mal gré, ils parvinrent jusqu'à la sortie du village sans rencontrer d'obstacles après ce premier trajet de quelques minutes. Ils leur restaient encore une bonne demi-heure de marche, sur l'allée traversant la Forêt Interdite, pour se rendre devant les grilles du château. Là, elle pourrait les laisser, tout en sachant que les enfants seraient en sûreté. Cependant, alors que ses talons glissaient sur le sol avec la souplesse et le silence d'un félin, elle ne put que se faire une réflexion inquiétante. Elle avait un très mauvais pressentiment. La forêt était beaucoup trop silencieuse.

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un élève ou un adulte membre du personnel de Poudlard et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Johann A. Kayser - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite.

4. Comme vous l'aurez compris, ce premier post ne vous offre pas énormément d'actions possibles. Il vous ait donc surtout demandé de décrire les ressentis de vos personnages après les informations supplémentaires que vous venez de découvrir. Après quoi, exceptionnellement, tous les personnages élèves doivent, après avoir écrit leur post, lancer un jet de dé. Ce jet ne sera effectif qu'au passage du Maître du Jeu, qui décrira ce qu'il se passe pour les personnages l'aillant réussi ou échoué. Les personnages adultes n'ont pas besoin de le lancer.

Le prochain passage du MJ se fera le samedi 4 juillet. Merci de tous de poster une seule fois d'ici là.

Inscrits :

- Ariel Melwing
- Azalée Winchester
- Jules Murphy
- Merlin Shafiq
- Neïa Serindë
- Oscar Clark

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Ven 26 Juin 2020 - 19:01
This is
Halloween


❦Petit escargot porte sur son dos...❧


Azalée aimait bien la pluie. Elle appréciait la regarder, surtout quand l'orage décidait de gronder, de crier sa colère. Les vrombissements dans l'air, l'électricité statique laissaient le monde en suspens. Comme si les secondes étaient plus longues. C'était un silence avant l'éclat. La lumière d'une idée de génie. Un flash dilatant sa pupille. Avant que tout ne tremble dans les nuages. Papa lui répétait sans cesse que c'était dangereux de sortir, de courir. Mais l'eau était fraîche et là, elle avait chaud. Son ventre, pour la deuxième fois de la soirée lui fit comprendre son mécontentement. Les cookies étaient tout près, peut-être pouvait-elle faire un détour ?

Un regard à sa droite lui dévoila la dernière adulte sortant du pub pour rejoindre l'extérieur. Les élèves s'étaient tu pour beaucoup, rendus muet par l'anticipation. Plus aucune grotesque rumeur ne parvenait à ses oreilles. Elle ne les aurait pas écoutées de toute manière. Monsieur Noodle était le plus curieux des deux, n'est-ce-pas ? C'est lui, qui par sa mauvaise humeur, venait insuffler à la fillette un brin d'envie curieuse, la costumant en petite fouine avide de découverte. Lentement, elle détacha sa main de la vitre en mosaïque pour se tourner vers Anna - qui avait par ailleurs ôter son masque de citrouille - s'approchant en traînant les pieds.

« D'après Leon, on est sur le départ. Tu restes avec nous ? », lui demanda-t-elle en pointant son frère de son pouce, ma bouche tordue d'une moue d'une insatisfaction habituelle.

« J'ai faim. », se contenta de répondre la blonde en emboîtant son pas jusqu'au cinquième année dont l'air renfrogné ne laissait aucun doute sur la parenté.

Elle ne le connaissait pas beaucoup ce grand-ci. Mais il ne pouvait pas être méchant, pas vrai ? Il était l'aîné de sa meilleure amie après tout. Et s'ils n'étaient pas gentil pendant le trajet, elle le pousserait dans les flaques. Et toc. Et voilà de quoi ruiner son joli costume, tandis que le siens devait faire pitié. Défaitiste, la première année tapota son nez de ses doigts gelés, constatant l'absence regretté de son chef d'œuvre.

« Tu as tout le temps faim. », répliqua la brune en esquissant un sourire.

Elle avait un beau sourire Anna. De ceux qui chassent les tracas par sa rareté. Il était comme un joyau précieux. Un diamant brut que l'on ne prenait pas le temps de tailler, de polir pour en ôter toute sa valeur intérieure. C'est ça. Sa camarade était une pierre étincelante encore recouverte d'aspérité, de saleté des grottes inexplorées. Le saphir de sa raison. Le rubis de son inconscience. L'ambre de sa loyauté.

« C'est même pas vrai d'abord. », faussement boudeuse, elle croisa les bras dans une attitude fermée, tapant du pied pour exprimer un mécontentement passager, qui fit pouffer la myope avec dignité. « Dis. », fit-elle après coup en regardant autour d'elle pour y croiser le regard bicolore d'un Morgane perdu dans la foule. « On va pas avec Morgane ? »

« Il est avec sa sœur. Elle avait l'air un peu... », de son doigt elle pointa sa tempe, où elle fit tourner son index en sifflant les lèvres pincées. « Perturbée, si tu vois ce que je veux dire. »

Les sourcils froncés, Azalée tâcha de décrypter le geste de sa colocataire, et après une seconde d'interrogations sans précédent, elle se contenta de venir taper sur son épaule de sa paume. Non. Non et non ! On ne se moquait pas de son enchanteresse. Ni de personne d'autre d'ailleurs !

« C'est pas gentil de dire ça, Anna. », sérieuse, elle gonfla ses joues d'agacement, tout en appuyant sur le haut de sa clavicule en imitant une posture parentale, le corps courbé en avant.

« Mais quoi ? C'est vrai ! », et pour défense, elle leva les mains en l'air. S’apprêtant à répliquer, elle fut à la fois arrêtée par l'étincelle de colère brillant dans l'azur des prunelles d'une amie qu'elle sait amnésique sur la rancune, et une main empoignant sa capuche, la traînant en arrière.

Le cortège se mit en route. Dans le rang, Azalée se fit silencieuse, abritant ses longs cheveux sous son couvre-chef, qui, par malchance - ou chance -, se retrouva bientôt à déborder de pluie. Plus ronchonne, elle se renfrogna dans un mutisme inhabituel, qui alarma sa voisine. Coupable, Anna essaya d'attirer son attention d'un coup de coude, mais ne reçut qu'un léger grognement.

« Hé. », l'interpella-t-elle en désespoir de cause, réitérant sa tentative d'approche. « Je suis désolée, Aza'. », un haussement d'épaules lui répondit, encore à pieds joints dans une masse informe de rancœur qui serait bientôt chassée par l'émerveillement. « Regarde ! Dans le ciel ! »

Elle ne put faire autrement. Ses pupilles s'accrochèrent aux étincelles rouges fendant les cieux, illuminant les nuages d'une constellation magnifique. Les lèvres de la gamine s'ouvrirent sur un "o" surpris. C'était un spectacle grandiose. Celui d'un feu d'artifice en pleine tempête. Les paillettes carmin se dissipèrent, retombant en flagrance fumeuse, ne laissant derrière elle qu'une traînée de poudre enchantée.

« Ouah ! Il y a même un feu d'artifice ! », s'exclama la sorcière en pointant le vide laissé par la fin du son et lumière. Les autres semblèrent aussi excités qu'elle puisqu'ils commencèrent à s'agiter, souhaitant s'extirper de la vigilance des adultes. Sourde à leurs alertes et aux réprimandes de leur escorte, c'est avec l'innocence de son jeune âge qu'elle contempla la noirceur d'un appel à l'aide.

« Je ne savais pas qu'il y en avait à Halloween. », fit-elle à la citrouille en reprenant gaiement la conversion là où elles l'avaient arrêté, sous l'inquiétude d'un Leon en arrière-fond, les lèvres pincées devant un échange à mille lieux de la vérité.

Trop pure pour ce monde sans pitié. Trop blanche pour encaisser la cruauté. Elles pouffèrent à l'unisson d'une blague commune complice sous le joug d'un Monsieur Noodle absent auquel elles auraient tant de choses à dire, à conter. Si le silence sans équivoque le leur permettait avant le lever du jour.
Je ne sais pas si c'est maman qui avait raison ou si c'est le lieutenant Dan... Je sais pas si nous avons chacun un destin... ou si nous... si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise... Mais je... je crois que c'est peut-être un peu des deux... peut-être qu'un peu des deux arrive en même temps.
Pando
Azalée Winchester
Admin gloutonne
Azalée Winchester

_________________
I'm a barbie girl
When I was young, it seemed that life was so wonderful, a miracle, oh it was beautiful, magical.
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Sam 27 Juin 2020 - 11:01



This is Halloween !
Event  - Groupe Poudlard

Le repos fut de courte durée. À peine la Murphy avait-elle posé ses miches par terre que le cortège tout juste formé par les élèves se mit en route. Dans un soupir râleur, elle se releva sur ses pieds douloureux par les trop nombreuses heures à avoir dansé sans répit et se tourna vers Ariel en lui tendant une main pour l'inciter à se remettre lui aussi sur ses pieds. Une fois ce dernier debout, elle lui demanda tout de même :

- Ça va aller ?

En une seconde, son air soucieux se drapa de malice et elle ajouta en donnant un léger coup de coude taquin à son confident :

- S'il le faut, on a quatre paires de bras pour te porter !

- Tu rêves ! protesta aussitôt Tom. Je compte déjà me porter moi-même et ce sera très bien comme ça.

Jules rit. L'atmosphère revêtit un semblant de légèreté alors qu'ils quittèrent le pub sorcier. La pluie fut la première à les accueillir sous le ciel nocturne.

- Zut, la peinture va couler, constata Jules en observant les gouttes s'écraser sur son bras bleu, liquéfiant dans leurs sillons la substance durcie.

- Eurk, on va arriver au château dans un état dégoûtant, se plaignit la cadette des Clark.

Maintenant son avant-bras devant ses yeux à mesure qu'elle avançait, Jules assistait d'un air désolé au triste spectacle : les brèches humides qui trouaient progressivement le bleu de la peinture laissaient peu à peu apparaître son épiderme kaki.

- Je vais ressembler à un troll... Je préférais encore Violette Beauregard, soupira-t-elle dans un murmure pour elle-même en repensant à sa précédente métamorphose colorée.

Ce fut l'écho d'une voix amplifiée qui l'arracha à sa contemplation morose.

- Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Le regard de la rousse vint aussitôt trouver ceux de ses quatre amis. Elle fronça les sourcils. Le danger était-il donc bel et bien présent ? Une lueur rouge illumina soudain la rue dans laquelle ils évoluaient. Jules se retourna : dans le ciel, un feu d’artifices. Éblouie par ce joli spectacle, elle n'arriva toutefois pas à éloigner les paroles de la sorcière qui résonnaient en boucle dans son esprit. Et bien qu'elle essayait d'étouffer cette angoisse grandissante, il était facile de remarquer que son esprit n'était désormais plus serein : elle avait arrêté de parler. Perdue dans le méandre de ses pensées qui se bousculaient entre elles et de ses inquiétudes qui tentaient de faire une place au creux de son déni.

- Restez dans les rangs ! résonna la voix de McGonagall non loin d'eux. Des sorciers compétents vont se rendre sur place pour voir de quoi il en retourne. Votre priorité est de vous rendre à l'abri dans l'enceinte du château et c'est ainsi que vous aiderez à régler la situation.

Le déni céda à nouveau du terrain à la peur, encore muette. Sous la ligne sévère de ses sourcils, la Née-moldue guettait les alentours. Que cherchait-elle ? Un signe ? Une trace ? Une menace tapie dans l'ombre ? Elle-même ne savait pas.

Mais elle était avec ses amis les plus chers, en route pour Poudlard, entourée d'adultes veillant sur leur sécurité. Il ne pourrait donc rien leur arriver, n'était-ce pas ? C'était, du moins, ce qu'elle se répétait pour étouffer les craintes qui résonnaient dans son silence.

Codes couleurs:

☾ anesidora
Jules Murphy
Admin idéaliste
Jules Murphy
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Sam 27 Juin 2020 - 20:50
❝ la représentation d'un spectacle bâclée, l'exposition d'une oeuvre inachevée, la souillure d'un être sacré... ❞
This is Halloween

Groupe Poudlard

La table et le carmin des gouttes continuèrent à la narguer pendant de nombreuses secondes. Des secondes qui défilaient au ralenti pour la devineresse. Incapable de se mouvoir, la demoiselle resta immobile dans cet étrange songe irréel et, pourtant, presque tangible. Jusqu'à pouvoir reprendre pied avec la réalité, brutalement. Elle ne les vit pas approcher, mais ce fut la présence des jumelles Carrow, décidées à la sortir de sa transe, qui lui permit de s'ancrer de nouveau à Pré-au-lard. Elle était entourée des élèves. La table s'évapora. Une sueur froide coula le long de sa colonne vertébrale. Elle soupira d'un soulagement palpable.

« J'ai vu... », commença-t-elle, avec un besoin croissant de se justifier auprès de ses deux amies.

Le regard de son frère, aussi paniqué que le sien, la dissuada de continuer son récit. Elle se tut, puis força ses lèvres à se redresser en un sourire qu'elle voulait rassurant. Morgane n'avait pas besoin de savoir.

« Tu nous raconteras plus tard, d'accord ? »

Hestia se plaça à sa gauche. Elle était presque certaine qu'il s'agissait d'elle. Elle la vit placer ses deux mains sur les épaules de son petit frère, l'encourageant d'un sourire à regarder devant lui et se détourner de la voyante. Flora, qui vint à sa droite, enroula un bras autour de ses épaules et l'attira dans une étreinte. Étreinte qui se voulait amical de prime abord, d'un point de vue extérieur. En vérité, le geste était fait pour la rassurer, la Shafiq le comprenait. Elle ressentit une gratitude immense envers les deux sœurs.

« Merci, offrit Merlin pour témoigner de l'émotion qu'elle ressentait.
Ne nous remercie pas, grinça Flora entre ses dents, sans pour autant relâcher son emprise.
C'est inutile, affirma son double. Dès demain, nous nous moquons de toi. »

Il était évident que ce n'était pas sérieux. Les Carrow souhaitaient uniquement l'apaiser, lui faire penser à autre chose. Le regard désapprobateur de Morgane, qui avait l'air de se détendre progressivement maintenant que Merlin revenait à elle, les encouragèrent à suivre leur idée. Elles n'en n'eurent cependant pas le temps, le professeur McGonagall ordonnant le départ.

Tout en restant groupé, les quatre sang-purs suivirent le convoi. La pluie les accueillit dès qu'ils posèrent le pied à l'extérieur de l'auberge. Merlin sortit sa plus fidèle alliée et lança un Impervius sur ses vêtements dans la foulée. Elle fit ensuite apparaître un parapluie translucide qu'elle plaça au-dessus du plus jeune Serpentard. Flora et Hestia utilisèrent des procédés similaires pour s'épargner une arrivée trempée au château.

« Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle. »

Dans la foulée, bien loin des préoccupations précédentes, les trois adolescentes se regardèrent. La jeune femme remarqua bien vite l'inquiétude qui perçait les iris habituellement froide des jumelles. Ce fut son frère qui sortit Merlin de leur mutisme.

« Il ne va rien nous arriver, hein ?, demanda le mini-Maugrey, avant une déglutition difficile.
Non... Non. », affirma l'aînée de la famille.

Elle-même avait du mal à croire à ses propres paroles. Malgré la présence sécurisante des adultes qui veillaient sur le groupe, l’oniromancienne ne pouvait s'empêcher de redouter le pire. Ses visions plus tôt dans la soirée n'aidaient pas. Et même si les jumelles étaient présentes, ainsi que Leon qui veillait plus loin sur sa petite sœur et Azalée, ses craintes persistaient.

Coup du sort ou destiné, Merlin sursauta quand une main se plaqua sur son épaule. Les étincelles brisèrent l'obscurité des cieux au même moment. Callum et Hiverna se trouvaient juste derrière eux. Sessho brilla immédiatement par son absence. La fille de Lancelot fronça les sourcils.

« Il, il, il..., essaya la mariée funèbre.
Respire, la coupa Merlin. Calme. Inspire. Expire. Lentement. »

Elle ne savait plus où donner de la tête. Flora fit mine de se détourner, la relâchant, avant de se concentrer sur sa jumelle, qui surveillait toujours Morgane. Le garçon était maintenant une tombe. Silencieux, il n'arrêtait pas de jeter des coups d’œil à droite et à gauche, à l'image des deux filles de Serpentard.

« Sessho... C'est... C'est lui qui s'est fait... »

Hiverna marqua une pause. Elle retira et remit l'une de ses bagues, à trois reprises. Un signe d'anxiété évident chez l'adolescente.

