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EVENT | THIS IS HALLOWEEN | 31 octobre 1995 | Troisième partie | Groupe Élèves

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Sam 20 Juin 2020 - 15:35
This is Halloween ! - Groupe ÉlèvesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

- Un autre patron ! , clama-t-il en agitant son verre d'ores et déjà vidé.

Le cristal lui renvoya l'écho de sa propre déchéance, de son inexplicable envie de rejoindre le cocon réconfortant d'un papillon vacillant. N'était-ce pas ce qu'il voyait, là, sur le coin du comptoir taché ? Mais si, observez plus attentivement, ne le voyez-vous pas ? Il est bleu et mauve, brodé de pellicules dorées. Trop tard, il s'est envolé jusqu'au plafond. Il leva le nez, ses lèvres s'arquant dans un sourire béat édenté, qui dévoila le bonheur d'une dentition imparfaite. Les sourcils broussailleux du barman se froncèrent, son regard bleu alternant entre la figure ridée de son habitué, et la bouteille de scotch totalement asséchée.  

- Oh, aller, patron ! Un p'tit dernier pour la route !, insista le vieillard en chancelant sur son tabouret.

Le boudin de ses doigts s'accrocha au percolateur de bronze, ayant sans doute trop servi, trop vécu. Il tangua dangereusement sur son socle, et c'est en s'excusant dans sa barbe mal taillée qu'il s'échina à le replacer une fois ancrer dans une stabilité relative. Un grommellement mécontent lui répondit, unique son produit par l'homme derrière le bar. Avec un rire idiot, il passa sa main calleuse dans sa nuque, rehaussant sa tignasse grasse et dégarnie.

- Et c'lui là, oui oui, j'te le paie double !, une dernière tentative de corruption désespérée d'une silhouette transit par le froid, par l'automne, qui ne souhaitait pas quitter la chaleur d'un âtre finissant de se consumer.  

En preuve de bonne foi, il avança les noises nécessaires, les extirpant de sa veste rapiécée, rongeait par les insectes et l'humidité. Tremblant, il eut bien du mal à les coincer entre ses ongles jaunis. Le tintement de l'argent s'entrechoqua faiblement, et c'est avec application qu'il les compta, bon joueur, jouant la carte de l'appât du gain sur le refus sous-entendu.

- Une, deuuuuux, trois..., de l'index, il les poussa les unes après les autres près du cendrier débordant de cendres, finissant d'enduire la face d'une suie toxique.

Et fier, il osa relever son nez constellé de taches de rousseur vers l'air bougon de son vieil ami. Ne dit-on pas que l'alcool déride les cœurs ? Il espérait avoir réchauffé le sien par un geste lui coûtant ses économies du mois, de ces dures journées de travail sur le bitume.

- Sors avant que tu ne finisses définitivement sur la paille, sombre idiot, daigna répondre le propriétaire en le débarrassant de son verre et du cadavre du whisky écossais, l'envoyant rejoindre la poubelle d'un geste de la main.

Catégorique, il déterra sa fierté pour se draper à l'intérieur. Pensait-il l'impressionner ? Lui, n'avait peur de rien. Jamais. Ni des bruits nocturnes. Ni des légendes urbaines. Ni des ombres grimpants sur son carton.

- Tu sais pas c'que tu perds !, sa poigne récupéra les piécettes, les enfermant dans ses mitaines à la couleur douteuse.

Il renifla les prémices d'un rhume saisonnier, et luttant contre le sol s'enfonçant sous ses pieds, il quitta l'établissement.

Le froid fouetta ses joues rougies par l'éthanol. Il n'allait pas tarder à neiger. D'ici un jour ou deux. Avec un hoquet faisant remonter l'acidité d'un estomac vide, il s'enfonça dans la ruelle. La sienne. Il la connaissait par cœur. Escarpée sur la droite. Un embranchement amenant à l'artère principale. Il s'enfonça dans son écharpe verte olive, ultime barrière contre un vent violent. Il montait, comme attisé par les braises d'un sombre événement. Repu d'une buvette tardive, il se languit d'une nuit à la belle étoile. Un avantage conféré par sa condition.

La Lune, sa tendre oreille lui dévoila une silhouette, de l'autre côté de la rue. Grande. Mince. Longiligne.  Une cape sombre malmené par la brise. Elle volait. Il en était certains. Et ce gel qui remontait dans ses veines le fit s'étrangler d'horreur. C'est en beuglant des mots incompréhensibles qu'il fit marche arrière, déboulant dans l'avenue déserte sous le feu d'artifice d'un appel à l'aide lointain. Le souffle court d'un bœuf poursuivi, il courut à en perdre haleine. Une brèche près des Trois-Balais l'aspira, le faisant heurter l'un des élèves s'y étant réfugié de pleins fouet. Propulsé contre le mur par son équilibre altéré, il s'écroula dans la poubelle renversée par son passage, le fessier coincé entre une peau de banane et des épluchures de carottes.

- Un dé-dé-dé-traqueur ! Fuyez !, qu'il leur somma en cherchant vainement à se redresser pour appliquer ses propres conseils.
__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. 1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci, je vous demanderai de tenir compte du fait que le détraqueur cité par le PNJ n'est visible pour aucun d'entre-vous, quand bien même vous regardez vers la direction empruntée par le soûlard. Pour le personnage se faisant bousculer, vous êtes libre de l'intégrer et de vous désigner. Veuillez voir cela entre vous pour éviter les doublons ou éventuelles déceptions. Merci. Pour tout nouvel arrivant, il vous sera impossible de rejoindre ce groupe en cours de route, malheureusement, puisque découlant directement d'une fuite volontaire et d'un regroupement forcé.

4. Deux directions s'offrent à vous : Fuir une menace que vous ne voyez pas encore en suivant le conseil de votre interlocuteur, ou bien, attendre ce qui arrive. Vous pouvez tout aussi bien vous séparer en deux groupes. Courir ou rester, quel sera votre choix ?

Si vous avez des questions, veuillez contacter Azalée Winchester qui gère ce groupe.

Le prochain passage du MJ se fera le samedi 4 juillet. Merci de tous de poster une seule fois d'ici là.

Inscrits :

- Eileen M. King
- Joris de Beauvoir
- Aria Beurk
- Elyana Sleepy

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
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Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Jeu 25 Juin 2020 - 18:46
this is halloween
La disparition d'un aigle au creux d'une nuit horrifique.
L'apparition menacante d'une ombre flottante.
Sosie de noirceur je te fuirais, ami de lumiere je te retrouverais.

Mardi 31 Octobre 1995

Son regard de cendre restait fixé sur le bout de la rue. Vers les deux silhouettes qui avaient tenté de se dissimuler sans trouver refuge dans cet espace aussi étroit que désert. Elle les avait reconnues. Une poupée et un ange, deux figures innocentes marquées d'une croix rouge dans l'esprit de la Vipère. Elles, ne pourraient pas la reconnaître sous sa cagoule. La trêve sous couvert d'anonymat semblait alors la meilleure option dans cette situation. Pour Sessho.

Pourtant, Aria ne bougea pas, ne prononça pas une seule parole. À côté d'elle, De Beauvoir passait à son tour par le cadran de la fenêtre. Ce fut sa voix à lui qui remplaça l'absence de mot de la Beurk.

- Regardez, des traces de pas.

Le regard de la blonde platine dévia légèrement en contre-bat pour caresser le sol. Des flaques. A l'abri derrière le tissu recouvrant son visage, elle n'avait même pas remarqué l'impact des gouttes qui rythmaient le village nocturne. Sourde à la mélodie de la pluie.

Des flaques. Mais pas de traces de pas. De quoi donc le Poufsouffle parlait-il ?

Elle se tourna vers lui pile au moment où un nouvel intrus fit son entrée en scène pour percuter violemment le pianiste. L'homme, à l'odeur fétide et à l'apparence rongée par la misère, s'écroula ensuite dans une poubelle. Aria le dévisagea avec dégoût.

- Un dé-dé-dé-traqueur ! s'égosilla le sans-abri la seconde suivant sa chute. Fuyez !

Alerte, les onyx d'Aria se dirigèrent aussitôt vers la rue d'où provenait cet homme avec toute la crainte d'y voir son reflet. Un détraqueur. Il n'en fut rien.

Dans une nouvelle mécanique physique qui prenait le pas sur son esprit, elle attrapa le poignet d'Eileen à sa gauche, puis celui de Joris à sa droite pour les emporter dans son élan. Courir. Réfléchir après. L'alerte prononcée par homme, dans son état de misère et d'alcoolisme, aurait très bien pu découler d'une simple hallucination ou d'un mensonge purement halloweenesque. Mais l'Empathe avait senti sa peur, réelle, tangible, soudaine. Ses jambes s'étaient alors activées dans un mouvement de fuite qui dépassait sa conscience même. Elle courrait vers le bout de la rue, vers les silhouettes des deux lionnes tapies dans l'ombre, vers les profondeurs de Pré-au-Lard, à l'opposé de son artère principale. Sans un regard en arrière, pas même pour le sans-abri qu'elle abandonna à son sort sans une once de scrupule. Loin des Trois Balais, loin des adultes, loin du détraqueur. Tel était son objectif.

Elle avait lâché les poignets d'Eileen et de Joris peu après les avoir capturé, les ayant maintenu rien que le temps de les emporter dans son élan. De leur crier physiquement les mots qui n'avaient toujours pas voulu émerger de sa trachée. Fuir. Courraient-ils toujours à ses côtés ?

Au milieu de ses foulées, elle extirpa sa baguette de son refuge de tissu et la dirigea vers ses yeux. D'un « Finite »  soufflé entre deux respirations, la métamorphose qui avait recouvert ses yeux d'un voile sombre se dissipa. Ses onyx redevinrent saphirs. Elle avait vu trouble toute la soirée suite à l'imperfection du sortilège, à présent elle pouvait enfin embrasser l'obscurité d'un regard net. Et tant pis si certains reconnaissaient ses orbites si singulières. Tant pis. Son anonymat n'était plus sa priorité.

Quand elle atteignit le bout de la rue - à peu près là où elle avait aperçu Wyatt et Sleepy - elle bifurqua dans un embranchement à sa gauche. Était-elle seule où l'avait-on suivi ? Elle ralentit le pas, essoufflée, et jeta un regard en arrière.


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Aria Beurk
Admin empathique
Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Ven 26 Juin 2020 - 22:48
This Is Halloween
Groupe Élève
Est-ce que je l'aimais ? Non. Est-ce que j'ai envie de t'en parler ? Pas vraiment. Est-ce que je vais le faire, uniquement pour tes beaux yeux ? Certainement pas. Mais bon, je suis sympa, alors je vais me contenter de te dire une chose. Une fille incapable de voir au-delà que le bout de son nez et incapable de voir les conséquences de ses actes, ça m'insupporte au plus haut point. Elle peut faire sa pleurnicheuse, pour moi, elle n'a aucune excuse. Et personnellement, je trouve que cette fille ne mérite qu'une chose : du mépris.
Cela ne faisait pas deux minutes que les trois compagnons se retrouvaient dans la ruelle. Eileen put, après s'être assurée que ses deux compagnons arrivassent à son niveau sans problème, se concentrer sur son environnement immédiat. Le premier détail qu'elle remarqua fut la pluie.

La lune avait été d'une bonne compagnie durant la soirée, mais un regard vers le peu de ciel qu'elle pouvait distinguer ne lui permit pas de retrouver l'astre. Les intempéries de la soirée prenaient maintenant diverses formes. Un brouillard enclenché pour les aveugler durant un laps de temps suffisant pour enlever un ami. L'eau tombant des cieux qui ne leur permettrait pas de suivre la trace du kidnappeur facilement. La luminosité offerte par les reflets lunaires qui s'étaient évaporés. Cette expérience, cette nuit, s'avérait déjà complexe, alors que rien n'avait véritablement débuté.

Elle le pensait, indirectement, à cause de la présence de deux ombres cherchant à se camoufler. Elles n'en avaient pas vraiment la possibilité. Elyana et Tabata étaient reconnaissables par leurs costumes, mais la Gryffondor ne chercha pas à les approcher. Malgré l'urgence, elle ne parvenait pas à oublier la désillusion qu'elle avait encaissée plus tôt. Et elle ne savait pas comment la Wyatt prendrait sa présence. Elle ne se faisait pas de soucis pour la Sleepy, même si un léger doute subsistait. Tabata lui avait-elle parlé de son secret ? Une question qui n'aurait pas de réponse dans l'instant. Une pensée coupée par les paroles sans sens du Poufsouffle.

« Regardez, des traces de pas. »

Miroir de la blonde déguisée à ses côtés, King baissa le regard vers le sol. Des flaques et de la boue. Il n'y avait pas de traces de pas, ou son acuité visuelle n'était pas suffisante pour les discerner. Elle arqua un sourcil vers son camarade, mais aucune réplique ne sortit d'entre ses lèvres. À la place, elle se tourna sèchement vers l'artère principale de Pré-au-Lard, d'où provenait une voix à la fois amplifiée et étouffée. Un étrange paradoxe. Elle tendit l'oreille. Un effort au succès limité.

« Sorciers... Rôde... Pré-Au-Lard. Un... Transplanage dans le... Un endroit... Barricader... Sous contrôle. »

Le peu qu'elle venait d'en comprendre était inquiétant sans être totalement alarmant. Ce n'était certainement pas assez pour qu'elle décidât de faire machine arrière maintenant. Elle avait bien l'intention de retrouver Sessho. D'autant que, malgré toute sa bonne volonté pour ne pas y penser, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité. Si elle l'avait retenu quand il était venu lui apporter un chocolat chaud, il serait peut-être encore parmi eux. Et si elle n'avait pas donné suite à l'idée des jumeaux, cette fête aurait sans doute eu lieu dans la salle commune de Gryffondor, à l'abri dans l'enceinte du château.

Ses pensées furent totalement interrompues par l'arrivée d'un homme paniqué qu'elle parvint de justesse à esquiver. Après une courte réflexion, et même si l'homme percuta Joris indirectement à cause d'elle, elle se mit à apprécier ses réflexes. Si c'était elle qui avait été fauchée, elle aurait fini sa course dans la poubelle, à l'image du sans-abri. Ce qui n'était pas le cas de Joris, dont elle s'enquit de l'état dès qu'elle fut elle-même stable sur ses pieds.

« Un dé-dé-dé-traqueur !, hurla l'individu, une seconde après sa chute. Fuyez ! »

Par mimétisme, sans s'en rendre compte, les iris de la demoiselle se dirigèrent vers la rue d'où provenait la personne. La simple possibilité d'y voir la créature à qui elle avait emprunté les traits la tétanisa sur place. Depuis sa troisième année et sa rencontre avec ces ignominies, Eileen en possédait une peur incontrôlable. Le froid qui les accompagnait. Les souvenirs qu'ils aspiraient. L'aura sombre qui se dégageait en leur présence. Tout dans ces abominations lui répugnait et l'effrayait. La terreur d'une enfant refusant d'oublier ses parents et les bons souvenirs qui y étaient associés. Une peur légitime.

Ce ne fut que quand Aria attrapa son poignet pour lui donner l'impulsion d'une course folle, d'une fuite obligée, que la vipère refoulée sortit de sa rigidité d'esprit. Ses capacités cérébrales, analytiques, reprirent le dessus. Elle remarqua immédiatement l'absence du givre, compagne caractéristique des créatures. Cependant, si l'empathe avait pris la menace au sérieux, c'était forcément pour une raison évidente : elle ressentait la frayeur du sans-logis. Une personne qu'elle ne pouvait pas abandonner à son sort, surtout à de telles atrocités. Dès que son secret lâcha son poignet, et à l'inverse de la sang-pure qui gagnait en allure, elle ralentit le pas.

Elle réduisit son allure jusqu'à pouvoir faire demi-tour. Il ne lui fallut que quelques secondes pour prendre une décision. Si le Choixpeau lui avait prêté les traits d'une lionne en lieu et place de ceux d'une vipère, ça n'avait rien à voir avec son ascendance. La demoiselle sortit le charme de sa manche, l'empoigna et ce fut alors le trou noir. Aucun sortilège lui vint pour sortir sa cible de la benne à ordure. La seconde d'après, luttant pour ne pas vomir à cause de l'odeur nauséabonde du bonhomme, elle l'empoigna par les manches pour le tirer sèchement dans sa direction.

Dès qu'il fut sur pied, elle soupira, satisfaite. Puis, sans attendre, elle tourna les talons. Son objectif était simple à partir de maintenant : mettre le plus de distance possible entre le détraqueur et elle. Ce fut pour cette unique raison qu'elle s'égosilla à moitié en se rapprochant des deux autres sorcières.

« Détraqueur ! Courrez ! »

En passant, elle chercha à attraper la première manche à sa portée, sans savoir si c'était celle de Tabata ou d'Elyana, dans l'espoir que la seconde suivrait sans se poser de question. Un membre relâché l'instant d'après, la brune ne souhaitant pas perdre sa vitesse. Elle avait déjà suffisamment perdu de temps en aidant l'inconnu pour prendre le risque d'être ralentie par quelqu'un d'autre.
(c) princessecapricieuse
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Dim 5 Juil 2020 - 16:38
This is HalloweenGroupe Elèves
Je n’arrive pas à voir derrière nous avec cette obscurité, et vu la réaction de Tabata, elle non plus. Ami ou ennemi ? on a donc aucune idée, et il nous est impossible pour le moment de vraiment comprendre ce qui arrive derrière nous. J’observe donc mon amie, en espérant qu’elle est comme toujours la bonne réaction au moment opportun… Dans ma tête, l’effet de l’alcool s’est pratiquement évaporé, je pense que le stresse de la situation me permet de récupérer mes esprits, mais pas ma capacité à réfléchir malheureusement… Je sens que mon cerveau est encore bien brumeux, et pas à son efficacité la plus totale. Il me faut pourtant tout faire pour garder une certaine analyse, et surtout un self contrôle… Mon secret est toujours là lui, et peut importe ce qu’il se passe, il ne faut pas qu’il se révèle, surtout pas !

Je ne sais pas si c’est mon instinct animal ou quoi, mais j’entends au loin derrière, des bruits qui me font frissonner. Je n’arrive pas à déterminer ce que c’est, mais une mauvaise intuition commence à me prendre à la gorge. Je regarde donc Tabata et lui agrippe le bras, pas totalement rassurée.

- Je pense que l’on devrait partir….


Aussitôt ma phrase terminée, des personnes qui cours s’approchent de nous. Je n’arrive toujours pas à déterminer de qui il s’agit. Mais j’entends cependant une voix qui me rappel très clairement quelque chose, et qui me conforte dans ma précédente impression…

- Détraqueur ! Courrez !

