Event de Noël - Le concours de bonhomme de neigeDans la grâce des flocons danse l'imagination. - Sandra Dullier
Quelle doucereuse journée que celle du Réveillon de Noël. Au Chemin de Traverse, l'air était doux et les nuages saupoudraient les rues de flocons dansants. Bientôt, ces derniers se regrouperaient et prendraient forme sous l'expertise de mains habiles pour révéler au grand jour le rythme qui les habitait. Car, en ce dimanche 24 décembre, le marché de Noël du Londres sorcier ouvrait ses portes au tant attendu concours de bonhomme de neige ! Un concours amateur et, surtout, chorégraphique !
L'objectif ? Créer un bonhomme de neige, seul ou en équipe, le rendre gai et pimpant, puis lui donner vie avec la magie pour lui faire réaliser la plus surprenante des danses !
Dès le début de la matinée, le monde affluait en direction de la grande place du Chemin de Traverse aménagée magiquement pour accueillir cet événement. La couche de neige s'y trouvait particulièrement épaisse : elle s'élevait à une trentaine de centimètres par-dessus les pavés, créant une coupure nette avec le reste du marché, totalement déblayé. Les bottes et les gants s'y enfonçaient de toutes parts pour s’affairer à modeler un nouvel ami le temps d'une journée et les rires se mêlaient aux premiers enchantements prononcés. Les sorciers mineurs s'étaient vus accorder l'autorisation exceptionnelle d'utiliser leur magie sous l’œil attentif des superviseurs de l’événement. Entre les réussites épatantes et les ratés ubuesques, les créatures enneigées s'animaient les unes après les autres pour danser, chanter, chuter, rouler, ou parfois même s'enfuir à toutes... jambes ? Quelque chose dans cette idée-là, en tout cas. L'amusement, quant à lui, n'était pas prêt de quitter les lieux.
Tout autour de la place, les passants pouvaient admirer ces milliers de flocons recevant le cadeau de la vie – ou, du moins, son illusion – et il s'allumait alors dans leur regard, autant dans ceux des petits que ceux des grands, des guirlandes d'émerveillement. Leurs pas bifurquaient ensuite vers le stand du concours où des sorciers les accueillaient d'une voix chantante pour les encourager à voter. Leurs mains se munissaient alors d'une plume magique et il leur suffisait de noter une brève description de leur bonhomme de neige préféré – rien qu'un ou deux mots - sur un bout de papier pour que l'objet enchanté devinât vers qui allait leur vote et remplaçât leurs mots par le numéro du bonhomme en question. Lesdits numéros avaient été attribués aux participants au moment de leur inscription au concours à ce même stand. Les inscriptions restaient d'ailleurs ouvertes tout le long de la journée, ou du moins, jusqu'à seize heures, timing marquant la fin des créations et le début du décompte des votes.
Quel sera le bonhomme de neige qui deviendra le roi du Réveillon ? Quelle sera la chorégraphie qui aura le plus ébloui par sa somptuosité ou le plus amusé par son côté fantasque ? Qui, parmi tous les participants, se verra alors offrir deux places pour le concert d'Elia Rosebury le trente-et-un décembre au soir, grand prix du concours ?
Tout reste encore à jouer, alors, à vos enchantements, sorciers !
Hors-RP
Chers Veritaseriens,
Le concours de bonhomme de neige est l'une des activités proposées à vos personnages pour l'event de Noël. Voici les détails à savoir pour participer :
- Cette activité se déroule sur la grande place du marché de Noël du Chemin de Traverse, le 24 décembre 1995. - Votre personnage peut réaliser son bonhomme de neige seul ou en équipe. - Une autorisation spéciale permet aux sorciers mineurs d'utiliser leur baguette pour enchanter leur bonhomme de neige, merci toutefois de rester cohérent vis-à-vis du niveau en magie de votre personnage quant à la complexité des sorts et à la réussite de ces derniers. - Ne nécessite aucun lancé de dé : l'issu du concours sera déterminé par un vote ouvert à tous les membres, à la fin de l'event. Il est ainsi demandé de laisser une description de votre bonhomme de neige, une fois celui-ci réalisé, sous forme de citation à la fin de votre RP. - Vous pouvez poster autant de fois que vous le désirez mais il n'est possible de créer qu'un seul bonhomme de neige par participation (que ce soit en équipe ou en solo). - Vous avez jusqu'au samedi 27 novembre 2021, minuit, pour participer à ce RP avant les votes.
