Le dernier cours de la journée touchait à sa fin. Le dernier de la semaine, par la même occasion. Elle en était soulagée. La perspective du week-end l'enchantait plus que ce qu'elle voulait bien le croire. Plus le temps passait, et plus elle attendait ce genre de moment avec impatience. Non pas par manque de motivation ou par désintérêt pour ses études, mais l'approche des fêtes de fin d'année avait souvent eu cet effet sur elle.
« J'ai tellement hâte d'être à demain ! » S'était exclamé Arcana, reprenant la conversation qu'elle avait mise en pause avec sa meilleure amie. « Je me dis que d'aller à Pré-au-lard pourra être bénéfique pour trouver des idées de cadeaux. Il y a aussi Traverse, mais on ne peut pas s'y rendre aussi souvent. Puis, je me demande s'ils ont déjà commencé à mettre les décorations dans le village, celles de l'année dernière étaient super jolies. Ou alors on y va plus tard un autre week-end, mais je ne garantit pas que certaines idées ne se seront pas volatilisées entre – temps. Tu en penses quoi ? »
Alors qu'elle rangeait ses affaires avec empressement, la demoiselle avait attendu une réaction de Jessica, qui occupait la place à côté d'elle. En tournant la tête dans sa direction, elle avait croisé le regard perplexe de la née-moldue qui semblait partagée entre l'idée de s'y prendre à l'avance, et l'envie de se reposer.
« Si tu veux mon avis, tu as encore le temps pour y penser, c'est dans un mois. » Avait finalement répondu Jessica.
La brune aurait pu répliquer que s'y prendre à l'avance leur serait bénéfique, et ce pour plusieurs raisons, mais elle avait renoncé en voyant les cernes sous les yeux de sa camarade. Elle se rappelait encore des quelques nuits écourtées de cette semaine, pendant lesquelles elles avaient travaillé ensemble sur une dissertation qu'elles avaient un peu trop repoussée à faire. Elle comprenait donc sans problème que son amie souhaitait probablement profiter de la fin de semaine pour se reposer.
« Jojo, Mika, vous en pensez quoi ? » Avait tout de même demandé Jessica en se retournant vers les deux garçons, assis juste derrière elles.
Alors qu'ils relevaient la tête dans leur direction, Arcana devinait que ni l'un ni l'autre n'avaient réellement suivit la conversation, et qu'ils ne semblaient pas trop savoir quoi répondre, perplexes et déboussolés face à la question posée. Joris avait jeté un regard en direction de Mickaël, assit à ses côtés, qui lui avait répondu d'un simple haussement d'épaule, laissant comprendre qu'il avait à peine mieux suivit la conversation.
« En soit, tu fais comme tu le sens Nana. » Avait simplement répondu son jumeau, pour trancher le débat.
Ça ne répondait pas réellement à la question, et son frère en avait probablement conscience. Mais elle était incapable de lui en vouloir, encore moins ces derniers temps. Le simple fait qu'il se remette à parler depuis quelques jours était une source de joie pour la jeune femme. Après tant de temps à ne presque pas parler, elle se satisfaisait du retour de la voix de son frère depuis son interrogatoire. Alors, loin de se formaliser de la réponse vague qui venait de lui être offerte, Arcana avait simplement continué la conversation. Elle n'avait pas insisté plus, laissant le temps qu'il faudrait à Joris pour parler s'il en ressentait le besoin, lui montrant simplement qu'elle était là si besoin. Un jour, peut-être, elle en saurait plus.
Sortant tous les quatre de la salle parmi les derniers, ils avaient fait une partie du trajet tous ensemble. Simplement le temps de rejoindre les escaliers, car Joris n'était pas allé avec eux dans la salle commune.
« Je vais dans la salle du club d'art. Ça fait un moment que je ne m'y suis pas rendu, ça me manque un peu. » Avait-il simplement justifié.
