AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

EVENT | THIS IS HALLOWEEN | 31 octobre 1995 | Troisième partie | Groupe Adultes

 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RP Terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 20 Juin 2020 - 15:35
This is Halloween ! - Groupe AdutesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

La douce lueur de la bougie posée sur la table de chevet dansait sur les pages du livre d'Elios McNeil. Elle était une grande fan de la série de livres Mages et Majestés de ce célèbre auteur et c'était déjà la troisième fois qu'elle lisait le quatrième tome. Les échos étouffés d'un violon animant la fête voisine rythmaient à merveille ce sanglant récit d'aventure. Son conjoint n'avait eut de cesse de râler à cause du bruit en début de soirée, mais cela ne l'avait pas pour autant empêché de s'endormir en moins de cinq minutes après avoir posé sa tête sur l'oreiller, et le voilà à présent qui ajoutait les notes de ses ronflements aux vibratos de la musique traversant les murs de leur appartement. Jusqu'à ce qu'abruptement, il ne reste plus que ce son-là, celui de sa respiration ronchonne. Au-dehors, le silence s'était abattu comme une massue.

La sorcière releva le nez de son bouquin. L'absence de musique se prolongea d'une étrange façon. La curiosité - ou était-ce un mauvais pressentiment ? - l'appela aux carreaux vitrés, alors elle corna la page où elle s'était arrêtée et se leva de son lit. Elle ouvrit la fenêtre et s'accouda à son rebord pour observer la Grande Rue de Pré-au-Lard. Quelques bâtisses plus loin, en face de la sienne, se dressait les Trois Balais. La taverne était plongée dans le noir. Comme si les festivités d'Halloween avaient été emportées par le nuage qui recouvrait à l'instant-même la lune de sa silhouette flottante.

Un mouvement en contre-bas attira les prunelles de la lectrice. Dans l'obscurité, une tache mouvante passa sous sa fenêtre avant de bifurquer dans la rue perpendiculaire. Sa chambre faisant le coin, la sorcière eut juste à se décaler d'une fenêtre pour suivre du regard le trajet de l'ombre. Silhouette informe avançant d'un pas pressé dans le noir. Mais un lampadaire la trahit. Et à ce moment-là, sous la froide lumière de l'éclairage nocturne, l'image qui se forma sous ses yeux lui glaça le sang. Décidément, Halloween ce n'était vraiment pas son truc, les déguisements d'épouvante lui faisaient toujours le même effet, surtout ceux imitant de tels personnages... Un traumatisme lointain resurgit dans son esprit à cette vision. Elle le chassa aussitôt. Ce n'était qu'une fête, rien que des faux-semblants. Elle aimait l'épouvante. Mais seulement dans les livres.

Elle s'apprêta à retourner dans son lit quand une certaine agitation au-dehors guida à nouveau ses pas vers la fenêtre qu'elle avait ouverte l'instant d'avant. En l'espace de quelques minutes à peine, la rue déserte s'était emplie d'une marée humaine. Elle distingua les élèves de Poudlard qui s'éloignaient en direction du château accompagnés de professeurs, tandis que certains sorciers restaient devant les Trois Balais, baguettes brandies. L'une d'eux pointa la sienne sur sa gorge et la seconde d'après, elle entendit sa voix amplifiée résonner dans le village sorcier.

- Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Une fois de plus, son sang se glaça et, dans son esprit, la bourrasque d'ombre qui venait de tourner au coin de sa maison pris alors les contours de ladite menace. Sans plus tarder, elle se pencha un avant et cria à l'attention des sorciers dans la rue en étirant son bras vers la gauche, doigt pointé :

- Il est parti par là ! Je l'ai vu, il a tourné au coin ! Juste là, prenez cette r-

Sa voix s'étrangla dans sa gorge quand, en tournant la tête vers la direction qu'elle pointait de son index, elle vit des étincelles rouges déchirer le ciel. Un appel à l'aide.

La peur l'étreignit et elle ferma alors la fenêtre avant de s'assurer de bloquer tous les accès de son appartement avec son conjoint qui avait été réveillé par l'écho du Sonorus suivit des cris de sa femme. Quand elle vint ensuite se blottir contre lui au creux du duvet, son regard resta accroché un long moment à la couverture du quatrième tome de Mages et Majestés. Elle aimait les aventures dangereuses. Mais seulement dans les livres.

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un personnage adulte et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Aria Beurk - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite, en y expliquant les raisons pour lesquelles votre personnage se trouve sur les lieux à ce moment-là.

4. Ce premier post sert surtout à poser le décor, à potentiellement permettre aux adultes de s'organiser et, surtout d'indiquer quelle direction chacun emprunte (sachant que la résidente de Pré-au-Lard a désigné du doigt une rue qui semble mener vers la source du Periculum, libre à vous de suivre ce chemin ou non). Vos personnages ne sont pas obligés de rester groupés, si certains préfèrent partir seuls de leur côté, ils le peuvent.

Le prochain passage du MJ se fera le samedi 4 juillet. Merci de tous de poster une seule fois d'ici là.

Inscrits :

- Delyla Gavril
- Johann Kayser
- Lévine Serger
- Andrée de Kerimel

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
Revenir en haut Aller en bas
Mar 23 Juin 2020 - 23:07
This is Halloween.Adultes
Run boy run ! This world is not made for you. Run boy run! They’re trying to catch you. Run boy run! Running is a victory. ( Run Boy Run → Woodkid ) ••• Depuis petit, il revenait. Ce cauchemar. Ce rêve. Constant. Toujours égal. Identique. Similaire. Si familier. Si vivant. La fumée d'un cigare. La nuit. La pluie. Le vent dans une ruelle trop étroite. Il s'enfuyait. Il courait. Mais il le suivait. Ses pas étaient rapprochés. De plus en plus. Fuir. Fuir. Ne pas s'arrêter. Ses poumons brûlaient. Des aiguilles dans les poumons. Courir. Courir. Il faisait froid. Un cul-de-sac droit devant lui. Il devait s'arrêter. Il le faisait. Contraint et forcé.

Son souffle lui glaçait le sang, les veines. Il ne bougeait plus. La Lune était pleine. Elle le narguait. Disparaître. Il voulait fermer les yeux, être ailleurs. Partout. Mais pas ici. Plus jamais. Des bras l’agrippaient, le tiraient. La peur montait. Un peu plus. Il se retournait. Comme à chaque fois. Des dents. Une gueule grande ouverte. Un animal. Un monstre au visage d'homme. D'humain. Un démon. Il se réveillait sous son sourire. Sous sa victoire.

La nuit suivante. Fermer les yeux. Revenir dans la ruelle. Courir. Ne pas s'arrêter. Courir.


***

La rue était vide. Désertée. Debout au milieu de l'avenue, Lévine observait. Un coup à droite. Un coup à gauche. Suivre une procédure. Il l'avait assez fait. Peut-être trop. Peut-être pas assez. C'était imprimé. Encore parfois hésitant. À droite. Puis à gauche. Le noyer pesait lourd dans sa paume. Le poids des responsabilités. D'une traque. Ce n'était pas sa première. Pas sa dernière. Il y avait été formé. Entraîné. Préparé. Suivre la justice. Les règles. Les ordres. L'explosion s'était faîte dans sa tête. Dans son âme. Au plus profond de lui, il l'avait éveillé. Cet autre. Ce lui. Sans doute. Cette voix.

Ce murmure qui grandissait. Enflait. De seconde en seconde. Cette envie. Ce besoin. Courir. S'enfuir. La nuit était lourde. Comme du plomb sur ses épaules, dans son sang. Métal liquide le statufiant sur place. Le figeant. Comme le penseur. Main sur le menton, l'autre contre son ventre. Il devait réfléchir. Vite. Pour qu'elle se taise. Qu'elle cesse de le hanter. De l'ébranler. Elle l'encourageait à courir. À laisser la soif l'emporter. L'avidité d'un bain de sang. D'un Eden interdit. D'une pomme qu'il ne voulait pas croquer. Pas maintenant. Pas avec eux. Pas pour lui. Pas comme lui.

Sa main chassa ses cheveux. Mèches rebelles striant sa vue. La moiteur de sa paume les plaqua en arrière. Les yeux brillants d'une fièvre contenue, il abaissa ses paupières. La bête se délectait. Le monstre de ses cauchemars, de ses vices lui montrait la voie. Elle était close. Sauf pour eux. Les morts. Les damnés. Les corrompus. Il voyait son chemin. Sa beauté incomprise. Ses désirs de grandeur. D'artiste. Comme dans cette ruelle. Comme devant les cordes d'un violon. Sous le torrent d'un requiem.

« Par amour... », murmura-t-il pour lui-même, humectant ses lèvres d'une langue asséchée. Le goût du sel le fit inspirer. Respirer. Le froid revenait. La chaleur quittait ses joues.

L'hypothèse se lovait de certitudes. Imprécisions se faisant instinctives. Cette sensation collait à sa peau. Il pouvait le sentir. Il l'appelait. Il l'avait fait basculer. En une seconde. Un instant. Il était lui. Il ne pouvait pas en être autrement. Sa confiance fébrile lui fit tourner les talons. Son équipier attendait, les bras croisés. Le cortège de Poudlard allait partir. L'attente était longue. Ou courte. Il ne savait pas. Ne savait plus. Combien de temps avait-il regardé la rue ? Une minute ? Dix ? C'était déjà trop. Il devait revenir. Quitter cette chaleur écrasante. Ce corps d'emprunt émotionnel. Ce rôle. Celui d'un tueur. Il ne l'était pas, n'est-ce-pas ?

« Tu es sûr ou tu penses, Lévine ? », insista Stanislas pour la troisième fois, la mâchoire crispée par l'inquiétude, par l'urgence d'une situation stagnante.

« Presque sûr. », eut-il miraculeusement la patience de lui répondre. Il se plaça comme son homologue. Ce miroir. Son pied tapait. Un rythme rapide. Saccadé. Comme sa respiration. Inspirer. Bloquer. Dix secondes. Expirer. Sept secondes. Ses muscles se détendirent. Ses idées se firent plus claires. Par Merlin. S'incitait au calme. À la tempérance. Au jeu. La situation, n'était-elle pas amusante ?

« Presque sûr, c'est pas une certitude. », s'agaça son binôme dans un mouvement d'humeur. Il suivit son regard. Les élèves sortaient en rang. Sans panique. Sans heurt. Pour l'instant.

« Il n'y a pas de certitude, Stanislas. Seulement des hypothèses. Et notre instinct. Fie-toi au tiens si tu n'es pas satisfait de ma réponse. », une pointe d'ironie. De sarcasme de circonstance. Sa pique lui fit rouler des yeux. D'un murmure, il s'excusa. C'était assez.

« Quadrille le périmètre, je vais aider aux recherches en attendant les renforts. », Lévine lui désigna les autres volontaires. Infortunés d'une occasion trop belle. Trop tentante. Des ennemis d'hier. Des alliés d'aujourd'hui. Bordel. « Si c'est lui, il n'est normalement pas encore mort. »

Une hypothèse. Encore une. Il manquait des pièces. Des éléments. C'était frustrant. Grisant. Il rejoignit ses compères du soir. Les chasseurs. Seraient-ils assez efficaces ? Peut-être. D'un sourire, il les salua, les encouragea dans une bonne entente. Mensonge. Toujours.

« Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle. », la voix résonna dans son dos. Son nez se leva vers le ciel. Un dôme invisible. Une barrière. Il ne pouvait pas la voir. Mais il la sentait. Cette électricité dans l'air. De plus en plus intéressant.

Ses lèvres tressaillirent brièvement. Incontrôlables sous la délicieuse torsion de ses intestins. Balance vacillante sous des envies bipolaires. Déconstruites. La peur. L'excitation. Le dégoût. L'extase.

« On devrait ne pas traîner. », leur conseilla-t-il aimablement en entamant l'avancée. Les bras le long du corps. Baguette toujours serrée. Elle vibrait, désireuse de s'exercer.

« Il est parti par là ! Je l'ai vu, il a tourné au coin ! Juste là, prenez cette r- », comme un écho à ses pensées, ses directives suggérées, elle les héla. Simple résidente, témoin d'un drame. D'un quelque chose. Détentrice d'une pièce. D'un coin. Menton relevé dans sa direction, ses iris suivirent son mouvement, sa direction. Il s'était arrêté de marcher. Les étincelles se reflétèrent dans l'ocre de ses pupilles. Le rouge. Le cri d'un appel.

Son esquisse se fana. D'obligation. De savoir vivre. Sa langue passa sur ses dents, et silencieux, il approcha la rue. La flèche les amenant à la tanière d'une créature affamée. Marcher. Vite. Ne pas courir. Même si l'envie en allumait ses alarmes. Les sirènes de son esprit fragmenté. Il pointa sa baguette dans la rue. Sans lumos. Sans éclairage. Les sens en ébullition. Il ne voulait pas d'une cible sur le front. Sûr, aux aguets, il s'y enfonça. Seul peut-être. Accompagné, sans doute. Un pas après l'autre. Les choses se compliquaient. Se complexifiaient. N'était-ce pas exaltant ? Terrifiant ? Un peu des deux.

« Aucun lumos, je vous prie. », le timbre bas, il les incita à l'imiter. Un chasseur ne faisait aucun bruit. Mister Auror était avenant. En toute circonstance. Poli même devant la mort. Devant le danger. L'inconnu. L'inexplicable. Et l'inexorable.

Une pièce était à quelques pas. Il le sentait. Prudent, il ne courait pas. Pas encore. Tout droit vers des étincelles s'estompant dans les airs.
:copyright:️️ 2981 12289 0

Résumé:
Lévine Serger
Admin rusé
Lévine Serger

_________________
Comme de la neige sur le sable

Revenir en haut Aller en bas
Ven 26 Juin 2020 - 17:18
This Is HalloweenI'M A TEACHER. MY MAIN GOAL IS TO PROTECT MY STUDENTS. I WANT TO GUIDE THEM TOWARDS A BETTER FUTURE. But am I ready to give my life for this goal ?Moins d'une minute plus tôt, le professeur et l'Auror s'observaient, un unique sourcil dressé pour chacun d'entre eux. Un miroir déformé de la réalité, l'un comme l'autre se laissant surprendre par les paroles de l'autre homme en même temps qu'ils prononçaient les mêmes mots. Puis, les deux étaient repartis chacun de leurs côtés, dans l'idée de trouver d'autres preuves.

Des preuves qui, en dehors de la baguette et des traces de sang, n'existaient déjà pas à cause de l'absence de magie. Alors quand la marée humaine sortit du pub et se mit en marche vers le château, les rares traces subsistantes furent certainement noyées par le torrent de bottes qui passa dessus. Ce fut en tout cas la réflexion de Kayser, sur le moment, alors qu'il s'apprêtait à observer leur disparition. Il se força à se concentrer sur sa propre tâche, cependant. Il n'était pas temps de rêvasser. Ce fut à ce moment-là que Delyla refit surface, étant l'une des dernières à sortir du pub.

« J'ai fait un dernier tour à l'intérieur, rien à signaler.
C'était à prévoir. », souffla l'ancien Auror dans un soupir.

Il s'apprêta à reprendre ses investigations quand les mots de Lévine, qui lui parvenait jusque-là sans qu'il n'y prêtât une complète attention, le fîssent tiquer. Il s'intéressa donc avec un temps de retard à cette histoire d'amour, quelque peu grotesque, que le chasseur de mage noir était en train de conter à son collègue. Ce dernier répliquait, souhaitant une assurance inexistante que le métisse ne pouvait lui fournir. L'Allemand s'apprêtait à le questionner plus avant quand une voix, féminine, retentit dans son dos. Sans le moindre sursaut, ses alarmes mentales étant maintenant totalement enclenchées, il se contenta d'un rapide coup d'œil pour détailler la femme qui parlait.

« Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle. »

Une œillade vers le ciel et, surtout, sa concentration lui permirent de distinguer les filins lumineux, à peine perceptibles, qui formaient la cage empêchant toute personne de transplaner. À cet instant, le trentenaire regretta d'avoir refusé la venue de son phénix. L'oiseau n'aurait nullement été gêné par une barrière comme celle-ci. Mieux encore, elle leur aurait permis des déplacements instantanés, de quoi rendre la tâche aux fauteurs de trouble plus ardu, qu'importe sa nature exacte.