Un détraqueur ? Je n’eus pas vraiment le temps d’analyser ce que la fille que je reconnais rapidement me dit. Eileen… Qu’est-ce qu’il fichait ici ? Mais cette question demeure sans réponse, car je n’ai pas vraiment l’occasion de faire causette. Je sens que mon amie m’attrape le bras pour m’entrainer dans sa course et fuir la menace qui semblait donc à l’arrière. De mon côté, toujours agrippé à Tabata, ce la tire donc également avec moi par la même occasion, en espérant qu’elle me suive, et qu’elle ne décide pas de nous vouloir nous défendre…. Ce qui lui ressemblerait bien… Dans la course je sens que la prise de Eileen se desserre et me libère.

Je continue de courir encore et toujours, il ne faut pas m’arrêter…. La pensée que j’irais plus vite dans ma forme animale me traverse l’esprit, jusqu’à sentir la sensation d’une transformation imminente… Mais je reprends rapidement le contrôle de mon esprit. Il ne faut pas que je perde mes moyens maintenant… Surtout pas… Il faut que je reste calme… Que je contrôle mes pensées et mes émotions….


:copyright:️ DABEILLE
Invité
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Dim 5 Juil 2020 - 23:28
This is Halloween ! - Groupe ÉlèvesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Courir. Il leur faut courir. Les mains s'empoignent, se serrent, se tirent dans une direction qu'ils espèrent sûre, loin de tout danger. Loin d'un froid mordant annonciateur d'une peur glaçante. Les souffles s'emmêlent, se font la brume de pensées hachées, boucle perpétuelle les ramenant à un point de départ incertain. Le retrouver. Le sauver. Mais surtout ...

Courir. Fuir. L'espoir se distille sous la houppe d'une lumière lointaine, lampadaire d'une rue déserte. La Lune est haute ce soir, cachée par les bras levés de toits vertigineux. Il est là, tout prêt, à quelques foulées. Elles sont lourdes. Les muscles sont tendus. Et dans la tête résonne le glas d'un cœur en pleine rupture. En pleins doute. Où est-il ? Est-il dans leur dos ?

Les pas s'enchaînent. Les foulées saccadées se fondent dans le torrent d'une averse assourdissante. Elle les trempe. Elle les fait ralentir. Le vent contraire les encourage à lutter, à regarder derrière eux. Faut-il le faire ? Les questions se font, s’arrêtent et repartent au triple galop. Il est tout proche. Ils le sentent. Cette pression sur leur nuque, annonciatrice d'un drame, les fait ralentir, figer l'allure.

Plic. Plac. Ploc. Le tonnerre gronde, la peur se fait d'un flash. Le rouge du sang. Le carmin d'un cri éloigné. Celui strident qui fait dresser les tempes, hérissent les poils. Les talons crissent dans les flaques auréolées des rayons blafards d'un gardien éphémère, d'un abri trop voyant. Le noir accueille leurs pupilles hagardes, terrifiées. Le silence les enveloppe. Il est lourd sur leurs épaules, sur leurs corps malmenés par une adrénaline traîtresse. Les visages sont livides, cachés d'apparats cauchemardesques dégoulinant d'une peur sans nom.

Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Les ongles se rongent sous l'absence d'un masque fissuré. Celui d'une poupée de porcelaine craquelée, rapiécée des mains d'un chirurgien dément. La pluie redouble, le vide d'une absence imprévue les aspire comme un tourbillon dans une allée parcourue d'une course folle. Le cri résonne encore. Il leur faut courir. Mais dans quel sens ?

Un choix difficile qui s'impose pour certains, n'est-ce-pas ? Le pouls s'affole, s'échauffe. Les respirations se bloquent, là, au fond de la gorge. Le sifflement du vent résonne, puis se tait. Une tempête silencieuse. Les flaques sous les chaussures bougent lentement, détachées d'un drame. Du leur. Un fredonnement, douce chanson susurrée s'ajoute aux paroles d'un climat hasardeux. Comptine connue, mélodie maternelle chuchotée au cœur d'un cocon familial. Elle est là, mais aussi là-bas, plus loin. Omniprésente, singulière. Partout et nul part. Derrière. Devant. Peut-être dans les buissons, qui sait ? Les rassure-t-elle ? Apaise-t-elle leurs tourments ?  

Clac. Clac. Clac. Des pas volubiles. Une ombre qui s'avance, s'élance sur des échasses vertigineuses, sous couvert d'une capuche bien trop ample. Démarche volante. Une cape sombre se mélange aux gouttes glacées de costumes déjà ruinés. Un cri se bloque dans la gorge d'un homme sans doute trop enivré. Une silhouette longiligne, un pas aérien, semblable à un être irréel. Ou bien trop ancré, murmure de couloirs témoignant de l'horreur d'une prison. Aucun froid mordant n'accompagne son avancée inexorable, inévitable. Rempart les contraignant à un face-à-face. Plus proche, on lui distingue un loup, masque sans orbites dévoilant le bas d'un visage gracile, d'une pâleur magnétique. Ses lèvres s'étirent d'un sourire. Le carmin sanglant d'un maquillage soigneux laissa éclater la blancheur d'un émail entretenu. Elle écarte ses bras, à quelques enjambées, avenante, cessant sa délicate chansonnette.

- Bonsoir chers enfants, je vous souhaite un merveilleux Halloween, commença-t-elle en préambule, sur un timbre mielleux, caressant dans le sens du poil.

- Et bien, pourquoi être aussi sérieux ? N'avez-vous apprécié notre petite surprise ?, son visage se pencha, tordant sa bouche dans une moue déçue. « Nous nous sommes pourtant donné du mal. Peut-être devrai-je vous proposer un nouveau numéro ? », son rire cristallin, dément accompagna sa dernière réplique, glaçant le sang d'un sorcier désœuvré qui se détourna pour continuer à courir. Continuer à fuir.

Ne devraient-ils pas le suivre ? Le bois d'une baguette glissa d'une manche, claquant contre l'argent d'une bague en tout point ordinaire. Vive, et en accord avec son amusement palpable, elle laissa le son de son agréable hilarité s'estomper sous l'éclair qui quitta la pointe de son arme. Le silence d'un informulé. L'étincelle rouge d'une agression. Elle visa l'un des détraqueurs, croisant le voile noir d'un masque humidifié, forçant l'adolescente à reculer d'un pas, bondir dans l'attente d'une esquive sans doute souhaitée, préméditée.

- Ne vous retenez pas pour moi, les enfants, car après tout, si c'est drôle, il faut le faire.

L'appel d'un héroïsme inconscient sera-t-il plus fort que la couardise plus raisonnable ?

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Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. 1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Vous venez de quitter la rue et après en avoir parcourue plusieurs autres dans l'espoir de fuir le détraqueur, vous vous arrêtez au pied d'un lampadaire sous une pluie battante. Derrière vous, il n'y a personne, pas de trace d'un détraqueur. Mais une personne manque à l'appel. Tabata n'est plus là. Et dans votre mémoire reste imprimé un éclair s'étant mêlé à la foudre. L'éclat rouge d'un sortilège et un cri l'ayant suivi. Un fredonnement retentit alors, se mêlant au sifflement du vent. Il est féminin et semble partout à la fois. Une femme approche alors, offrant une ressemblance frappante avec un détraqueur. Elle vous sourit et après un échange de paroles, pointe sa baguette sur Eileen, quelques secondes suivant la fuite du sans-abri. Son sortilège touche le sol, aux pieds de l'élève.

Pour tout nouvel arrivant, il vous sera impossible de rejoindre ce groupe en cours de route, malheureusement, puisque découlant directement d'une fuite volontaire et d'un regroupement forcé.

4. Deux directions s'offrent à vous : L'affronter dans l'espoir de la désarçonner et retrouver Tabata. Ou bien, tenter de lui échapper en suivant les traces de votre infortuné accompagnant. Quel sera votre choix ?

Si vous avez des questions, veuillez contacter Azalée Winchester qui gère ce groupe.

Vous avez jusqu'au samedi 18 juillet minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Eileen M. King
- Joris de Beauvoir
- Aria Beurk
- Elyana Sleepy

À vos plumes,
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Lun 6 Juil 2020 - 12:54
this is halloween
La disparition d'un aigle au creux d'une nuit horrifique.
L'apparition menacante d'une ombre flottante.
Sosie de noirceur je te fuirais, ami de lumiere je te retrouverais.

Mardi 31 Octobre 1995

Hermétique. Ne plus rien sentir. Ne plus rien penser. Juste courir.

La lumière du lampadaire dont elle se rapprochait à chaque nouveau souffle l'éblouissait dans sa clarté. Un trou dans l'obscurité. Plus effrayant que rassurant. Elle entendit la voix d'Eileen derrière elle qui claqua comme une alerte dans son esprit : son secret courrait-il toujours à ses côtés ?

Ce fut une autre lumière qui l'éblouit lorsqu'elle s'arrêta pour se retourner. Une lueur rouge tranchant un coin de son champ de vision. Puis, un cri martelant brusquement ses tympans. Elle ne distingua pas ce qu'il se passa. Elle s'aperçut seulement qu'Eileen accourait vers elle, et ce fut tout ce qui lui importa : le cri n'était pas le sien.

Mais de qui était-il, alors ?

Avant qu'Aria n'ait eu le temps de se retourner pour reprendre sa course, la menace qui les poursuivait se glissa à son tour dans la ruelle qu'ils venaient d'emprunter. Avec elle, aucune vague de froid. Aucune vague de peur. Aucune vague de mélancolie. Rien que l'obscurité morne de la nuit enveloppait cette ombre flottante. Ainsi qu'une mélodie frissonnante. Ce n'était pas un détraqueur.

- Bonsoir chers enfants, je vous souhaite un merveilleux Halloween, salua la femme masquée, bras ouverts sur un fond de faux-semblants mordants.

Comme un éclair de lucidité surgissant de nulle part, Aria remarqua soudainement la pièce manquante au tableau. Ils n'étaient plus que quatre - enfin, cinq, si l'on comptait le misérable sans-abri. Eileen, Joris, Elyana et elle. Quatre. La poupée en porcelaine avait disparu. Brisée dans un cri. Il s'agissait de Tabata.

- Et bien, pourquoi être aussi sérieux ? N'avez-vous apprécié notre petite surprise ? Nous nous sommes pourtant donné du mal. Peut-être devrai-je vous proposer un nouveau numéro ?  

Le gueux détala. Une lâcheté dont Aria aurait pu elle aussi se parer. Mais un dilemme, déjà, scindait ses pensées. Si elle courait, si elle fuyait, elle s'éloignerait de la femme et pourrait tenter de retrouver Sessho. Mais si elle courait, si elle fuyait, Eileen suivrait-elle ? Courir, fuir, ne reviendrait pas qu'à abandonner Tabata, mais sûrement aussi la meilleure amie de cette dernière. Pour Eileen, devait-elle rester ? Pour Sessho, devait-elle fuir ?

Un nouvel éclair rouge stria sa vue jusqu'à exploser aux pieds d'Eileen. La décision fut prise. Pour Eileen, elle resterait. Pour Sessho, elle réfléchirait. Réflexion, compréhension, négociations, manipulations. Sang-froid et contrôle. Ce soir, l'héritage Beurk serait son allié.

- Ne vous retenez pas pour moi, les enfants, car après tout, si c'est drôle, il faut le faire.

Aria s'avança d'un pas vers la femme, sa baguette toujours serrée au creux de sa main baissée. Pas de geste de menace. L'avancée prudente vers une discussion ouverte.

- Et qui est censé représenter ce « nous » ? demanda la Sang-Pur de sa voix calme et glacée, terrassant sa peur interne par la vibration franche de ses cordes vocales. Qui êtes-vous ?

À mesure qu'elle s'avançait avec précaution, elle distinguait mieux. Un masque de loup. Orné d’arabesques trop familières pour éloigner l'hypothèse qui se formait progressivement dans son esprit.

- Des traqueurs de Sangs-Purs, peut-être ? Ce pourquoi vous avez enlevé un Shinmen puis attaqué une Wyatt ?

Elle parlait d'une voix claire et articulée, continue, accompagnant sa lente avancée sans laisser place au silence. Ses paroles étaient mesurées, intentionnées mais non révélatrices de ses pensées. Elle suggérait l'inverse de son hypothèse dans l'espoir de mieux surprendre la vérité. Mieux comprendre. Elle en avait déjà vu, des masques similaires à celui-là. Mais elle pouvait se tromper. L'incertitude accompagnait silencieusement l'audace de ses actions. Elle s'arrêta et retira sa cagoule. Sa chevelure opaline cascada sur ses épaules.

- Mais oseriez-vous vous en prendre à une Sang-Pur du pays ? Oseriez-vous faire affront aux familles Beurk et Malfoy en attaquant une des leurs ?

Propos orgueilleux d'une princesse qui se croyait intouchable ? C'était, du moins, la couverture que prenaient ses paroles. Pour mieux comprendre. Pour extraire les intentions cachées des terroristes d'une soirée. Et peut-être, aussi, pour mieux se protéger. Mais sa provocation reposait sur une montagne d'hypothèses bien trop bancale pour ne pas songer au risque qu'elle prenait. Et au fond d'elle, loin de l'audace et de l'arrogance qu'elle manifestait, elle tremblait.

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Aria Beurk
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Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Mar 14 Juil 2020 - 15:07







This is Halloween !
Groupe élèves

C
ourir, Eileen devant et Tabata à l’arrière, toujours courir, mais je ne me rends pas compte que le lien entre ma belle blonde et moi-même se rompt. Ce n’est qu’une fois en compagnie de Aria, que je me demande le pourquoi de sa présence, Joris et Eileen que je prend conscience qu’il manque quelqu’un au tableau… Mon amie depuis ma première année… Tabata… Je ne l’ai pas senti partir dans une autre direction ou quoi que ce soit d’autre… Mais qu’est ce qu’il pouvait bien se passer ce soir ? C’est quoi toute cette merde ?!


U
ne personne avec un loup nous fait alors face, son discours me fait rapidement comprendre que la disparition de mon amie n’est pas un hasard ou une volonté de sa part… Il lui est bien arrivé quelque chose, tout comme à Sessho… Je ne sens plus du tout l’alcool en moi mais un mélange de beaucoup d’émotions… La peur, la frustration, la colère…. Les deux mains de chaque côté de ma tête je n’écoute pas la suite des événements. Me contrôler, me contrôler, me contrôler… Canaliser mes émotions, avoir le total contrôle de moi-même… Il faut que j’arrive à me calmer, à rester concentrer… Quand un éclair rouge manquant de toucher Eileen me fait revenir à la surface….


C
ela suffit ! Sessho…. Tabata…. Et maintenant Eileen ? Non… Ce n’est pas moi… Je ne suis pas de celle qui se cache, de celle qui ont peur…. Où est passé la jeune fille aventurière qui vagabondait à travers la montagne à la recherche de nouvelles péripéties ? Où est passé la justicière qui n’hésites pas à intervenir pour protéger ceux qui sont plus faibles ? Où est passé celle qui a pris Aria entre quatre yeux quand cette dernière nous regardait mal ? Où est passé la vraie Elyana… ? Cela n’est plus possible, je dois me réveiller, et redevenir celle que j’ai toujours était avant que ma vie bascule… Je le dois… Pour mes camarades, mes amis…


M
es mains descendent le long de mon corps, j’entend la voix de Miss Beurk qui tente surement de faire sa Serpentard pour nous sortir de là, je sens un instinct animal se réveiller en moi… Non… Il était déjà réveillé, mais je n’en prends réellement conscience qu’à l’instant. Cet instinct… Je commence à sentir la peur qui m’entoure, qui sort notamment de mon propre corps, comme si certaines odeurs étaient plus significatives désormais. Je m’abandonne à mes sens, à mon esprit et à mon cœur, tous veulent la même chose… Réagir !


C
ela suffit ! De base à l’arrière des la petite troupe, je sens mon corps se changer, mes cheveux deviennent deux oreilles à l’affut, mes vêtements se transforme en un pelage doux épais, d’une blancheur immaculée, mes dents deviennent des crocs fins mais acérés, mes yeux deviennent ceux de ma mère, d’un vert peut communs pour mon espèce… Mes mains se transforment en griffes sortis, prêtes à lacérer tout ce qui passe en-dessous. Je suis un renard polaire, en chair, en os, et en poils !


U
ne sensation de puissance m’envahit, surement dût à la peur et l’adrénaline. Mais je ne me suis jamais senti aussi bien depuis longtemps… Je n’ai aucune idée de comment je vais faire pour redevenir humaine, mais à cet instant, cela m’est totalement égale. Je me sens libre, et prêt à tout, autant à bondir pour mordre, qu’à esquiver ou m’enfuir agilement. Tout me semble possible ! Je suis enfin moi-même !


J
e grogne, méchamment. Oui, je menace. J’approche aux côtés de Beurk, prête à bondir pour la protéger elle, et tout les autres. Même si je ne la porte pas dans mon cœur, elle reste ma camarade, et je ne compte laisser qui que ce soit lui faire du mal. A l’affut, mes muscles sont contractés, prêts à être utilisés. Je suis un animal sauvage, et je compte bien prouver que même si je ressemble à une peluche, je suis très loin d’en être une !


           
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Mar 14 Juil 2020 - 18:26
This Is Halloween
Groupe Élève
Je n'ai jamais voulu baisser les bras. Jamais. Cette sensation que si tu t'arrêtes, c'est la fin, tu l'as déjà ressenti ? Je vis avec constamment. J'imagine que c'est pour ça. Cette sensation que je devais continuer, que je devais courir, qu'importe les obstacles ou les risques. Je devais avancer, quitte à m'en brûler les ailes. S'arrêter, c'était synonyme de mort à mes yeux. C'était synonyme d'abandon. Je ne me le serais jamais pardonné. Pour elle, pour eux, pour tous les autres, je ne m'en donnais pas le droit.
Courir, courir, toujours courir. Elle sentait ses poumons se contracter, l'air brûlant tout sur son passage. Elle sentait ses jambes s'engourdir. La peur, la panique ? Elle ne parvenait pas à savoir. À chaque pas, à chaque saut, elle avait la sensation désagréable que ses forces s'épuisaient, s'évanouissaient. Seul son esprit, à demi-lucide, lui permettait encore de parcourir les mètres devant elle. Les ruelles prenaient la force d'un labyrinthe sans sortie. Elle devait trouver une issue, se sortir de ce guêpier. Elle déglutit, grimaça sous son masque, mais força pour ne pas ralentir l'allure.

Le tonnerre, la pluie, tout présageait une fin funeste. Elle refusait de voir les signes. Jusqu'au rouge qui zébra l'air dans son dos, la forçant à ralentir. Légèrement. Juste de quoi jeter un coup d'oeil. L'information fut imprimée sur sa rétine, mais refusa de faire le chemin jusqu'à son esprit. Elle reprit sa course folle jusqu'à l'abri illusoire d'une lueur bienvenue.