Puis il avait pris une direction inverse, pour rejoindre la salle d'Art et de Lecture. Arcana n'avait pas eu la force de lui en demander plus, alors qu'elle voyait son frère s'éloigner. Lui qui fuyait le club comme la peste depuis l’événement de la soirée, peut - être qu'il ressentait simplement de nouveau l'appel de la musique ? Elle savait que jouer et chanter pouvaient lui servir d’exutoire pour exprimer ce qu'il n'arrivait pas à dire autrement. Tout était possible. Son frère avait ses raisons, et son jardin secret. C'était son droit. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui depuis la soirée d'Halloween, même si elle se donnait pour principe de ne pas le bousculer pour le forcer à tout raconter. C'était frustrant, mais elle connaissait assez son frère pour savoir qu'il avait besoin de temps et d'espace. Pour son bien.
Arrivé devant la porte ouverte du club d'Art, elle l'imaginait tendre une oreille discrète pour s'assurer de ne déranger personne. Avec un peu de chance, il ne percevrait aucun bruit, aucune note, rien d'autre que le calme plat. Tout ça avant de passé l'embrasure pour s'apercevoir que personne ne se trouvait dans la pièce. Du moins pas encore, pouvait-il penser. Combien de temps s'écoulerait-il avant que quelqu'un d'autre entre dans la pièce ? Ça n'aurait probablement pas d'importance, car il n'avait pas le monopole de la salle après tout. Ça durerait le temps qu'il faudrait.
Bien qu'il n'y avait pas touché depuis quelques semaines, elle l'imaginait en train de s'installer au piano, laissant ses doigts navigué sur les touches l'espace d'un instant, pour se réapproprier un peu l'instrument. Puis, quelques notes discordantes plus tard, une mélodie commencerait à se dessiner dans une tonalité mineur. Un rythme lent, sur lequel la voix de son jumeau viendrait se poser, s'associant à l'instrument pour exprimer un ressentit longtemps contenu. Sans doute qu'il pensait à eux, alors qu'il chantait. À tous ceux qui, comme lui, avait vécu cette soirée de l’horreur. Mais aussi à tous les autres qui connaissaient des moments difficiles, et qui voulaient s'en relever. Parce qu'il fallait qu'ils s'en relèvent, pour leur propre survie. Les événements comme ce qui s'était passé le soir de la fête ne devaient plus se reproduire. Plus jamais. Alors, oui, ce serait peut - être long et difficile de passer au-dessus, mais il fallait reprendre la main. Son frère avait cette volonté, elle le savait, et c'était quelque chose qu'elle admirait chez lui.
Puis la chanson prendrait fin, moment paraissant presque trop court, le forçant à briser la bulle qu'il avait formé autour de lui. Elle l'imaginait alors prit d'un léger sursaut, lorsque son attention serait attirée par un nouveau public venant d'entrer dans la pièce. Comme un enfant prit sur le fait. Peut-être quelqu'un qu'il connaît, ou non d'ailleurs, et à qui il offrirait un sourire soulagé, s'excusant car il pensait être seul. Sans doute qu'il proposerait également de quitter la salle si la personne en avait besoin. Car il pouvait comprendre le besoin de solitude dont lui - même venait de profiter. :copyright:️ 2981 12289 0
Morceau joué:
Joris de Beauvoir
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Mar 10 Aoû 2021 - 15:21
Un chant assez plaisant Il est assez fréquent de voir la jeune fille près des salles de club, bien qu’elle ait un certain penchant pour squatter, à défaut d’un autre mot, la salle de club d’art, elle peut de temps en temps être dans les autres, que ce soit pour observer ou pour participer.