Cho referme son livre, le pouce marqué sur la page qu'elle était en train d'étudier. Au coin du feu de la salle nacré de la tour de Serdaigle, le calme était bien présent. Le peu d'élève qui été resté à l'école pour les vacances sont en plein leurs repas, mais Cho n'avait pas très faim. Comme toutes les vacances, Cho préférait rester au château et avoir accès à la bibliothèque et aux différentes salles d'études. Cho venait d'être interrompue par l'une de ses camarades, l'une de ses aînés pour être plus précises. Elle l'observe, ses yeux écarquillés et ses sourcils redressés par ce qu'elle vient d'entendre.
- Allez Cho, ça te fera du bien de t'amuser un peu, pour une fois.
- Je - ...Je devrais te dénoncer, rien que pour m'en avoir parler...!
Amanda soupire en souriant un peu. Elle s'approche d'un pas de la jeune asiatique pour lui retirer délicatement son livre des mains et le déposer sur la petite table non loin d'elles. Elle viens par la suite se placer tout juste devant elle prenant la liberté de poser ses deux mains sur chacun des genoux de Cho pour s'accroupir devant elle. - Quand tu as refusé de venir à la soirée d'Halloween, je n'ai pas insisté, mais je maintiens que de sortir un peu de l'école te fera le plus grand bien.
- Vacances de Noël ou non, nous sommes toujours a Poudlard et nous sommes toujours soumis au règlement de l'école. Tu es pourtant ici depuis sept ans maintenant, tu devrais le savoir !
- Évidemment que je suis au courant, et c'est bien parcequ'il s'agit là de ma dernière année que, pour une fois, j'aimerais m'amuser un peu...Et j'aimerais que tu viennes en profiter avec moi.
Cho fronce un peu ses sourcils prenant un air sérieux. Depuis quelque temps, quelque chose ne va pas dans le monde des sorciers. La fête d'Halloween aurait dû servir de leçon de son point de vue. Les règles ne sont pas faites pour rien, même si certains pensent qu'elles sont faites uniquement pour être violées, Cho n'est pas de cet avis. Pourquoi avait-il fallu qu'Amanda lui fasse cet aveu de fraude l'année où elle passait préfète de sa maison ? Cela n'aurait pas pu se passer l'année d'avant ? D'autant qu'elle aurait sûrement trouvé un troisième complice de cette fraude...Qui sait si cela n'aurait pas été lui qui lui aurait d'ailleurs fait cette proposition. - Tu ne te rends pas compte que nous pourrions être en danger ? Nous sommes en sécurité ici. Je te rappelle que vous êtes tous rentré de la soirée d'Halloween qui était très surveillé et encadré par nos professeures les pieds devant à cause d'un incident. - ...C'était rien qu'une mauvaise blague Cho... T'es plutôt bien placé ces derniers temps pour savoir que les rumeurs sont toujours du grand n'importe quoi !
Cho conserve son air sévère, mais l'autorité n'a jamais été son fort et elle ne semble faire aucun impacte à son amie. Cho, bien qu'elle n'était pas présente sait très bien qu'il s'est passé quelques chose cette nuit-là. Cette soit disant mauvaise blague avait amené a un interrogatoire des Aurors sur tout les potentiel témoin de cette soirée. Comment pouvait-on aveugle à ce point-là ? Comment pouvait-on même ignorer que quelqu'un chose s'est passé ce soir-là, tout comme lors du tournoi de l'an dernier ? Son amie, quant à elle, se met à sourire légèrement et vient prendre les mains de Cho dans les siennes. Une longue conversation s'engage alors entre les deux jeunes demoiselle pourtant, aucun des arguments ne semble convaincre la préfète. Rien du tout...
- Je sais que tu t'inquiètes, mais moi aussi, je m'inquiète pour toi. Avec ce qui t'arrive ces derniers temps, ce n'est pas bon de rester enfermer le nez dans les bouquins. Ce n'est qu'une fête d'anniversaire, on y va, on s'amuse un peu et on rentre. Personne n'en saura rien.
- C'est justement parce que je suis inquiète que je ne peux pas te laisser partir.
- Je sais que tu n'iras pas me dénoncer Cho, et on sait toutes les deux que j'irais quand même...Mais si tu tiens à jouer ton rôle de préfète parfaite, tu n'as qu'à venir me chaperonner.
Il est vrai. Cho ne peut pas la dénoncer, car cela rentre en conflit avec sa fidélité. Pourtant, elle avait aucune envie de trahir la confiance de ses professeures qui lui avait offert son blason non plus. D'après les rumeurs, la fête se déroulerais à Près-au-lard dans un endroit plutôt reculé. Pouvait-elle vraiment laisser son amie seule se mettre en danger dans le climat actuel ? Elle n'avait pas envie de faire la même erreur qu'a Halloween, mais... Cho finit par soupirer en fermant ses yeux alors que l'angoisse lui prenait le ventre. Si elle ne pouvait ni la dénoncer, ni la laisser partir seule, elle n'avait donc plus qu'une dernière a chose à faire...
-...Très bien, tu as gagnée. Je vais t'y accompagner JUSTE pour veiller a ce que tu ne fasses aucune bêtise, mais tu vas devoir me promettre plusieurs choses...
Souriante de sa victoire, son amie écoute les directives de la jeune fille. Première règle : pas d'Alcool mais après une négociation, elles en sont convenues à un seul verre pour la soirée. Deuxième règle : au moindre signe que quelque chose se passe mal, elles rentrent immédiatement. Troisième règles, a minuit elle devrons être de retour au château et pour finir, elles ne devrons jamais faire aucune allusion a cette fête. Elles n'y sont jamais allées et ses trois point ne sont en aucun cas négociable.
20h00
Cho n'a jamais eu besoin d'aide pour se faire belle. Elle n'était pas une jeune fille superficielle, mais l'apparence compte pour elle autant que tout le reste. Un visage, une tenue et une coiffure soignée était tout aussi important qu'un esprit et une vie bien rangée. Elle avait choisi une robe de couleur parme raffinée. Ce n'était pas inhabituel lorsqu'on la voyait hors de l'école de porter ce genre de robe devenant de plus en plus féminine à mesure qu'elle grandit. Certes, elle n'a aucune envie de se rendre à cette fête, mais il s'agissait d'une fête pour adulte et elle voulait tout, sauf se faire remarquer, elle doit coller un minimum à l'ambiance ainsi qu'aux apparences. Comme lors du bal d'hiver de l'an dernier, elle a ondulé sa chevelure raide et s'est parée de bijoux légers. Un peu de rouge à lèvre cerise sur les lèvres, un trait de crayon noir pour souligner le contour de ses yeux déjà joliment dessiné au naturel. Les filles avaient prévu de traverser Poudlard avec leurs robe de sorcière sur le dos jusqu'au village ou elle les cacherais dans un sac avant de les remettre pour le retour. Elles pourraient peut-être tricher dans les couloirs si jamais elle se faisait voir ou attraper, mais en tenue de soirée, cela pourrait bien être un peu plus complexe. L'idée de frauder l'angoissait toujours autant, mais elle préférait accompagner son amie, plutôt que de la laisser y aller seule. La boule de son estomac rougit ses joues sans avoir besoin de blush mais dans le reflet de son miroir, elle y découvre la silhouette d'Amanda qui la regardait faire un petit sourire aux lèvres.
- Et bien, tu m'étonne que t'es victimes des rumeurs...
Elle se retourne alors vers son amie déjà prête pour la grande escapade. Elle en revanche a mis le paquet pour ressembler a une femme. Est-ce qu'elle s'est aussi rehausser la poitrine..?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Tu es intelligente, gentille, sportive et très belle par-dessus le marché. Ça ne m'étonne pas que les autres te jalousent... Peut-être même que l'un des deux en pince pour toi qui sait ?
Dans un soupire lassé, Cho répond calmement en se retournant vers le miroir pour terminer d'estomper son rouge à lèvre. Elle en soupe déjà bien assez de cette rumeur absurde d'autant qu'elle savait qu'Amanda ne croyait pas en l'amitié entre les hommes et les femmes. De sa grande sociabilité de Serdaigle, elle était convaincue que l'un des deux parties avait une attirance différente de l'autre lorsqu'il s'agissait de cela. Elle avait pris Cedric pour exemple et ça ne lui avait pas du tout plu d'ailleurs. Elle avait passé les premiers jours où les rumeurs étaient tombées à ses oreilles à faire le palmarès de Sessho et de Joris pour aider, soit disant, Cho à faire son choix entre les deux garçons. Autant dire qu'elle a été plus que mal à l'aise et Amanda a surtout fait un plaidoyer d'une heure sans aucun argument de sa part. Puis aujourd'hui cela a plus tourner a la taquinerie qu'autre chose. Cho sait pourtant qu'elle y pense encore. Au fond, Cho avait compris qu'Amanda essayait de lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas être prisonnière de son premier amour toute sa vie et qu'elle tentait de lui faire voir les autres garçons comme autre chose que des amis. Ce n'est pas comme si Cho et lui, c'était séparer dans les règles.. Leur histoire n'aura jamais aucune vraie fin et il est possible que son cœur soit piégé dans cet éternel tourment entre la fidélité et la dure loi de la vie. Aucune jeune fille de son âge ne devrait vivre cela.
- Je t'en prie, ne soit pas ridicule...Je n'ai aucune envie de reparler de tout ça, s'il te plait...
La plaisanterie n'en amusait que l'une des deux, mais elle n'insista pas d'avantage. Cho se relève ensuite et conclus cette discussion d'un air stricte qui ne lui va pas aussi bien qu'à sa mère.
- Minuit maximum, on est rentré ici même. On ne part pas à minuit, à minuit, nous sommes ici... On est bien d'accord ?
- Oui, Maman Chang.
21h15
Après avoir tourné dans le froid pendant longtemps, les filles ont enfin trouver l'endroit de la fête. Cho se retourne vers sa camarade tout aussi rassurée qu'elle semblait ravie d'être ici. Les deux sont emmitouflées dans leurs vestes en tremblotant légèrement. Cambré comme deux fugitive et parlant a voix basse, elle se concerte une dernière fois sur les quatres règles inviolables.
- Je n'aime pas cet endroit...Tu es certaine que c'est bien là ?
Fatiguée de son comportement rigide, Amanda soupire de lassitude et saisit Cho par les épaules. Elle plonge alors son regard dans celui de Cho emplit de crainte et d'appréhension.
- Cho, si je t'es fait venir ici, c'est avant tout pour que tu te détende un peu. Alors, calme toi, respire un coup et fait ce que tu peu pour t'amuser un peu d'accord ? Tout va bien se passer.
Jamais, de toute sa vie, elle n'aurait pas imaginé se décevoir elle-même a se point, et encore moins s'incruster a une fête d'anniversaire. Il ne manquerait plus qu'elle croise l'un de ses professeures pour se faire avoir instantanément. Elle a peur, mais il est bien trop tard pour reculer. Son amie saisit Cho par le bras et commence a a l'attirer a l'intérieur de la maison. À peine rentrée, la musique abasourdissante fracassait ses oreilles. La musique tonne à en faire battre son cœur de la même violence dans un rythme d'avantage soutenue. La fête a déjà bien commencé et Cho ne sait déjà plus où donner de la tête. Elle regarde partout, autour d'elle sachant de moins en moins pourquoi elle a accepté d'être ici. Tout le monde semble avoir de quoi boire et s'amuser. Le cœur de Cho battait de plus en plus fort, elle le sait maintenant, sa place n'est clairement pas ici. Il veut s'enfuir de sa poitrine et ses jambes veulent fuir cet endroit où tous ces gens se plongent peu à peu dans des états second. Elle le ressent, elle n'a rien à faire ici, mais elle n'est pas seule. Peut-être qu'en voyant cela Amanda va se raisonner a rentrer immédiatement au château. Bas, elle murmure à son amie le fond de sa pensée et l'espoir auquel elle s'attache.
- ... On a rien a faire ici, on devrait partir...
Mais Amanda ne répond pas.
- Amanda ..?
Un regard tourné vers la droite, puis vers la gauche, la jeune fille a déjà échappé a sa viligeance. Elle le sens de plus en plus mal et elle reste planté là au milieu de la foule sans savoir quoi faire.
Cho a laissé tomber ses recherches. Après avoir passé quelques minutes a tenter de passer entre les mailles de la foule, les invités se retournait bien trop sur elle. À force de tenter de progresser et à s'excuser à tout bout de champ, elle ne souhaite plus attirer l'attention. Cho, c'était trouvé un fauteuil dans un coin vide alors que tout le monde se sert à boire, danse sur la musique. La jeune fille était tendue, droite comme la justice. Son regard de biche effrayé ne parvient pas à se connecter à son cerveau. Pour lui, tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Elle ne pouvait pas vraiment être ici, impossible. À chaque fois qu'elle sent qu'elle peut paraître suspecte, Cho tente dans un soupir de se détendre et ça lui est tout autant impossible. Elle ne cesse de traverser la foule des yeux pour tenter de retrouver Amanda vainement. La pression monte alors d'avantage d'un cran et son regard se perd sur sa montre. Il n'est que 21h30. La soirée promet d'être affreusement longue, pénible sous le signe de l'inquiétude. Après tout, elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Elle a choisi seule sa pénitence...
Une toux sèche lui fit plier le buste. Il éructa dans un crachoir les quelques glaires jaunâtres qui étaient remontées jusque dans sa gorge. Il n'y avait rien de pire qu'un fumeur compulsif enrhumé, à part peut-être un fumeur compulsif enrhumé et cracmol. Ivan Vassilev était dépourvu de magie et réduit à se soigner comme les moldus sous le regard mi-dégoûté mi-amusé de ses partenaires de poker dont les visages étaient voilés par les nuages à la brume fine. C'était les émanations nébuleuses des cigarettes qui leur donnaient l'air d'apparitions mystiques.
- Sérieusement Ivan, si je retrouve un de tes poumons sur ma table, je te le fais bouffer, le menaça le propriétaire du bar où se déroulait la partie. John était attaché à ses meubles miteux et à sa déco à chier. - Tu crois qu'il en aura quelque chose à foutre ? Son plus grand drame, c'est de ne plus pouvoir s'en foutre plein les narines, ricana Ernest. Le tube de papier glissa sur la table, réceptacle de la poudre blanche qu'il conduisit au nez de l'informateur.
Le corps d'Ivan se ploya vers sa gauche, lançant le mouvement de ses doigts qui chipèrent le tube de son acolyte. En pleine aspiration, Ernest toussa, cracha, manqua de s'étouffer sous les rires.
- Putain t'es trop con ! - Hep, pas de gaspillage les gars ! La coke, ça tombe pas du ciel.
Le ton de Cébren était placide sans tolérer une quelconque insubordination. Il attira son verre d'un mouvement souple de baguette et raffermit sa prise sur les cuisses féminines assises en travers de ses genoux.
- Monroe m'a parlé d'une fête. John changea de sujet. A Pré-au-lard. L'évènement de l'année à c'qu'il m'a dit. - Monroe est complètement perché. Un goûter chez sa grand-mère est l'évènement de l'année, répondit distraitement Cébren, habitué aux élucubrations de son ami. - Ouais mais là 'paraît que c'est l'anniversaire de sa copine...une finlandaise ou une suédoise, j'sais plus.
La fille prit le cigare que Cébren lui tendait. Le pied rougeoya alors qu'elle tirait une bouffée en incurvant ses joues. Le contrebandier connaissait son nom. Un prénom italien qu'elle s'amusait à lui faire prononcer, riant de son accent anglais qui ne posait pas l'accentuation de la syllabe là où il le fallait. Il connaissait son passé. Un père soleil, non pas l'étoile illuminatrice de sa vie mais le flambeur qui brûlait ses ailes dès lors qu'elle s'approchait trop de ses rayons. Il connaissait son présent. Sa compagnie charnelle et spirituelle. Mais d'Elvý, il ignorait tout. C'était son énigme inexplicable. C'était son mystère insondable. La frontière était mince entre l'intérêt sincère et le défi à relever.
