[FB Juillet 95] Game over - Ruby et Leone

Leone était sorti ce soir là, allant voir son ami Tony pour une nouvelle mission. Cette fois-ci, il devait éliminer un groupe d’hommes qui faisaient du trafic de créatures et d’elfes de maison. Le tueur peut le dossier de sa cible et transplana vers le quartier où la plupart des trafics avaient lieu, se mettant dans un endroit tranquille pour lire son dossier.

Après avoir lu les informations dont il avait besoin sur ses cibles, l’homme transplana à nouveau vers les ruelles, faisant glisser sa baguette dans sa main droite et un couteau de lancer dans l’autre. Il partit ainsi à la recherche de ses cibles, se transformant en loup pour ne pas éveiller les soupçons, les chiens pullulant dans ces quartiers mal famés.

Après quelques ruelles vides, le canidé entendit du bruit un peu plus loin, quelques ruelles plus loin. Leone s’y rendit le plus vite possible, tombant sur un groupe de personnes en train d’en tabasser une autre, le quatrième homme debout transplanant on ne sait où.

Une fois les cibles identifiées, le tueur se mit dans un coin et reprit forme humaine, pour ensuite transplaner derrière un des trois hommes debout, l'assommant d’un mouvement furtif et extrêmement rapide, lançant ensuite un Expulso sur les deux autres assaillants, sans dire un seul mot.

Quand les deux autres gars comprirent ce qu’il se passait, ils se mirent à attaquer Leone, qui esquiva leurs coups sans soucis, avant que celui qui était à terre ne prenne sa baguette et ne lance un sort sur le tueur, qui se le prit de plein fouet.

Leone se fit donc envoyer contre un mur, ses côtes en prenant un sacré coup tandis que sa baguette fut envoyée un peu plus loin, le tueur l’ayant lâchée quand il heurta le mur.

-« Tu ne fais pas le poids contre nous mon gars … »

-« Ouais ! Tu ne sais pas à qui tu as à faire ! On va te découper pour te donner à manger à nos bêtes ! Tiens … Toi là, si tu veux te racheter tu vas me buter ce gars et nous le mettre dans un sac à viande pour les dragons. »

Le troisième homme ne répondit pas, s’avançant vers Leone pour pointer sa baguette vers lui. Le tueur se relava d’un coup et lança son couteau droit dans la tête de celui qui allait le tuer, le pommeau assommant ce dernier avant de récupérer sa baguette et de lancer un Incendio sur les deux autres qui prirent feu, mais un des gars a réussit à lui échapper. Leone récupéra son couteau et coursa le dernier malfrat, reprenant son apparence de loup pour aller plus vite.

Après une longue course poursuite, le dernier survivant arriva devant son complice qui allait s’apprêter à tuer la jeune femme, complètement paniqué. Il dit à son ami, le loup n’étant plus qu’à quelques mètres du petit groupe :

-« Mec ! Faut qu’on dégage ! Un gars a… »

Le loup fondit sur l’homme qui parlait, plantant ses crocs dans la chair du bras de sa proie, assez profondément pour le paralyser avec la douleur, voulant savourer ce moment encore un peu, adorant voir la peur dans les yeux de ses proies. L’autre homme se paralysa en voyant la scène, oubliant complètement la jeune femme qu’il tenait par les cheveux. Leone entendit la respiration difficile de Ruby et sentit l’odeur de son sang, en plus de celui de l’autre trafiquant qui était en train de perdre connaissance.

Le tueur se retourna et fondit sur l’homme qui tenait la jeune femme, lui mordant la main avec laquelle il tenait sa baguette, avant de se mettre à grogner dessus, se mettant entre la fille et son agresseur, avant de reprendre forme humaine et de lui lancer un Silencio, toujours sans ouvrir une seule fois la bouche.

Leone n’eut pas le temps de réagir qu’il se fit subtiliser son couteau dans sa manche par la jeune femme, qui fondit sur son assaillant avant de le rouer de coups, ce dernier ne comprenant rien de ce qui était en train de se passer. Quand la jeune femme se calma et qu’elle hésita, le malfrat s’enfuit, le tueur se reprenant avant de lancer un Expulso, le laissant ensuite partir.

