Event de Noël - La course aux cadeauxSans les cadeaux, Noël ne serait pas Noël. - Louisa May Alcott
Depuis le matin, tous s'affairent, tous se bousculent, tous se parent de leurs plus beaux sourires. Dans un top départ sous-entendu au petit-matin, les commerçants avaient ouverts des stands emplissant les allées d'une ambiance festive sous les guirlandes suspendues, aux accents épicés d'une douce saveur chocolatée. Les rayons percent l'horizon au travers les branchages ouverts du grand sapin central, grande attraction du premier jour, où les enfants chevauchaient déjà des balais pour y accrocher une boule ronde ou un flocon cristallisé.
Dans l'air, il flotte le froid de l'hiver, mais dans une écharpe en laine, l'on ne sent alors que la fête, l'insouciance au détour d'une étale gourmande de sucre d'orge ou la promesse d'un vin chaud entre les doigts. La neige s'écoulent lentement sur les épaules, tapissant les pavés d'une couche craquant sous les bottes. Les batailles seraient pour plus tard. Les anges attendraient et les bonhommes ne s'animeront qu'au troisième jour, disait l'affiche sur le panneau de la grand place.
En début d'avenue, revenant sur leurs pas, les gens s'attroupent. Un cercle se formant autour d'un unique homme derrière un guichet de bois. Pour trois noises, promettait-il d'un beau sourire, vous pourrez tenter votre chance et remporter dans votre course des cadeaux uniques. Les pièces pleuvent alors dans ses mains, et voilà les téméraires qui s'envolent sur des comètes dernier cri par-dessus les têtes pour attraper des vif d'or factices accrochés aux enseignes, aux vitrines joliment décorées, ou aux chapeaux des vendeurs. Un parcours en boucle sous une neige passive, éclairé d'un début de matinée un peu gris.
Les ailes emprisonnées, les gagnants se pressent sur un stand tenu par une rouquine à l'accent irlandais, aux taches de rousseur sur un nez en trompette, emmitouflée dans un costume de lutin. Les lots sont placés en ordre numérique et vérifiant les papiers, elle les distribue. Au centre des t-shirts, des décorations en forme de souaffles, cognards et autour gravitant autour du sapin, se trouve le gain le plus prisé : Un livre ouvert sur des photographies animées et dédicacés des plus grands joueurs britanniques.
Les malchanceux, les mains vides, eux, se dirigent vers le stand le plus à gauche, et choisissent des posters roulés ou exposés sur de grandes plaques rouges. C'est Noël après tout, se disent-ils. Tout le monde est gagnant. Et ce même s'il faut ajouter quelques pièces.
Et vous, allez-vous vous lancer dans cette course folle ?
Hors-RP
Chers Veritaseriens,
La course aux cadeaux est l'une des activités proposées à vos personnages pour l'event de Noël. Voici les détails à savoir pour participer :
- Le top départ se situe devant la boutique de Quidditch et s'étale en circuit jusqu'à la grand place du Chemin de Traverse, pour revenir derrière le guichet sur le retour, le 22 décembre 1995. - Votre personnage doit s'acquitter du prix de l'attraction qui se trouve être de 3 noises. - Les balais dont votre personnage dispose sont des comètes enchantées pour l'animation. Ils ne peuvent voler qu'à trois mètres du sol, et ne peuvent s'extraire du circuit défini, sous peine de se bloquer, empêchant d'avancer. Un dispositif mit en place pour éviter les accidents ou les éventuels vols. - Les vifs d'or sont placés à des endroits stratégiques du marché, flottant plus qu'ils n'essaient de vous échapper. Un jeu de piste donc, plus qu'une véritable course contre la montre. Pour vous en saisir et remporter les lots, vous devez lancer les dés prévus à cet effet. Attention /!\ : Nous n'autorisons que trois lancés maximums. Une fois fait et dépendant de votre nombre de réussites, vous devrez lancer un autre dé (ou plusieurs donc) à la suite pour déterminer les gains de votre personnage. Pour cela, merci de vous référer à la liste des lots dans le post d'introduction des lancés. >>Ici<< - A la gauche du guichet se trouve un stand où votre personnage peut acheter différents objets, comme des posters de Quidditch, des t-shirts ou encore des pins animés. - Votre personnage ne peut y participer qu'une seule fois, pour laisser leur chance à tous ceux qui veulent s'y essayer. - Vous avez jusqu'au samedi 04 décembre 2021, minuit, pour participer à ce RP.
« Sessho, il faut que tu te lèves. », lui conseilla son cousin, en posant une main sur son épaule.