« On devrait ne pas traîner. »

Johann s'apprêta à répliquer qu'il partageait son avis, et eut pour idée d'en profiter pour le questionner sur la fameuse hypothèse qu'il avait émise plus tôt, mais le temps lui manqua. Son attention fut attirée par une seconde voix féminine, qui cherchait à s'adresser directement à eux. L'habitante se trouvait à la fenêtre de ce qui semblait être son appartement et pointait une direction de son index.

« Il est parti par là ! Je l'ai vu, il a tourné au coin ! Juste-là, prenez cette r-... »

La voix de la femme mourut en même temps qu'elle voyait naître les étincelles rougeoyantes d'un appel à l'aide. Qu'importe ce qu'il se passait ce soir, l'enlèvement du Shinmen n'était visiblement qu'un début. Quel était le véritable but de la manœuvre ? Pour le moment, il n'en savait rien, mais il était évident que suivre les indications de la ménagère, qui venait de les avertir, était l'unique solution qui s'offrait à eux, pour l'instant. Le choix était permis, bien sûr, mais l'homme ne se voyait pas calculer toutes les possibilités dans l'immédiat. Ce serait une trop grande perte de temps. Temps qu'il n'avait pas l'air d'avoir.

D'un mouvement, il invita Delyla à passer devant, et se coincer entre lui et l'Asiatique. S'ils devaient être attaqués par l'arrière, il préférait largement être la première cible. Serger le serait si l'attaque venait par l'avant. Ainsi disposé, à leurs suites, il suivit le mouvement. Leur première destination fut la fameuse ruelle par laquelle le kidnappeur était sans doute passé. Un chemin qui les rapprochait du feu d'artifice. Baguette en main, dressée par précaution, il alternait maintenant entre un regard vers l'obscurité face à eux et leurs arrières. Vu les informations qu'il possédait, la prudence était de mise.

« Aucun lumos, je vous prie, souffla Mister Auror après une traversée de quelques mètres.
Ce serait d'une stupidité, acquiesça l'enseignant, puis après une courte pause, il enchaîna. Le moment est certainement mal choisi, mais je vous saurais gré d'éclairer nos lanternes vis-à-vis de vos hypothèses et intuitions. »

Si son timbre était aussi froid que l'était son esprit, cela ne l'empêcha pas de baisser le volume de sa voix. Il ne tenait pas à offrir sa position facilement, d'autant plus dans une ruelle aussi étroite. Il avait un élève à retrouver, à secourir, ainsi que des obstacles à passer dont la nature restait, pour le moment, totalement inconnus. La taille du dôme au-dessus de leur tête suffisait amplement pour comprendre qu'ils avaient à faire à plusieurs personnes. Il ne restait plus qu'à savoir combien et quel était leur réel but.


•••••••

Résumé:
copyright:️️️ 2981 12289 0
Johann A. Kayser
Admin acerbe
Johann A. Kayser

_________________
Heart Made Of Glass, My Mind Of Stone
Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile. N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es en vie. Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être. by Wiise
Revenir en haut Aller en bas
Sam 4 Juil 2020 - 17:44
This is Halloween !
événement
Aussitôt qu’elle eut posé sa question, Andrée se dit qu’elle aurait pu s’abstenir. L’état de stress des gens qui l’entouraient ne souffrait d’aucune remarque et Madame Rosemerta, la tenancière, l’incendia du regard.

— Il se passe qu’un gosse a disparu et que ce n’est plus le moment de traîner ici, la rembarra-t-elle. Rentrez chez vous ou proposez votre aide pour les recherches.

Elle repartit immédiatement.

La jeune potionniste fit la moue ; elle n’avait jamais apprécié les ordres directs. La rudesse de son aînée pouvait toutefois se comprendre au vu de la situation : un drame avait eu lieu dans son établissement, sous sa responsabilité.

L’intérieur de la taverne ne présentait plus d’intérêt. On réunissait les élèves, tentait de les compter - peine perdue -, les dirigeait vers la sortie.  L’action ne s’y déroulait plus. Dehors était devenu le théâtre des événements. Les ruelles sombres, vides, propices aux tragédies que promettaient la nuit, étaient les parfaites cachettes des démons de l'obscurité. Andrée ressortit en même temps que les collégiens, le pas pressé, le sourire déjà moins ironique.

Un étudiant avait disparu, alors. Lequel ? Pourquoi ? Une fuite ? Une mauvaise blague ? Un enlèvement ?

Elle qui était si peu familière aux évènements de Poudlard se sentait un peu désemparée. Non pas qu’elle se préoccupât du sort de cet élève ; l’école donnait juste l’impression d’avoir sombré dans l’insécurité. Même Pré-au-Lard, charmante bourgade au demeurant, avait perdu ses airs rassurants de la campagne écossaise pour se parer des couleurs sombres de la peur.

Il fut facile de retrouver les adultes en charge des recherches. Ils étaient les seuls fous dehors, debout dans la silence. Visibles dans l’éclat blafard de la lune. Une nuit idéale pour faire réagir des potions à l’éclat stellaire, remarqua-t-elle distraitement.

Elle décoinça sa baguette plaquée contre son bras, dissimulée dans les replis de ses manches. Quelque chose lui soufflait qu’elle en aurait rapidement besoin. Même elle sentait les effluves de danger qui flottaient dans les environs.

Serger rejoignit le groupe au moment où une voix féminine s’élevait dans la nuit. La femme qui parlait n’était pas loin d’eux mais sa voix était amplifiée d’un sortliège :

— Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit dans lequel vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Tu parles, se dit Andrée. S’ils avaient de la chance, ils “reprendrait le contrôle” dans quelques heures, au minimum. Dans le pire des cas, une mort serait à déplorer.

— On ne devrait pas traîner, fit Serger - c’était une évidence, mais Andrée acquiesça pour la forme.

Une femme, à sa fenêtre, devait observer la scène depuis un moment puisqu'elle cria en leur faisant des signes :

— Il est parti par là ! Je l’ai vu, il a tourné au coin ! Juste là, prenez cette r-

Des étincelles jaillirent dans la direction qu’elle indiquait, signal de détresse dans toute sa splendeur. Andrée pesta, raffermit sa prise sur sa baguette. Impossible d’ignorer les signaux d’alarme qui s’allumaient dans son cerveau : quel que fût le but de la manoeuvre, elle s’était mise dans un sacré pétrin en décidant d’approcher des Trois Balais.

Pas que la sensation d’adrénaline qui coulait dans ses veines lui était étrangère. Elle avait seulement l’habitude de la côtoyer pour des desseins moins nobles.

— De quel “il” parle-t-elle ?, souffla quand même la jeune femme à la cantonnade.

On l’avait beau renseignée sur la fugue d’un élève, il en restait qu’elle ne savait rien du reste des événements. Au ton que l’habitante avait employé, la personne qu’elle avait aperçu n’était pas un élève mais un individu beaucoup plus inquiétant.

Elle n’opposa pas de résistance quand le reste du groupe prit la direction des étincelles. La pire des solutions, dans un contexte si incertain et sur un terrain si hostile, aurait été qu’ils se séparent.

L’union fait la force, se martela-t-elle.

— Aucun Lumos, chucota Serger tandis qu’ils avançaient.

— Ce serait d’une stupidité, approuva Kayser.

Andrée leva les yeux au ciel. S’il fallait être Auror pour apprendre ce genre de règle élémentaire de prudence, elle était heureuse de ne pas avoir perdu son temps.

— Le moment est certainement mal choisi, reprit Kayser après un moment de silence, mais je vous serai gré d’éclairer nos lanternes vis-à-vis de vos hypothèses et intuitions.

Andrée fronça les sourcils : elle détestait les vauriens qui faisaient cavalier seul. Elle n’était pas ravie d’être là ; le silence de ses pairs la foutait carrément en rogne.

— Des intuitions ?, siffla-t-elle. Si vraiment vous souhaitez de l’aide, il serait utile que vous nous livriez toutes les informations que vous possédez. Sinon, autant faire demi-tour.

Code by Ariel


HJ :
Andrée de Kerimel
Modo poker face
Andrée de Kerimel
Revenir en haut Aller en bas
Dim 5 Juil 2020 - 23:28
This is Halloween ! - Groupe AdutesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Ombre parmi les ombres. Masque parmi les masques. Il avait attendu. Un peu plus loin dans l'avenue principale de Pré-au-Lard. Un peu après le coin où l'autre ombre avait tourné. Dissimulée par l'enveloppe obscure du porche d'entrée d'une maison.

De sa position, il en aperçut quatre. Quatre sorciers tournant au coin à leur tour, désertant l'avenue derrière eux. Parfait. Il attendit encore. Jusqu'à être la dernière ombre parmi les ombres de cette artère du village. Alors, il sortit de la pénombre pour prendre lui aussi le tournant du coin de rue.

Ombre parmi les ombres. Il se montra rapide. Sa baguette tendue devant lui, il pointa la première silhouette qu'il aperçut dans la rue nocturne. La silhouette à la plus grande carrure, celle en fin de file. Il prononça la formule. Il se montra rapide. Trop rapide.

Empressement ou manque de luminosité ? Il rata sa cible. L'éclair qui sortit de sa baguette frôla le professeur de quelques centimètres pour venir s'écraser contre une vitre. Elle explosa. Les éclats de verres rattraperaient peut-être son erreur.

Avant de se précipiter derrière une poubelle pour se protéger d'une éventuelle riposte, il put voir un autre éclair jaillir du bout opposé de la ruelle. Sous son masque, un rictus se dessina lorsqu'il aperçut le Stupéfix arriver droit sur une sorcière. L'autre ombre avait reçu son signal. L'autre ombre avait pu profiter de sa diversion pour sortir à son tour de la pénombre et viser comme il se devait. Tout droit vers une Potionniste. Peut-être avait-elle était trop occupée à parler l'instant d'avant pour amorcer une défense ? Peut-être. Il ne le sut pas. Il ne put pas profiter du spectacle. Il s'était précipité vers la poubelle pour se mettre à couvert. Il savait que son collègue, à l'autre bout de la rue, avait cherché à faire de même après son attaque. Se couvrir entre deux offensives et les laisser eux à nus. Tout se passait comme prévu.

__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un personnage adulte et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Aria Beurk - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite, en y expliquant les raisons pour lesquelles votre personnage se trouve sur les lieux à ce moment-là.

4. Dans ce second post, deux ombres masquées sont apparues de chaque côté de la rue, cernant votre groupe. Celle derrière vous vise Johann mais le rate, son sort atteint une fenêtre qui explose alors. De ce fait, il faudra que chacun de vous lance un dé "Action des adultes" avant de poster pour déterminer si votre personnage est blessé par un éclat de verre (échec) ou non (réussite). La silhouette apparaissant ensuite devant vous attaque Andrée qui va donc devoir lancer un dé pour déterminer si elle arrive à esquiver/contrer le Stupéfix ou non. Vous avez tous le droit à une action donc, hormis Andrée qui est occupée à se défendre, tous les autres ont la possibilité d'essayer d'atteindre l'un des deux attaquants juste avant qu'il ne se mette à l'abri, ou de faire autre chose. À vous de décider.

[Les deux cibles ont été déterminées par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens. Idem pour les réussites/échecs des sortilèges lancés.]

Vous avez jusqu'au samedi 18 juillet minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Delyla Gavril
- Johann Kayser
- Lévine Serger
- Andrée de Kerimel
À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 16 Juil 2020 - 16:39
This is Halloween !
événement
La brève colère de la jeune femme resterait sans réponse immédiate.

Sans vraiment la voir, comme si un sixième sens s’était soudain réveillé, Andrée perçut l’éclat lumineux du sortilège. Attaque, hurla son inconscient. La jeune femme n’avait jamais été douée en duel mais elle avait développé d’excellents réflexes d’auto-défense ; elle se jeta derrière une poubelle posée là dans l’obscurité.

Une initiative qui lui sauva peut-être une partie du corps puisque l’une des fenêtres qu’ils longeaient explosa sous l’impact. Les morceaux de verres, affûtés comme des lames de rasoirs, piquantes et éclatantes sous la lueur tremblotantes des lampadaires, s’éparpillèrent dans les airs.

C’était Kayser qui était visé, pas de doute. Impossible néanmoins de savoir si la cible avait été choisie en pleine conscience ou si c’était un hasard. Beau sacrifice de sa part que de s’être posté en queue de file.

Andrée se relava, lissa sa robe - luxe inutile et dangereux, regretta-t-elle après -, affirma sa prise sur sa baguette. Ils étaient en plein combat, réalisa-t-elle ; pas le droit à l’erreur. Pas le droit de s’apitoyer non plus. Ils ne connaissaient ni leurs ennemis, ni leurs intentions, ni même la topologie des lieux.

Sans vraiment sans rendre compte, Andrée s’accula toute seule contre le mur qui la couvrait. Au moins, personne ne l’attaquerait de derrière.

Un éclair rouge fendit la ruelle droit vers elle.

Protego !, beugla-t-elle en brassant l’air avec sa baguette.

L’objectif de tant de tapage, plus que de se faire remarquer, était d’avertir le voisinage que quelque chose clochait. Qu’ils n’étaient plus en sécurité, et que s’ils n’avaient pas entendu le message dans les rues de Pré-au-Lard : il fallait rester chez soi. À l’abri des éclats de verre et des sortilèges perdus.

Andrée reprit son souffle en maintenant sa garde. Personne en vue. Aucun regard rouge tapi dans l’obscurité.

Elle se prit à espérer que ses compagnons avaient de meilleurs yeux, elle qui détestait compter sur d’autres qu’elle même.


Code by Ariel


HJ :
Andrée de Kerimel
Modo poker face
Andrée de Kerimel
Revenir en haut Aller en bas
Jeu 16 Juil 2020 - 17:56
This is Halloween.Adultes
Run boy run ! This world is not made for you. Run boy run! They’re trying to catch you. Run boy run! Running is a victory. ( Run Boy Run → Woodkid ) ••• Stupide. Tout l'était. Cette soirée. Cette idée. Cette avancée. Cette ruelle. Cet appel à l'aide. Cette enquête. Tout. Kayser avait raison. C'était idiot. Incroyablement idiot. Les doigts cramponnés autour du noyer écaillé, il fit claquer son talon contre le bitume trempé. L'oreille à l’affût, il chercha à écouter. Entendre. Chercher les murmures. Les cris. Les échos de peur. Était-ce la sienne qui fit dresser ses poils ? Ou l'excitation ? Il ne savait plus. Peut-être les deux ? Sans doute. Lèvres closes, il laissa le questionnement de sa proie échappée en suspens. La pluie couvrait tout. Les sons. Ses pensées. Leurs voix, comme étouffées, lui parvenaient à retardement. Trop loin. Trop près. Sûrement. Il entendait les gouttes s'écraser. Fracasser avec violence les feuilles mortes de plantes abandonnées. Délaissées.

Un autre s'ajouta. Plus strident à ses tympans. Désagréable. Loin du grave impérieux. Du glacier imperturbable. Presque réconfortant. Presque coutumier. Attendu. Tolérable. Les reproches glissèrent sur sa concentration vacillante. Douce ironie qui le fit sourire. Rictus bref. Moqueur. Mauvais. Comme les autres. Comme tous. Égale dans son inutilité. Quels seraient les dommages acceptés ? Callaghan lui en voudrait. Stanislas aussi. Sans doute. Son index caressa la zébrure d'une imperfection sur le bois bicolore. Le gris palpitait sous sa paume. Impatiente. Quémandeuse. Gourmande d'actions. D'adrénaline. De suspicion. D'impulsion. Chant provoquant l'invitant au sang, aux cendres, à l'erreur.