J’aime à penser qu’il est possible de trouver des signes et des objectifs à suivre au travers de nos rencontres, de nos interactions, de nos réussites et de nos échecs. Le tout est de savoir les voir et les comprendre. Cette année était mouvementée, mais peut-être plus bénéfique que ce que je croyais à cette époque.
« Attends, attends, El'. Si je résume, ton idée, c’est de créer une structure de glace qui fait de la musique ? — C’est ça. »
Assise sur un tabouret devant le comptoir, Eileen regardait la réaction de sa collègue. Fantasia n’avait pas l’air emballé. La jeune femme savait, malgré l’autorisation exceptionnelle d’utiliser la magie en dehors de Poudlard, que ce qu’elle avait prévu n’était pas de son niveau. Elle voulait, pour le concours qui se jouerait dans quelques heures, en mettre plein la vue. Une envie de se prouver à elle-même qu’elle était encore capable d’émerveiller les foules.
Le problème, qui persistait depuis que l’idée avait germé dans son esprit, était qu’il lui fallait trouver quelqu’un pour l’aider à sa tâche.
« Sans moi, répliqua la métisse d’un ton catégorique. — Mais... — Trop compliqué à mettre en place, la coupa sa collègue. Il y a des chances que ça foire et qu’à cause du nombre de sorts à envoyer, ils finissent par se détraquer les uns les autres. — Mais..., réessaya la King, en vain. — Trouve autre chose, El', ça vaut mieux. »
Comprenant que c’était peine perdue, la jeune femme hocha la tête, un air dépité peint sur le faciès. Elle avait demandé à Tom, mais celui-ci lui avait répliqué que le Chaudron Baveur n’allait pas tourner tout seul. Elle avait pensé à Roxane, Chaïm et Alistair, mais leur niveau en magie n’était pas bien plus haut que le sien. Elle aurait pu en parler à Maylone, également, mais elle pensait que son but serait plus de rendre ridicule le tout, ce qui n’était pas visée. Elle avait voulu proposer à Sessho de faire équipe, mais elle s’était rétractée ; elle ne se voyait pas lui demander de l’aide, pour quoi que ce soit d’ailleurs, après ce qui s’était passé au lac.
Et la liste avait continué ainsi, jusqu’à son idée de le proposer à l’auror Serger. Le problème avec lui résidait dans un fait simple : elle se doutait qu’il n’allait pas accepter, sous prétexte qu’ils avaient passé une journée ensemble. Il devait avoir bien des problèmes à résoudre plus urgents que l’envie d’une adolescente.
« Moi je veux bien t’aider. », lui dit un jeune homme en s’installant à sa gauche.
L’illusionniste en sursauta, tant elle s’était enfermée dans ses pensées. En face d’elle, Fantasia regardait le nouveau venu d’un air désabusé. Pendant une seconde, la Gryffondor crut qu’elle allait dire quelque chose, mais celle-ci dut décréter que c’était inutile. Après un léger signe de tête en guise de salut, elle se détourna et reprit son poste, sa pause étant terminée.
Bien décidée à profiter de l’occasion, la King se tourna vers le nouveau venu et le détailla un instant. Il s’agissait d’un grand blond, qui devait être en dernière année à Poudlard, sans doute sportif à sa carrure et né-moldu vu son t-shirt des Guns N’ Roses. La cinquième année lui tendit sa main.
« Je m’appelle Eileen. — Je sais, commença le garçon, avant de se reprendre. Nash. Je m’appelle Nash. »
La demoiselle préféra ne pas relever la première réplique. C’était assez malaisant pour en rajouter. Pour cacher sa gêne grandissante, elle préféra enchaîner.
« Tu veux m’aider ? — Oui, acquiesça-t-il. — Pourquoi ? — Parce que..., commença l’homme, avant de passer une main dans les cheveux. C’est si important ? »
L’interrogation venait de le mettre, à son tour, mal à l’aise. La lionne comprit qu’il était peut-être dans son propre intérêt de ne pas insister.
« Non, c’est pas important, j’étais juste curieuse, répondit-elle, avant de poursuivre avec un sourire de chat. Et c’est ok pour l’aide ! »
Même si elle ne le connaissait pas, elle ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche. Son aide tombait à pic, un cadeau du ciel, elle ne pouvait pas se permettre de refuser.
Quelques minutes plus tard, le nouveau duo se dirigeait vers la place centrale du Chemin de Traverses, là où l’activité visée se trouvait. Au départ, c’était le lot à gagner qui avait intéressé la jeune femme. Deux places pour un concert d’Elia Rosebury aurait été parfait pour s’y rendre avec Aria.