Son secret était-là, ainsi que Joris et Elyana. Eileen s'apprêta à soupirer de soulagement quand la vérité éclata. Tabata avait disparu. Tabata, avec qui elle avait passé tous ses voyages dans le Poudlard Express. Avec qui elle avait passé de nombreux jours en vacances. Avec qui elle avait fait les quatre cents coups. Avec qui elle avait ri, avait pleuré, chanté, dansé. Avec qui elle s'était disputée. Pour qui elle aurait tué. Les scènes défilèrent devant ses yeux à une allure insurmontable. Elle eut un vertige et s'appuya sur l'épaule de Joris pour se maintenir debout le temps de se recentrer. Détermination, concentration.

L'image d'un détraqueur se profila à l'horizon, mais la demoiselle se redressa et dégaina sa baguette. Si elle devait lui faire face pour sauver sa meilleure amie, c'était un maigre prix à payer. Elle fit un pas, puis un second, avant de se figer sur place. Ses sourcils se froncèrent. Les détraqueurs ne chantonnaient pas. La créature prit alors la forme d'une femme, grande, longiligne, loup sur un visage dépourvu de pupille. Sourire carmin, espiègle, accroché à ses lèvres, elle prit la parole et les nargua de sa prestance, de sa dangerosité. Son visage croisa le sien. Au ralenti, elle vit l'éclair se diriger dans sa direction, la forçant à reculer. L'impression d'avoir pu esquiver parce que la femme le voulait s'imprima immédiatement. Elle grinça des dents.

« Ne vous retenez pas pour moi, les enfants, car après tout, si c'est drôle, il faut le faire. »

Si c'est drôle, il faut le faire. La phrase résonna comme une alarme quand elle vit Aria sortir du rang et retirer sa cagoule, offrant sa véritable identité à l'agresseuse. Elle voulut lui hurler de se taire, mais aucun mot accepta de sortir quand ses lèvres s'ouvrirent. À la place, ce fut le renard polaire qui capta son attention, bien loin de chez lui, la forçant à regarder autour d'elle. Elyana avait disparu. Il ne lui fallut que quelques secondes pour faire le lien. Si une partie d'elle fut choquée par cette vérité qu'elle ignorait jusque-là, ce n'était pas le moment de se laisser distraire. Elle rangea cette information dans le tiroir "à voir plus tard". Le grognement de sa camarade la ramena sur terre. Sa décision fut prise en moins d'une seconde.

Si c'est drôle, il faut le faire. Une partie d'elle lui sifflait de suivre le plan de la Beurk, mais une autre, bien plus forte, ayant plus d'impact, lui faisait répéter en boucle les mots de l'attaquante. Si c'est drôle, il faut le faire. Sang-pur ou non, elle allait tous les loger à la même enseigne. Elle voulait s'amuser. C'était ce qui ressortait de sa prestation. La manière dont tout était mis en scène. Son arrivé, ses phrases, ses gestes, ses mots. L'esquive qui avait du être prémédité pour les forçaient à contre-attaquer.

Eileen serra sa baguette entre ses doigts, effectua quelques pas, comme si elle s'apprêtait à contourné leur ennemie. Elle n'en fit rien. Éloignée du groupe, elle se tourna sèchement dans la direction du mage noire. Le cœur au bord des lèvres, elle remonta le charme devant son visage, puis inclina le buste. L'offrande d'un duel.

« Bien que je sois assez d'accord avec Aria, dit-elle en préambule, usant de toute sa maîtrise de soi pour empêcher sa voix de vaciller, si je ne me trompe pas, vous souhaitez être divertie, n'est-ce pas ? Autant exaucer votre souhait. »

C'était à la fois stupide et d'une dangerosité accablante, elle en avait parfaitement conscience. Tout dans son attitude le hurlait, essayait de faire comprendre à ses camarades son message. Seule, elle n'avait aucune chance, mais elle souhaitait avant tout attirer son attention. Pour la suite des évènements, il y avait plusieurs possibilités. Ils pouvaient la laisser-là et s'enfuir, ils pouvaient attendre leur tour ou ils pouvaient l'attaquer sur plusieurs fronts. La née-moldu laissait le souhait aux autres de décider.

Pendant quelques secondes, elle attendit de voir si la femme allait lui rendre son salut, puis elle ouvrit les festivités. Son bras se tendit en une fraction de seconde. Le premier maléfice qui lui passa par la tête sortit.

« Expulso. », siffla-t-elle d'un timbre bas.

Le rayon lumineux s'échappa de sa baguette pour se diriger vers la poitrine de la femme. Elle ne pouvait plus que prier. Et espérait que son adversaire ne serait pas assez réactive. En attendant, loin d'être idiote, elle mit à profit la seconde qui s'offrait à elle. Elle plaça correctement ses appuis, prête à esquiver.
(c) princessecapricieuse


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Eileen M. King
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Eileen M. King

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Rêve ta vie en

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Mar 14 Juil 2020 - 22:13
This is Halloween !
The oldest and strongest emotion of mankind is fear. And the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown. •••Il était pourtant sur de les voir, les pas dans la neige. Mais là était le problème, c'est qu'il était le seul à les voir. Il s'en était rapidement rendu compte quand il avait été percuté et que tout avait disparut, la neige et les pas laissant place aux pavés et aux flaques d'eau. Il n'avait pas neigé, et ne neigerait pas encore avant un petit moment. La période n'y était pas encore propice. Pourquoi ne s'en rendait-il compte que maintenant ? S'il n'avait pas conscience de son don, probablement qu'il n'aurait jamais fait le rapprochement avec une potentielle vision éveillée. Encore une. Cependant, il n'avait pas vraiment eu le temps de se poser plus de question que ça quant à son utilité ou sa signification. Il avait rapidement rassuré Eileen quant à la collision, lui assurant qu'il y avait eu plus de peur que de mal, puis le SDF qui lui était rentré dedans avait crié au détraqueur. Aria (puisqu'il l'identifiait ainsi à sa voix) avait attrapé son poignet et celui d'Eileen pour les embarquer dans une course folle, accompagné du sans – abri, qu'Eileen était aller repêché, ainsi que de Tabata et Elyanna, qui s'étaient jointes à eux sur le trajet suite à l'avertissement d'Eileen. Tout était aller vite. Très vite. Trop vite.

Ils avaient couru, tout les six, pour échapper à ce qu'ils pensaient être en train de les suivre. Ils avaient couru sans se retourner, ce qui avait peut-être été une erreur inconsciente dont Joris avait pu se rendre compte seulement quand ils s'étaient arrêté sous le lampadaire. Ils étaient six au départ, et n'étaient plus que cinq à l'arrivée. Qui avait disparu ? Reprenant son souffle, il essayait d'identifié la personne manquante. Il avait du mal à réfléchir à cause de leur fuite effréné, et la seule lumière du lampadaire n'était pas d'une grande aide. À qui était donc ce cri qu'il se souvenait avoir entendu ? Comme pour les pas, avait – il été le seul à l'entendre, ou les autres aussi partageaient – ils ce même souvenir ? Il doutait d'avoir entendu un cri, doutait d'avoir réellement vu l'éclair rouge. Il doutait de lui. Son don pouvait faire n'importe quoi sans qu'il le contrôle, et pas toujours au meilleur moment. Le poufsouffle n'avait, malheureusement, pas toujours les moyens de savoir quand ses visions étaient actives ou quand elles ne l'étaient plus, et c'était le plus perturbant.

Il avait tourné la tête en sentant un appuie sur son épaule. Reconnaissant Eillen qui semblait vaciller, il l'avait soutenu pour l'aider à rester sur ses jambes. Finalement, en regardant bien une dernière fois les personnes présentes, il avait compris qui manquait à l'appel : Tabata.

« Où est … » avait - il commencé à interroger, avant de se taire subitement.

Il l'entendait. Le fredonnement. Mais pas celui du vent. Celui d'une voix, féminine, presque envoûtante, qui semblait venir de partout et nul part en même temps. Ce qui la rendait également effrayante, presque à vous en glacer le sang. Il entendait aussi des pas dans leur direction, ce qui l'avait fait se tourner dans le sens des bruits. Et il l'avait vu. Cette silhouette trop grande, aux allures à la fois mystérieuse et effrayante. La mélodie venait d'elle, il parvenait à l'entendre un peu plus distinctement, mais ne l'avait véritablement compris que lorsqu'elle s'était arrêté de chanter après s'être assuré qu'elle avait l'attention de tout le groupe.

« Bonsoir chers enfants, je vous souhaite un merveilleux Halloween. »

Ça sonnait faux. Bien trop pour ne pas comprendre que ce qui allait suivre n'allait pas plaire, il n'y avait pas besoin d'être devin pour le comprendre.

« Et bien, pourquoi être aussi sérieux ? N'avez-vous apprécié notre petite surprise ? Nous nous sommes pourtant donné du mal. Peut-être devrai-je vous proposer un nouveau numéro ? »

Ce qui s'était passé dans le bar était donc un coup monté, et ils étaient plusieurs à l'avoir organisé. Mais pas le temps de se poser des questions que la femme avait sortit sa baguette et avait lancé un sort en direction d'Eileen, sort qui venait, heureusement, de rater sa cible.

« Ne vous retenez pas pour moi, les enfants, car après tout, si c'est drôle, il faut le faire. »

Suite à cela, ils auraient tous pus faire la même chose que le SDF un peu plus tôt, et prendre leurs jambes à leur cou pour s'en aller dans la direction opposé pour fuir l'ennemie. Mais faire cela c'était s'exposer à d'autres problèmes : laisser tomber Tabata, et laisser une chance à la femme de les poursuivre pour les attaquer en traître. Et il se doutait déjà qu'il ne serait pas le seul à ne pas le concevoir.

Aria avait prit la parole, discutant avec la femme pour chercher à comprendre. Elle avait été rejoint par … un renard ? Celui – ci grognait sur l'inconnu, semblant prêt à attaquer comme pour dissuader  l'ennemie d'approcher. L'animal ne semblait pas contre eux, mais avec eux. Joris avait regardé en direction d'Eileen, puis d'Elyanna, comme pour tenter de voir si l'une des deux avaient remarqué quelque chose concernant la boule de poils sortit de nulle part. Pour seule réponse, il n'avait que la surprise de découvrir que l'ange noire n'était plus à l'arrière. Avait-elle fuit ? À moins d'être d'une discrétion à toute épreuve, il l'aurait probablement entendu. S'était-elle fait enlever comme Tabata ? À l'image de sa camarade, elle aurait probablement crié. Se pouvait-il qu'elle soit animagi ? C'était une possibilité. Joris avait le cerveau en surchauffe. Trop de questions se bousculaient dans son esprit, en trop peu de temps, et il n'avait que des hypothèses en guise de réponse. Les événements s’enchaînaient, et il y avait trop peu de temps pour les analyser. Il n'aimait pas ça, parce que c'était typiquement le genre de situation propice à lui créer une crise d'angoisse. Il ne pouvait pas se permettre d'en avoir une maintenant, pas alors qu'ils étaient face au danger. Il devait relativiser, se concentrer sur l'essentiel, et tant pis s'il ne comprenait pas tout directement. Actuellement, ce qu'il savait était que, parmi toutes les options qu'ils avaient, rester groupé lui paraissait être le moins pire s'ils voulaient avoir plus de chance de s'en sortir. Ils devaient simplement prioriser : s'occuper de la femme et savoir ce qui était arrivé à Tabata d'abord, puis ils pourraient reprendre le problème de Sessho. La question du renard et d'Elyana trouverait probablement sa réponse entre temps.

Alors qu'Aria tentait de décrocher des réponses à l'inconnue, le renard blanc à ses côtés grognant pour tenter de dissuader le danger, Joris guettait les réactions de la femme masquée ainsi que les alentours. Baguette en main, il était prêt à agir au moindre problème. Il faisait également attention à ne pas avoir l'air trop menaçant, ou ne pas apparaître comme l'instigateur des hostilités. Il ne voulait pas prendre le risque de mettre une de ses camarades en danger juste parce que son attitude avait porté préjudice. Également, il était curieux des réponses que l'inconnue pourrait apporté aux questions de la serpentard, même si rien ne disait qu'elle répondrait ou qu'elle dirait la vérité. Toujours est-il qu'ils devaient resté sur leur garde pour se défendre si les hostilités s'ouvraient.

« Bien que je sois assez d'accord avec Aria, si je ne me trompe pas, vous souhaitez être divertie, n'est-ce pas ? Autant exaucer votre souhait. »

Il venait de reconnaître la voix d'Eileen, et son regard s'était tourné dans sa direction. Au premier abord, il n'avait pas comprit son but, si ce n'était qu'elle semblait vouloir affronter l'inconnue. C'était un acte complètement inconscient si on le regardait au premier degrés, mais Joris refusait de croire qu'elle se jetait dans la gueule du loup sans arrière pensée. D'un coup, l'objectif réel lui avait sauté aux yeux : elle cherchait à attirer la femme pour leur permettre d'agir. Soit pour fuir, soit pour l'attaquer à leur tour. Refusant la fuite, Joris opta pour l'option qu'il lui restait et qui lui semblait la mieux : profité de la diversion et attaquer par surprise. Attendre son tour pour l'affronter ne serait pas d'une grande aide, ça ne ferait que donner l'occasion à l'inconnue de pouvoir le toucher ou le contrer. Attaquer en même temps favoriserait leur réussite de la toucher au moins une fois. À moins qu'elle puisse se dédoubler, qu'elle soit vraiment rapide ou que Joris rate son sort, ça devait fonctionner. De plus, il était le dernier à ne pas encore s'être fait remarquer, il pouvait donc espérer que la discrétion soit de son côté pour la surprendre.

Réfléchissant à toute vitesse au sort qu'il pouvait utiliser, il avait choisit un des premiers lui passant par la tête. Suivant les mouvements d'Eileen du coin de l’œil pour lancer son sort en même temps qu'elle, il avait lui aussi visé l'inconnue avec sa baguette.

« Everte Statum. »

En espérant que la chance soit de leur côté.:copyright:️ 2981 12289 0


Spoiler:
Joris de Beauvoir
Membre
Joris de Beauvoir
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Dim 19 Juil 2020 - 21:14
This is Halloween ! - Groupe ÉlèvesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Le temps s'effile, défile. Les gouttes d'un orage s'accentuant trempent leurs habits, costumes, horreur d'une fête abruptement interrompue. Les questions se bousculent, les réponses se font, se tissent, s'ajoutent aux mille et une interrogation suspendue. Qui est-elle ? Où est Tabata ? Où est Sessho ? Serait-ce la coupable ? Est-elle innocente ? Est-elle dangereuse ? Leur veut-elle du mal ? Une baguette pointée, un éclair qui rejoint le bitume, sous le pas en arrière d'un détraqueur aux lèvres pourpres. L'azuré de la sensibilité d'une sang-pur passe sur le loup parfaitement ajusté, avant qu'elle ne s'avance sous le rire glaçant d'un spectre chantonnant. Elle attend. Une tentative de négociation qui fait retentir le tintement cristallin de l'amusement morbide qu'elle tire de la situation. De leur cul-de-sac. Est-ce l'emploi d'un nom qui l’enthousiasme autant ? Ou les mises en gardes d'une enfant apeurée ? Sans doute un peu des deux.

- Des chasseurs de sang-pur, dis-tu ? Pauvre petite. Si tes parents savaient de quoi tu accuses tes semblables, en seraient-ils fiers ?, croassa la dame d'une voix éraillée, braquant l'obscurité de son regard voilé sur sa silhouette.

Un temps d'inaction qui encouragea les jeunes restaient en retrait à agir, bouger de leur torpeur saisissante. L’adrénaline leur monte, brouille leurs sens qui s'affûtent, s'aiguisent. Trop inconsciente du danger qu'ils représentent, bercée par l'arrogance d'un prestige accordé par son nom, elle fend sa bouche sanglante d'un rictus moqueur à la vue de la fourrure blanche remplaçant les ailes de jais d'un ange déchu.

- Voilà une forme qui te corresponds plus, ne penses-tu pas ?, ignorant l'éclat des crocs menaçants d'une lionne à bout de nerfs, elle enchaîna en la pointant de sa baguette, orientant le fond de ses orbites vers la seule qui mérite réellement son intérêt à l'instant.

- Dois-je ajouter à tes accusations des fréquentations douteuses Miss Beurk ?, articula l'ombre en détachant soigneusement ses syllabes, comme l'aurait fait un adulte réprimandant un enfant.

D'un arc de cercle de son bras, elle érigea un bouclier contre l'attaque d'un voyant un peu trop zélé. Son menton se décala d'un centimètre pour faire front face au regard bleuté d'un dieu des enfers personnifié. Le coin de ses lèvres s'arqua d'une esquisse moqueuse, qui se fana lorsqu'elle fut forcée de faire un bond en arrière, qui la fit atterrir sur le dos, douloureusement. Un sifflement perça ses dents serrées, et sous le flot d'une colère grimpant le long de sa gorge, elle réprima un juron. Sa capuche cascada sur ses épaules, dévoilant l'ébène d'une chevelure ondulée.

- Petite peste, souffla-t-elle une fois remise sur ses pieds. Le bois mordoré sertit d'écritures illisibles s'orienta de nouveau en leur direction, bien qu'il en soit impossible de déterminer la précision. Qui serait visé ? « En. Do. Lo... », articula la femme distinctement, avec un amusement macabre.

Les contours d'un corps masculin se glissant dans le dos de l'attaquante apparurent. Deux bras se levèrent sur la derrière partie d'un sortilège bien connu, promesse d'une douleur cuisante. Bam. Elle s'effondra à retardement après un coup porté à sa tempe, dévoilant l'allure bancale d'un homme ayant décidé de faire marche arrière, sous l'impulsion inconsciente d'un sursaut de courage.

- Ah. Bah, c'était pas un détraqueur., fit-il remarquer en réprimant un hoquet lui rappelant le contenu de son dernier verre. Ses doigts se serrèrent autour d'une massue déjà ensanglantée, et c'est en zigzagant de gauche à droite qu'il s'approcha du groupe, écarquillant les yeux en distinguant un canidé dont il n'avait aucun souvenir.

- Et y a pas d'renard non plus, c'est dans ta tête mon pauvre, grommela-t-il dans sa barbe poivre et sel, avant de les dévisager un à un. « Z'avez rien les mômes ? », et après avoir maladroitement frotté son nez rougi par l'alcool, il extirpa de sa poche une épingle de Jade serti d'une fleur de cerisier dépassé de sa veste trouée. L'éclat d'une culture étrangère.

-  Pensez qu'ça vaut cher ?, prit-il le temps de discuter en occultant le danger représentant le corps inconscient, ou l'absence d'une étudiante, dont il n'a en réalité déjà plus le visage en mémoire. « J'trouve ça criminel d'laisser un objet pareil dans une ruelle, pensez pas ? Surtout celle-là, là-bas.. », et approximativement, il leur pointa l'embranchement les éloignant un peu du village, non loin d'une boutique déjà fermée.

Le Jade. Pierre précieuse d'un autre continent. Mais Sessho n'en portait pas une ce soir ?