Il inspira, faisant taire l'amie coupable, complice, d'un souhait qu'il ne formula qu'en pensée. Ta gueule. Sa bouche quitta sa politesse factice sous la contraction de ses muscles. Tout était calme. Trop. L'orage grondait au-dessus des toits. Il était proche. Un éclat blanc illumina les briques. Partiellement. Pas trop. Juste assez. Une visibilité moindre. Étriquée. Lévine plissa les yeux. Deux fentes qui accrochèrent les détails. Du plus petit au plus grand. De l'oubliable à l'immanquable. Une poussière s'envolant contre le mur. Un papier coincé entre une poubelle et une épluchure de pomme. Un bonbon écrasé. Un gant solitaire. Un carnet déchiré. Un carton inoccupé. Où était son pensionnaire ?

En tête de cortège, il marqua l'arrêt. Une seconde. Menton relevé. Il huma un air chargé. Électricité. Foudre. Brûlé. Sortilège. Le periculum. Il ne restait qu'une faible charge. Effluve se perdant dans le vent. Il reprit la marche. Allure raisonnable. Prudente.

Crik. Crak. Les débris d'une bouteille claquèrent sous ses bottes. Annonce prémonitoire. L'ouïe absorbée par les bruits environnants le capta. L'éclair fusant en leur direction. Devant lui. Un autre derrière. Sa nuque se hérissa. Le noyer l'appelait de nouveau. Cruelle tentation. Pourrait-il le lui refuser ? D'un pas, il se décala contre le mur. Dos protégé. Les particules rouges s'éteignirent contre une vitre. Son bras bougea avant ses pensées. Réflexes acquis. Entraînés. Des heures durant. Des années. L'embout capta les bouts acérés pour les transformer en poussières, se décalant de son abri éphémère dans son geste ample, confortable, habitué. Bras tendu, il pencha la tête, projetant ses réflexions au ralenti, se ressassant la scène. Bam. Un autre s'heurta à un protego formulé. Qu'elle se taise, conjura-t-il les dieux qu'il voulait bien encore implorer par dépit.

Kayser avait été visé. La duelliste débutante aussi. Ils étaient au moins deux. Trois maxima. Qui ? Pas lui. Ce n'était pas son mode opératoire. Il n'était pas impliqué. Pas directement du moins. C'était différent. Ils les avaient attendues. Un plan astucieux. Les paillettes argentées eurent à peine le temps de s'évaporer dans la brise, qu'il s'autorisa l'esquisse victorieuse d'un prédateur face à son repas. Ils pensaient les avoir enfermés ? Rêver était beau. Face à son côté de la ruelle, il délaissa son dos qu'il laissait aux trois autres si l'envie leur en prenait, pour se concentrer sur l'un des assaillants.

Que serait un spectacle sans lumière ? Un sourcil arqué, il mordit le côté de sa langue dans un informulé. S'il ne pouvait le voir, il s'arrangerait pour que ce soit le cas.

Lumos Solem.

Paupières fermées en prévention, il explosa et exposa la rue en un rayon solaire. Il le visait. Lui. Cette ombre agaçante. Lâche. Il voulait lui faire mal. Le désarçonner d'abord. Pour jouer dans les règles. Pour l'instant. Puis, après lui avoir fait sauter la vue. Sa cachette. Son avantage. Il pourrait continuer avec le bras ?
:copyright:️️ 2981 12289 0

HJ:
Lévine Serger
Admin rusé
Lévine Serger

_________________
Comme de la neige sur le sable

Revenir en haut Aller en bas
Jeu 16 Juil 2020 - 20:42
This Is HalloweenI'M A TEACHER. MY MAIN GOAL IS TO PROTECT MY STUDENTS. I WANT TO GUIDE THEM TOWARDS A BETTER FUTURE. But am I ready to give my life for this goal ?Froid, rigide, le maintient stable, Johann continuait d'avancer lentement, au rythme des enjambées de ses coéquipiers. Suite à l'absence de réponse de Mister Auror, et l'invective de la potionniste qui s'était greffée à leur groupe, il ne renchérit pas. Il était évident que, même s'il s'y était essayé, ce serait passé pour un détail insignifiant.

L'obscurité de la nuit, mêlée à celle de la pluie, continuait à obstruer en partie sa vue. Et malgré ses œillades régulières et son analyse du terrain, il ne l'avait pas vu. L'ombre. Le masque. La baguette pointée. Malgré un coup d’œil dans son dos à ce moment précis, il comprit bien vite que ce n'était que la chance qui lui avait permis d'esquiver. Le sorcier l'avait raté. Il était la cible initiale, il n'en doutait aucunement. C'était logique, et prévu par ses soins si, d'aventure, ils se faisaient attaquer par l'arrière. Comme c'était le cas à présent.

En duel, Johann avait toujours eu la sensation d'observer ce qu'il se passait d'un point de vue extérieur. Comme s'il sortait de son propre corps et regardait la scène. Comme s'il n'était pas directement en danger. Une manière pour lui de mettre une barrière entre lui et ses émotions primaires. La peur, la colère ou encore l'excitation pouvait faire naître des erreurs de jugement. C'était avec froideur qu'il analysait. Il devait comprendre son adversaire pour mieux lui faire face et ne lui laisser aucune réelle opportunité. Non qu'il ne pouvait être blessé, c'était parfois nécessaire et cela faisait parti du jeu, mais il s'était toujours assuré de ne laisser aucune chance à son ennemi. Sa formation d'Auror avait grandement aidé, avait développé sa faculté de distancier l'action.

Ce fut donc avec un calme olympien, à faire peur, qu'il suivit du regard l'éclair percuter la fenêtre. Tout en se décalant d'un pas pour coller son dos à un mur, il leva sa baguette devant son visage et l'attrapa de ses deux mains. Si au départ, les éclats de verre aurait pu lui lacérer la peau, l'enchantement les transforma en une poussière si fine qu'elle en devint inoffensive. Il abaissa sa baguette qu'une demi-seconde.

Ses yeux avaient pu s'habituer à l'obscurité à mesure de leur avancé et s'il était évident qu'il ne pouvait pas voir comme en plein jour, il pouvait distinguer. Maintenant qu'il savait, il lui était impossible d'en faire abstraction. L'ombre qui disparut derrière une barricade. De là où il se trouvait, il était impossible pour lui d'identifier clairement de quoi il s'agissait. Il était pourtant évident dans sa conception que c'était un avantage non-négligeable pour l'un des agresseurs. L'un, parmi un nombre qu'il ne pouvait pas encore définir précisément, car le protégo d'Andrée était suffisamment clair pour comprendre qu'il n'était pas seul. Cependant, lui non plus n'était pas seul et il faisait suffisamment confiance en ses coéquipiers du jour, en particulier l'entraîné pour ce genre de situation. Il pouvait donc se le permettre. Il allait se concentrer sur son assaillant.

Toujours collé au mur, il remonta son bras, longea le mur, jusqu'à l'immobiliser. Sa baguette pointée, le maléfice qui lui vint directement à l'esprit lui parut parfait. Confringo, pensa-t-il et l'éclair s'échappa de l'if avec la sonorité sifflante d'une balle de revolver. L'impact avec la cache, une poubelle, fut d'autant plus violent que la ruelle fut éclairée avec une virulence palpable. Si Johann devait se représenter la scène sous la forme d'une partie, il ne se serait pas gêné pour offrir un rictus ironique avant de dire : échec. La partie n'était, cependant, pas encore gagnée, alors il ne fit aucun commentaire. En lieu et place, il se prépara à la riposte, en bon chasseur de mage noir.


•••••••

Résumé:
copyright:️️️ 2981 12289 0
Johann A. Kayser
Admin acerbe
Johann A. Kayser

_________________
Heart Made Of Glass, My Mind Of Stone
Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile. N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es en vie. Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être. by Wiise
Revenir en haut Aller en bas
Sam 18 Juil 2020 - 23:53
This is Halloween !« Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle. »

Première information. Personne ne pourrait fuir, pas même l'ennemie. À moins, potentiellement, d'être l'auteur de l'enchantement.

« Il est parti par là ! Je l'ai vu, il a tourné au coin ! Juste-là, prenez cette r-... »

Deuxième information. Une lueur rouge dans le ciel venait presque à répondre aux propos resté en suspends. Un sort, à n'en pas douter. Le groupe s'était dirigé vers la ruelle indiquée, prenant soin d'être sur leurs gardes. Il le fallait.

« Aucun lumos, je vous prie. »

Troisième information. Même si elle semblait plutôt évidente, il pouvait toujours s'avérer utile de verbaliser pour mettre tout le monde d'accord.

Delyla n'avait pas dit un mot depuis qu'elle avait rejoins le groupe pour signaler qu'il n'y avait plus rien à chercher aux Trois Balai. Était-ce vraiment nécessaire de toute façon ? Ses camarades d'infortunes s'occupaient déjà de questionner les deux compagnons sur leurs théories. Il ne servait à rien qu'elle y ajoute son grain de sel, ça ne les ferait pas répondre plus vite. Et quant à leurs ennemies, s'ils pouvaient les entendre, elle se disait que garder une forme de discrétion les empêcherait possiblement de deviner le nombre exacte que constituait le groupe de recherche. Du moins, en théorie. Pourtant, ils s'étaient fait repérer.

Derrière elle se trouvait Johann qu'un sort avait manqué de peu, faisant exploser une vitre du mur qu'ils longeaient. Se protégeant comme elle avait pu, elle était parvenu à esquiver les morceaux de verre pour ne pas être blessé. C'était un bon début. À l'entente du protégo vers l'avant du groupe, il lui avait paru évident qu'il y avait plusieurs ennemies autour d'eux. Au moins deux, un devant et un derrière. Etaient-ils plus ? Si oui, où se cachaient-ils ? Il n'était pas vraiment possible de le savoir, et Delyla n'était pas sûre que le sort de révélation de présence humaine puisse aider en ce sens. Car si c'était juste pour dire qu'il y avait quelqu'un (ce qu'ils savaient déjà) sans leur préciser où et combien, elle n'allait pas gaspiller inutilement le temps précieux qu'ils n'avaient pas alors qu'elle pourrait agir de façon plus active. À l'avant, un Lumos Solem avait été lancé pour éclairer, ou du moins faire en sorte d'éclairer, la rue dans laquelle ils étaient avec leurs assaillants. Belle ironie quand on s'apercevait qu'il était lancé par la personne même qui demandait, plus tôt, au reste du groupe de ne pas utiliser ledit sortilège. Mais Delyla n'était pas vraiment là pour critiquer ce choix. Car, bien qu'il venait en contradiction avec la demande faite plus tôt, il n'était probablement pas choisit par hasard. Mais elle n'avait pas vraiment le temps de réfléchir plus longuement au choix des sorts de ses camarades du moment, il fallait qu'elle agisse, et vite !

Johann ayant prit l'assaillant de derrière, elle allait prendre celui de devant, espérant que le Lumos serait assez surprenant pour lui donner l'avantage. Et, elle l'espérait, sans l'aveugler au passage. Un sort s'était rapidement présenté à son esprit.

« Bombarda » avait – elle prononcé en direction de l'assaillant à l'avant.

À défaut de le toucher directement, elle espérait bien que la cachette soit prise pour cible afin de mettre l'agresseur en vue. Mais le destin pouvait parfois être capricieux, et même si elle y mettait toute sa volonté elle n'avait pas de garantit de réussite. Tout ça pour dire poliment qu'elle venait de foirer lamentablement son sort. Avait - elle mal prononcé son sort, ou mal fait le mouvement ? Ou bien le Lumos l'avait trop éblouie et l'avait distraite comme elle le craignait ? Elle n'en avait aucune idée, et n'était pas vraiment sûr d'avoir le temps de se pencher sur la question. Loin de vouloir se laisser dégonfler par ce malencontreux (pour ne pas dire emmerdant) coup du sort, elle restait vigilante dans l'espoir de ne pas se faire surprendre en retour. En soit, elle se retrouvait confronté au hasard nébuleux du futur. Comme le disait le dicton, ça passe ou ça casse.:copyright:️ 2981 12289 0


HJ:
Delyla Gavril
Membre
Delyla Gavril
Revenir en haut Aller en bas
Dim 19 Juil 2020 - 21:14
This is Halloween ! - Groupe AdutesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Il avait entendu. Des paroles heurtant le vent et la pluie. Puis, l’explosion givrée de bout de verre tranchant l’obscurité. Le premier signal. Pas pour lui. Lui, il devait attendre encore.

Il avait vu. Un éclair rouge scindant l’obscurité. Vif passage lumineux devant son regard alerte. Puis, une autre lueur. Plus forte, plus vive, plus large. Informe. Rapide. Claire. Éblouissante. Violente.

Automatiquement, il brandit son bras devant son regard et recula d’un pas dans l’étroit chemin révélé par les puissants rayons du Lumos. Une partie de leur plan tombait à l’eau. Ou du moins, prenait une tournure plus précipitée. Mais les inattendus, ils les avaient prévus. Et, au fond, tout se déroulait encore comme convenu. Tant qu’ils continuaient à être réactifs.

Une seconde d’éblouissement, un pas en arrière. La seconde d’après, il bondit en avant, s’échappant de l’étroit passage entre deux maisons où il avait attendu pour les surprendre au bon moment. Trop tard, le guet-apens s’accélérait dès maintenant. Mais la surprise n’en serait pas moindre.

Il fit du lanceur du Lumos sa cible toute trouvée. Les yeux de ce dernier étant probablement fixés sur la silhouette qu’il avait voulu dévoiler au bout de la rue, il ne s’attendait sûrement pas à en voir une autre surgir un peu plus près devant lui, de la droite. Cela lui donnerait une longueur d’avance à lui, troisième ombre, et du répit à l’autre, deuxième ombre éblouie.

- Obscuro, lança-t-il en pleine lumière avec la malice sournoise de celui qui se prête au jeu du comble.

Presque simultanément, il entendit la voix de son collègue derrière lui, étouffée par le masque qu’il portait, et s’empressa de se plaquer au mur pour ne pas se retrouver cible erronée de son attaque. Il fit bien. La seconde d’après, un large pot de fleurs fut propulsé d’une vitesse fulgurante vers une sorcière tout droite venue du monde de la piraterie. Si les ennemis étaient tant déterminés à détruire la cachette de son allié, autant utiliser celle-ci comme une arme pour contre-attaquer. Bonne chance pour éviter le parterre floral, songea-t-il fugacement avant de se préparer à une nouvelle offensive.

De l’autre côté de la rue, leur collègue était à terre. Éjecté par l’explosion de son rempart. Mais le bois de sa baguette brillait encore dans le creux de sa main.

Désormais, il n’y avait plus d’obscurité dans cette rue isolée, mais des rayons de révélations. Celle d’un troisième opposant. Celle d’un passage serré sur la droite. Et surtout, celle de trois masques reconnaissables. Du statut d’ombres, ils étaient passés à celui de partisans du Seigneur des Ténèbres.


__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un personnage adulte et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Aria Beurk - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite, en y expliquant les raisons pour lesquelles votre personnage se trouve sur les lieux à ce moment-là.

4. Dans ce post, une troisième ombre est sortie de sa cachette suite au Lumos Solare de Lévine qui a éclairé la rue et donc révélé l'étroit passage sur la droite où il attendait. En surgissant dans votre rue, ce troisième assaillant va attaquer Lévine d'un Obscuro réussi. La seconde suivante, la silhouette du bout de la rue utilise un Expulso sur le parterre de fleurs qui la couvrait, trop éblouie pour viser quelqu'un d'un sort. Le large parterre fonce droit sur Delyla. Quant au dernier assaillant, celui derrière vous, il est éjecté par l'explosion de la poubelle provoquée par le Confringo de Johann et se retrouve à terre sans avoir le temps de riposter.
En conclusion : Lévine et Delyla devront lancer un dé pour déterminer s'ils sont touchés par les attaques dont ils sont les cibles et ne pourront pas tenter une offensive ce tour-ci. Andrée et Johann le peuvent.
Autre détail : la lumière a révélé l'apparence des assaillants : ils portent les masques caractéristiques des Mangemorts.