- Allons souhaiter un joyeux anniversaire à cette fille.
21/12/1995
21h20
Il était vêtu d'un costume en tweed comme à l'accoutumé au détail prêt qu'il n'était pas troué. Cébren avait ramené avec lui Ivan, John et Ernest sans oublier une dizaine de ses relations. Chacun avait - hormis le contrebandier - au minimum une fille accrochée à son bras. Le sorcier se fraya un chemin parmi les invités alors que ses acolytes s'éparpillaient dans la maison, jusqu'à trouver Elvý. Un sourire en coin releva la commissure de ses lèvres.
- Alors baby girl, on voulait s'amuser en petit comité ? Je vois que c'est réussi !
Il leva les mains, l'air faussement contrit.
- Ah oui c'est vrai, j'ai plus le droit, Elvý. Avisant le liquide qui dégoulinait sur ses vêtements, Cébren sortit un tissu de la poche de son veston et le tendit galamment à la jeune femme, son rictus ne se faisant que plus large. :copyright: 2981 12289 0
Résumé:
1ière partie : Cébren joue au poker dans un bar avec deux autres criminels + le barman. Ce dernier évoque la fête d'anniversaire dont lui a parlé Monroe, Cébren décide donc de s'y rendre.
2ième partie : Cébren arrive à la fête accompagné des trois premiers acolytes + une dizaine de personnes elles-même accompagnées de filles. Il va voir la demoiselle en détresse Elvý dont les vêtements sont recouverts d'une boisson et après avoir échangé quelques mots avec elle, lui tend galamment le tissu de la poche de son veston.
Cébren Gallagher
Membre
_________________
Some men just want
to watch the world burn
I will own the fucking sky
Lun 7 Juin 2021 - 18:54
Glorious mess
Ouvert, 21 décembre 1995
Allongée sur le sofa de la salle commune, la jeune brune somnole. Le soudain rebond d’un individu qui se laisse tomber sur les coussins la fait se redresser en sursaut. Devant le sourire taquin que sa compère lui offre, elle roule des yeux et se laisse retomber, utilisant la nouvelle venu comme repose-jambe confortable.
- Que me vaut l’honneur de ce réveil brutal, Eva ? - Tu dormais même pas.
Devant le regard désespérée de la brune, la rousse sourit et reprend. - J’ai entendu des septième années discuter dans la salle commune. - Et ? - Paraît que y a une fête du côté de Pré-au-Lard. - Et ? - Et t’es pas rentrée chez tes parents cette année. - Et donc ? - Bah t’es pas sortie depuis que Jason… - Ok ok, c’est bon. On s’arrête là, la réponse est non.
La brune s’est levée brusquement, laissant son amie dans un soupir. Elle n’y était pour rien, la jeune rousse. Mais la cinquième année ne digérait toujours pas. A chaque fois que le nom de Jason était prononcé, elle était hantée par le regard fougueux du serpentard, ses boucles brunes en bataille et son sourire qui l’avait fait tombée raide dingue. Il était le premier garçon qu’elle avait aimé vraiment. Ils formaient un duo de fou tous les deux. La malice des serpents et la fougue des lions. Ils auraient pu former un duo d’enfer encore de nombreuses années si l’Avery ne l’avait pas quitté comme ça un bon matin, en plein petit déjeuner dans la Grande salle. Comme ça, sans aucune explication. Elle était devenue l’ombre d’elle-même et sa bande de camarades l’avait bien remarqué
- Mais sérieux Ada, tu devrais sortir. Ça te ferait du bien. Genre juste se détendre, profiter de la musique et peut-être même de quelques alcools. Allez, viens.
Adanaëlle s’est arrêtée et fixe le mur, en pleine réflexion. - Il sera là ? - Nan, il est parti en Italie pour les vacances. - Et Zoey ? - Tu l’aimes bien, hein, sourit Eva pour la taquiner. J’en ai aucune idée, j’ai pas tendance à être avec les Serdaigle, ils sont chiants comme pas deux. - Nath est Serdaigle. - Ouais c’est bien ce que je dis.
La brune ne relève pas le petit affront de taquinerie. Après tout, une petite soirée ne leur ferait pas de mal. - Dans dix minutes devant la Grande salle. Et ramène la clique, qu’on s’amuse un bon coup.
~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~
21h30
Ils sont une quinzaine à débarquer dans la maison, tous plus ou moins apprêtés. Adanaëlle a maquillé ses yeux, laissé ses cheveux défaits et enfilé une veste en jean. Elle n’a pas fait énormément d’efforts mais les regards que l’un des garçons de la bande lui lancent lui font comprendre que ses vêtements lui vont bien.
La musique qui résonne dans toute la maison lui fait hocher la tête en souriant. Ils vont avoir de quoi s’amuser clairement. Ils sont loin de la petite fête d’anniversaire dont parlait les septième années avec qui elle est venue. Certes on voit quelques ballons par-ci par-là, mais aucune idée de qui peut bien fêter son anniversaire. Se séparant de son groupe, elle attrape un verre au vol dans les mains d’un jeune homme à qui elle offre un clin d’oeil comme simple excuse. Elle n’a pas encore idée d’à quel point son pouvoir de séduction sera au point dans quelques années.
La Gryffondor s’est posée sur un canapé, son bras reposant sur le dossier d’un air nonchalant. Elle observe à droite et à gauche les adultes qui discutent dans l’immense maison. Ils sont tous trop vieux pour elle. Elle n’a que seize ans, après tout. Alors qu’elle tourne le regard vers la porte d’entrée qui vient de se refermer sur un couple d’adultes, le jeune homme qui le compose pose son regard vers elle. Adanaëlle sent aussitôt le sourire qu’elle lui offre se faire plus séducteur. Il est plutôt pas mal, avec ses yeux foncés, sa peau chocolat et sa petite moustache. La blonde qui l’accompagne le tire par la manche alors qu’il s’approchait vers elle. Elle reconnaît aisément la bibliothécaire au profil atypique sur qui les rumeurs de couloirs se répandent. Apparemment le beau gosse qui la suit est chasse gardée. Ça fera toujours des petits potins à raconter en rentrant.
Déçue, elle relève la tête vers l’un des fauteuils qui lui fait face. Dessus est assise une fille aux yeux en Amande qu’elle connaît bien, de nom du moins. L’amante éplorée du Diggory. Triste sort que le sien. La Gryffondor se lève alors de son sofa pour s’installer sur le fauteuil à côté du sien.
- Cho Chang, c’est ça ? Lui demande-t-elle en lui tendant son verre pour trinquer. Adanaëlle Rosier. Mon frère Nathanaël est dans ta classe, je crois.
Son jumeau était studieux et apprécié d’une grande partie des Serdaigle de son année. Peut-être le connaissait-elle, ce grand blond aux yeux bleus.
HRP :
Adanaëlle Rosier, étudiante en cinquième année, 16 ans, se pointe avec une quinzaine de copains plus vieux qu'elle. Elle pique un verre à un des types, tente de séduire un jeune homme de loin et finit par venir papoter avec Cho qu'elle a reconnue sur un fauteuil
Le Polynectar
PNJ
Jeu 10 Juin 2021 - 2:02
Glorious Mess
ft. all the people who drunk
« Combien de pétales possède la rose ? »
Les dés roulèrent sur la table. Une table déjà bien remplie. Entre verres vides et bouteilles à demi-entamées. Faisant jouer sur sa langue le liquide ambré d'un cul sec, Echizen se laissa couler contre son dossier, la main ramenée sur le menton dans une posture de penseur amusé. Du pouce, il fit glisser l'une de ses nombreuses bagues sur son majeur, avisant le résultat du jeu. 4, 3, 5, 6, 2. Par-dessus ses lunettes de soleil, qui avait glissé sur le bout de son nez, il se régala des sourcils froncés de son cousin, déformant son faciès impassible dans une moue impatiente. C'était bien plus qu'il n'avait espéré vingt minutes auparavant. Mâchouillant la gomme à la saveur florale teintant ses molaires d'une pointe bleutée, il coinça sa pulpe inférieure entre ses canines.
La salle n'était pas grandement peuplée. Quelques habitués se disputaient l'addition en arrière fond, tandis qu'une serveuse peinait à se faire entendre dans leurs débats alcoolisés. Ils n'étaient restés que pour ça. Pour cette atmosphère austèrement tamisée et le silence relatif d'un misérable orchestre alignant les notes de trompettes sur un tempo de caisses claires. Rien n'était plus authentique que les pubs, pour s'imprégner d'une ambiance étrangère. Rien n'était plus typique qu'une ruelle excentrée où s'alignaient les poubelles trop pleines et les carcasses d'éthanols endormies sur des cartons. Il aimait être dépaysé. Ne plus savoir son nom, son âge, sa nationalité d'un shot, d'une musique trop forte. Il aimait la surprise. Il se régalait comme un gourmet de la saveur de l'inattendue, de l’énigmatique, en tant qu'éternel contemplateur de la poésie urbaine et humaniste.
Rien n'était plus gratifiant que tout miser et de tout rafler. De tout jouer à pile ou face. De placer sa bonne fortune sur une balance pouvant chavirer d'une mauvaise main, d'un mauvais lancé. Ça mettait du piment dans le fade de l'existence. Ça relevait l'insipide et l'insoluble de la mortalité. Vivre sans regrets. Avancer sans se retourner. Balayer le négatif en levant le coude et en embrassant l'addition de ses excès avec finesse et volupté.
« Cinq. », répondit son vis-à-vis par dépit après une minute de réflexion, les doigts à l'arrière de sa tignasse corbeau et la mine peu assurée.
« Six. », le contredit le japonais dans un murmure enroué, en inclinant son buste en avant pour ramasser les cubes d'ivoire. Ils pesaient lourds dans sa paume sèche.
« Je ne comprends pas. », soupira le pauvre joueur avec fatalité.
« Oh ça, j'avais bien saisi. Et ça, Sessho, c'est tout l'intérêt du jeu. », de la main gauche, il attrapa le whisky qu'il versa dans son verre. Le liquide coula à grosses gouttes, épousant les bords déjà imprimés de son emprunte.
« L’intérêt est de perdre ? », rétorqua-t-il avec scepticisme, tout en jouant avec le fond de son propre cocktail. « Tu as triché. », décréta le Shinmen en joignant ses mains.
« Je n'ai pas triché. », avoua le fêtard en désignant les dés qu'il venait de renvoyer au centre de la table. « Toute la beauté d'une mise, relève de notre incapacité à résoudre le jeu. », le voyant papillonner des cils sans comprendre, il clarifia son propos d'un ton patient.
« Vois ça comme une métaphore de la vie. On tombe sur des chiffres au hasard, et on n'en résout l'équation avec soit de la chance... », il attrapa la mise qu'il coinça entre son pouce et son index. « Soit un soupçon de ruse. »
Se laissant tomber en arrière dans le fond de sa chaise, Sessho tordit sa bouche dans une grimace pensive. Lui, se rinça la gorge d'une rasade brûlante qui le fit tousser. Le saké était plus doux, plus sucré, chaud ou glacé. Plus traître. Mais il se fit la réflexion qu'il pourrait se laisser convaincre par la franchise britannique. Si la moitié du cru écossais n'avait pas participé à l'argumentation en faveur des mets anglais rongeant son foie depuis le début de soirée.
« Donc tu as triché. », finit par conclure son cousin.
« Bien évidemment. », approuva-t-il dans une parfaite honnêteté.
L'entendre rire, bien que pudiquement, le fit l'imiter avec plus d'exubérance, expulsant son hilarité de tout son soûl par tous les ports de sa peau. Quittant sa posture guindée, il regarda son cadet l'inviter à trinquer, les joues déjà rosies d'une pincée d'ivresse. Le tintement ne l'empêcha pas de tendre une oreille commère à la tablée voisine. Et vider les derniers grains de sa boisson lui permit d'en comprendre le sujet.
Une fête avait lieu à quelques centaines de mètres, dans une portion de terrain un peu l'écart des pâtés de maisons. Tout en arrière, il roula des épaules pour capter des précisions, qui se perdirent finalement dans le flou d'informations inutiles.
« T'entends ça cousin ? », il montra mollement les jeunes du pouce dans son dos. Son enthousiasme le fit décoller de son siège, puis tanguer une fois droit sur ses jambes « Y a une fête pas loin. Tu vas quand même pas oublier de me faire découvrir comment on s'amuse ici ? Tu sais que ce serait un cruel manque de savoir vivre ? »
Il écarta les bras en ultime invitation. Il avait envie de danser. Et le tourbillon gaussien de sa vision inversant la gravité lui donnait l'impression de marcher dans une mer de coton.
« Je t'avoue que j'ai un souvenir cuisant de ma dernière soirée. », éluda le préfet en étouffant un soupir morne dans son verre. « Mais vas-y. », se ressaisit-il en mettant un pied devant l'autre pour lui coller une tape sur l'épaule.
« Tu vas te faire chier tout seul, cousin. », hésita-t-il en avisant la pauvreté d'activité dans le bar. Pas même une demoiselle ravissante à charmer. Ou un bel éphèbe à courtiser.
« Je ne suis pas tout seul. », lui affirma-t-il, et avec conviction, il s'empara du scotch sans regarder l'étiquette. « J'ai de la compagnie. Tu m'as bien entouré. », malhabile, il en vida une déglutition à même le goulot, le tout dans un magnifique florilège de jurons entre les dents après un retour d'amertume.
« Hé, c'est pas faux. », lui accorda le tatoué en débarrassant l'osier de sa chaise, pour enfiler sa veste en cuir par-dessus son col roulé, camouflant l'encrage marbrant sa peau.
« Tu m'attends là. », il fit un tour circulaire du poignet pour lui souligner l'espace. « J'en ai pour une heure ou deux. »
« Je bouge pas. », obtempéra Sessho en regagnant sa place. « Promis. », appuya-t-il à son regard insistant.
« Brave garçon. », le félicita Echizen en lui ébouriffant les cheveux. « Et garde-moi en. Te siffle pas tout. J'ai pas envie de gérer ta première cuite. »
« Tu n'avais qu'à pas nous présenter. Paraît que je suis un grand séducteur après tout. », railla-t-il la bouche pâteuse en jetant un œil au rhum blanc, dont il renifla le contenu. Puis, satisfait, il s'en servit une part, le sifflant comme une limonade à peine acidulée.
Les vapeurs joyeuses faisaient taire la tristesse. Et on s'oubliait vite dans l'air d'un cuba libre sans sucre.
« Ça, j'en doute pas tombeur. », il extirpa une poignée de petites monnaies qu'il posa à côté du cendrier, la mine douce. « C'est moi qui paie. On en parlera demain. »
« Ou pas. », fit-il catégorique en faisant glisser la tranche du gallion entre les lattes de la table.
Ou pas, donc. Le japonais n'insista pas pour obtenir un aveu. Il était patient.
En une dizaine d'enjambées, il gagna la sortie.
La porte claqua dans son dos.
⸻
L'air frais arrêta le déhanché chaloupé des lucioles multicolores devant ses yeux. La neige craquant sous les talons de ses bottes, il remonta l’allée dans le sens du vent, pour mieux inspirer à pleins poumons. Il huma l'odeur de la nuit et dégrisa au chant des hiboux dans le lointain. Son sens de l'orientation fit le reste, seule maîtresse aux commandes. Elle amena ses pas sur un sentier mal éclairé, s'enfonçant dans des paliers rocheux tapissés de poudreuse.
