Léo était un grand jeune homme aux cheveux châtains, longs, raides et aux yeux marrons. Il aimait, lorsqu’il ne portait pas la tenue de Poudlard, à porter des vêtements dans les tons bleus, verts ou violets. Néanmoins, ce n’étaient pas les seules couleurs dans sa garde-robe.
Courageux, même téméraire et casse-cou, Léo avait tendance à foncer sans réfléchir face au danger. Ce qui ne signifiait pas qu’il ne pût pas avoir peur, simplement qu’il faisait du mieux pour franchir les obstacles qui se présentaient à lui, sans baisser les bras, affrontait ses peurs autant que possible. Depuis la mort de sa mère et une mésaventure, il se défiait d’ailleurs de tous les médecins, personnels soignants, hôpitaux et infirmeries au point de tenter d’éviter à tout prix tout lieu médical. Comme il était casse-cou, il se serait souvent retrouvé à l’infirmerie de Poudlard sans ce trait de caractère. Il fallait toute la diplomatie de Beth ou encore qu’il soit inconscient ou l’y emmener manu militari pour qu’il daigne y mettre les pieds.
Doté d’un sens aigu du bien et du mal, la justice et la loyauté étaient des valeurs fondamentales à ses yeux. D’un fort caractère, il entrait assez facilement dans des colères noires. D’autant plus quand on avait le malheur de s’en prendre à ses proches. C’est que c’était un garçon très protecteur, trop parfois peut-être. Il se montrait également d’un tempérament inquiet, surtout lorsqu’il était question de ses sœurs. En outre, le jeune homme pouvait se montrer rancunier.
Les règlements ? Pfuit, c’était bien connu, ils étaient faits pour être enfreints ! Il avait donc une certaine tendance à faire les quatre cent coups avec ses amis. Pour autant, il restait un garçon, poli et ne mettait pas particulièrement de désordre en cours. Son terrain de jeu, c’étaient les couloirs, la grande salle, le parc, la forêt interdite… Dynamique, il ne tenait guère en place, était toujours par monts et par vaux. Sauf quand, à tout hasard, il se posait pour pratiquer l’une des rares activités calmes qu’il appréciait.
Têtu, quand il s’était forgé une opinion, un avis, il était bien difficile de l’en faire démordre, encore plus de lui faire reconnaître d’éventuels torts.
Naturellement fier et réservé, il se confiait peu volontiers lorsqu’il avait des soucis. Une exception à cette règle : sa sœur Beth, s’il en avait besoin, il savait pouvoir trouver écoute et conseils chez elle, ce qui en faisait sa confidente. D’un point de vue général, il se montrait donc plutôt secret et mystérieux. C’est qu’il prenait du temps avant de dire des choses vraiment personnelles le concernant.
Le cœur sur la main, il avait tendance à voler au secours de la veuve et l’orphelin. Il savait également fort bien écouter ceux qui en avaient besoin. Entre outre, lorsqu’il disait quelque chose, c’est qu’il le pensait. C’est qu’il possédait une autre qualité : la sincérité. Il pouvait également se montrer assez taquin, avec ses proches notamment et encore plus avec ses sœurs. Il avait d’ailleurs surnommé Sam « sale gosse ».
Adroit, il savait fort bien se servir de ses dix doigts et était relativement manuel du coup. Débrouillard, il trouvait facilement des systèmes D à des problèmes et les réglait par ses propres moyens, quitte à ce qu’ils fussent détournés. Néanmoins, c’était un garçon désordonné et cela se voyait en plein d’occasions : sur sa table, dans sa partie de dortoir, etc. Et du coup, quand par hasard lui ou quelqu’un d’autre avait le malheur de faire de l’ordre dans ses affaires, il ne les retrouvait pas. C’est que si si, malgré tout, dans son désordre, chaque chose avait sa place et sa raison d’être là où elle était.