Le son de sa voix martela son crâne, résonnant contre les parois en spirale. Son contact le fit tanguer sur son matelas. Il ouvrit grand les yeux sur un plafond en vaguelettes, au lustre pendant en crochet sur son attache. Ses aléas contre le vent filtrant de la fenêtre entrebâillée, lui donnèrent la sensation de flotter. Il regarda son mouvement, comme hypnotisé par le balancier d'une pendule, acceptant le tourbillon du reste du décor. Il coulait dans des draps qu'il avait rejetés et cherchés pour éponger les sueurs froides de sa gueule de bois.
Il sentait encore le goût du whisky sous sa langue, comme le reste d'un fond de verre dans les narines. Un arôme persistant, collant à ses paupières engluées d'une trop courte nuit.
« Tu peux te lever au moins ? », demanda soudainement Echizen en avisant son manque de réaction.
« Bien sûr que j'peux me lever... », rétorqua le sixième année, la bouche pâteuse et la voix traînante.
« Sûr ? », s'assura le fêtard, aux cernes pas si prononcés.
« Ouais... Il me faut juste... », il inspira si fort que sa poitrine le piqua.
« Une minute. », hasarda-t-il en entreprenant de se soulever sur les coudes.
La table basse se renversa de quelques centimètres sur la droite, puis la gauche dans un flou global, comme s'il voyait au travers d'une bulle de verre embuée. Il bascula ses jambes sur le côté, luttant contre une fatigue alourdissant ses muscles, et à peine la plante de ses pieds heurta le parquet, il fut parcouru d'un haut le cœur. Ses orteils menaçaient de couler dans les lattes. Comme le reste du mobilier. Hagard, il plaqua une paume tremblante contre ses lèvres, beaucoup trop sèches et éclatées, pour retenir un reflux qui lui brûla la gorge. Les relents des mélanges de vin, et de liqueur lui tournèrent la tête.
La salive lui manqua. Il l'avala péniblement, naviguant dans une nausée le fit claquer des dents, fiévreux. Il regretta ses excès de la veille. Il maudit les bouteilles et les verres vides. Il rejeta cette faiblesse qui l'avait fait chavirer dans le rouge, le blanc, le rosé amer. Il refusa de penser à l'abandon, à ses émotions évoluant dans la tristesse des premières gorgées et la joie irrationnelle des dernières gouttes. Et à la honte d'une migraine. A la culpabilité d'une dérive passagère, d'une impasse à son contrôle perpétuel.
Il avait aimé ça. Il avait apprécié lâcher prise, ne plus museler ses ressentis, ses pensées en pagaille, ne plus comprendre. Ni lui, ni le reste du monde.
Il s'en voulut d'autant plus de s'en rendre compte.
« Je te prépare un bain. Ça va te faire du bien. »
Son bras autour de lui le porta jusqu'au bord de la baignoire. Et l'eau chaude le fit somnoler dans un nuage de lavande et de graisse savonneuse.
.
Emmitouflé dans sa veste, le nez dans les plis de son col roulé, Sessho suivit la silhouette de son cousin, naviguant prestement entre les passants. Le premier jour d'une animation courant dans les étales, dans les regards des marmots désignant les bras du grand sapin. Lunettes opaques sur le nez, Echizen brillait de ce décalage anticonformiste qu'il trouvait charmant et troublant. Peu savait porter la légèreté d'une chemise se mariant avec le temps dans un cuir rebelle. Il se trouva passe-partout en sombre, illustrant le pâle de son visage.
La foule produisait une cacophonie assourdissante, faisant battre le sang dans ses tempes. Passivement, il contempla les décorations chargées et bonnes enfants des vitrines se mêlant aux cris des toits dans des descentes au milieu des frises et des poinçons. Le menton en l'air, il trébucha quand les corneilles se dédoublèrent dans le rayon blafard d'un peu de soleil. Il buta contre le buste d'un homme au chapeau haut perché, qui marmonna un semblant de reproche dans sa moustache bouffante.
Il s'excusa maladroitement, s'emmêlant les pieds quand il se sentit attiré par la poigne farouche et impérial du plus vieux. Mâchouillant un bout de gomme mentholée, il toisa l'inconnu au travers de ses mèches décolorées, abaissant la monture de ses lunettes avec défi. Il passa son bras par delà son cou, l'enserrant brièvement dans un semblant de protection, qui le mit autant en confiance que mal à l'aise.
« T'as faim ? », lui demanda-t-il en lui pointant les rangées de stands aussi sucrés que salés.