La musique lui parvient rapidement, faisant accélérer son pouls de fortes palpitations. Grattant sa nuque de ses ongles opaques d'une couche de vernis noir, il se posa près des barrières, les coudes sur les poteaux, pour mieux regarder les ombres chinoises sur les carreaux au travers des rideaux.
L'électro vibra dans ses veines. Dans son sillage suivi le pas sautillant d'une paire d'insouciantes étudiantes. De la poche arrière de son pantalon, il ôta un étui métallique, pour le délaisser d'une cigarette. Elle fuma d'un coup de baguette, qui rejoignit son étui dans sa doublure, un peu cachée.
Le pas traînant, il serpenta dans l'entrée, avec la sensation d'être propulsé dans le poumon du monde. Dans le cœur battant d'une seule et même entité, bougeant dans un même écho. Il agrippa une coupe pleine de champagne, qu'il engloutit la tête renversée.
En rythme, il remonta les danseurs, balançant des épaules dans un nuage d'opiacé. Les vapeurs entêtantes le rendirent plus léger. Et spectral dans la brume, il captura le cône d'herbe d'une bouche qu'il scella de ses lèvres avec ardeur, frissonnant des doigts brûlants dans son cou.
Il recula, un passage pour la tanière des illusions entre les dents. Il lui confia sa clope, qu'elle happa en le dévorant de ses soucoupes émerveillées. Langoureux, il captura un sachet où les pétales séchés se collaient entre elles comme un amas de pastilles arc-en-ciel.
Un passage pour le nirvana, qu'il affirmait à chaque fois, en faisant glisser un peu de ce « rêve bleu », sous la langue d'une âme ouverte aux nouvelles sensations. Elle l'avala, les bras levés vers le plafond en un mouvement d'extase, lorsque le psychotrope lui fit ressentir fantasmes et euphorie. Efficacité garantie pour une heure de bonheur.
Dans la foule, il en donna dans différentes paumes, comme un marchand de sourire. Des tendues, des un peu plus réticentes, des nerveuses, des joviales, des timides, des habitués, ne s'arrêtant pas sur le filtre d'un âge dont il se fichait éperdument. C'est pourquoi il ne recula pas face à la jeunesse d'une petite brune, fringuée d'une veste en jean.
La cuisine était aussi envahie que tout le reste du rez-de-chaussée. Mais Echizen parvint à gratter un gobelet sur le comptoir et une bouteille de vodka. Déjà sèche. Il la balança dans l'évier sans plus de cérémonie et tapa sur l'épaule d'un Darnell en pleine conversation, lui tournant le dos.
« Hé, beau gosse. », l'apostropha-t-il en haussant le ton pour se faire entendre. « Tu peux me passer la bouteille, juste là ? », de l'index, il lui montra approximativement la direction d'un chamboule tout de spiritueux.
Les coudes sur le marbre cossu et le dos cambré, il lui tendit lascivement son verre.
« Merci, darling. », souffla-t-il avec un soupçon de malice.
Il en vida une gorgée avec gourmandise, et se lécha la lèvre supérieure après l'avoir complétée d'une taffe de marijuana. Les basses saturées le firent dodeliner de la tête, l'attention à mille endroits à la fois et nulle part ailleurs. Partageur, il coulissa le filtre entre ses doigts, pour le tendre à son nouvel ami, dans une moue enjôleuse.
« À toi, darling. »
BY CΔLΙGULΔ ☾
HJ:
Couleurs : Echizen : #396E96
Résumé : Echizen est attablé à la tête de sanglier en compagnie de son cousin, Sessho. Ceux-ci discutent en toile de fond d'une partie de dés truqués et d'un peu d'alcool. Beaucoup d'alcool. C'est là qu'il entend des clients parler d'une fête. Il propose donc à Sessho de l'accompagner, mais celui-ci refuse catégoriquement, lui sous-entendant que sa dernière fête s'est mal terminée. N'insistant pas, il lui paie ses prochaines tournées et file à travers les rues pour s'éloigner du village et rejoindre le lieu dit.
Après avoir campé devant la maison pendant cinq minutes, il se mêle à la foule, une flûte de champagne à la main, une cigarette dans l'autre. Il pique un joint à la bouche d'une belle demoiselle, qu'il embrasse par la suite, puis, il lui donne un pétale de « rêve bleu », un psychotrope de son pays et en distribue à de nombreuses personnes par la suite, sans faire de distinction de sexe ou d'âge.
S'exilant dans la cuisine et coincé entre deux fêtards fortement alcoolisés, il interpelle Darnell, l'instigateur, pour avoir un peu de boisson dans son verre, ne pouvant faire le tour du comptoir.
-> Si vous désirez que votre personnage soit victime du rêve bleu, merci d'envoyez un MP à Lévine Serger pour que je vous décrive les effets.
Physique du personnage : Echizen est un jeune homme élancé, petit, mais dégageant une énergie communicative. D'une allure maniérée, il porte des bagues à chaque doigt, dont les ongles sont vernis de noir et apprécie rompre les codes des stéréotypes de genre en ponctuant ses gestes d'intentions féminines. Il a les cheveux décolorés en blond, presque cendré et argenté sous la lumière, et cache des tatouages par dizaine dans un col roulé noir et une veste en cuir parfaitement taillée. Seulement visible derrière son oreille gauche, un Kanji (Celui-ci : 力 ) a été scarifié. --> Image du personnage
Le Polynectar
PNJ
Jeu 17 Juin 2021 - 14:28
Glorious mess
feat Ouvert | 21 décembre 1995
- Tu comptes séduire quelqu’un là où ça se passe comment ?
Alors qu’il était encore allongé sur son lit torse nu, les bras croisés derrière la tête, sa colocataire tentait de se coiffer d’un geste nerveux. Il avait croisé l’Islandaise un soir à la Tête de Sanglier et elle lui avait glissé l’invitation pour la blonde dans un sourire un peu gêné. Il avait transmis gentiment le message et Alex avait simplement souri. Il ne savait pas ce qu’il se tramait entre les deux femmes et à vrai dire il s’en fichait complètement. La seule chose qui comptait pour le barman était que la beauté nordique faisait sourire sa meilleure amie. La dernière soirée qu’elles avaient passée toutes les deux n’avait pas eu l’air de se terminer de la meilleure manière qui soit. Il n’avait pas posé de question, mais il avait cru comprendre qu’une certaine ambiguïté traînait entre les deux.
Frontière amicale ? Incompréhension ? Séduction mal assumée ? Il existait une centaine de possibilités différentes. La jeune femme tourna la tête vers lui et lui lança un regard assassin.
- Arrête tout de suite tes sous-entendus foireux Penbrock. - Tu sais qu’elle a dit « soirée chill avec quelques amis » ? répondit-il en mimant les guillemets. - Ouais, et alors ? - Bah déstresse ! On dirait que t’es partie pour rencontrer Merlin en personne, où je sais pas quel ministre. A moins que t’avais d’autres plans avec la demoiselle ?
Alex ne répondit pas, se concentrant à nouveau sur l’ajustement de sa tenue. Elle avait sorti une chemise légère aux bords noirs qui donnaient l’impression de loin qu’elle avait ajouté une cravate, ce qui n’était pas le cas. Elle avait enfilé un jean simple, qui saillait à sa taille et coiffé proprement ses cheveux sur le côté. Simple et élégant, comme toujours.
- Tu ferais bien de t’habiller avant que je ne regrette de t’avoir dit de m’accompagner.
Dans un sourire le sorcier se leva et attrapa un t-shirt propre qui traînait sur sa chaise. Pas besoin pour lui de se vêtir de manière plus officielle pour une « soirée chill ». Elvy avait l’air sympa. Il ne la connaissait pas plus que les quelques mots échangés à la taverne mais elle dégageait une certaine aura de bonne humeur – peut-être alors alimentée par quelques substances qu’elle avait consommées, il n’était pas dupe. En passant à côté de la bibliothécaire il lui ébouriffa les cheveux et fila à la douche avant de se faire assommer par son courroux.
~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~
21h35
- Tu crois que ça va lui plaire ?
Voir Alex inquiète à l’idée qu’un cadeau lui déplaise avait tendance à le faire sourire. Elle qui était si sûre d’elle avait l’air de perdre complètement les moyens. C’était adorable et beaucoup trop amusant.
- T’as passé la semaine à me gonfler à l’ensorceler. Je te jure que si ça ne lui plaît pas, soit je lui fait avaler de force soit je le garde pour moi.
Sa remarque eut le don de faire sourire son amie, qui lui offrit un coup de coude et une petite bousculade.
- T’es vraiment con Jayce.
Ils arrivèrent à l’adresse indiquée aux alentours de 21h40. C’était de sa faute, il avait lézardé sous la douche puis avait tenu à piquer une petite sieste pour tenir toute la nuit s’il le fallait. Il avait travaillé comme un forcené durant toute la semaine et la fatigue l’avait gagné encore plus efficacement que n’importe quelle grippe. N’ayant aucune idée des goûts de la principale intéressée de la fête il avait simplement apporté une boîte de chocolats. Tout le monde aimait le chocolat, il ne pouvait pas se planter. Et puis n’étant pas l’invité principal personne ne lui tiendrait rigueur si jamais il était tombé à côté de la plaque.
La musique s’entendait déjà depuis l’extérieur de la maison qu’ils approchaient tranquillement.
- C’est ça que vous appelez « chill », se faire défoncer les oreilles à grand coup de musique ? - T’aurais pas eu à poser la question si on était arrivé à l’heure, pesta la jeune femme à côté de lui. - Oh ça va on est pas si en retard, relax.
Elle s’arrêta brusquement à côté de lui, les yeux grands ouverts.
- On n’est pas si en retard ?! Ça fait une heure et demie qu’on devrait y être. Je te jure que t’as intérêt à te faire tout petit ce soir.
La laissant passer devant lui il roula des yeux en souriant. Qu’il adorait mettre la blonde en colère. En entrant dans la maison, le sorcier observa les yeux. Ils étaient tout de même super nombreux entassés là-dedans, et les vapeurs qui flottaient à droite à gauche laissaient peu de doute sur ce qui se passait de mains en mains, outre les boissons. Un peu perdu parmi tout ce beau monde inconnu, il croisa le regard d’une jeune femme à qui il sourit doucement. Il y avait quelque chose dans son sourire, ses yeux noisettes et ses cheveux nonchalamment jeté sur son épaule qui l’attirait. Il était plus blonde que brune mais il aurait fallu être complètement aveugle pour ne pas reconnaître qu’elle était jolie. Le sourire que cette dernière lui rendit l’incita à se diriger vers elle, comme hypnotisé par son regard.
Avant qu’il n’ait pu vraiment se rapprocher il sentit un bras le tirer en arrière tandis qu’il lâchait un cri de protestation.
- Eh doucement tigresse j’allais rien faire de mal. - T’avises pas de t’approcher d’elle, lui répondit-elle alors il qu’il perdait de vue la brune hypnotiseuse. - Pourquoi ? Elle est plutôt jolie et… - Et profondément mineure surtout ! - Elle ? Nan, tu déconnes ? - N’oublie pas que j’ai les yeux et les oreilles qui traînent à Poudlard et qu’elle considère la bibliothèque comme un lieu d’apprentissage plutôt sympa. Compris ?
Soupirant de déception il leva les mains dans un geste d’apaisement. Message compris, il ne tenterait pas de draguer la brune. Alex le lâcha dans un couloir, partant à la recherche d’Elvy tandis qu’il se décidaitt à faire un peu connaissance avec les personnes présentes. Le barman croisa quelques habitués de la taverne qui le tirèrent bien vite vers une table remplie de bouteilles diverses.
- Vas-y mon gars, fais nous péter les cocktails ! Entendit-il dans son dos.
Dans un sourire Jayce jeta son manteau quelque part derrière lui et s’affaira autour de certaines bouteilles, les faisant danser et valdinguer dans ses mains expertes sous les rires et les acclamations des quelques présents. Finalement c’était pas si mal d’être sous le feu des projecteurs.
De son côté Alex s’était progressivement dirigée vers la cuisine où elle espérait trouver un petit peu plus de calme et surtout trouver l’Islandaise. Ses deux cadeaux savamment emballés en main elle se dirigea vers un du qu’elle reconnut aisément. Elle passa un bras autour des épaules de Cébren dans un grand sourire.
- Gallagher en personne ! C’est quand même vachement plus sympa de se croiser dans de meilleures conditions. Sympa la veste !
Puis elle laissa ses lèvres s’étirer en regardant Elvy. Elle ne savait pas comment la saluer. Une bise ? Une poignée de main ? Un simple salut de loin ? Elle opta pour un clin d’oeil et essuyer un peu du liquide qui avait à la fois éclaboussé ses vêtements et sa joue.
- Salut toi. Bon anniversaire ! Je pose ça où ? Demanda-t-elle en levant les deux paquets dans sa main.
HRP :
Alex est venue avec Jayce, son meilleur ami et barman. Lui est hypnotisé par Adanaëlle avant d'apprendre qu'elle est mineure. Il finit alpagué par un groupe d'habitué de la Tête de Sanglier pour faire le show avec des coctkails.
Quant à Alex elle part rejoindre Cébren et Elvy dans la cuisine, complimente le premier et salue la seconde
Alex Brekke
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The good one or the real one ?
Dim 20 Juin 2021 - 18:06
Glorious MessRP Commun21 Décembre 1995
14h33
Annabelle. Broderie cousue au coin d'un mouchoir en soie. Prénom d'une femme. D'une fille. D'une sœur. Ou d'une amante, peut-être. Elle ne savait pas, et ça ne la regardait pas non plus. Le client n'avait pas souhaité élucider la question. Qu'il soit simplement discret sur sa vie, ou bien qu'il cherche à s'éviter des commérages imaginaires, au final, c'était son choix et elle n'avait pas vraiment à le discuter. Il avait passé sa commande, lui détaillant ce qu'il voulait ainsi que la date souhaitée pour récupérer son achat, et était sortit une fois tous les détails en ordre. Fin de l'histoire.
Elle plantait de nouveau l'aiguille dans le tissu lorsque Rose, son amie et collègue, l'avait rejointe à son espace de travail.
« Delyla, tu devineras jamais ce que je viens d'apprendre ! » Lui avait-elle annoncé sur un ton enjoué, tout en attrapant une chaise pour s'asseoir près d'elle.
Laissant son ouvrage en suspens, elle avait levé les yeux vers la demoiselle qui lui souriait à pleines dents. Nul besoin d'en savoir plus pour comprendre que l'Anglaise avait une idée derrière la tête. Dès lors qu'elle agissait de la sorte, Delyla savait pertinemment que quelque chose se tramait, et qu'elle serait fortement conviée à y participer. C'était Rose tout craché, cette manie de vouloir la convaincre de participer à quelque chose qui n'était pas dans les projets de base de la blonde. Soit ça, soit elle s'apprêtait à lui annoncer une nouvelle des plus inattendue. Mais, par elle ne savait quelle forme d'intuition (probablement le fait de côtoyer régulièrement sa camarade), elle pariait plutôt pour la première option.
« Que ton bel écrivain est enfin célibataire ? » Avait-elle ironisé pour tenter de détourner l'attention de la demoiselle. « Haha, très drôle ... » Avait enchérit Rose sur un air faussement vexé. « Au risque de me répéter, j'avais pas vu la bague, ça arrive non ? »
Quelques jours plus tôt, Rose lui avait raconté qu'elle avait fait la rencontre d'un jeune homme dans un café, et qu'ils avaient plutôt bien accroché. Afin de continuer à discuter, il l'avait invité à manger chez lui, et, lorsqu'elle s'y était rendu, elle avait eu la surprise qu'il lui présente sa femme, ce qui lui avait fait remarqué l'alliance à la main gauche de l'homme. Sa chance avait été de l'apprendre assez vite pour ne pas se faire d'illusions, et éviter l’embarras d'un malentendu. Lorsqu'elle était arrivée au travail le lendemain et lui avait raconté l'anecdote, Delyla avait eu un fou rire, et elle ne pouvait s'empêcher de la taquiner à ce sujet depuis. Depuis qu'elle la connaissait, Rose avait toujours eu des anecdotes de ce genre à lui raconter (que cela concerne les relations sociales ou non, d'ailleurs), à croire que ce genre d'histoire ne pouvait arriver qu'à elle.