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. 1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Vous faites face donc face à la femme vous ayant approché sous le son d'une comptine enfantine. Se moquant de la tentative de négociation d'une Aria voulant se faire voix de la raison, elle prend un malin plaisir à enfoncer de piques acerbes et menaces les arguments avancés par la jeune fille. Riant d'un renard montrant les dents, c'est en le regardant à peine qu'elle vient parer le sortilège de Joris, ce qui lui coûtera une défense trop lente face à la rapidité d'action d'Eileen. Atterrissant sur le dos, c'est une fois sa capuche baissée que se dévoile un peu plus son identité. Son masque est couvert d'arabesques qui n'est pas sans faire penser aux masques portés par les Mangemorts pour ceux en ayant connaissance.

Alors qu'elle s'apprête à lancer le sortilège Doloris en direction du groupe, ne leur laissant aucune visibilité sur la cible précise, elle est assommée par le sans-abri muni d'un gourdin déjà ensanglanté. Il s'approche des adolescents pour leur demander s'ils n'ont rien. Sous l'effet de l'alcool sans doute, et inhibé des dangers extérieurs, il leur montre une broche de Jade, qui n'est pas sans rappeler un détail venant parfaire le costume du préfet disparu, qu'il leur indique avoir trouvé dans la ruelle non loin, un embranchement qui les ferait sortir du village.

Pour tout nouvel arrivant, il vous sera impossible de rejoindre ce groupe en cours de route, malheureusement, puisque découlant directement d'une fuite volontaire et d'un regroupement forcé.

4. Deux directions s'offrent à vous : Suivre les indications fournies par l'homme et vous diriger vers la ruelle pour y trouver d'autres indices et suivre la piste qui se dessine plus précisément. Ou bien partir à la recherche de Tabata qui ne doit pas être très loin, ou en tout cas, peuvent-ils l'espérer.

Précision : Il est accepté que le groupe se scinde si jamais vos personnages veulent suivre des chemins différents.

Si vous avez des questions, veuillez contacter Azalée Winchester qui gère ce groupe.

[Les réussite/échec des sortilèges lancés ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 1 Août minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Eileen M. King
- Joris de Beauvoir
- Aria Beurk
- Elyana Sleepy

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Mar 21 Juil 2020 - 22:28
This Is Halloween
Groupe Élève
Je l'ai toujours trouvé sympa, mais sans plus. Je ne sais pas trop ce qu'elle est devenue, mais ça ne me regarde pas, après tout, et je ne cherche pas à savoir. On n'était pas proche. J'aimais bien la regarder faire des tours aux autres, mais ça s'arrêtait-là. C'était une Gryffondor, après tout et rien que ça, c'était un peu rebutant pour moi. Même aujourd'hui, je ne sais pas si j'oserai m'afficher avec si d'aventure, on venait à se recroiser. Que voulez-vous, les préjugés, après s'être installés, sont restés et ne m'ont jamais vraiment quitté.
La colère avait fait vibrer le charme de sa baguette. Son cœur avait ralenti, lui donnant la sensation qu'il s'était arrêté une seconde. Comme tout le reste. Au début, c'était dans l'optique de créer une ouverture qu'elle s'était placée ainsi, mais suite aux paroles de la femme envers Aria, elle n'avait pas su se contrôler. Ce n'était donc pas si étonnant que le sortilège qui lui était venu à l'esprit avait fonctionné. Elle n'avait, cependant, pas pensée à la suite des événements. La lionne en elle avait rugi, délaissant une vipère qui refusait maintenant de s'activer. Que pouvait-elle faire contre un impardonnable ? La réponse était simple : rien. Le faux professeur Maugrey le leur avait fait comprendre l'année dernière, durant ses cours plus que douteux à ses yeux.

Ce fut donc incapable d'effectuer le moindre geste qu'elle attendit une sentence qu'elle savait déjà désagréable. Et encore, le mot était beaucoup trop faible. Il se passa néanmoins une chose que la jeune femme n'avait pas pu prévoir. Elle ne l'avait pas remarqué. Jusqu'au coup porté à la tempe de leur adversaire. Le gourdin ensanglanté lui disait vaguement quelque chose, mais elle était bien trop surprise pour y penser. Ce fut donc après un sursaut, et un bond en arrière, s'attendant presque à être visée d'un maléfice, que la Gryffondor accueillit le sans-abri. Et elle fut bien heureuse de l'avoir aidé, tout à coup. Le karma payait toujours. Soulagée, bien que pas encore remise de ses émotions, elle le regarda approcher.

« Z'avez rien les mômes ? »

Si Eileen s'apprêta à répondre, elle s'abstint. Sa question ramena immédiatement Tabata dans son esprit. Sa disparition. Son cri. Elle s'apprêta à faire demi-tour quand son œil capta le mouvement de l'adulte. Et ses yeux accrochèrent l'épingle. Une relique d'un autre pays. Le pays de leur camarade disparu. En portait-il une ce soir-là ? Elle y mettrait sa main à couper.

« Pensez qu'ça vaut cher ? »

L'adolescente arqua un sourcil sous son masque. Elle s'apprêtait à lui répondre, lui signifiait qu'il s'agissait d'un bijou appartenant à quelqu'un qu'elle connaissait, mais elle n'en eut pas le temps. L'homme reprit la parole.

« J'trouve ça criminel d'laisser un objet pareil dans une ruelle, pensez pas ? Surtout celle-là, là-bas.. »

L'illusionniste suivit du regard la direction indiquée. Son cœur manqua un battement. Il s'agissait peut-être de leur chance de retrouver le Shinmen. Ils n'avaient pas une minute à perdre. Et pourtant... Pourtant, ses jambes refusèrent de bouger. Son corps refusa d'effectuer le moindre mouvement, jusqu'à ce qu'elle se décidât à tourner la tête vers la rue que leur groupe venait de quitter. Il fallait faire un choix, et vite, mais elle en était tout bonnement incapable. Bien que cela ne dura que quelques secondes, elle eut une impression d'éternité, comme si les secondes s'étiraient en longueur, qu'elle mettait trop temps à se décider.

Elle ferma les yeux et se força à réfléchir posément. Elle devait oublier ses propres émotions. Elle devait se concentrer uniquement sur l'essentiel. Sessho et Tabata étaient tous les deux des sang-purs. Ils venaient tous les deux de deux pays différents, donc s'ils leur arrivaient quelque chose de grave, les deux pays pourraient vouloir s'en prendre au Royaume-Uni. Il était inconcevable pour elle de les abandonner, l'un comme l'autre, suite à son analyse. Pourtant, même si elle s'y refusait, la culpabilité rien qu'à l'idée grimpant en flèche, son cœur pointait déjà vers la route à suivre. Son regard s'ouvrit sur celui-ci.

Elle déglutit. Elle ne pouvait pas l'abandonner, mais d'un autre côté, elle ne parvenait pas à oublier son implication vis-à-vis de l'autre victime. Vis-à-vis des deux, en vérité. Si elle n'avait pas accepté la proposition des Weasley, si elle n'avait pas aidé à organiser la soirée, rien de tout ce qui se passait à présent n'aurait eu lieu. Une petite voix dans sa tête lui fit remarquer qu'à ce stade, si elle avait convaincu ses parents de ne pas se rendre à cette maudite soirée, ils ne seraient pas morts dans l'accident de voiture. Une manière pour elle de se souvenir qu'elle ne pouvait pas refaire le monde. C'était sur le présent qu'il fallait se concentrer.

Dans cette optique, elle chercha des yeux, malgré que les siens fussent à couvert, ceux des autres. Le renard, Elyana. Son secret, Aria. Son compagnon d'invention, Joris. Elle déglutit, sa décision prise, et prit la parole d'une voix autoritaire.

« Allez-y, leur dit-elle, retrouvez Sessho. Je peux pas l'abandonner. »

Elle n'avait pas besoin d'en dire plus pour qu'ils comprissent tous. Elle le savait. Son regard se tourna ensuite sur l'alcoolique.

« Vous devriez leur donner votre trouvaille. C'est à un ami qu'ils vont chercher. Il sera sans doute content de le retrouver, et le connaissant, il pourrait vous aider s'il sait que vous n'avez pas cherché à lui voler. »

Elle ne prit pas la peine de savoir si sa persuasion avait fonctionné. Tout comme elle ne comprit pas vraiment ses propres mots. L'idée lui paraissait tellement absurde à cet instant. Content de retrouver une épingle de Jade, alors qu'il venait de disparaître, de se faire enlever ? C'était idiot, mais il s'agissait sans doute d'un moyen, pour elle, de s'encrer dans l'espérance. Dans l'idée qu'ils allaient le retrouver. Le contraire n'était pas permis.

Elle offrit un dernier sourire, tremblant, à ses camarades, avant de faire demi-tour. En moins de temps qu'il n'en fallait pour dire Quidditch, ses premiers pas se transformèrent en une course effrénée. Elle ne prit pas la peine de vérifier si elle était suivie d'un de ses camarades. Son regard restait braqué sur l'embranchement qu'elle devait prendre. Tout ce qui lui importait était la survie de ses deux amis, mais elle avait du faire un choix. Un choix qu'elle regrettait déjà. À présent, la seule solution était de leur faire pleinement confiance pour Sessho. Elle, elle allait s'occuper de sauver sa meilleure amie.
(c) princessecapricieuse
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Ven 31 Juil 2020 - 16:41
this is halloween
La disparition d'un aigle au creux d'une nuit horrifique.
L'apparition menacante d'une ombre flottante.
Sosie de noirceur je te fuirais, ami de lumiere je te retrouverais.

Mardi 31 Octobre 1995

Des traqueurs de Sang-Pur. Une hypothèse tout juste imaginée qu’elle éparpilla dans le vent. Qu’elle figea dans les gouttes de pluie. Des traqueurs de Sang-Pur. Elle aurait pu rire de sa propre hypothèse. Des traqueurs de Sang-Pur. Bien sûr que non. La vérité sur laquelle Aria voulait attirer les rayons lunaires était à l’opposé de cette hypothèse. Et cette vérité lui fut livrée bien plus facilement qu’espéré, joliment disposée sur un plateau glacé.

- Des chasseurs de sang-pur, dis-tu ? Pauvre petite. Si tes parents savaient de quoi tu accuses tes semblables, en seraient-ils fiers ?

Tes semblables. Tout était dit. Vérité ou non, cette simple affirmation éclairait tous ses doutes. Des traqueurs de Sang-Pur, bien sûr que non. Ce soir-là, dans les ruelles sombres d’un Halloween horrifique, c’étaient les Mangemorts qui rôdaient. Leur retour, Aria l’avait senti et presque deviné. Elle n’avait d’abord pas voulu croire aux paroles de Potter. Puis le changement dans l’atmosphère chez elle cet été l’avait interpellé. Ses parents savaient.

Tes semblables. Ses parents en étaient-ils ? Cachaient-ils leurs masques dans l’un des tiroirs du manoir ? Aria n’en savait rien. Les paroles de la Mangemort la déstabilisèrent. Si bien qu’elle ne perçût même pas le grognement à ses côtés.

- Voilà une forme qui te corresponds plus, ne penses-tu pas ?

Aria tourna la tête. À ses pieds, un renard au pelage hivernal montrait ses crocs. Elle ne comprit pas tout de suite, ne fit pas le rapprochement avec l’absence d’une élève dans son dos. Elle se focalisa sur une unique chose : cet être - animal, animagus, ou autre - était de leur côté. Contre la partisane du Seigneur des Ténèbres.

- Dois-je ajouter à tes accusations des fréquentations douteuses Miss Beurk ? reprit la femme masquée.

Une barrière se brisa. Celle de tous ses doutes. Toutes ses angoisses profondes. Celles portant le visage d’Eileen. Son secret. Un secret en train de voler en mille éclats. Et, dans cette fissure, toutes les émotions jusqu’ici reniées, invisibles, muettes, se frayèrent un chemin. Les siennes ou celles des autres, elle ne sut pas. Elle les entendait sûrement toutes crier avec violence dans son cœur. La peur. L’angoisse. La tétanie. Autour de son bois de noisetier, ses doigts tremblèrent. Elle le serra d’autant plus fort.

Puis, la paralysie. Elle ne réagit pas aux paroles d’Eileen. Celles qui appelèrent au duel, celles qui contrecarrèrent ses propres plans pour éviter tout combat. Elle ne réagit pas non plus au premier sort lancé. Ni au deuxième. Ni à l’évanouissement soudain de la menace contre la réapparition inattendue du sans-abri. Ni aux paroles de ce dernier. Jusqu’à la pierre de jade.

Bijou qui par sa simple apparence exotique lui renvoya un souvenir perçant. Comme une alarme dans son cerveau. Sessho. Il avait disparu, elle ne pouvait pas rester dans sa tétanie. En une inspiration, l’air sembla retrouver son chemin jusqu’à ses poumons. Cela ne lui donna toutefois pas l’élan pour réagir aux paroles de son amie la plus chère.

- Allez-y, retrouvez Sessho. Je peux pas l'abandonner.

Comment partir à la recherche du pianiste en laissant la Louisianaise seule dans les rues piégées ? Impossible. Aria flotta toute entière dans une indécision qui l’immobilisait sur place. Qui la privait de tout mouvement et de toute parole. Il fallait courir vers la rue indiquée par le sans-abri. Il fallait suivre Eileen qui fuyait déjà à l’opposé. D’une façon ou d’une autre, il fallait réagir.

Elyana fut la clé qui réenclencha le mécanisme endormi de son corps. Elyana, oui, il s’agissait d’Elyana, sous ce pelage polaire. La reconnut-elle à son regard caractéristique ? Ou à quelque chose de plus subtil ? Son absence soudaine enregistrée par son inconscient ? Le souvenir de son angoisse persistant depuis septembre ? L’évidence d’un secret enfin dévoilé ? Aria comprit instinctivement lorsqu’elle se saisit de la broche que la renarde lui tendait entre ses crocs. Elyana était cet animagus, là, devant elle.

Le contact de la broche de Jade entre ses doigts réveilla l’esprit de la Sang-Pur. Elle regarda le renard polaire détaler à la suite de la King avec une once de soulagement. Eileen ne serait pas seule, Aria pouvait donc partir à la recherche de Sessho de son côté. Avec Joris. Elle se tourna vers lui et lui jeta un regard entendu, la broche relevée sous la lueur de la lune. Retrouver Sessho, c’était désormais leur mission.

Mais avant de s’engager dans la direction que le sans-abri avait pointée, Aria s’approcha de la Mangemort à terre. Elle s’accroupit auprès du corps inconscient et lui déroba sa baguette. Précaution qui lui apparût comme une évidence. Elle rangea l’arme magique dans un repli de sa cape, initialement prévu pour sa propre baguette.

Alors qu’elle se redressa dans l’optique de débuter leur recherche, une idée la retint. Elle pointa son bois de noisetier vers la silhouette échouée de la louve vaincue et murmura :

- Mobilicorpus.

S’ils l’emmenaient avec eux, ils pourraient peut-être lui tirer des informations sur l’endroit où était Sessho au moment où elle se réveillerait. S’ils l’emmenaient avec eux, elle ne pourrait pas fuir pour chercher des renforts au moment où elle reprendrait conscience. S’ils l’emmenaient avec eux, prisonnière d’un sort, elle serait à la fois une ennemie neutralisée et une potentielle aide à leur recherche.

Seulement, chacun de ces « si » s’effondrèrent au sursaut de sa baguette. Tout ce qui sortit du bout de son bois fut un courant électrique qui lui traversa tout le corps. La Beurk sursauta en laissant échapper un cri de surprise.

Que s’était-il passé ? Pourquoi sa baguette lui avait-elle désobéit ? Pourquoi avait-elle recraché l’échec d’un sortilège contre sa propriétaire ? Aria ne comprenait pas encore les caprices de son bois de noisetier et pourtant, cela n’était pas la première fois qu’il réagissait comme ça. Mais le temps défilait, alors elle n’eut pas le temps de se poser des questions, ni de se risquer à retenter le sortilège.

Tant pis.

Elle se retourna en essayant de masquer son désarroi et se dépêcha vers la rue où la broche avait été retrouvée.

- Allons-y, dit-elle au Poufsouffle toujours présent, sans même s'être assuré précédemment qu'il la suivrait.

Après tout, peut-être que lui aussi allait faire demi-tour pour la Wyatt. Ou peut-être que la peur seule lui ferait rebrousser chemin. Mais peu importait sa décision, Aria continuerait d'avancer, de se tracer un chemin dans l'obscurité. Vers Sessho.


HJ:

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Aria Beurk
Admin empathique
Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Sam 1 Aoû 2020 - 10:21







This is Halloween !
Groupe élèves

J
e suis focalisée sur la protection de Aria, grognant tout ce que je peux, même si de toute évidence cela déstabilise plus mes alliés que notre ennemis qui n’ont pas l’air d’être dérangé par une boule poils. C’est dans cette focalisation que je ne me rends compte que trop tard de la fouge de Eileen. L’action est rapide, tout comme la réaction. Le SDF sortant de nulle part, sauvant mon amie d’une mort certaine, laissant le corps de la mangemort s’étaler de tout son long, pouvant nous permettre de reprendre notre respiration.


J
e m’assoie donc sur mes fesses blanches, rigolant intérieurement à la suite des propos de l’inconnu à mon égard. Ressemblais-je vraiment à ça tout à l’heur sous l’effet de l’alcool ? Ou est-ce car lui doit faire cela régulièrement ? Je l’ignore, tout ce que je sais à ce moment précis c’est que je suis bien et j’observe.


D
’ailleurs, toujours en boule de poils ambulantes. Pourquoi je ne me retransforme pas en humaine ? Enfin déjà faudrait-il savoir comment on fait… Mais est-ce que je le veux vraiment en réalité ? Pas besoin de me voiler la face cent-sept ans. Depuis cet été, je ne me suis pas jamais sentie si vivante. Est-ce celui-ci mon corps de prédilection ? Suis-je plus à l’aise en canidé qu’en humanoïde ? Carrément ! Mon odorat plus développé, mon ouïe bien plus fine, accompagné de cet instinct animal si irrésistible… Mais est-ce tout ? Non… Mes pattes telles des ressorts prêtes à lâcher pour bondir, mes reflexes que je sens plus vifs et plus utiles en cas d’attaques, ce pelage associé avec la régulation de température presque automatique de mon corps qui me permet de ne ressentir aucun froid dans cette nuit noire…. Seul bémol ? Ma baguette inutilisable, et la magie en tant que telle qui ne m’est plus utilisable… Mais est-ce vraiment un si gros inconvénient ? Ne plus pouvoir parler avec les autres bipèdes est-il si important ? Pas vraiment en fait… La compréhension peut se faire d’autre manière…. Oui vous l’aurez compris, j’aime être un renard blanc, et non seulement je ne sais pas comment faire marche arrière, mais je n’en ai absolument pas envie ! Puis pour être honnête avec moi-même, je suis bien plus utile dans cette forme, et de très loin !