Le problème majeur dans l’équation était qu’Aria et elle se comportaient désormais comme deux étrangères. Malgré la lettre et le présent préparé pour la blonde, la vipère refoulée ne se faisait que peu d’illusions sur une potentielle soirée passée en sa compagnie. C’était donc inenvisageable.
Bien sûr, si elle parvenait quand même à gagner, elle savait déjà quoi faire des places. Elle n’y croyait toutefois pas une seconde, malgré son idée qu’elle jugeait excellente, et ce, sans aucune modestie.
Un manque de modestie qu’elle partageait avec son coéquipier du jour. Les explications s’achevèrent sur un regard effrayé de la part du septième année qui, vu son expression, pensait approximativement la même chose que Fantasia. Ce qui, contre toute attente, ne le découragea pas.
« C’est de la folie, lui dit-il en l’observant du coin de l’œil, alors qu’il arrivait à destination. Tu en as conscience ? — Mais on va réussir, affirma Eileen. — Ou tout va partir en vrille, souffla Nash en retenant un rire. — Au pire, ça fera rire la galerie. »
Le ridicule ne l’avait jamais tué jusqu’à maintenant. Et si, à la base, elle préférait largement quand c’était calculée, elle pouvait bien s’en accommoder si d'aventure cela arrivait. Enfin sur place, l’inscription ne prit que quelques minutes, puis il fut temps de choisir une place. Ce fut décidé d’un commun accord que le centre ne serait pas une excellente idée et le duo préféra donc s’installer en périphérie.
Une fois installés, il ne leur restait plus qu’à se mettre au travail. Tout en discutant des futurs enchantements à réaliser, la première étape fut de façonner les différentes sculptures adéquates. Les deux cerveaux en compléments parvinrent à trouver un bon compromis pour arriver à leur fin tout en évitant de perdre trop de temps : ils allaient les réaliser petites, pour ensuite les faire grandir à l’aide de la magie.
Le premier Bonhomme de Neige, star dansante du spectacle à venir, fut réalisé le premier ou plutôt la première, car il s’agissait d’une femme : Eileen y tenait. Il fut complexe de parvenir à la rendre assez humanoïde pour que ses futurs mouvements ne soient pas trop ridicules, tout en évitant de la rendre trop réaliste. Le résultat était loin d’être parfait, mais aurait le mérite de pouvoir danser : n’était-ce pas là le but premier ?
La seconde sculpture prit du temps. Beaucoup de temps, sans doute trop. Eileen, en compagnie du septième année, dût s’y reprendre à huit fois pour parvenir à rendre le tout à peu près cohérent. Elle n’avait encore aucune idée de comment l’enchanter pour lui faire jouer de la musique et, finalement, l’idée fut abandonnée. Le décalage que cela donnerait pourrait peut-être attirer du monde. Un peu comme les premiers films qui étaient muets, mais qui avait su ravir les spectateurs de l’époque.
Une fois que les statues de glace fussent prêtes à la suite, les enchantements commencèrent à pleuvoir ; parvenir à faire tenir des bras en neige, créer un tutu, donner l'illusion d'une chevelure et cetera. Si la majorité des sorts furent d’ailleurs lancé par Nash, Eileen contribua également à la réussite de l’entreprise. L'Amplificatum lui permit ainsi de donner au danseur et au musicien une taille humaine, ou à échelle humanoïde concernant l’instrument. Son Glacius permit de geler le fameux instrument, un piano, avant que ce dernier ne s’effondre sur place. La répartition des poids n’était pas vraiment possible avec de la neige. Enfin, pour terminer, Piertotum Locomotor permit d’animer les deux bonhommes de neige, bien qu’elle ne contrôlait que le musicien. La danseuse, elle, l’était par le fameux Nash.
Au début, tout se passa à merveille, jusqu’à ce que la jeune femme remarque un détail. Le musicien, à force de frapper sur de la glace, commençait à se désagréger. Dans l’optique de prévenir son coéquipier, elle lui mit un coup de coude dans les cottes et lui désigna l’artiste de neige. Nash, par la même occasion, perdit sa concentration. La danseuse étoile s’arrêta un instant de se mouvoir dans une posture qui, malheureusement, amena la gravité à faire son office.
Sa tête s’éclata sur le sol et si le garçon chercha à rattraper la catastrophe en la faisant reprendre sa danse, c’était déjà trop tard. La réalisation se terminerait avec un pianiste sans bras, ceux-ci se faisant ronger à mesure que les minutes défilaient et une danseuse sans tête. Difficile de croire qu’elle aurait ne serait-ce qu’une chance de gagner, mais le spectacle en était tellement comique qu’elle refusa de s’arrêter. Si bien qu’elle finit, quand le pauvre pianiste ne put plus jouer de manière conventionnelle, par lui faire frapper sa tête contre le piano en rythme avec ses mouvements de la décapitée.