Alors que la plus agée se moquait gentiment de son amie, celle – ci lui avait tiré la langue avant de reprendre sur un ton plus enjoué.
« Au lieu de te moquer, écoute plutôt ça : un client m'a invité à une fête ce soir à Pré – au – Lard. Un anniversaire, je crois, je sais plus... Enfin bref, c'est THE occasion pour s'amuser et il m'a dit que je pouvais ramener qui je voulais. Évidement, comme t'es une super pote, tu vas venir avec moi ! » lui avait-elle dit tout sourire.
Delyla avait grimacé à cette annonce. Au-delà du fait que sa tentative de détournement avait échoué, ça ne l'arrangeait nullement, et elle était très peu sûre que cette proposition soit l'idée du siècle. Chose que la plus jeune n'avait pas manqué de comprendre, au vu de l'expression de chat poté qu'elle arborait pour tenter de convaincre un peu plus la tatouée.
« Ça m'arrange pas Rose... » Avait commencé Delyla d'un air désolé. « J'ai des commandes à terminer, et j'avais prévu d'emporter un peu de travail chez moi pour m'avancer. Puis sérieusement, t'es en train de me dire qu'on va se ramener à une fête d'anniversaire ? Genre comme ça, sans rien ? Puis ce client qui t'as invité, tu le connais ? T'es sûre de ton plan là ? J'espère que tu connais au moins le nom de la personne qui est à l'honneur, histoire d'au moins lui fêter. »
Au vu de l'expression sur le visage de son amie suite aux dernières questions, la jeune femme n'avait pas eu besoin de plus pour comprendre que sa collègue n'avait absolument pas réfléchi à ces questions. Et alors que cela pouvait constituer de nouveaux arguments pour elle de refuser la proposition, Rose était revenue à la charge pour faire pencher la balance en sa faveur.
« Bon ok, mon plan n'est pas parfait, mais je t'ai dit que j'étais pas sûre que ce soit un anniversaire. Puis franchement, entre une fête et du boulot, tu préfères vraiment aller t'enfermer chez toi toute la soirée pour rafistoler des chemisiers ou faire de la broderie ? On travaille déjà comme des dingues depuis le début du mois, si ce n'est plus, à cause des achats de Noël. Cette fête, c'est l'occasion de se détendre, de souffler un peu. Et de ne pas rester sur l'échec de la soirée d'Halloween par la même occasion. » Vu sous cet angle, la brune marquait des points. « Puis, qui sait, si jamais il devait s'y trouver une charmante compagnie, ce serait dommage de passer à côté de cette occasion. »
Delyla avait secoué la tête d'un air faussement exaspéré face à cette dernière phrase. Pourtant, elle n'avait pu retenir un léger sourire qui laissait comprendre à Rose qu'elle avait gagnée.
« Bon ok, je viens. » Avait – elle déclaré, alors que la brune levait les bras en signe de victoire. « Je maintiens quand même que t'aurais dû te renseigner un peu plus, parce qu'un client qui t'invite sans te connaître, et qui te donne carte blanche pour venir avec qui tu veux, je trouve ça étrange. »
Surtout par les temps qui courent, avait – elle pensé sans pour autant le dire. Comme le disait Rose, sans pour autant minimisé le phénomène, il ne fallait pas non plus retomber dans les clichés de la fête d'Halloween. Ce serait tout de même un comble, se disait – elle, que cette fête finisse comme la précédente. La loi des séries se montrerait peut-être clémente.
Maintenant que Rose était parvenue à faire plier Delyla pour qu'elle accepte de l'accompagner, elles avaient convenu des derniers détails pour se retrouver avant la fête, et chacune étaient retourné à son occupation jusqu'à la fin de leur journée de travail.
20h27
Arrivée à Pré-au-Lard, elles marchaient en direction de l'adresse que Rose avait noté plus tôt dans la journée. Elles s'enfonçaient dans cet endroit inconnu pour elles, un lieu où elles auraient pu facilement se perdre si le bruit de la musique ne s'était pas fait entendre. Ce devait probablement être l'avantage d'habiter dans une zone un peu reculée, le confort de pouvoir faire du bruit sans déranger grand monde.
« Delyla, il va falloir que tu me donnes ton secret pour rester élégante en toutes circonstances. Sérieux, comment tu fais pour porter une robe en hiver ? Même avec des collants et des bottes, tu me donnes froid ! » Avait demandé Rose pendant les derniers mètres qui les séparaient de la maison. « A côté, j'ai l'impression d'être un boudin... » « Dit pas de bêtises, Rose ! Si ça peut te rassurer, dis-toi qu'avec ton jean et ton petit pull, tu sortiras peut-être du lot contrairement à moi. Combien tu paris qu'une majorité de filles seront en robe ce soir ? » Avait demandé la blonde de façon rhétorique pour remonter le moral de son amie. « Puis comme tu le sais, je suis à moitié russe, et j'ai vécu une dizaine d'années en Russie avant de venir en Angleterre. Là – bas, les températures avoisinent souvent les -10 °C à -20 °C en hiver, voir pire en fonction des régions. Du coup, les températures d'ici c'est un peu de la rigolade pour moi, j'ai pas vraiment de mérite. » « Vu sous cet angle, ça aide à relativiser. Par contre, je te mets au défi : s'il y a effectivement une majorité de filles en robe, je m'incline et je bois un verre d'une boisson de ton choix. En revanche, si tu as tort, c'est moi qui choisis pour toi. On est ok ? » Lui avait - elle demandé en lui présentant sa main.
Bonne joueuse, Delyla avait frappé sa main contre celle de son amie, acceptant le pari. Pour un verre, elle se disait que ça ne risquait pas grand chose. La tatouée avait un peu jouée sur les clichées, elle en avait conscience, mais ça avait eu l'air de fonctionner pour remettre la brune d'aplombs.
Maintenant arrivée à l'entrée de la bâtisse, elles étaient entrées à la suite d'un groupe de jeune. Ils n'avaient pas l'air d'être tous majeurs, et elle n'était pas sûre que leur présence soit très réglo, mais Delyla n'étaient pas vraiment la mieux placée pour critiquer. Peut-être qu'ils avaient été invités aussi, après tout. Puis elle aussi avait eu leur âge, et elle n'était pas leur mère. Alors, au lieu de s'attarder plus longuement sur ce détail, elle avait suivi Rose sur la piste, et toutes deux s'étaient fondues dans la masse des danseurs. Oubliant ses potentielles appréhensions, la trentenaire profitait de l'instant pour se mouvoir au rythme de la musique.
Or, un moment plus tard, Delyla s'était aperçu que Rose n'était plus auprès d'elle. C'était à croire que ça devenait une habitude de se perdre de vu durant les soirées, bien que cette fois, ce ne soit pas dû à un problème de lumière. Se souvenant de la remarque de sa collègue plus tôt dans la journée, la blonde en venait à s'imaginer que la plus jeune avait simplement dû apercevoir une personne qui lui plaisait et qu'elle était allé à sa rencontre sans que la tatouée le remarque. Ça ou autre chose, dans tous les cas, elle avait relativisé en se disant qu'elles finiraient bien par se retrouver à un moment.
Elle était alors sortit de la piste pour aller prendre un verre, histoire de se désaltérer un peu. Peut-être qu'elle croiserait sa camarade sur le chemin, ou même une autre tête connue. Mais, après avoir trouvé de quoi se servir un verre, elle n'avait croisé personne dont le visage lui semblait familier. Peut-être était-ce l'occasion, comme lui avait suggéré Rose plus tôt, de faire de nouvelles rencontres ? Dans ce cas, par où commencer ? Il y avait bien un groupe de jeune à peine un mètre plus loin. Mais, reconnaissant les jeunes qu'elle avait vus à son arrivée, elle s'était abstenue et avait concentrée son attention sur le reste de la salle. Cependant, sans réellement le vouloir, elle avait entendu un bout de leur conversation d'une oreille distraite quand deux d'entre eux étaient passés devant elles.
« Au final, tu sais s'ils viennent ou pas ? » « Aucune idée... Je leur ai parlé de la fête, mais ils avaient l'air d'hésiter. Dans tous les cas, l'info est passée, on verra s'ils se pointent ou pas. »
Cela signifiait – il que le nombre de personnes présent à la fête était voué à augmenter, alors qu'ils semblaient déjà bien nombreux ? Peu importait, à la base Delyla n'était même pas censé entendre ça, et c'était peut-être ce que recherchait le (ou les) organisateur(s) de la soirée.
C'est à ce moment que Rose avait surgi de nul part, démontrant sa présence en attrapant le bras de l'italo - russe.
« Te voilà enfin, je te cherchais partout ! » S'était – elle exclamée, avant d'être rejointe par d'autres personnes.
Alors que la plus jeune se servait un verre, elle en avait profité pour faire les présentations de ses nouvelles connaissances à la blonde, intégrant celle – ci a la conversation qu'ils avaient commencée. Ils avaient l'air plutôt sympas, et, au fil de la discussion, Delyla semblait se trouver des points communs avec l'un d'entre eux en particulier, qui avait le même age qu'elle. Finalement, Rose avait peut-être bien fait de la pousser un peu à venir.:copyright:️ DABEILLE
Résumé & Code couleur:
Delyla est à son poste de travail, en train de travailler sur une broderie commandée par un client, quand Rose, sa collègue et amie, débarque pour lui annoncer une nouvelle. Sentant que ça ne sera pas pour l'arranger, Delyla tente une diversion qui tombe à l'eau. Rose lui explique qu'un client l'a invité à une fête à Pré – au – Lard et qu'elle pouvait amener qui elle voulait, forçant plus ou moins Delyla à la suivre. La tatouée tente de refuser, prétextant vouloir s'avancer dans son travail, mais la plus jeune parvient à la convaincre que la fête serait un bon moyen de se détendre un peu et de ne pas rester sur l'échec d'Halloween. Elle lui fait également comprendre que ce serait peut-être l'occasion de se trouver en charmante compagnie. Faussement exaspérer par la dernière remarque, la blonde se laisse tout de même convaincre, et, après avoir convenues des derniers détails pour se retrouver avant la soirée, elles retournent à leur tâche jusqu'à la fin de leur journée de travail.
À 20 h 27, elles sont à Pré-au-Lard et marchent en direction de l'adresse notée par Rose tout en discutant sur le trajet. Elles arrivent à l'endroit prévu, qu'elles devinent bondé de monde et musique à fond les ballons. À l'entrée, elles entrent derrière un groupe de jeunes, et Delyla se fait la réflexion qu'ils n'ont pas tous l'air majeur, mais ne s'attarde pas sur ce détail. Elles entrent, se fondent à la foule des danseurs, et se perdent de vu sur la piste de danse sans s'en rendre compte. Delyla finit par le remarquer, mais ne panique pas et décide d'aller prendre un verre pour se désaltérer. N'ayant pas croisé son amie sur le chemin, elle se dit que c'est peut – être le moment de se faire de nouvelles connaissances, comme lui suggérait Rose. Non loin d'elle, elle repère le groupe de jeune vu à l'entrée, et, sans le vouloir, elle écoute d'une oreille distraite un bout de leur conversation. Rose finit par la retrouver, accompagnée de quelques personnes qu'elle vient de rencontrer, et elle inclus Delyla à la conversation qu'ils avaient commencé. La trentenaire se découvre des points communs avec une des personnes, et se dit que Rose a finalement bien fait de la pousser à venir.
Delyla : #ff0000 Rose : #ffcc00
Delyla Gavril
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Ven 2 Juil 2021 - 11:46
☽ RP commun ☾
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Elvý Njállsdóttir
Admin amnésique
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••• All that remains is a silent call •••
Is the Earth colored red, as I land like a flower on the meadow ? It happened quiet - Aurora
Sam 7 Aoû 2021 - 9:38
Rp Commun
Elle s'est retrouvée ici pour veiller sur son ami, au final, elle s'est fait larguer dans la fosse au lion dans un univers qui n'est clairement pas le siens. Elle évite le regard des autres autant que possible et avait espéré que personne ne la reconnaîtrait et qu'elle n'attirerais pas l'attention. Raté...
Glorious Mess
Le temps défile à une lenteur anormale pour elle. Le malaise de l'endroit ne faisait que de s'amplifier au fur et à mesure des minutes. Elle n'osait pas lever le nez de ses jambes et pourtant, elle sentait qu'elle se faisait elle-même intrus avec un comportement pareil. Tout ceci, c'était bien trop pour elle et Amanda l'avait dans un endroit qui n'était clairement pas fait pour elle. Miss Chang, dans un lieu ou beaucoup de chose s'écoule sous le manteau, elle l'avait bien remarqué alors qu'elle n'était pas là depuis bien longtemps. Elle n'arrivait pas à cesser de s'imaginer les regards que ses parents auraient sur elle s'il savait là où elle était en ce moment, ou encore pire, ses professeurs. Pour ses derniers, elle était a peut-près certaine qu'il était bien trop responsable pour trainer dans ce genre d'endroit. Quelle naïveté...
Elle avait à peine redresser le visage qu'elle avait la sensation que tout le monde la regardait. Ce n'était pas bien difficile, c'était la seule du coin qui donnait l'impression d'avoir fait une énorme bêtise. Elle s'efforçait de sourire légèrement à chaque fois qu'elle croisait un regard pour le détourner aussitôt hasardeusement vers un autre. Pourquoi Amanda l'avait elle lâché ? Elle était de si mauvaise compagnie que cela ? Peut-être qu'elle n'aurait pas du trop insister sur les directives. En y songeant a nouveau, peut-être avait-elle été beaucoup lourde. Plongée dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué un seul instant que quelqu'un se dirigeait vers elle. Pire encore, ce qui allait se produire dans les instants qui allaient suivre. Son pire cauchemar du moment.
- Cho Chang, c’est ça ?
Ses yeux s'écarquillent alors que son visage se dirige lentement vers la voix féminine. Un visage qui passe du blanc et rouge vif en un temps digne d'être inscrit dans un livre. La jeune femme qui était face à elle et qui lui tendait gentiment son verre pour trinquer avec elle, elle était certaine de l'avoir déjà aperçut dans les couloirs de l'école.
" Non, ce n'est pas moi" Pensait-elle très fort que sa tête s'est secoué négativement, mais c'est autre chose qui est sortie de sa bouche.
-Euh...
Une gamine prise sous le fait accompli, ayant du mal a réaliser que le verre tendu devant elle appelait a la compagnie...Un verre qu'elle n'avait pas vraiment conscience de son existence. Franchement, elle était tout aussi ridicule qu'elle pensait l'être. Pitoyable, petite fille innocente dans une tanière de loup.
- Adanaëlle Rosier. Mon frère Nathanaël est dans ta classe, je crois.
- N-Nathanaël..?
Elle avait répété son prénom a voix semi-basse. Comme prise d'une décharge électrique, Cho, c'était ressaisit d'un coup, comme si son esprit voulait lui épargner plus de ridicule. Dans une pulsion elle cherche du regard sur la table en face d'elle ce qui pouvait ressembler a un verre, plein de préférence. Elle en remarqua un, un peu plus loin devant elle et se pencha inconscient pour le récupérer et feinter un sourire ni plus ni moins crispé. Au moins, elle souriait bien que plus pour bien longtemps.