[Les réussite/échec des sortilèges lancés ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 1er août minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Delyla Gavril
- Johann Kayser
- Lévine Serger
- Andrée de Kerimel
À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
Revenir en haut Aller en bas
Sam 25 Juil 2020 - 20:28
This is Halloween !
feat Event | 31 octobre 1995
- Vous êtes sûre Ms Pince que ça ne vous dérange pas que j’y aille ?

Cela fait deux mois qu’Alex a rejoint les membres du personnel de Poudlard et il lui a fallu de nombreuses semaines avant de réussir à demander la moindre faveur à la bibliothécaire au regard dur et au visage parcheminé. Il lui a fallu du temps pour se rendre compte que sous la sévérité de la dame se cache juste un amour immense pour les livres dont elle est la gardienne. Avec Alex maintenant. Pendant quelques secondes Irma fixe la blonde du regard, son visage n’exprimant absolument rien. Et puis le coin de ses lèvres se soulève légèrement avant qu’elle ne désigne la porte d’un geste de tête. Il n’en faut pas plus à la jeune femme pour saisir son sac, le passer en bandoulière et se hâter à reculons vers la sortie.

- Je vous revaudrai ça, affirme-t-elle, les deux index tendus vers sa supérieure.

Elle se détourne alors presque en courant, ravie à l’idée de pouvoir profiter de quelques heures de détente supplémentaires. Sa rapidité est cependant bien vite rappelé à l’ordre et elle s’arrête un instant, pied en l’air en grimaçant. Certes elle a quelque peu réussi à la dérider, mais pas encore suffisamment pour la faire lâcher du leste sur les consignes à respecter au sein de la bibliothèque de l’école. Après un simple haussement d’épaules d’excuse elle reprend son chemin. Elle croise la sous-directrice dans les couloirs et lui sourit, les mains dans les poches. Son éternel ensemble rose lui donne envie de vomir mais le simple air totalement choqué devant la coiffure d’Alex suffit à rendre sa présence beaucoup plus supportable. Pour rien ne monde elle ne changera quoique ce soit, surtout si ça peut mettre Ombrage hors d’elle sans qu’elle ne puisse dire quelque chose puisque sa tenue et son comportement à l’école son entièrement conformes au règlement stupide qu’elle a mis en place.

Un saut par sa chambre au château et une douche plus tard, la voilà parée de sa plus belle chemise bleu marine et de son pantalon de tailleur préféré, une veste sur ses épaules pour se protéger du vent d’octobre et la voilà prête à arpenter les rues de Pré-Au-Lard avec les élèves. La soirée déguisée aux Trois Balais ne la tente pas plus que ça, mais accompagner toute la marmaille lui rappelle ses propres souvenirs. Les ballades avec sa bande de copains, le nez rougi par le froid mais la tête remplie d’envie de bièraubeurre, les premiers émois, les bonbons magiques. Devant elle un petit couple marche main dans la main, convaincu que personne ne peut les voir. Ils sont jeunes, insouciants. Elle repense à son époque à elle, quand elle partageait son insouciance avec Wenceslas et… Elle secoue la tête, soudainement beaucoup plus renfrognée. Stupides sorciers. Les monstres déposés aux Trois Balais, elle s’éloigne alors seule dans les rues du petit village sorcier. La facilité avec laquelle elle se dirige dans les ruelles l’étonne et dont elle reconnaît chaque décors l’étonne. Elle n’a pas véritablement pris le temps de détailler les lieux les fois précédentes. Et puis non, elle n’a pas envie de se rappeler.

D’un simple projet de se détendre devant quelques verres d’alcool, elle songe sérieusement à abuser de quelques substances ce soir. Pour ne pas revoir certains démons. Ce n’est peut-être pas très raisonnable, mais c’est de leur faute, à ses jeunes. La tête de Sanglier au dessus de la porte l’accueille de son regard vitreux alors qu’elle pousse la lourde porte de bois et salue le serveur d’un geste de tête. Elle ne dit rien et se dirige vers la petite table près de la cheminée. Elle tire la chaise et s’y affale, étendant ses jambes sur la chaise d’à côté et laisse sa tête retomber en arrière. De sa vision révulsée elle voit le barbu poser lourdement une choppe sur la table.

- Et dire qu’y a dix ans tu faisais juste chier pour du jus de citrouille.
Le commentaire la fait sourire doucement.
- Y a dix ans j’avais déjà rien à foutre ici j’te rappelle.
- C’est pas faux. Tu devrais pas avoir à revenir ici d’ailleurs.
- Et perdre l’occasion de t’emmerder ? Nan franchement, ça vaut pas le coup d’aller ailleurs.

L’homme secoue la tête avant de repartir, laissant l’hydromel de groseille posé sur la table. La blonde sourit en se redressant, sortant de son sac de quoi se rouler un joint en toute tranquillité. Avec ça, sa soirée s’annonce correcte.

***

- Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Elle ne sait pas depuis combien de temps elle est là, à nager dans un semi-brouillard d’alcool et de fumée. Elle n’a pas trop tiré, se réserve ce genre de comportement pour lorsqu’elle est accompagnée. Mais elle est à l’aise sur cette chaise et en entendant cette voix raisonner elle tourne seulement la tête vers la porte d’entrée. Pendant un instant elle pense simplement à une farce d’Halloween et secoue la tête devant la stupidité des propos. Franchement, celui qui a eut l’idée de cette blague devait vraiment être à court d’idée pour balancer un truc aussi stupide. Mais pourtant la porte s’ouvre à la volée, laissant cinq ou six personnes se presser à l’intérieur de la taverne et s’éloigner aussitôt de l’entrée. La farce commence à mal tourner.

En soupirant elle se redresse et appuie ses bras sur ses genoux, observant les nouveaux visages. Elle s’en fout royalement de qui ils sont, ce qui l’intéresse c’est ce qu’ils ressentent. Aucune trace d’amusement, aucune adrénaline des jeux d’horreur. Non, ils ont l’air véritablement terrorisés. Du bruit se fait entendre dans la rue. Ce n’est pas le bruit des festivités, pas les coups sur les portes pour réclamer des friandises. C’est la panique là-bas, dehors. Les sourcils froncés, Alex se lève alors, remontant les manches de sa chemise. Hors de question qu’elle reste les bras croisés pendant que le danger guette. Son cœur se met à battre plus rapidement alors qu’elle inspire profondément et se dirige droit vers la sortie.

- Hep hep hep, tu vas où là ?
Ce n’est pas le moment de l’arrêter. Pas le moment non plus de la prendre pour l’enfant qu’elle n’est plus. Elle jauge le serveur qui tente de s’imposer entre elle et le danger qui guette derrière les vitres de la taverne.
- Je comptais aller cueillir des fleurs, ça s’voit pas ?
- Te fous pas de moi. T’as entendu ce qu’ils ont dit, personne ne sort.
- Exact. Et t’as entendu c’que j’t’ai dit ? Fous-moi la paix, j’suis plus une gosse.
Alex n’est plus une adolescente. Elle n’est plus celle qui taquinait d’un air insouciant. Elle est convaincue, sûre d’elle. Rien ni personne ne peut l’arrêter ce soir.
- Fais attention à toi...
C’est un simple haussement d’épaule qui lui répond alors qu’il se pousse et qu’elle se glisse dans la nuit des ruelles.

Un coup d’oeil à gauche, un coup d’oeil à droite. Personne. Les bruits paraissent lointain, comme étouffés par un nombre certain de ruelles. Elle inspire un bon coup avant de s’élancer, trottinant en silence, rasant les murs. Rejoindre l’axe principal serait une pure folie, il n’y a pas d’endroit où se cacher convenablement. Rapidement elle retrouve ses réflexes d’antan, son instinct qui la pousse à trouver les bons appuis pour se glisser sans un bruit où elle le souhaite. Dans son quartier, avec ses gars comme elle les appellent elle serait très certainement passée par les toits, mais elle n’est pas sur son terrain de jeu. Se casser une jambe en retombant maladroitement serait tout sauf une bonne idée.

Petit à petit elle se rapproche de l’origine du bruit et se tapit derrière une caisse pour analyser ce qu’il  se passe. Ils sont plusieurs dans la rue. Quatre, cinq peut-être.  Un bruit derrière elle la fait sursauter et s’accroupir un peu plus bas, la forçant presque à ramper pour retourner en arrière, le coeur battant. Un homme arrive. Une démarche assurée, un air nonchalant. Qui peut être ce fou qui se promène là alors que rien de bon ne se fait sentir ? Le béret qu’elle aperçoit lui fait lever les yeux au ciel. Sérieusement ? Au moins il lui sera peut-être utile. Elle se relève alors, sortant de la pénombre, court vers lui et l’attrape vivement pour le tirer derrière un mur.

- Je te jure tu pouvais pas tomber mieux. Et non cherche pas, j’ai besoin de rien, juste d’un sort ou deux. T’as ta baguette sur toi ?
Elle s’en fout un peu qu’il soit d’accord ou non, elle ne lui laisse pas vraiment le choix. S’il est dehors alors que tout devrait pousser quiconque de sain d’esprit à se réfugier, c’est bien qu’il y a une raison, non ? Et puis tout bon sorcier qui se respecte porte en permanence sa baguette sur lui. La sienne est attachée à sa jambe, là où elle avait auparavant l’habitude de maintenir son petit couteau. Un bruit la fait s’accroupir et tirer Cébren vers le bas pour qu’il suive son mouvement. Ses neurones sont au maximum de leur capacité, cherchant un plan pour agir. Tout en détachant sa baguette de ses lanières, elle lui fait un rapide topo de la situation.

- Ils sont au moins deux là-bas. On peut pas les louper parce que j’suis sûre que sous leurs masques de décérébrés ils ont des têtes de con. Mais bref. Ça tombe bien, ils sont deux, on est deux. On s’approche, à mon signal on lance chacun un sort sur chacune de leur tête de con. Compris ?

Alex n’attend pas de réponse, elle sait que l’homme au béret va la suivre. Alors que ses pas sont silencieux, elle a l’impression que ceux de Cébren sont plus bruyants qu’une troupe de centaures en furie. Son coeur tambourine dans sa poitrine, lui explose les tympans. Un sourire presque béat se dessine sur ses lèvres. C’est presque meilleur qu’un joint. Presque meilleur qu’un mauvais coup avec ses gars. C’est de la folie pure, de l’adrénaline à s’en exploser le ventre. L’ex-Gryffondor se fond dans le décor, foule le sol à une vitesse et un silence ahurissant. Alors qu’elle s’avance jusqu’à la caisse à droite qui lui permet d’avoir en visuel le Mangemort de dos, elle fait signe au contrebandier de se cacher derrière le mur sur leur gauche. De là il devrait pouvoir viser le second homme sans trop de soucis. Tout en geste elle lui montre la position de celui qu’elle va viser et de celui dont il doit s’occuper. Sa main tremble, ses doigts sont moites autour de la baguette qu’elle tient fermement. Sera-t-elle capable de lancer un sort d’attaque, elle qui n’en a pas lancé depuis plus de dix ans ? La blonde ramasse une pierre qu’elle soupèse dans sa paume gauche. Elle se remémore la prononciation de son sort, ajuste sa position pour être à l’aise et trouver le bon moment.

Elle inspire.
Elle sent que le moment est proche.
Un.
Deux.

Un Lumos solem éclaire la rue d’une lumière aveuglante. Il la gêne mais c’est le moment parfait pour agir car elle compte bien que la lumière gêne aussi ses opposants.

Le signal est lancé à Cébren.
C’est le moment.

La pierre dans sa main devient l’objet de toute son attention.
- Waddiwasi !
Alors que l’objet s’envole et qu’elle vise le Mangemort de sa baguette, elle voit passer un parterre de fleurs dans la ruelle. En espérant que Mr Pot-de-fleur en ait pour son compte.


HRP :
Alex Brekke
Membre
Alex Brekke
Revenir en haut Aller en bas
Mar 28 Juil 2020 - 17:24
This is Halloween !
événement
Au beau milieu de l’obscurité ou en plein jour, un combat restait un combat. C’était difficile à mener, éprouvant, moralement éreintant. Chaque décision avait un impact sur sa propre survie et aussi sur celle des autres, et Andrée détestait dépendre d’un tiers ou qu’un tiers dépende d’elle-même.

Elle était plutôt du genre empoisonneuse solitaire.

Alors le Lumos Solem de l’Auror qui les accompagnait ne l’arrangea pas vraiment. Le sortilège l’éblouit, d’abord, et même si elle avait les yeux sombres sa rétine avait toujours été sensible aux lumières trop violentes. Et puis au-delà d’avoir révélé les positions de l’ennemi aux yeux alliés, le mystère des leurs était d’un même coup anéanti - même si pour une raison qu’elle ignorait les trois individus semblaient insensibles à l’obscurité.

La première chose qui frappa Andrée au levé du voile lumineux furent leurs accoutrements. Les masques étaient évocateurs. Leurs assaillants étaient bien plus dangereux que ce qu’Andrée se figurait.

Des Mangemorts.

La perspective de sa survie lui sembla tout à coup nébuleuse. L’idée de se jeter dans la bataille lui paraissait de plus en plus stupide.

Trop tard.

Elle ignorait ce qu’ils fichaient ici. Elle ne voulait d’ailleurs pas savoir : tous Mangemorts qu’ils étaient, ils n’avaient rien à faire dans les rues de Pré-au-Lard.

Du coin de l’oeil, campée sur ses deux pieds, la jeune potioniste ingurgitait tout ce qui se déroulait autour d’elle. La poubelle réduite d’un informulé, la lumière, toujours la lumière, deux sortilèges ratés, un parterre de fleurs volant dans la ruelle. Incapable de prendre la moindre décision, elle se contentait de ruminer son inutilité.

Andrée n’avait jamais été douée en magie offensive. Elle, elle aimait les enchantements complexes, travaillés, qui demandaient du temps à être réalisés mais qui n’exigeaient aucune rapidité. Ce type de sortilèges nécessitaient une concentration absolue mais le sorcier pouvait mobiliser sa magie à son aise. Les obligations pressantes n’existaient pas pour ce genre de magie.

Dans le cas de la magie offensive - celle qu’elle était censée pratiquer à présent -, c’était tout le contraire : il fallait être vif, concis et ne pas s’éterniser sur les détails. Déjà à Poudlard, la jeune femme n’était pas douée en duels. Un peu plus en Métamorphose - c’était de l’Art -, mais définitivement nulle en Sortilèges et en Défense contre les Forces du Mal. Elle avait complètement abandonné ces domaines de magie à la sortie du collège et ne s’y intéressait qu’en de rarissimes occasions.

Comme là, dans cette ruelle.

Son manque d’entraînement la fit grincer des dents. Elle savait observer, analyser les détails, choper les bonnes informations au détour d’une conversation, mais elle ne savait pas combattre.

Elle se sentait prise au piège, bloquée dos à ce mur qui l’enfermait plus qu’il ne la protégeait.

Andrée inspira profondément pour se donner du courage. Hors de question de remettre en cause l’image de mauvaise fille affirmée qu’elle entretenait depuis des lustres, même si personne autour d’elle ne faisait attention à son masque. La petite fille qui dormait en elle avait disparu. Elle était une femme combative et indépendante.

Elle serra sa baguette dans sa main crispée et la pointa sur la gauche, là où se tenaient les deux Mangemorts. Elle visa celui dont la cachette en fleurs venait de fendre les airs.

La lumière la gênait, mais elle se concentra du mieux qu’elle put. Mobilisa en vitesse ses forces, sentit expressément la magie couler en elle. Elle était une sorcière ; elle pouvait se battre.

Confundo, murmura-t-elle entre ses dents - il n’y avait plus lieu de crier, même si elle était incapable de jeter un informulé.

D’un geste appliqué du poignet, sa baguette virevolta et elle eut l’intime conviction que son sortilège atteignit sa cible. Et c’est en se concentrant dessus pour vérifier les effets de son attaque qu’elle remarqua les deux nouveaux venus, et surtout la pierre qui filait droit vers l’adversaire qu’elle s’était attribué.