(c) princessecapricieuse
Résumé :
Eileen essaie de convaincre, en vain, Fantasia de faire équipe avec elle pour le concours des Bonhommes de Neige. Elle fait alors la rencontre d'un jeune homme, Nash, un septième année à Poudlard (PNJ) qui accepte de lui venir en aide.
La réalisation est alors la suivante : une danseuse étoile et un pianiste, avec son piano de glace. Si au départ, tout se passe bien pour le duo, la réalisation étant même parfaite, bien que sans musique comme l'aurait souhaité la jeune femme, Eileen finit par remarquer que le bonhomme de Neige qu'elle contrôle, à savoir le pianiste, perd petit à petit des morceaux à mesure que le temps passe. La collision entre la neige et la glace l'amène ainsi à perdre les bras petit à petit. Dans l'optique de prévenir son coéquipier, elle a la brillante idée de lui mettre un coup de coude : Nash perd sa concentration et la danseuse étoile chute la tête la première. Celle-ci s'éclate alors sur le sol. Dans l'optique de rattraper son erreur, le septième année reprend le contrôle de la danseuse, mais c'est déjà trop tard. Le spectacle se poursuit donc avec une danseuse sans tête et un pianiste qui, à la fin, se retrouve sans bras et frappe les touches du piano avec sa tête.
Eileen M. King
Admin enragé
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Un sourd au milieu du vacarme
Dim 10 Oct 2021 - 16:06
Le concours de Bonhomme de Neige
Event de Noël
Vendredi 1er décembre 1995
Quand Jules avait eu un aperçu de toutes les activités proposées par le marché de Noël du Chemin de Traverse à travers un article de la Gazette du Sorcier, elle s'était interdit de louper ne serait-ce qu'un seul jour de ce marché aux mille merveilles. Et la Née-moldue avait tenu parole. Si elle avait participé à la course aux cadeaux avec ses coéquipiers de Quidditch le premier jour et à la bataille de boule de neige avec le Club des Cinq le second, elle passait à présent le troisième et dernier jour du marché auprès de sa famille pour une activité pas moins attendue que les autres : le concours de bonhommes de neige ! De quoi démarrer le réveillon de Noël avec gaieté, créativité, solidarité et émerveillement.
Ainsi, dans la journée du 24 décembre, Jules Murphy arpentait à nouveau les allées enchantées du marché magique, mais cette fois-ci, elle marchait fièrement aux côtés de sa jumelle. Bras-dessus, bras-dessous, les deux rouquines zigzaguaient d'un stand à l'autre devant leurs parents moldus tout aussi émerveillés par la magie qui les entourait. Jules était plus que ravie de pouvoir les emmener ici, dans ce monde qui leur était encore tant étranger, pour leur faire goûter à son nouveau quotidien de sorcière qui la comblait et leur montrer qu'eux-aussi pouvaient faire partie de ce monde, même sans pouvoirs magiques ! Ce rêve, cette ambition, cette utopie, c'était en partie à travers son allégeance secrète pour l’Œil qu'elle le construisait. Elle s'impatientait du jour où leurs idées prendraient forme dans le monde magique et charmeraient les sorciers pour peu à peu briser les barrières qui séparaient les deux mondes. Elle y croyait. Dur comme fer.
Et en attendant, elle agissait à son échelle, en offrant le cadeau de la magie à sa famille. Car c'était avant tout pour eux qu'elle était prête à lutter pour abolir le Secret Magique.
Jules avait insisté pour qu'ils se rendissent au marché dès son ouverture. Comme ça, ils eurent le temps de profiter des nombreuses petites activités proposées par-ci, par-là, avant le lancement du concours de bonhommes de neige. Ainsi, Jules emmena sa jumelle customiser des boules à neige à l'aide de peinture magique – et Merlin savait qu'Alice était passionnée de peinture depuis la nuit des temps – pendant que leurs parents allèrent faire du patinage en amoureux. Ensuite, les jumelles grimpèrent chacune sur un balai pour étendre une petite guirlande d'une branche à l'autre du gigantesque sapin, avant de se rendre aux enclos des animaux où Jules ne manqua pas de raconter à sa Lili tout ce qu'elle avait appris du professeur Kayser sur les hippogriffes qu'elles purent d'ailleurs caresser – après leur avoir bien entendu chacune adressé une superbe révérence. Elles eurent même le temps de s'époumoner à en perdre la voix durant le parcours de luge sur les toits avant que le concours commence. Jules réalisa alors que sa jumelle lui avait sacrément manqué : comment avait-elle fait pour tenir ces trois premiers mois de l'année scolaire sans partager de tels fou rire avec elle ? Sans la présence de Louisa, Ariel et toute la bande au château, ç'aurait probablement était bien plus compliqué. Mais ce jour-là, il n'y avait qu'Alice et elle et c'était tout simplement merveilleux. Tout autant qu'apercevoir les étoiles qui brillaient dans les yeux de sa sœur moldue.