Sa nausée se réveilla et il grimaça quand les odeurs agressèrent son estomac déjà renversé dans tous les sens.
« Pas trop. », baragouina-t-il en détournant les yeux des barquettes passant de main en main.
« Tiens, regarde ! », il n'eut d'autre choix que de pivoter sur ses talons, papillonnant des cils la mine défaite pour chasser les échanges de gravité.
Les balais serpentaient dans les airs à faible vitesse.
L'altitude lui manquait. Ça le percuta comme un coup de poing.
« Je veux bien essayer. », avoua-t-il en suivant la trajectoire hasardeuse du cavalier qui étendit le bras vers l'un des panneaux dressés pour les réductions festives.
« Aller ! C'est moi qui paie ! », s'enthousiasma Echizen en le poussant gentiment en avant, sautillant excentriquement en se cramponnant à ses épaules.
Le sourire le gagna malgré la fébrilité de ses pas.
Il s’immobilisa devant le guichet et sa file d'attente. Trois jeunes filles pariaient sur leur réussite, lorgnant sur les lots exposés. Il y jeta un coup d’œil, notant l'exclusivité des produits proposés, du livre collector aux figurines animées, qui auraient fait rêver n'importe quel passionné. Et qui firent vibrer sa fibre de joueur amateur.
Les noises atterrirent dans les mains du gérant une fois leur tour arrivé. Le bois eut un quelque chose de rassurant, de pragmatique. D'un coup de pied, il s'envola à quelques mètres, surplombant à peine la bordure des premiers étages. Les hauteurs ne l'avaient jamais inquiété. Jusqu'à aujourd'hui.
Le vertige le prit à peine au-dessus de la grande avenue. Les bonnets se confondirent dans un amas de couleurs sans forme. Le vide lui attrapa le souffle, le laissant pantelant. Le bitume avala les piétons dans des remous de plus en plus rapprochés. La terre l'appela sournoisement à la chute.
Il se sentit seul. Malade. Vulnérable.
Sa nausée lui fit courber l'échine, aplatissant son torse contre la cambrure de son véhicule. La vitesse modérée lui sembla insoutenable, comme s'il était projeté contre une façade en béton. Le vent le glaça tout entier et c'est mollement, évitant de relever la nuque, qu'il hasarda les objets de l'attraction. Les fourmis coururent le long de ses bras, se déversant sur son visage, piquant sa bouche d'aiguilles invisibles.
La descente fit grimper son estomac. Les pieds au sol, il courut dans l'une des ruelles adjacentes, talonnait pas son cousin en pleine incompréhension.
L'alcool mélangeait à son jeûne de la veille dégagea une odeur acide contre le mur, qui le fit se convulser de plus belle dans un gargouillis qui le dégoûta. Autant que les effluves de biles en flaque à quelques centimètres de ses chaussures. La sueur au front, il se sentit chaud puis gelé. Les larmes humidifièrent ses paupières, dégringolant sur ses joues après un ultime rejet, qui le laissa tremblant, ne tenant debout que grâce au soutien de son aîné, qui le maintenait au ventre tout en caressant sa nuque brûlante. Il l'en remercia silencieusement.
Il était épuisé. Mais le monde avait cessé de tourner. Seuls restaient les tambours dans son crâne et un flottement presque agréable.
« Tu dois te sentir plus léger. Viens, il faut que tu manges. », lui dit-il doucement.
Ce n'était pas une mauvaise idée.
La respiration retrouvée et la fatigue se manifestant comme une barre au milieu du front, il prit place à l'une des tables aménagées tout autour du sapin. Un carton de frites devant lui, il picora pensivement, soulagé de profiter des verres tintés gracieusement prêtés par son chaperon. À sa veste brillait l'éclat d'un pins représentant les trois cercles argentés d'un terrain de Quidditch sur un fond uni bleu ciel.
Son premier cadeau de Noël.
(c) AMIANTE
HJ:
Résumé à venir.
Sessho Shinmen
Préfet Serdaigle
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Un enfant perdu qui fond en larme
Mar 20 Juil 2021 - 20:28
La Course aux Cadeaux
Event de Noël
Vendredi 22 Décembre 1995
Le Quidditch, ça n'était pas qu'une simple activité sportive venant s'ajouter à la liste déjà bien fournie des loisirs de la Murphy. Le Quidditch, c'était une équipe, c'étaient des coéquipiers, des alliés, des frères. C'était des entraînements nombreux et intense où une réelle symbiose se créait entre chaque membre, malgré les efforts, malgré la sueur, malgré les erreurs et malgré les hautes exigences du capitaine. Car chacun d'entre eux se dépassait et, après la stratégie et les mines concentrées, venaient toujours les rires et l'enthousiasme communicatif dans une ambiance de fraternité unique. Le Quidditch, c'était ça. C'étaient eux.