« Enlevé. »

L'annonce fut brutale. Un « quoi » muet sortit d'entre les lèvres de la sang-pure quand l'information parvint à percer les brumes de son inquiétude. Le silence illégitime de la forêt interdite la coupa dans son élan pour répondre, alors qu'ils se mettaient à arpenter le chemin devant les mener jusqu'à Poudlard.

Merlin


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Mar 30 Juin 2020 - 1:44
This Halloween
Le retour des billywigs
Si il y bien une chose que déteste encore plus Oscar que d'être assourdi par des bruits sourds dans la pénombre, c'est bien de déceler de la panique dans le regard de ses amis. Une chose assez égoïste certainement pour une personne qui rentre facilement en état de panique, mais la raison est simple, c'est qu'il est parfaitement incapable d'être celui qui rassure, la cadette de sa famille, ainsi que la jolie rousse de leur groupe sont bien plus capable de faire ce genre de choses. Ce qui en soit est une chance, surtout quand avec sa soeur et Tom, ils découvrent leur amis aux boucles violettes en état d'intense inquiétude, pour finalement se retrouver soulager au moment où ce dernier le voit lui, dans le rang qu'essai de former les professeurs.
Reportant donc son attention sur Ariel, il lui sourit légèrement, sentant bien que le ton de la soirée avait changé, alors qu'il y a quelques heures un débat sur leurs costumes, trop collant avait failli être lancé, avant qu'il n'ait à départager ses amis, en favorisant bien évidemment sa soeur, bien qu'il n'ai pas eut à le faire, elle avait relevé haut la main le défi des dards enchantés de leurs costumes. En effet le côté calme de l'écossais servait assez souvent à être un fin observateur et toujours impartial, bien que préférant toujours voir sa soeur emporté une victoire. Dorénavant c'était surtout l'inquiétude de leur état qui gagnait le petit groupe de billywigs, bien que fidèle à son habitude, Oscar restait silencieux, écoutant ses amis sur le chemin du château, avant que sa bulle silencieuse ne soit brisé par l'intonation de la voix de Tom, apostrophant celui dont le regard en amande semblait en accord avec sa tenue, bien que l'éclat de ce dernier s'en trouve légèrement altéré par la pénombre ambiante.

- Oscar, tu vas bien d'ailleurs ? On sait que t'aimes pas vraiment en parler, mais on est là nous..
Le jeune Gryffondor qui avait été au première loges avec la soeur de celui qui à les cheveux de la couleur de la nuit, lorsque ce dernier a pousser un cri de terreur, un événement qu'il aurait préféré éviter de subir. L'ambiance d'Halloween n'étant déjà pas la tasse de thé de l'écossais, le fait que ce soit associé à un lieu confiné et clos, dans lequel ont évolué beaucoup de personnes, combiné à la musique assez intense, ont rendu Oscar assez fébrile. Alors quand le bruit assourdissant à frapper, plongeant la pièce dans le noir, Oscar c'est senti pris au piège.

Les paroles de Tom se trouvent soutenues par Louisa, posant une main sur l'épaule de son aîné, alors que ce dernier n'a pas forcément l'air de vouloir parler, se murant dans un silence dont lui seul en possède le secret. Mais après quelques minutes, se retournant vers le groupe, ayant remarqué que les professeurs se sont arrêtés un peu, il relève la tête vers eux, les lèvres tremblantes, les yeux humides.

- C'est rien,...je devrais seulement me calmer je pense en prenant une profonde inspiration, il se retourne pour suivre la marche, lâchant un léger soupire en baissant un peu la tête Pourquoi Halloween existe ?  

Alors que la pluie dégoulinant sur ses cheveux, les gouttelettes descendent le long de l'arrête droite et fine de son nez aquilin, pour au final laissé place à sa véritable carnation, le teint légèrement hâlé, alors qu'il s'essuie le visage humide, tout en continuant de marcher.

- Au moins ça avait bien commencer

- Oui c'est sûre ! Et puis j'ai gagnée, même si de nous tous, le plus insaisissable a été Ariel, et celui le plus en accord c'était Oscar, ça aide la couleur des yeux
Louisa pour essayer de rendre l'atmosphère plus légère c'était décidé à faire l'inventaire des réussites de la soirée, certainement dans un optique d'obtenir au minimum un sourire de son frère.
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Sam 4 Juil 2020 - 15:15

This is Halloween
Groupe Poudlard
Alors qu’il faut sortir de la pièce pour pouvoir retourner à l’école, toujours en compagnie de mon amie Luna, nous suivons le groupe sans vraiment se poser de questions. Pour ma part je ne m’inquiète toujours pas, cela ne servirait strictement à rien de toute manière. Les adultes savent ce qu’ils font d’une part, ils vont nous emmener à l’école en toute sécurité, sans aucuns problèmes. D’autre part, qui voudrait s’en prendre à des élèves de Poudlard lors d’une fête d’Halloween. Bon, même si j’ai cru comprendre qu’il se passait des choses pas très nets depuis l’an passé et ce malheureux décès d’un gentil Poufsouffle…. Si vraiment quelqu’un en voulait à notre vie, je pense qu’il y aurait déjà des blessés voir des morts. Il ne s’agit donc surement soit d’une mauvaise blague ou peut être une quelconque crise d’un élève.  Enfin bon, pour dire vrai, tout cela ne m’inquiète pas le moins du monde, je fais ce que l’on me demande, soit suivre le troupeau de sorciers élèves et puis c’est tout. Je me demande si ma petite Mya s’ennuie sur mon lit, d’habitude vers cette heure si je la laisse partir un petit peu à travers la contrée ou alors lui fait de gros câlins. Ma pauvre petite boule de plumes…. Et la serre ? J’espère que les plantes ne s’ennuient pas trop, même si je suis aller les voir avant de partir….

Pendant que mes pensées sont tournées vers mes amies herbacés, Luna me donne un petit coup de coude et m’indique le ciel où une magnifique lumière rougeâtre apparait, valsant comme une flemme jaillissante. Je regarde alors le beau spectacle en me disant que cela est une bonne idée de faire un petit feu d’artifice pour fêter la fin de la soirée. C’est dommage qu’il n’y ait qu’une lumière rouge, et pas une de chaque couleur de chaque maison mais bon, on ne va pas se plaindre non plus. Je me tourne vers donc vers ma petite blondinette avec un petit sourire habituel.

- Bon la soirée est définitivement terminée, sympathique comme clôture, cela fait contraste avec la petite folie qui se produit depuis l’éteinte des lumières.

Puis juste après, le discours d’un adulte nous demandant de laisser les gens compétents se charger de voir ce qu’il peut bien se produire, et de se rendre au plus vite au château, me conforte dans l’idée que l’on a vraiment rien à craindre, et que de toute manière, comme dit plus tôt, si jamais il devait se produire quelque chose, en tant qu’élève notre devoir est de ne pas devenir une gêne, il nous faut donc ne pas devenir des gens à sauver ou aider, et se rendre bien gentiment dans l’enceinte du château où nous serions en parfaite sécurité, peut importe ce que la nuit à ramener avec elle. Je me tourne donc vers Luna tout en regardant autour de moi.

- Et si on retrouver des Poufsouffle pour faire la route ? Ce serait plus sympa puisque l’on va tous au même endroit.

Après une légère réflexion, ma petite Lovegood acquiesce, et nous cherchons du regard une tête connue pour faire le chemin jusqu’à l’école en bonne compagnie. Un peu plus loin devant nous, je reconnu la crinière de la jeune Azalée, surement accompagnée de sa copine habituelle. Je l’aime bien cette petite, et son amie n’est pas désagréable non plus. Principalement Winchester, cette dernière a toujours était d’une gentillesse et d’une bonne humeur si agréable, qu’il m’est souvent agréable d’avoir une discussion avec elle. Et puis son petit compagnon à poil est si mignon, comment résister ? Je me tourne donc avec un grand sourire vers Luna qui semble comprendre mon souhait de rejoindre ma jeune amie, et toutes deux essayons de se faufiler doucement, en essayant de ne pas faire mal à quelqu’un. Heureusement, notre cible n’est pas très loin. Une fois à sa hauteur, je pause délicatement ma main sur son épaule, et lui fait un grand sourire par anticipation de son retournement.

- Je n’ai pas eut la chance de te voir de la soirée, comment tu vas Azalée ? On fait la route ensemble ?

Cette ambiance est très loin de mon idéale utopie, c’est même le contraire opposé. J’espère que tout redeviendra sains, joyeux et agréable. Le monde est si beau, et la vie si courte, pourquoi passez du temps à faire la guerre à rendre notre univers encore plus compliqué, quand tout peut être si simple…


31 Octobre 1995
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Sam 4 Juil 2020 - 19:35
This is Halloween !

ft. Groupe Poudlard

Ariel n’eut d’autre choix que de se relever quand la masse informe des élèves se mit à bouger. Pour ne pas perdre ses amis de vue, il fallait qu’il réagisse aussi. À un moment où sa seule envie consistait en s’allonger, dormir et ne plus parler à personne, se contraindre à suivre le mouvement se révéla si difficile qu’il dut fermer les yeux.

Inspirer, expirer. La proximité entre lui et les autres était bien trop faible. Sauf qu’il n’avait pas le choix, qu’il n’était certainement pas le seul à paniquer et qu’il fallait faire avec.

— Ça va aller ?, fit Jules en lui tendant la main.

— Comme sur des roulettes, grogna Ariel en tentant de donner le change.

Il en avait marre d’être un poids pour ses amis. Le nombre de fois où ses démons avaient explosé depuis le début de l’année augmentait de plus en plus. La liste s’allongeait, irrémédiablement, et lui ne faisait rien pour l’arrêter.

Un peu de courage, par Merlin ! Il n’était pas une mauviette, ça non !

Ses deux jambes bien plantées sur le sol, Ariel tenta un sourire tremblant. Sans doute qu’il n’était pas plus convainquant que cela puisque Jules ajouta, mi-rieuse mi-sérieuse :

— S’il le faut, on a quatre paires de bras pour te porter !

— Tu rêves !, râla Tom. Je compte déjà me porter moi-même et ce sera très bien comme ça.

— Je ne pense pas qu’on aura besoin d’en arriver à ces extrêmes, les rassura le jeune Serdaigle en souriant. Je me sens déjà un peu mieux.

Il jeta un regard en direction de son camarade de dortoir. Ses propres émotions avaient mobilisé la plupart de son attention pendant la soirée mais il savait qu’Oscar ne serait pas en reste. Et en effet, son visage était un peu trop pâle.

Ariel lui pressa l’épaule, témoin de son soutien morale, et le poussa vers la sortie avec les autres. Aussitôt, la pluie les accueillit. La tête présentée vers le ciel, les gouttes d’eau éparses lui refroidirent le visage, la peau, les idées. L’air frais lui fit le plus grand bien.

— Zut, la peinture va couler.

— Erk, on va arriver au château dans un état dégoûtant.

— Je vais ressembler à un troll… Je préférais encore Violette Beauregard.

Les voix résonnaient derrière lui en un écho indistinct. Le sens de leurs phrases n’était pas tout à fait clair. Leurs mots paraissaient futiles, lointains, tellement éloignés de leurs préoccupations actuelles ! Dans sa tête, les cris et les chuchotements inquiets prenaient toute la place et repoussaient la discussion de ses amies.

Une disparition…

Il paraît que c’est un Serdaigle…

Gardez votre calme…


Ils avaient voulu les rassurer - et dans ce cas là, les personnes que désignait le “ils” étaient un peu floues - mais Ariel se sentait encore plus paniqué. Les étudiants ne savaient toujours pas ce qu’il se passait. Quelqu’un pouvait être mort qu’ils l’ignoreraient. Même si de tels extrêmes étaient proscrits - il se doutait bien que la panique serait alors un peu plus virulente -, le garçon ne pouvait s’empêcher d’imaginer le pire.

Heureusement, aucun de ses amis n’avait été mis en danger.

Une voix féminine retentit, amplifiée par la magie, et sur ses bras les poils d’Ariel se hérissèrent soudain. Dans sa poitrine, son coeur battit encore plus vite.

— Sorciers et sorcières, annonçait-elle, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Ariel jeta un bref regard à ses amis, comme pour y chercher du soutien, mais peine perdue. Cette fois la panique avait envahi les traits de Jules. Les autres n’allaient pas mieux : Oscar était en proie à ses angoisses ; Louisa et Tom se révélaient impuissants.

Ils suivirent le mouvement lorsque le cortège d’élèves se mit en route.

— Restez dans les rangs !, exhortait McGonagall tandis qu’ils avançaient - qui donc aimait le risque au point de s’écarter du cortège ? Des sorciers compétents vont se rendre sur place pour voir de quoi il en retourne. Votre priorité est de vous rendre à l’abri dans l’enceinte du château et c’est ainsi que vous aiderez à régler la situation.

— Vous ne vous écartez surtout pas, ordonna Ariel de sa meilleure voix autoritaire.

Il doutait que ses amis s’éloignent, même Jules, mais il préférait prendre toutes les précautions qui s’imposaient. À présent, son angoisse était lointaine ; une glaciale coulée de sang-froid envahissait ses veines et l’incitait au pragmatisme.

L’attitude la plus sage était en effet de rejoindre les murs du château.

Louisa, Jules et Tom avaient complètement abandonné leurs masques de malice. Ce dernier, inquiet, s’approcha d’Oscar.

— Oscar, tu vas bien d’ailleurs ? On sait que t’aimes pas vraiment parler, mais on est là.

Tout le monde acquiesça ; la pudeur n’était pas de mise.

— C’est rien… Je devrais seulement me calmer, je pense.

Puis, en aparté, sans doute davantage pour lui-même que pour les autres :

— Pourquoi Halloween existe ?

— Halloween n’a rien à voir là-dedans, tint à dire Ariel. Tu sais, je pense que c’est seulement une question… de concours de circonstances. On ne sait rien de ce qu’il se passe. Si ça se trouve, on panique vraiment pour rien.

Il aurait aimé s’en convaincre lui-même, mais ses phrases étaient surtout destinées à enrober la réalité.

La distance qu’il mettait entre les événements et eux tenait du miracle mais Ariel tentait de la maintenir. Pas besoin d’exprimer lui aussi son inquiétude, même si personne ne s’en serait étonné s’il l’avait fait.

— Au moins, ça avait bien commencé, chuchota Oscar.

— Oui, c’est sûr !, s’exclama Louisa. Et puis j’ai gagné, même si de nous tous le plus insaisissable était Ariel, et celui le plus en accord était Oscar. Ça aide la couleur des yeux !

Ariel sourit, soulagé de la voir mettre un peu de bonne humeur dans leur procession morose. Cet Halloween resterait gravé dans leurs esprits - même si ce n’était pas forcément pour les bonnes raisons. Leurs costumes travaillés, les événements, et même son attitude étrange - que Diable avait-il pris ? - seraient évoqués avec le sourire.
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Ariel Melwing
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Dim 5 Juil 2020 - 23:29
This is Halloween ! - Groupe PoudlardTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Le silence. Le froid. La pluie. Le tonnerre. L'interdit d'une forêt aspirant la joie à mesure que le convoi avançait. La terre se transformant en boue, salissant les talons et les bas des costumes. Les murmures des élèves, des adultes, du personnel. La peur. Elle s'en régalait.

Son mouvement dans les ombres. Son sourire quand elle traversa le chemin. Le convoi se stoppa, forcé par l'arrêt de cette chère directrice adjointe. Les plus proches pouvaient voir le professeur de dos, bras tendu, sa baguette à la main. Son masque était-il trop parlant ? Elle laissa un rire s'échapper, aigu, désagréable, même à ses propres oreilles.

- Nous recherchons un certain Potter. Son parrain voudrait... rattraper le temps perdu.
- Il n'est pas présent et ce n'est pas très prudent de sa part de vous envoyer.

Elle l'avait su. Elle l'avait senti. Elle le lui avait dit. Il ne serait pas présent. Et ils refuseraient de leur permettre de vérifier. Elle l'avait prévu. Elle l'avait compris. Le Maître ne l'avait écouté qu'à moitié. Puis il lui avait donné l'ordre. Sa surprise. Elle s'impatientait de voir la tête que tirerait la vieille McGonagall.

- Laissez-moi vérifier et je repartirai comme je suis venue.
- Je ne laisserai pas quelqu'un dans votre genre vous approcher de mes élèves.

L'animagus pointa enfin sa baguette vers elle. Sous son masque, la femme laissa un rictus transparaître. Il était temps de passer à l'acte.

- Tant pis. Si je ne peux pas vérifier maintenant... Nous vérifierons après...