Puis, le concours prit place au centre de la Grande Place. La famille Murphy s'y inscrivit puis s'attela immédiatement à la tâche dans la joie et la bonne humeur, agrémentant leur labeur de taquineries fugaces. Et les parents étaient à chaque fois les premiers à s'y mettre : lancer une boule de neige dans le dos d'une de leur filles ou les faire tomber dans le neige, tous les coups étaient permis pour les embêter un peu. Les deux fillettes faisaient bien sérieuses à côtés de leurs géniteurs ! Mais ce n'était pas étonnant : si les jumelles partageaient bien un point commun, c'était la rage de gagner. Ainsi, ce fut armées d'une concentration inébranlable qu'elles achevèrent de mettre sur pied un bonhomme de neige constitué de trois énormes sphères neigeuses.
Évidemment, les Murphy n'étaient pas venus les mains vides mais avaient préparé leur coup : dès le début de la journée, Alice et Jules avaient vagabondé dans le marché avec un balai, une carotte et des bâtons à la main, ainsi des cailloux dans les poches car, qu'était-ce qu'un bonhomme de neige sans ces équipements primordiaux ? Et ce n'était pas dans les rues bétonnées du Chemin de Traverse qu'ils allaient trouver cet attirail. Ainsi, ils purent sculpter un sourire et des yeux caillouteux à leur nouvel ami, le pourvoir d'un nez orange et de bras à la peau d'écorce, puis lui offrir comme accessoire un balai et... le bonnet du papa qu'Alice venait malicieusement de lui subtiliser !
Il était parfait. Ou presque. Il manquait à présent l'ultime étape de ce concours : l'enchantement. Jules était la seule sorcière de leur famille et venait seulement d'entrer dans sa seconde année d'étude, mais ça ne l'empêcha pas pour autant de voir grand.
- On va faire d'Harold - c'était le nom qu'il lui avait été attribué - un joueur de Quidditch ! finit-elle par s'exclamer après l'avoir observé un instant d'une mine songeuse jusqu'à trouver son idée du siècle.
Le balai déjà entre les mains d'Harold, l'idée lui parut évidente, d'autant qu'elle ne lui sembla pas très difficile à réaliser.
- On va planter le manche du balai au travers de la boule qui sert de base, puis je ferais l'éviter le tout et le tour sera joué ! expliqua la jeune sorcière. C'est un sortilège simple, l'un des premiers que j'ai appris !
Confiante, Jules ne douta pas une seconde de la réussite de son plan. Ainsi, Alice planta le balai à l'horizontal comme demandé pour donner l'illusion qu'il était chevauché par la créature de neige, puis Jules sortit sa baguette et prononça :
- Wingardium Leviosa !
Si elle n'eut aucun souci pour lancer le sortilège, ce fut sa maîtrise qui fut bancale. Ou plutôt, Harold lui-même était bancal. Les trois sphères n'étaient malheureusement pas si bien alignées que cela et dès qu'elles se mirent à l'éviter, tout l'équilibre de la structure partir en fumée. Le tout tangua d'abord dangereusement d'un côté à l'autre, donnant l'impression que le bonhomme se déhanchait sur une salsa aérienne. Puis, …
POUF.
PAF.
PIF.
Les trois boules s'écrasèrent dans la poudreuse l'une après l'autre. Harold n'était plus.
- Oh noooon ! s'écrièrent à l'unisson les deux jumelles.
Les genoux d'Alice s'écrasèrent dans la neige, sur les cendres de son cher ami. Jules pesta en se laissant tomber sur les fesses, puis le dos, et se mit à faire un ange de neige de dépit en agitant ses bras et ses jambes dans des mouvements rageurs.
- Ce n'est pas grave les filles, on en refait un autre ! les encouragea leur père.
- Je crois qu'on n'a malheureusement plus le temps, chéri, répondit sa femme en jetant à coup d’œil à sa montre.