L’homme revint ensuite vers Ruby, qui était toujours dos à lui, fronçant les sourcils avant de se diriger vers elle et de tendre sa main en disant calmement mais fermement :

-« Tu peux me rendre mon couteau s’il te plaît ? Je risque de bientôt en avoir besoin … »

Leone détailla ensuite brièvement la jeune femme, voyant qu’elle avait le nez et la lèvre ouverts, son sang coulant sur le bas de son visage. Le tueur prit une serviette et une gourde dans sa poche, les tendant à Ruby pour qu’elle puisse se nettoyer le visage et boire un peu si elle le voulait.

L’italien remarqua que les blessures de la jeune femme étaient quand même profondes, ce qui le fit réfléchir à ce qu’il allait en faire. La laisser ainsi, toute seule, à la merci du premier gars malsain qui approche ? Ou plutôt l’emmener dans un endroit plus tranquille pour tenter de la soigner si elle était d’accord avec cette idée ? Leone ne savait pas du tout quoi faire de cette gamine, qui était en même temps témoin indirecte de ce qu’il avait fait, même s’il n’a put terminer sa mission complètement, ce qui le faisait rager intérieurement.

Cependant, ce qui perturbait le plus le sorcier, c’était comment la jeune femme réussit à prendre son couteau sans qu’il ne puisse la détecter, alors que personne au monde n’eut réussi un tel exploit jusqu’à maintenant, et avec une rapidité et une dextérité déconcertante.

-« Comment tu as fait pour me le prendre d’ailleurs ? Tu es la première qui y arrive sans que je ne m’en rende compte … »

Venait-il de dire qu’il avait relâché sa vigilance sur elle ? Oui, mais il ne se laissera pas avoir une seconde fois aussi facilement. Leone rangea sa baguette dans sa manche, la refermant pour ne pas que la source de sa magie ne soit visible et qu’elle puisse être subtilisée comme son couteau.

Leone cacha cependant sa fascination pour le don de la jeune femme, car c’était pa première fois qu’il voyait une métamorphomage d’aussi près. Le regard de l’italien était éteint, mais si on faisait vraiment attention, une très légère étincelle de curiosité se baladait dans ses yeux, se posant quelques questions sur ce don qu’il voulait à la base maîtriser avant de devenir animagus.

Après quelques instants de réflexion sur le sort qu’il allait réserver à Ruby, Leone secoua la tête, prit le bras de la jeune élève et transplana vers une de ses planques, où il pourrait soigner les blessures de la gryffondor.

Leone acquiesça en entendant la jeune femme, pensant que c’était sûrement cela, qu’il avait mal jugé la petite et qu’elle avait plus de ressources qu’il ne le pensait à première vue. Quand il remarqua que la jeune Ruby le détailla aussi, l’italien fronça un peu les sourcils et lui demanda en même temps :

-« Qu’est ce que tu as à me regarder ainsi ? »

Le tueur garda fermement le bras de la jeune femme lors du transplanage, sachant que ça allait sûrement se terminer par un renvoi du contenu de l’estomac de Ruby. Lorsqu’ils arrivèrent, effectivement, la jeune femme remit ce qu’elle avait mangé récemment, le tout atterrissant sur le sol du hall d’entrée d’un petit appartement en ville, aux couleurs assez claires et à la décoration presqu’inexistante.

Leone relâcha le bras de la jeune femme en douceur, avant de lui dire plus calmement, se sentant un peu bête de lui avoir fait subir ça, mais gardant un peu de méfiance sur les intentions de Ruby :

-« Excuse moi de t’avoir fait subir ça … C’était la solution la plus rapide pour qu’on ne soit plus à portée de ces gars. »

L’homme retira sa veste, laissant apparaître sous les pans de celle-ci une panoplie de lames en tous genres, ainsi que des potions transparentes et rouges sang.

L’homme était vêtu d’un pull blanc assez léger, d’un pantalon en velours retenu avec des bretelles, de lunettes de soleil rondes et d’un bonnet qu’il retira ainsi que les lunettes, les posant sur une petite table avant de retirer un holster dans lequel il y avait une arme à feu, un colt calibre 45.

Leone alla chercher ensuite de quoi laver le sol, après avoir mis de quoi manger et boire sur la table, où il y avait une sacoche qui était accrochée à l’une des chaises entourant cette dernière.