Si Jules n'avait intégré l'équipe que depuis trois mois et venait tout juste de participer à son premier match - remporté haut la main ! -, le sentiment d'appartenance à ce groupe avait déjà pris racine. Les entraînements réguliers en soirée et le week-end avaient été pour elle un exutoire après les événements d'Halloween. Si elle s'était soudainement mise à fréquenter intensivement la bibliothèque du château pour revêtir sa casquette de petite enquêtrice, le sport s'était présenté à elle comme une clé pour vider son crâne tourmenté le temps d'une heure ou deux à survoler le terrain, le souaffle dans les mains.
Le Quidditch, c'était plus qu'un sport, plus que des entraînements, plus que des matchs : c'étaient des liens qui se créaient. Si bien que l'équipe des Gryffondor décidât de se réunir pendant les vacances de fin d'années, non pas sur un terrain de Quidditch, mais au plein centre du marché de Noël du Chemin de Traverse, le jour de la course aux cadeaux à dos de balais volant. Qui d'eux tous pouvait se permettre de rater cet événement ? Personne. Alors, très vite, une compétition bon enfant avait été lancée : lequel d'entre eux attraperait le plus de cadeaux ? Qui serait le meilleur sur le parcours ? Dès lors, les paris furent lancés et aucun d'entre eux ne se voyait céder la place du grand gagnant. Une vraie bataille d'ego qui donnait champ libre aux taquineries et provocations dans les rires et la bonne humeur.
Le jour J, leur petite troupe ne passa pas inaperçu dans le Londres sorcier : des Gryffondors dans toutes leurs splendeurs. Ils parlaient fort, riaient bruyamment et se chamaillaient ouvertement, ne prenant pas même garde aux quelques bousculades qu'ils provoquaient sur leur passage.
Jules était euphorique. Elle se sentait grande parmi ces adolescents qui faisaient tous deux têtes de plus qu'elle. Elle se sentait importante, entourée de cette toute nouvelle famille. L'excitation stimulait son débit de paroles et donnait du rebond à ses pas : elle sautait d'un stand à l'autre du marché, émerveillée par cette profusion magique qu'elle commentait sans retenue.
« Oh, un atelier cuisine ! Azalée s'évanouirait à coup sûr devant les recettes proposées ! »
« On peut customiser des boules à neige ? Faudra que j'emmène Alice à ce stand, elle adore la peinture ! »
« Et l'on peut même décorer nous-même le sapin géant ? Trop bien ! »
« Oh, des glaces réchauffantes ! Ça c'est une invention brillante ! »
« Un labyrinthe de glace ? Woaw, incroyable ! »
« ON PEUT FAIRE DE LA LUGE SUR LES TOITS ??? Dites, dites, on ira ensuite, hein ??? »
Le reste de l'équipe dû vite canaliser la petite Murphy qui, sinon, serait vite partie se perdre à l'autre bout du marché sans eux. Car elle avait aussi vu une pancarte affichant la possibilité de nourrir des créatures magiques et ça, c'était une occasion à ne surtout pas manquer !
Mais chaque chose en son temps, lui fit-on comprendre. D'abord, il y avait la course.
Vingt-trois noises s'échouèrent dans la paume large de l'homme au guichet et sept Comètes leur firent confiés.
- Que le meilleur gagne ! s'exclama l'un des membres de l'équipe.
Et sept Lions furent lâchés sur le parcours. Peut-être un peu trop fougueux pour certains, là où l'observation était en réalité la clé de ce jeu de piste. Ce fut le cas de la plus jeune des attrapeuses de l'équipe. Jules, si heureuse de retrouver l'assise d'un balai, s'élança avec vélocité sur le parcours et loupa presque une dizaine de vifs d'or endormis dans les recoins du décor. Ses poumons s'emplirent de l'air frisquet de l'hiver et elle expulsa son émotion dans un cri de joie. Certains se retournèrent sur elle, pensant sûrement qu'elle avait déniché le numéro d'un lot, mais il n'en fut rien. Elle avait seulement retrouvé les joie du vol.