Un tourbillon. Elle disparut. Ils n'étaient pas à Pré-au-lard. Ils n'étaient pas dans le dôme anti-transplanage. Elle pouvait en profiter. Maintenant, il était temps d'offrir un feu d'artifice. Elle réapparut à droite du convoi, cachée par les arbres. Comme les autres. Elle lança le premier éclair coloré qui partit s'écraser contre le bouclier d'un adulte.

Un simple contre-temps. Le second éclair partit de l'un de ses associés. Puis un autre. Un autre. Un autre. Les adultes ne pouvaient pas tout arrêter. De nombreux sortilèges passèrent leur barrière, frappèrent des étudiants. Un premier cri. Un envol improvisé sous l'impulsion d'un expulso. Les premiers mouvements de panique. McGonagall voulut intervenir. Trop tard.

La foule commençait déjà à courir vers la forêt. Comme elle le voulait. Comme ils le voulaient. Des enfants égarés, effrayés, dans un bois interdit aux nombreux dangers. La recherche pouvait vraiment débuter. Potter était-il présent ? Peu probable. Ce n'était pas grave. Elle voulait surtout s'amuser. Elle leur laissait une minute d'avance, puis elle serait le loup-garou. Un jeu qu'elle avait adoré étant petite.

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un élève ou un adulte membre du personnel de Poudlard et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Johann A. Kayser - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite.

4. Pour éviter tout malentendu, voici un résumé de ce qu'il se passe et que vous devez prendre en compte : après plusieurs minutes de marche, le convoi s'arrête à cause d'une femme se plaçant devant la directrice adjointe. Les joueurs ne peuvent pas la voir, mais vous pouvez entendre ce qu'il se dit. Après l'échange qui ne dure qu'une minute, la femme disparaît dans un tourbillon. Après quelques secondes à peine, des sortilèges commencent à frapper à droite du convoi. Malgré les nombreux adultes présents, ce n'est pas suffisant pour arrêter tous les maléfices : il est facile de comprendre qu'elle n'est pas seule. La foule d'élèves, après que certains soient touchés, a un mouvement de panique et commence à courir vers la gauche, direction la forêt interdite. Vous n'avez pas vraiment le choix que de suivre : si vous ne le faites pas, votre personnage se heurtera forcément à d'autres étudiants, finira par se faire emporter par la foule et risque d'être blessé.

5. Pour les lancés de dé :
- les personnages ayant eu une réussite parviennent à s'en sortir sans problème. Le mouvement de panique ne les inquiète pas vraiment et ils suivent la course sans problème. Votre personnage peut réussire à arrêter ou esquiver un sort qui venait sur eux ou ne pas être inquiété du tout (il peut également être protégé par un PNJ plus vieux pour les plus jeunes).
- Pour les élèves ayant eu un échec, votre personnage est touché par un maléfice durant sa fuite. Vous avez le choix du maléfice malgré deux règles : 1 - il s'agit de maléfice mineur, servant à faire plus de peur que de mal. 2 - les blessures de votre personnage seront à votre libre imagination s'il doit y en avoir, ce qui n'est pas obligatoire. Le tout est de rester cohérent.

Vous avez jusqu'au samedi 18 juillet minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Ariel Melwing
- Azalée Winchester
- Jules Murphy
- Merlin Shafiq
- Neïa Serindë
- Oscar Clark

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Mar 14 Juil 2020 - 18:21



This is Halloween !
Event  - Groupe Poudlard

- Vous ne vous écartez surtout pas.

Ce fut peut-être les dernières paroles provenant de ses amis qu’accueillit l’esprit de Jules. La tourmente étouffa ensuite les autres répliques. Du coin de l’œil, elle remarqua rapidement le teint livide d’Oscar, la main de Louisa sur son épaule, les lèvres de Tom en mouvement. Mais elle n’était plus avec eux. Hors cadre. Absente. Elle ne s’était pourtant pas écartée, comme Ariel leur avait proscrit, elle continuait d’avancer à leurs côtés. Passive. Silencieuse. Pensive. Mais concentrée. Observatrice. Guettant les alentours avec une suspicion nouvelle. Élaborant mille hypothèses dans son esprit.

Tout ce qu’elle avait lu sur la dernière guerre des sorciers lui revenait en tête dans des flashs inquiétants. Le grand mage noir dont personne n’osait prononcer le nom. Sa doctrine anti-moldus. Ses adeptes peut-être encore en cavale, pour certains. Son soi-disant retour à la surface, d’après le seul sorcier lui ayant résisté. Elle y croyait. Et si tout cela était lié ? Ce mage noir, son retour, les disparitions à Pré-au-Lard des dernières semaines, puis celle de cette nuit…

Jules lisait la Gazette du Sorcier. Elle remettait constamment chaque article en question, n’osant se fier à quoique ce fût. Mais elle les lisait, pour rester informée. L’article de la dernière revue mensuelle sur la disparition de trois sorciers était à présent placardé à chaque coin de son esprit. Et elle avait peur.

Le cortège se figea d’un coup. Jules le remarqua avec un temps de retard et fonça dans l’élève devant elle. Quelques mètres à l’avant, une voix fendit la nuit et stoppa tout élan d’excuse de la Gryffondor.

- Nous recherchons un certain Potter. Son parrain voudrait... rattraper le temps perdu.

Ne se trouvant pas parmi les premiers rangs d’élèves, voici tout ce que son ouïe parvint à déchiffrer clairement. Le dialogue qui suivit, à peine un ton plus bas que la première réplique, se mélangea dans un désordre de mots peu compréhensibles. Mais cette seule phrase suffit. La Gazette du Sorcier avait-elle donc prononcé la vérité ? Sirius Black était-il donc bien l’auteur de tous ces méfaits ? La réalité de cette scène dépassa les mots bien formulés sur fond blanc de la Gazette et la jeune lionne accepta alors subitement ce semblant de réalité. La menace n’était autre que Sirius Black.

Cette réalisation à peine formée au sein de ses pensées, une effusion de sortilèges l’arracha à toute autre réflexion. En bonne duelliste, elle prit appui sur ses deux jambes et se tourna vers les attaquants, baguette pointée. Mais avant même qu’elle n’eût pu trouver une cible ou déterminer quel sortilège elle allait utiliser, ses jambes se dérobèrent. Elle perdit son appui. Mais elle ne se sentit pas tomber.

De ses membres postérieurs, aucune sensation ne lui restait si ce n’était celle de ne plus les contrôler. Elle se mit à valser, à faire des pas-chassés, des sauts de biches, des pirouettes et autres fantaisies ridicules cédant aux caprices du maléfice lui ayant ôté l’usage correct de ses jambes. Tallentallegra, un sortilège farceur qu’elle-même venait tout juste d’avoir appris. Quelle ironie.

Dans sa danse incontrôlée où l’affolement de ses bras cherchant un semblant d’équilibre contrastait avec la coordination soudaine de ses pieds endiablés, elle se heurta aux autres élèves. Un coup à droite. Un coup à gauche. Elle se crut enfermée dans un flipper géant, réincarnée en boule vagabonde, victime de ses propres aléas incontrôlés, dirigée par son environnement contre son gré. Et ce fut ainsi qu’elle pénétra la Forêt Interdite, séparée de ses amis. Paniquée.


Codes couleurs:

☾ anesidora
Jules Murphy
Admin idéaliste
Jules Murphy
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Ven 17 Juil 2020 - 22:57
This is
Halloween


❦A la file indienne ... ❧


Plic. Ploc. C'était quand même joli la pluie ? Et le ciel, tout noir mais rempli d'étoiles, c'était inoubliable. Dans sa campagne, elle les voyait souvent, Azalée. Trop hautes pour être touchées, palpées, capturées. Brillante comme mille joyaux précieux. Lointaines, promesses de voyage, de découverte, d'inconnu, de renouveau. Papa lui disait toujours que si la lumière lui parvenait, parfois, elles étaient déjà mortes. Elle en était triste. Elle avait voulu pleurer parfois, en s'imaginant à la place d'un habitant bleuté à la tête démesurée, qui voyait pour la dernière fois, la splendeur d'un soleil radieux, avant qu'il ne s'enflamme dans une agonie spectaculaire. Pourquoi ?, lui avait-elle demandé, pourquoi tout doit mourir ? Papa était resté bête, la bouche ouverte, ne sachant quoi lui dire, si ce n'est : C'est comme ça, ma puce, on meurt tous un jour. Alors, qu'elle avait décidé, moi, je ferai en sorte que notre étoile, elle ne disparaisse pas !

Une décision qui avait chassé l'éclat empathique qui avait ravit les bribes adultes qui avaient souhaité se frayer un chemin sur sa candeur, son innocence, son idéalisme. Les gouttes tombaient sur les rebords de son chapeau, le faisant tanguer au rythme de ses pas. La gorge vibrante d'une chansonnette, c'est en sursautant qu'elle accueillit la main sur son épaule, et remontant la piste d'une main, elle affronta l'air jovial habituel d'une Indienne sortant d'un dessin animé. Neïa, elle était jolie. Elle était grande. Elle était comme Jasmine, princesse d'Agrabah, à la recherche de liberté, de justice et d'amour. Se remettant de sa frayeur passagère, c'est avec un sourire lui mangeant les joues, qu'elle l'invita à continuer à ses côtés, continuant à sautiller à son allure, claquant ses talons dans la boue, sous les protestations d'une Anna qui s'était finalement perdue dans une conversation outrageusement mature avec son grand-frère.

« Je n’ai pas eu la chance de te voir de la soirée, comment tu vas Azalée ? On fait la route ensemble ? », la questionna la future sultane en l'accompagnant dans son avancée. Elle était vraiment gentille Neïa. Peut-être pour ça, que se comparant parfois à une Raiponce prisonnière d'une tour d'ivoire, elle l'avait élu comme mentor, comme modèle. Avec son enchanteresse bien entendue. Elle voulait leur ressembler, les égaler, devenir comme elles.

« Je me suis bien amusée ! Même si je n'ai pas eu le temps de faire ma collecte de bonbons. », regretta la petite blonde en tordant sa bouche dans une moue boudeuse, qui ne resta en place qu'un instant, une seconde, une inspiration. Elle était ainsi, incapable de garder le flot de paroles se bousculant à ses lèvres.

« On faisait ça à la maison ! Et je suis sûre qu'il y a pleins de friandises dans les poches des gens que j'ai pas pu tester au buffet. », les bras croisés, elle acheva sa réplique en pointant discrètement sa voisine du doigt. Une Anna dépourvue de son masque de citrouille, agitant les bras avec véhémence face à un Léon désabusé, visiblement peu assuré que la théorie de sa cadette soit vérifiable. Convaincue, elle hocha la tête à deux reprises, très lentement pour accentuer son propos.

« Et toi ? Tu as passé une bonne soirée ? Tu as bien dansé ? Moi, j'ai trop dansé même ! J'ai mal aux pieds, et j'ai chaud ! Tu crois qu'on va bientôt arriver parce que bon... J'adore la pluie et tout, mais là, je rêve d'un bon chocolat chaud et d'une histoire qui fait peur ! », élue moulin à paroles de sa maison, elle faisait en sorte à chaque fois qu'elle se lançait à corps perdu dans une discussion passionnante, de s'en tenir à une règle simple : Ne pas se retenir. Ainsi, elle bougeait, écartait les bras, cognant ses doigts contre l'épaule de son amie qui ne lui en tenait pas rigueur.

« D'ailleurs ! On avait prévu d'en faire plein ce soir avec Anna, tu te joins à nous ? Je pensais demander aussi à Joris ! Je suis sûre qu'il a pleins d'histoires à raconter ! Tu verras, ce sera marrant ! », toute dans son idée de ramener son aînée à leur petit rendez-vous de frayeur sur les blaireaux, elle bondit à pieds joints dans une flaque, heurtant son front contre le dos d'un septième année devant elle, qui, par l'arrêt de la tête de file, avait participé à l'immobilisation du cortège.

« Aïe.. », gémit la sorcière en frottant le haut de son nez de sa paume, sous le soupir de la statue qui avait manqué de lui briser un os. Les joues gonflées d'un agacement qui montait crescendo, elle se mordit l'intérieur des joues pour ne pas envenimer une situation déjà tendue. Elle le sentait. Ce lourd poids sur ses épaules. Ce frisson remontant le long de ses bras jusqu'à la cime de sa nuque. Ce froid mordant grignotant ses entrailles. Quelque chose clochait. Et la mine d'Anna qui s'était faite presque livide, fit grimper la tension dans sa poitrine. Bam. Bam, faisait son cœur jusque dans ses oreilles. Quelque chose n'allait pas. Avec affolement, elle chercha la main de Neïa, pour qu'une fois trouvée et saisit, elle la serre de toutes ses forces, de toute sa peur retenue qui ne demandait qu'à exploser.

« Nous... Potter ... Parrain ... Perdue ... », entendit-elle en tendant l'oreille aux paroles surpassant les murmures grandissants dans les rangs.  

« Neïa... Qu'est-ce-qui se passe ... ? », demanda-t-elle d'une petite voix, se fondant dans le méli-mélo global. Pourtant, face au calme de l'indienne, elle fut forcée de calquer ses inspirations sur les siennes. Doucement. Ne pas se laisser consumer par cette peur voulant la corrompre. « Tu crois que c'est grave .. ? Ça a un rapport avec la disparition du Serdaigle ou du Serpentard ? », soumise contre son grès aux rumeurs de la fin de soirée, elle s'essaya à relativiser. Ce n'était rien. Juste un contrôle de routine. Peut-être y avait-il la douane aussi dans ce monde ? Des gardes-frontières ?

Une réponse. Peut-être eut-elle le temps d'en avoir une, de l'entendre. Avant que tout n'explose. Que tout s'emmêle, s'envenime, ne s'accélère. Comme une aiguille avec laquelle elle aurait joué pour avancer le temps. Son souffle se coupa, se figea dans sa gorge sous la stupeur. On lui marcha sur le pied, mais c'est à peine si elle le sentit, hypnotisée par les éclairs zébrant l'obscurité sur la foule d'élèves. C'était beau. Mais une terreur sourde la fit reculer, mut par une simple pensée : Fuir. Toujours accroché à la sang-pur, c'est d'abord avec douceur qu'elle chercha à l'entraîner, avant d'ajouter sa deuxième main pour la tirer à sa suite, bousculer de toutes parts par le mouvement d'un banc de poisson devant un requin ou le filet d'un pêcheur. Les silhouettes étaient floues. Tout allait si vite. Les larmes débordèrent du lagon bleuté de ses yeux sous une adrénaline la faisant haleter, suffoquer. Se détachant du reste du troupeau, en voulant y emmener sa voisine et boulet du moment, elle fut bien obligée de la lâcher pour courir à une allure de plus en plus rapide à chaque foulée, chaque enjambée.

Tremblante et sanglotant, c'est à peine si elle remarqua qu'une branche lui avait enlevé son dernier rempart contre l'averse. Son couvre-chef resta là, agrippé par les doigts crochus d'une branche morte. Une main contre sa bouche pour en étouffer les gémissements plaintifs, elle s'enfonça dans les bois avec un seul projet, guidé par une panique l'invitant à continuer à pénétrer les lieux interdits plus en profondeur pour s'échapper : Se cacher.
Je ne sais pas si c'est maman qui avait raison ou si c'est le lieutenant Dan... Je sais pas si nous avons chacun un destin... ou si nous... si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise... Mais je... je crois que c'est peut-être un peu des deux... peut-être qu'un peu des deux arrive en même temps.
Pando
Azalée Winchester
Admin gloutonne
Azalée Winchester

_________________
I'm a barbie girl
When I was young, it seemed that life was so wonderful, a miracle, oh it was beautiful, magical.
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Sam 18 Juil 2020 - 21:31
This is Halloween !

ft. Groupe Poudlard

Ariel se mordit les lèvres. L’air pensif de Jules, les mines inquiètes autour de lui mêlées à la joie de l’innocence sur les visages des plus jeunes, ce trop-plein d’informations l’angoissait. Oscar n’allait pas bien, la pluie battait fort, la lune masquée par les nuages n’éclairait plus rien.

Comme pour souligner la plus sombre des ironies, la foule d’étudiants s’arrêta soudain. Si la vision de Jules percutant un autre élève l’aurait fait rire en temps normal, il le remarqua à peine cette fois-là.

On les avait immobilisés. Pourquoi, sinon, stopper la marche en pleine forêt ? Les arbres les encerclaient avec leurs auras malveillantes, et soudainement Ariel détesta la nature encore plus que d’ordinaire. Quelque chose n’allait pas. Définitivement.