Code by Ariel


HJ :
Andrée de Kerimel
Modo poker face
Andrée de Kerimel
Revenir en haut Aller en bas
Mer 29 Juil 2020 - 11:19
This is Halloween.Adultes
Run boy run ! This world is not made for you. Run boy run! They’re trying to catch you. Run boy run! Running is a victory. ( Run Boy Run → Woodkid ) ••• Une lumière aveuglante fusa du noyer. Soleil distillé en une formule, en deux mots, qui illuminèrent ses pensées en même temps, qu'elle dévoila les secrets de l'étroitesse d'une ruelle. Les rayons s'accrochèrent aux murs humides, aux masques se dévoilant sous ses paupières plissées. Une tactique à double tranchant. Le coup de poker de l'imprévu, de l'inattendu, qui se mêla à la détonation dans son dos. Doux son qui fit remonter sur son échine, le frisson d'un ascendant trop facile. D'une confiance éphémère qui scella une alliance improbable. Les cachettes fondirent, volèrent en éclats. Faire table rase.

Une troisième ombre s'ajouta au plateau. Simple pion se désirant fou ou cavalier. Rêve qu'il se plairait à détruire, pierre par pierre. Son sourire s’agrandit sous les arabesques d'une identité camouflée. D'une allégeance connue, qui provoqua en lui le choc d'un jeu de billard que l'on éclate, que l'on désassemble. La jaune se cogna à la blanche, qui elle-même, s'en alla ricocher sur le rouge d'une haine dévorante. Encore profonde. À vif sur sa peau. Des coupures qui piquèrent comme mille aiguilles, le bouclier de ses résolutions. De ses plus tard susurrés au creux de l'oreille.

Des Mangemorts.
Des Mangemorts.

Les mots rebondirent dans sa boîte crânienne. Comptine enfantine qui le fit haleter. Inspirer l'air chargé de pluie. Il avait eu raison. La certitude de ses déductions galvanisa ses muscles. Bouger. Agir. Ne pas rester statique. Une règle qui supplanta tout le reste. Toutes ses émotions contradictoires. Peur. Appréhension. Amusement. Cruauté. Rester concentrer. Le sucré d'une victoire facile glissa sur sa langue, pour se charger de l'aigreur d'un combat encore effectif. Ses doigts se crispèrent dans un soubresaut sur sa baguette. Les écailles marquèrent ses phalanges.

Trois.
Ils n'étaient que trois.

Une infériorité qui, au ralentit, l'encouragea au raisonnement. Au calme. Il ne s'en cachait pas plus. Une case à cocher sur le calepin de ses vérifications. Mais à ses jubilations temporaires, se compléta une hypothèse encore informulée : ce n'était pas logique. Rien ne l'était. La disparition. La baguette. Le mode opératoire identique. L'appel à l'aide. Le dôme au-dessus de leurs têtes. Les retraites coupées. La vitre explosée. L'attaque. Les masques. Ce n'était pas logique. Comme un écran de fumée. Une diversion. Une couverture. Les questions s’enchaînèrent. Une. Deux. Trois. Quatre. Les réponses recherchées se perdirent dans le regard qu'il rencontra, qui transcenda son éclair de qui se fana dans le voile obscur de la nuit.

Dos à une partie de l'action, il n'eut pas le loisir de capter les contours d'un parterre fleuri, qu'il dût apposer une défense informulée à une offensive qui lui était dédiée. Un sortilège inconnu qui se heurta à la rigidité d'un protego instinctif. Les réflexes d'un entraînement rigoureux. Son bras fendit l'air dans un contre magistral, se superposant au sifflement de l'amateurisme d'une potioniste.

Les paillettes rougies n'eurent pas le temps de disparaître, laissant dans leurs sillages l'odeur âcre d'un soufre caractéristique, que de nouvelles voix firent dresser son ouïe à l'affût. Deux. Pas plus. Pas moins. Féminine d'abord. Son cœur manqua un battement sous l'idée de potentiels renforts.

Méfiance fit taire l'espoir minime d'une intervention bénéfique. Et c'est sous le prisme lunaire, où l'ombre des toits dansent sur les murs avec la pluie, que l'évidence germa. S'ils n'étaient pas alliés, leurs adversaires avaient au moins des ennemis. Ce qui pourrait leur être profitable.
:copyright:️️ 2981 12289 0

HJ:
Lévine Serger
Admin rusé
Lévine Serger

_________________
Comme de la neige sur le sable

Revenir en haut Aller en bas
Mer 29 Juil 2020 - 17:14
This is Halloween !Instinct primitif. Il fallait qu'elle se fie à son instinct primitif. Elle n'avait pas le temps de trop réfléchir à cause de l'urgence, elle en avait conscience. Elle devait agir avant tout, pour protéger et se protéger. Et, en même temps, elle devait le faire intelligemment, ce qui incluait un minimum de réflexion. C'était contradictoire. Mais aussi très vrai. Utiliser les bons sorts, au bon moment, au bon endroit, pour toucher l'ennemie sans craindre pour ses partenaires, avec une dose suffisante de karma pour avoir une réussite. Un subtil mélange qui ne fonctionnait pas à tous les coups, comme le démontrait son sort raté. Cependant, elle refusait de se laisser impressionner par ce manque de chance. Ce n'était que partie remise. La lumière du Lumos l'avait peut-être plus éblouie qu'elle l'aurait voulu. Peut – être. En revanche, elle ne pouvait nier le fait qu'il avait eu son utilité, celui de révéler une information majeure sur leurs agresseurs du moment. Des mangemorts.

Delyla avait eu un rapide sourire amusé à cette constatation. À défaut d'être ravie de leur faire face, maintenant tous savaient à qui ils avaient à faire. Ça lui rappelait presque Durmstrang et sa réputation si controversée, notamment depuis que Karkaroff, ancien mangemort de son état, en était le directeur. La couturière n'avait pas souvenir s'il l'était déjà à l'époque où elle était élève, mais elle n'avait pas pus passer à côté de l'information. Mais au lieu de ce genre de pensées, c'était un tout autre questionnement qui s'était offert à elle : qu'est-ce que des mangemorts pouvaient bien vouloir à un élève de Poudlard ? L'avaient – ils choisit avant de passer à l'action, ou était – il une simple victime comme aurait pu l'être n'importe qui d'autre à la soirée ? Des questions qui ne trouveraient pas encore de réponse pour le moment, car l'heure n'était pas vraiment à la discussion.

Si le Lumos avait démasqué la cachette d'un troisième ennemi, révélant également qu'il s'agissait des sbires du Seigneur des Ténèbres, il avait aussi eu un désavantage pour eux en révélant leur position. Forcément, le mangemort démasqué en avait profité. Delyla aurait été surprise du contraire. Et quoi de mieux, pour se venger, qu'un parterre de fleurs en pleine poire ? Du moins, elle supposait que s'en était un, et c'est ce qu'elle risquait de se prendre si elle n'agissait pas très vite pour l'éviter. Un peu violent comme technique de drague, mais elle ferait avec. À défaut de l'avoir volontairement visé, il avait simplement dû le lancer en espérant touché quelqu'un.

Pointant rapidement sa baguette en direction du projectile qui se déplaçait à toute allure vers elle, Delyla avait lancé un protego informulé entre elle et l'objet. Si elle pouvait éviter de se le prendre ça l'arrangeait grandement, se faire blesser ou assommer par un objet volant lourdement identifié n'était pas une perspective qui lui paraissait des plus plaisantes. Rater son sort précédent était une chose, rater celui-ci en était une autre. Mais, encore une fois, il ne s'était rien passé. Du moins, s'il s'était passé quelque chose, le sort n'avait pas tenu. Soit la fête des morts influençait son karma pour qu'il soit à l'image des températures des hivers scandinaves (à comprendre : négatif), soit elle s'était un peu ramollit ses derniers temps, soit ses yeux souffraient encore des rapides changement de luminosité. Dans tous les cas, la chance n'était nullement de son côté pour le moment, et elle en payait les conséquences. Elle espérait simplement que ses camarades ne seraient pas victime de sa poisse momentanée. :copyright:️ 2981 12289 0


HJ:
Delyla Gavril
Membre
Delyla Gavril
Revenir en haut Aller en bas
Mer 29 Juil 2020 - 21:58
This is Hallowen31 octobre 1995

- [...] Une caisse d'une demi-douzaine de tapis volants en provenance d'Islamabad et acheminée à Londres dans trois jours.

La pièce de monnaie dansait entre les doigts habiles de Cébren tandis qu'il écoutait les chuchotements de l'homme au fort accent oriental. Bilal Khan, contrebandier pakistanais de son état, était aussi sournois que son ventre était rond. Il se dandinait avec difficultés aux côtés du sorcier anglais et ses yeux perfides regardaient frénétiquement autour de lui avec l'acuité d'un rat. Malgré son physique empâté, il était l'une des têtes pensantes du commerce illégal de tapis volants. Ces derniers, considérés comme des artefacts moldus, étaient interdits en Grande-Bretagne, ce qui faisait de facto bondir leur valeur auprès des potentiels acheteurs anglais.
Collectionneur de biens exotiques ou inventeur loufoque, chacun y trouvait son compte. Le pakistanais se chargeait de faire entrer les objets sur le territoire et l'anglais s'occupait de les revendre.
Khan avait demandé à Cébren à ce qu'ils discutent affaire dans ce village connu dans le monde entier. Un peu de tourisme était bon pour le moral et les deux sorciers avaient échangé autour de thé anglais et de narguilé.

- L'affaire est conclue, Mister Gallagher ? demanda Khan.

Cébren hocha la tête, retira le gant de sa main droite. Il cracha dans sa paume et la tendit au criminel. D'abord hésitant devant cette coutume anglaise qui ne lui était pas familière, Bilal Khan finit par suivre son exemple. Les deux hommes se serrèrent la main pour sceller leur accord.

- Sorciers et sorcières, une menace rôde actuellement dans les rues de Pré-Au-Lard. Un enchantement semble empêcher le transplanage dans le village, nous vous demandons donc de trouver un endroit où vous réfugier et de vous y barricader le temps que la situation soit à nouveau sous contrôle.

Hum. Qu'est-ce que c'était ce bordel encore ? Un lien avec cette soirée déguisée qui se déroulait aux Trois Balais ? Une vaste blague orchestrée par des étudiants en mal de sensation forte ? Parce qu'il fallait être fou pour rester les bras ballants, Cébren sortit sa baguette. Il murmura une consigne à Khan mais seul le silence lui répondit. Le sorcier se retourna et s'aperçut que l'homme s'était carapaté avec sa démarche chaloupée. Un sourire amusé étira les lèvres fines de Cébren devant la lâcheté de son collègue. L'ennui avec certains chefs de gang, c'était qu'ils avaient l'habitude d'être entourés de leurs gorilles et ne savaient plus faire sans. Pour un criminel, il obéissait plutôt bien aux consignes des autorités d'ailleurs. Quant à lui-même, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu droit à une bonne baston. Pourquoi gâcher de pareilles réjouissances en allant se barricader ?

Le souffle court et le cœur battant d'excitation, Cébren commença à déambuler dans les ruelles étroites de Pré-au-lard. Oui il était taré, trop pour son propre bien mais sa trogne de gueule d'ange n'était pas assez ridée pour rester vissée devant un bouquin bien au chaud dans le lit. Il ne poussa pas l'audace jusque à siffloter (il avait tout de même un instinct de survie) mais son pas était souple et sûr dans ce qui semblait être un jeu du chat et de la souris.

Le contrebandier plissa des yeux pour distinguer une ombre prostrée sur le sol. L'éclat de la lune dessinait cette silhouette sans pour autant la rendre reconnaissable et Cébren ne fit que davantage raffermir sa prise sur sa baguette. Lorsque l'ombre se retourna vers lui, il abaissa légèrement son arme sans pour autant desserrer la main. Ce n'était que Alex Brekke, la bibliothécaire de Poudlard, plus du genre à fumer sa drogue qu'à sniffer du parchemin.

- Je te jure tu pouvais pas tomber mieux. Et non cherche pas, j’ai besoin de rien, juste d’un sort ou deux. T’as ta baguette sur toi ? demanda Brekke en l'entraînant derrière le mur.

Évidemment qu'il avait sa baguette ! Plus qu'une âme complémentaire, elle était le prolongement de son bras et il ne connaissait aucun sorcier qui sortirait désarmé.
Ils étaient accroupis, les yeux cherchant à capter la moindre parcelle d'information et les oreilles grandes ouvertes. Alex lui dressa un bilan de la situation ; deux vilains pas beaux encapuchonnés à maîtriser donc. Ça promettait d'être intéressant.
Le contrebandier avait beau aimer les emmerdes, il n'était pas un ancien Gryffondor et avait donc plus de deux sous de jugeote ; inutile de faire cavalier seul contre des mages noirs.

Le duo quitta sa cachette, se déplaça silencieusement. Cébren avait passé des années à raser les murs et à slalomer entre les Aurors et ses pas étaient aussi discrets que ceux d'un rat des villes.
Le lumos solem le fit plisser des yeux, le forçant à mettre sa main en visière pour tenter de se protéger de cette lumière agressive. Mais elle avait au moins le mérite de révéler l'emplacement du Mangemort visé comme s'il faisait jour, seul persistait l'inconvénient de pointer la position du contrebandier.
Mais Cébren fut le plus rapide.

Son poignet tournoya légèrement.  

- Stupéfix !

La boule de lumière rouge s'extirpa de sa baguette et fonça vers l'homme masqué. Un sourire en coin releva la commissure droite de Cébren qui comprit que son sort avait atteint sa cible. Mais pas l'temps d'admirer son œuvre, il se retourna quand il entendit une voix féminine ne ressemblant en rien à celle d'Alex jeter un sortilège sur l'autre Mangemort. Elle était accompagnée de plusieurs acolytes. La cavalerie ? Des Aurors ?
Bordel de merde...
:copyright: 2981 12289 0

HRP :
Cébren Gallagher
Membre
Cébren Gallagher
Revenir en haut Aller en bas
Ven 31 Juil 2020 - 22:30
This Is HalloweenI'M A TEACHER. MY MAIN GOAL IS TO PROTECT MY STUDENTS. I WANT TO GUIDE THEM TOWARDS A BETTER FUTURE. But am I ready to give my life for this goal ?Dans ces moments-là, Johann avait toujours eu cette impression étrange que les secondes s'étiraient. Ancien Auror de formation, il avait eu l'occasion de faire face à des êtres ignobles durant sa courte carrière, puis dans ses nouvelles activités. Les duels, les combats, les courses-poursuites lui avaient toujours fait le même effet. Le temps ralentissait à mesure que sa respiration augmentait. L'adrénaline se mettait à couler à flots dans ses veines et, sans pour autant se croire invincible, l'homme finissait indéniablement par s'amuser. Le danger le galvanisait.

Était-ce parce que ses propres parents, avant leur mort, avait été des chasseurs de mage noir ? Certes, il avait appris avec le temps qu'ils étaient pourris jusqu'à la moelle, mais petit, il avait rêvé d'aventure et de combats, s'imaginant à leur place durant leurs quêtes. Maintenant qu'il y était, bien plus qu'il n'y aurait cru un jour, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une joie intense à chaque fois que son intégrité physique se retrouvait menacé. Il était un homme de terrain et gouverner des hommes ne l'empêchait pas de se salir lui-même les mains. Ne l'empêchait pas de le rechercher. Ce frisson. Cet appel à la violence. Celle envie de destruction. Parce que c'était eux ou lui. Parce qu'il n'avait plus le choix. Parce qu'il n'avait pas le droit de perdre.

Son analyse du terrain, ses préparations en amont, ses observations avant et pendant toute rencontre avaient toujours été un avantage non-négligeable. De facto, il s'en était toujours sorti avec le minimum de dommage. Il était un ancien Serpentard, après tout. Réfléchir, comprendre, retourner une situation à son avantage, il l'avait appris dans la cours de récréation, et ce, sans mauvais jeu de mot. Adolescent, il avait dû choisir un premier camp parmi sa propre maison. Ce n'était qu'une guerre de bac à sable, mais ça l'avait également forgé. Mener des hommes à un combat perdu d'avance, il savait le faire.