Puis, remarquant la fouille plus concentrée de certains de ses coéquipiers, elle se rappela de la compétition qui se jouait et ralentit son rythme. Non loin d'elle, Léonardo, le grand frère de Sam, analysait les alentours avec ses yeux expérimentés d'attrapeur. Elle lui lança avec malice :
- Alors l'attrapeur, ça peine à trouver la trace d'un vif ?
Puis, elle lui tira la langue avec amusement, et s'en alla à ses propres recherches. Elle avait beau faire la maligne, elle n'avait encore rien trouvé de son côté non plus. Jusqu'à ce qu'un éclat doré se détachât sur le fond neigeux, en contrebas. Elle plongea alors, le cœur palpitant, craignant qu'une autre personne l'ait aussi aperçu. Mais les plongeons, ça n'était pas ce qu'elle maîtrisait le mieux : elle freina légèrement trop tard et fonça droit dans l'enseigne en bois à laquelle était accrochée le vif d'or. Le panneau effectua alors un looping autour de la barre de fer à laquelle il était appendu et Jules eut au moins le réflexe de virer à gauche pour ne pas se prendre le retour de bâton. Enfin, de panneau.
Un peu essoufflée, le cœur toujours battant mais l'essentiel était dans sa paume. Et de un ! À combien en était les autres ? Cette pensée suffit à la remettre en route.
Sa prochaine trouvaille reposait sur le bord d'une cheminée, emmitouflée dans une fine couverture enneigée. Un autre balai passa juste à côté, sans le voir. Rieuse, Jules s'approcha en hélant le poursuiveur qui venait de louper la cible :
- Eh Maylone ! Regarde un peu ce à côté de quoi tu viens de passer !
Le narguant d'un sourire moqueur, elle empauma le vif et éleva son poing dans les airs, victorieuse.
- Héhé !
Puis, elle repartit dans un nouveau vent de malice. Mais son exploration prit presque aussitôt fin ; elle avait atteint la fin du parcours.
- Déjà ? C'était si court ! protesta-t-elle.
Elle dut toutefois se résoudre à rendre son Comète. Mais la déception de cette fin de course partit aussi vite qu'elle était venue : l'excitation à l'idée de découvrir ses lots prit le devant aussitôt qu'elle aperçu le stand paré de nombreux gadgets à la gloire du Quidditch. Elle rejoignit le lutin au poste de son pas enthousiaste et lui montra fièrement les deux vifs qu'elle avait trouvé. Le 7 et le 10 ! La sorcière les lui échangea gaiement contre ce qu'elle avait remporté, à savoir : un mini souaffle enchanté en guise de décoration de sapin, et un poster de l'équipe de Quidditch de son choix. Ce n'était pas des cadeaux rares mais, même si la Née-Moldue avait secrètement espérée remporter des lots plus prestigieux - comme le livre collector ou le jeu de société -, elle était tout de même ravie de ces deux accessoires décoratifs. De quoi ramener toujours un peu plus de magie chez les Murphy !
Sans grande surprise, Jules choisit un poster à l'effigie des Crécerelles de Kenmare, son équipe de Quidditch préférée et ce, pour la plus triviale des raisons : il s'agissait d'une équipe irlandaise. L'Irlande, c'était son pays natal, ses racines, sa fierté, hors de question de trahir cette part-là de son identité en supportant d'autres équipes !
Une chose était sûre : dès son retour à la maison, la première chose qu'elle ferait serait d'accrocher son poster au-dessus de son lit et d'ajouter sa touche magique au sapin de Noël du salon avec son super souaffle enchanté. Et peut-être qu'elle accrocherait ainsi quelques nouvelles étoiles dans les yeux de sa famille.
Résumé:
Jules se rend au marché de Noël avec ses coéquipiers de Quidditch de Gryffondor, ceux-ci s'étant lancés dans une compétition de celui qui remporterait le plus de cadeaux à la cours sitôt qu'ils en avaient entendu parler, quelques semaines plus tôt. Emerveillée par ce marché de Noël sorcier, Jules ne contient pas une once de son excitation et bondit d'un stand à l'autre commentant tout ce qu'elle voit. Lors de la course, elle se moque gentiment de Léonardo, l'attrapeur de l'équipe, qui scrute les environs à la recherche d'un vif. Elle en trouve ensuite un mais fonce dans l'enseigne en bois d'un magasin dans sa précipitation. Elle en repère ensuite un deuxième devant lequel Maylone est passé sans s'en apercevoir et le récupère donc en le narguant. Une fois le parcours terminé, elle récupère gaiement ses lots : un saouffle enchanté pour décorer son sapin et un poster de son équipe préférée : les Crécerelles de Kenmare.