Rester dans l’ignorance avait toujours donné des sueurs froides au jeune homme. En Serdaigle qui se respecte, il aimait avoir des réponses et quand il n’en obtenait pas, il mettait toutes ses capacités à profit pour les extorquer. Cette nuit-là, cela ne suffit pas : malgré son cou tendu au maximum et ses pieds tordus sur leurs pointes instables, il n’aperçut rien de la scène qui se déroulait devant.

En revanche, ce qu’il entendit le glaça.

Sans trop être sûr de comprendre les implications des paroles qui volaient, il était évident qu’elles n’annonçaient rien de bon.

Un coup d’œil à Jules lui apprit ce qu’il redoutait de comprendre ; la fillette n’était pas plus rassurée que lui. Et cela, pour sa vaillante amie Gryffondor - celle qu’il pensait capable des plus grands actes de bravoure -, signifiait beaucoup.

La constatation lui entailla directement le moral.

Il n’eut pas le temps de pousser sa réflexion plus loin. Des cris stridents se firent entendre, et avant de comprendre leur origine, une flambée de sortilèges fonça sur eux. Vite, fort et puissamment.

En une fraction de seconde, il abandonna ses principes et décida de fuir.

— Suivez-moi !, baragouina-t-il par acquis de conscience, mais il n’eut pas le temps de vérifier si ses amis lui obéissaient.

Et quelque part dans sa tête, il savait déjà que les trois intrépides de leur bande ne le suivraient pas.

Il attrapa la main d’Oscar - la peur fugace de le voir s’effondrer dans l’agitation le prit au tripes - et l’attira en dehors du sentier. Un pas, deux pas. Le plan était simple comme le jour : atteindre les troncs des arbres centenaires pour s’en servir comme bouclier.

Evidemment, c'eût été étonnant dans le cas contraire, il n’y parvint pas. Un faible impact dans son dos fit résonner sa cage thoracique et il lâche la main d’Oscar malgré lui. La sensation bien trop familière d’une raideur s’emparant de ses membres le fit paniquer.

Il voulut crier. N’y parvint pas.

Petrificus totalus.

Quelle ironie, pensa-t-il en tombant raide contre le sol mouillé. La dernière fois qu’il avait subi ce sortilège, ses amis ne souhaitaient que son bien. Ce soir-là, il était prêt à parier que des ennemis leur voulaient le plus grand mal.

Où étaient-ils, ses amis, d’ailleurs ? L’idée qu’ils aient été blessés le fit suer. Si c’était toutefois possible, son état d’angoisse empira. Des boules grossissaient partout, dans sa gorge, dans son ventre, dans sa tête. Elles lui obstruaient le cerveau et engourdissaient ses émotions.

De la boue lui couvrit les joues, les yeux, la bouche. Des cailloux lui rentrèrent dans la peau. Aucune réaction.
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Ariel Melwing
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Ariel Melwing
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Sam 18 Juil 2020 - 23:37
❝ la représentation d'un spectacle bâclée, l'exposition d'une oeuvre inachevée, la souillure d'un être sacré... ❞
This is Halloween

Groupe Poudlard

C'était pensive que Merlin observait la forêt. Si physiquement, elle suivait toujours le cortège, son mental était à mille lieux de la réalité. Elle venait de déployer des efforts colossaux pour calmer Hiverna, alors qu'elle-même était en proie à une panique similaire. La sixième année était dans un état de stress sans précédent et la sang-pure soupçonnait que Cal se trouvait dans un état d'esprit similaire au sien. Cela se traduisait simplement de deux façons très différentes. Le kitsune restait muré dans un silence de plomb, quand la mariée macabre babillait en répétant des mots par trois fois, sans parvenir à s'arrêter. C'était du moins le cas au début. Après leur conversation, bien que courte, la demoiselle s'était tue à son tour.

Dans cette ambiance lourde, Merlin trouvait heureusement un maigre réconfort. Morgane allait bien et, bien que perturbé, il discutait joyeusement avec les jumelles Carrow. Elles l'avaient pris en charge pour lui changer les idées. Dans la même Maison que lui, elles s'étaient donnés pour rôle de le surveiller pour leur amie depuis le début de l'année. Et dans une situation comme celle-ci, elles prenaient leur rôle à cœur. Elles méritaient une reconnaissance éternelle, même si elles la refusaient en bloc.

Ombre sur le tableau, néanmoins, l'absence de Sessho pesait lourd sur la conscience de la voyante. Elle comprenait mieux, petit à petit, les pièces du puzzle qu'elle avait discernés tout au long de la soirée. Cependant, elle n'osait pas encore imaginer que ce qu'elle avait vu était le futur du Shinmen. Ou son présent, mais elle refusait d'émettre l'hypothèse. L'idée lui paraissait trop horrible pour l'envisager pleinement.

C'était donc pleine de doute que Merlin se retrouvait à observer une forêt qu'elle trouvait beaucoup trop silencieuse. Jusqu'à l'arrêt brutal du cortège. Un rappel. Remettre les pieds sur terre. Oublier ses pensées. Ses doutes. Ses peurs. La vérité. Se concentrer sur le moment présent. Curieuse, la jeune femme passa devant ses amis, non sans poser une main sur l'épaule de Morgane. Un sourire rassurant plus tard, elle jouait des coudes pour se rapprocher de la tête du convoi. Elle n'eut pas le loisir de l'atteindre, mais bien plus grande que la majorité des filles de son âge, elle eut le loisir de voir le professeur McGonagall tendre son bras devant elle, baguette en main.

Toutes ses alarmes mentales éclatèrent. La seconde d'après, ce fut le chaos le plus total.

Un mouvement sur sa droite lui fit tourner la tête. Si voir de nombreux éclairs se diriger vers le groupe était d'une beauté assez captivante, c'était surtout l'horreur de la situation qui frappa la jeune femme. Les adultes réagirent dans l'immédiat, bloquant un maximum de maléfices. Ce ne fut pas suffisant. D'un geste répété encore et encore, avec un professeur absent à ce jour, la jeune femme effectua un pas de côté rapide, esquivant l'un des éclairs qui allaient la percuter de plein fouet. Ce ne fut qu'après avoir entendu l'impact d'un corps frappant la terre qu'elle se rendit compte de son erreur. Avec une vivacité qu'elle avait acquis avec ses années au club de duel et ses matchs de quidditch, la demoiselle sortit sa baguette.

Un simple coup d’œil lui fit comprendre que c'était peine perdue. Elle se fit percuter de plein fouet par un élève qui chuta au sol, l'entrainant dans sa chute. Le garçon ne prit pas la peine de s'assurer si elle n'était pas blessée. Il se releva et courut, sans un regard en arrière. Vers la forêt. À l'opposée du groupe qui les attaquait. Et elle comprit immédiatement qu'il s'agissait, si ce n'était de la meilleure solution, au moins un moyen de mettre une distance confortable entre leurs mystérieux attaquants et eux. Les professeurs et adultes sauraient se charger de la menace et les retrouver, elle n'en doutait pas une seconde. Ce fut donc avec l'idée bien précise de se mettre à l'abri derrière les arbres gigantesques qu'elle se redressa et suivit le mouvement, jusqu'à buter contre ce qu'elle pensa être une grosse branche morte. Elle manqua de chuter une seconde fois, mais parvint à se rattraper in extremis. Puis, mue par un instinct qu'elle ne saisit pas, elle se retourna pour voir de quoi il s'agissait.

Ce n'était pas un morceau de bois. Il s'agissait d'Ariel, pétrifié, la tête enfoncée dans la boue.

Et les élèves continuaient tous de courir comme un seul être vers la forêt. Sans se soucier de ce qu'il se passait vraiment. Il n'était pas le seul à être au sol. Mais il était le seul qu'elle pouvait aider dans l'immédiat.

« Finite Incantatem ! », dit-elle avec trop de hâte.

Elle fit tourner sa baguette dans les airs d'un mouvement ample du bras, puis pointa le bout du bois travaillé sur le pétrifié. L'enchantement n'eut pas l'effet escompté. Pour ne pas dire qu'il n'eut aucun effet du tout. Avait-elle mâché ses mots dans son empressement de l'aider ? Elle n'en avait aucune idée et il n'était pas vraiment temps d'y réfléchir. Non, il fallait agir. Si la magie ne fonctionnait pas, elle pouvait toujours se servir de ses bras. Elle avait une bonne constitution physique, merci au sport qu'elle pratiquait depuis des années.

Sans réfléchir plus que de raison, la demoiselle attrapa Ariel au niveau des épaules, comme une planche de surf trop lourde. Elle grimaça à cause du poids, mais ne prononça aucun mot, concentrée. Ainsi, elle commença à traîner le coloré et pénétra ainsi la forêt. Ce n'était pas pratique. Elle était lente. Elle laissait des traces très visibles, les pieds du garçon raclant le sol. Et, pour ne rien arranger à sa situation, elle se faisait encore bousculer de toute part. Toutefois, elle refusait de l'abandonner ici, alors qu'elle ne savait pas ce qui l'attendrait si, d'aventure, elle le laissait à son sort. Elle n'espérait donc qu'une chose... Que quelqu'un allait rapidement la remarquer, parmi les élèves et allait lui apporter son aide, d'une manière ou d'une autre.

Merlin


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Dim 19 Juil 2020 - 15:06

This is Halloween
Groupe Poudlard
Cela me fait plaisir de voir que ma petite Azalée est égale à elle-même malgré les récents événements. Après tout elle est jeune, tout cela peut naturellement quelque peu l’effrayer. Tandis que Luna reste un petit peu derrière, surement dans ses pensées comme à son habitude, j’écoute la petite Azalée, lancée dans une tirade agréable dont elle à le secret. Je rigole doucement en écoutant sa petite histoire bien sympathique. J’aime voir quelqu’un comme ça, remplie de douceur, de bonne humeur, de bonté et d’innocence. Si tout le monde pouvait être comme elle, mon utopie ne serait plus un rêve, mais une réalité. Je profite donc de ce petit moment privilégié avec ma jeune amie, en oubliant presque Lovegood restait quelque peu à l’arrière.

Quand la petite Azalée me parle de son envie d’une petite soirée histoire qui fait peur je trouve l’idée marrante. Pourquoi pas ? Cela peut être amusant de se retrouver entre membres de Poufsouffle pour bien conclure cette petite soirée d’Halloween. Je souris donc tendrement.

- Ce serait avec plaisir ma petite Azalée.

Soudain le cortège s’arrête, et ma jeune amie se cogne la tête contre un dos bien plus grand qu’elle. Cette scène me fait rigoler, avant que l’atmosphère change radicalement… J’attends patiemment avant que je sente ma main se faire serrer. Azalée ne semble pas rassuré elle, et me demande ce qu’il se passe, ce à quoi je lui réponds tout simplement et sereinement.

- Je ne sais pas, mais attendons gentiment et patiemment nous verrons bien.


Bien que je sente que m’avoir à ses côtés, rassure un peu la jeune sorcière, la question qui suit me confirme que cette dernière n’est pas totalement rassurée. Je lui fais donc un sourire, et lui répond avec une grande sincérité ce que je pense à ce moment précis. Après tout pour ma part je n’ai pas d’angoisse particulière, il nous faut juste être sage et écouter les consignes, rien de plus, rien de moins. Il ne faut pas avoir peur. Tout ira bien.

- Nous sommes entouré de professeurs et de sorciers expérimentés, quoi qu’il se passe nous n’avons rien à craindre ne t’en fais pas. Rester calme et écouter les consignes sont les meilleurs choses à faire.


Mais aussitôt ma phrase terminée, je sens un mouvement de foule me séparant de Luna. Ma main toujours liée avec ma jeune amie, on arrive plus ou moins à avancer avant le lien ne se rompt, à la suite de l’entende d’une voix inconnue provenant de pas très loin.

- Impedimenta !

Je sens alors comme si mon bras droit s’était endormi d’un seul coup, et c’est mon membre dans le vide que je me fais entraîner par la foule, arrivant jusqu’à la forêt interdite. Une fois à l’intérieur je continue d’avancer jusqu’à voir une chevelure qui m’est connue et l’attraper par le bras pour la tirer vers moi et l’accroupir à mes côtés derrière une souche. Ses yeux sont tout humides et la pauvre petite semble paniquée. Je lui fais un grand sourire et essuyant les quelques larmes sur la joue avec mon bras toujours valide.

- Tout va bien ma belle, tu n’as pas à avoir peur. Restons calme et reprend ton souffle. On va rentrer tranquillement au château ensemble.

Evidemment que tout le long de ce mouvement de foule je n’ai pas paniqué, à quoi cela m’aurait servi ? Nous sommes entourés de sorciers compétents qui ne laisserons jamais quelqu’un faire du mal à un élève. Sans compter certains 6e et 7e années non sans défenses, qui ne laisseront pas leurs camarades se faire blesser sans rien dire. J’en ai la certitude. Au fond, qui aurait un intérêt de blesser des élèves comme ça sans raison ? Surement des méchantes personnes qui souhaitent nous faire peur, même si ce n’est pas une blague très drôle, ils ont bien choisi leur jour pour le coup… Puis de toute manière, on m’a toujours dit que rester calme est le meilleur moyen de se sortir d’une situation que l’on ne comprend ou ne maîtrise pas. A cet instant ce qui m’importe c’est de rassuré ma jeune amie. Ensuite, si l’on voit un adulte on suit ses instructions, sinon il nous faudra rejoindre le château. Je souris à Azalée, les battements de mon cœur sont calmes, je suis juste un peu essoufflée en vu de la course précédente, mais tout va bien. Mis à part que mon utopie est bien loin désormais, il n’y a pas de quoi perdre son calme. Alors je souris.

31 Octobre 1995
⇜ code by bat'phanie ⇝
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Dim 19 Juil 2020 - 21:14
This is Halloween ! - Groupe PoudlardTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Courir. Se cacher. S'échapper. N'est-ce pas l'essentiel dans une situation comme celle-ci ? Être en surnombre n'est pas toujours évident. Des cibles faciles. Des êtres incapables de se défendre. Des enfants à protéger. Des élèves généralement effrayés. Stress. Inconfort. La tension est palpable. Les arbres représentent un bouclier protecteur tentant. Ils courent pour leurs saluts. Ils traînent leurs camarades hors-jeu. Ils veulent éviter les sortilèges.

Comme un seul homme, la foule d'élèves finit par pénétrer les bois. Il fait sombre, mais à mesure que les pas s’enchaînent, se déchaînent, l'écho des affrontements se dissipent. Rassurant. C'est ce qu'ils pensent. Leur essoufflement, pour certain, les pousse à s'arrêter. Pour d'autres, c'est la garantie d'un sortilège mineur qui se dissipe. Retrouver ses mouvements habituels. Remarquer les absences. Remarquer les présents. Combien de mètres les séparent à présent des professeurs, des adultes ? Dans quelle direction doivent-ils aller pour les retrouver ? Où se trouve Pré-au-lard ? Où se trouve Poudlard ?

C'est avec ces interrogations en tête que les visages se tournent les uns vers les autres, que quelques lumos s'allument pour comprendre où ils sont. Ils ne le savent pas. Ils comprennent, par contre, qu'ils sont seuls. Six élèves, pas un de moins, pas un de plus.

La plus âgée traîne un garçon qui reprend petit à petit sa mobilité. L'une des plus jeunes arrête de danser, à bout de souffle. Deux filles sortent de leur cachette en voyant leurs camarades et amis. L'affrontement est maintenant un souvenir. Un passé très proche, mais qui parait soudain extrêmement lointain, tant le silence des bois se dissipent petit à petit au profit des bruissements sinistres d'un vent caressant la cime des arbres. Une petite clairière s'offre alors à eux, où ils finissent par tous se retrouver. Ils sont seuls, sans soutien et ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes.

C'est suite à cette constatation qu'ils les entendent. Les craquements. Ils se font remarquer de deux côtés. Le nord et le sud ? L'est et l'ouest ? Comment le savoir ? La seule vérité est que c'est dans cette ambiance de doutes, d'incertitudes, qu'ils apparaissent.

Deux silhouettes encapuchonnées, aux masques représentatifs, sortant de l'obscurité des lieux. Adultes d'après leurs tailles. Une femme et un homme. Ils n'attaquent pas, mais leurs gestes se font menaçants. Baguette en main, ils les visent et les encerclent. L'homme prend la parole. Une voix mesurée, presque chaleureuse, contraste angoissant avec sa posture.

- Si l'un d'entre vous connaît et nous offre le moyen d'entrer dans Poudlard sans nous faire remarquer, dit-il avec un accent bulgare, nous vous promettons de vous ramener devant les portes du château et de vous récompenser gracieusement. À l'inverse...