•••Elle ne veut pourtant pas être affiliée à eux, pas à cause de leur réputation ou pour la pureté du sang dont elle en a strictement rien à faire ou bien encore pour d’autres raisons idiotes que les autres aiment énoncés. Non, c’est juste qu’elle aime sa petite liberté. Faire ce dont elle a envie quand elle a envie, qu’importe si ça ne plaît ni aux professeurs, ni aux élèves, son temps est bien trop précieux pour qu’elle le gâche à être obligé de venir ici régulièrement. Elle se doit de garder ses inestimables heures pour approfondir ses connaissances et ses compétences afin d’accomplir son but. Une passion débordante pour les dragons qu’elle possède depuis l’enfance et pour laquelle elle a décidé de dédier sa vie. Bien sûr, elle aime les animaux et autres créatures magiques, c’est pourquoi c’est certain qu’elle va sûrement faire des études pour être Magizoologiste avant de prendre une spécialité dans les études de dragon. Elle se doit d’étudier dur, surtout depuis qu’elle a pu voir de plus près quatre dragons l’année passé, sa détermination s’est renforcée. C’est pourquoi, elle n’a pas de temps à consacrer aux diverses activités de club, seul le club de duel est intéressant, ça peut toujours lui servir pour son métier futur et elle peut ainsi tabass...non, jeter des sorts aux autres sans retenue. Un bon défouloir même si elle a une envie atroce de mélanger ses compétences de combat à celui des duels sorciers. Elle se demande d’ailleurs s' il n’existe pas des techniques de combat magique qui utilise des épées ou divers arts martiaux. Un peu comme elle peut voir fréquemment dans les films. C’est de la fiction bien sûr, mais jusqu’à il y a cinq ans, la magie aussi était de l'ordre de l’imaginaire alors pourquoi ce genre de chose ne peut pas exister également ? C’est un sujet sur lequel elle doit peut-être se pencher dans un futur proche, à la fois pour satisfaire sa curiosité mais aussi car ça serait fun à apprendre. Elle est loin d’être une Serdaigle, mais elle fait ce qui est nécessaire pour atteindre son objectif, c’est la seule chose importante.
Toutefois, il lui arrive de prendre des pauses. C’est bien joli de se concentrer exclusivement sur ses passions mais il faut savoir parfois prendre du recul et faire d’autres activités sinon on ne fait que stagner et ne plus voir ce qui peut potentiellement nous faire progresser. Ainsi, elle vient régulièrement dans la salle du club d’art pour continuer son entraînement en chant. Elle aime ça et elle n’est pas mauvaise donc pourquoi devrait-elle s’y abstenir ? Aujourd’hui néanmoins, elle se dirige vers la salle sous la demande de son sublime frangin. Il lui a demandé une faveur dans sa dernière lettre et elle n'a, comme à chaque fois, pas pu lui dire non. Elle sait très bien que c’est sa faute, elle peut s’en prendre qu’à elle-même, elle est faible face à son frère et ce dernier en profite bien trop souvent. Pourtant, elle n’est pas dupe, elle sait pertinemment pourquoi son frère lui a demandé de participer à son prochain concert. Cet événement n’est pas qu’une simple petite prestation pour un petit groupe dans un bar quelconque, son groupe participe à un festival en tant que première partie d’un autre groupe l’été prochain. C’est donc le bon moment pour se faire connaître du public et des employeurs. Il est donc facile à comprendre que son très cher frère cherche à lui montrer qu’il existe d’autres voix plus sur que celui qu’elle a choisi. Elle comprend les inquiétudes que sa famille peut avoir sur son choix de carrière mais elle ne peut pas tourner le dos à ses rêves aussi facilement. C’est égoïste, elle le sait très bien mais elle ne culpabilise pas pour autant. Elle sait que son père et son frère finiront par accepter bien qu’ils auront toujours plus ou moins peur pour elle, surtout si elle ne leur envoie pas de lettres régulièrement. Bien qu’en ce moment, avec la Ombrage, elle fait attention à ce qu’elle marque...ou pas en fait, elle écrit tellement de connerie dans son courrier qu’elle est sur que même si la rumeur comme quoi elle espionne les échanges des étudiants est vrai, le cochon rose ne comprendrait rien à ce qui est écrit. Bien qu’elle soit sûrement pas la personne que le boudin va lire en premier, peut-être doit-elle mettre une surprise juste pour voir, il lui semble qu’il existe un sort pour que seul le destinataire puisse lire la lettre et non une autre personne. Ca peut être marrant à voir, hé hé~~