Jules Murphy
Admin idéaliste
Sam 24 Juil 2021 - 21:13
Qui des trois enfants Flint babysittait les deux autres ? En envoyant sa progéniture faire les dernières emplettes de Noël en troupeau, leur mère l’avait jouée fine, désencombrant la maison le temps de finir elle-même les décorations, et profiter d’un peu de calme au milieu d’un marathon mondain. La famille Flint enchaînait depuis le début des vacances les sauteries entre Sang-Purs, qui à recevoir pour du thé de Noël et des biscuits en pain d’épice qui dansaient la gigue avant qu’on trempe leurs membres dans des boissons chaudes, qui à visiter de lointains cousins étalant leur argenterie à l’occasion, qui à brosser dans le sens du balais quelques clients de leurs divers affaires liées au Quidditch.
Marcus, en congés de sa saison chez les Faucons de Falmouth, rentré de Cornouailles pour les fêtes, était passé de gardien à VRP pour les affaires familiales avec un certain succès. Cependant, ses manières brutales, pas vraiment affinées par l’ambiance dans les vestiaires des Faucons, connus pour leur férocité, n’ouvraient pas des portes dans toutes les circonstances. L’envoyer « baby-sitter » les deux plus jeunes sur le marché de Noël du Chemin de Traverse était le prétexte idéal pour préserver la porcelaine et les oreilles délicates des dames.
Avec son aîné pour la chaperonner, la vertu de Laurel était protégée, et elle se chargerait de lui rappeler d’être toujours présentable en public. Quant à Marius, onze ans, c’était à lui que leur mère avait confié la bourse permettant de faire leurs emplettes. Laurel était à la fois coquette et généreuse, ce qui faisait que l’argent avait tendance à lui brûler les doigts si on lui donner trop d’occasions de le dépenser ou de le donner. Pas vraiment le sens des affaires inné que l’on aurait pu attendre d’une famille comme la leur. Marcus était bon quand il s’agissait de compter les scores de Quidditch, mais le système non-décimal de la monnaie sorcière lui avait toujours donné plus de maux de tête qu’un cognard dans la tempe, et il était secrètement ravi de laisser son petit frère faire joujou avec la bourse de leur mère. Pas question de faire passer sa paie de joueur montant pour les amusements des mioches.
Laurel était enchantée de cette sortie. Elle s’était déjà rendue au marché de Noël avec ses amies de Serpentard, mais elle avait hâte de revoir les sculptures de glace, les décorations flottants dans les airs, le scintillement des petites fées boudeuses dont certains commerçants se servaient pour illuminer leurs chalets de babioles. C’était un lieu enchanté, mais qui, à la différence des manoirs qu’elle arpentait aux côtés de sa mère, débordait de vie, et d’une foultitude de possibilités. L’aventure était à portée de main, au détour du labyrinthe de glace ou peut-être sur une luge en hauts des toits. Bien emmitouflée dans une cape courte en laine pied de poule d’inspiration sixties, au col douillettement doublé de fourrure, elle se sentait parfaitement dans son élément, jolie et prête à conquérir… et bien, rien, il n’y a avait rien à conquérir, mais en tout cas, elle ferait ses derniers achats avec style.
Est-ce que Marcus avait fait exprès de lui marcher sur le pied alors qu’elle s’arrêtait devant la vitrine de Madame Guipure ? Evidemment, mais elle avait été plus exaspérée par la crasse marrant ses bottines blanches que par sa posture de gros bras. Renonçant à essayer de faire coucou à Ms Gavril (de toute façon, l’échoppe était bondée), elle avait frotté rapidement sa chaussure du bout de son mouchoir (si rageant de ne pas pouvoir lancer un sort de cirage en dehors de Poudlard !) avant de traîner son petit frère chez Florian Fortarôme. Un cornet dans la main droite chacun, ses deux frères s’avéraient beaucoup plus supportables. Laurel avait beau aimer ses frères, elle n’avait plus l’habitude de vivre 24h sur 24h avec eux comme pendant les vacances. Marcus l’impressionnait toujours, et son succès professionnel ne faisait qu’accentuer ses tendances à jour les caïds. Ca la mettait mal à l’aise, et plus mal encore de voir que leurs valeurs semblaient s’éloigner. C’était son frère. Son grand frère. Ca aurait dû être plus simple.
Ce fut Marcus qui repéra le premier la course organisée devant le magasin de Quidditch.