P
our en revenir à l’action en tant que telle, à la vue de la jolie pierre, je reste assise, analysant à ma manière la situation telle qu’elle est. Eileen semble avoir pris sa décision, suis semble identique à la mienne. Même si depuis peu Sessho est devenu une personne que j’apprécie tout particulièrement, Tabata est l’une de mes plus précieuses amies, celle que je côtoie depuis le début, celle pour qui je suis ici à ce moment précis, celle qui n’aurait pas réfléchit longtemps avant de partir me chercher s’il m’était arrivé quoi que ce soit. A aucun moment je ne l’abandonne… Et puis…. Je tourne ma tête vers Aria et le Poufsouffle. Nous sommes quatre, il y a donc fort à parier que les deux autres partiront sur la piste de l’aiglon.


J
e me lève donc, approchant du sans-abri, je lève la tête vers lui, avant d’attraper du bout des crocs l’objet tenu, essayant de ne pas l’effrayer, même si dans son état, je doute qu’il réagisse à grand-chose. Puis je viens devant Aria, lui tendant la relique, plongeant un peu mon regard dans le sien. Pour cette fois, rien que cette fois, je te fais confiance, pour notre ami commun, la hache de guerre doit être enterrée bien profondément, du moins le temps de cette nuit étrange….


P
uis je cours sur mes quatre pattes. Je sens que je peux aller plus vite qu’au préalable sur mes deux jambes… Il n’y a pas à dire… Qu’est-ce que c’est agréable ! Une fois à hauteur de mon amie, je pousse un léger cri avant de me dresser légèrement sur mes pattes arrière dans ma course, frottant le haut de ma tête contre le bras de la lionne. Il faut qu’elle comprenne que je suis là pour la soutenir, pour l’aider de mieux que je le puisse. Je ne la laisserais pas seule elle non plus. Ensemble on va retrouver notre Tabata, il n’en est pas possible autrement…



           
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Sam 1 Aoû 2020 - 23:15
This is Halloween !
The oldest and strongest emotion of mankind is fear. And the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown. [Sweet Dreams - CORVYX Cover] ••• Elle ne répondait pas aux questions posées. Ou du moins pas directement. Mais c'était très certainement voulu. Après tout, si elle s'opposait à eux, ce n'était pas dans le but de tout leur dévoilé, n'est ce pas ? Elle ne faisait que retourner des questions à Aria, comme si elle cherchait à prendre le pouvoir sur elle, à obtenir des réponses en évitant d'en donner. Dans le peu d'informations que la femme leur accordait, Joris avait pus résoudre le mystère entourant le renard qui se tenait de leur côté : il s'agissait bien d'Elyana, ce qui confirmait l'hypothèse de l'animagus. Mis à part cela, comprendra qui pourra.

Le sort qu'il avait lancé contre l'inconnu était bien sortit de sa baguette, mais avait été esquivé par un contre sort. Le sourire de la femme face à cette petite victoire ne lui plaisait guère, un sourire moqueur qui n'avait besoin de rien d'autres pour faire comprendre au voyant l’échec de sa tentative. Pourtant, le même sourire était apparu sur le visage de l'étudiant. Il n'avait pas perdu, au contraire. Il l'avait suffisamment distraite pour permettre à Eileen de réussir son sort. L'ennemie avait été déstabilisé, et même propulsé un peu plus loin pour atterrir sur le dos. En le contrant, elle avait crié victoire trop vite. Ça l'avait perdu. Ce qui ne l'avait pas empêcher de se relever tout de même, probablement furieuse de s'être faite avoir de la sorte. Elle n'avait pas dit son dernier mot, et les menaçait d'un sort interdit. Une prononciation lente, elle les pointait tour à tour avec sa baguette à chaque syllabe, pour les empêcher de savoir à l'avance sur qui allait tomber le sortilège noire. Joris se préparait à une potentielle riposte, quand soudain …

Elle s'était écroulé sans même avoir le temps de finir son sort. Tant mieux pour eux cela dit. Cela n'avait pas empêcher le poufsouffle d'avoir un sursaut de surprise, tellement ce retournement de situation lui paraissait inattendue. Le SDF se tenait dernière la femme qu'il venait d'assommer. Comme quoi, le karma faisait vraiment très bien les choses parfois.

« Ah. Bah, c'était pas un détraqueur. »

Et encore heureux pour eux.

« Z'avez rien les mômes ? »

Joris aurait pus répondre, mais rien n'était venu. Du moins, pas directement. La question était pourtant d'une simplicité affolante. Mais, avec les derniers événements, trop de choses s'entremêlait pour trouver une réponse convenable, même à ce genre de question basique.

« Merci d'être revenu nous aider. » fut la seule réponse potable qu'il avait trouvé à lui adresser.

Et c'était sincère. L'homme aurait très bien pus ne jamais faire demi-tour, et les laisser en plan se débrouiller seuls. Mais il avait fait le choix de revenir et de ne pas les laisser livrer à eux-même, au moins pour cet affrontement. Alors, il pouvait bien le remercier pour la peine. Qui savait ce qui aurait pu se passer si l'homme n'était pas revenu sur ses pas ? Et il n'avait pas finit de les surprendre.

« Pensez qu'ça vaut cher ? J'trouve ça criminel d'laisser un objet pareil dans une ruelle, pensez pas ? Surtout celle-là, là-bas.. »

De sa poche, il avait sortit une épingle de Jade serti d'une fleur de cerisier. Probablement un élément du costume que portait Sessho à la soirée, car l'objet ne semblait pas totalement inconnu à Joris. Il l'avait peut-être vu, sans forcement y porté trop d'attention, lorsqu'ils étaient tout deux sur scène. Le sans – abri leur rappelait involontairement la raison de leur présence dans la ruelle. Ils devaient retrouver le Serdaigle.

« Allez-y, retrouvez Sessho. Je peux pas l'abandonner. »

Les paroles d'Eileen lui rappelait un autre problème non résolu : où était Tabata ? Comme pour Sessho, la femme qui les avait affronté n'avait donné aucune indication à son sujet. Joris en savait suffisamment pour se douter que l'illusioniste ne laisserait jamais tomber la Wyatt. Une des choses qu'il craignait allait devoir se réaliser : le petit groupe devaient se séparer.

« Vous devriez leur donner votre trouvaille. C'est à un ami qu'ils vont chercher. Il sera sans doute content de le retrouver, et le connaissant, il pourrait vous aider s'il sait que vous n'avez pas cherché à lui voler. »

Là dessus, Joris donnait raison à Eileen, même si l'idée que le groupe doive se séparer allait à l'encontre de ce qu'il avait penser quelques instants plus tôt. Rester groupé leur donnait plus de chance de s'en sortir, mais la situation ne s'y prêtait plus vraiment. Au pire des cas, ils étaient quatre, si deux allaient d'un côté les autres pouvaient aller de l'autre. Joris allait-il suivre Eileen pour sauver Tabata ? Ou suivrait-il la voie que leur ouvrait le SDF pour retrouver Sessho ? Le choix était compliqué, car le brun s'entendait avec les deux disparu, et qu'en choisissant l'un il avait l'impression d’abandonner l'autre. Il y avait pourtant une évidence à laquelle il ne pouvait que faire face : il ne pouvait pas se dédoubler. Il ne lui restait plus qu'une solution, choisir un des deux chemins en espérant que ses camarades s'en sortent bien de leur côté. Au final, Elyana avait tranché pour lui sans le savoir, alors qu'elle rejoignait Eileen pour retrouver Tabata. Savoir que la brune ne serait pas seule pour partir à la recherche de la sang-pur avait un côté rassurant, c'était un début. Il ferait donc équipe avec Aria pour retrouver Sessho. Tournant la tête vers la blonde, il avait répondu à son regard par un hochement de tête. À eux de joué pour venir en aide au bleu et bronze.

Observant la ruelle désigné par le sans-abri, il essayait de se repérer au sein de Pré-au-Lard, histoire de se faire une idée de la direction qu'il prenait. Il était en sixième année, et avait donc la chance de pouvoir se rendre librement dans le village le week-end. Autant dire qu'il avait commencé à en profiter dès que possible. Le problème était qu'il n'était pas sûr de connaître suffisamment le village pour pouvoir s'y repérer, encore moins de nuit. Tant pis, il verrait bien en cour de route si les lieux finissaient par lui dire quelque chose.

Il avait amorcé quelque pas dans la direction indiqué, avant de se stopper en remarquant qu'Aria ne suivait pas le mouvement. Lorsqu'il avait tourné la tête vers elle, il l'avait vu prendre la baguette de l'ennemie encore inconsciente pour l'emporter. Un bon réflexe qu'il n'avait pas eu l'intelligence d'avoir pour ce coup, mais que sa camarade avait été plus prompt à prendre, pour qu'ils puissent espérer ne pas se faire attaquer par derrière. Pour la suite, il n'avait pas réussit à entendre le sort qu'elle avait prononcé car elle l'avait dit trop bas, et son échec ne lui avait pas non plus permit d'éclairer sa lanterne sur ses potentielles intentions.

« Tout va bien Aria ? » avait-il demandé suite au sursaut et au cri de surprise de la Serpentard.

Avait-elle tenté de lancer un sort pour immobiliser l'ennemie sur place ? Ou était pour autre chose ? Avait-elle vu quelque chose sur le corps de la femme qui avait donné un indice ou qui lui avait fait peur ? Seule elle pourrait lui dire. Dans tout les cas, il avait rejoins la rue désigné par l'homme aux côtés de sa camarade, portant en lui l'espoir qu'ils puissent retrouver Sessho. Ses pensées allaient également à Eileen et Elyana, à qui il souhaitait de pouvoir retrouver Tabata sans encombre.:copyright:️ 2981 12289 0


Spoiler:
Joris de Beauvoir
Membre
Joris de Beauvoir
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Dim 2 Aoû 2020 - 23:25
This is Halloween ! - Groupe ÉlèvesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

L'urgence. La sensation qui remonte le long de l'estomac. Qui fait suffoquer. Qui fait haleter. Qui bloque l'air au creux de la gorge, sur le chemin des poumons. Ils sont douloureux. Ils brûlent. Ils sont comme du plomb, de l'ocre toxique. Doux poison qui les encourage, leur hurle aux oreilles, sous le battement ininterrompu de leurs respirations effrénées, se mêlant à l'averse dramatique d'une pluie diluvienne, tu es presque arrivé. L'éclat d'un espoir au cœur des ténèbres, d'une ruelle, d'un embranchement. Les pas s'enchaînent, un rituel familier. La course d'une soirée sans pause, sans halte, sans repos. Les lampadaires se font ombres, chimères d'un éclairage chimérique, rêvé.

L'orage gronde. Le tonnerre illumine leurs avancées séparées. Groupe divisé. Deux objectifs. Deux buts. Deux amis. Deux directions. Rebrousser chemin. Avancer. Sans s'arrêter. L'adrénaline les galvanise, leur susurre entre deux foulées empressées de rester vigilant, que rien n'est perdu. L'envie d'y croire. L'envie d'y penser les prend. Supplante les doutes, les peut-être d'un chemin incertain.

L'embranchement se dessine sous deux paires d'yeux. Canine et bipède. Duo inséparable enlacé d'une mission commune. D'une alliée partagée. D'un masque craquelé par l'inquiétude, le remords, l'angoisse. Celle de ne rien y trouver. De ne rien ramener. D'échouer là où leur trésor, leur poupée de chiffon, n'aurait pas fauté. Où elle aurait tout donner. Le froid inonde leur costume, leur fourrure. Le vent souffle. Surnaturel. Une ombre se dessine, là, au bout d'une ruelle, la première empruntée. Immobile. Une statue bloquée entre deux murs. Entre deux barreaux. Elle bouge finalement, mut d'une volonté contrôlée, dictée. Son bras se tend lentement. Doucement. L'espace d'une seconde, le temps s'étire, se délie, sous la formule articulée.

- Bombarda, fut le seul mot, la seule directive à un bois capricieux, à un cœur explosif.

L'étincelle s'écrasa contre les briques. Son menton se releva, dévoilant le sourire factice d'une marionnette corrompue. Les pupilles figées dans un dernier souffle, une tentative de lutte, elle s'arqua, s'avança. Un pas. Un autre. Avancée saccadée la menant au halo découvert. Les cicatrices de ses joues se soulevèrent de son esquisse, de son contentement murmuré, ordonné. La tête penchée dans une posture de pantin, elle attendit leur riposte, leur contre-attaque. Elle devait l'écouter. Elle devait faire selon son bon vouloir. Mourir. Et obéir.

La détonation parvient à leurs oreilles. Eux s'éloignant sous les conseils, la piste d'un compagnon disparu, livré en pâture aux assauts d'un ennemi inconnu. Les flammes bleues d'un enchantement préalable guidèrent d'une lumière artificielle, une marche silencieuse. Une dernière question. Une dernière demande. L'épingle de Jade dans une main, coincée entre des doigts hésitants, plongés au doute des événements se superposant, l'azuré d'un regard opalin discerna la rue indiquée. Des pas dans la boue. Dans les flaques. Une poubelle renversée. Des détritus jonchant un sol déjà salis. Du rouge se mêle à la pluie. Aux gouttes filtrant à travers les toits. Filin sanglant ondulant dans l'eau croupie. Un passage frais. Une heure ? Deux ? Quelques minutes.

Les hypothèses d'un temps passé s'enchaînent, et la satisfaction d'une découverte étreint leurs corps fatigués, frigorifiés. Les œillades se font plus assurées, les pas plus déterminés. La ruelle n'est pas longue. Ils en perçoivent la fin. Une étendue d'herbe se mêlant à une terre humide. Une pente grimpant sur un sentier. L'escarpé d'une montagne. D'un sommet solitaire. Et la toiture biscornue d'une cabane hantée attire leurs iris comme un aimant. Une polarité positive qui entraîne leurs jambes dans l'escalade. Gravir les derniers mètres. Ils ne sont plus très loin. Ils le savent. Le sentent. Ils approchent. Le sang le leur dit, le leur confirme. Ils le voient distinctement. L'écoulement d'une blessure déjà supposée.

Un bref moment de répit. Une quiétude durant une escalade tortueuse, obscurcit d'une question, d'un attend instinctif : Que vont-ils y trouver ?

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Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. 1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Le groupe est scindé en deux : Le premier groupe est celui d'Elyana et Eileen, et le second de Joris et Aria.

Les deux premières retournent donc sur leurs pas avec empressement, dans l'espoir d'y retrouver leur amie disparue, ou laissée à la traîne, après un combat victorieux contre la dame au loup. C'est en empruntant la même ruelle, celle menant aux trois-balais, qu'elles sont stoppées par une ombre dans la rue, celle d'une poupée, qui les fixe d'un regard vide. Tabata pointe sa baguette sur elles, et c'est un bombarda qui s'explose contre les briques.

Aria et Joris emprunte donc le chemin indiqué par le sans-abri qui semble avoir abandonné la lutte, ou bien, est-ce les deux jeunes sorciers qui, obnubilés par leur objectif, ne font plus vraiment attention à lui ? Ce sont des gouttes de sang dans les flaques qui les mettent sur la piste. Elle remonte vers un sentier s'éloignant du village et qui mène à la cabane hurlante, sûrement leur destination finale.

Pour tout nouvel arrivant, il vous sera impossible de rejoindre ce groupe en cours de route, malheureusement, puisque découlant directement d'une fuite volontaire et d'un regroupement forcé.

4. En conclusion : Un nouveau combat s’enclenche pour Eileen et Elyana. Tandis que pour Aria et Joris, c'est un RP de transition, de repos jusqu'à l'étape finale.

Si vous avez des questions, veuillez contacter Azalée Winchester qui gère ce groupe.

[Les réussite/échec des sortilèges lancés ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 15 Août minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Eileen M. King
- Joris de Beauvoir
- Aria Beurk
- Elyana Sleepy

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
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Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Lun 3 Aoû 2020 - 13:28
this is halloween
La disparition d'un aigle au creux d'une nuit horrifique.
L'apparition menacante d'une ombre flottante.
Sosie de noirceur je te fuirais, ami de lumiere je te retrouverais.





Mardi 31 Octobre 1995

- Tout va bien Aria ?

Son exclamation de surprise l’avait trahi. Le sursaut d’un inattendu, d’un enchantement échoué, d’un bois capricieux. Par le seul écho soudain de sa voix, elle avait avoué son désarroi. Rien ne servait de le masquer.

Et pourtant, ce fut ce qu’elle fit au moment de se retourner. Elle dépassa le dieu mythologique sans un regard vers lui, se contentant d’une parole qu’elle aurait voulut bien moins faible.

- Ça va.

Un tremblement vacillant avait remplacé l’acidité habituelle de son timbre. Elle se racla la gorge et reprit, s’ancrant dans une détermination repoussant les émotions importunes :

- Allons-y.

Et elle s’éloigna de cette rue désolée où leur groupe s’était scindé. Derrière elle ne restait plus que le vestige d’un anonymat fissuré, celui d’une cagoule échouée dans la boue.

Sa main droite tenait fermement sa baguette droit devant elle, bouclier de ses pas. Sa main gauche agrippait la trouvaille sacrée où son pouce traçait à l’infini un cercle sur la pierre de Jade. L’aura de Sessho y était ancrée, elle les guiderait, elle les protégerait.

Dans l’obscurité, elle hâtait le pas, puis ralentissait quelques fois, à chaque embranchement, à chaque bruit suspect. Très vite, ils trouvèrent la rue qu’avait indiquée le gueux. Pas de doute. La trace sanglante d’un fluide rouge dilué dans l’eau d’un ciel triste était plus éloquente que n’importe qu’elle carte. Le chemin à suivre s’ouvrait devant leurs deux silhouettes frissonnantes.

Puis, il y eut un bruit d’une violence inouïe. Celui d’une explosion, quelques rues en arrière. Aria se retourna dans un frisson d’horreur. Son esprit cria en silence le prénom de son secret. Son regard illumina d’un éclair opalin toute l’inquiétude de son âme.

Que faire ? Demi-tour ? Revenir sur ses pas, sur son choix, pour accourir aux côtés d’une amie probablement en proie à un nouveau danger ?

Aria était sur le point de le faire. De rejeter toutes réflexions pour se laisser guider par le sursaut d’inquiétude de son cœur. Oubliant temporairement qu’un autre ami avait besoin de son aide.

Alors, qu’est-ce qui la maintint dans cette rue ? Qu’est-ce qui réussit à la rediriger sur le chemin qu’elle devait suivre ? Fut-ce Joris qui la retint ? Fut-ce sa propre conscience qui la rappela à l’ordre ? Ou fut-ce le pouvoir particulier de cette pierre enlacée par ses doigts qui lui rappela sa mission première ?