Il laisse sa phrase en suspens. Dans cette situation, que peuvent-ils faire, que doivent-ils dire ? Doivent-ils attaquer ? Doivent-ils fuir ? Doivent-ils coopérer ? Le choix leur appartient, mais le temps est imparti. Les baguettes se redressent déjà, même si c'est lent. Un compte à rebours discernable.
__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un élève ou un adulte membre du personnel de Poudlard et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Johann A. Kayser - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite.

4. Pour éviter tout malentendu, voici un résumé de ce qu'il se passe et que vous devez prendre en compte : après plusieurs minutes de course, les différents maléfices se dissipent et les élèves finissent par s'arrêter, soit pour se cacher, soit pour reprendre leur souffle. Le bruit de l'affrontement plus tôt est maintenant un souvenir, mais les élèves remarquent rapidement qu'ils ne sont plus que six (les inscrits) et qu'ils sont seuls et perdus. Alors qu'ils se trouvent maintenant dans une petite clairière, leurs doutes surgissent un temps sur la marche à suivre, mais ça ne durera pas longtemps : en effet, deux craquements se font entendre de part et d'autre du groupe et deux silhouettes encapuchonnées apparaissent des ombres. Une femme et un homme. Baguette à la main, ils visent les élèves, puis l'un d'eux prend la parole pour les encourager à leur offrir le moyen d'entrer dans Poudlard sans se faire voir, tout en créant une tension palpable : les deux lèvent leur baguette lentement en attendant une réponse, qu'importe sa forme. C'est à vous de décider ce que vous voulez faire... Même si vous ne pouvez pas vous concerter.

5. Information importante à prendre en compte : ils portent des masques très reconnaissables, qui ont été vus dans la Gazette du Sorcier durant l'été 1994, suite à l'incident du Tournoi Mondial de Quidditch. Les élèves trop jeunes peuvent ne pas savoir de quoi il s'agit, mais les autres le comprendront forcément : il s'agit du masque porté par les adeptes du Seigneur des Ténèbres.

Vous avez jusqu'au samedi 1 août, minuit, pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Ariel Melwing
- Azalée Winchester
- Jules Murphy
- Merlin Shafiq
- Neïa Serindë
- Oscar Clark

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Mar 21 Juil 2020 - 22:40
This is
Halloween


❦Promenons-nous dans les bois ... ❧


Courir. Fuir le plus loin possible. Ses jambes lui semblaient légères. Sur les premières foulées. Plus lourde au bout de quelques minutes. Son hyperactivité s'était diluée dans ses veines, sous les assauts furieux d'une adrénaline la faisant accélérer dans son sprint, comme si la Mort elle-même était à ses trousses. La forêt lui avait tendu les bras, douce amie, traîtresse dans ses intentions, dans ses vices, dans ses caches tapissant les loups d'un danger sous-estimé. Les mandibules acérées d'une araignée étaient-elles préférables aux sortilèges et mouvements d'une foule paniquée ? Elle ne s'était pas réelle posée la question. Pas un seul instant.

Et alors que ses pas ralentirent sous la fatigue, et l'urgence de reprendre son souffle, Azalée s'osa à regarder autour d'elle. Doucement d'abord. Puis plus vivement lorsque ses pupilles ne rencontrèrent que l'obscurité. Pesante. Opaque. Elle entendait encore les cris, là, plus loin derrière, et, inconsciemment, elle chercha à les faire taire. Ses paumes se plaquèrent sur ses oreilles, dans le souhait irréalisable de couvrir les bruits de son propre cœur, résonnant sous sa respiration hachée. L'azuré de ses prunelles chercha une sortie, une solution, une échappatoire. La tanière dissimulée d'un lapin dans laquelle elle pourrait se faufiler. Une souche dans laquelle se glisser, pour, comme un insecte, se fondre dans un décor de plus en plus terrifiant.

Les ombres bougeaient. Les branches craquaient. Les cris s'étaient enfin arrêtés. Soulagée, elle laissa retomber ses bras le long de son corps, papillonnant des cils pour chasser les dernières perles ayant achevées de ruiner un maquillage ridicule. Dans son dos, quelque chose bougea. Un souris sûrement. N'est-ce-pas ? Encore vaseuse d'une peur qu'elle n'était pas habituée à ressentir, c'est en sursautant qu'elle reçue l'aide inespéré d'une Neïa rendue manchot. Elle la tira à sa suite, les faisant se baisser dans une cachette qui lui avait échappé. Derrière un arbre, accroupis. Le visage familier raviva les braises de ses ressentis apaisés, et c'est en sanglotant de nouveau, comme l'enfant qu'elle redevient en présence d'un modèle, d'un parent, que sa panique se manifesta de nouveau.

« Neïaaaaaaaaaa... », pleurnicha la petite blonde en enroulant ses bras autour de son cou dans une étreinte puissante, désespérée, après une vaine tentative de séchage de larmes de la part de Jasmine.

« Tout va bien ma belle, tu n’as pas à avoir peur. Restons calme et reprend ton souffle. On va rentrer tranquillement au château ensemble. », essaya-t-elle d'un ton rassurant, d'un calme troublant au vu de la situation.

Peut-être que ça accentua les tremblements de son corps frêle tout contre elle. Sûrement. Maman était loin. Papa aussi. Elle voulait rentrer chez elle. Loin des méchants leur voulant du mal. Pourtant, encouragée par la pression d'une douceur maternelle, elle s'échina à répondre aux demandes de la plus âgée. Inspirer. Expirer. Reproduire le même schéma. Doucement. Calmement. Ses poumons la brûlaient, donc, elle toussa, se détachant pour d'elle-même, enlever les sillons séchés de sa peine.

« Mais... Mais... On est perdues... », bredouilla Azalée en se redressa, affrontant le vide d'un bois cachant forcément le grand méchant loup. « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ... », chantonna-t-elle dans un murmure, en protection contre un inconnu la tétanisant sur place.

« Si le loup y était, il nous mangerait ... », elle avança, lentement, cherchant le bras en arrière, une main bienfaitrice.

Une clairière se dessina, et avec elle, la joie de ne plus être seule. De ne plus être isolée du monde. Quelques silhouettes. Certaines familières. D'autres moins. Son sourire lui revient, amenant avec elle, l'indéniable soulagement d'y revoir les visages d'amis si chers à ses yeux. Robin. Son enchanteresse. Et même Ariel. Elle relâcha Neïa, ayant retrouvé l'usage de son bras, pour venir se jeter contre l'archère rebelle au teint verdâtre. Ce fût bref, mais fort. Le bonheur irrépressible d'un danger écarté. Elle pouvait y croire n'est-ce-pas ? Ils étaient trop loin à présent pour être surpris d'une attaque.

Pas vrai ?

Comme une prédiction inversée, les craquements autour d'eux tendirent son corps déjà malmené par sa course et ses accrochages contre les branches. Deux sorciers. Capuches. Capes noirs. Et masques sur le visage. L'attirail parfait d'un méchant. Ses lèvres se pincèrent et aussitôt, l'océan de ses yeux vira au turquoise, par la boule qui se forma dans sa gorge. Elle chercha à reculer, quittant l'observation de leurs baguettes glissant de leurs manches, pour se saisir de celle de son voisin le plus proche, qu'elle ne regarda pas vraiment elle-même.  

Que ferait Papa à sa place ? Et Maman ? Que lui diraient-ils à cet instant ?

« Si l'un d'entre vous connaît et nous offre le moyen d'entrer dans Poudlard sans nous faire remarquer, nous vous promettons de vous ramener devant les portes du château et de vous récompenser gracieusement. À l'inverse... »

De ne pas parler aux inconnus. Voilà ce que lui dirait Maman. Une leçon venant des avertissements télévisés, et des recommandations des adultes. Ne jamais s'approcher d'un homme lui proposant de chercher son chien perdu, ou de monter dans son camion pour manger des bonbons. Les capes devinrent des imperméables dans son esprit enfantin, s'autorisant une association qu'elle comprendrait dans son entièreté. Monsieur Noodle n'était pas là. Elle l'avait protégé, sauvée par une punition. Il ne serait pas là pour l'aider. Mais lui, il lui dirait d'agir, de ne pas laisser les méchants s'en prendre à ses amis. Elle s'approcha d'un pas, désertée de toute forme de peur dans une témérité candide.

« Ma maman, elle m'a toujours dit de ne pas parler aux inconnus. Encore moins des aussi moches que vous ! », dit-elle au Monsieur courageusement, en essayant de fracasser la pointe de sa chaussure contre son tibia, dans le but de le faire reculer et surtout, de lui faire mal. Sans succès. Il se recula, la pointant bientôt de la pointe de sa baguette.

« Vous êtes vraiment bêtes de croire qu'on a peur de vous. Vous êtes ridicules avec vos masques. Mon Papa, il dit que c'est que les lâches qui cachent leurs visages, d'abord ! », fit-elle en dernière réplique avant la sentence.

Et c'est bras croisés qu'elle l'attendit. La tête haute de ceux qui ne craignent rien. Des gamins imprudents sautant d'un arbre, sans penser aux chevilles. Comme un lionceau se drapant dans la fourrure loyale d'un blaireau.  
Je ne sais pas si c'est maman qui avait raison ou si c'est le lieutenant Dan... Je sais pas si nous avons chacun un destin... ou si nous... si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise... Mais je... je crois que c'est peut-être un peu des deux... peut-être qu'un peu des deux arrive en même temps.
Pando


HJ:
Azalée Winchester
Admin gloutonne
Azalée Winchester

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I'm a barbie girl
When I was young, it seemed that life was so wonderful, a miracle, oh it was beautiful, magical.
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Jeu 23 Juil 2020 - 16:21
This is Halloween !

ft. Groupe Poudlard

Ariel perdit le fil des événements au moment où il sentit deux mains l’agripper et le traîner à travers bois. Il crut reconnaître les traits de Merlin, mais impossible de discerner le vrai du faux avec des membres aussi rigides. Son esprit pouvait tout aussi bien se jouer de lui, lui faire voir les personnes qui le rassureraient, lui faire entendre des mots qui l’apaiseraient.

Et d’ailleurs, des mots, il n’en entendait plus. Le silence se fit peu à peu et autour de lui, le calme revint.

Un calme bien trop présent pour une masse d’étudiants aussi importantes que la leur.

Ses membres retrouvèrent de leur mobilité, tout doucement, et bientôt il put se mettre sur le ventre. Puis plaquer un genou au sol, un second, une main, et enfin se relever complètement. Un regard plein de reconnaissance envers Merlin - c’était bien elle, finalement -, puis un autre plein d’inquiétude pour les autres.

Ils n’étaient plus que six. Tous les autres avaient disparus. L’obscurité et le froid de minuit les enveloppaient, glaçaient leurs plus petits muscles et figeaient leurs pensées. Les paroles lugubres de la chanson de la petite Azalée firent frissonner l’échine d’Ariel. L’ambiance était glauque au possible.

La merde. Un seul mot cohérent se distinguer de ceux qui se bousculaient dans son cerveau, et c’était lui.

La merde.

Ariel se rapprocha de Jules et d’Oscar. Au-delà de les rassurer, il cherchait lui-même un peu de réconfort.

— Qu’est-ce qu’il se passe ?, chuchota-t-il doucement, même s’il doutait que ses camarades aient plus de réponses que lui.

Il avait le sentiment qu’il ne fallait pas parler trop fort au risque de mettre la forêt en colère. Les racines, les lianes et les animaux pouvaient se réveiller à tout instant.

Ou pire.

Les premières brindilles craquèrent, et au lieu des monstres végétaux qu’Ariel s’attendait à voir surgir, deux humains se dessinèrent dans la pénombre. Des sorciers aux habits flottants, amples, inquiétants. Leurs baguettes prolongeaient leurs manches, comme une extension directe de leurs bras. Leurs masques luisaient d’une lumière d’origine inconnue, ou peut-être qu’ils étaient leur propre source de luminosité.

Ariel déglutit. Sans les avoir vus en vrai, le doute n’était pas permis : ils avaient des adeptes du Mage Noir le plus puissant de leur génération, le Seigneur des Ténèbes. Il en avait vus des images dans ses bouquins d’histoire pas plus tard que l’été précédent.

— Si l’un de vous connaît et nous offre le moyen d’entrer dans Poudlard sans nous faire remarquer, nous vous promettons de vous ramener devant les portes du château et de vous récompenser gracieusement. À l’inverse…

Le coeur d’Ariel se glaça. Il n’était pas difficile de discerner les menaces dans le discours du Mangemorts, et pas compliqué de comprendre qu’il ne leur offrait pas vraiment le choix.

Azalée s’avança, minuscule avec ses cheveux blonds et sa force de moucheron. Elle eut même le culot de lui donner un coup de pied. L’horreur et la terreur mêlée avait envahi les membres d’Ariel.

— Ma maman, elle m’a toujours dit de pas parler aux inconnus ! Encore moins des aussi moches que vous !

Ariel roula désespérement des yeux à droite et à gauche, priant pour que l’un des étudiants ait la présence d’esprit de la tirer en arrière. En désespoir de cause, il lui lança un sortilège de mutisme. Loin d’avoir l’effet attendu, la fillette reprit la parole :

— Vous êtes vraiment bêtes de croire qu’on a peur de vous. Vous êtes ridicules avec vos masques. Mon papa, il dit que c’est que les lâches qui cachent leur visage, d’abord !

— Tais-toi !, ordonna Ariel.

Il n’y tint plus et agrippa la petite par la capuche. En la tirant derrière lui - par sécurité, mais surtout par nécessité à ce qu’elle se taise -, il empoigna fermement sa baguette magique. Jusque là, il n’y avait pas encore songé ; il comprenait à présent qu’il allait peut-être devoir défendre sa vie.

Il évalua leurs chances : deux de leurs camarades seulement pouvaient potentiellement se battre ; Oscar et Ariel n’étaient pas faits pour ça, Azalée était trop jeune, et Jules se débrouillerait à peine malgré sa participation au club de duel. Ils avaient devant eux des mages noirs expérimentés.

L’idée de leur donner ce qu’ils souhaitaient traversa fugacement l’esprit d’Ariel. Il se mordit les lèvres lorsqu’il s’en rendit compte, furieux contre lui-même, furieux contre ces étrangers à qui ils n’avaient rien demandé.

Le goût du sang remplit sa bouche, impitoyablement.
Code by Ariel

HRP :
Ariel Melwing
Modo aquatique
Ariel Melwing
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Ven 24 Juil 2020 - 22:48



This is Halloween !
Event  - Groupe Poudlard

Jules en avait marre de danser. Jules avait mal aux pieds. Et, dans la panique générale, voilà à peu près la seule conclusion concrète qu'arriva à former son esprit.

Bien sûr, elle était inquiète. Paniquée, même. Bien sûr, elle avait peur. Mais sans le contrôle de ses jambes, elle n'arriverait à rien. Ni à fuir, ni à se défendre, ni à retrouver ses amis. Elle se dirigeait tout droit vers la Forêt Interdite et l'idée de s'y retrouver seule et égarée la tétanisait. Sauf que le maléfice réceptionné continuait à mobiliser ses jambes. Alors voilà, Jules en avait marre de danser.

Et, finalement, son corps sembla arriver à son tour à cette conclusion. La magie se dissipa de ses guibolles et elle put enfin dire adieu au ballet improvisé. Mais, au moment où la sensation dans ses jambes lui revint, le sol lui parut tout à coup d'une dureté sans égale sous la plante de ses pieds et tout son corps s'affaissa dans une vaine tentative de retrouver un semblant d'équilibre.

Elle chuta dans une clairière.

La teinte kaki de sa peau se couvrit d'une substance aux mêmes nuances : de la boue. Les restes de peinture bleue qui recouvrait encore ses joues s'y mêla dans un mélange chromatique qui aurait fait horreur à n'importe quel peintre. Jules ne s'en soucia guère. Tout en reprenant son souffle, elle poussa sur ses mains pour se redresser. Elle observa les alentours et distingua l'avancée d'autres silhouettes sur sa gauche. En un instant, elle bondit sur ses jambes.

Lorsqu'elle reconnut la nudité illusoire de Merlin, les battements de son cœur en furent aussitôt soulagés. Celle-ci traînait avec elle un corps rigide qu'elle déposa au sol. Ariel. L'instant d'après, ce fut Oscar qui sortit d'entre les arbres. Au milieu de la clairière, Jules resta figée. Appréhendant ce qui pourrait surgir d'autre des bois.

La chanson vacillante d'une fillette lui donna des frissons. La propriétaire de la voix enfantine apparut alors et Jules eut à peine le temps de l'identifier qu'elle lui sauta dans les bras. Elle accueillit mollement l'étreinte d'Azalée dont l'insouciance lui semblait à mille lieux de cet endroit. De cette clairière.

- Qu’est-ce qu’il se passe ? chuchota la voix d'Ariel, venu à ses côtés après que son corps ait été libéré de sa rigidité magique.