- O-oui, pardon, excuse-moi, je crois que j'étais partie un peu trop loin dans mes pensées.
Une tentative de pirouette désespérée, mais elle se devait de faire comme si tout allait pour le mieux. Cho approcha son verre remplit d'une substence qui lui reste totalement inconnue pour trinquer avec la jeune griffondor.
- Oui, je connais ton frère. Enfin, c'est un bien grand mot, mais on partage bien la même classe, oui.
Elle s'efforçait de sourire le plus naturellement possible, mais se devait de retarder le moment ou elle devrait ingurgiter le contenue de son verre et pour ça, il n'y avait pas d'autres solutions que d'allonger un maximum de temps la discussion avec sa camarade.
- Il me semble que tu es de Griffondor, non ? Il me semble t'avoir déjà vu quelques fois dans les couloirs, mais j'ai parfois une mauvaise mémoire...
Elle afficha alors un sourire un peu désolée au cas où elle l'aurait affilié à une maison qui n'était pas la sienne de peur qu'elle puisse se vexer par exemple.
- Ravie de te rencontrer, dans tous les cas Adanäelle.
"Ravie" enfin, dans d'autres circonstances, elle l'aurait probablement été davantage "ravie". Elle se demandait très serieusement ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour songer un seule instant qu'Amanda aurait été la seule de l'école a avoir été au courant de cette petite sauterie. Elle espérait vraiment de tout son cœur que son interlocutrice n'ébruiterai pas le moment de leur rencontre... Quelle naïveté, une fois encore.
Une vie de débauche, c'était le luxe des plaisirs délictueux, des délices liquéfiés dans un calice à boire cul-sec pour se remplir le gosier des éphémérités de l'euphorie. Une vie de débauche, c'était l'intensité d'une couleur, comme une tache, qui venait recouvrir tout le reste : le fade, le sombre, le terne, le gris. C'étaient les aléas qui ne laissaient aucun répit, qui remplissaient l'esprit mais ne comblaient pas complètement l'âme. Il y avait toujours un trou qui restait, ou qui se créait, qui s'agrandissait, un manque qui t’assommait de son insatisfaction dès le matin pour te dire : « J'en veux plus. » Toujours plus. Une vie de débauche, c'était sa vie. Celle qu'il s'était choisie. Celle qui l'avait asservi.
Et aucune de ses soirées ne débutait sans un bon verre de Whisky.
La saveur de l’Écosse toute entière accrochée au palais, Darnell Monroe quitta les ombres de son palace vétuste, vaste galetas niché sur les sommets Londoniens. Peut-être aurait-il dû partir plus tôt, histoire d'aider un peu avec les préparatifs la gamine qui prenait ce jour-même un an de plus que lui. Elvý ne lui en voudrait pas, elle savait comme son quotidien était chargé entre ses divers rendez-vous à ne pas louper, ses embrouilles à démêler, ses nouveaux contacts à entretenir, ses magouilles à perpétuer et ses cuites à récupérer. Les vingt-quatre heures de l'horloge, il ne les voyait jamais filer, et souvent il se demandait si le temps n'était pas en train de l’embobiner.
En somme, les affaires n'attendaient pas. Par contre, les soirées, elles mieux que personnes, savaient l'attendre.
Et ce soir-là, il fit même un effort. À défaut d'arriver le premier, il arriva dans un créneau tout à fait respectable : quelque chose autour des vingt-et-une heure. Oui, quelque chose comme ça.
La demeure de l'Islandaise était pleine à craquer. Il pénétra le hall d'entrée un sourire fier au faciès, comme un artiste prodige qui admirait son chef-d’œuvre : son bouche à oreille avait fait bon train. L'Islandaise méritait bien une fête à l'ampleur de sa grande personne ! Elle devait être ravie. Si bien qu'elle s'était probablement déjà noyée dans la foule et l'amusement ambiant. Le Monroe ne prit pas la peine de la chercher, il finirait bien par la trouver durant la soirée. En attendant, il se fraya un chemin jusqu'à l'étage et glissa le paquet qu'il avait apporté à son attention sous son lit, loin des vils mains et regards qui pouvaient traîner dans le coin. Il en profita pour se rouler un joint, assis sur le moelleux du matelas, solitaire d'un instant éphémère entre ces quatre murs qui tremblaient sous les assauts des basses vrombissantes.
Il redescendit ensuite, tube au bec et yeux déjà – ou encore – rougis, et après plusieurs tapes amicales dans le dos et salutations rapides, un type dans la cuisine colla sa bouche à son oreille et lui quémanda :
- T'aurais pas de quoi dépanner un coup mon pote ?
Darnell crocheta son pétard entre son pouce et son index pour le déloger de ses lèvres et jeta un coup d’œil rapide à son interlocuteur. Sa gueule ne lui disait fichtrement rien. Et ce n'était pas comme si ça l'étonnait : les gens connaissaient pour beaucoup sa réputation mais lui s'en foutait pas mal de la leur.
- Ça dépend, t'veux quoi ?
- N'importe, un truc puissant et qui monte vite.
Le Monroe souffla. Il n'était pas un putain de dealer, il ne voulait pas avoir les responsabilités d'accros inconscients sur le dos. Il n'était pas un dealer, mais il avait toujours de quoi dépanner. Et son porte-monnaie n'était jamais contre l'idée de se faire renflouer un peu plus. Sa main libre fouilla dans une de ses poches et en sortit un petit paquet plastique contenant une fine poudre blanche. De quoi bien s'éclater les narines.
- Ça t'fera 2 Gallions et 8 Mornilles.
- Et si à la place je te l'échange avec un peu de-
- Nope. 2 Gallions et 8 Mornilles ou rien du tout. C'est déjà une affaire que je te fais là, mec.
Le camé en manque abdiqua. Il n'y avait rien de plus facile que de marchander avec ce genre de type là : leurs économies faisaient souvent bien pâle figure face à leur addiction ou leur désir passager d'euphorie, surtout dans des fêtes comme celle-ci. Sitôt la marchandise en sa possession, le jeune homme en étala une partie sur le plan de travail à côté d'eux et sortit ce qui ressemblait à une carte de visite pour ébaucher minutieusement son rail. Ce fut à peu près à ce moment-là que le Monroe se fit à nouveau interpeller.
- Darnell !
Cette voix-là, cependant, fut tout de suite agréable à ses oreilles. L'heureuse hôte de la soirée l'avait enfin trouvé ! Il se tourna vers elle les bras écartés et les dents toutes alignées.
- Hey, Elvý ! Joyeux anniversaire, ma belle !
Il accueillit la brune dans une étreinte joyeuse, s’apercevant à peine de son manque de réceptivité et ne s'en formalisant pas pour une Noise. Une fois reculé, son pétard revint se nicher entre ses lèvres et il en aspira une bouffée derrière son sourire jobard.
- C'est quoi tout ça, Darnell, tu m'expliques ? s'indigna inexplicablement sa petite Elvý.
L’Écossais haussa un sourcil et faucha le désarroi en empruntant le ton de l'évidence :
- Bah, c'est ta fête d'anniversaire, très chère ! Et chaque anniversaire se doit d'être mémorable !
La surprise ne lui plaisait-elle pas ? L'Islandaise adorait pourtant ces fêtes aux ampleurs démesurées.
- Mais, je t'avais dit que je voulais un truc tranquille ! répliqua-t-elle. Je voulais justement éviter... ça !
Sa main tremblante d'affolement se tendit vers le camé que Darnell venait tout juste de réapprovisionner. Le contrebandier ne comprit pas. Depuis quand Elvý Njállsdóttir souhaitait-elle éviter les drogues, l'euphorie, les nouvelles rencontres et l'amusement inhérent à ce joyeux cocktail festif ? Certes, elle avait fait le choix de quelque peu se calmer le mois dernier, réduisant la fréquence de ses virées nocturnes, mais tout de même ! La réponse de Darnell se manifesta donc avec toute la spontanéité du monde :
- Ah bon ?
Le soupir de la brune fut sans équivoque. Et, à y repenser une seconde de plus, sa volonté de « fête en petit comité » n'était finalement pas un souvenir totalement étranger au Monroe. Elle lui en avait parlé oui, à plusieurs reprises - et souvent quand ils étaient défoncés -, mais comment savoir qu'il avait alors fallu la prendre au sérieux ? Il s'agissait là de la fête d'anniversaire de sa meilleure amie, et pas juste d'une hasardeuse soirée un jeudi du mois décembre !
- Roh, t'es pas croyable ! s'indigna la brune d'un air de dépit.
- Allez, c'est bon El', relativisa son partner in crime, c'est pas grave. Profiiiite.
Darnell la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle ne resterait pas figée sur ce léger désappointement bien longtemps. Et après coup, elle allait même adorer sa soirée, c'était certain ! Ainsi, ce fut sans une once de culpabilité qu'il délaissa le débat en lui offrant son joint en signe d'armistice.
- Tiens, premier cadeau. En attendant que je ramène le vrai. Je reviens tout de suite !
Mais à peine se décala-t-il d'un pas sur le côté, qu'une nouvelle sollicitation se manifesta par une tape sur l'épaule.
- Hé, beau gosse, l'interpella un visage aux traits fins dont les prunelles brillaient derrière l'étroite ligne de ses paupières. Tu peux me passer la bouteille, juste là ?
Ses doigts allongés et habillés de nombreuses bagues désignèrent avec un savant mélange entre nonchalance et élégance un contenant en verre déjà à moitié sifflé. Le charisme singulier qui se dégageait de cet homme efféminé plu aussitôt à Darnell qui ne se priva pas de lui offrir son fin sourire de casanova.
- Tout de suite, très cher.
L’Écossais lui remplit généreusement son verre puis en attrapa un qui traînait non loin pour s'y verser la fin du contenu de la bouteille.
- Merci, darling.
Darnell répondit par un clin d’œil en levant son verre avant d'accompagner la gorgée de sa nouvelle rencontre. Du Rhum. Ça ne valait pas le Whisky, mais ça restait toujours appréciable en charmante compagnie. Il laissa d'ailleurs ses yeux glisser sans gêne sur les doux traits asiatiques du jeune homme pendant que celui-ci tirait sur son joint. Loin de s'en sentir intimidé, ce dernier pivota même le tube en sa direction après l'avoir retiré de ses lèvres rosées.
- À toi, darling.
Le Monroe accepta cette valse enjôleuse et accrocha ses propres lèvres au tube sans déloger ce dernier des doigts vernis du Japonais. Il laissa la fumée de la marijuana chalouper entre leurs deux visages rapprochés.
- Thanks, sweetie.
Puis, il esquissa un sourire et, de son index, indiqua à l'autre homme de rapprocher encore un peu son visage. Sa bouche, au rictus joueur, prit alors la tangente vers son oreille et il susurra :
- J'ai un cadeau pour mon amie à récupérer à l'étage, tu m'accompagnes ?
Il comptait bien appliquer lui aussi ses propres conseils : profiter de la soirée. Des rencontres. De la défonce. Des excès. Des instants volés. Des moments prohibés. De sa vie de débauche.
Résumé : Darnell arrive aux alentours de 21h à la fête d'anniversaire d'Elvý qu'il a lui-même fait "dégénérer" en inviter un maximum de ses connaissances à droite et à gauche qui ont elles-mêmes fait passer le mot. Il monte d'abord à l'étage pour glisser son cadeau pour Elvý en sécurité sous son lit, puis se roule un joint et redescend. Dans la cuisine, un camé lui demande s'il a quelque chose à lui filer et il accepte alors de lui donner un petit sachet de poudre blanche de sa réserve contre quelques Gallions. Ensuite, Elvý le trouve et lui reproche de ne pas avoir respecté son souhait d'une fête en petit comité. Insouciant, le Monroe l'invite à relativiser et à profiter de sa soirée puis s'éclipse pour aller récupérer son cadeau d'anniversaire. Mais il se fait aussitôt accoster par un jeune homme aux traits asiatiques (Echizen) qui lui demande de lui passer la bouteille derrière lui. Ils en vident le reste ensemble, tirent chacun sur le joint du Japonnais, puis Darnell lui propose de l'accompagner à l'étage pour récupérer le fameux cadeau qu'il a apporté.
( Pando )
Le Polynectar
PNJ
Mar 21 Sep 2021 - 21:21
Disclamer:
Ce RP est écrit du point de vue d'Aaron Westorn, PV de Johann, et à la première personne. Je me suis tâté à prendre le polynectar, mais Johann garde une place centrale durant tout le post, donc je me suis dit que ce n'était pas nécessaire.
Glorius Mess
The trap is not the unexpected. The trap is wanting to control others.
☾ Durant ma folle jeunesse, j'avais adoré faire la fête. Le climat n'y avait pas été vraiment propice avec la guerre, mais le jeune homme que j'étais à l'époque n'avait pensé qu'à une seule vérité : ma vie pouvait s'arrêter du jour au lendemain. Le Seigneur des Ténèbres grappillait de plus en plus de pouvoir. Les autorités étaient complètement dépassées, tout comme l'Ordre du Phénix. Seul Dumbledore restait confiant, tout au moins c'était l'imagine qu'il me renvoyait. Dans un tel climat, un regard de travers au mauvais client dans le pub miteux où je travaillais, au cœur même de l'Allée des Embrumes, aurait pu signer mon arrêt de mort.
C'était ainsi que je le percevais et c'était pour cette raison que j'avais choisi de ne pas me limiter. Vivre ma vie à une allure vertigineuse avait été une expérience... Enrichissante. Ainsi, j'avais pu comprendre que la naïveté, la mienne bien sûr, n'était pas une qualité appréciable dans ce genre de milieu, que les copains que je m'étais fait en payant des verres n'étaient définitivement pas des amis et que les escrocs et les dealers courraient les rues du monde sorcier autant que du monde moldu. Le pire était sans doute les mafias sorcières qui, bien que relativement discrète, avait des offres très alléchantes pour ce genre de beuveries à l'extrême.
Johann n'avait pas été un aussi gros fêtard que moi durant les premières années de nos vingtaines. L'ancien auror avait eu des études prenantes, d'autant plus avec la guerre et son allégeance auprès de l'ancien directeur de Poudlard. Je savais néanmoins qu'il avait été un bien plus gros consommateur de drogues que moi, mais les raisons en avaient été opposés. Là où je souhaitais vivre et ressentir le monde avec plus d'intensité, Johann ne souhaitait qu'oublier sa douleur et les pertes engendrées par les affrontements incessants qu'il vivait.
Après sa réapparition, j'ai su lui pardonner sa fuite pour ces mêmes raisons. Comment en vouloir à un homme qui avait vécu l'enfer, alors même que moi-même, je m'étais surtout oublié au profit de rêveries bienheureuses ? À cet âge, j'avais fui la réalité avec le plus de force possible, la dure réalité m'étant parue trop cruelle, trop absurde.
Alors comment reprocher à une fille qui avait perdu l'intégralité de ses souvenirs de vouloir s'oublier dans ce genre de fêtes insensées ? Je ne pouvais qu'imaginer ce qu'elle traversait véritablement. Est-ce pour cela que je fermais les yeux quand je la voyais s'endormir à moitié à l'animalerie au lieu de faire son travail ? Ou que je ne faisais aucun commentaire quand je remarquais les traces évidentes de drogues consommées depuis peu qui entouraient ses prunelles d'un rouge trop vif ? La réponse était évidente. Je ne pouvais pas la juger, seulement espérer un mieux sur le long terme.