Quoiqu’il en fût, elle parvint à s’accrocher aux dernières bribes de détermination qui lui restait pour reprendre sa marche prudente, pour ne pas céder à la pulsion inconsciente de son âme. Et elle avança. Entre des rues de plus en désertes, de plus en plus inhabitées, se rapprochant toujours plus des limites du village sorcier. Suivant toujours ces mêmes traces sanglantes. Celles qui abreuvaient son âme d’une inquiétude encore plus grande. Qui faisaient frissonner son corps encore plus violemment sous le froid de la nuit. Ses dents claquaient.

Puis, elle la vit. Et elle sut qu’ils étaient arrivés. La Cabane Hurlante. Chancelante en haut d’un sommet qui les attendait sous la projection lunaire.

La violoniste jeta un regard en coin au pianiste. La vieille bâtisse était réputée pour être l’endroit le plus hanté de Grande-Bretagne et les rumeurs à son sujet ne se tarissaient jamais. Avait-elle peur ? Non, Aria Beurk avait toujours été fascinée par ce lieu. Si intriguée que lors des sorties à Pré-au-Lard, elle s’isolait souvent dans un coin du village pour observer cette mystérieuse cabane abandonnée. Avait-elle voulu y pénétrer ? Plus d’une fois. Et ce soir, cette pensée deviendrait action. Seulement, sa fascination lugubre venait de revêtir un voile sanglant et à l’heure actuelle, elle n’avait peut-être plus envie d’y mettre les pieds. Ce soir-là, elle n’avait toujours pas peur du lieu, mais peur de ce qu’elle trouverait à l’intérieur.

Mais pour Sessho, il fallait y aller. Ses iris toujours accrochés à celles du Poufsouffle, la Sang-Pur leva son index devant sa bouche, invitant le silence à se prolonger d’autant plus intensément entre eux. Puis, de ses pas feutrés, elle grimpa la colline. Elle s’engouffra dans l’obscurité plus claire et pourtant si profonde de ce terrain nu jusqu’à atteindre la cabane de ses songes les plus noirs.

Elle s’arrêta devant le perron, lança un dernier regard circulaire autour d’elle, puis s’arrêta sur la silhouette de Joris. Elle avait un air grave, sérieux, concentré. Et, de son ouïe, elle tenta de distiller le silence pour percevoir le moindre son prêt à se faufiler aux travers des grincements du bois.

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Aria Beurk
Admin empathique
Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Jeu 13 Aoû 2020 - 22:29
This Is Halloween
Groupe Élève
Je crois... Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. À mes yeux, j'avais déjà tout perdu. Mes parents. Ma famille. Mais on se rend compte de ce qu'on possède que quand ça disparaît. J'ai jamais aussi peur de ma vie. Peur de tout perdre. Pour la deuxième fois. Est-ce que j'ai envie d'en parler ? Non. C'est du passé. Un passé qui... Oui, qui me hante encore aujourd'hui.
Ses mollets lui faisaient mal. Ses cuisses la faisaient souffrir. À chaque enjambée, une douleur cuisante transperçait ses pieds. Elle courait. Elle courait à en perdre haleine. Elle courait pour sa vie. Elle courait pour ne pas la perdre. Elle courait pour ne pas voir son monde s'effondrer. Pas encore. Pas une seconde fois. Elle ne pouvait pas supporter cette possibilité. Une course contre la montre qu'elle avait la sensation d'avoir déjà perdue. La frustration qui la gagnait la poussa à accélérer le pas, encore. Quelques mètres. Quelques mots. Le charme tendu vers la victime ou les cieux. Elle serait sauvée. Elle devait être sauvée. Pour elle-même, Eileen n'avait pas le droit à l'erreur.

Sessho s'oubliait lentement dans son esprit. Elle l'adorait. Il était un ami. Il était un soutien. Il était ces notes de piano qui lui rappelait son passé. Le salon de sa maison. Les doigts agiles de son père qui dansaient sur les touches. Il était celui qui faisait vibrer sa mémoire. Il était celui qui savait la faire pleurer dans un silence partagé. Il était la pluie. Il était l'eau et sa douce caresse mélodieuse. Il était un baume apaisant, mais égoïstement, elle savait pouvoir s'en passer.

Parce qu'il n'était pas le complice de ses frasques, qui camouflaient un mal-être profond. Mal-être qu'elle parvenait à dissimuler derrière le rideau d'un sourire éclatant. D'un soleil enchanteur. Il n'était pas les rires, les danses, l'oubli d'un désastre. Il n'était pas ce rempart contre la solitude et la dépression. Il n'était pas ce bouclier qui empêchait ces deux tristes traîtresses d'arpenter son âme et d'arracher son cœur. Il n'était pas celle qui l'empêchait de s'enfoncer dans sa rage, sa colère, sa rancœur. C'était elle, depuis qu'elles s'étaient rencontrées dans ce train. C'était Tabata. Et elle n'avait pas le droit de l'abandonner. Parce qu'elle lui devait tant, parce qu'elle lui devait sa vie, parce qu'elle lui devait sa bonne humeur quotidienne. Parce qu'elle était sa sœur, parce qu'elle était sa famille.

Ses yeux accrochèrent l'embranchement. Encore, elle accéléra. Fusse cela qui lui offrit un semblant de sursis ? Le traître maléfice alla s'écraser contre des briques qui volèrent en éclats. Sous la poussière et les débris, reine d'un nouveau désastre, le regard de la King accrocha le sourire factice d'une marionnette envoûtée. À nul instant, elle avait remarqué le renard qui, silencieux, l'avait suivi. C'était donc persuadée d'être seule que la Gryffondor écarquilla les yeux en percevant la sang-pure. En regardant son ami. En regardant la baguette pointée dans sa direction.

Elle ne parvint pas à lever la sienne. L'affronter, dans de telles circonstances, était au-dessus de ses forces. C'était inconcevable. Un cauchemar. Un horrible songe duquel la née-moldu allait se réveiller, du moins le croyait-elle. La réalité lui paraissait trop dure. Trop violente. Trop radicale. Elle chercha ses mots. Elle ouvrit la bouche. Elle la referma. Que pouvait-elle dire face à la violence de cette jumelle qu'elle voulait sauver ? Que pouvait-elle faire face au vide de son regard ? Elle déglutit et manqua s’étouffer avec sa salive.

Elle ne pouvait pas l'abandonner. Bien que sa main serra sa baguette, elle ne la pointa pas vers la Wyatt. Son bras restait sagement le long de son corps. Incapable de se mouvoir. Le choc. Il n'existait qu'un seul sort qui permettait de faire d'une personne une poupée sans âme. Et Eileen, malgré tout ce qui venait de se passer, ne parvenait pas à croire une seule seconde que Tabata aurait voulu s'en prendre à elle de son plein gré. Jamais.

« Tu peux résister, souffla-t-elle d'une voix faible. Tu ne veux pas vraiment... En arriver là, n'est-ce pas ? »

C'était désespéré. Inutile, certainement. Mais elle voulut la raisonner. Parce que la vipère refoulée était prête à se défendre, mais qu'elle savait que répliquer serait impossible. Elle n'y arriverait pas. Elle finirait par se fatiguer. Et elle perdrait. Un instant, elle se demanda si c'était écrit, quelque part. Si c'était son destin. Puis elle reprit la parole.

Des mots qui frapperaient un cœur vide. Qui glisserait comme de l'eau froide sur un mur de glace. Qui n'offrirait qu'un répit de courte durée avant l’assommante vérité. Elle était impuissante. Elle était faible. Comme avant. Comme toujours. Incapable de se protéger elle-même. Incapable de protéger les êtres qui comptaient. Une bonne à rien, comme le lui avait si souvent répété la femme qui l'avait recueilli jusqu'à ses onze ans.

« Je sais que... Que je t'ai fait du mal, souffla-t-elle et elle eut l'impression d'entendre sa voix en écho, comme si elle ne prononçait pas elle-même ses mots creux, vide de sens. Je pensais pas à mal... »

La lionne s'arrêta une demi-seconde. Elle ravala un sanglot. Le second, elle ne put que le laisser s'échapper. Un évadé qui fuit sa gorge. Les larmes glissèrent sur ses joues dans un même temps. La sensation de n'être qu'une petite fille apeurée, incapable de comprendre ce qui se passait vraiment sous ses yeux, la happa.

« J'aurai du te le dire, pour Aria, mais je croyais... Je croyais que tu comprendrais et, marmonna la demoiselle, ne parvenant plus à reprendre son calme. Et je t'ai trahi... Et j'ai été stupide, mais... Mais... Est-ce que... Est-ce que c'est une raison suffisante pour... Pour le ou la laisser gagner ? »

Désarmée mentalement, elle ne pouvait plus faire marche arrière. Elle voyait déjà le bois que son amie tenait s’instillait sous l'inflation de sa magie. Aurait-elle la force d'esquiver ? De parer ? Elle n'en était plus certaine.

« Tabata... Je t'en supplie... Bas-toi... Bas-toi pour toi... Bas-toi pour nous... »


Bas-toi, parce que je n'y arriverais pas.
(c) princessecapricieuse
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Sam 15 Aoû 2020 - 23:36
This is Halloween !
The oldest and strongest emotion of mankind is fear. And the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown. [Sweet Dreams - CORVYX Cover] ••• Il ne savait pas ce que sa camarade avait dans la tête. Il ne savait pas ce qu'elle avait voulu tenter, ni même son raisonnement à ce moment-là. Voyant, il l'était. Mais encore trop jeune, et incapable de lire dans les pensées des gens. Ses capacités n'iraient probablement jamais jusque-là, ou du moins le supposait-il.

« Ça va. Allons-y. » Avait été la seule réponse qu'il avait reçue de sa camarade, alors qu'ils reprenaient leur avancée.

Il ne s'attendait pas spécialement à ce que la verte et argent lui dévoile son plan, bien qu'il soit curieux à ce sujet. Mais il n'avait rien dit, jugeant qu'ils avaient plus urgent à régler en premier : suivre la direction indiquée par le sans-abri, et retrouver Sessho. D'ailleurs, les suivait – il, cet homme qui les avait sauvés de la femme loup et leur avait donné un chemin à suivre ? Peut – être. C'était tout ce que Joris était capable de dire. De temps en temps, lorsqu'il tournait la tête pour vérifier que rien de mauvais n'était à leurs trousses, il avait l'impression de voir l'homme à leurs côtés sans y être la fois d'après. Il le voyait une fois sur deux. Était - ce une construction de son imagination voulant croire qu'il était avec eux, comme pour se rassurer suite aux événements précédents ? Ou était ce réel, et l'adolescent se faisait – il peur tout seul lorsqu'il avait l'impression de ne pas le voir ? Peut – être un peu des deux à la fois. Parce que cette soirée était bien trop étrange et terrifiante, parce qu'il devait agir bien plus qu'il ne devait raisonner, parce qu'il avait parfois l'impression de perdre la tête. Alors, à défaut d'être sûr de tout, il devait au moins se souvenir de l'objectif principal. Celui qui les forçait, avec Aria, à continuer sans se retourner : ils devaient retrouver Sessho.

Les échos de leurs pas, plus ou moins rapides par moment, rebondissaient sur les murs des ruelles qu'ils empruntaient. Si la direction restait encore incertaine vers le début de leur mission, elle était devenue plus claire lorsque les ondulations d'un liquide rougeâtre dans une mare crasseuse leur avaient confirmé qu'ils étaient sur la bonne voie. Mais une explosion derrière eux avait fait stopper Aria. Joris s'était arrêté par la même occasion, se retournant pour tenter de voir d'où cela pouvait provenir. Sa première pensée avait été pour Eileen et Elyanna : cela avait – il été une erreur de se séparer, comme il le pensait au début ? Etaient – elles en danger ? Devait – il retourner sur ses pas pour vérifier qu'elles allaient bien, et les aider dans le cas contraire ?

Mais il n'avait rien de cela, et avait continué sur la lancée qu'ils avaient avec Aria. Il voulait savoir, voulait pouvoir aider les deux rouges et or s'il y avait effectivement un problème. Mais il devait leur faire confiance. Elles étaient débrouillardes et courageuses, elles pouvaient y arriver. Tout comme Aria et lui retrouveraient Sessho et l'aideraient à s'en sortir. Ils n'avaient pas le choix, ils devaient y croire. Ils devaient se faire confiance, même séparés. Pour Sessho et Tabata.

Il continuait d'avancer sous le regard de la lune, sous les signes sanglants qui traçait le chemin menant à Sessho. Les avenues se faisaient toujours plus désertes, toujours moins vivantes, pour se trouver à sortir du confort du village sorcier, ce confort qui leur faisait encore dire qu'ils étaient en terre connu. De là, ils étaient passés à un chemin de terre et d'herbes, moins familier, mais que le précieux liquide de vie leur ordonnait de suivre. Jusqu'à elle. En haut de sa falaise, comme prête à tomber en contrebas au moindre coup de vent. La célèbre Cabane Hurlante, celle qu'on disait hanté par le mal, si on en croyait la rumeur.

Un regard échangé avec Aria, mais aucune parole. Comme pour se donner du courage, pour affronter ce qu'ils y trouveraient. Ils n'avaient pas vraiment de choix. Si Sessho y était, ils devaient y aller, pour l'en sortir. L'idée d'y entrer ne plaisait pas spécifiquement à Joris. Pas à cause de l'aspect lugubre de la bâtisse, mais à cause de son âme. Les rumeurs qui la disaient hantés pouvaient autant être fausses que vraies, mais la simple idée que cela pouvait être véridique, de fouler un sol condamné par le vice, avait retint le tatoué de céder à l'envie d'y entrer jusqu'à maintenant. Les forces du mal, les mauvais esprits, et tout ce qui s'y rattachait ne faisaient généralement pas bon ménage avec son don. On pouvait le traiter de superstitieux si on voulait, mais ceux qui croyaient à la voyance, au troisième œil, savaient qu'il valait mieux éviter ce genre d'expérience afin de rester le plus sain d'esprit possible, surtout quand le don n'était pas encore maîtrisé.

Pourtant, pour Sessho, Joris n'avait pas reculé. Il avait hoché de la tête à Aria lorsqu'elle l'avait invité au silence, et avait gravit la colline en sa compagnie, rejoignant lui aussi le perron de la sombre bâtisse. Ses yeux scrutaient l'habitation délabrée, alors qu'il restait silencieux, comme s'il s’apprêtait à voir ou à entendre quelque chose d'inhabituelle. Il se rassurait au mieux, en se disant que s'il y avait une chance sur deux pour que les rumeurs soient vraies, il y avait autant de chance pour que cela ne soit qu'un mythe. Cette inquiétude effacée (ou, plutôt, volontairement ignorée), il en restait une, et probablement la plus terrifiante : ce qu'il trouverait à l'intérieur. La piste sanglante qui les menait sur les traces de Sessho les avait entraîné ici, mais dans quel état pouvaient – ils espérer l'y voir ? Pour le savoir, il ne leur restait pas d'autre option que de tendre l'oreille, et d'y entrer… :copyright:️ 2981 12289 0
Joris de Beauvoir
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Joris de Beauvoir
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Dim 16 Aoû 2020 - 15:02







This is Halloween !
Groupe élèves

J
e suis incapable de dire si cela est le résultat de mes nouveaux sens animaliers, mais je peux ressentir que mon amie n’est pas réellement dans son assiette. Pour dire vrai, j’ignore même si elle a capté que je l’avais rejoint dans notre course pour sauver notre lionne que l’on apprécie tant. Alors on court, non sans inquiétude pour ce qui est devant, tout comme ce qui se peut bien se passer derrière. Pour cette fois je veux bien faire confiance à la vipère…. Tout comme je sais parfaitement que Joris n’est pas en reste niveau intellect et réactivité. Bien que je ne le côtoie pas beaucoup plus que cela, je sais de source sûre que je peux avoir confiance en lui. Nos deux compagnons se chargeaient de Sessho, mais espérons qu’il ne leur arrive rien….


S
oudain une odeur familière flotte alors dans l’air, et je sens mes poils s’irisés d’eux-mêmes. Quelque chose approche et ce n’est certainement pas amical. Et la suite des évènements ne va certainement pas me faire penser l’inverse…. Un sort s’écrase au sol, tout prés d’Eileen. Par reflexe, on observe donc d’où vient l’attaque. Il s’agit alors là de bien pire que tout ce que l’on peut imaginer… Tabata… Notre intrépide et si amicale Tabata… Qu’est ce qu’elle fiche là-haut, sa baguette dans notre direction. Une odeur de poupée manipulée flotte dans cette ruelle sombre. Comment ont-ils osé faire ça ? Comment le peuvent-ils ?


E
ileen prend la parole, je peux ressentir qu’elle est autant désemparée que moi. C’est alors que je ne comprends rien à ses explications. Qu’est ce qui a bien put se passer entre elles ? Etais-ce la raison pour laquelle Wyatt n’était pas du tout dans son assiette durant la soirée ? Qu’est ce qui a bien pu se produire pour que ces deux meilleures amies se disputent de la sorte ?.... Qu’est ce que Aria a à voir là-dedans ? Je l’ignore totalement. Mais à la suite de la dernière phrase de Eileen, je comprends que ce n’est pas le moment de réfléchir à cela. Elle ne se battra pas contre son amie.


C
’est alors qu’une question à laquelle il va falloir que je réponde très rapidement, arrive dans ma tête. Que dois-je faire ? Je suis dans l’incapacité de devenir une humaine à nouveau, et de toute manière, je ne pense pas que cela me soit beaucoup plus utile… Je n’ai aucune envie de me battre contre l’une de mes meilleures amies. Comment puis-je réagir ?


I
l me faut alors réagir, immédiatement, sur le champ, et sans attendre ! Je suis dans une forme qui m’est propre, dans un état où je ne me suis jamais senti aussi bien, il faut que j’en profite. Je mordille alors la main de mon amie, avant de lui lécher. Je ne peux pas parler, mais je peux lui faire comprendre mes sentiments. Il ne faut pas qu’elle abandonne ! C’est en se battant que l’on trouvera un moyen de sortir notre lionne de là !


J
e me mets ensuite devant elle, grognant tout ce que je peux vers Tabata. Quoi qu’il advienne par la suite je ne resterai pas sans rien faire. Mon but actuel ? Que l’on sorte toutes les trois de cette ruelle, mains dans la main, sans trop de séquelles physiques. Il le faut, c’est essentiel !




           
(c) fiche:WILD BIRD, textures by Dayanna & gifs:gifs hunt herbologist healer

         
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Invité
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Dim 16 Aoû 2020 - 22:56
This is Halloween ! - Groupe ÉlèvesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

L'amitié, une belle émotion, n'est-ce-pas ? Pure. Cher au cœur. Elle motive. Elle galvanise. Elle porte en son sein l'écrin des bonnes intentions, des moments passés. Ceux qui font rire. Ceux qui font mal. Ceux qui emmènent à se dépasser, à avancer. Et ceux qui font peur, qui freine les jambes, les cuisses douloureuses, les âmes torturées. Et devant l'accompli d'une erreur, la paralysie nous prend, nous angoisse, nous agonise. Yeux dans les yeux. Le vide affronte le trop-plein, l'indivisible et l’immensurable. Le pantin leva le bras, inconsciente de douces promesses, de paroles sincères, de doute arrachant les tripes d'un sanglot, de larmes roulant sur des joues pâles.