Ses passions ? Le Quidditch, qu’il pratiquait depuis sa seconde année à Poudlard, soit dès qu’il a pu rejoindre l’équipe. Ensuite, la musique : il jouait du violon et du concertina et principalement des musiques traditionnelles. Pour le violon, on parlait davantage de lui comme joueur de fiddle du coup (terme associé au violon pour les airs traditionnels celtes). L’astronomie, il aimait à observer les étoiles et lire des livres sur le sujet. La nature plus généralement, faune et flore confondues. Pour autant, il n’avait pas particulièrement la main verte. Non, ce qu’il aimait, c’était observer, se promener. Et grimper aux arbres aussi ! Et peu importait qu’on pût le trouver trop grand pour cela, il continuait avec le même bonheur qu’au premier jour. La lecture, même s’il n’avait pas le même style de lecture que sa sœur Beth.
Il était une fois...
Léonardo O’Neill, dit Léo, naquit à Doolin, en Irlande, non loin des falaises de Moher. Il y passa les trois premières années de sa vie, il en gardait un souvenir émerveillé, mais sous forme de flash-images. Ce n’était qu’avec des photographies qu’il pouvait préciser les choses. C’est aussi à cette époque, que fasciné par le violon et le concertina, il avait commencé à apprendre à jouer de ces deux instruments avec ses grands-parents. C’est alors que pour causes professionnelles, ses parents déménagèrent ensemble à Londres, alors que sa mère était enceinte. Cette même année, plusieurs mois après le déménagement, naquit la première de ses petites sœurs, Elizabeth, dite Beth. Il ne s’intéressa guère à sa sœur, préférant jouer dans son coin. Afin qu’il puisse continuer son apprentissage de la musique, ses parents l’inscrivirent à des cours de violon. Pour le concertina, il devrait se contenter de l’enseignement de ses grands-parents et des visites qu’il pouvait leur faire. Sinon, dans ses activités récurrentes on trouvait le fait de grimper aux arbres et admirer le paysage d’en haut. Observer les étoiles aussi entrait dans les activités qu’il avait déjà volontiers.
Il avait cinq ans lorsque sa vie, ainsi que celle du reste de sa famille changea du tout au tout. En effet, sa mère attendait un nouvel enfant, une seconde fille. En une seule journée de ce printemps 1984, le 3 juin, il se retrouva avec une seconde petite sœur, Samantha, et perdit sa mère qui était morte en donnant naissance à Samantha. Léo restait peu intéressé par la gent féminine, mais accueillit néanmoins la dernière née de la famille O’Neill avec douceur et tendresse. S’il évitait autant que possible de jouer avec ses sœurs, il veillait néanmoins sur elles deux, très protecteur. Il s’assurait donc qu’il ne leur arrive rien et malheur à qui oserait toucher à un seul cheveu de l’une d’entre elles. La même année de la mort de sa mère, quelques mois plus tard, entendant Sam pleurer, il avait disparu de là où il se trouvait pour réapparaître auprès de sa petite sœur et s’assurer qu’elle n’avait rien. Comme ses pleurs l’avaient inquiété, les pouvoirs de l’enfant s’étaient manifestés de cette manière. James, son père, prit alors le temps de lui expliquer que tous deux étaient sorciers, ce que cela signifiait, que la magie existait etc.
A la rentrée 1985, Léo entra à l’école élémentaire. Dans une école moldue. Il s’y fit quelques très bons amis, qui le suivraient au moins les cinq années suivantes. En classe, son attention dépendait des matières. Il pouvait bayer aux corneilles et ramener des résultats parfois tout juste corrects. Il aimait les cours de musique, de sport, était plutôt bon en mathématiques et dans le peu de physique qu’il étudiait. Pour le reste, il n’avait pas la mémoire des noms ou des dates, du coup, en histoire-géographie, il s’ennuyait et peinait. Les moments qu’il préférait à l’école étaient les récréations durant lesquelles il pouvait se dépenser et jouer au football avec ses amis. Comme il avait beaucoup d’énergie à dépenser, le soir après l’école, quand il faisait bon, il avait le droit de jouer encore au football avec ses amis, pour peu d’être toujours sous la surveillance d’un adulte, fut-ce un des parents d’un de ses amis. Et c’était également le cas pendant les vacances. Il avait huit ans lorsqu’un après-midi de vacances, il fit une mauvaise chute au football, se tordant la cheville.