Tout comme il avait appris, à ses dépens, que les surprises pouvaient être loin d'être agréable. Comme ce soir-là, suite à l'enlèvement d'un élève qui l'intriguait. Comme ce soir-là, sous la pluie, dans cette ruelle. Comme ce soir-là, durant un cours début d'affrontement.

Adolescent, il avait choisi un camp. Il y avait eu les puristes d'un côté, mené par un sang-pur, bien sûr. De l'autre, les progressistes. Mené aussi par un sang-pur. Une guerre de bac à sable, c'était le terme adéquat. Des idiots cherchant des sensations fortes sans se douter une seconde qu'un jour, ils se feraient de nouveau face. Sans se douter qu'un jour, il fût possible que l'un d'eux porte un masque et l'autre non. Sans se douter qu'un jour, il pût y avoir des morts.

Des puristes. Des mangemorts. Dans l'esprit du magicozoologue, c'était du pareil au même. Brièvement, durant une très courte hésitation suite à la lueur aveuglante, il se demanda si l'homme à terre, en face de lui, était un ancien camarade. Avait-il suivi Lancelot ou son ennemi de l'époque, si tel était le cas ? Les gens changeaient, après tout, pour de nombreuses raisons. L'évidence face à ce problème était, néanmoins, que la réponse, quelle qu'elle fût, ne devait en aucun cas l'empêcher de répliquer suite à la riposte. Une riposte, pour son adversaire, qui ne vint pas. Et il n'avait pas l'intention de lui offrir une occasion de changer cela.

L'explosion l'avait soufflé comme la flamme d'une bougie, ce qui aurait fait rouler des yeux le professeur s'il ne se retrouvait pas dans une telle situation. Affronter des adeptes de Voldemort à visage découvert était d'une idiotie sans nom. Cependant, ils avaient été attaqués les premiers. C'étaient les mages noirs qui avaient enfoncé une porte ouverte. Qui avait débarqué pour les saccager comme des adolescents s'en prenaient à de vieux meubles pour se défouler.

Il était évident qu'aucun sorcier saint d'esprit se laisserait faire de la sorte. Aussi, sa baguette se redressa une seconde fois. Il ne visait plus la cache, maintenant en miettes, mais bien l'assaillant qui s'y était caché. Il ne trouvait aucune gloire à frapper un homme à terre, mais il y avait un certain remue-ménage derrière lui, alors autant se débarrasser de l'un d'eux dans la foulée. Il n'en resterait plus que deux, de cette façon. Si les nouveaux venus, qu'il capta sans vraiment le réaliser dans l'immédiat, ne parvenaient pas à les neutraliser.

Incarcerem, pensa-t-il.

Les cordes sortirent de l'If sans le moindre problème et foncèrent sur leur cible. Bien sûr, ce n'était qu'une réussite potentielle, le trentenaire ne se faisait pas d'illusion. Son ennemi avait toujours la possibilité de se protéger s'il reprenait ses esprits avant d'être atteint. Dans le cas contraire, la force qu'il mettait dans son enchantement ne lui laisserait aucune chance de s'en sortir sans dommage. Les dés étaient jetés. Il ne restait plus qu'à savoir qui allait l'emporter. Et ça ne valait pas que pour lui.

•••••••

Résumé:
copyright:️️️ 2981 12289 0
Johann A. Kayser
Admin acerbe
Johann A. Kayser

_________________
Heart Made Of Glass, My Mind Of Stone
Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile. N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es en vie. Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être. by Wiise
Revenir en haut Aller en bas
Dim 2 Aoû 2020 - 23:24
This is Halloween ! - Groupe AdutesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Il pleuvait de la lumière. Des milliers de gouttes qui posaient sur eux leur œil doré pour dévoiler leurs recoins cachés. Ils voulaient donc les voir ? Alors, ils ne seraient pas déçus.

D'un Expulso lancé avec une rage parsemée des folies de l'adrénaline, il envoya valser le parterre qui le couvrait, faisant de sa cachette dérobée son arme toute trouvée. Ce ne fut que quand ses pupilles s'adaptèrent à la luminosité nouvelle de la rue qu'il put constater que son attaque semi-aveugle avait trouvé sa cible. Une demie-seconde d'observation seulement. Comme si le temps s'était figé pour lui permettre d'apprécier la vue brève du large pot de fleur heurtant une pirate, l'emportant à terre et s'écrasant en biais sur son tibia. Crac. Il ne l'entendit pas mais l'imagina avec toute la saveur d'une offensive réussie.

Mais ce ne fut qu'une demie-seconde de jubilation. Car l'instant d'après, déjà, le temps reprenait sa course folle et, à sa droite, la voix grave de son allié dos au mur l'alerta. Car, pendant cette demie-seconde-là, lui, avait remarqué le mouvement soudain du bout de la rue.

- À terre ! cria le dernier arrivé des masqués, tout en exécutant lui-même son ordre.

Ainsi, les deux Mangemorts surpris par deux nouveaux ennemis se baissèrent à l'unisson. Au-dessus de leurs crânes encapuchonnés, différents sortilèges fusèrent avec une synchronisation époustouflante qui fit vibrer leur cœur d'autant plus fort, comme un rappel qu'ils y avaient échappé de peu. De très peu. Mais, à présent à terre, ce n'étaient plus eux les cibles. Peut-être que la pierre atteindrait une potionniste qui n'avait rien à faire là ? Peut-être que le Confundo atteindrait l'assaillante qui lui faisait reflet, une bibliothécaire bien trop intrépide ? Peut-être même que le Stupéfix paralyserait l'auror qui venait tout juste d'échapper à l'aveuglement d'un Obscuro ?

Peut-être. Oui, peut-être ! Piégés par ceux qu'ils croyaient piéger. Victimes de leurs propres alliés. Un retournement de situation splendide, grandiose ! La jubilation de celui qui se voit plus malin que les autres, de celui qui se croit intouchable derrière son masque, de celui qui sent chaque offensive frôler le haut de son crâne pour continuer à cavaler vers d'autres cibles. La satisfaction de celui qui voit une porte de sortie s'ouvrir à lui au milieu d'un combat qu'il faut fuir.

Fuir. C'était le moment. Leur minorité les rendait à présent trop vulnérables. Ils ne pouvaient plus rester.

Accroupi au milieu de la rue, au milieu de quatre sorciers s'activant à esquiver les dommages collatéraux d'attaques qui ne leur étaient pas destinées, il bondit d'un coup sur ses jambes en poussant un sifflement aigu dont lui seul avec le don. Un nouveaux signal. Celui de leur repli. En deux enjambées, il parvint à rejoindre l'étroite ruelle sur sa gauche, suivi par celui qui s'y était dissimulé plus tôt. Il ne savait pas comment se portait leur dernier allié à l'autre bout de la rue, mais ils ne pouvaient pas se risquer à le récupérer. Il avait donné le signal et maintenant, lui aussi devait fuir.

Ainsi, en courant à travers l'étroit passage entre deux bâtisses, les deux Mangemorts ne surent pas que leur allié avait réussi à contrer de peu les cordes avides d'un Incarcerem. En tournant sur leur gauche, les deux Mangemorts ne surent pas non plus que leur allié avait lui aussi bondi sur ses jambes pour faire demi-tour et retourner dans l'artère principale du village. En fuyant de leur côté, les deux Mangemorts ne surent pas que leur allié courait à présent en boitant légèrement.


__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Pour ce groupe-ci : Si vous venez de créer un personnage adulte et que vous souhaitez rejoindre ce groupe en cours de route, c'est possible. Mais pour cela, veuillez envoyer un MP à Aria Beurk - qui gère ce groupe - avant de poster à la suite, en y expliquant les raisons pour lesquelles votre personnage se trouve sur les lieux à ce moment-là.

4. Dans ce post, Delyla est heurtée violemment par le lourd parterre de fleurs qui s'écrase ensuite sur son mollet après l'avoir fait chuter. Eh une belle fracture du tibia, une ! Ensuite, les deux Mangemorts piégés au milieu de la rue se baissent in extremis et évitent toutes les attaques les visant. Or, celles-ci vont bien entendu continuer leur route jusqu'à trouver cible, ainsi, Alex, Andrée et Lévine peuvent éventuellement devenir victimes des sorts lancés respectivement par Andrée, Alex et Cébren et vont donc devoir lancer un dé. De l'autre côté de la rue, le Mangemort contre l'Incarcerem de Johann par un sort défensif. Puis, tous les trois vont prendre la fuite suite à un sifflement émis par l'un d'eux : les deux Mangemorts du milieu de la rue s'échappent par l'étroit passage entre deux bâtisses avant de prendre une autre rue sur leur gauche tandis que le dernier retourne dans la rue principale de Pré-au-Lard en boitant. Ainsi, chaque Mangemort arrive à s'échapper de votre champ de vision avant que vous ne puissiez leur lancer un nouveau sort. Par contre, vous pouvez décider de les suivre, ou non, de rester, d'abandonner et de rentrer vous barricader, ou encore de reprendre le chemin vers la source du Periculum. À chacun de décider !
Petite précision : Personne n'ayant ici de compétence en médicomagie, la fracture de Delyla ne pourra être complètement soigné par aucun de vous, bien que vous pouvez essayer de l'aider par d'autres biais.

[Les réussites/échecs des sortilèges lancés/reçus ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 15 août minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain.

Inscrits :

- Delyla Gavril
- Johann Kayser
- Lévine Serger
- Andrée de Kerimel
- Alex Brekke
- Cébren Gallagher

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
Revenir en haut Aller en bas
Mar 11 Aoû 2020 - 21:23
This is Halloween !La spirale infernale de la malchance continuait de s'abattre sur la jeune femme, un malheur en entraînant un autre. La friandise du début de soirée en avait été l’annonciateur, la laissant à errer comme une âme en peine incapable de réagir à ce qui l'entourait. Exactement comme à cet instant, où elle se trouvait incapable de riposter aux agressions visant son groupe, ratant le moindre sort qu'elle tentait pour mettre l'ennemie à mal. Plus le temps avançait, plus elle détestait cette soirée qui avait, pourtant, bien commencé.

Le parterre de fleur fonçait droit sur elle. L'avait elle vu trop tard pour réagir ? Ou le sort avait-il vraiment échouer ? Peut-être un peu des deux. Dans une tentative désespéré de dernière minute, elle avait essayé de l'évité en se baissant rapidement, afin de ne pas finir assommé en se le prenant en pleine figure. Mais rien à faire, le parterre l'avait heurté de plein fouet, ce qui avait entraîné sa chute. Ça faisait un mal de chien, et la trentenaire aurait sûrement un énorme bleu dans les jours à suivre. Mais la jeune femme n'avait pas vraiment eu le temps de s'attarder sur ce détail car, comble de malchance, le lourd parterre avait ensuite atterrit sans douceur sur sa jambe, se faisant un des nombreux exemple de la loi universelle de Newton sur la gravitation.

CRAC. Elle l'avait aussi bien entendu qu'elle l'avait sentit. La douleur irradiait le long de sa jambe, remontant le long des nerf pour aller embrumer son cerveau. Un cri de douleur s'était échapper de ses lèvres sans qu'elle ne puisse le contrôler, accompagné d'une larme silencieuse. Elle avait mal. Très mal. Elle tremblait, alors qu'elle avait l'impression de sentir la douleur de plus en plus forte. D'autres larmes silencieuses avaient coulés sur ses joues, alors qu'elle tentait de ne pas céder à la panique, inspirant et expirant longuement. La douleur était atroce, intense, et parallèlement elle avait l'impression de ne plus sentir sa jambe. La sensation était aussi étrange que désagréable. Elle n'était pas médicomage, mais elle n'avait pas besoin d'avoir fait ce genre d'études pour deviner que sa jambe était cassé. Une fracture, très certainement. Elle ne pouvait rien confirmer, mais ça lui semblait plus que probable. Si c'était bien le cas, il lui était maintenant impossible de marcher, à moins que l'un de ses compagnons de route soit assez qualifié en médicomagie pour réparer sa jambe. Avec sa malchance du moment, elle en doutait.

Tandis que les autres tentaient d'éviter les sorts qui se dirigeaient vers eux, Delyla forçait sur ses bras pour tenter de se redresser en position assise. Sa jambe lui faisait terriblement mal, en plus de la zone que le par terre avait heurté plus tôt. Bouger n'aidait absolument pas à calmer les élancements, et elle serrait les dents pour parvenir à ses fins. Avec quelques difficultés, elle était tout de même parvenu à s'asseoir, son dos posé contre le mur derrière elle. La tête lui tournait à cause de l'effort et de la douleur. Elle avait fermer les yeux quelques instants, respirant aussi profondément qu'elle le pouvait pour récupérer ses esprits. Elle ne savait pas à quoi pouvait ressembler sa jambe à cause de la fracture, et n'était pas sûre d'en avoir envie. Elle avait ouvert les yeux en entendant un sifflement venant du groupe ennemie. Appelaient-ils quelqu'un ou prenaient – ils la fuite ? Comme elle n’entendait pas d'autres sorts lancé par le camp adverse, elle supposait qu'ils prenaient la fuite. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle les aurait probablement poursuivit, mais cela lui était impossible. Elle n'était pas d'une grande utilité avec sa jambe cassé, à moins de trouver comment rétablir cette vilaine fracture. Ce qui n'était pas gagné, car elle n'était pas formé en médicomagie, et n'était donc pas sûre de connaître un sort assez puissant pour réparer sa jambe. De plus, avec sa poisse du moment, elle ne voulait pas prendre le risque d'aggraver sa situation. Si, dans les jours à venir, quelqu'un venait à lui demander quel avait été son utilité dans cette mission de sauvetage, elle pourrait très facilement répondre qu'elle avait été d'une inutilité accablante. Elle venait même de se transformer en poids mort, ce qui n'était pas pour arranger la situation.

« Continuez sans moi. Rattrapez les, mettez leur la raclé qu'ils méritent, et retrouvez le disparu. Vous en faites pas pour moi, je vais me débrouiller. » avait – elle adresser à ses compagnons de route.

Elle n'avait pas d'autres choix, elle devait abandonner le combat et trouver un moyen de se mettre à l'abri. Ça ne lui plaisait pas, mais elle se disait qu'ils s'en sortiraient mieux sans elle. Avec toutes ses actions ratés, c'était comme si elle n'avait rien fait, tandis qu'eux semblaient bien mieux s'en sortir. Alors, à défaut d'être utile, elle les encourageait à poursuivre la mission en la laissant derrière. Plus ils seraient pour les combattre et rechercher le jeune homme disparu, et mieux se serait. Elle ne voulait pas les bloquer juste parce qu'elle était blessé. À moins que l'un d'entre eux ai une meilleure idée, c'était la seule solution qu'elle voyait.:copyright:️ 2981 12289 0


HJ:
Delyla Gavril
Membre
Delyla Gavril
Revenir en haut Aller en bas
Ven 14 Aoû 2020 - 22:41
This Is HalloweenI'M A TEACHER. MY MAIN GOAL IS TO PROTECT MY STUDENTS. I WANT TO GUIDE THEM TOWARDS A BETTER FUTURE. But am I ready to give my life for this goal ?Les cordes foncèrent droit sur leur cible, comme il l'avait espéré. L'incarcerem lui était apparu comme le sort idéal. Le mangemort ne serait pas assommé, mais incapable de se mouvoir. Désarmé, il aurait été alors aisé de le questionner. Une des spécialités de Johann, d'une certaine façon.

Les renseignements. Il n'était pas là où il en était à présent sans aucun atout dans sa manche. Sa formation d'Auror avait été une aide précieuse dès le début, puis il avait découvert petit à petit qu'employer un mélange avec d'autres méthodes plus violentes encore — les méthodes des chasseurs pouvaient déjà être très violentes, mais ce n'était pas le sujet —, il pouvait pousser un homme à trahir sa propre mère. Non qu'il appréciait ce fait, c'était simplement nécessaire. Injuste, au moral douteux, dangereux, autant pour lui que pour la victime, mais nécessaire.