-« Si tu veux boire ou manger sers toi … Je reviens dans deux minutes. »

Il déposa l’arme dans une espèce de valise et alla dans la pièce voisine, la salle de bain, où il se rafraîchit le visage avec de l’eau avant de souffler, relâchant la pression qu’il avait accumulé ces derniers instants, avant d’examiner ses côtes, dont trois d’entre elles étaient cassées.

Le tueur ressortit de la salle de bain juste après avoir fait son auscultation, faisant tourner sa tête pour s’étirer le cou et reprendre ses esprits, ayant presqu’oublié que la jeune femme était dans son appartement.

Le tueur remarqua la jeune femme en train de pointer son arme sur lui, sortant de ses pensées brusquement en voyant le canon pointé vers lui. Leone leva un sourcil et répondit à sa question, sa baguette glissant discrètement dans sa main, se préparant au cas où :

-« Je ne te veux pas de mal si c’est ce que tu penses … Et tu es blessée, du coup je voulais te soigner ta lèvre et ton nez. »

L’italien regarda la jeune gryffondor droit dans les yeux, se déplaçant calmement vers la table, pour s’asseoir juste à côté de Ruby, son regard restant calme et très faiblement fasciné par la jeune femme, étant de plus en plus intrigué par sa façon d’agir dans cette situation.

Une fois installé, Leone prit doucement sa sacoche, la posant sur la table pour pouvoir prendre une potion antidouleur, du désinfectant et quelques compresses pour nettoyer et soigner les blessures de la petite, procédant avec des mouvements lents et sûrs, laissant la jeune gryffondor prendre un peu plus confiance en lui laissant l’avantage pour l’instant.

-« Tu sais comment t’en servir ? »

Le tueur remit sa baguette dans sa manche tout en déplaçant la sacoche, ne laissant absolument rien paraître, gardant son regard verrouillé dans celui de Ruby, ne regardant même pas un instant le Colt qui était pointé sur lui.

-« Écoute … Si tu veux me tuer te gêne pas, mais ne me rate pas … Car je ne te laisserai aucune chance de mon côté … »

Il mentait. Clairement, mais les circonstances ne lui laissaient pas trop le choix, même si la voir ainsi, aussi forte et aussi mature pour son âge, le fascinait de plus en plus. Le regard de Leone était animé d’une étrange lueur, tout en restant défiant et froid.

L’italien ne pouvait pas perdre contre elle. Il resta parfaitement stoïque, sa posture étant droite et posée, même si ses côtes cassées lui faisant atrocement mal.

-« Juste … Si tu y arrives … Prends soin de mon ami s’il te plaît … »

Leone pointa une pièce de l’autre côté du salon, fermée par une porte avec une chatière, un petit animal blanc passant la porte quelques secondes après pour rejoindre son maître, qui ne bougea pas d’un iota, gardant son regard dans celui de la jeune femme, voulant voir la réaction de la jeune femme qui était en face de lui.

-« Oui nous sommes toujours à Londres, en plein centre-ville même. »

L’homme savait qu’elle n’allait pas le tuer. Il la laissait prendre clairement l’avantage de la situation, voulant vraiment voir ce qu’elle avait dans le ventre. Alors que les cheveux de la jeune gryffondor commencèrent à devenir rouges, Leone fut captivé par ce changement soudain de couleur, se demandant comment une personne pouvait développer ce don qui aurait pu lui être tellement pratique quand il eut tué le père d’Emilia …

Ses pensées dérivèrent vers la jeune italienne avec laquelle il avait eu une idylle, certes de quelques années, mais quand ils s’étaient vraiment rapprochée, le père Feruggio leur coupa l’herbe sous le pied, étant obligés de se voir en secret.

Leone reprit ses esprits quand la jeune Ruby, qui pointait toujours sa propre arme vers lui, lui demanda le nom du petit canidé qui lui tenait compagnie. Le tueur détourna le regard pour regarder son ami et le prendre dans ses bras en répondant à la petite, caressant doucement le louveteau entre les oreilles :

-« Il s’appelle Quiet. Je l’ai recueilli à la fin d’une mission qui avait mal tourné … Sa mère était dans une cage à l’article de la mort … Celui qui la retenait captive, ainsi que d’autres créatures, magiques et moldues, a eu la monnaie de sa pièce mais un incendie s’est déclaré dans l’entrepôt où les animaux étaient … Je n’ai pas pu tous les libérer à temps … Les autres survivants ont été transférés dans une réserve naturelle, où on prend assez bien soin d’eux … »

Le louveteau regarda la jeune femme et bondit sur la table, la regardant de ses yeux vairons, un bleu et un vert, tout en remuant la queue. L’italien le laissa faire, voulant voir la réaction de la petite face à ce petit animal qui voulait jouer avec elle, laissant sa baguette sur la table, ne voulant plus tenter de la menacer ou de lui mettre la pression, et surtout car ses côtes lui faisaient un mal de chien.