C'était aussi pour cela, parce que je savais son secret, que j'étais de notre trio le moins surpris devant le spectacle qui se jouait en ce vingt-un décembre. Certes, je ne pouvais qu'imaginer, en observant le visage impassible de mon ami, la colère sourde qui devait l'animer. Moi-même, je n'aurais pas apprécié voir ma propre demeure dans un tel état et habité d'un tel ras-de-marée d'humains alcoolisés et drogués. En prenant aussi en compte qu'il s'agissait-là d'une des maisons de repli de l'Allemand et non là où il vivait, je n'arrivais pas à savoir si l'information allait dans le sens de l'islandaise ou, à l'inverse, risquait de l'enfoncer.
Je ne souhaitais pas que, le jour de son anniversaire, Elvý soit la cible des foudres de Johann. Personne n'aimait être le centre de son attention dans ce cadre, mais l'être le jour le plus important de notre année devait être un véritable calvaire. Pour le lui éviter, alors que nous étions toujours dans le jardin au côté d'un gros chien qui montait la garde devant la porte, je lançais un regard en direction de Johann, alors même qu'Angelica restait immobile de stupeur. L'homme me fusilla du regard avant de se décider.
« Si tu as quelque chose à dire, Aaron, ne te fait pas prier. », siffla le magicozoologue.
Je ne pus m'empêcher de ressentir une pointe d'amusement face à son ton passif-agressif. C'était tout lui. Johann était doué pour camoufler ses sentiments et ses émotions aux autres, mais j'avais su lire en lui comme dans un livre ouvert dès les premiers jours. Cet état de fait n'avait pas changé en plus de 20 ans d'amitiés.
« Et bien si tu m'y invites, répliquais-je avec ironie, je ne vais pas me gêner. Je n'ai qu'une seule chose à te dire, Johann : ne sois pas trop dure envers elle. Essaie d'être compréhensif. »
Malgré l'envie de Johann de se montrer ouvert et de faire de l'Allée des Embrume un lieu plus paisible, lui-même, pour parvenir à ses fins, était tombé dans certains travers. Depuis toujours, il m'avait donné cette impression de n'avoir que de bonnes intentions, mais un Serpentard restait un Serpentard et Johann ne faisait pas exception. Son ambition et le profit qu'il avait engendré au fil des ans ne l'avait peut-être pas détourné de son but premier, mais il l'avait tout au moins freiné et, pire que tout cela, il s'était petit à petit renfermé sur lui-même. La venue de cette fille blessée, au nom imprononçable, avait réveillé ses instincts d'auror, véritablement, mais aussi son besoin de sociabilisation, d'avoir une famille autre que nous. Ces facteurs en main, il était évident pour moi que cette famille d'orphelins, qui s'était construite par la force des choses, allait avoir besoin d'un médiateur. Je n'arrivais pas encore à savoir, cependant, si j'en aurais la force, même si l'envie était présente.
Nous n'étions pas en avance, mais nous n'étions pas en retard pour autant. Malgré cela, la musique d'ambiance était parvenue jusqu'à nous dès que nous étions arrivés sur le sentier par transplanage d'escorte. Angelica et Johann s'étaient presque précipités jusqu'au jardin pour voir l'ampleur des dégâts, mais aucun d'eux n'avaient osé faire le premier pas ensuite. Ils restaient là, devant la porte, à observer les allées et venues des invités sans parvenir à pousser le battant.
Il était évident que nous détonnions devant les jeunes qui paissaient et repassaient, vêtus comme ces fêtards qui ne cherchaient qu'à profiter. La majorités des filles avec des jupes trop courtes. Les garçons avec ces pulls moulants qui ne laissait rien à l'imagination. Angelica était vêtue pour sa part d'une robe de soirée d'hiver, en dentelle pailleté, accompagné d'une cape rembourrée. Moi-même, je m'étais mis sur mon trente-un pour cette soirée en petit comité, gilet de costume et long manteau pour palier au froid. Johann n'avait pas eu grand effort à faire pour sa part, ou n'en avait tout simplement pas fait, toujours vêtu comme dans les années vingt. Il me donnait toujours la sensation de le voir sortir d'un livre d'histoire, mais cela lui donnait ce cachet spécifique et reconnaissable.
Il se dégageait ainsi de lui un certain charisme en temps normal, mais le voir en plante verte sur un palier brisait lentement cette image auréolée que je pouvais me faire de mon frère d'arme. Ce n'était pas gênant en soit, mais il était évident qu'aucun des deux autres adultes présents n'allaient réussir à se mettre en mouvement. Je pris donc sur moi pour avancer en tête du cortège, bien décidé à empêcher Johann d'assassiner sa protégée devant témoin.
Pénétrer dans la demeure était comme retourner presque quinze ans en arrière. J’eus presque un vertige tant les souvenirs de mes propres excès me revinrent en mémoire en même temps que mes yeux se posaient sur les groupes que l'on pouvait déjà observer dans l'entrée, puis les autres pièces.
Là, quelques filles drôlement bien, mais courtement vêtus faisaient des avances alléchantes à quelques garçons. Il ne me fallut pas bien longtemps pour comprendre que ces pauvres bougres, s'ils cédaient, se retrouveraient sans aucune possession dès le lendemain matin. Peut-être avec leur baguette, pour leur permettre de transplaner sans être vu, si les travailleuses des Devil's Dauthers les prenaient en pitié.
Ici, un groupe d'hommes au tatouage bien visible, accompagné d'une blonde reconnaissable, proposait quelques jeux d'argent aux nouveaux venus ; des paris promettant de lourdes sommes s'ils parvenaient à gagner. Une arnaque bien connue pour les habitués, mais comme à chaque fois, l'Ouroboros savait sur quel hippogriffe miser.
En traversant les couloirs et les pièces, menant la marche tout en m'assurant que mes deux compagnons me suivaient toujours par quelques œillades dans leur direction, je pus aussi voir les drogues qui circulaient. Les dealers ne se gênaient pas pour se basculer à l’affût du moindre client potentiel. Certains se cachaient aussi en reconnaissant l'homme qui passait juste à ma suite et l'image était certes drôle, mais je ne pouvais m'empêcher, à mesure que nous avancions durant notre recherche, de sentir une pointe de nervosité.
Est-ce que Johann les a remarqués ? Est-ce qu'il a vu se qu'il se passe ? Qu’en pense-il ? Mes pensées se bousculaient sans que je pu en attraper une et je préférais me concentrer sur mon principal objectif. Je compris mon erreur quand l'enseignant s'arrêta net, bousculant par la même occasion un jeune homme un peu trop jeune pour avoir de l'alcool. L'Allemand du se faire exactement la même réflexion, car le verre d'alcool lui fut retiré d'un geste expert.
« J'ose espérer, mister MacLeod, qu'il ne s'agit pas de ce que je pense. »
Le jeune homme avait beau être grand, il me parut immédiatement particulièrement petit devant le regard intransigeant de son professeur. Johann amena le verre jusqu'à ses narines et je perçus leur frémissement en même temps que je vis le pli se former entre les sourcils de mon ancien patron. Comprenant que le fameux MacLeod allait passer un sale quart d'heure si je n'intervenais pas, je m'apprêtais à répliquer quand la voix d'Angelica retentit dans le dos du Kayser.
« Je peux comprendre, Johann, qu'en tant que professeur voir tes élèves dans ce genre de rassemblement soit difficile, mais nous ne sommes pas là pour ça. Trouvons Elvý, donnons-lui ses cadeaux et repartons. »
L'élève en profita pour s'éclipser et personne ne chercha à le retenir.
Angelica aussi avait été une fêtarde. Ses allées et venues répétées au pub où nous nous étions rencontrés en avait été la preuve, mais avec les années, ses envies de beuverie s'étaient taries tout comme les miennes. Si je la trouvais dure dans ses non-dits, je comprenais qu'elle ne se sentait pas à sa place. D'autant plus qu'à l'inverse de moi qui me retrouvais dans différents rassemblements plus que douteux où l'alcool pouvait parfois couler à flot, chef d'un gang d'un côté, mangemort pour protéger mes proches de l'autre, ce n'était pas son cas.
Après avoir visité plusieurs pièces, esquivé plusieurs groupes, remarqué quelques connaissances, nos pas finirent par nous ramener vers le point de départ. C'est là que je la vis, entouré de deux personnes, à l'entrée de ce qui restait d'un salon. Si l'une des personnes présentes ne me disait rien, l'autre, en revanche, était bien connu du milieu. Cébren Gallagher brillait par sa présence. Le blond ou la blonde à ses côtés, ne parvenant pas à me décider, m'était totalement étranger, ou étrangère, en revanche.
Ce qui n'était pas le cas de mon ami qui, se plaçant à ma gauche, s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole. Je n'eus pas le temps de le bâillonner, ni n'eut l'idée véritable de m'y essayer. Ma femme vint se placer à mes côtés également, m'attrapant le bras comme pour s'accrocher à quelque chose, comme si une tempête s'approchait à grand pas. Un ouragan portant le nom du magicozoologue.
« Bonsoir Elvý, dit-il et sa voix me parut moins froide que je ne m'y étais attendu. Cébren. Miss Brekke. »
Il s'agissait donc d'une femme, notais-je en même temps que je m'apprêtais à intervenir à tout moment. Il y avait quelque chose dans son ton que je n'arrivais pas à décrypter. Angelica s'apprêta à ouvrir la bouche quand elle fut coupée net dans son élan et je sus à cet instant que ma femme et moi allions devoir réparer les pots cassés.
« Je ne m'attendais pas à de telles relations. », exprima Johann avec un calme olympien.
Ses yeux se dirigèrent vers Cébren, puis revinrent se poser sur la principale concernée. C'était de ces moments gênants où je savais que je devais intervenir, mais où je n'en avais pas la force. Johann usait et abusait de ces manies pour empêcher les autres d'intervenir, occupant tout l'espace par des mots choisis avec soin et un ton précis. Il n'y avait aucune animosité dans sa voix, ni même une once de reproche, mais il était évident qu'il désapprouvait.
« Tu n'es pas une enfant, je n'ai pas à te dicter ta conduite. Et même si je le faisais... »
Il tourna un regard vers le salon, rempli de débauchés, avant de reprendre. Si j'avais été plus courageux, sans doute lui aurais-je dit de se taire, qu'il en avait assez fait, mais à nouveau, je me retrouvais paralysé.
« Ca ne servirait pas. Je tiens tout de même à te souhaiter un bon anniversaire. »
Je perçus le mouvement d'Angelica à mes côtés avant d'entendre sa voix. Elle était nerveuse. L'idée n'était en rien de détruire la soirée de l'Islandaise par notre venue, mais Johann avait le chic pour aller trop loin sans vraiment en prendre conscience. Il était capable de tromper un patron de bordel des années durant pour parvenir à le coincer et l'envoyer croupir en prison, mais ne pouvait se résigner à jouer la comédie quelques minutes devant ses proches. Si quelque chose n'allait pas dans son sens, il le disait et si ça ne plaisait pas, il fallait faire avec. Je soupirais.
« Oui ! Bon anniversaire ma chérie, reprit immédiatement Angelica pour éviter un blanc gênant. Voilà ton cadeau ! - C'est de notre part à tous les deux. », repris-je d'une voix trop vibrante à mon goût, alors qu'elle sortait le petit coffret en bois pour lui tendre.
À l'intérieur se trouvait notre présent, un pendentif discret en argent, formant un quart de lune, gravé de runes. Loin d'être décoratives, elles permettaient, associées au bon sortilège, de pouvoir localiser le possesseur sur une carte. D'un accord commun et silencieux, nous décidâmes de taire l'utilisation première et de lui en parler dans les jours qui viendraient, en privé.
Johann, pour sa part, ne dit rien, mais se tourna vers l'un des buffets. D'un geste de baguette, il ordonna à se qui se trouvait dessus de trouver une autre place dans la pièce, puis fit apparaître un large paquet. À l'intérieur se trouvait un terrarium, avec tout l'équipement adéquat, déjà rempli de différentes plantes. Je n'arrivais pas encore à me décider s'il avait enterré la hache de guerre dans son coin, mais il ne faisait déjà plus de commentaires désobligeants, ce qui était déjà ça.
« C'est autant un cadeau pour toi que pour Ríg, expliqua-t-il après que l'Islandaise l'eut déballé. Il est conçu spécialement pour lui, pour lui permettre de reprendre des forces auprès d'une plante qu'il aura choisie. Ça lui permettra une plus grande vitalité. »
Les cadeaux enfin présentés, il ne nous restait plus qu'à lui souhaiter de passer une bonne soirée avant de partir. Malgré tout, aucun de nous trois n'amorça le mouvement en question, ni même chercha à prendre la parole. Le fameux blanc gênant s'installa précisément à cet instant et je ne pus me retenir de lancer des œillades peu discrètes vers Miss Brekke et Cébren pour les appeler à l'aide. Il était évident que nous n'étions pas à notre place dans un tel rassemblement, plus maintenant, mais nous ne voulions en aucun cas blesser la Njállsdóttir plus que le Kayser l'avait sans doute déjà fait.
CODAGE PAR AMATIS
Résumé:
Johann, Aaron et Angelica arrivent ensemble à la soirée, étant invités. Ils ne s'attendent bien sûr pas à un tel rassemblement. Ils discutent quelques minutes sur le pas de la porte, puis décident finalement d'entrer. En faisant le tour du propriétaire, recherchant l'islandaise, ils remarquent la présence de plusieurs personnes plus ou moins douteuses. Johann ira même jusqu'à confisquer le verre d'alcool d'un élève de Poudlard (Alistair MacLeod, PV de sixième année), mais vu le monde, il ne remarque pas tous les autres. Ils finissent enfin par tomber sur Elvý qui se trouve en compagnie de Cébren et Alex. Bien sûr, Johann en profite pour faire remarquer, de façon relativement subtile, son mécontentement, puis vint le moment des cadeaux. Aaron et Angelica offrent un pendentif en forme de quart de lune à Elvý qui a pour but de la localiser, cadeau imaginé par Angelica. Johann, pour sa part, lui offre un terrarium pour permettre à son botruc de pouvoir reprendre de sa vitalité en présence de véritables plantes, cadeau conçu par Johann spécialement pour l'occasion. Après les cadeaux vint un blanc assez gênant, les trois adultes ne se sentant pas vraiment à leurs places, mais ne souhaitant pas partir trop vite au risque de blesser la protégée de Johann.
Johann A. Kayser
Admin acerbe
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Un amour brisé après un charme
Mer 29 Sep 2021 - 16:32
GLORIOUS MESS
Les secondes scandées par l'horloge qui trônait à côté de l'escalier continuaient de résonner vaillamment dans un tic-tac sorti tout droit de la mécanique de son cœur. Les cliquetis inaudibles aux tympans maltraités des invités cristallisaient pourtant dans l'air les prémices d'une arrivée. Mais personne ne s'en souciait. L'islandaise était ravie de revoir Cébren. Ça se voyait, jusqu'à ses cernes fugitifs que son sourire remontait aux coins externes de ses yeux, dans les plissures de sa peau pâle. Le contrebandier lui sourit en retour, balayant les scènes qui se jouaient autour d'eux d'un revers de la main. « J'ai toujours pensé que Darnell n'était pas seul dans le bordel qui lui sert de tête. Il a dû mal comprendre. Oupsi. » Il recula d'un pas pour séparer un verre au liquide ambré de ses congénères en cristal qui flottaient dans les airs. Un bras s'enroula autour de ses épaules. « Gallagher en personne ! C’est quand même vachement plus sympa de se croiser dans de meilleures conditions. Sympa la veste ! » La voix d'Alex déboula dans les airs comme les pétarades d'un Scroutt. Cébren laissa tomber sa paume sur le crâne de la bibliothécaire, ébouriffant les cheveux blonds. « J'ai failli pas te reconnaître avec cette coiffure, Brekke ! » Il se tourna vers Elvý. « Avoue qu'on est les plus beaux de la soirée. » Le contrebandier posa ses fesses sur la commode dans un tressautement agile pendant que l'islandaise serrait son amie contre elle. Le whisky ondulait dans son verre alors que Cébren le faisait doucement tournoyer sur lui-même, ses doigts déployés le long du bord circulaire. « Alex a raison, ce veston te va à ravir, Red Rose Man. » Le contact des doigts graciles d'Elvý contre la barrière de ses vêtements recouvrant son torse lui fit tourner la tête. Le sorcier haussa une épaule avec la fausse modestie qui le caractérisait. L'horloge, que tous semblaient avoir continué d'oublier, marqua les coups de la nouvelle heure qui s'annonçait. Si le son de l'échappement était happé par la musique, le bruit sourd du pendule résonna jusque dans le thorax des invités.