« Ce sont les derniers Comètes ! Ils sont bridés, mais j’ai quand même bien envie de les tester. »
Cela faisait des jours que son frère, pourtant peu expansif, leur rebattait les oreilles du dernier modèle, du grand retour en gloire de la marque Comète après une traversée du désert, et de ses plans… sur le Comète pour réussir à faire sponsoriser son équipe par la marque. Aucun doute qu’il finirait par y arriver, surtout si leur père faisait jouer ses connaissances dans le milieu sportif.
« D’accord, mais je passe la première. Pour donner le record à battre. »
Laurel sentit un rose lui monter aux joues qui n’avait rien à voir avec le froid. Ses paroles étaient beaucoup plus confiantes qu’elle ne se sentait réellement, mais elle savait qu’elle n’oserait jamais passer après son professionnel de frère. Il fallait qu’elle se lance avant. Elle avait attendu que Marcus ait quitté Poudlard avant d’oser se présenter aux sélections pour intégrer l’équipe de Quidditch dont il avait été le capitaine. C’était un joueur intimidant, à la force brute et à la stratégie agressive et efficace. Elle lui avait servi de partenaire d’entraînement durant toute leur enfance, et l’un comme l’autre avaient encore du mal à réaliser qu’elle était définitivement sortie de ce rôle subalterne.
« Et toi Marius, tu voudras essayer ? Tu n’es pas obligé mais ça devrait être amusant. Tu n’as qu’à rester dans mon sillage, si tu veux. Allez, ça fera neuf noises, sors la bourse. »
Elle masqua sa fébrilité grandissante en poussant doucement son petit frère vers le vendeur, et en saluant à la cantonade toutes les têtes qu’elle reconnaissait, particulièrement cordiale avec les joueurs de Quidditch de Poudlard qu’elle croisait. Les Gryffondors étaient en force autour du stand : on aurait dit qu’ils étaient carrément venus en équipe. Quelle idée amusante !
Ils s’évanouirent toutefois dans le brouhaha ambiant quand elle eu enfourché son Comète. Elle s’envola immédiatement, montant presque en piqué, jusqu’à se retrouver bloquée à 3 mètres du sol. Ca ne semblait pas si haut, excepté peut-être pour Marius derrière elle, qui semblait un peu vert. Elle lui adressa un sourire d’encouragement et un signe de la main.
« Tu vas y arriver ! Il n’y a qu’à chercher les éclats dorés. »
Conseil qu’elle appliqua immédiatement à elle-même. Le premier Vif qu’elle repéra s’était glissé sous une gouttière, et lui aurait échappé si une soudaine coulée de neige fondue ne venait de détremper ses petites ailes. Elle se précipita dessus, et l’eau glaciale éclaboussa sa jolie cape mais qu’importait : la précieuse balle dorée était dans son poing. Elle la glissa dans sa poche et reparti en chasse. Il y avait du monde sur la piste, ce qui ne facilitait pas les recherches.
Sa deuxième tentative d’attraper un Vif fut contrecarrée par Marcus, qui n’avait finalement pas eu la patience d’attendre qu’elle finisse, et rafla le trophée sous son nez, non sans lui mette un bon coup de coude dans les côtes au passage. Pas de fraternité quand ils étaient sur un balai. Elle valdingua vers la droite, et dû éviter un pigeon à l’air surpris en faisant un tonneau qui la laissa avec la tête qui tournait. Elle parcouru le deuxième tiers du circuit en pilote automatique, dégoutée de s’être laissée faire. Elle valait mieux que ça ! Son amour propre piqué au vif, elle se ressaisit. Un énième Vif d’or lui échappa, repéré par un joueur de Gryffondor qui avait quelques mètres d’avance. Pas question, toutefois, de se laisser battre par un Lion non plus, et elle fonça sur le suivant, qui flottait à ses risques et périls dans la fumée verte et pétillante s’échappant de la cheminée de l’apothicaire. Laurel traversa le panache à vive allure, ce qui lui donna pendant quelques minutes l’impression d’être fait de gaz elle-même.