Ce fut Alice qui balaya leur déception d'un revers de manche en pointant son index en direction d'un autre groupe :
- Regardez ! S'exclama-t-elle.
Plus loin dans la neige, un duo venait de créer une scène des plus originale : un pianiste sans bras accompagné d'une ballerine sans tête. Les deux sœurs furent prises d'un rire commun devant ce spectacle loufoque, oubliant dès lors leur propre échec.
- Je connais très bien la personne qui a fait ça, en plus ! C'est Eileen ! déclara Jules, les yeux emplis d'admiration envers l'adolescente qui lui servait autant d'acolyte dans ses fourberies que de modèle.
Et elle ne remarqua même pas la fine pointe de jalousie qui s'éveilla dans les prunelles de sa sœur jumelle.
Résumé:
Après s'être prêtée à de nombreuses activités du marché de Noël tôt dans la matinée (customisation de boule à neige, décoration du sapin, enclos des animaux, luge sur les toits), Jules participe au concours avec sa famille moldue, c'est-à-dire ses deux parents et sa sœur jumelle, Alice. Ensemble, ils forment un bonhomme de neige des plus basique constitué de trois étages. Ils ont également pensé à ramener des cailloux pour dessiner son visage souriant, une carotte pour son nez, des bâtons pour ses bras, et un balai et le bonnet du papa comme accessoires. Ils le nomment Harold. Pour l'étape de l'enchantement, Jules décide d'en faire un joueur de Quidditch et demande donc à sa sœur de caler le manche du balai à l'horizontal dans la boule qui sert de base pour qu'elle fasse ensuite léviter le tout, comme s'il volait sur un balai. Jules réussit sans peine à lancer son Wingardium Leviosa mais la structure d'Harold était malheureusement trop bancale et, après avoir tangué de gauche à droite en lévitation, les trois sphères de neige qui le constituent se désunissent et s'écrasent au sol. Les jumelles sont déçues mais le spectacle singulier de la création d'Eileen et de son coéquipier les fait repartir sur une humeur rieuse.
Jules Murphy
Admin idéaliste
Lun 29 Nov 2021 - 17:46
Le concours de bonhomme de neige.
24 Décembre 1995,
Revoir Cho donna un sens à leur virée de Noël. Après une première journée compliquée et vaseuse où la grande éclaircie avait pris la forme d'une jeune femme et d'un cognard en mousse, un deuxième jour de refus et de réserve qui s'était fini sur une contemplation passive des étales et activités, tandis qu'il voyait son cousin profitait des batailles de boules de neige, des recettes britanniques et de la décoration du sapin. Le 24 Décembre était différent. Moins exclu de la vie courant dans les allées et ancré dans le présent, il s'était senti apaisé d'écouter les conversations et d'apporter un sourire conciliant aux débats des passants, d'évoluer simplement dans le courant des choses. Il se sentait mieux, presque stable, belle illusion qui lui donna l'impression d'avancer et de lutter contre le brouillard de ses émotions. Le sac de nœud de cette déprime lui paru soluble et moins oppressant.
Le remord le laissait tranquille. La culpabilité avait cessé de le harceler. Il s'autorisait à profiter d'un peu de calme. Juste aujourd'hui.
Mains dans les poches et en retrait, il laissa à Echizen l’initiative des sujets de discussion, y participant de quelques mots, ou d'un hochement de tête. La chinoise se retrouva rapidement prise à partie après une présentation succinct auprès de ses parents, dont l'extravagance d'un put affoler le barème traditionaliste du couple Chang. Lui se posa en juste milieu, poli, silencieux, respectueux. Une attitude toute en modestie qu'il se connaissait et avec laquelle il faisait corps sans se forcer à contrario de ces derniers mois de solitude, d'incompréhension et de vide.
Ils naviguaient d'un bout à l'autre du marché après qu'ils soient parvenu à négocier la liberté de la sixième année. Sans doute ses arguments avaient-ils fait mouches. Ils étaient préfets ensemble, et avancer l'idée d'une meilleure cohésion à la rentrée, ainsi que l'opportunité d'approfondir leurs stratégies de Quidditch, ne lui semblait plus si idiot ou surfait.
Les doigts gelés serrés autour d'un sorbet réchauffant, c'est à peine s'il le dégusta autrement que par le toucher qui le réconforta et fit rougir l'extrémité de ses index. Il souffla quelques fois sur les braises ardentes de l'enrobage aux fruits rouges, mêlant la brume de sa respiration, à l'étincelle dorée qui se fondit aussitôt dans la neige. Elle finit par se transformer en coulis de sucre et de vanille immangeable. Il avait toujours froid, mais c'était plus supportable.