- Bonsoir Elvý. Cébren. Miss Brekke.
La voix de Johann Kayser était rauque. Abimée par le contact âcre d'une fumée toxique. Grave. Éraillée par la dégringolade du whisky dans son œsophage. Profonde. Relevée par un coffre puissant. Le contrebandier se cala sur la commode, le dos contre le mur. Il leva le menton vers le lustre, sa nuque parfaitement alignée dans la continuité de ses vertèbres qui caressaient le plâtre blanc. « Je ne m'attendais pas à de telles relations. » Il ne le vit pas mais le sentit. Le contact des yeux bleus de Kayser sur lui. Ça lui fit baisser le menton et regarder à son tour le professeur qui reporta son attention sur Elvý. Cébren était indifférent. Il ne vint pas au secours du couple qui chercha désespérément son aide, une fois les cadeaux distribués, et le premier son qui brisa ce silence écrasant fut celui des vomissements d'une étudiante à quelques mètres d'eux. Cébren était égocentrique. Il sauta de son perchoir et le second son fut un bruit de verres brisés. Quelqu'un avait trouvé la vaisselle. Cébren était égoïste. Les mains revenues nonchalamment dans les poches de son pantalon, il se préparait à foutre le camp d'une fête devenue trop froide à son goût, après avoir salué d'un signe de tête les protagonistes du hall d'entrée. Cébren était tout ça à la fois. Pourtant son cadeau venait de se matérialiser dans un recoin du lit de la sorcière. Un petit paquet contenant une poupée russe en bois, décoré de runes islandaises. Si Elvý parvenait à résoudre le casse-tête pour l'ouvrir, elle y trouverait un macareux moine mécanique à l'intérieur qui volerait autour d'elle une fois libéré. La jeune femme pouvait dire la vérité à Kayser. Ni plus. Ni moins. Cébren s'était invité. Ils ne se connaissaient pas. Même si le professeur était un homme intelligent, peut-être pouvait-elle lui dissimuler leur ébauche de relation. Si c'était son souhait. Cébren lui offrait une bulle à préserver.
SIAL ; icon tumblr
Résumé:
Cébren et Elvý parlent dans la cuisine jusqu'à ce que Alex arrive. Suit la venue de Johann, Aaron et Angelica. Cébren ne dit rien, blasé par l'ambiance brisée. Officiellement, il quitte la soirée après avoir salué les personnes présentes dans le hall d'entrée sans souhaiter bon anniversaire à Elvý comme s'il ne la connaissait pas plus que ça (ce qui est un peu le cas...oupsi). Officieusement, son cadeau, signé, s'est matérialisé dans la chambre d'Elvý. Il lui laisse l'opportunité de ne pas s'attirer plus d'ennuis que nécessaire avec Johann en ne dévoilant pas qu'il l'a fournie en drogues par le passé.
Cébren Gallagher
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Some men just want
to watch the world burn
I will own the fucking sky
Lun 6 Déc 2021 - 19:20
Glorious mess
feat Ouvert | 21 décembre 1995
La musique qui raisonnait commençait progressivement à détendre la jeune femme. Elle était ici, loin du travail, entourée d’amis et d’inconnus qui n’avaient qu’un seul objectif : profiter de la soirée et honorer Elvý. Elle ne s’attendait qu’à moitié à trouver Cébren en compagnie de l’islandaise. Il formait un trio étrange, les trois sorciers. Ils étaient certes liés par les substances, il y avait une belle amitié qui naissait progressivement entre eux. Peut-être qu’ils pourraient s’organiser une petite sortie un de ces quatre.
« J’ai failli pas te reconnaître avec cette coiffure, Brekke ! » Le geste du contrebandier la fit rire comme une enfant alors qu’elle tentait de s’échapper du carnage qu’il faisait naître dans ses cheveux. « Tu n’imagines pas le temps que j’ai passé à mettre tout bien en place. T’es vraiment une enflure ! » En appuie de sa petite râlerie elle lui offrit un pincement aux côtes espiègle. « Avoue qu’on est les plus beaux de la soirée. » Alex se redressa, jouant avec les pans de sa veste de costume dans un geste faussement arrogant et se surprit même à effectuer un petit tour sur elle-même. « Sérieux on en jette quand même. Et tout ça pour toi, chanceuse. »
La londonnienne lui tendit ses cadeaux dans un petit clin d’oeil. « Hey, merci ! Mais fallait pas ! Deux cadeaux, en plus ? » Cébren l’avait suffisamment détendue de ses remarques pour que l’étreinte d’Elvý ne lui paraisse pas gênante. Le stress remontait légèrement à l’idée que les cadeaux ne lui plaisent pas. La blonde s’était démenée pour confectionner quelque chose d’original. Mais elle n’avait pas touché à la magie depuis tellement longtemps qu’elle avait eu toutes les difficultés du monde à lancer les sorts qu’elle voulait. Jayce lui avait proposé de lui filer un coup de main mais à chaque fois elle avait repoussé ses propositions. Ce serait peut-être raté, mais au moins elle l’aurait fait elle même.
« Le mien et celui de Jayce. Il ne voulait pas arriver les main vides. - Pour les cadeaux, je doute que l'on trouve encore une surface sans risque où les déposer dans cette maison... Alors, autant que je les ouvre maintenant, non ? »
Elle s’apprêtait à répondre, accoudée à la commode où c’était assis son ami, lorsque trois autres personnes firent leur entrée. De ces nouveaux venus, elle n’en connaissait qu’un. Johan Kayser, enseignant à Poudlard. Elle ne l’avait que très peu côtoyés, seulement salué dans les couloirs. Il dégageait quelque chose, une aura particulière qui la mettait mal à l’aise. Peut-être la manière de se tenir, qui vous faisait vous sentir insignifiant et dérangeant Peut-être sa manière de parler qui donnait l’impression qu’il connaissait tous vos travers et vous jugeait sans le dire. Peu importe ce que c’était, l’ambiance venait de s’alourdir avant même qu’il n’ait prononcé quoique ce soit.
« Bonsoir Elvý. Cébren. Miss Brekke. Je ne m’attendais pas à de telles relations. » A côté d’elle elle sentit le changement d’attitude de l’ex serpentard. Il n’avait pourtant pas bougé, rien dit, mais sa simple manière de descendre de la commode pour s’en aller lui laissait penser qu’il avait mal pris la remarque. La blonde voulut lancer un regard assassin au professeur. Qui était-il pour se permettre de faire ce genre de remarque ? Il n’était pas chez lui, ce n’était pas son père – à sa connaissance – et il n’avait très certainement aucune idée de la véritable amitié qui les liait. Elle se ravisa en voyant les visages presque gênés du couple qui les accompagnait.
Pour sauver un peu l’ambiance ils offrirent leur cadeau à l’idole de la fête. Lorsqu’elle découvrit le joli collier qu’ils avaient pris pour elle, puis l’énorme terrarium de Mister Kayser, Alex se sentit bien ridicule avec ses petits présents. Ils la connaissaient très certainement mieux qu’elle, et ses talents étaient limités pour confectionner quelque chose de vraiment intéressant. Elle ne savait que dire ni que faire. Le silence s’était installé entre eux, les rendant tous aussi mal à l’aise les uns que les autres. Le départ de Cébren n’avait pas aidé.
« Bon, bien vu qu’on est arrivé aux cadeaux tu peux les ouvrir. » Elle tenta de sauver le coup comme elle le pouvait. Dans le plus paquet le plus plat se trouvait le présent de Jayce. Il avait confectionné une vingtaine de chocolats différents, aux coeurs alcoolisés avec ses propres mélanges. Ils étaient tous mangeables, comparés à ceux qu’il avait fait tester à Alex – elle avait d’ailleurs terminé cette soirée de test complètement malade à cause des mélanges et profondément ivre. Il avait accompagné sa boîte de confiserie d’un petit sachet de plantes pour faire ses propres chocolats, avec un petit guide des alliances de plantes qui fonctionnaient plutôt bien.
Son cadeau à elle dans le second paquet était plus complexe et plus personnel. D’extérieur ce n’était qu’une boite en bois où elle avait fait graver le prénom de l’Islandaise. Lorsqu’on l’ouvrait, une petite manivelle apparaissait sur le côté droit, transformant le coffret en boîte à musique. En son coeur était représenté l’Islande, justement, et jouait son hymne national dès lors qu’on actionnait le mécanisme. Alex y avait ajouté sa petite touche. La mer venait s’écraser sur les falaises dans un mouvement perpétuel tandis que l’un des volcans laissait couler par moment sa lave rougeoyante sur ses flancs. La luminosité à l’intérieur changeait selon l’heure de la journée et un ciel ensoleillé ou étoilé se dessinait à l’intérieur du couvercle. Mais les mouvements des différents éléments étaient parfois saccadés et un peu instable, s’arrêtant brusquement ou s’accélérant sans que l’on sache pourquoi.
Des bruits de vomissements et de vaisselle brisée attira son attention. Elle ne savait pas trop quoi faire dans cette pièce, avec ces gens qui semblaient mieux connaître la jeune femme qu’elle. Elle offrit un sourire gêné aux personnes en présence avant de trouver une excuse pour s’éclipser. « Je crois que Jayce est en train de faire trop tourner les têtes avec ses cocktails, je vais aller lui dire d’aller se calmer. »
Elle leva un pouce en direction du salon où l’on entendait les cris d’un potentiel jeu entre sorciers bourrés et se dirigea vers le problème en question.
HRP :
Cébren : #40A497 Elvý : #99cccc Alex : #00ccff Johann : #9933cc
Dans la cuisine, on dirait vraiment trois meilleurs amis tant Alex et Cébren se taquine. Alors qu'elle offre ses cadeaux à Elvý, l'arrivée de Johann jette un sacré froid. Elle tente de garder la face en demandant à Elvý d'ouvrir ses cadeaux mais elle se sent très con à côté de ce que Johann, Aaron et Angelina lui ont offert. Elle trouve l'excuse de devoir arrêter Jayce et ses cocktails ravageurs pour s'eclipser.
Alex Brekke
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The good one or the real one ?
Mer 8 Déc 2021 - 23:50
Glorious Mess
ft. all the people who drunk
Les paroles de l'anglais volèrent jusqu'à son ouïe comme une mélodie exotique.
Elles s'accrochèrent à son palais avec la saveur d'un rhum avalé cul sec et enveloppèrent son visage dans les nimbes d'un halo brumeux d'opiacé. Les Darling et Sweetie se mêlèrent à la musique, résonnant dans sa tête dans une ligne techno, rythmé, comme un cœur qui bat la chamade. Il inspira par le nez, le parfum de leurs haleines mêlées dans un murmure, l'effluve sucrée de la vanille amère, dans une ambiance cubaine. Il se nourrit de son sourire en coin, de cet air de canaille assurée. Il s'enivra de sa proposition, qu'il suivit comme un sourd, un aveugle, sans parler, sans ciller, sans protester. Elle si tentante, si belle, si alléchante. Belle promesse d'alcool, de douceur, de fureur, de fièvre, de sueur.
Darnell était ce qu'il venait chercher. L’Angleterre dans un visage anguleux, l'accent traînant des baroudeurs, des trop fumeurs. La fête dans les veines, dans les cernes. La débauche. L'amusement. Jusqu'au lendemain, toute la nuit et mourir dans une étreinte sous la Lune. Son épicurisme fut charmé par sa proposition.
Il se leva de son tabouret, bousculant la bouteille de l'index. Elle roula dans un tintement et s'échoua au sol dans un feu d'artifice sur le carrelage. L'ongle entre les canines, il lui donna sa nonchalance dans un roulement d'épaules, creusant le pli de ses clavicules et les crans de ses reins. Ses rangers frappèrent le sol par les pointes dans une posture de ballerine, gracieux et lent. Prit dans le jeu séducteur, il s'accrocha à l'épaule du bouclé de la paume, un doigt après l'autre, de l'auriculaire au pouce. Il ne serra qu'une demie-seconde, assez pour sentir la chaleur sous son haut.
Taquin, le japonais remonta ses phalanges dans le tempo lancinant, caressant la mâchoire coupante du Monroe, les pupilles voilées d'une étincelle dangereuse et animale.
Il le relâcha dans un pas aérien, un petit bond félin qui l'emmena jusqu'à la porte. Le dos contre le chambranle, Echizen abattit une main sur sa hanche, épousant le coton de sa chemise. Patience, martelait son assurance. Patience. De l'autre, il indiqua le salon d'un moulinet flegmatique.
Il le regarda fendre les danseurs comme un équilibriste, avec la passion d'une dent sur les lèvres et la timidité d'un rosissement sur les joues. Il le suivit, le corps vibrant de sa démarche chaloupée et la peau frissonnante sous ses manches en cuir. Il ne vit plus que lui dans la lueur rougeoyante des néons. Une ombre filant dans la salle, un peu vaporeuse dans la fumée et la cocaïne. Il était beau ce spectre dans la lumière du soir, auréolé d'étoiles en flocons pailletés. Un mirage, un rêve, une illusion tanguant au milieu de formes flous.
L’électronique à fond dans le crâne, il suivit ses pas, engourdit par les basses tapant dans ses os. Il se sentit à son aise au milieu du chaos. De ces embrassades à pleines bouches, encouragées par l'ivresse, dans ces rires perchés au-dessus d'un drop, dans cette euphorie violente des poings et des collés-serrés.
Ils débouchèrent dans les escaliers. Marche après marche, il imprima son dos. Grand. Fin. Svelte dans ses vêtements de lendemain de cuite. Il avait quelque chose d'envoûtant, de spontanément déroutant. L'asiatique ne chercha pas à déterminer le pourquoi. Il s'en fichait. Il décida d'un tout. D'une présence assurée, d'un charisme enjôleur et d'une répartie ravissante. Et que le reste n'avait pas d'importance, qu'il viendrait sur l'oreiller, ou après, ou jamais.
L'étage était plus silencieux, parsemé de couples alanguis à même le sol, verres vides à la main et mots doux au creux de l'oreille. Il attrapa Darnell d'une enjambée sautillante, enroulant son bras par-dessus ses épaules, comme un serpent autour du cou. Il y déposa sa voix languissante sur sa jugulaire palpitante en un souffle farceur.
« Alors, Darling, il est rangé où ce cadeau ? », lui demanda-t-il en remontant ses iris sombres sur son profil.
« À moins que... », il inspira et expira sur le satin de son épiderme. Son murmure se fit plus grave, plus rauque, éraillé. « Que je ne doive te rappeler où il est caché ? », suggestif, il se décolla pour mieux emprisonner son poignet.