Jules leva son regard vers lui, les sourcils froncés sous le poids de son angoisse. Elle n'en avait aucune idée. Mais elle ne répondit rien. Comme si briser le silence des lieux serait un crime. Comme si prononcer le moindre mot scellerait leur sort.

Puis, ils se firent encercler. Deux êtres encapuchonnés. Un de chaque côté. Portant des masques qu'elle reconnut. Ils étaient trop ressemblants à ceux qu'elle avait vus dans les journaux. Elle frissonna avant même de remarquer être sous le joug de leurs baguettes.

- Si l’un de vous connaît et nous offre le moyen d’entrer dans Poudlard sans nous faire remarquer, entama la voix d'un des  Mangemorts,  nous vous promettons de vous ramener devant les portes du château et de vous récompenser gracieusement. À l’inverse…

L'esprit de la Gryffondor n'eut pas même le temps d'imaginer la suite de la phrase en suspens qu'une Azalée farouche s'avança avec une audace purement lionesque. Ou bien, était-ce l'innocente naïveté des Blaireaux ? Dans les deux cas, sa tentative d'attaque physique et ses paroles relevaient d'une inconscience folle. Jules s'en mordit la langue mais fut encore trop tétanisée pour agir. Elle aperçut du coin de l’œil Ariel la pointer de sa baguette. Nul sort n'en sortit. Finalement, c'est d'un ton sec et de sa main tirant sur la capuche de l'intrépide Winchester qu'il la fit taire.

Jules voyait l'impasse. Ce mur infranchissable qui venait de s'imposer devant eux. Et ce fut à ce moment-là qu'elle se réveilla. Qu'elle sortit de sa tétanie. Une impasse ? Non, ça n'existait pas les impasses ! Alors, la Murphy n'avait pas pour autant une solution miracle venant de surgir de son esprit, mais sa révolte suffit à fournir le carburant nécessaire à son audace.  

- Pourquoi nous demander ça à nous ? Vous pensez vraiment que nous, simples élèves, pouvons vous trouver cette solution ? Il me semble pourtant que vous avez un ami bien informé sur le sujet... Sirius Black ne vous a donc pas partagé ses astuces pour pénétrer le château sans être vu ?

Ce qu'elle faisait ? Elle n'en avait aucune idée. Gagner du temps, peut-être ? Soutirer des informations ? Protester car il ne lui restait simplement rien d'autre à faire ?

Jules Murphy avait peur, mais sa voix n'avait pas tremblé. Car Jules Murphy, jamais, ne reculait devant une impasse.
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Sam 1 Aoû 2020 - 11:55

This is Halloween
Groupe Poudlard
Alors que le calme semble reprendre ses droits. C’est donc toujours la petite Azalée accrochait à mon bras que nous avançons dans la forêt, espérant soit tomber sur un visage amical, soit retrouver les traces du château. S’est la première option qui s’offre à nous, et à la vue de collègues apparemment connue par ma jeune amie, que cette dernière me lâche pour montrer son soulagement de ne plus être isolée. Mais le calme après la tempête était le proverbe à l’envers pour notre situation… Des gens masqués approchent alors, inutile de demander pour comprendre qu’ils ne sont pas là pour nous ramener au château. Mais je reste totalement sereine, la panique ne servant strictement à rien, particulièrement lors de situation délicate comme celle-ci.

— Si l’un de vous connaît et nous offre le moyen d’entrer dans Poudlard sans nous faire remarquer, nous vous promettons de vous ramener devant les portes du château et de vous récompenser gracieusement. À l’inverse…

Mmh.. Je comprends mieux. En sois je n’avais pas tors précédemment, ils n’en pas après de pauvres élèves comme nous, tous ce qu’ils veulent, c’est entrer dans l’école. Soudain, sans vraiment crier gare, ma petite blairelle commence à comme provoquer les nouveaux arrivant, ne semblant pas apte à la compréhension d’une jeune élève surement poussée par l’adrénaline.

Alors que je fais un petit pas en avant dans le but premier d’attraper délicatement Azalée, je me stoppe net suite à la réaction quelque peu violente d’un aiglon semblant paniquée de toute part. Et alors que la jeune lionne semble prendre tout son courage pour trouver une solution pour nous sortir de ce mauvais pas, je marche doucement jusqu’à Azalée, et pose délicatement ma main sur son épaule, voulant transmettre tout mon calme et sérénité à mon amie que j’apprécie tant.

C’est alors que je me rappel de ce que Père disait souvent lors de conflits dans le royaume. Rien ne sert de s’énerver, la réflexion et la méthode auront toujours raison de la panique et l’impatience… Pauvre utopie qui me semble si loin à cet instant… Mais même si nous sommes chaque groupe dans un camps différent, est-il obligatoire de se combattre ? Les victimes ou les blessés sont-ils une chose que l’on ne peut éviter ? Je ne veux pas de cela…. Où est passé l’amour et la compassion des aînés face à des enfants sans réellement de défenses… Même si j’en avais la capacité, je refuse de combattre qui que se soit. L’idée même de pouvoir faire couler une infime goutte de sang d’un enfant de mère nature m’est inconcevable. Il doit y avoir une solution alternative, pour éviter l’affrontement. Puis honnêtement, que peuvent faire des élèves face à des adultes surement bien entrainés ?

D’ailleurs, qui sont-ils ? Ces masques étranges ne me disent rien du tout… Mais je me souviens avoir entendu parler d’histoires de mages noirs en arrivant dans ce pays. Ce petit groupe doit surement faire partit de ces personnes malveillantes… Oui… Je pense que c’est ça…. Et dire que par ici certains trouvent que l’on est quelque peu sauvage… A méditer qui l’est le plus pour le coup… M’enfin bon !

Doucement et des plus discrètement possible, j’attrape ma baguette. Il me faut trouver un sortilège qui ne soit pas d’attaque, mais qui puisse nous donner la possibilité de nous échapper si besoin. Je regarde alors à nos pieds, et malgré l’obscurité, la lune me permet d’apercevoir une grande quantité de feuilles décédées au sol… Paix à vos âmes mes jolies, mais je vous remercie pour votre aide même dans votre mort. Car je me rappel d’un sortilège mis au point il y a de cela une année. A cette époque, je l’avais utilisé pour réaliser un spectacle, émerveillée devant les couleurs chaudes des feuilles d’automnes fraichement tombée dans une forêt des plus magnifique. Et si cela pouvait nous aider à nous camoufler en cas de fuite improvisée ? Je secoue alors légèrement ma baguette en réalisant des petits moments circulaires dans le dos, ne voulant pas attirer l’attention de nos interlocuteurs.

- Turbinis vasti foliis


Ma voix d’un naturel calme et posé, est alors encore plus basse qu’à l’accoutumée. C’est alors que les feuilles mortes nous entourant ainsi que devant nous et un peu autours des hommes en noir se mettent à voler, formant une légère tornade opaque, s’épaississant quelque peu à chaque mouvement de baguette supplémentaire. Quoi qu’il arrive, personne ne doit être blessé…

31 Octobre 1995
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Sam 1 Aoû 2020 - 22:19
❝ la représentation d'un spectacle bâclée, l'exposition d'une oeuvre inachevée, la souillure d'un être sacré... ❞
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Groupe Poudlard

Combien de temps avait-elle tiré le corps trop raide de l'un de ses protégés ? Elle ne savait pas. Tout ce qui lui avait importé était de mettre le plus de distance possible entre eux et les sorciers qui avaient attaqué le convoi. Incapable de retenter un sort suite à son échec, par peur de ne pas réussir, par honte, elle ne savait plus vraiment, elle avait continué de tirer, encore, encore et encore. Jusqu'à ce qu'elle vît le Serdaigle commencer à se mouvoir.

C'était minime, à peine perceptible, mais ce fut avec un soulagement palpable que Merlin accueillit la nouvelle. L'enchantement avait été lancé avec peu de force, permettant à la cible de reprendre ses esprits après un certain laps de temps. Un laps de temps sans doute défini par le lanceur, cependant, aussi la jeune femme resta méfiante quand elle reposa son fardeau au sol. Quand il fut capable de se redresser, elle abandonna sa focalisation sur lui et observa les alentours.

Une clairière, un silence bien trop prenant, si elle faisait abstraction de la chanson offerte par une Azalée trop chamboulée, et seulement cinq autres élèves. Elle reconnaissait sans problème la première citée, bien sûr, tout comme Neïa. Il s'agissait, elle aussi, d'une amie de Luna. Il y avait également Jules, ainsi qu'Oscar. Si elle connaissait bien plus la première que le second, étant son mentor dans le Club de Duel, il s'agissait tous deux des membres de la bande du coloré sur qui elle gardait un œil aussi souvent qu'elle pouvait se le permettre. Il n'était donc pas étonnant qu'elle fut capable de tous les nommer, sans difficulté, en les apercevant.

Si elle avait pu être soulagée en remarquant qu'elle n'était pas seule, il n'en fut rien, pourtant. La raison était d'une simplicité affligeante : vu le nombre conséquent d'élèves qui s'étaient rué dans une même direction pour échapper à l'attaque, ils auraient dû être plus nombreux. Ce qui n'était pas le cas. Comme si c'était prévu.

Et pour lui donner raison, des branches craquèrent de part et d'autre de leur petit groupe. Sa baguette à la main, Merlin se tourna d'un côté, puis de l'autre, suivant toujours la provenance des sons qui se rapprochaient. Jusqu'à ce qu'elle put les voir, les remarquer, comprendre pleinement dans quelle situation ils se trouvaient.

Elle déglutit. Paralysée par une frayeur qui remontait lentement, engourdissant tous ses membres sur son passage, comme un poison l'incapacitant complètement, elle accueillit les salutations des deux Mangemorts avec horreur.

« Si l'un d'entre vous connaît et nous offre le moyen d'entrer dans Poudlard sans nous faire remarquer, dit l'un d'entre eux, nous vous promettons de vous ramener devant les portes du château et de vous récompenser gracieusement. À l'inverse... »

Il était inutile qu'il terminât sa phrase. Merlin devina la suite sans problème. Ils allaient les torturer les uns après les autres, jusqu'à ce que l'un d'eux crachât le morceau. Et si aucun d'eux ne savait, ils les laisseraient agonisants ici. Ou ils en tueraient certain. Comme Azalée et Jules, s'ils finissaient par comprendre quelles étaient leurs origines. Pour la voyante, c'était inconcevable de laisser faire, et pourtant...

Pourtant, elle fut bien incapable de réagir quand Azalée fut la première à répliquer. Une réaction enfantine, qu'elle ne pouvait pas vraiment lui reprocher. Qu'elle n'avait pas envie de lui reprocher. Malgré le danger qu'elle faisait maintenant encourir à leur groupe.

Le second à agir fut Ariel qui, paniqué, comprenant sans doute la situation, chercha à faire taire la Poufsouffle. Il n'était pas un Serdaigle pour rien. Que ce soit pour ses démons ou ses réflexions. Dans tous les cas, la cinquième année ne chercha ni à l'arrêter, ni à l'encourager.

Tout comme elle laissa faire quand Jules prit la parole à son tour. Téméraire, une véritable lionne rugissante sur l'ennemi. Malheureusement, il était évident que sous ses airs de guerrière, l'audacieuse Murphy avait peur. Bien que ses paroles parvinrent à la réveiller, à la sortir de sa torpeur. Un peu.

Neïa se chargea du reste, de forcer la plus âgée des élèves à réagir à son tour, de sortir de sa léthargie. Un enchantement, simple, mais efficace. Les feuilles s'envolèrent, commencèrent à tourbillonner autour d'eux, de plus en plus vite. Un mur, un brouillard, qui empêchait maintenant à leurs assaillants de connaître leur emplacement exact. S'ils ne parvenaient pas à l'anéantir d'un simple coup de baguette. Tenter une fuite maintenant se révéleraient inutile si c'était le cas. Par contre, elle pouvait tenter de détourner leurs attentions. Elle pouvait essayer d'empêcher les Mangemorts d'attaquer.

Non pas qu'elle en avait l'envie. Il était évident que la meilleure solution était de leur fournir ce qu'ils désiraient. Ce qu'elle aurait fait, en priant de trouver une solution en chemin, si elle avait été seule. Ce n'était cependant pas le cas. Indirectement, étant la plus âgée, elle se retrouvait avec cinq autres élèves sur lesquelles veiller. Une mission qu'elle se donnait seule, certes, mais qui n'en restait pas moins d'une grande importance pour l'oniromancienne.

« Il existe plusieurs passages en dehors de la grande porte, commença-t-elle, espérant ne pas faire une grosse bêtise. Mais ce serait de la folie pour vous de tenter d'entrer dans le château maintenant.

Elle pouvait toujours leur faire croire qu'elle allait leur donner ce qu'ils voulaient. Si ça pouvait lui permettre de mettre les autres à l'abri, ce n'était pas cher payé. Elle pouvait aussi tenter de leur faire entendre raison, dans un même temps. Essayer de s'en sortir avec le moins de dommage possible, c'était une priorité. Et il ne fallait pas qu'elle oubliât à qui elle parlait.

« Il est évident à mon sens que suite à l'attaque sur le chemin menant à Poudlard, le Professeur Dumbledore a été mis au courant, reprit-elle, essayant de prendre sa voix la plus docile. En d'autres termes, tous les professeurs doivent être sur le pied de guerre. »

Elle déglutit, ferma les yeux. Elle était une sang-pure du pays. Elle ne risquait peut-être pas autant que les autres, et ce n'était même pas une certitude, mais elle restait une élève. Et l'accent d'un des sorciers lui donnait des frissons. Un mauvais pressentiment.

« Ce serait pure folie de croire que vous parviendrez à faire le moindre mouvement dans le château sans être pris pour cible si vous décidez de vous y rendre ce soir. »

En dire suffisamment, sans leur fournir tous les détails. Elle avait tout tenté pour qu'ils s'interrogeassent. Elle espérait maintenant que ce serait suffisant pour capter leurs attentions, suffisamment en tout cas pour les retarder dans leurs contre-sorts. Une maigre chance pour qu'elle et ses camarades pussent fuir. Une maigre chance à laquelle l'adolescente voulait s'accrocher. Elle n'avait rien d'autre face à de tels monstres.

Merlin


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Dim 2 Aoû 2020 - 23:24
This is Halloween ! - Groupe PoudlardTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Est-ce qu'il apprécie la plaisanterie ? Pas vraiment. La proposition était simple, pourtant. Soit ils leur donnaient ce qu'ils voulaient, soit ils en payaient les conséquences. Alors, distraitement, il se le demande : pourquoi faut-il toujours que ce soit aussi compliqué ? Pourquoi faut-il toujours qu'un enfant, une fille à cet instant, soit imprudent ? Pourquoi faut-il toujours qu'une réaction disproportionnée en amène à d'autres, toutes plus ou moins stupide ?

- Ma maman, elle m'a toujours dit de ne pas parler aux inconnus. Encore moins des aussi moches que vous !, commence une gamine en essayant une attaque ridicule, perdue d'avance. Vous êtes vraiment bêtes de croire qu'on a peur de vous. Vous êtes ridicules avec vos masques. Mon Papa, il dit que c'est que les lâches qui cachent leurs visages, d'abord !

C'est d'un soupir que le Mangemort répond mentalement à sa propre interrogation. Ce soir, il faut que le sang coule pour qu'il obtienne ce qu'il désire, visiblement. Il avait espéré la manière douce, pourtant. Tant pis.

- Tais-toi !, ordonne un garçon, bien plus sage que la fillette.
- Oui, tu devrais te taire avant de dire d'autres paroles que tu regretteras, agrémente-t-il avec une ironie mordante.

Sage jusqu'à ce qu'il décide de se mettre devant la gamine. Il n'a aucune hésitation à avoir. Il veut simplement apprendre les bonnes manières à l'imprudente. Si le téméraire adolescent veut la punition à sa place, qui est-il pour lui refuser un tel cadeau ? Son attention se focalise pourtant sur une autre fillette dont la rousseur est difficile à deviner sous les couches de crasses qui la recouvrent.

- Pourquoi nous demander ça à nous ? Vous pensez vraiment que nous, simples élèves, pouvons vous trouver cette solution ? Il me semble pourtant que vous avez un ami bien informé sur le sujet... Sirius Black ne vous a donc pas partagé ses astuces pour pénétrer le château sans être vu ?
- Pour ta gouverne, stupide petite fille qui ne réfléchit que par ce qu'elle entend et lit, réplique-t-il avec irritation, notre ami n'est pas disposé à nous fournir l'information. À moins de te torturer à mort devant ses yeux, peut-être.