Il se releva, personne ne remarqua rien. Comme c’était l’heure de rentrer, les adultes présents interrompirent la partie. On le ramena chez lui. Et ce ne fut que le lendemain matin que son père s’aperçut que Léo boitait. Il l’emmena donc chez un médicomage qu’il ne connaissait pas. Médicomage qui passa complètement à côté de l’entorse du petit garçon, sous-estimant douleur et blessure. Il fut donc, dans un premier temps mal soigné. Ce avant de voir un second médicomage, quelques jours plus tard, plus attentif ou plus compétent. Léo fut donc interdit de football le temps que sa blessure soit totalement remise. Et il en garda le souvenir du médecin incompétent. Tout comme il avait remarqué à la mort de sa mère l’incapacité des médecins à la sauver. De ces deux épisodes conjoints, Léonardo garda une défiance profonde envers la médecine. Il ne voulut plus voir ni médecin, ni infirmière, ni hôpital, ni infirmerie, même en photo. Or, comme il était casse-cou, il était prompt à avoir besoin de premiers de soins.
Beth et Sam grandissaient aussi. Les jeux de la première, ses lectures – bien qu’il appréciât lui aussi de lire, mais pas les mêmes livres que sa sœur – ne l’intéressaient pas. Quant à la seconde, elle souhaitait de plus en plus se joindre à lui et il n’était pas d’accord avec ça. Face à l’insistance de Sam, aux taquineries de sa part dont il était l’objet, il finit par la surnommer affectueusement « sale gosse ».
Il avait dix ans, lorsqu’il se rapprocha un peu plus d’Elizabeth, dont il ne partageait toujours pas les goûts. Il avait eu l’occasion se remarquer à la fois qu’elle était la plus fragile et la plus affectée de la mort de leur mère d’eux trois. Mais, il commença aussi à ce moment-là à trouver en elle une confidente, une oreille attentive face aux déboires de la vie.
L’année suivante, pendant l’été. Léonardo reçut sa lettre de Poudlard. James l’emmena donc sur le chemin de traverse que l’enfant découvrit, émerveillé. Ils allèrent d’abord à Gringotts, retirer de l’argent du coffre familial. Puis, ils allèrent chez Ollivanders où Léo dut essayer plusieurs baguettes avant d’être choisi par l’une d’elles, en bois de poirier et plume de phénix. Ils finirent par la ménagerie magique où James offrit un chaton gris perle à son fils.
A Poudlard, Léo se fit quelques amis. Il adorait le vol et le quidditch et rejoignit l’équipe de sa maison dès sa deuxième année. Pour le reste des matières, c’était un peu comme à l’école moldue, ça dépendait. En gros, à Poudlard, il appréciait les matières pratiques, et s’ennuyait dans les matières théoriques. Il n’avait pas non plus la patience pour les potions ou la botanique alors qu’il en avait avec les créatures magiques, avec lesquelles il devenait doux et attentif comme il savait l’être. Il intégra également les clubs de duel ainsi que celui d’Art et littérature, en tant que simple membre.
Lorsqu’il entra en troisième année, il choisit de poursuivre l’astronomie, de commencer le soin aux créatures magiques et d’étudier l’arithmancie. Cette même année, Elizabeth entra à Poudlard, en première année. En bon grand-frère protecteur, il lui fit les honneurs de leur école commune et veilla sur elle, prêt à en découdre avec la première personne qui tenterait de s’en prendre à elle.
Les années continuaient à passer et il n’avait cessé, tous les étés depuis ses trois ans à passer au moins une semaine en Irlande chez ses grands-parents et à travailler ses instruments avec eux. A Poudlard, les choses suivaient leur cours.
Et puis, ce fut au tour de Sam d’intégrer l’école. Et s’il ne voulait toujours pas partager ses jeux ou ses escapades dans la forêt interdite avec elle, il était toujours attentif à ce qu’il ne lui arrivât rien de mal. Vu la situation générale, il s’accordait avec Beth pour protéger la benjamine. A Halloween, des Mangemorts pénétrèrent dans Pré-au-Lard et ses environs. Léo se positionna alors devant ses deux sœurs, tel un rempart. Grâce à cela et son attitude tout le long de cet épisode, les mages noirs ne purent approcher d’un centimètre ses sœurs. Par contre, lui, n’échappa pas à un passage à l’infirmerie après tout cela n’ayant pu se protéger lui-même aussi efficacement qu’il l’avait fait pour ses sœurs.