Il tira, avare et gourmand, jusqu'à les envelopper du noir d'une pièce vide. Une chambre à l'air frais et à l'odeur féminine. Un rayon coupa la pièce en deux au travers des rideaux mal tirés. Les paupières lourdes et le palpitant en cavale, il se colla à son torse, emboîtant leurs muscles dans une danse langoureuse. Il toucha son col, le frotta comme une feuille, les cils recourbés sur son liner papillonnant dans l'obscurité. La bouche sèche, haletant dans son contact chaste et en surface, il humecta ses lèvres de la pointe de sa langue. Il ne distinguait plus ses traits, mais y devinait une beauté éphémère, de ceux qui volent, qui se crament et qui chutent bien trop tôt, trop jeune, qui fument la vie par les deux bouts.
« Qu'en dis-tu Darling ? », un chuchotement dans un secret. Il rapprocha son nez pour le coller à son jumeau. « On danse ? »
Il goûta la pulpe de son bec. Darnell s'était la clope, le whisky, les mauvais mélanges, la contradiction de deux alcools forts. Il se perdit dans la douceur agressive de son arôme, dans les boucles de ses cheveux, dans la flagrance musquée de leur baiser.
Il en oublia la fête. Il ne resta que le silence de leurs souffles dans l'écho de la musique.
BY CΔLΙGULΔ ☾
HJ:
Couleurs : Echizen : #396E96
Résumé : Résumé soon.
Physique du personnage : Echizen est un jeune homme élancé, petit, mais dégageant une énergie communicative. D'une allure maniérée, il porte des bagues à chaque doigt, dont les ongles sont vernis de noir et apprécie rompre les codes des stéréotypes de genre en ponctuant ses gestes d'intentions féminines. Il a les cheveux décolorés en blond, presque cendré et argenté sous la lumière, et cache des tatouages par dizaine dans un col roulé noir et une veste en cuir parfaitement taillée. Seulement visible derrière son oreille gauche, un Kanji (Celui-ci : 力 ) a été scarifié. --> Image du personnage
Le Polynectar
PNJ
Sam 26 Fév 2022 - 17:33
Glorious Mess | Darnell Monroe
Echizen accepta sa proposition d’un mouvement gracile, lui offrant sa réponse dans la subtilité de sa mise en mouvement. Il délogea son tabouret en laissant ses doigts heurter la bouteille en verre qui s’écrasa au sol. Parfaisant sa comédie d’une mimique innocente, il esquissa une furtive caresse sur l’épaule et la mâchoire de Darnell, puis rejoignit la porte de la cuisine.
Une commissure relevée devant l’insolence magnétique du Japonais, Darnell le dépassa en accrochant ses prunelles brûlantes de curiosité à son visage. Qui donc es-tu, sweetie ?
Il ne connaissait pas même son nom. Et toutes ces inconnues qui peuplaient l’équation apportaient encore plus de charme à la situation. Dans ces prémices d’instants volés, l’illusion se faisait progressivement plus vraie que le réel. Peu importe qui tu es, tu seras celui que je veux m’ imaginer.
L’Écossais retraça son chemin vers l’étage, indifférent aux regards ivres qu’il croisait ou aux corps en sueur qui le bousculaient. Les basses qui vibraient s’effacèrent derrière les palpitations de son myocarde : Echizen avait amené une nouvelle rythmique à sa soirée et il se languissait d’en découvrir la chorégraphie.
Le cocktail alcool-pétard avait délicatement enveloppé son esprit à lui aussi. Il se sentait léger et en symbiose avec l’euphorie ambiante, bien que se noyer dans la foule ne faisait plus partie de ses projets. Arrivé à l’étage, le calme – quoique relatif - du couloir accentua l’état smooth dans lequel il voguait. Et lorsque le Japonais enroula son bras autour de ses épaules, son épiderme frémit sous sa chemise trop grande. Il raffolait des sensations que lui suggérait ce genre situation. Jeu. Tension. Subtilité. Curiosité. Avidité.
- Alors, Darling, il est rangé où ce cadeau ? le questionna l’étranger de son accent singulier. À moins que...
Le ton d’Echizen se fit lascif et son souffle se rapprocha du cou de l’Écossais. Le regard de ce dernier se fit ardent alors qu’il tourna la tête vers les prunelles suggestives du Japonais.
- Que je ne doive te rappeler où il est caché ?
La tension monta d’un coup lorsqu’Echizen saisit le poignet de Darnell pour l’emprisonner dans l’obscurité d’une chambre à l’odeur familière. Mais le floral de ce parfum n’atteignit ses narines qu’une fraction de seconde, il fut presque immédiatement remplacé par une flagrance plus suave, plus intense, plus envoûtante lorsque l’inconnu plaqua son torse contre le sien. Ombre devant la lueur de la lune, plus aucun trait d’Echizen n’était distinguable. Mais il restait son souffle. Toujours et encore cette délicate exhalation qui chatouillait la peau de l’heureux captif.
Mais lui, Echizen, voyait-il les pupilles de braise qui le cherchaient farouchement entre les rayons lunaires ?
Si c’était le cas, il était sûrement en train d’en jouer en faisant durer l’instant dans la lenteur de ses mains qui froissaient le col de sa chemise sans induire aucun autre mouvement. Et Darnell, lui, ne vibrait alors plus que d’une seule envie : mettre fin à la maigre distance qui séparait encore leurs deux visages. Mais il resta toutefois immobile, se complaisant dans le rôle du pantin, acceptant de se soumettre entièrement aux caprices languissants du jeune homme plaqué contre lui. Car son élégante assurance était ce qu’il y avait de plus envoûtant à cet instant.
- Qu'en dis-tu Darling ? lui susurra ce dernier. On danse ?
Et tout céda. La patience, la latence, la distance. L’ultime frontière fut franchie après que leurs nez se soient touchés et il entrèrent simultanément dans la danse. Valse de baisers dont la piste s’étalait sur leurs corps entiers, n’épargnant ni la tendresse ni la passion. Ce fut une chorégraphie au tempo tantôt saccadé, tantôt voluptueux où aucun mouvement n’était proscrit. Il n’y eut plus aucune caresse chaste car le désir était devenu le seul maître de leurs pas, leur faisant oublier qu’ils ne se connaissaient pas. Piégées dans cette bulle d’intimité, les mains de Darnell épousèrent le corps d’Echizen comme l’on étreignait un partenaire adulé, sans craintes ni retenu, avec adoration et délectation. Et ainsi, leurs silhouettes évoluèrent ensemble avec grâce sur une musique aux accents rauques jusqu’au vibrato final de l’ultime plaisir partagé.
~
En bas, la fête battait toujours son plein. Euphorisé par l’heure toute juste volée en compagnie du délicieux Japonais, Darnell se retrouvait à nouveau au rez-de-chaussée à la recherche de son Islandaise égarée. Inconscient du théâtre dramatique qui s’était joué de l’autre côté du plancher au point culminant de sa propre soirée, il fouilla la foule jusqu’à finalement trouver l’hôte de la fête, mais bien après avoir eu le temps d’avaler deux nouveaux verres alcoolisés. Alors, il invoqua un tabouret par un sortilège d’attraction, grimpa dessus et, fidèle à lui-même, il scanda :
- Votre attention, s’il vous plaît ! Je réclame une ovation immédiate pour celle que l’on célèbre ce soir, j’ai nommé Elvý Njállsdóttir !
S’il avait appris à prononcer son nom de famille correctement, l’alcool fit fourcher sa langue et il l’écorcha royalement. Cela n’affecta en rien les acclamations et sifflements qui s’élevèrent unanimement parmi les invités, alors même que la majorité ne connaissait pas l’Islandaise pour une Noise.
- Bien. Je peux maintenant offrir mon cadeau dans les bonnes conditions.
Le fêtard descendit de son estrade improvisée dans un mouvement branlant pour atterrir sur ses deux pieds face à sa meilleure amie.
- Un très joyeux anniversaire à toi, Elvý, dit-il plus sobrement en lui tendant son cadeau.
Résumé :Darnell monte à l'étage avec Echizen pour récupérer le cadeau d'Elvý, ou plutôt, pour prolonger leur jeu de séduction dans l'intimité d'une chambre. Plus tard dans la soirée (vers 23h00), il redescend en possession de son présent et lorsqu'il trouve Elvý - après avoir avalé deux nouveaux verres d'alcool -, il monte sur un tabouret et réclame une ovation générale pour elle, ce que les invités font. Puis, il descend de son tabouret et lui offre son cadeau (qui sera révélé dans mon post final avec Elvý).
( Pando )
Le Polynectar
PNJ
Sam 12 Mar 2022 - 18:31
Voici ma dernière participation dans ce sujet. Si quelqu'un souhaite encore y poster, qu'il me contacte, sinon il sera clôt sous peu. En tout cas, merci à tous ceux qui m'ont accompagné dans ce RP rocambolesque, j'ai vraiment adoré découvrir chacun de vos écrits.
☽ RP commun ☾
⇜ code by bat'phanie ⇝
Elvý Njállsdóttir
Admin amnésique
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••• All that remains is a silent call •••
Is the Earth colored red, as I land like a flower on the meadow ? It happened quiet - Aurora
Ven 17 Juin 2022 - 11:59
Glorious Mess
ft. all the people who drunk
Un baiser a parfois un goût d'éternité.
Echizen n'avait été familier avec les théoriques scientifiques, mais si une s'appliquait ici, c'était bien la relativité. Le temps se suspendit dans les contours ourlés de sa bouche, et il en aspira chaque souffle avec avidité, avec une soif inextinguible. Il cueillit soupirs et envie de la caresse de ses mains, et se perdit dans les plis des draps. Il ne fit qu'un avec ce qui l'entourait, avec cette chaleur guidant leurs lèvres, leurs gestes, faisant vibrer ses expirations dans un tempo de techno. Il se calqua dans l'univers, proche, explosif et délirant. Puis, contraire et joueur, ralentissait dans une danse languissante et mélodieuse. Il exprima sa créativité dans l’effusion torride de ses cadeaux, acceptant le paradis de leur étreinte le cœur ouvert. Il se fit généreux, possessif, agressif, brûlant, décisif et doux. Il se fit chat, prisonnier et geôlier de ses bras.
Il l'aima avec pureté et l'ardeur du désespoir. Il le courtisa des minutes durant, empressé et lent. Il parcourut les rivages de leurs cieux orgasmiques, flânant dans l'écume de sa langue exotique. Il murmura des sons, de ceux qui sortent de pensées décousues, mêlant des accents britanniques sur un fond oriental. Il frissonna sous ses assauts, la peau exposée aux rayons blafards de son audace.
Ils se séparèrent, comblés, ivres et repus. Sur le ventre, il regarda son bel inconnu se rhabiller, détaillant ses courbes dans les halos hésitants de la Lune. Et s'il lui vola un ultime baiser, comme une promesse, il le laissa partir comme il était venu. Comme un courant d'air.
Avachi, il sourit, roulant sur le dos pour reposer la plante de ses pieds sur le parquet. Massant sa nuque, il prit un instant avant de se redresser. Les jambes tremblantes, il attrapa ses vêtements, qu'il enfila, expert et méticuleux. De sa poche de veste, il tira ses lunettes qu'il posa sur son nez, ne se donnant aucunement la peine de cacher son torse derrière la barrière de son pull. Celui-ci se retrouva minuscule et disparu dans l'ourlée de son jean. Les tatouages misent à nu, il captura une cigarette, dont les vapeurs emplirent ses narines l'instant suivant. Le dragon qui jusque-là était resté sur son ventre se déplaça sur ses côtes, ondulant comme un cours d'eau.
Il laissa derrière lui un mélange d'odeurs : un parfum masculin embrassant une effluve florale.
Le japonais descendit les marches avec lenteur, pesant sur les marches des talons. Le palpitant cognant doucement, il jeta un regard circulaire dans la pièce. Il fouilla la piste, le salon dans ses recoins les plus sombres, puis, impulsif, il se joignit à la foule. Il serra des tailles et récolta le rêve de leurs doigts entre les siens. Il tourna des corps dans une valse décalée, joignant l'éphémère de leurs pupilles dilatées, à l'infinité de l'euphorie ambiante.
Il mêla sa voix enrouée à la populace, encourageant et chaotique. Plus modéré, il battit nonchalamment des paumes, participant à l'engouement contagieux. Les coins relevés dans une grimace amusée, il observa la vedette de la soirée finir une potion d'un beau cul-sec.
De l'index, il retira la cendre, qui lévita délicatement en brouillard étincelant par-dessus son épaule. D'un coup, les braises grossirent comme une nuée pyrotechnique, arborant les teintes chaudes et glacées d'un brouillon coloré. Elles explosèrent au plafond, véritable aquarelle qui descendit sur les danseurs en une pluie qui se dissipa bien vite. En aller-retour, l'enchantement perdura, renaissant du sol, apparaissant de nulle part et de partout à la fois. Feu d'artifice, il se cala sur les vagues de basses, naviguant sur l’écho psychédélique dans un balai arc-en-ciel. Il ne prit aucune forme distincte, se découvrant un visage abstrait dans la vision d'aucun, puis un animal chez l'autre.
Flânant, il s'imprégna de la joie comme un shot bouillant. D'une clope à l'autre, il rajouta des effets sur l'esthétique du sortilège, saupoudrant la danse d'un soupçon de dispersion. Comme des bulles de savon, les vrilles se regroupaient pour mieux se dispersaient, à la façon des faisceaux d'un diamant brut plongé en plein soleil.
Doucereux, il attrapa les mains de deux demoiselles, des brunes à la jeunesse dans les traits, qu'il emmena à l'épicentre, là une aurore boréale jaune et rose passait comme une comète au-dessus de leurs têtes. Si l'une d'elle, portant les plis de l'Est sur le visage, se montrait plus réfractaire, il se posa à sa taille pour guider ses pas, lui proposant un passe-droit pour le calme et la mer des délices, dans un roulé d'herbes.
« Du naturel. », lui affirma-t-il en orientant le filtre en sa direction. La moue tentatrice, il descendit ses verres opaques pour embrasser sa silhouette de jeune fille studieuse et parfaite. « Laisse-toi un peu aller, sweetie. »
Partageur, il proposa le même cylindre à sa camarade.
« À la vôtre. », et d'un claquement de doigts, il alluma les mèches, la cigarette entre les dents dans un sourire charmeur.
Gentleman, il leur tendit les mains, paumes vers le ciel pour ainsi les faire tourner. Il serait leur guide. Celui qui leur ferait voir qu'un bleu peut aussi être un rouge.
BY CΔLΙGULΔ ☾
HJ:
Couleurs : Echizen : #396E96
Résumé : Suite à un moment passé avec Darnell à l'étage, il redescend sans col roulé, torse nu sous sa veste en cuir, faisant voir des tatouages mouvants sur sa poitrine. Le plus grand est un dragon chinois qui ondule sur ses côtes. Il retourne danser sur la piste, et transforme d'un informulé la cendre de sa cigarette un effet pyrotechnique qui prend toutes sortes de couleurs dans les airs. Ca ressemble à un mélange entre un feu d'artifice, de la peinture et une peinture. L'enchantement bouge dans les airs, presque collé au plafond et redescend régulièrement à ras du sol. Il prend à parti Cho et Adanaëlle, les emmenant sur la piste pour les faire danser. Dans l'idée de les détendre et de les mêler à l'ambiance, il leur propose un joint de sa composition (un chacune). Puis, il les entraîne dans la danse.
Physique du personnage : Echizen est un jeune homme élancé, petit, mais dégageant une énergie communicative. D'une allure maniérée, il porte des bagues à chaque doigt, dont les ongles sont vernis de noir et apprécie rompre les codes des stéréotypes de genre en ponctuant ses gestes d'intentions féminines. Il a les cheveux décolorés en blond, presque cendré et argenté sous la lumière, et cache des tatouages par dizaine dans un col roulé noir et une veste en cuir parfaitement taillée. Seulement visible derrière son oreille gauche, un Kanji (Celui-ci : 力 ) a été scarifié. --> Image du personnage
Le Polynectar
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