Il s'arrête. Il en dit trop, il en prend conscience. Il lève les yeux au ciel, puis s'apprête à frapper quand une autre voix s'élève en même temps que des feuilles mortes. Une formule. Un enchantement. Il grince des dents. Ce soir, le sang va couler. Il commence à perdre patience, à tel point qu'il rejette en bloc les paroles de la dernière du groupe.

- J'avais espoir que nous pourrions nous entendre, siffle-t-il, mais l'une d'entre vous en a décidé autrement.

Il ne les voit plus. Une barrière de feuilles-mortes lui empêche toute visibilité. Son arme se redresse. Un informulé. Malheureusement, sa baguette est capricieuse. Elle n'apprécie pas qu'il ne soit plus maître de ses émotions. L'enchantement de la gamine continue de prendre de l'ampleur. Il n'est cependant pas seul et il le sait.

- Vous ne pouvez pas nous donner ce que nous voulons, soit, continue-t-il, mais vous pouvez au moins nous amuser. La manière douce ne fonctionne pas.

Des paroles froides. Des mots adressés autant aux élèves, pour les déstabiliser, que pour son binôme. Quasiment muette, elle ne parle presque jamais, mais elle est efficace. Une véritable tireuse d'élite.

Sans même avoir besoin de la voir, sa vue toujours obstruée par les feuilles mortes qui tourbillonnent, il entend son lancé. Une voix douce. Chantante. Un impardonnable. C'est sa marque de fabrique. Quelle en sera la victime ? C'est une question dont il espère avoir bientôt la réponse.

- Impero.

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un élève ou un adulte membre du personnel de Poudlard et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Johann A. Kayser - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite.

4. Pour éviter tout malentendu, voici un résumé de ce qu'il se passe et que vous devez prendre en compte : Après différentes réponses du mangemort, Neïa effectue un enchantement qui obstrue la vue des mage noirs, mais également la votre. Merlin tente de parlementer, sans succès. Le Mangemort tente de dissiper l'enchantement, sans y parvenir, d'un informulé : vous ne pouvez pas savoir qu'il vient d'échouer. Suite à cela, et des dernières paroles vous étant adressé, il laisse sa comparse prendre le relais. Celle-ci lance un Imperium sur l'un d'entre vous. La cible est Neïa.

5. Information importante à prendre en compte : Neïa doit effectuer un jet de dé. Si c'est une réussite, elle va parvenir à résister malgré l'envie irrépressible de s'en prendre à... Elle-même, mais elle ne pourra pas agir d'elle-même à ce tour. Si elle fait un échec, elle tentera de s'en prendre à elle-même par tous les moyens à sa disposition (que ce soit par magie ou non). L'effet étant à la base de la déconcentrer et supprimer l'effet de l'enchantement... Autant vous dire que c'est une réussite d'office car elle ne pourra pas maintenir son sort.

[Les réussites/échecs des sortilèges lancés/reçus ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens, tout comme ceux pour définir la ou les cible(s).]

Vous avez jusqu'au samedi 15 août, minuit, pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Ariel Melwing
- Azalée Winchester
- Jules Murphy
- Merlin Shafiq
- Neïa Serindë
- Oscar Clark

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Mar 4 Aoû 2020 - 21:45

This is Halloween
Groupe Poudlard
Alors que Merlin essaie tant bien que mal d’apaiser nos agresseurs et que mon sortilège brouille la visibilité de tout le monde, il est impossible pour nous de savoir ce qu’il se passe de l’autre côté de la tornade. Je cherche rapidement le contact d’un camarade, mais ma main ne trouve personne. Comme seul effet, je me retrouve tout à coup immobilisé, mon esprit semble s’évader, alors qu’une voix se fait entendre dans ma tête. Une sensation vraiment étrange se fait ressentir dans tout mon corps. Il m’est impossible de vous expliquer clairement ce qu’il se passe, ce que je pense, ce j’ai envie ou pas envie à ce moment précis… Tout ce que je peux dire, c’est que je ne me suis jamais senti aussi légère que maintenant. Mon poids semble celui d’une plume, tandis que mon esprit, vidé d’une quelconque pensée, semble de plus en plus attentif à cette voix. IL m’est impossible de vous dire ce qu’elle me dit, cependant, au bout de quelques secondes, chaque parole a comme un effet immédiat sur mon corps.

Ce sont d’abord mes doigts qui semblent vidés de leurs forces. Les mouvements circulèrent cessant, les feuilles mortes retombent peut à peut à leur état de décès, rétablissant la visibilité comme elle l’était à l’origine. Ma baguette se laisse par la suite tombée au sol, et ni mon esprit ni mon corps ne semble vouloir la récupérer. Tout mon corps commence alors à réaliser un mouvement de balancier, en avant, en arrière, en avant, en arrière, à peine perceptible au début, mais s’intensifiant au fil des secondes. Cela me rappelle la balançoire dans mon jardin en Inde, le même vent semble se frotter sur mes joues, tandis que le froid glacial me parait loin, très loin.

C’est alors que l’envie de sauter me prend, comme quand j’étais petite, et que j’atterrissais dans mon champ de fleur, si coloré et doux. Mon enfance, mon heureuse enfance. Mais ce n’est malheureusement pas un champ de fleur qui m’accueil, et je ne saute certainement pas de du jouer pour enfant… La réalité est malheureusement bien différente, et de très très loin !

Vous voulez savoir ce qu’il se passe réellement ? Mon mouvement de balancier, me fait me jeter violemment au sol, l’omoplate en plein sur une grosse racine, la tête cognant légèrement un rebord de bois. Je ne pense pas que je me sois cassé quelque chose, mais ce n’est tout de même pas agréable. Du sang coule de mon omoplate et je pense qu’un certain hématome est en train de naitre… Ma tête aussi laisse couler légèrement son liquide rouge, sans gravité je pense, mais je pense qu’un contre coup donnant une joli mal de tête se fera sentir après ça…

Je suis donc au sol, pour le moment immobile, éloignée de mon seul moyen de défense, ma baguette.


31 Octobre 1995
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Ven 14 Aoû 2020 - 10:22



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Pour ta gouverne, stupide petite fille qui ne réfléchit que par ce qu'elle entend et lit, notre ami n'est pas disposé à nous fournir l'information. À moins de te torturer à mort devant ses yeux, peut-être.

D'abord, l'adjectif « stupide » et l'accusation « qui ne réfléchit que par ce qu'elle entend et lit » la heurta. Son sang bouillonna au milieu de sa peur. Si Jules détestait bien une chose, c'était qu'on la prenne pour une idiote. Qu'on l'accuse de gober aveuglément les informations qui lui étaient livrées sur un plateau sans se poser plus de questions. Car Jules, derrière ses frasques enfantines, c'était une personne qui réfléchissait. Qui recherchait inlassablement la vérité dans ce monde qu'elle découvrait de plus en plus empli de faux-semblants. Qui pointait du doigt la désinformation et faisait tout pour s'éloigner des ficelles qui rendait les individus pantins d'une société injuste. Jules n'était pas une stupide petite fille.

Et c'était bien pour cette raison que ce fut finalement la dernière phrase prononcée par le Mangemort qui retint le plus son attention. Pourquoi la torturer elle, une Née-Moldue, devant un Mangemort comme Sirius Black pourrait délier la langue à ce dernier ? Et pourquoi ne voulait-il pas partager une information aussi précieuse à ses comparses ? Le Seigneur des Ténèbres n'était-il pas du genre à effrayer assez ses partisans pour qu'aucun secret ne puisse lui échapper ? Jules comprit qu'il y avait une incohérence dans ce brouillard d'informations. Mais elle ne parvint pas encore à mettre le doigt dessus. Pas au milieu de cette atmosphère de menace où la réflexion n'avait qu'une seconde à chaque souffle pour se manifester.

Au moins, elle avait essayé, conclut-elle. Essayé de se confronter à un mur. Essayé de faire faux-bond à sa peur pour effectuer un pas en avant. Une offensive dissipée dans le vent. À quoi bon ? Ce mur portait le masque des Mangemorts, il était donc fait d'un béton infranchissable. À défaut de pouvoir s'y attaquer, il fallait le contourner. Le fuir. Elle ne le comprit qu'au moment où un tourbillon de feuilles mortes se réveilla pour leur offrir un bouclier automnal. Alors, elle ne laissa pas une seconde de plus s'échapper au temps.

- Fuyons ! cria-t-elle.

Et elle se mit à courir. Elle aurait voulu attraper la main d'Ariel, pour être sûre qu'il ne se rigidifie pas à nouveau sur place. Elle aurait voulu attraper la main d'Oscar, pour être sûre que son insécurité n'empiète pas sur sa réactivité. Elle aurait voulu attraper la main d'Azalée, pour être sûre qu'elle abandonnerait sa combativité insouciante pour courir à toutes jambes. Elle aurait voulu attraper la main de celle qui venait de leur offrir une miraculeuse diversion, pour être sûre que cette inconnue au parfum indien ne reste pas seule dans cette clairière. Et enfin, elle aurait voulu prendre la main de Merlin, pour être sûre qu'elle ne prenne pas le risque de se sacrifier pour eux.

Mais des mains, Jules n'en avait que deux, alors elle n'en attrapa aucune. L'indécision n'avait pas sa place dans cette course pour leur survie. Tout ce qu'elle attrapa au passage, ce fut l'espoir qu'ils la suivent tous. Seulement, un premier filament de cet espoir glissa de sa paume lorsque la voix de Merlin résonna.

Pourquoi coopérait-elle ? Pourquoi leur distillait-elle des débuts d'informations alors qu'elle aurait pu elle aussi courir ? Jules faillit s'arrêter pour revenir la chercher, encore inconsciente que l'aînée leur offrait de précieuses secondes en plus pour leur fuite. Mais elle ne s'arrêta pas. La peur guida ses pas et alimenta ses muscles. Fuyait-elle pour elle ? Fuyait-elle pour Ariel, Oscar, Azalée et tous ces amis qu'elle ne voulait pas abandonner ? Était-elle lâche et égoïste ? Ou faisait-elle simplement ce qu'il y avait de plus censé ? En oubliait-elle alors ce qui était le plus juste ? Les mille versants de sa motivation à courir ne vinrent pas encore la tourmenter. C'était sans réfléchir qu'elle s'était engouffrée dans les bois, tirée par les ficelles de ce que l'on nommait communément « instinct de survie ».

Sa course fut d'une infinie brièveté. Quand elle entendit une voix nouvelle prononcer un sortilège dans son dos, elle se jeta derrière un arbre. Ce réflexe la sauva-t-il ? Elle n'en sut rien. Les autres avaient-ils couru à sa suite ? Elle n'en sut rien non plus, l'obscurité de la forêt enveloppait ses inquiétudes. Que se passait-il dans la clairière ? Elle ne s'en était qu'à peine éloignée, elle le savait. Le silence ponctuel qui suivit l'incantation la fit frissonner.

Que faire ? Elle ne pouvait sortir de sa cachette. Mais comment supporter l'angoisse de toutes ces questions sans réponses ? Ses muscles avaient besoin de réagir à l’adrénaline qui les parcourait. De ses mains, elle inspecta à l'aveugle l'arbre qui la dissimulait. Elle trouva une prise, rangea sa baguette, puis commença l'ascension.

Dans le mystère de la nuit, elle escaladerait cet arbre pour se faire oublier. Dans le mystère de la nuit, elle escaladerait cet arbre pour surplomber. Dans le mystère de cette nuit, espérons seulement qu'aucune branche grinçante ne la dénoncerait.
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Jules Murphy
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Jules Murphy
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Ven 14 Aoû 2020 - 21:56
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Halloween


❦Promenons-nous dans les bois ... ❧


Tais-toi.

Les paroles avaient fusé, comme des balles, comme des gifles. Elle s'était sentie tirée en arrière, et elle avait trébuché dans le dos d'un aîné paniqué. À genoux, elle avait voulu crier. Crier de douleur. Crier de peur. Crier pour toute cette injustice, pour cette attaque, cette agressivité sans fondements. Son impuissance se transforma en colère. Contre Ariel. Contre les adultes. Contre tous. Les mains dans la boue, elle grinça des dents, ses poings se refermant sur des brindilles humides. Ses incisives claquèrent au rythme des mots, des paroles qui résonnèrent de loin, comme en sourdine, comme si elle errait sous l'eau.

Elle ne voulait pas les entendre.
Elle ne voulait pas les écouter.


La diversion des uns.
Les ruses des autres.

Les peut-être.
Les fuites déguisées.


Ses yeux s'embuèrent de larmes, et elle peina à les retenir, à les canaliser. Pas de tristesse. Pas de peur. De rage. D'une hargne puissante qui l'empoigna au cœur, aux tripes. Alors, elle se redressa, lentement, grelottant de froid. Tremblant d'une adrénaline la rendant fragile. Irrationnelle. Instable. Une enfant mise aux pieds du mur. Comme une bête, un animal sauvage sans repères, sans défense, si ce n'est l'attaque. L'inconscience de la jeunesse fusionnée à l'idéalisme d'une éducation loin du monde. Loin de la cruauté. Loin des préjugés, et faiblesses humaines. Une fleur délicate jetée dans une fosse aux lions, qui pouvait y perdre des pétales, mais pas ses épines.

Elle n'était pas une rose. Mais une Azalée. Porte bonheur des naissances, des deuils, des joies, des peines. Gardienne des chagrins, des jours nouveaux, des espoirs portés en bouquet, en broche ou en couronne. Les élans d'amour d'un mariage. Les rires d'un champ de blé en pleins été. La pluie passagère d'un automne capricieux. Elle était ça. Pas les piquants d'une passion éphémère. D'une inconstance carmin se drapant d'un jaune traître la bise venue, les baisers échangés.

Sur ses pieds, elle les toisa de toute son insolence, de cette fierté muette. De ce regard déterminé à ne pas plier. À perdre, prendre des coups, mais ne pas s'enfuir, enfilant la cape de la témérité des braves, des chevaliers. Elle était ça aussi. La guerrière d'un royaume imaginaire se confrontant à la défiance d'un tyran. À des règles préconçues. Ses pupilles ne flanchèrent pas, restèrent fixes sur un masque dont la connotation lui était familière, mais aussi étrangère. Des monstres, elle en connaissait. Le jugement pour une appartenance différente aussi. Mais sur son poitrail ne trônait aucune étoile, aucun astre de David pour attirer les foudres d'une casquette bien portée.

Elle n'avait pas peur.
Elle ne voulait pas fuir.
Elle voulait se battre.


Lutter pour toutes ses vies arrachées, pour cette innocence qu'elle sentait la quitter, l'abandonner dans les bras d'une prise de conscience. D'une chute en avant, d'un frisson électrique la paralysant sous le poids d'un regard insensible. Ils n'étaient pas différents de cette milice interpellant des innocents, parquant les enfants dans une église pour mieux l'enflammer, se faire un bain de cendre dans l'infamie de leurs âmes. Ses ongles râpèrent sa chaire, ses paumes et elle s'apprêta à faire un pas en avant, à se perdre dans une confrontation à sens unique. Ses mots rebondiraient sur son armure. Comme les siens ne parviendraient pas à combler cette soif de combat qui prenait le contrôle d'une raison déjà oubliée.

Un pas.
Une barrière s'érigea.

Tas de feuilles mortes se plaçant en bouclier, en protection. D'instinct, elle se recula un peu, cognant son dos contre la silhouette statique d'un Ariel qui ne tarderait pas à se mettre en mouvement. Un contretemps pour son appétit guerrier, qui, se tarissant dans son estomac, l'encouragea à courir. Faire demi-tour. Profiter d'un moment opportun pour fuir un affrontement inévitable. Après deux foulées, le brouillard se dissipa. Figée, elle se stoppa dans son élan, une cheville encore redressée, statufiée d'un sortilège à l'intonation macabre, funèbre.

Impero.

Deux syllabes qui la firent se retourner, pivoter sur ses talons. L'azur se braqua sur la silhouette d'une sauveuse, d'une amie, d'une idole. Immobile, elle se balança sous son horreur, son incompréhension. Pourquoi ? Pourquoi ne courrait-elle pas ? Le sacrifice d'un être cher lui enserra le cœur dans une poigne griffue, torturant ses organes d'une pression douloureuse. La main tendue, elle voulut l'inciter à la suivre, à ne pas rester si exposée. En vain. Bam. Comme au ralenti, elle la vit chuter, se répandre en une flaque sanglante. Douce couleur vive qui accrocha sa rétine, en image résiduelle. Elle ne la quitta pas, les lèvres entrouvertes sur une expiration surprise, choquée.

Plus rien ne bougeait.
Plus rien n'existait.