Contente de sa nouvelle idée, la jeune serpentarde se dirige vers la salle de club en sautillant. Les cheveux en queue de cheval et un sourire aux lèvres, elle est de bonne humeur pour apprendre la nouvelle chanson que son frère a composée. L’une de celle qu’elle doit interpréter pour le futur concert, autant qu’elle se mette au travail le plus vite possible. Cependant, plus elle s’approche de son lieu de destination, plus elle peut entendre un piano et une voix. Celle d’un homme, lui semble-t-il. La musique lui semble assez calme, un style complètement différent du sien ou de celui de son frère. Leur énergie se ressentant très clairement dans leur manière de chanter et de jouer, c’est donc naturel qu’ils se soient tourné vers des styles tel que le rock par exemple. Arrivant finalement dans la pièce, elle s’adosse contre la devanture de la porte d’entrée de la salle de club et se permet de regarder le garçon plus âgé jouer. Il est doué, ça lui donne même l’envie de chanter également. Dommage qu’elle ne connaisse pas la chanson, il est également fort probable que son intervention soit mal prise, soit parce que la personne souhaite être seule, soit parce qu’elle est à serpentard, mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire ? La musique est faite pour être interprétée à plusieurs, que ce soit en la jouant, en l’écoutant ou en la chantant. C’est un bon moyen de rencontrer d’autres personnes, laisser ses émotions s’exprimer et se détendre. La musique n’est pas faite pour être seule sinon ça sera toujours incomplet. Enfin, c’est son point de vue.
La chanson prend finalement fin et elle regarde son camarade se lever et s’excuser. Pourquoi il fait ça ? Ce n’est pas comme si il a fait quelque chose de mal n’est-ce pas ? Cette salle est là pour tout le monde, elle ne l’a en aucun cas réservée. Est-ce parce qu’elle est une serpentarde qu’il se sent obligé de se faire pardonner ? Si c’est le cas, elle a envie de le frapper. Elle en a un peu marre des préjugés sur sa maison, bien qu’elle ne soit pas capable de dire que tous les siens soient clean, elle sait que d’autres ne sont pas mauvais pour autant. Elle souffle d’exaspération, s’énerver et frapper n’est pas vraiment une bonne idée au contraire, ça va plus lui apporter malheur qu’autre chose mais parfois elle a juste envie de tout fracasser pour faire entendre à ces idiots comment bien se tenir en société. En somme, lui foutre la paix, ça serait un bon début.
“Pourquoi tu t’excuses ? Tu as rien fait de mal non ?”
Elle se dirige vers une guitare posée non loin, s’asseyant ensuite sur une table où elle pose les feuilles que son frère lui a envoyées. Elle commence à l’accorder tout en jetant un œil à l’autre garçon.
“Garde la tête haute. Tu as du talent.”
Elle commence à jouer ce qui est écrit sur le papier avant de tilter et de parler sans relever la tête.
“Tu n’es pas obligé de partir non plus, sauf si je te dérange.”
Elle se concentre à nouveau sur la partition, décidant de ne plus se préoccuper de l’autre personne. Si il reste c’est bien pour lui, si il part c’est son problème pas le sien. :copyright: 2981 12289 0
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Lun 25 Oct 2021 - 11:08
Joris de Beauvoir a écrit:
La voix du renouveauVendredi 24 Novembre 1995
Peu lui importait la maison d'appartenance de la jeune fille qui venait d'entrer. Il n'était pas de ceux qui ne côtoyaient pas certaines personnes juste à cause de la maison à laquelle ils étaient affiliés. Au grand contraire, il se plaisait à discuter avec tous ceux qui acceptaient sa présence auprès d'eux, tous ceux avec qui il était susceptible de pouvoir s'entendre. Et même s'il avait déjà subi quelques rejets, il ne s'en formalisait pas et passait à autre chose. Pour lui, la séparation dans les quatre maisons n'avait rien à voir avec les liens que deux personnes pouvaient tisser. À la limite, si cela pouvait apporter un point commun, ou permettre de créer des affinités supplémentaires avec ceux qu'on allait le plus côtoyer, pourquoi pas. Pour le reste, il n'en voyait pas l’intérêt, et certains pouvaient paraître bien trop attacher à ce système qui les séparait dés leur arrivé. S'il s'était cantonné à sa propre maison, il n'aurait jamais eu la chance de connaître Eileen et ses illusions, Sessho et sa sagesse, ou encore Laurel et sa douceur.