La lutte d'un espoir, contre les trous béants sous des pieds cadenassés.

Le renard s'élança, et elle tourna son attention monotone sur ses poils imbibés, sur le blanc cassé d'un canidé désespéré, encore essoufflé d'une course déjà trop longue. Elle le regarda, la mort dans les pupilles, dans le rond de ses iris fixes. Sa bouche s'arqua un peu plus de son sourire, de son esquisse fantomatique, suivant la mélodie d'un joueur de flûte déjà loin. Déjà parti dans les draps des émotions fortes de deux amis transis. Elle les pointa de sa baguette, l'une après l'autre, mimant un jeu enfantin. Pique et pique, lequel y passera ?, prononça silencieusement la réanimée, en plantant de son indifférence mille aiguilles dans le cercueil d'une sœur, d'une famille délaissée.

Lassée d'un amusement qu'elle ne peut ressentir, elle s'immobilisa sur l'élève transformée, aux canines apparentes d'une menace contrite. Doucement, sa voix s’éleva, sous le vide de ses émotions.

- Expulso.

Les étincelles partirent. Vives. Le rouge d'une trahison. L'abandon sous les murmures aguicheurs d'un phare au milieu d'une nuit terrifiante. D'une ruelle peuplée de cauchemars. D'interdits et d'inédits. Et c'est sous l'astre cosmique, qu'elle s'était laissé aller à un ordre unique. Se battre. Se battre jusqu'à la mort.

La mort qu'il avait appris à vénérer. Lui qui, mains dans les poches d'une robe camouflant sa silhouette svelte, d'une candeur enfantine, mais emprunte d'un malsain désir de violence, d'art sanglant, s'était placé sous le perron. À l'abri d'une pluie. D'un orage colérique distillant dans ses narines, l'effluve d'une victoire totale. Il les vit s'approcher. Confiants. Apeurés. Impatients. Terrorisés. Le parfum de leurs craintes refoulées fit monter en lui l'élan de quitter l'ombre de ses plans, de son intention première. Et sous couvert d'un masque reconnu, il se plaça devant eux, dos collé à une porte scellée, aux planches partiellement arrachées. Il n'était pas grand. Il n'était pas petit. Fin. Gracile. L’archétype d'un ange aux ailes corrompues, à la voix douce, au timbre délicat et avenant. Le grave d'un homme. L'innocence d'une femme.

- Quand on est loin de moi, on ne pense pas à moi. Plus on s'approche de moi, plus on pense à moi. Quand je suis là, on ne pense plus à moi. Qui suis-je ?, énonça-t-il comme un gardien, joignant ses mains dans ses manches trop amples, fixant ses yeux invisibles, sur les silhouettes tremblantes de ses suppliciés.

Marquant un arrêt, il leva sa paume devant lui, exprimant d'un geste une règle simple, alors que derrière lui, faisant grincer le bois d'une cabane vieillie, gardant en secret les hurlements des spectres oubliés, un nouveau résonna. Trop fort pour être irréel. Trop rauque pour ne pas être masculin. Trop présent pour être ignoré. Lorsqu'il se tarit dans une cassure, la fissure d'une gorge torturée, un gargouillement audible fit naître les prémices d'un rire, d'un éclat passager.

- Et bien, je vous accorde trois minutes, et comme preuve, il ne laissa levé que trois de ses doigts, ou alors, je ne donne pas cher de votre ami, une fois que le mien en aura terminé, j'en suis navré.  

Le silence. Le silence d'une agonie invisible. D'un ami si proche. Mais si loin. Sans armes, il leur rester une épreuve. Celle de la patience, de l'empressement, de la réflexion, de l'envie de se battre pour avancer, couplé au murmure pacifiste d'un dialogue, d'une énigme. Alors que derrière eux résonnaient au loin les échos d'un affrontement, dans leurs crânes ne parvenaient à germer que les percussions de leurs cœurs déchaînés.

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Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

Pour tout nouvel arrivant, il vous sera impossible de rejoindre ce groupe en cours de route, malheureusement, puisque découlant directement d'une fuite volontaire et d'un regroupement forcé.

3. Le groupe est scindé en deux : Le premier groupe est celui d'Elyana et Eileen, et le second de Joris et Aria.

Il s'agit de l'avant-dernier tour pour situer la durée restante. Au vue de la finalité du groupe qui est de retrouver le disparu, il est impossible de finir en même temps que les deux autres groupes.

Alors que Eileen se refuse à l'attaque et qu'Elyana montre les dents, Tabata, elle, n'attend pas et choisie une nouvelle cible en la personne de la renarde. Un Expulso qui a pour but premier de la blesser, en prenant en compte qu'elle n'est plus aussi lourde que sous sa forme humaine. Elle ne cherche pas à lutter contre l'influence de l'Impero malgré les larmes de son amie, ou les espoirs de l'animagus.

Joris et Aria s'approchent de la cabane hurlante et sous le perron sort de l'ombre une personne encapuchonnée au masque de mangemort. Il se place devant la porte et leur propose une énigme comme mot de passe, alors qu'à l'intérieur résonne le cri de douleur de leur ami disparu. Il ne leur laisse que trois minutes après que le silence soit revenu. Trois petites minutes durant lesquelles tout peut arriver au japonais.  

4. En conclusion : Elyana devra lancer un dé pour esquiver le sortilège, ou bien, Eileen peut se placer devant elle si l'envie lui en prend. Je n'ai pas l'intention d'interdire les actions suicidaires. Joris et Aria, vous devez répondre à l'énigme pour avancer et conclure votre aventure.

Si vous avez des questions, veuillez contacter Azalée Winchester qui gère ce groupe.

[Les réussite/échec des sortilèges lancés ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 30 Août minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Eileen M. King
- Joris de Beauvoir
- Aria Beurk
- Elyana Sleepy

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
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Mar 18 Aoû 2020 - 0:25
This Is Halloween
Groupe Élève
Je ne sais pas ce qui s'est passé cette nuit-là. Je n'y étais pas. Ce que je peux dire, par contre, c'est qu'elle était différente après ça. C'était toujours elle, ça se voyait, mais il y avait comme une cassure quelque part. Comme ce vase que vous brisez parce que vous avez la rage et que vous tentez de réparer parce que vous vous en voulez. Sauf que ça se voit. Les fissures, elles sont visibles. Et bien elle était comme ça. Fissuré de partout et je ne comprenais pas pourquoi, ou plutôt, je ne voulais pas comprendre.
Bas-toi, parce que je n'y arriverais pas.

L'espoir de la demoiselle se révéla futile bien plus vite qu'elle l'eût cru de prime abord. Incapable de faire le moindre geste, incapable d'émettre le moindre son, elle regarda la baguette de Tabata se redressait dans sa direction. Ses paupières se refermèrent. Elle ne voulait pas voir le sortilège qui allait fuser dans sa direction pour la blesser ou la tuer. Elle ne voulait pas voir son amie, qui envoûtée, ne cherchait pas à combattre l'emprise. Elle ne voulait pas voir sa meilleure amie, celle qu'elle avait considéré comme une sœur, la brisait par son action.

L'attente du maléfice fut cependant coupée par une mâchoire canine se refermant avec douceur sur sa main droite. La langue qui glissa sur sa peau la seconde suivante la força à retrouver ses esprits, du moins en partie. Elle força pour ouvrir les yeux et tourna ses iris vers le renard. Elyana était-là. Elle ne l'avait pas abandonné. Elle ne se laissait pas corrompre. Ses pensées n'avaient que peu de sens pour la King, mais elle y trouvait un certain réconfort. Au moins, malgré les mots qu'elle venait d'avoir, malgré l’aveu qu'elle venait d'entendre, elle ne lui tournait pas le dos.

Elle ne pouvait pas, elle-même, se permettre de laisser l'animagus prendre la charge de Tabata. Les grognements du canidé la secouèrent plus qu'elle n'aurait pu s'y attendre. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre qu'un affrontement serait inévitable, mais il avait une amélioration. Elle arrivait à se mouvoir un peu. Suffisamment pour relever la tête et voir le rictus déformé sur la poupée leur faisant face.

La peur étreignit son cœur quand elle la vit hésité, le bois orienté tantôt vers elle, tantôt vers l'autre Gryffondor. L'animal ne bougeait pas et continuait de montrer les dents. Elle lui trouvait un courage formidable. Une qualité qu'elle n'arrivait plus à déceler en son fort intérieur. La terreur avait pris le pas sur tout le reste.

La peur, cependant, pouvait être un moteur. Le moteur d'une action désespéré.

Son jeu enfantin terminé, jeu qui avait rendu glauque le sursis que les deux amies avaient volé, la sang-pure dirigea son arme sur l'animal. Eileen vrilla.

« Expulso.
NON ! »

À bien des égards, c'était idiot. Elle aurait pu et dû se servir de sa baguette. Elle aurait pu et dû faire confiance à l'instinct animal du renard. Elle aurait pu et dû rester à sa place. Elle ne le fit pas.

Elle ne le fit pas, parce que sa frayeur avait pris le dessus sur tout le reste. Parce qu'elle n'avait plus ses capacités de réflexion. Parce qu'elle n'était plus la Gryffondor ou la Serpentard refoulée. Parce qu'elle n'était plus une sorcière voulant stopper un sortilège.

Non. Elle était une petite fille de onze effrayé par un monde trop vaste, qu'elle ne connaissait pas, qui lui ouvrait ses portes, mais qui était un rappel constant de son isolement, de sa solitude. Parce qu'elle était cette même petite fille de onze ans qui, un peu tremblante, s'était installé en face d'une blonde à table qu'elle ne connaissait pas encore. Une blonde qu'elle apprendrait à découvrir dans un dortoir qu'elles allaient partager. Parce qu'elle était toujours cette petite fille de onze ans qui était ravie de se faire une nouvelle amie. Une amie qu'elle voulait encore pouvoir faire rire. Une amie qu'elle voulait emmener dans ses frasques pour lui faire oublier ce secret qu'elle venait d'avouer.

Parce qu'elle ne voulait pas que sa sœur jumelle, cette fille qu'elle avait rencontré dans le poudlard express, fît du mal à son amie, le corps d'Eileen bougea avant même que son esprit pût véritablement capter, intégrer et comprendre l'information. Quand ce fut le cas, c'était déjà trop tard.

La détonation se répercuta sur les murs. L'illusionniste sentit son corps être repoussé. C'était étrange d'être soufflée par une explosion inexistante. Contrairement à la dernière fois où elle s'était retrouvée secouée dans tous les sens de la sorte, il n'y avait aucune douleur dans l'immédiat. Jusqu'à l'impact. Jusqu'au moment où elle sentit ses vêtements et sa peau se déchirer de concert à plusieurs endroits. Ses flans. Ses genoux. Ses bras. Son visage. Son corps glissait, roulait, se charcutait sur un sol trop humide pour freiner sa course. Les graviers lui lacéraient la peau comme des barbelés. Elle hurla. Ses cordes vocales cédèrent.

Petite, ses parents lui disaient souvent qu'avant de mourir, l'être humain revoyait l'intégralité de sa vie en quelques secondes. C'était la seconde fois que la King avait cette impression horrible, insupportable. Celle qu'elle allait mourir. Dans sa situation, stabilisait brutalement par un mur, son crâne s'y heurtant avec fracas, elle avait l'impression de suffoquer. Ce fut la raison qui la poussa à se redresser, acte irréfléchi et dangereux, pour arracher sa cagoule. Elle la jeta de toutes ses forces avant de s'écrouler à nouveau.

L'instant suivant, la seule pensée cohérente qu'elle parvint à formuler fut d'une ironie mordante. En dehors de la disparition de ses rêves, de ses espoirs, de son avenir, elle ne voyait rien. Pas de souvenirs. Cela ne voulait dire qu'une chose : ses parents avaient menti.

Allongée sur le dos, la respiration sifflante, haletante, elle cligna des yeux. Une fois. Deux fois. Ses paupières se refermaient, mais elle luttait. Elle ne devait pas, ne voulait pas sombrer. Ses yeux accrochèrent l'astre de la nuit au travers des épais nuages qui ne se dissipaient pas. La fatigue qui se frayait un chemin dans son esprit de plus en plus embrumé la fit frissonner d'horreur.

« Je... Je vais mourir. Maman, je vais mourir... Je veux pas mourir... »

La voix était faible, les sanglots inaudibles, mais la terreur lisible dans le bleu de ses yeux écarquillés hurlait à sa place. Eileen n'était déjà plus là. Seule la panique la maintenait éveillée.

(c) princessecapricieuse
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

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Rêve ta vie en

COULEUR
• lilie
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Mar 25 Aoû 2020 - 15:38







This is Halloween !
Groupe élèves

J
e ne comprends pas tout de suite ce qui se passe. Une incantation, puis un cri, suivis d’une lumière, et enfin le vide. Non, je ne peux me résoudre à croire ce qu’il vient de se produire, je ne peux imaginer qu’encore une fois une amie soit blesser par ma faute, je ne peux songer une seule seconde qu’une lionne puisse blesser gravement sa meilleure amie. Je ne peux m’y résoudre, tout cela est un cauchemar dont je vais me réveiller maintenant…


L
e sentiment de puissance que je ressentais il y a quelques instants c’est totalement évaporé, il n’y a plus que mon impuissance, ma faute, ma faiblesse. A vouloir protéger les deux, je n’ai protégé personne… Pire ! C’est moi-même que l’on a protégé. Pourquoi même sous cette forme je fais encore les mauvais choix ? Pourquoi ?


S
top ! Le passé m’a bien montré que les remords n’arrangent rien, pendant que je m’apitoie sur mon sort, mon amie ne bouge plus, de ma place, en vue de mon odorat plus développé, je peux sentir l’odeur du sang. Sans devoir m’y attardé, j’imagine déjà sa respiration trop faible… Elle est mal en point, c’est une certitude ! Elle est peut-être dans cet état par ma faute, à cause de mon impuissance, et da ma naïveté à vouloir jouer les justicières, à vouloir sauver tout le monde…


T
oute cette réflexion a dut durée l’espace d’un instant dans l’espace-temps, cela m’a pourtant paru une éternité, comme si l’horloge c’était arrêté, comme si ce maléfice avait mis en pause la terre entière. Et pourtant, cela n’a réellement durée qu’un instant, mais ma réaction doit être nettement plus vive. Je ne peux plus perdre de temps à réfléchir sur mes états d’âmes, à chercher le pourquoi du comment de telle ou telle chose ou évènement. A l’instant présent il ne reste plus que moi, mes griffes, mes poils et mes canines. En face ? Une poupée manipulée, une simple coquille vide, que je dois réveiller par tous les moyens.


« Bordel de merde réveille-toi Tab’ ! Tu ne m’as jamais habitué à une faiblesse comme ça ! »


L
a rage me prend à la gorge, ma salive coule le long de mes canines, un grognement fait oublier l’aspect peluche de mon corps, la bête est de sortie, enragée, déterminée. Mes muscles sont fléchis. Et un instant je bondis. Tant-pis si je la blesse, mais je ne peux la laisser faire du mal à Eileen. Le contrôle sort de mon corps. Mes yeux n’ont plus rien d’humains, il n’y a plus que la renarde, l’instinct animal associé à ma rage…. Pourquoi cette colère ? Car mon amie est possédée ? Car mon autre amie est blessée ? Car c’est la première qui a jeté un sort à la seconde ? Un mix de tout ça je pense…


M
a vitesse, mon agilité, je mets tout cela ensemble. Un seul objectif : Le poignet qui tient cette foutu baguette ! Je me jette donc dessus. Ma mâchoire prête à serrer aussi fort que je le puisse. Tant pis si des traces persistes. Qui dit plus de baguette, dit plus de pouvoir. Je n’ai pas d’autre plans, je ne sais même pas si cela en est vraiment un. Mais mon cerveau n’est pas vraiment en état de réfléchir plus… La rage… Elle a pris possession de moi, et n’est clairement pas prête à lâcher prise…




           
(c) fiche:WILD BIRD, textures by Dayanna & gifs:gifs hunt herbologist healer

         
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Mar 25 Aoû 2020 - 22:53
Joris de Beauvoir a écrit:
This is Halloween !
The oldest and strongest emotion of mankind is fear. And the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown. [Sweet Dreams - CORVYX Cover] ••• Pendant un instant, il avait osé espérer que le danger ne viendrait pas de l'extérieur. Du moins, il avait espéré que rien de plus ne les ralentirait. Qu'ils pourraient entrer, même si c'était la peur au ventre, et retrouver Sessho pour le ramener en sécurité. Mais ce n'était pas si simple. Cela aurait été trop beau pour que ce le soit. Ils manquaient de temps. Ils devaient le retrouver au plus vite, le délivrer de ses ravisseurs, et le ramener avec eux pour le faire soigner s'il était blessé. Pourtant, on leur bloquait encore la route. Une dernière fois, on leur bloquait la route. Un temps précieux qui pouvait tout faire basculer. Il ne tenait plus qu'à eux de faire en sorte que cette dernière étape soit un succès. Pour Sessho.

Sur le perron de la cabane hurlante, auparavant libre de toute présence, se tenait maintenant une silhouette toute vêtue de noire. Entre eux et la porte se trouvait un de ceux qui avaient enlevé le Serdaigle : un mangemort. Un masque beaucoup trop reconnaissable sur le visage, trop connu pour ne pas comprendre qui était derrière cette mauvaise blague. C'étaient eux depuis le début.

« Quand on est loin de moi, on ne pense pas à moi. Plus on s'approche de moi, plus on pense à moi. Quand je suis là, on ne pense plus à moi. Qui suis-je ? »

Une devinette. Voilà qui pourrait presque lui rappeler un certain cours du mois précédents, si seulement son esprit n'était pas préoccupé par quelque chose de plus important. Leur ami était à l'intérieur, et ils devaient le sortir de là.

Soudain, un hurlement s'était fait entendre. Joris avait eu un sursaut, surprit de la plainte qui semblait venir de l'intérieur. C'était forcement réel. Ça paraissait trop vrai pour que cela fasse partie d'une vision ou d'une hallucination auditive. Il ne pouvait pas l'avoir imaginé. Du moins, il ne voulait pas croire qu'il l'avait imaginé. Ce qui rendait la situation terrifiante. C'était mauvais. Et alors qu'il tentait de dissimuler au mieux un frisson d'effroi à l'idée de ce que pouvait subir le japonnais à l’intérieur, ne voulant pas que l'ennemie puisse s'en servir d'une quelconque façon, le mangemort avait continué sur sa lancée.