Plongée dans une tétanie, un flottement étrange, elle se sentait couler. Ses jambes se dérobèrent sous son poids, cognant contre les cailloux dissimuler dans la vase. Elle ne voyait qu'elle. Que lui. Ce sang se dispersant sous une chevelure chocolat. Sous la candide protection d'une alliée. De loin, ça ressemblait à de la peinture. Dans le noir, c'était comme une lumière. Un phare projetant sur elle les lumières de son indécision, de ses doutes refoulés. De cette crainte de perdre. De les perdre. Robin. Merlin. Neïa. Ariel. Anna. Samantha. Morgane. Tous. Le rouge. Le rouge d'un murmure sifflant à son oreille. D'un cri perçant le noir de ses pensées. Fuir, hurlait à présent l'archère rebelle. Fuir. Courir. Poussée par l'ordre, elle enfonça ses doigts dans la terre, prête à suivre le chemin tout tracé. Mais une main l'en empêcha. Là, sur sa jambe.

Le courage dans le corps. La bravoure dans les veines. La loyauté dans l'esprit. Elle ne le pouvait pas. Résolue, elle chercha une arme. Un bâton. Assez long. Assez lourd. À bout de bras, elle le traîna, rependant dans son sillage, la marque d'une décision. D'un, je vais le faire. Au méprit du danger, elle s'approcha de la femme. De la responsable d'une blessure, d'une folie serpentant dans le cerveau d'une plus âgée. En protectrice, elle se plaça devant elle.

Elle pouvait le faire.
Elle allait le faire.


Ses bras se levèrent, et dans sa course, elle chercha à faucher les jambes d'un coup, d'un morceau de bois, sur la masquée. En vain. Un pas en arrière la fit chuter en avant dans son élan. Gisant aux pieds d'une milicienne de l'horreur, d'un cauchemar, elle s'osa à relever un menton couvert de boue. Elle ne ploierait pas devant la tyrannie d'un fou. Jamais. Son grand-père ne s'était pas battu pour rien. Elle non plus, elle ne céderait pas face à un règne de terreur, même si elle devait en payer le prix du sang.
Je ne sais pas si c'est maman qui avait raison ou si c'est le lieutenant Dan... Je sais pas si nous avons chacun un destin... ou si nous... si nous nous laissons porter par le hasard comme sur une brise... Mais je... je crois que c'est peut-être un peu des deux... peut-être qu'un peu des deux arrive en même temps.
Pando


HJ:
Azalée Winchester
Admin gloutonne
Azalée Winchester

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I'm a barbie girl
When I was young, it seemed that life was so wonderful, a miracle, oh it was beautiful, magical.
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Sam 15 Aoû 2020 - 18:22
❝ la représentation d'un spectacle bâclée, l'exposition d'une oeuvre inachevée, la souillure d'un être sacré... ❞
This is Halloween

Groupe Poudlard

Merlin avait toujours eu besoin de tout contrôler. Jusqu'à ses propres angoisses qu'elle laissait ressortir qu'à certains moments précis. Dans une unique salle du château. Elle aimait s'évader, et il arrivait qu'elle se laissât happer dans des rêveries enfantines, mais la majorité de temps, elle ne se laissait pas dominer par ses émotions. Tout était planifié à l'avance. Une avance confortable sur la majorité des autres élèves qu'elle appréciait de garder jalousement, en secret.

Ainsi, elle ne s'était jamais attendue à être aussi démunie. À être prise de court de la sorte. Elle devait improviser, elle le faisait, dans l'espoir de reprendre un minimum les reines de la situation. Redevenir maîtresse de son destin. Pour une voyante dont l'avenir était presque tout tracé, c'était paradoxale. Et à cet instant précis, elle comprenait pourquoi.

Parce que la vie n'offrait jamais toutes les réponses. Parce que son existence même, aux yeux de certains, n'avaient aucune valeur. Tout comme ils étaient nombreux dans son cas. Les chaînes aux poignets, elle se débattait inlassablement pour sa liberté. Mais, dans une telle situation, son égoïsme s'évaporait. Elle pouvait gagner du temps pour les autres.

Pour leur permettre de fuir.
Ensuite.
Ensuite... Elle serait une cible facile, mais elle aurait la conscience tranquille.

Jules, Ariel, Azalée et Neïa ne seraient pas loin, mais aurait au moins eu le temps de s'éloigner. Ils se seraient cachés. Et elle pourrait respirer à nouveau. Parce qu'elle les connaissait tous. Jules, elle l'entraînait dans un club et lui apprenait tout ce qu'elle savait en duel. Ariel était son protégé dans sa Maison et elle ne supporterait pas qu'il lui arrivât quoi que ce fût. Azalée était une petite reine. Une enfant qui rêvait en grand, qui était rafraîchissante. Et Neïa, Neïa était l'amie de Luna et Ginny. C'était ainsi qu'elle la connaissait. Une optimiste acharnée, une idéaliste au cœur d'or.

Alors il lui était paru insensé que son plan ne fonctionnerait qu'à moitié. Impensable que ses mots pussent atterrir dans l'oreille d'un sourd. Et pourtant, ce fut précisément ce qui arriva.

Merlin entendit distinctement le nom du sort. L'imperium était l'un des trois sortilèges impardonnable. Elle ne risquait pas d'oublier les cours de l'année passée sur le sujet. Ça avait été intéressant, trop peut-être, mais elle en avait appris beaucoup sur le sujet.

Comme le fait qu'il fallait une volonté de fer pour parvenir à s'en défaire.

Quand elle vit les feuilles-mortes retombées mollement au sol, elle saisit trop tard que Neïa était la cible. En se tournant vers elle, elle s'apprêtait à lui demander pourquoi. Pourquoi n'avait-elle pas fui avec les autres. Pourquoi avait-elle arrêté son enchantement alors qu'il fonctionnait à merveille.

Puis, elle l'avait vu se balancer de plus en plus, jusqu'à se jeter au sol tête la première. Shafiq avait écarquillé les yeux, incapable d'effectuer le moindre geste. Elle était sous le choc. Sonnée, elle ne parvenait plus à réfléchir de façon censée.

Tout son plan tombait à l'eau en une fraction de seconde et une amie se retrouvait blessée. La colère allait et aurait dû prendre le dessus sur la raison. Mais comme un miroir trop jeune, ce fut Azalée, brave, intrépide, qui attrapa sa rage et un morceau de bois. Elle se dirigea vers la lanceuse du maléfice. Elle l'utilisait comme un gourdin face à une mangemort sans le moindre doute aguerrie. C'était inutile et, comme l'oniromancienne le prédisait avant même que la Poufsouffle terminât son action, elle trébucha au sol sans parvenir à toucher sa cible.

Une cible qui, après une très courte réflexion, serait également la sienne. Maintenant que les premiers sorts avaient fusé, il était évident que discuter ne servait plus à rien. Ce fut donc avec toute la détermination dont elle était capable, avec l'espoir de ne pas rater son sortilège et avec la rage qui bouillonnait dans ses veines devant les blessures de ses deux amies, que la sang-pure brandit sa baguette de sa main dominante. L'autre se trouvait à côté, paume tendue. Une posture de duel qu'elle avait appris à maîtriser avec les années.

Néanmoins, ce jour-ci, il n'y aurait pas de salut. Il n'y aurait pas de décompte. Elle ne voulait lui offrir aucune chance. Et elle devait y mettre toute la puissance dont elle était capable. Elle ne pouvait pas être certaine que ça fonctionnerait, mais elle espérait pouvoir libérer la plus grande des jaunes avec cette action. Tout comme elle priait pour parvenir à éloigner cette folle de la plus jeune du groupe.

« Expelliarmus ! », siffla-t-elle.

Une fraction de seconde plus tard, l'éclair rougeoyant d'un désarmement programmé fusa vers sa cible.

Merlin


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Dim 16 Aoû 2020 - 22:57
This is Halloween ! - Groupe PoudlardTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Elle était là, immobile, dans l'attente. Comme depuis le début de la mission, d'un certain point de vue. La femme observait les êtres qui se retrouvaient devant elle avec tout le dédain dont elle était capable sous son masque froid. Un froid qui caractérisait aussi son esprit engourdi. Se croyaient-ils protégés par une simple barrière de feuilles mortes qu'elle pouvait faire voler en éclats d'un simple geste de la main ? L'action lui paraissait comme futile. Comme tout le reste. Comme toujours.

Une pensée pour ce que cette soirée aurait pu être et elle laissa échapper un soupir. Ils parlaient. Les gamins. L'autre. Une perte de temps. Elle aurait pu faire autre chose de bien plus constructif. Se noyer dans l'alcool. Dans le sexe. Dans le sang. Ou un mélange des trois. Elle aurait pu faire un massacre pour une envie. Ou, plus constructif encore, elle aurait pu chasser. Devenir l'amante de l'ennemi pour lui soutirer des informations. Être la conseillère indispensable. Se métamorphoser en la confidente attentive et compréhensive. Mais non, il le lui avait refusé. À la place, elle devait porter ce masque ridicule. Tout ça parce que la marque à son poignet avait chauffé.

Pour couronner le tout, alors que malgré toutes ses frasques, elle restait fidèle, le commandement avait été offert à une autre. Une petite garce tout aussi insignifiante que tous les autres. Un pion. De la chair à canon. Comme l'autre qui venait de parler à nouveau. Un signal qu'elle avait mis en place. Lui, elle le contrôlait comme une petite marionnette. Comme beaucoup d'autres. Parce que c'était son petit talent caché.

Un talent amusant, qu'elle mettait à disposition parce que ça trompait son ennui constant, infatigable. Alors, dans sa lassitude, elle leva sa baguette. Elle prononça la formule d'une voix aimable, trop douce, trop chantante. Un timbre aussi faux que le reste de son existence. Tout n'était qu'une question de comédie. Ce soir, cependant, elle allait profiter. Ce soir, elle allait se trouver un nouveau jouet. Ce soir, malgré toute cette insignifiance qui lui faisait rouler des yeux encore et encore, elle allait tromper l'ennui quelques secondes. Trop zélée, disaient-ils. Parce qu'elle voulait jouer.

- Impero.

L'ordre n'était qu'une pensée. Le désir de voir s'écrouler l'espérance d'être encore fragile. Encore trop innocent. Elle l'avait perçu. Une seconde où les portes de leurs âmes avaient été ouvertes. Une d'un côté, l'autre de l'autre, c'était un piège à double tranchant. D'un côté, la brutalité d'un homme froid, un patin désarticulé sans aucune véritable conscience propre qui croyait agir de son plein gré. De l'autre, la folie douce et éphémère d'un esprit volubile et agile pénétrant l'âme comme les araignées se faufilaient facilement dans les bâtisses.

La plus grande des Poufsouffle rêvait d'un monde trop doux, trop juste. Une utopie à briser. Elle l'observa lâcher sa baguette, se balancer et se jeter au sol dans le but de se blesser. Elle esquissa un rictus satisfait. Elle ne pouvait rêver mieux comme victime.

La plus jeune parvint néanmoins à la surprendre. Elle s'était entendue à une fuite, à l'image d'une rousse. Il n'en fut rien. Rêveuse, mais téméraire, la colère qu'elle lisait dans ses iris lui arracha un rire silencieux. Qu'espérait-elle faire avec une brindille ? C'était pitoyable. Pourtant, dans son action, elle n'y décelait aucun mensonge. Une véritable envie de combattre et de goûter au sang. C'était intéressant. Presque jouissif.

Alors, dans son infinie bonté dénaturée, elle s'accroupit devant elle. Sans la moindre douceur, elle attrapa ses cheveux et tira dessus. Avec une certaine violence, elle la forçait à relever la tête dans sa direction. À la regarder dans les yeux.

- Jamais, tu ne devras oublier le son de ma voix, lui dit-elle de ce même timbre trop doux, trop chantant. Jamais, tu ne devras oublier cette colère. Jamais, tu ne devras oublier cette impuissance face à moi. Je suis et je resterai loin devant toi. Tu ne verras que mon dos. Sauf si tu deviens puissante. Sauf si tu fais tout pour me rattraper. Et là, seulement là, je te regarderai à nouveau. Là, seulement là, tu pourras venger ton amie. Là, seulement là, tu pourras m'intéresser.

Du coin de l’œil, elle vit la plus vieille adolescente se placer en position et lancer son maléfice. Futile. D'un simple mouvement de poignet, le bout de sa baguette capta l'éclair rouge qu'elle dévia avec une facilité à paralyser un Auror entraîné. L'ordre mental claqua comme un fouet et dans le dos de cette petite sotte, le pantin leva sa baguette.

- Endoloris !

La suite fut plus confuse. Elle s'apprêtait à se redresser pour admirer le spectacle d'une soi-disant puritaine se tortiller de douleur et hurler à la mort. Ils l'en empêchèrent. Deux éclairs, l'un d'un violet soigné et l'autre empruntant l'orangé d'un soleil levant sortirent des fourrés pour venir s'écraser sur les boucliers qu'elle et sa marionnette avaient placés instinctivement. Si eux étaient là, il était évident que les autres s'étaient surestimés. Des pions. De la chair à canon.

Elle ne prit pas la peine de soupirer, comprenant que sa mission était dors et déjà un échec, et elle transplana. Elle libéra par la même occasion la quatrième année. Sa poupée initiale, le russe, la suivit la seconde suivante, permettant à la cinquième année de respirer à nouveau.

- Vous n'avez plus rien à craindre les mioches, grogna la voix bourrue d'un certain Alastor Maugrey. Pour les trouillards qui se cachent dans les buissons ou l'arbre, vous pouvez sortir.
- Plus doux, Alastor, répliqua la voix habile et douce de Remus Lupin. Ils sont déjà suffisamment effrayés comme ça et tu n'arranges rien.

L'ancien chasseur grogna un acquiescement inaudible et, tout en boitant, il ramassa sans grande douceur la plus âgée pour la remettre sur ses pieds. Lupin s'occupa des Poufsouffles. Il releva en premier la plus jeune, qu'il ne connaissait pas, puis il prit l'ensanglantée dans ses bras. Tout en se mettant en mouvement, il tenta d'offrir son sourire le plus rassurant. La lune n'était pas pleine et c'était une aubaine.

- Nous allons vous raccompagner jusqu'aux portes du château, dit-il. La majorité des autres élèves s'y trouvent déjà. Enfin, pas d'inquiétude, des personnes compétentes sont déjà à la recherche des retardataires. Pour l'heure, le plus important pour vous, c'est de vous mettre à l'abri et de pouvoir être soigné ou vous reposer.

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Ce tour-ci est le dernier tour de l'évent pour ce groupe. Il n'est donc plus possible de le rejoindre. Vous devez poster une dernière fois et clôturer votre aventure, décrire les ressentis, etc, lié à votre personnage. Pour vous aider dans cette tâche, lisez le point numéro 4 pour savoir où vous pouvez vous arrêter.

4. Pour éviter tout malentendu, voici un résumé de ce qu'il se passe et que vous devez prendre en compte : Suite l'Impero de la Mangemort, Azalée tente une action qui loupe. Cette dernière lui attrape les cheveux et vous pouvez tous entendre ce qu'elle lui dit. Merlin tente ensuite une action pour l'éloigner de la première année. Si le sortilège est une réussite, l'écart de niveau entre la sang-pure et la Mangemort est évident et cette dernière parvient à dévier l'attaque d'un simple moulinet du poignet. La seconde suivante, le Mangemort dans le dos de Merlin lui lance un Endoloris.

Alors que la Mangemort s'apprête à observer le spectacle, deux sorts fusent dans la direction des mages noirs. Ils parviennent à les stopper. La seconde suivante, ils transplanent, libérant par la même occasion les envoûtés. Ensuite, Alastor Maugrey et Remus Lupin se montrent. Ils sont là pour vous récupérer et vous ramener au château. Ils vont vous accompagner jusqu'aux grilles où vous serez pris en charge par le personnel de Poudlard resté au château. Durant le trajet, vous pouvez largement questionner vos sauveurs ou tenter de négocier, mais sachez qu'il n'y a aucune chance pour que vous ne soyez pas ramené au château.

5. Information importante à prendre en compte : Vous n'avez plus de jet de dé à faire. L'endoloris est un sortilège qu'il n'est, à mon sens, pas possible d'esquiver et l'impéro de Neïa va se dissiper de lui-même, la laissant dans un état de fatigue intense.

[Les réussites/échecs des sortilèges lancés/reçus ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens, tout comme ceux pour définir la ou les cible(s).]

Vous avez jusqu'au samedi 30 août, minuit, pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain pour clôturer définitivement l'évent pour ce groupe.

Inscrits :

- Ariel Melwing
- Azalée Winchester
- Jules Murphy
- Merlin Shafiq
- Neïa Serindë

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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