Ce fut donc avec une certaine frustration qu'il vit son enchantement être déjoué de peu par son adversaire. Les cordes se heurtèrent à une protection qui les consuma. La frustration gagna d'un cran quand il entendit distinctement le craquement sonore dans son dos, suivi du hurlement de Delyla. Puis, le sifflement aurait pu l'achever, mais il n'en fut rien.

Le sifflement fut un rappel à l'ordre. Les mangemorts fuyaient, deux d'un côté, un de l'autre. Johann observa son adversaire prendre ses jambes à son cou. L'homme boitait. Il serait aisé de le poursuivre, mais il délaissa cette idée. À la place, il ferma les yeux quelques secondes et huma l'air. Le soufre des sortilèges. L'humidité de la pluie. Les battements de son cœur se calmèrent progressivement à mesure qu'il redevenait maître de ses émotions. À mesure qu'il redevenait ce bloc de glace qui en faisait plier plus d'uns. Qu'il redevenait l'homme intelligent, au calme olympien, qu'il s'évertuait à être habituellement.

Et, seulement quand il fut certain que toute trace d'excitation avait déserté son visage au profit du marbre habituel, il se retourna pour faire face au groupe. Ses iris rencontrèrent l'angle incohérent du membre de sa couturière attitré et l'enseignant fit immédiatement taire toute trace d'inquiétude. Il n'avait pas le temps pour ce genre de banalité affligeante. Cependant, dans l'idée d'essuyer toute potentielle pensée parasite dans le futur, il se retroussa les manches mentalement. Son métier officiel, avant d'être professeur, était d'être un magicozoologue relativement reconnu et respecté dans le milieu. Et il savait soigner de nombreuses espèces. Pas les humains. La médicomagie n'était pas son domaine, mais il pouvait au moins l'aider à se mouvoir. Pour qu'elle pût se trouver un abri.

Sans un regard pour les autres, il s'approcha de la femme et s'agenouilla devant elle. L'if vibra dans sa main, prête à lancer l'enchantement. Il espérait réussir. Il ne pouvait pas en avoir la certitude. Et il devait le formuler avant toute tentative. Les mots de Delyla furent une aubaine, car il allait pouvoir le glisser tout en répliquant.

« Continuez sans moi, commença la Gavril et il ne pouvait qu'acquiescer mentalement à ses premières paroles. Rattrapez-les, mettez leur la raclé qu'ils méritent, et retrouvez le disparu. Vous en faites pas pour moi, je vais me débrouiller.
Ne dites pas d’ânerie. », répliqua-t-il avec sérieux.

Il marqua une courte pause, pesant le pour et le contre de ses futures paroles, puis il reprit.

« Nous nous dirigions vers une alerte. C'est dans cette direction qu'il nous faut poursuivre. Sans vous, vous avez raison sur ce point. »

C'était un bon début. Il ne restait plus qu'à tenter le tout pour le tout. Il laissa un léger soupir s'échapper d'entre ses lèvres avant d'offrir de nouveaux mots.

« Vous ne serez pas en sécurité ici. Je vais essayer de maintenir votre jambe pour que vous puissiez vous déplacer. Je l'utilise sur des animaux, donc il se peut que ça ne fonctionne pas. C'est la seule solution qui me vient, néanmoins. Vous accompagner à couvert serait une perte de temps. »

Tout était dit. S'il y parvenait, sachant qu'ils ne s'étaient pas tant éloignés des Trois-Balais, elle pourrait y retourner seule et y rester le temps que la tempête passât complètement. Dans le cas contraire, il espérait qu'elle parviendrait à trouver une autre solution. Il perdait déjà suffisamment de temps avec ses paroles pour en rajouter. Avec toute la douceur dont il était capable dans une telle situation, il déposa sa baguette contre son tibia touché.

Ferula, pensa-t-il. Si un bandage et une attelle apparurent bel et bien autour de sa jambe et s'y enroulèrent, il fut évident qu'ils ne servaient à rien. Parfait pour les pattes de nombres d'animaux, mais trop court pour une jambe humaine et vis-à-vis de sa blessure, ils ne maintiendraient rien si, d'aventure, elle essayait de se déplacer. Pour la seconde fois, il soupira. La seconde suivante, il se redressait.

« Comme je m'y attendais. Malgré la douleur, ne restez pas ici. »

Debout face à elle, il lui adressa un dernier signe de tête avant de regarder les autres présents. Il les connaissait tous, d'une façon ou d'une autre. Bien que certain ne risquerait pas de se côtoyer dans la sphère privée, ils se devaient de collaborer ce soir-là. C'était étrange, mais il n'avait pas le temps de tergiverser sur la question. Sans un mot, il leva le regard vers le ciel pour se souvenir de l'endroit approximatif d'où provenaient les éclairs zébrant le ciel, l'appel à l'aide. Puis, toujours en silence, avec le pressentiment qu'il serait forcément suivi par certain, il reprit sa route.

L'if ne quittait pas sa main. Il était prêt à toutes les éventualités. Prêt à se défendre. Prêt à attaquer. Le professeur laissait entièrement sa place au véritable Kayser. L'ancien Auror, la tête pensante d'un des groupuscules de l'Allée des Embrumes. La présence confirmée de Mangemorts dans le village ne lui offrait pas d'autre choix.

•••••••

Résumé:
copyright:️️️ 2981 12289 0
Johann A. Kayser
Admin acerbe
Johann A. Kayser

_________________
Heart Made Of Glass, My Mind Of Stone
Trompe-toi, sois imprudent, tout n'est pas fragile. N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es en vie. Parce que le plus important n'est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d'être. by Wiise
Revenir en haut Aller en bas
Sam 15 Aoû 2020 - 15:59
This is Halloween !
feat Event | 31 octobre 1995
Son coeur tambourine à toute vitesse dans sa poitrine. L’action se passe en une fraction de seconde et pourtant elle a l’impression qu’elle dure des heures. Alors que la pierre auparavant dans sa paume s’envolait vers sa cible, elle s’était accroupie suffisamment pour éviter toute riposte mais garder un aperçu de ce qui se déroulait derrière la caisse.

Son sort avait été une réussite, oui. Mais il n’avait pas atteint la cible qu’elle souhaitait. Alors que tout débutait bien le Mangemort s’était baissé, évitant de justesse le projectile qui lui était adressé. Merde. Elle ne sait pas s’il atteindra une autre cible, un autre obstacle. Elle s’en fout. Tout ce qu’elle sait c’est qu’elle a raté sa cible et que l’homme masqué pourrait se retourner contre elle. Elle s’assoit alors en vitesse, tremblante d’adrénaline et de peur.

Un jet de lumière frôle le haut de son crâne lors de son mouvement. De très peu et sans même le vouloir elle a réussit à éviter un sort lancé par elle ne sait qui. Peut-être par l’homme qu’elle a tenté d’assommer. Sa respiration est haletante, beaucoup trop bruyante alors qu’elle serre les paupières autant qu’elle le peut. Ce n’est pas le moment de céder à la panique. Lorsqu’un cri de douleur retentit, elle mord son point. Est-ce le parterre de fleurs qui a finalement atteint sa cible ? Est-ce un autre sort ? Un doloris ? Elle ne sait pas, ne sait pas non plus si réellement elle a envie de savoir.

Un instant elle envisage de fuir, de retourner à la Tête de Sanglier et de s’y terrer. De courir à en perdre haleine pour s’éloigner de tout ce merdier. En rouvrant les yeux, elle fronce les sourcils. Non. Abandonner c’est pas son truc. Il est hors de question qu’elle les laisse gagner. Elle sait reconnaître sa défaite lorsqu’elle est blessée, piégée, acculée. Mais ce n’est pas le cas. Elle envisage un instant de courir à la rescousse de la femme qu’elle a entendu crier. Mais elle ne sait pas où elle est, ni son état et ses connaissances médicales sont rudimentaires et bien souvent inefficace. Les blessures de guerre se soignent après la bataille, jamais pendant.

Derrière elle elle entend le sifflement suivi de pas de course. Elle ne fuira pas, en revanche eux. Au fond d’elle, elle sait que ce qu’elle va faire n’est que pure folie. Mais qu’est-ce qu’elle a à perdre ? Alors elle se lève et détale à son tour, remontant la rue avant de bifurquer brutalement. Elle ne prendra pas le risque de courir exactement à leur suite mais espère les intercepter par une ruelle parallèle. Pour une fois, c’est elle le chat.

HRP :
Alex Brekke
Membre
Alex Brekke

_________________

The good one or the real one ?
Revenir en haut Aller en bas
Sam 15 Aoû 2020 - 17:04
This is Halloween.Adultes
Run boy run ! This world is not made for you. Run boy run! They’re trying to catch you. Run boy run! Running is a victory. ( Run Boy Run → Woodkid ) ••• Bouger. Ne pas rester statique. Ne pas penser. C'est tout à son affrontement, mental, physique, émotionnel, qu'il en oublia tout le reste. Le disparu. Les masques l'empoignant aux tripes dans un face-à-face sanglant. La brûlure d'un cigare sur sa peau. Pâle reflet de sa perception biaisée, obscurcie de souvenirs traumatiques. Ses doigts se serrèrent sur sa baguette. Un peu plus. Toujours plus. Les écailles lui faisaient mal. Peu importe. Elle le ramena. Elle le releva. Le fit quitter l'atmosphère flottante d'une adrénaline brouillant sa vue, son ouïe, tout le reste. Lui.

Il les entendit. Des renforts espérés. Presque inespérés. Une aide. Une main tendue pour se sortir d'une situation désespérée. La sienne. La leur. Égocentrique, narcissique. Comme lui. Il ne pensa pas au cri, au gémissement de douleur. Ni au parterre de fleurs percutant un tibia. Il ne se concentra pas sur le craquement lui vrillant les tympans d'une délicieuse promesse. Non. Pas un instant. Le naturel revenait. Son vrai lui ressortait. Là, piéger de ses souvenirs, de ses pulsions vengeresses, il se frayait un chemin sur son visage, dans son sourire satisfait, sauvage. Enfant réclamant la violence. Le sang. La peur. La douleur.

D'un mouvement, il l'avait paré, se délectant de cette soif qui commençait à se tarir, à être comblé. Il était seul. Il voulait l'être. Confronté à ses propres travers, à ses démons enfouis. À son incapacité à se mettre à la place des autres. À ressentir de l'empathie. À ne voir autre chose que lui. À s'émouvoir d'une souffrance, d'un vécu difficile. À assumer. À ne pas jouer. À ne pas se cacher. À voir la vérité en face. Il était comme lui. Comme cet autre qu'il voulait fuir. Comme ce puis sans fond.

Comme un sursaut, le sifflement marqua sa propre retraite. Un signal qui signa la fin d'un combat mental. D'un affrontement entre deux personnalités. Un simple cessé le feu. Son adversaire se détourna, fuyant dans une ruelle. Il ne le vit plus. La lumière s'était tarie, à nouveau. Et les seuls éclats le faisaient inspirer. Les éclairs. Le tonnerre. Le grondement en fit taire la voix. Le murmure de ses pensées. Les étincelles fusèrent sur lui. Le rouge d'une massue. Le rouge de la batte dans la tempe. Il se jeta dos au mur, le souffle court. Elles continuèrent leur route. Droit sur une fissure. Il ne la suivit pas.

C'était comme se réveiller d'un rêve, d'un cauchemar. Il était ainsi. Il était réellement comme ça. Sans ses œillères, il contempla sa propre monstruosité et la nausée lui monta. Le dégoût. D'instinct, il pointa du noyer son attaquant involontaire. Lui aussi victime d'une échappatoire. D'une fuite. Un béret. Un sourire de canaille, de racaille. L'air fier des bas quartiers, des allées noires. La veste impeccable d'une milice toute-puissante. La silhouette de Cébren en était floue. Il y revit l'enfant. Le gamin des rues. Le voleur. Le bagarreur. Les bras autour de son être. Leur lien. Leur amitié. Sa famille, avant qu'il sache, comprenne, qu'il n'avait sa place nulle part. Son bras s'abaissa. Lentement. Sous le coup de ses observations. De ses conclusions. De sa remise en question.

Absent, Lévine se tourna sur sa droite. Assise, la blonde souffrait. Il n'en ressentait aucune émotion. Ni joie. Ni tristesse. Ni colère. Un vide. Un halo sombre engloutissant ses ressentis, ses égards, sa comédie. Il ne s'approcha pas d'elle, ne fit pas semblant de s'inquiéter, de comprendre. Il laissa quelqu'un d'autre le faire. Il fit mine de ne pas l'entendre. De ne pas approuver ses mots. De ne pas s’épancher dans une tape sur l'épaule ou des mots réconfortants. De ne pas s'attarder sur les dernières lignes d'une leçon : Le travail d'équipe.

Un monstre.
Il l'était.
Comme lui.
C'était écrit.


Ses talons l’enjoignirent à continuer. À ne pas s'arrêter. À continuer à courir. Il savait le faire. Il l'avait appris. Ils n'avaient déjà que trop stagné. Ils n'avaient pas avancé. C'était devenu long. Trop long. Alors, il quitta la ruelle, suivant d'un regard hagard la course éperdue d'une femme masculine. L'une des arrivantes. L'un des sorts tirés dans le dos. Il dépassa Cébren, ne lui jetant aucune œillade. Il s'y refusa. Peut-être ne le reconnaîtrait-il pas. Il l'espérait. Le voulait. Son sourire forma une ligne fixe. Et le menton baissé, il s'enfonça dans la rue, se bouchant les oreilles sur les recommandations de sa cible. De cette compréhension qu'il avait cru percevoir par deux fois.

Il n'allait pas courir après ses chimères, après ses élans d'héroïsme. Un pas sec. Rapide. Mais pas un sprint. Une avancée vers sa première destination. Vers les feux d'alarmes pour y trouver un semblant de bon. De bon chez lui. Chez les autres. Parce que sans ça, il n'était pas certains de se briser sur l'un des masques. De tuer ses poings sur les derniers résidus de ses convictions.
:copyright:️️ 2981 12289 0

HJ:
Lévine Serger
Admin rusé
Lévine Serger

_________________
Comme de la neige sur le sable

Revenir en haut Aller en bas
Sam 15 Aoû 2020 - 18:31
This is Hallowen
31 octobre 1995

Les godillots usées de Cébren touchent à peine le pavé vieilli de Pré-au-lard tandis qu'il recule dans l'étreinte sombre de la ruelle adjacente, loin de l'artère illuminée où se déroule l'action. Qui disait Mangemorts disait Aurors, ces saloperies de super-héros n'étaient jamais loin des culs malfaisants de leurs némésis de toujours.

Même si les bras armés de la justice magique avaient pour l'instant autre chose à faire que de s'occuper de lui, Cébren pouvait être un poisson à attraper histoire d'avoir quelque chose à ramener au grand manitou Fudge. Parce que là, les Mangemorts s'étaient tirés au nez et à la barbe des Aurors. Ils leur avaient laissé un souvenir ; une fille, blessée.

La baston avait un goût amer d'inachevé dans la bouche du contrebandier. Un seul sort lancé par sa personne, esquivé par l'homme masqué et par le dommage collatéral. Même pas foutu de se planter proprement.

Cébren met sa main en visière pour se protéger de cette lumière flingueuse de rétines. Son sourire trop enjoué pour être totalement sain se fige quand son regard gris se pose sur une tignasse brune. Sur des yeux bridés d'asiatique, chinois ou coréen ; Cébren s'était toujours moqué de leur propriétaire en lui répétant que c'était la même chose. Des taquineries crânement assumées suivies de son rire d'enfant.

L'étrange réminiscence percute l'esprit de Cébren avec la violence d'un ouragan. Une odeur de cigarette fumée trop tôt, des rires de bambins, des promesses de gamins. Le contrebandier regarde du coin de l'oeil Lévine le dépasser, se presser droit vers l'origine du Periculum sans se préoccuper de la trogne de son ancien ami. L'a-t-il seulement aperçu ? Ouais, évidemment. Son stupéfix a bien failli le cogner après tout.

La carcasse de Cébren se met en branle. Son cerveau aussi. Serrant les doigts sur sa baguette, il s'élance.
Dans les pas de l'Auror.  