Le tueur prit une fiole sur la table et la descendit d’un coup, serrant tellement fort le récipient en verre sous la douleur qu’il se brisa dans sa main, laissant du sang couler sur la table.

-« Et merde … Manquait plus que ça … »

Il balança les bouts de verre dans un récipient sur la table, avant de prendre une pince dans la sacoche et de retirer les éclats de verre, ses côtes se mettant à craquer d’un coup sec au même moment, ce qui lui coupa le souffle. Quiet se retourna vers son ami et vint lui lécher sa main ensanglantée, pour essayer de le soulager un peu.

-« Tu pensais qu’on serait où ? … »

Demanda l’homme en voyant l’air un peu contrarié de la jeune gryffondor, se demandant si elle n’était pas dans une histoire bien plus sombre que ce qu’il imaginait, mais il ne le releva pas, ne voulant pas lui faire passer un interrogatoire sur elle.

Ruby remarqua que Leone continuait de la regarder avec fascination et interrogation, et lui demanda pourquoi il continuait de la regarder, ce à quoi répondit le tueur avec un regard presqu’enfantin sur le moment :

-« Je n’avais jamais vu une personne qui avait le don de métamorphomagie … C’est un crime d’être curieux ? »

Leone vit la jeune femme se lever après avoir laissé le Colt sur la table, venant ensuite pour l’aider à enlever les bouts de verre qu’elle avait dans la main suite à l’incident, lui prenant cette dernière pour pouvoir mieux voir les éclats de verre et les retirer. Le tueur eut un large sourire en entendant la remarque de son interlocutrice, avant de lui répondre sur un ton calme, mais avec un peu de douleur dedans, ses côtes craquant à nouveau, la respiration de l’italien se coupant un bref instant :

-« Qui a dit que j’étais un bon samaritain ? Je ne supporte juste pas qu’on s’en prenne aux innocents … »

Quand Ruby regarda Quiet et lui dit d’arrêter de venir lécher la main de son maître, Leone leva un sourcil, voulant voir la réaction du louveteau. Ce dernier s’assit sagement et regarda la jeune femme, penchant la tête sur la gauche, comme s’il se demandait ce qu’elle lui voulait, mais il ne bougea plus pour le moment.

Le tueur regarda les deux à tour de rôle, un peu surpris que le louveteau écoute la petite, et que Ruby arrive à faire obéir Quiet. Il eut un léger moment de nostalgie, en repensant à la première fois que lui et le louveteau étaient venus ici. Quiet était vraiment infernal au tout début, renversant et détruisant presque tout à chaque fois que son maître partait en mission, jusqu’au jour où Leone en eut assez et ne se transforme en loup pour le mater, ce qui fonctionna assez rapidement.

-« … Et tu défends que les petites bêtes, ou tu fais ça aussi avec tout et n’importe quoi ? »

Cette question, même si elle pouvait paraître assez bizarre sortie de la bouche d’une aussi jeune femme, mais l’italien la trouvait légitime et lui répondit, la jeune femme ayant presque fini de retirer les bouts de verre de sa main, plantant son regard dans celui de la petite gryffondor :

-« Si je vois quelqu’un s’en prendre à un innocent, moldu, sorcier, animal ou créature, j’interviendrai quoi qu’il arrive … Je ne vois pas pourquoi les deux côtés soient aussi fermés et se mettent sur la tronche alors qu’il y a tellement de belles choses possibles en alliant les deux côtés … Alors j’agis dés que je vois qu’un malfrat, quel qu’il soit, s’en prend à un autre être… »

L’homme détourna ensuite le regard, regardant son compagnon à quatre pattes, ce dernier le regardant en gardant la tête penchée avant de le rejoindre, le tueur le caressant de sa main libre entre les oreilles.