Le nez dans son écharpe bleutée, il suivit l'anecdote d'une soirée arrosée un peu imposée par la taquinerie de son aîné. Il charria la pudeur de la poursuiveuse avant que son rire ne l'emporte sur le rose de ses joues. Prenant la forme d'un pitre trop mature, il les parvint à les inclure dans des blagues douteuses et des questions culturelles sans intérêts. Il lui en fut reconnaissant.
Les anglais avaient-ils vraiment un régime alimentaire uniquement basé sur le gras et le pain sec ? Cette interrogation ne trouva aucune réponse.
Les sacs lourds d'achats compulsifs et de goodies à ramener à la maison, ils arrêtèrent leur itinéraire abruptement. La perspective de rejoindre les têtes juvéniles se bousculant pour s'inscrire, fit fleurir un sourire sur ses lèvres. Une petite esquisse timide qu'il cacha dans le tissu de laine bicolore.
Il ne sut pas comment le plus vieux réussit à les convaincre de se prêter au jeu. Mais Sessho accepta. Et Cho aussi. Peut-être pour participer à l'ambiance ou mettre un pied dans un domaine artistique qu'il avait délaissé par crainte, doute et angoisse. Le piano lui manquait. Se perdre dans les notes, les croches et les arpèges, douce dérive qu'il désirait retrouver lentement, comme voler, comme parler, dans un semblant de quotidien.
La neige était glacée dans ses paumes. La poudreuse glissa sur ses paumes comme une pluie de paillettes nacrées, saignant son épiderme de piqûres douloureuses. Il les rechercha un peu plus.
La musique s'imposa en thème central de leur présentation. Du classique délicat et raffiné qui combla le gouffre que sa fuite de la salle d'art avait laissé. La peur mourut devant l'attente et la passion brillant dans les pupilles de sa capitaine. Elle fit battre son cœur un peu plus vite, le contaminant petit à petit.
D'abord, la statue de ballerine fut façonnée à la main. Une silhouette approximative qui s'affina à force de travail de modelage. On distingua rapidement ses bras élancés, sa taille de guêpe, ses jambes et le galbe de ses hanches. La glace ressortit de sa posture d'un coup de baguette, et il laissa l'honneur de la formation de l'instrument à sa cavalière. Le violon et ses cordes pincées se sculptèrent d'un enchantement, sortant d'un tas de neige à leurs pieds. L'archet s'affirma dans la poigne de la danseuse, auquel il prêta des traits sereins et des paupières closes. Ses cheveux en chignon lui donnèrent la prestance d'un spectre irréel bloqué dans une boîte à musique.
Sur la pointe de ses chaussons, elle entama ses premiers pas, guidée par son poignet. Un premier entrechat, tandis que des notes s'élevaient de son chant sur le stradivarius transparent. Un son limpide et cristallin produit par la réaction d'une fine pluie de flocon se faisant gouttes d'eau au-dessus d'elle. L'ajout d'un nuage suivant son avancée.
La mélodie accompagna son adage, d'abord lente et lancinante, puis virevoltante et agressive dans une double cabriole arrière. Et soudainement plus douce dans sa pirouette aérienne. Enchaînant les tours en l'air, elle acheva sa danse dans un sissonne arabesque magnifiquement exécuté. Les talons de la femme s'étouffèrent dans la neige.
L’ultime enchaînement de notes se calqua sur un battement de cœur. Régulier, sourd, se finissant sur un murmure chatouillant les tympans.
Trop concentré sur la prestation et son bon déroulement – enchanté par sa réussite et la beauté -, il en oublia le reste des participants. Les cris de frustrations et les rires furent absorbés tour à tour par les temps de flèches, saut de chat, piqués et jetés. Ne restait plus qu'elle, plus qu'eux, comme prisonniers d'une bulle de laquelle il ne voulait pas sortir dans l'immédiat.
(c) AMIANTE
HJ:
Résumé à venir.
Sessho Shinmen
Préfet Serdaigle
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Un enfant perdu qui fond en larme
Dim 5 Déc 2021 - 16:48
Event de Noël - Le concours de bonhomme de neigeDans la grâce des flocons danse l'imagination. - Sandra Dullier
Patauger dans trente centimètres de neige durant une journée entière, c'était plutôt fatigant. Mais si ses mollets mendiaient du repos, ses yeux ne se lassaient pas du spectacle. De toutes parts, la créativité bourgeonnait des baguettes pour donner vie aux cristaux immaculés et Clarisse, dans sa supervision de l’événement, s'émerveillait de ce à quoi elle assistait. C'était encore mieux qu'espéré. Il y avait de l'esthétique et il y avait du fantasque, il y avait de la poésie et il y avait du burlesque, il y avait d'étonnantes réussites et des échecs rocambolesques, il y avait des rires et il y avait de la concentration, il y avait de la légèreté et il y avait de la détermination.