« Pourquoi tu t’excuses ? Tu as rien fait de mal non ? »
Et sur le coup, il avait légèrement baissé la tête parce qu'il s'était senti con. Peut-être un peu honteux aussi. Elle avait raison. Il n'avait pu s'empêcher de s'excuser, comme s'il l'avait dérangé, alors qu'il en était rien. Il n'avait, certes, pas prévu d'avoir un public, mais il n'avait fait que jouer et chanter, et avait simplement été surpris, car il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un entre. Il aurait pourtant dû s'en douter, car après tout la salle ne lui appartenait pas, et que n'importe qui d'autre aurait pus faire irruption.
Il s'était mordu l'intérieur de la joue pour s'empêcher de sortir une connerie (car il sentait qu'il se serait probablement excusé de nouveau pour sa réaction idiote), avant de l'entendre parler de nouveau, ce qui lui avait fait relever la tête dans sa direction.
« Garde la tête haute. Tu as du talent. »
Un léger sourire s'était dessiné sur ses lèvres face à ce compliment inattendu. Il n'avait jamais été très objectif envers lui-même en ce qui concernait sa pratique musicale. Alors, savoir qu'une personne qu'il rencontrait pour la première fois avait apprécié l'entendre jouer et chanter lui faisait plaisir.
« Merci. » Lui avait-il simplement répondu.
Ça lui paraissait faible pour le compliment qu'elle lui avait fait, mais il ne trouvait rien de mieux sur le moment. Probablement encore la surprise qui l'empêchait de trouver d'autres mots pour s'exprimer. Finalement, il en venait à se dire que ça se suffisait à lui – même, et qu'il n'aurait sans doute rien trouvé de mieux que se dévaloriser ou diminuer ses capacités réelles par manque d'assurance. Ce qui n'était pas une meilleure idée.
C'est en l'entendant jouer qu'il s'était rendu compte qu'il n'avait pas bougé de sa place, comme un enfant prit sur le fait et qui ne savait que faire de son corps. Devait-il partir pour la laisser jouer tranquille ? Pouvait-il rester pour une raison ou une autre ? Plus rapide que lui, la demoiselle avait de nouveau parlé pour lui donner la réponse.
« Tu n’es pas obligé de partir non plus, sauf si je te dérange. »
Est-ce qu'elle le dérangeait ? Non, nullement. L'inverse aurait été plus logique. Pourquoi était-il encore dans la salle alors qu'elle en avait besoin ? Pourquoi, alors qu'il la fuyait depuis des semaines, n'arrivait-il pas à en sortir pour offrir à sa camarade la tranquillité dont il avait profité ? La vérité, même si ça lui semblait idiot, c'était qu'il n'y arrivait pas. Comme si, après avoir repoussé l'échéance aussi longtemps, son inconscient refusait de le mener vers l'extérieur alors qu'il était à peine rentré quelques minutes plus tôt. Chanter et jouer l'avaient aidé à se sentir un peu mieux, plus libre, à s'exprimer et s'évader le temps d'un instant. Il en ressentait le besoin, pour ne pas continuer à se perdre dans les sombres pensées qui le hantaient depuis la soirée.
« Tu me déranges pas, au contraire. Ça a l'air joli ce que tu joues. Ça t'embête si reste pour t'écouter jouer ? » Lui avait-il demandé alors qu'elle produisît de nouvelles notes.
Il s'était tourné dans sa direction pour mieux l'entendre, attendant également de savoir si sa camarade lui accorderait cette faveur. Profiter de la musique des autres était un plaisir qu'il appréciait particulièrement, autant pour découvrir que pour apaiser son âme, ne plus penser à rien d'autre lors de ce moment hors du temps. Cependant, il comprenait aussi que cela puisse vouloir rester en partie personnel, pour une raison ou une autre. Alors, il attendait patiemment sa réponse, profitant des quelques notes qu'elle laissait échapper en sa présence.:copyright:️ 2981 12289 0
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Joris de Beauvoir
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