L’homme en relava pas le fait qua la jeune femme était troublée par le fait qu’ils étaient toujours à Londres, ne voulant pas la mettre plus mal à l’aise. Il se contenta de hocher la tête, avant de pouffer de rire en entendant la réponse de Ruby à sa question par rapport à sa curiosité, avant de lui répondre :

-« Il ne risque pas de trop me répondre avec ce que je lui ai fait … »

Les côtes de Leone craquèrent une dernière fois, l’homme soufflant un bon coup en sentant la douleur passer et diminuer, regardant le plafond en répondant à la question de la jeune femme, son regard se posant à nouveau sur elle :

-« Du moment où tu ne fais pas le genre de choses contre lesquelles je combat, je te considère comme innocente … Jusqu’à preuve du contraire du moins. Mais même, j’ai pour principe de ne pas m’en prendre sérieusement aux enfants, ni aux femmes … »

Lorsque le tueur parlait de ses principes à Ruby, il remarqua le changement de couleur de cheveux de la jeune femme, la couleur que ces derniers prenaient le captivant encore plus, tout en continuant son récit. Le regard de Leone devint presqu’enfantin, le bleu étant une de ses couleurs préférées. Lorsqu’elle termina de retirer les bouts de verre de sa main, l’italien prit une compresse et du désinfectant, en versant sur sa blessure avant de panser cette dernière avec un bandage, prenant ensuite une autre fiole, rouge cette fois, ne quittant que très peu la jeune femme du regard, de plus en plus captivé par la teinte de ses cheveux.

Lorsqu’elle se présenta, l’homme lui tendit la main en lui répondant avec un léger sourire, mais franc cette fois, voyant que la jeune gryffondor lui faisait assez confiance pour lui dire son nom :

-« Leone, enchanté de faire ta connaissance Ruby … »

Leone regarda la jeune femme dans les yeux un instant, avant que le louveteau ne demande son attention pour manger, le tueur faisant venir au coin de la pièce une gamelle d’eau et une autre de nourriture, ayant repris sa baguette pour le faire avant de la reposer sur la table, cette dernière étant totalement noire avec un petit trait blanc de trois centimètres au centre de celle-ci.

Alors que Ruby parlait des récents événements survenus à son école, Leone hocha la tête. Quand elle parla de celui dont on ne doit pas prononcer le nom, Leone fronça les sourcils, connaissant un peu les histoires sur lui mais sans vraiment avoir de détails. En même temps, il avait d’autres choses à se soucier que de se renseigner sur une personne qui avait très peu de chances qu’un jour il ne se retrouve en face de lui.

Le tueur n’était pas concerné et encore moins impliqué dans ce combat, du moins pour le moment, car il ne savait pas quel était le plan de « on sait qui » et qui sait, peut-être qu’il essaierait un jour de le recruter, ou de le tuer car Leone pourrait être une menace pour lui. Rien n’était prévu à l’avance pour l’italien, même s’il croyait en certaines choses de son côté.

-« Si quelqu’un savait que ça allait se produire et qu’il n’a pas réagi, ce n’est pas réglo non plus pour moi … Donc oui si j’avais eu son nom sur une de mes missions avec les détails de ses agissements et les preuves, je serais intervenu, gosse ou pas … »

Leone restait vraiment fasciné par la capacité de la jeune gryffondor, remarquant qu’il la mettait un peu mal à l’aise. Il remarqua également qu’elle le fixait quand il détournait son regard d’elle, ce qui le fit légèrement rougir et le perturba, un léger sourire nerveux se dessinant sur ses lèvres. Quand elle lui demanda ce qu’il faisait dans la vie, l’italien se redressa doucement, son regard se posant sur celui de son interlocutrice, avant de lâcher un soupir et de lui répondre, espérant ne pas faire peur à Ruby, alors qu’il commençait à vraiment bien apprécier la compagnie de la jeune gryffondor :

-« Je m’occupe de remplir des contrats d’assassinat, la plupart de mon temps. Il m’arrive de faire d’autres choses, genre escorte ou garde du corps, mais ce type de missions reste assez rares par rapport aux assassinats … »

Leone baissa son regard au début de sa réponse, ayant de plus en plus d’appréhension face à la réaction de la petite Ruby, espérant secrètement qu’elle ne s’enfuie pas à la fin de son explication.