« Et bien, je vous accorde trois minutes, ou alors, je ne donne pas cher de votre ami, une fois que le mien en aura terminé, j'en suis navré. »

Tel un sphinx gardant un passage, l'encapuchonné leur avait soumis une énigme. Pourtant, là où la créature pouvait avoir la clémence de leur laisser tout le temps dont ils avaient besoin pour réfléchir et répondre, ici l'homme était plus vicieux en limitant leur temps de réflexion. Et comme si cela ne suffisait pas, il en rajoutait une couche en rappelant Sessho à leur mémoire, dont le cri résonnait encore dans l'esprit du tatoué. Il jouait là-dessus pour les déstabiliser. Le stress causé par le manque de temps, la peur de ce qu'il pouvait arriver au bleu et bronze, la colère de se sentir si proche et si loin du but, et l'empressement de trouver une réponse à l'énigme. Une réponse qui pouvait tout changer. Ce n'était pas un hasard. Il jouait avec leurs nerfs. Mais ils étaient plus fort et plus malin que ça. L'affrontement avec l'autre mangemort le prouvait. Ils devaient se faire confiance.

L’émeraude de ses yeux fixée sur la porte que bloquait le mangemort, le cerveau du voyant tournait à vive allure. Il leur fallait la réponse. Et ils n'avaient que très peu de temps pour y réfléchir. Le cri tournait en boucle dans sa tête. Paradoxalement, il savait que penser au temps qu'il lui restait, ou au cri qu'il avait entendu, était une source de stress qui l'empêchait de réfléchir correctement. Il ne devait pas céder à la panique. Il devait se concentrer sur l'énigme, analyser les paroles pour trouver la réponse dans le temps impartie. Mais plus il y pensait, et moins la réponse lui semblait évidente. Puis, sans trop comprendre pourquoi, lorsqu'il avait tourné la tête en direction d'Aria pour voir si elle semblait plus avancée avec l'énigme, la réponse lui avait sauté aux yeux. Comme une évidence. Et, en y réfléchissant, il se demandait comment il avait pu ne pas y penser plus tôt. Tous les éléments étaient pourtant là, sous son nez, pour lui souffler le mot magique de façon implicite. Halloween et sa signification. Les costumes terrifiants. Le lieu, les rumeurs qui l'entouraient et ce qu'il s'y passait possiblement. Les dernières paroles du partisan du Seigneur des ténèbres. Beaucoup de choses qui ramenaient à la même conclusion, à des degrés différents. Il ne savait pas si cela relevait de la coïncidence, mais il trouvait que le hasard était étrangement fait d'avoir cette énigme à ce moment précis. Était – ce le costume de détraqueur de la Serpentard, rappelant vaguement celui de la faucheuse, qui avait aider la solution à se frayer un chemin dans son esprit ? Possible. Du moins, il espérait fortement que son intuition était la bonne, car il ne voyait pas d'autre réponse possible. Il ne savait pas si Aria avait pu arriver au même résultat que lui, mais il l'espérait fortement, car il n'était pas sûr d'avoir la possibilité ou le temps pour une concertation. Il n'était pas, non plus, sûr d'avoir plusieurs chances.

Tournant la tête en direction du Mangemort, il avait tenté sa réponse en priant mentalement pour qu'elle soit correcte.

« La mort. »

Ayant posé l'énigme, le mangemort connaissait sûrement la justification si la réponse du Poufsouffle était correcte. Plus on était jeune et moins on pensait à la mort. Plus on vieillissait et plus on y pensait. Et lorsqu'on mourrait, on y pensait plus. :copyright:️ 2981 12289 0
Joris de Beauvoir
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Joris de Beauvoir
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Mer 26 Aoû 2020 - 15:17
this is halloween
La disparition d'un aigle au creux d'une nuit horrifique.
L'apparition menacante d'une ombre flottante.
Sosie de noirceur je te fuirais, ami de lumiere je te retrouverais.

Mardi 31 Octobre 1995

Elle ne l'avait pas vu. Ombre dissimulée sous l'ombrelle de la pénombre. Une tache noire sur une toile noire. Indiscernable.

Elle aurait dû s'y attendre. Elle avait regardé partout autour d'elle. Ses yeux avaient plané sur toute la surface de la colline, laissant la cabane en second plan. Le mouvement sur le perron la fit sursauter. Son cœur aux aguets, le moindre inattendu semblait pouvoir le faire disjoncter.

L'ombre se dessina en un voile obscur et masqué. Un autre. Plus aucun doute ne subsistait quant à leur identité. Cela signifiait-il que le Seigneur des Ténèbres était bel et bien en vie ? Ou bien, ses partisans s'étaient-ils réunis sans leur maître ? Quel était leur dessein ce soir-là ? Pourquoi capturer un élève au sang pur ? Pourquoi ?

Dans la panique, l'incompréhension forma des nœuds d'autant plus envahissants dans l'esprit de la Beurk. Toutes ces interrogations se rassemblèrent en bulles informes éclatant sous l'avalanche de ses émotions.

Le doute. L'appréhension. La peur. À son état le plus pur.

Le Mangemort s'adossa à la porte en joignant ses mains devant lui, se donnant l'allure d'un sage démoniaque. Ses paroles ne firent que renforcer le tableau.

- Quand on est loin de moi, on ne pense pas à moi. Plus on s'approche de moi, plus on pense à moi. Quand je suis là, on ne pense plus à moi. Qui suis-je ?

Aria fronça les sourcils. Se moquait-il d'eux ? L'énigme posée sur un ton lent et calme lui paraissait d'un grotesque inqualifiable sous l'empressement de l'instant. Le cri animal qui retentit la seconde d'après ne fit que renforcer son impatience paniquée. Il déchira ses tympans et broya son âme.

Mélodie brisée de l'agonie.

L'Empathe porta une main à sa bouche pour retenir un son à mi-chemin entre le sanglot et le hurlement. Un souvenir insidieux hanta son esprit l'instant d'un spasme. Celui d'un oiseau piaillant sous le joug d'une baguette. Celui d'une amie d'enfance jouissant du plaisir de la torture. Celui d'un traumatisme encore ancré. Le tableau de la souffrance à l'état brut.

Ce soir, la sensibilité qu'elle refoulait au quotidien revenait l'entraver de ses lourdes chaînes aux épines d'acier. L'impératif posé par l'homme masqué fut d'autant plus brutal :

- Et bien, je vous accorde trois minutes, ou alors, je ne donne pas cher de votre ami, une fois que le mien en aura terminé, j'en suis navré.  

Le corps de la blonde platine se mit à trembler d'autant plus fort sous sa cape de détraqueur. Plus de froid, mais d'une panique bientôt spasmodique. Et ce n'était pas le moment d'être victime de son trop-plein d'émotions. Pas le moment. Elle devait se concentrer, focaliser son esprit sur l'énigme. Quel était son énoncé exact, déjà ? Elle tenta de se remémorer au mieux les mots prononcés par le sphinx auto-proclamé de la Cabane Hurlante.

Quelque chose auquel on pense que lorsque l'on s'en approche. Quelque chose que l'on oublie une fois atteint.

La route se dessina faiblement dans l'esprit de la Serpentard. Au loin, elle imaginait cette réponse, celle qui la hanterait de plus en plus à mesure qu'elle se dessinerait à l'horizon. Celle qui s'évaporerait de son esprit une fois rejointe.

Qu'oublie-t-on dès que celui-ci se présente à nous ?

Dans son esprit, le brouillard. Il n'y avait que ça. Un brouillard d'émotions, d'empressement, de craintes, et des appréhensions aussi imposantes que des montagnes encombrant l'horizon. Elle aurait voulu faire le vide. Que son esprit soit aussi claire qu'un ciel d'été, aussi désert qu'une campagne asséchée. Pour laisser la place à la réponse. La voir surgir du néant.

Le néant. Le noir absolu. L'absence de pensée.

Une première piste à laquelle elle décida de s’accrocher. Une intuition lui souffla que la réponse était toute proche. Mais les hurlements d'un Aiglon torturé - couplé à ceux de son cœur paniqué - couvrirent ce murmure.  

La violoniste plaqua ses mains contre ses oreilles. Elle appliqua toute la puissance qu'elle put dans ses paumes pour étouffer les bruits extérieurs. Pour s'isoler avec les battements de son cœur. Pour empêcher son crâne d'exploser.

Elle vit la réponse glisser dans les airs. S'échapper des lèvres d'un allié sur lequel elle avait hasardeusement misé. Elle vit le mot se former dans une voltige aérienne et venir démolir la forteresse branlante de sa surdité. L'évidence cria en écho dans son être : La Mort. Entité qui dérobait l'âme et l'esprit pour ne laisser qu'un vide charnel.

La Mort. Bien sûr.

Mais le soulagement de ce nouvel obstacle franchi ne viendrait qu'avec l'assurance que cette réponse ne se soit pas déjà infiltrée entre les murs de cette cabane pour aller cueillir un pianiste à l'aura de lumière.

De l'autre côté de la porte en bois les attendait à présent une nouvelle énigme. Celle de la Vie.


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Aria Beurk
Admin empathique
Aria Beurk

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Ecoute cette médolie troublante.
C'est l'eau qui chante.
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Dim 30 Aoû 2020 - 22:36
This is Halloween ! - Groupe ÉlèvesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Les étincelles au loin, perçant la colline gagnèrent la rétine affûtée du sphinx improvisé. Il se fendit d'un rire. L'écho d'un amusement certains, alors qu'il pointait de l'index la perspicacité et le sang-froid d'un Dieu défiguré. Sans un mot, il s'était élancé. Des enjambées longues, puissantes, aériennes, le long du sentier pour rejoindre le village désolé, dévasté par la crainte, par les pleurs, les peurs, le sang. Son sourire ne le quitta pas. Ni sous l'impulsion de sa cheville dans une disparition, un tourbillon de capes enveloppant sa complice encore assommée. Ni à l'entente d'une douce explosion inondant ses tympans d'une victoire certaine. Celle sur les faibles esprits, sur la honte latente, sur un confort illusoire, sur la rancune d'une fillette sur ses amis.

La porte n'était pas verrouillée, seulement barrée par quelques planches à peine cloutée. Le silence fouetta leurs visages, leur criant que rien n'était terminé, que les derniers pas seraient les plus compliqués. Une foulée après l'autre, le bois crispant la chaire, ils apprécièrent le panorama d'une salle transformée. Un escalier menait à l'étage, où il manquait quelques marches. Au centre, une table. Morceaux de bois accueillant la silhouette haletante d'un disparu torse-nu. Sa peau diaphane portait sur elle les paillettes lunaires, embrassant la sueur, et le carmin d'un supplicié. Il ne bougeait pas, en avait sûrement perdu l'envie, malgré ses poignets et chevilles enfermées. Les chaînes claquèrent contre les pieds de son piédestal sous les caprices du vent, dévoilant un trousseau de clefs à l'abandon, là, à quelques mètres, près d'instruments tranchants soigneusement rangés. La libération. La finalité d'une soirée bien trop longue, éprouvante.

Le poitrail du prisonnier se souleva sous une inspiration silencieuse, laissant choir de ses paupières mi-closes, la douleur salée de ses yeux vides. Mon art est votre. Des lettres imprimées sur une victime, encore visibles malgré une brûlure consumant son épiderme, de part et d'autre de ses pectoraux. Une marque indélébile brisant la voix d'un conteur. L'horreur. Le retard. L'impuissance. La frustration. Le désespoir. Amplifié par un don, une amitié, un instinct animal, une envie de se racheter.

Les verrous cédèrent sous le poids de leur empressement, et malgré un mutisme l'enjoignant à se redresser, l'aigle sans ailes, enserra ses sauveurs d'une étreinte, ses bras lâches, sans force, les attrapant au cou. Un remerciement, sans la moindre concession, sans le voile mensonger d'un déni, d'une fierté. Les sanglots bloquèrent sa gorge, et ses tremblements le faisaient chavirer sur ses pieds. Des excuses quittèrent sa bouche. Une fois. Deux fois. De l'anglais d'abord, puis sa langue natale, d'autant plus brisée. La main de Sessho se posa sur ses blessures, les frôlant du bout de ses doigts, comme pour en attester de la réalité, ce qui acheva les dernières perles salées étalant le rouge sur son visage blafard. La coupure d'un coup à la tête dégringolant sur sa tempe, trempant ses cheveux noirs.

- Je suis désolé, répéta-t-il en n'osant affronter l'inquiétude inondant leurs yeux, pour ne pas y ajouter d'une pincée, le piment amer de la honte. Il ne chercha pas à effacer les traces de sa détresse profonde, concédant un appui nécessaire sur les épaules de ses camarades.

Il se calqua sur eux. Sur leur vitesse, leur épuisement, sans plainte, sans attente, sans bloquer sur le froid mordant ses plaies, finissant de les sécher. En contrebas, à leur approche, des baguettes se levèrent, dévoilant les contours de leurs insignes. Les Aurors. L'aide promise. L'un d'eux s'approcha, les inspectant avec la vitesse de l'habitude. Aucune question. Aucun rappel, si ce n'est une veste que l'on pose sur un corps partiellement à nu, en l'attente d'une escorte. Il leur ordonna de rester là, que quelqu'un viendrait les chercher. Comme des enfants épuisés d'un drame, laissés derrière un cordon de sécurité, ou assit sur un banc avec une couverture atténuant un choc.

Le même que celui se lisant dans les pupilles d'une poupée retrouvant ses pensées, la lumière d'une culpabilité déformant sa bouche d'une grimace. Ses os craquèrent sous les crocs du renard transformé, remplissant sa gueule ouverte d'un liquide métallique ravissant ses papilles. Une gerbe de ce doux met dégoulina de ses babines, tapissant le col d'une fourrure immaculée, y ajoutant le doigt qu'elle garderait en souvenir. L'annulaire droit, et une baguette roulant sur les graviers d'une ruelle où les cris, les gémissements, touchèrent la Lune, marquant le triomphe d'un esprit s'appropriant des souvenirs laissés. Par choix, par cruauté. Tabata tituba contre le mur, imitant la sœur agonisant de ses blessures. Une position fœtale, lui faisant apporter sa main meurtrie contre elle-même, pour y endiguer l’hémorragie par instinct de survie.

Crac. Crac. Crac. Les bruits se succédèrent, emplissant les rues, avenues, boulevards, des secours sous les dernières chutes des débris d'un dôme leur interdisant l'accès. Un mouvement de tête, les oreilles dressées, et les narines de sa truffe dilatées sous les multiples odeurs se mélangeant, l'empêchant de les voir arriver.

- Homomorphus, tonna une voix dans le dos du canidé. Un timbre masculin, lui redonnant sa forme initiale d'un battement de cil. Debout, le menton portant encore les stigmates de son attaque et le goût acide alourdissant sa langue. Leurs yeux se croisèrent. Le sérieux d'une situation critique, contre la panique se diffusant dans les veines d'une adolescente assistant à la chute drastique de son adrénaline.

La baguette s'abaissa sans un mot, et ajustant sa capuche sur le sommet de sa tête, l'apprenti s'agenouilla devant la boule informe tremblant contre une poubelle. La victime d'un assaut sauvage, dicté par le murmure d'un animal se lovant contre la conscience éventrée d'Elyana.

- Tu peux te lever ?, demanda une autre arrivante, penchée sur le corps inerte d'Eileen. De longs cheveux blonds, des hauts talons, une veste de cuir négligemment déposée sur des épaules droites, assurées. L'allure d'un chef, passant une main protectrice dans la chevelure d'une pauvre petite perdant ses moyens. Comme pour l'apaiser. Comme pour l'empêcher de céder à la terreur, à l'inconscience.

- Serres les dents, je vais devoir te bouger, une teinte plus douce allégea ses mots, cette mise en garde, qui se solda par un décompte. Un. Deux. Trois. Les doigts l'empoignèrent aux épaules, et d'une impulsion, le détraqueur bascula sur le dos, dévoilant au bleu de ses lucarnes, les dégâts d'une chute, d'une roulade râpant la chaire comme s'il ne s'agissait que d'un légume fléchissant sous une mandoline.

- Comment tu t'appelles, petite ? Moi, c'est Amanda. On va attendre toutes les deux que quelqu'un vienne te chercher, d'accord ?, et avec un sourire fin, l'Auror ôta son habit protégeant son tailleur des intempéries, pour le placer sous la tête de la jeune fille.

De la poche de son veston, s’imbibant déjà de pluie, elle extirpa une fiole contenant un liquide légèrement jaunie. La couleur d'un soleil d'Été drapant les lèvres entrouvertes de la lionne de son calme imposé. Une potion au goût désagréable, qui fit taire ses élans d'angoisse, pour la plonger dans un flottement nécessaire.

- Barnes, occupe-toi de l'autre élève, un ordre sec qui activa les mouvements du dernier homme, qui avec précaution, se glissa près de l'animagus laissé pour compte, glissant dans les méandres de ses propres pensées.

En miroir avec ses collègues, le cuir réchauffa le corps de l'ange déchu. Les paumes de l'homme la frottèrent vigoureusement, sans grande douceur, avec gaucherie. Il secoua la tête, détachant de ses boucles, les gouttes de cet orage sans fin, qui continuait de tonner au-dessus d'eux, dans une boucle les ramenant toujours au point de départ. La fête. Les verres. Les lumières qui s'éteignent. Le sang sur un bout de bois. La fenêtre ouverte. La course. Le lampadaire. Les sortilèges. La lutte.

- Tout va bien. C'est fini.

Mais pour combien de temps ?


__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

Pour tout nouvel arrivant, il vous sera impossible de rejoindre ce groupe en cours de route, malheureusement, puisque découlant directement d'une fuite volontaire et d'un regroupement forcé.

3. Le groupe est scindé en deux : Le premier groupe est celui d'Elyana et Eileen, et le second de Joris et Aria.

Il s'agit du dernier tour. Vous devez poster une dernière fois et clôturer votre aventure, décrire les ressentis, etc, lié à votre personnage.

4. En résumé : Elyana arrache un doigt à Tabata, puis retrouve sa forme humaine après un sortilège. Elle est prise en charge par un Auror. Eileen continue de souffrir de ses blessures, jusqu'à ce qu'une dénommée Amanda lui administre une potion calmante, qui au vu de la dose, finira forcément par lui donner une vision de beaucoup de couleurs qui n'existent par nécessairement à l'heure actuelle. Joris et Aria retrouve Sessho blessé, qui a visiblement été torturé. Ils font le retour jusqu'à Pré-au-lard, où des Aurors les accueillent. Il leur est demandé d'attendre sur place qu'une personne compétente vienne les récupérer.

Si vous avez des questions, veuillez contacter Azalée Winchester qui gère ce groupe.

[Les réussite/échec des sortilèges lancés ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 12 Septembre minuit pour poster une seule fois. Le MJ clôturera le lendemain.

Inscrits :

- Eileen M. King
- Joris de Beauvoir
- Aria Beurk
- Elyana Sleepy

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
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Le Choixpeau Magique
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