Attentive au possible - son rôle dans le contrôle des potentiels débordements magiques n'étant pas à négliger -, elle ne ratait pas une miette de l'agitation autour d'elle. La baguette à l’affût, elle avait évité de peu la collision entre deux bonhommes de neige dont les créateurs avaient perdu le contrôle, retenu in extremis une énorme sphère enneigée qui allait s'écrouler sur la tête de son enchanteur inexpérimenté et rattrapé juste à temps une création qui tenta sournoisement de s'échapper dans le marché sous la commande malicieuse d'une jeune sorcière. C'était peu dire que cette journée avait mis sa concentration à l'épreuve.
Puis, elle retrouvait sa posture contemplative durant ses moments de répit. C'est ainsi qu'elle put admirer puis s’esclaffer devant une création ambitieuse qui dégénéra dans un comique inédit. Un duo de créateurs pour un duo de créations : une danseuse étoile et son pianiste, l'une perdant la tête, et l'autre ses bras. Attirant l'attention de bon nombre de passants, le spectacle final - aussi imprévu fût-il - souleva autant de rires que d'applaudissements.
Juste à côté, Clarisse assista également aux joies d'une famille dont la seule détentrice de baguette semblait être l'une des deux petites rouquines qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Prenant la création de leur bonhomme de neige à cœur, la famille moldue avait ramené tout l'attirail nécessaire : balai, bâtons, carotte et cailloux. Et si leur dur labeur avait tristement été réduit en miettes suite à la tentative magique de la gamine, leur dévouement n'avait pas manqué d'attendrir le regard de Clarisse.
Cette dernière eut également l'occasion d'admirer une délicate ballerine glacée danser voluptueusement sur la mélodie de son propre violon et, tout à sa contemplation de cette scène hors du temps, elle s'était demandée si une référence à Elia Rosebury - musicienne à l'honneur de ce concours - était voulue. Aussi, les deux artistes avaient l'air jeunes mais leur démonstration magique était prodigieusement avancée, se pouvait-il vraiment qu'ils fussent encore élèves à Poudlard comme le témoignaient leurs écharpes aux couleurs de Serdaigle ?
Ses pupilles eurent encore l'occasion de se délecter de nombreuses autres réalisations enneigées toutes uniques en leur genre, mais les coups de seize heures finirent par sonner. Alors, elle s'avança au milieu des participants pour annoncer la fin du concours. Quelques sorciers n'ayant pas fini leurs bonhommes de neige émirent quelques protestations, mais leur mécontentement fut vite étouffé sous l'excitation qui montait doucement parmi la foule. Qui donc allait gagner le prix du meilleur bonhomme de neige de ce marché de Noël ? Qui donc aurait la chance de se voir offrir deux places pour le concert d'Elia Rosebury au dernier jour de l'an ?
Le suspens fut à son comble lors de la dizaine de minutes de décompte des votes. Quand ses collègues eurent enfin déterminé le nom de l'équipe gagnante, ils firent léviter le résultat sur un bout de papier jusque dans ses doigts. Avec délectation, Clarisse prit soigneusement son temps pour le déplier alors que le silence se fit autour d'elle. Puis, relevant son regard pétillant, elle annonça :
- Nos heureux gagnants de ce concours de bonhommes de neige sont... Sessho Shinmen et Cho Chang ! Félicitations !
Hors-RP
Chers Veritaseriens,
C'est ainsi que se clôture le concours de bonhommes de neige. S'il y a eu peu de participations, nous espérons au moins que les quelques bonhommes qui se sont déhanchés dans ce sujet auront pu ravir votre imagination. Merci en tout cas pour vos votes et bravo à @Sessho Shinmen et @Cho Chang qui ont remporté le concours et se sont donc vu offrir deux places pour le concert d'Elia Rosebury au soir du Nouvel An !
N'hésitez pas à nous faire quelques retours, qu'ils soient positifs ou négatifs, dans ce sujet.
Laissons à présent l'esprit de Noël quitter le forum pour rejoindre nos propres foyers !
À vos plumes pour terminer le mois de décembre, Le Maître du Jeu.