L’italien remarqua que la lèvre de la jeune fille avait vraiment enflé, ce qui le fit réagir par réflexe. Il prit de quoi désinfecter et une fiole d’antidouleur qu’il tendit à la jeune gryffondor, essayant d’éviter son regard de peur qu’il n’y voit de la peur. Lui qui adorait la voir dans les yeux de ceux qu’il traque et tue, cette fois il voulait que la jeune femme n’ait pas peur de lui, même s’il y avait d’énormes chances qu’elle réagisse assez mal à sa déclaration sur la nature de son métier.

-« Mh … T’as pas l’air bien fier de ça pour quelqu’un qui a pas peur de montrer tout son arsenal à une inconnue. »

Quand Leone entendit le ton de la réponse, l’italien fronça les sourcils et regarda brièvement la jeune femme, étant un peu surpris de la réponse et de sa réaction, ce qui le fascina encore un peu plus. L’homme répondit en baissant à nouveau le regard, un peu gêné de le lui avouer :

-« Disons que … J’ai une impression … Je ne veux pas que tu aies peur de moi … »

L’homme se sentit un peu mieux, mais cette impression de ne pas vouloir la perdre commença à grandir en lui, s’étonnant lui-même. Il regarda son compagnon à quatre pattes qui mangeait à ce moment là, souriant doucement en voyant qu’il en avait mis partout autour de sa gamelle.

Quand la jeune femme se mit à regarder la fiole sans trop savoir quoi en faire et la reposer sur la table après l’avoir reniflée et avoir dit que le contenu ne sentait pas bon. Leone se mit à rire doucement en entendant cette réflexion avant de répondre, regardant à nouveau la jeune gryffondor :

-« Il faut que tu la boives … Ça va te faire désenfler ta lèvre et atténuer la douleur … »

L’homme lui retendit la fiole, voyant que les cheveux de la jeune femme revinrent à la normale. Leone ne put s’empêcher de les regarder à nouveau, toujours avec la même fascination dans le regard.

Quand les cheveux de la jeune femme reprirent leur couleur d’origine, l’italien eut une réaction plutôt inhabituelle. Il se mit à rougir et à détourner le regard, ne pouvant retenir une larme de couler sur sa joue, la ressemblance de ses cheveux avec ceux de son amie et amante décédée le frappant de plein fouet.

L’italien secoua la tête pour se reprendre, mais il garda le regard détourné, n’arrivant pas à se remettre mentalement de cette ressemblance, mais il ne pouvait montrer sa tristesse à la jeune gryffondor, même si c’était trop tard.

Leone soupira un bon coup, avant de regarder la jeune Ruby droit dans les yeux avant de lui dire n’arrivant pas à reprendre ses couleurs sur son visage :

-« Tu … As de très jolis cheveux … »

L’italien ne savait pas comment réagir à partir de là, son cœur lui faisant assez mal tandis que son esprit gardait le cap, lui faisant prendre une compresse avec du désinfectant pour nettoyer la lèvre de la petite, devenant un peu plus rouge encore.

-« Ça risque de piquer un peu … »

Le tueur tapota doucement la compresse imbibée de produit sur la lèvre de la jeune femme, s’appliquant le plus possible pour ne plus penser aux cheveux de Ruby, son souffle se calmant un peu et ses joues reprenant leur couleur d’origine, ses yeux vacillant entre la lèvre de Ruby, son nez pour voir l’étendue des dégâts, et ses yeux, se perdant un moment dans son regard avant de reprendre ses soins, la lèvre de la jeune femme dégonflant un peu.

En voyant l’embarras de la jeune femme à sa confession et en entendant sa question, Leone eut un moment de flottement, avant qu’il ne lui dise, très calmement, ses sentiments se mélangeant dans son cœur, ce qui le troublait de plus en plus :

-« Eh bien … Je voudrais, si tu es d’accord, qu’on apprenne à se connaître … Je sens qu’il y a quelque chose en moi qui veut que je garde un contact avec toi … Ne me demande pas quoi, je ne saurai te répondre dans l’immédiat … »

L’italien regardait le canidé en lui disant cela, jetant quelques regards furtifs vers la jeune gryffondor pendant son récit.