:copyright: 2981 12289 0

HRP :
Cébren Gallagher
Membre
Cébren Gallagher
Revenir en haut Aller en bas
Dim 16 Aoû 2020 - 22:56
This is Halloween ! - Groupe AdutesTrick or treat till the neighbors gonna die of fright,
It's our town, everybody scream,
In this town of Halloween !

Deux. Ils étaient deux à courir vers eux. Deux masqués rejoignant leur groupe à bout de souffle. Ils venaient de la ruelle proche des Trois Balais. N’étaient-ils pas censés être trois à s’être postés là-bas ?

D’autres étaient déjà revenus quelques minutes plus tôt, bredouilles. Pas de traces de Potter. Le village avait été fouillé. Qu’en était-il du côté de Poudlard ? Les Mangemorts envoyés pour inspecter les rangs d’élèves seraient-ils plus chanceux ? Seraient-ils ceux qui rapporteraient le trophée à leur maître ?

Elle s’impatientait à attendre dans cette rue, là où les autres avaient été au cœur de l’action. Avec son Periculum préalablement lancé, elle s’était attendue à attirer plusieurs idiots d'assaillants. Elle aurait savouré de pouvoir refermer son piège d’araignée, de les voir prisonniers de sa toile. Il n'y en eu aucun. Mais, au fond, elle s’en était doutée. Si elle avait été postée là, c’était parce qu’elle excellait dans les sortilèges complexes bien plus que dans ceux de combat. Son rôle à elle avait été de créer le dôme, aidée de quelques autres. Le reste, leur rôle avait été l’attaque directe. La diversion. La recherche. Semer le doute, la panique. Guider leurs pas à l’opposé de ce qu’ils recherchaient vraiment pour qu’eux gagnent du temps. Du temps pour leur propre recherche. Celle d’un élève à la présence aussi convoité que l’absence d’un autre avait effrayé. Potter valait bien la souffrance d’un innocent. Parce que c’était ce que le Lord voulait.

Ils furent donc deux. Deux Mangemorts apparaissant au bout de la rue en courant. Quelques secondes après, ce furent d’autres pas qui se déchaînèrent à leur suite. Une femme à découvert. Elle n’était pas des leurs. Puis, d’une rue un peu plus loin encore, déboulèrent de nouvelles silhouettes. Combien étaient-ils ? Il faisait trop noir pour qu’elle le détermine de sa position. Et malgré sa soif d’action, elle comprit qu’il était temps. Temps de dégeler le village sorcier. Le temps du repli.

Elle brandit sa baguette vers le ciel et, imitée par plusieurs collègues, elle commença à réciter les incantations nécessaires pour inverser le sort. Rendre à l’espace captif sa liberté volée.

À sa droite, les pas martelaient de plus en plus fort. Ils approchaient davantage à chaque souffle. Elle resta concentrée. À sa gauche, un partisan exécuta le même sort qu’elle avait exécuté plus tôt. Une nouvelle étincelle rouge déchira le ciel. Si le premier avait été le signal d’annonce de l’ouverture des festivités ainsi qu’une fausse piste pour ceux recherchant le disparu, le second était à présent annonciateur d’un repli collectif. Le temps était écoulé. Rester plus longtemps serait prendre plus de risques que nécessaire.

Le dôme se brisa en fragments invisibles. La poussière du sort se mêla imperceptiblement à la pluie. Il était temps.

Un nouveau regard à sa gauche lui indiqua l'évaporation vivace des deux Mangemorts en replis, affichant ainsi plus clairement les silhouettes de leurs poursuivants. Elle se mordit la lèvre. Ce fut plus fort qu’elle. Elle craqua.

Avant de transplaner à son tour, elle formula un dernier sort.

- Bombarda maxima !

Le mur de brique d’une bâtisse à leur gauche explosa. Elle sourit avant de transplaner. Puis, tous, disparurent dans la nuit noire.

Y aura-t-il des victimes des éclats de débris parmi les non-masqués à peine arrivés sur place ?



__________________________

Hors-RP

Chers Citoyens sorciers ayant décidé d'agir face à cette menace muette,

1. Ceci est un RP d'actions. Le rythme sera cette fois plus rapide, le MJ passera toutes les 2 semaines, et de ce fait, des réponses plus courtes seront cette fois préférées (bien qu'aucun maximum ne soit fixé, après tout si l'inspiration est là, autant ne pas la freiner).

2. Si vous souhaitez lancer des sortilèges dans le cadre d'un potentiel affrontement, vous aurez le droit d'en lancer 1 seul par post et la réussite de celui-ci sera déterminé par un lancé de dé qu'il faudra exécuter à l'avance >>ICI<<, (les modalités de ces nouveaux lancés sont expliquées dans le premier post du sujet qui a été édité).

3. Il s'agit du dernier tour et donc du dernier post pour chaque participant, pensez de ce fait à mener votre texte vers une clôture. Il n'est plus possible d'intégrer l'évent pour les non-inscrits.

4. Dans ce post, ceux qui sont partis à la poursuite des deux Mangemorts ou qui ont suivi la direction du premier Periculum vont déboucher dans une même rue : celle où sont rassemblés une dizaine d'autres Mangemorts. En vous voyant arriver, le dôme anti-transplanage va être défait et les Mangemorts vont ainsi tous s'échapper. Une seule partisanne lance encore un dernier sortilège avant de transplaner : Bombarda maxima, un mur de briques explose et il faudra donc qu'Alex, Lévine, Cébren, Andrée (qui m'a informé en PV qu'elle aurait elle aussi suivi les traces du Periculum, malgré le fait qu'elle n'ait pas pu poster à ce tour) et Johann lancent un dé pour déterminer s'ils sont victimes de l'explosion et des débris de murs projetés. Si votre personnage est touché, je vous laisse adapter les blessures à vos envies, tout en prenant en compte qu'Alex est juste à côté de l'explosion (donc risque de plus grosses blessures), Lévine, Cébren et Andrée sont quelques pas derrière tandis que Johann, venu après s'être occupé de Delyla, est plus éloigné. Pour Delyla qui n'est pas sur les lieux, tu peux simplement expliquer comment se dépatouille ton personnage de son côté, s'il se met à l'abri, ou autre. Dans tous les cas, pensez à clôturer votre aventure dans ce dernier post !

[Les réussites/échecs des sortilèges lancés/reçus ont été déterminés par lancers de dés dans la section du staff pour garder le suspens.]

Vous avez jusqu'au samedi 30 août minuit pour poster une seule fois. Le MJ passera le lendemain pour clôturer définitivement l'évent pour ce groupe.

Inscrits :

- Delyla Gavril
- Johann Kayser
- Lévine Serger
- Andrée de Kerimel
- Alex Brekke
- Cébren Gallagher

À vos plumes,
Le Maître du Jeu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Le Choixpeau Magique
Maître du Jeu
Le Choixpeau Magique
Revenir en haut Aller en bas
Lun 24 Aoû 2020 - 12:38
This is Halloween !
feat Event | 31 octobre 1995
C’est de la folie. De la folie à l’état pure. Son souffle est court mais pour rien au monde elle ne ralentirait ni ne ferait demi-tour. Elle se souvient des cavalcades pour échapper aux forces de l’ordre après un plus ou moins gros larcin, des presque chasses avec les bandes rivales. Ces courses là elle les maîtrise, ces adversaires elle les connaît. Mais qu’en est-il de ceux qu’elle poursuit actuellement ? Elle ne sait ce qui va l’attendre au bout, ne sait même pas ce qu’elle pourra faire lorsqu’elle les aura rattraper. Les attaquer ? En un contre deux, trois ou plus ? C’est de la folie. Elle le sait mais elle s’en fout. Elle a le temps de sa course pour réfléchir à ce qu’elle va faire, bien que ses pensées soient embrouillées par l’adrénaline et le rythme de ses foulées.

Bientôt elle serait à découvert et elle n’avait toujours aucune idée de ce qu’elle ferait. Sa paume était moite sur sa baguette. Peut-être qu’un Expelliarmus serait utile ? Peut-être. Elle ne sait pas et de toute manière c’est trop tard. Les deux hommes qu’elle poursuivait et qu’elle apercevait enfin se sont évanouis. Elle n’a pas vu la troisième silhouette sur la place. Elle est complètement à découvert et à bout de souffle, pestant contre son inefficacité. Au fond d’elle elle sait qu’elle n’aurait pas pu faire grand-chose. Mais n’avoir rien pu tenter la frustre au plus haut point.

Ils s’en sont tirés.
Ces salops s’en sont tirés.

C’est ça qui l’énerve le plus. Elle a la sensation d’avoir échoué quelque part, d’avoir fauté. Déjà elle se remémore ses actions, pour chercher où elle s’est plantée. Un « Attention devant ! » retentit derrière elle, la faisant sursauter. Alors que le réflexe habituel aurait été de porter le regard vers l’origine du cri elle s’exécute pourtant et regarder dans la direction indiquée.

Enfin elle la voit. Mais c’est déjà trop tard. Elle n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe que le mur à sa gauche explose et qu’elle est projetée contre le mur de l’autre côté de la ruelle. Son instinct de survie l’a poussée inconsciemment à entourer sa tête de ses bras, si bien que sa tête ne heurte pas le mur.

Tout se passe tellement vite. Bientôt elle se retrouve là, à genou, le front au sol. Elle ne comprend pas, ne réagit pas encore. La poussière retombe en même temps que le bourdonnement gronde dans sa tête. Elle n’ose pas ouvrir les yeux, n’ose pas reprendre contact avec la réalité. Pourtant doucement elle se redresse et sent la douleur qui irradie ses membres. Demain elle sera pleine d’ecchymoses, elle le sait. Ses membres tremblent alors que lentement elle retire les mains de sa tête et qu’elle se redresse. Son dos lui fait mal mais sans plus. Le choc de la situation lui cache une côté fêlée qui va la faire souffrir de nombreuses semaines. Ses paupières s’ouvrent sur la vision du bâtiment éventrée, de la poussière autour d’elle et de ses mains qui s’agitent de soubresaut. Sa main gauche est en sang, ses doigts sont gonflés. Sa protection sommaire a permis d’éviter à sa nuque d’être violemment heurtée mais sa main en paie le prix. Tant pis, elle est droitière, elle se débrouillera.

Il n’y a plus de trace de Mangemorts sur la grande place. Il est temps pour elle de partir. Lentement elle se relève alors que la pression retombe. Son esprit est encore embrouillé, elle titube. Sa cheville droite la lance sévèrement alors qu’elle se met en marche doucement. C’est en quasi automate qu’elle se dirige prend la direction de la Tête de Sanglier. Elle est un peu désorientée, hésite, boitille et titube parfois, fait de nombreuses pauses tant la douleur irradie ses membres et son sang bat dans ses tempes. Aller, encore un petit effort, elle va y arriver.

HRP :
Alex Brekke
Membre
Alex Brekke

_________________

The good one or the real one ?
Revenir en haut Aller en bas
Lun 24 Aoû 2020 - 17:03
This is Halloween !
événement
Andrée grimaça en entendant le choc du parterre de fleurs sur la Gavril. Un craquement sembla résonner une seconde dans la nuit. La jeune femme ne s’était jamais pris un tel choc mais la douleur qu’elle parvint à imaginer la crispa.

Andrée craignait la douleur. Elle n’avait jamais su la soigner, jamais su la gérer. C’était peut-être à cause de cela, combiné à sa faiblesse en magie offensive, qu’elle détestait les combats : il était quasiment certain qu’on finissait blessé. Et Andrée haïssait être blessée. Dépossédée de ses moyens et de ses réflexes. Elle l’avait toujours vécu comme un handicap ridicule, source de regards inquisiteurs et de jugements.

Son instinct premier fut de rejoindre la couturière. Hors de question de la laisser dans le pétrin, même si la potionniste voyait mal en quoi elle pouvait l’assister. Elle dissimula à peine son soulagement quand elle constata que Kayser la devançait, surtout lorsqu’elle réalisa que son aide était dispensable.

Toute cette histoire était folle. Folle et beaucoup trop longue. Les trente minutes qu’elle avait envisagées avant de s’approcher des Trois Balais s’étendaient désespérément et se moquaient d’eux.

Ses compagnons d’infortune s’emboîtèrent le pas les uns aux autres, la contraignant presque à prendre leur suite. Direction les étincelles rouges, à la recherche d’un signal qui leur vaudrait forcément des ennuis. Elle préférait cela à l’autre solution : poursuivre des Mangemorts qu’elle n’était pas sûre de rattraper et qui la terrasserait assurément si elle décidait de s’y frotter.

Alors même si elle aurait voulu faire demi-tour, abandonner la bataille et se cacher dans un coin, son ego prit le dessus et elle suivit deux de ses frères d’armes à contre-coeur.

— Tu devrais rentrer chez toi, fit Andrée à Davril avant de quitter la rue.

Et moi aussi.

Prudente, et aussi parce qu’elle flairait le mauvais coup, Andrée resta en retrait des deux hommes en les suivant. Les murs les encadraient, menaçants de toute leur hauteur. Parfaite barrière en cas d’embuscade. La jeune femme resserra sa prise autour de sa baguette, et la transpiration fit glisser sa main sur le bois lisse.

Ils débouchèrent soudain sur une ruelle pas plus imposante que les autres et pourtant bien plus encombrée. Andrée discerna tout juste la dizaine de transplanages qui les précéda ; un avertissement masculin, devant elle, la figea sur place.

Son cerveau fatigué ne parvint pas à analyser les informations. N’y parvint plus.

Trop de noir, trop de bruits, trop d’acteurs.

Impossible de comprendre les enjeux dans leurs positions. Impossible de saisir le rôle de l’ultime partisane demeurant dans la petite rue. Impossible d’envisager son départ sous un autre angle que la fin d’un combat.

Les briques fonçaient déjà sur eux.

Avant que sa conscience n’enregistre davantage d’informations, Andrée se retrouvait au sol et une douleur fulgurante lui parcourait l’intégralité du corps. Autour d’elle, des éclats rouges de pierre et son propre sang se mélangeaient en une sinistre mosaïque. Elle réalisa au moment où elle parvint à reprendre sa respiration qu’elle avait retenu son souffle pendant trop longtemps.

À présent, la douleur de Gavril ne lui était plus si étrangère.

Andrée se mordit les lèvres jusqu’au sang pour retenir les larmes qui pointaient. Pleurer ici était inenvisageable ; montrer le moindre signe de faiblesse signerait la fin de sa crédibilité, et puis elle ne tenait pas à renvoyer l’image d’une petite victime. Elle entreprit de faire le compte de ses blessures en les énumérant tout bas. Focaliser son esprit sur autre chose que les pulsations sourdes qui tambourinaient dans ses membres, telle était la solution.

— Épaule déboîtée, joue écorchée, flancs mutilés, poignet foulé. On aurait pu faire pire.

Au moins pouvait-elle se lever.

Son corps n’était que douleur. Elle se refusait à baisser les yeux et à assister aux écoulements de son propre sang.

Andrée s’assit tout contre le mur et tenta de trouver la position qui la ferait souffrir le moins possible. En premier lieu, il fallait qu’elle s’occupe de ses hémorragies. Les dangers liés à la perte de sang trop importante étaient trop connus pour être ignorés. Par après, elle pourrait envisager de trouver quelqu’un qui pourrait l’aider à remettre ses différentes articulations en place.

— J’ai des potions pour la coagulation du sang, croassa-t-elle à la cantonade - elle supposait que les autres aussi avaient peut-être été blessés, et à défaut de s’être rendue utile pendant le combat elle pouvait ajouter sa pierre pour les soins d’après.

La pluie battait les briques qui l’entouraient.

Et alors que les boum-boum de son coeur lui lançaient le cerveau, alors que son énergie se vidait dans les flaques d'eau encore et encore, alors qu'elle tentait d'analyser l'enchaînement d'actions des deux minutes qui venaient de s'écouler, Andrée réalisa qu'elle vivait leur relative victoire comme une sacrée défaite.

Code by Ariel


HJ :
Andrée de Kerimel
Modo poker face
Andrée de Kerimel
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RP Terminés-