En voyant que Ruby sortait une cigarette de sa poche avec un briquet, le tueur fronça les sourcils, son regard se refroidissant net pour devenir presque noir, ne supportant pas les fumeurs, encore moins s’ils étaient mineurs et qu’ils avaient le choix de préserver leur santé. Cependant, il ne dit rien, voyant que la jeune femme repose la cigarette et le briquet à cause de la douleur, pour boire la fiole sur les conseils de Leone, qui eut un sourire en coin.

Les cheveux de la jeune femme se mirent à virer au rose. Le tueur, qui continuant de s’appliquer sur ses soins, le plus doucement possible, voulant faire le moins mal possible à son interlocutrice. Lorsqu’il remarqua la nouvelle couleur qu’avait pris la chevelure de cette dernière, l’italien ne put cette fois-ci se retenir d’approcher sa main des cheveux de la jeune femme, frôlant ceux-ci de ses doigts, ne contrôlant plus rien en cet instant, avant de secouer la tête et de se reculer, totalement rouge.

Le tueur ne comprenait pas pourquoi il eut cette réaction. Son esprit se mit à tourner à mille à l’heure, tandis que son cœur se serra, ses sentiments le perturbant au plus haut point. Il regarda brièvement Ruby, avant de détourner le regard à nouveau quand elle le regarda, Leone ne sachant plus où se mettre.

-« Désolé … Je ne voulais pas … Je sais pas ce qui m’a pris … »

L’homme regardait à nouveau son louveteau, espérant de tout son cœur qu’il n’ait pas fait une grosse bêtise en lui ayant caressé ses cheveux.

Le cœur de Leone battait de plus en plus rapidement, et, sans le contrôler, se transforma en loup, avant de se mettre en boule dans un coin. Il ne voulait pas importuner la jeune femme, mais il n’arrivait pas non plus à contenir sa curiosité et ce sentiment qu’il n’avait plus ressenti depuis très longtemps.

Le louveteau vit que son maître s’était changé en loup. Il le rejoint et se mit contre lui, essayant d’apaiser son ami, ce dernier restant assez perturbé que pour sentir que le petit animal l’avait rejoint.

Leone resta dans son coin, ses yeux fixant la jeune femme qui ouvrit la fenêtre pour s’y asseoir et commencer à fumer une cigarette, ce qui le fit doucement grogner, mais il n’allait pas s’en approcher plus que ça pour le moment, par peur de faire encore un geste déplacé.

-« Je ne sais pas à quoi tu t'attends, mais je ne suis qu'une Métamorphomage qui étudie dans une école qui ressemble a une prison, ou des gens meurent, où on est peut-être plus en dangers que dans les rues que je fréquente. Il n'y a rien de plus à savoir. La seule chose qui peu t'intéresser, c'est ce qu'un type comme toi pourrait tirer profit d'une gamine qui n'a que ça pour elle. »

À cette affirmation, Le loup se releva et alla se mettre à ses côtés silencieusement, regardant dehors en laissant ses pattes avant sur le rebord de la fenêtre. Il regarda ensuite la jeune Ruby qui continuait son récit :

-« Je ne compte pas me laisser exploiter, si c'est ce que tu veux, tu perds ton temps. Trouve-toi une autre Métamorphomage, t'aurais mieux vite fait... »

L’italien continuait de la regarder, avant de reprendre sa forme humaine et de lui répondre doucement, détournant le regard en voyant qu’elle avait repris sa chevelure d’origine, ce qui le perturbait de plus en plus :

-« Pourquoi j’aurais besoin d’une métamorphomage ? J’ai toujours travaillé en solo et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer … Ceux qui veulent t’exploiter pour ton don n’ont vraiment pas le mérite de t’avoir dans leur vie … C’est mon avis, maintenant que tu me croies ou pas c’est à toi de voir … »

Le tueur reprit sa forme de loup, le petit louveteau venant lui sauter sur son dos pour se mettre sur sa tête, ce qui fit lâcher un soupir amusé au prédateur noir, qui ferma les yeux doucement, essayant de profiter de ce moment de calme pour se reprendre et calmer son cœur, qui était mis à rude épreuve depuis leur arrivée ici.

Il regarda de temps en temps vers la jeune femme, furtivement, ne voulant pas qu’elle croit qu’il la dévisage, alors qu’il voulait juste voir comment elle allait et sa réaction à ce qu’il venait de dire.

Quiet regardait Ruby et aboya, remuant sa petite queue pour lui demander quelques caresses, ce que Leone ne pouvait lui donner sous cette forme, tandis que ce dernier resta immobile, à regarder les gens passer dans la rue, la pression en lui descendant petit à petit, dans un soupir libérateur, le cœur de l’homme se calmant aussi, reprenant un rythme calme et régulier, comme un métronome, qui le berçait doucement, ses esprits se remettant petit à petit.

-« Pourquoi, alors, tu veux garder contacte avec une gamine comme moi si ce n'est pas pour ça ? Surtout si tu es toujours seul, comme tu dis. »

Cette phrase, Leone ne la prit pas pour lui, même si elle lui était adressée. Il venait de comprendre que son interlocutrice avait des fréquentations qui n’en voulaient qu’à son don, voulant l’utiliser à leurs propres fins. L’italien continua d’écouter la jeune gryffondor, restant à regarder la rue et ses passants en loup.

-« ...Fasciné, intéressé, pour moi, c'est la même signification en plus détournée ... »

Cela confirmait bien ce qu’il pensait. Les gens qui s’intéressaient à elle ne voulaient qu’avoir accès à son don pour leurs fins, ce qui débectait de plus en plus le tueur, même si dans un sens ses clients se servaient de son don à lui pour mener à bien des contrats de mort et des traques, ce qui n’était pas vraiment beaucoup mieux comme situation, mais le tueur l’avait accepté et faisait avec.

- « Tu ne comprends pas ce que je te dis. Evidemment que les gens veulent « m'exploiter » Je ne suis réellement qu'une métamorphomage. Je pourrais te baratiner, m'inventer une vie pour faire semblant d'avoir plus, mais ce n'est pas le cas. Je n'ai pas d'histoire à te raconter comme celle où tu as sauvé Quiet, la seule chose véritablement tragique à laquelle j'ai pu assister c'est ce qu'il s'est passé au tournoi, et encore. »

L’italien tiqua en entendant la suite de son récit. Aucune autre histoire à raconter ? Serait-elle amnésique ? Ou lui aurait-on arraché des souvenirs ? Le loup redressa la tête, regardant la jeune gryffondor en penchant légèrement la tête vers la gauche, le louveteau restant dans sa position, à regarder la jeune Ruby, toujours en voulant des caresses.

-« J'ai pas de passé, et sûrement aucun avenir vu comment je me comporte dans cette prison qu'est Poudlard. Alors oui, je me demande bien à quoi d'autre tu peux t'intéresser vis-à-vis d'une sale gosse, alors que tu peu probablement rencontrer tout un tas de gens plus matures qui ont, sûrement, plus à t'apporter que des ennuis. »

Le tueur reprit sa forme humaine à ce moment là. Il ne pouvait pas la laisser ainsi, dans cette situation, à se détruire et se faire détruire par ces personnes qui veulent l’utiliser comme on utilise une potion, ou même un mouchoir. Le petit animal tira sur la manche de la jeune femme pour lui demander des caresses, tandis que l’italien tourna la jeune femme vers lui et lui dit en la regardant droit dans les yeux, son propre cœur repartant de plus belle, tout en essayant de garder ses sentiments enfouis :

-« Premièrement, je veux te garder à mes côtés car tu es la seule qui peut plus ou moins me comprendre, même si nous sommes diamétralement opposés tous les deux … Deuxièmement, tous ceux qui veulent t’exploiter devront me passer sur le corps avant d’oser espérer t’atteindre, mais je vais prendre des dispositions pour qu’ils n’y arrivent pas … De trois, j’ai toujours traîné dans de sales histoires, c’est pas toi qui va me faire peur avec tes soucis … Mais, quand tu dis que tu n’as pas de passé, tu peux m’en dire un peu plus là-dessus ? car je me pose certaines questions et j’espère que c’est pas ce que je pense … »

L’homme remarqua que le louveteau était en train de mordre de plus en plus fort la manche de Ruby. Leone le prit alors dans ses bras et le mit dans ceux de la jeune femme en lui disant, essayant de ne pas dévisager la jeune gryffondor :

-« Il veut des caresses de ta part … Tu es la première personne en dehors de moi à qui il en demande et qu’il ne mord pas … »