Elle avait encore les mains un chouilla fluorescentes quand elle se rendit au stand pour échanger ses deux vifs contre des cadeaux. Le premier lui valut un pin’s enchanté de son choix et elle savait exactement qui elle voulait :
« Barry Ryan, s’il vous plaît ! Et voilà mon deuxième vif. »
Le Gardien de l’Equipe d’Irlande était champion du monde en titre. C’était donc le MEILLEUR gardien au monde. Incroyable, non ? Mais la dame rousse semblait plus encore impressionnée par le numéro de son deuxième Vif. Elle quoi ? Elle avait GAGNE LE COFFRE D’EQUIPEMENT DE QUIDDITCH ? Laurel éclata d’un joyeux rire sonnant comme une cascade et sautilla sur place en serrant Marius contre elle, même s’il n’avait rien demandé. Tout un tas de matériel neuf rien que pour elle ! AH ! Ca valait tous les vifs d’or volés par Marcus, ça. Elle remercia la vendeuse qui venait de lui miniaturiser son prix avec une petite révérence, remit ses cheveux en place, agrafa Barry Ryan sur son cœur et posa avec un sourire éclatant, le petit coffre brandit, devant l’objectif du propriétaire de la boutique qui voulait immortaliser la gagnante du superbe prix. La chance reconnaissait enfin son talent, ou quelque chose du genre. Elle était aux anges, et continua à minauder un peu devant ses frères : est-ce qu’ils avaient vu comment elle avait attrapé ce vif avec adresse malgré toutes les fumées toxiques ? Est-ce qu’elle n’allait pas faire encore mieux en terme de repérage avec un gros Souaffle ?
C’était une journée merveilleuse, n’est-ce pas ? Elle adressa un coucou d’heureuse gagnante à un camarade croisé au loin, vraiment d’excellente humeur. Il était temps de gâter ceux qu’elle aimait autant qu’elle venait de l’être. Et si maintenant, ils s’attaquaient aux cadeaux de Noël ? En avant… shopping !
Résumé:
Laurel va terminer ses courses de Noël, avec ses deux frères, Marius, 11 ans, et Marcus, 20 ans, devenu joueur de Quidditch professionnel et dont la présence est un peu écrasante. La fratrie s'affronte à la course aux cadeaux. Marcus se montre brutal avec sa soeur, ce qui ne l'empêche pas de remporter 2 Vifs. Le premier lui rapporte un pins, le second le gros lot du kit portatif de Quidditch. Laurel est enchantée de cette victoire. Starlette d'un instant du stand, elle salue tous les camarades d'école qu'elle peut reconnaître, puis part entraîner ses frères dans un shopping de Noël qui s'annonce effréné.
Laurel Flint
Membre
Lun 20 Sep 2021 - 12:24
☽ Event de Noël ☾
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Elvý Njállsdóttir
Admin amnésique
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Is the Earth colored red, as I land like a flower on the meadow ? It happened quiet - Aurora
Dim 28 Nov 2021 - 8:51
Event de Noël - Course aux cadeaux
All
◊ ◊ ◊
« Surtout n'oublie pas ton bonnet ! », cria madame Winchester depuis le rez-de-chaussée.
Les mains encore en porte voix, elle rajusta ses mèches blondes cendrées derrière ses oreilles. Le tablier impeccable enserré à sa taille dans un style ménagère des beaux quartiers, elle admira une dernière fois sa robe à volant et son gilet de laine dans le miroir marquant l'entrée des marches d'escaliers. Perchée sur ses talons carrés, elle incurva le galbe de ses hanches pour porter un regard inquisiteur sur le salon. L'arche et son rideau à semi-opaque ne lui permirent que de distinguer les silhouette dégingandée et gauche de son époux, tranchant avec l'assurance de leur invité. Bras de nouveau croisés sur sa poitrine, Charlotte tourna un regard attendri sur le vent de fraîcheur avalant les marches avec un empressement enfantin. Elle l'entoura d'une étreinte maternelle, respirant le parfum de lessive et de sucre embaumant la laine de ses habits et de ses mèches clairs éclaboussant son manteau.
« Et donc, vous êtes langue-de-plomb, c'est bien ça ? », s’intéressa aussitôt Monsieur Winchester après que les présentations eut été faîtes. « En quoi ça consiste réellement ? »
Face à lui, les doigts autour d'une tasse estampillée meilleur papa de l'année, Lancelot dégusta une gorgée de café brûlant. À son côté, la mine polie et réservée, Morgane regardait tout autour de lui, s’imprégnant de l'ambiance festive et de l'odeur de cheminée.
« Je suis responsable d'un pôle de recherche avant-gardiste, qui a pour but de proposer des solutions décisives à la société sorcière. », l'informa calmement le sang-pur.
« Et bien, tout ça m'a l'air des plus importants ! », s'exclama l'agriculteur avec un sifflement impressionné, sans relever le pompeux de la formulation. « Et vous faîtes ça depuis longtemps ? »
« Chéri, s'il te plaît, cesses donc de tourmenter Monsieur Shafiq avec tes questions. », l'interrompit son épouse qui venait d'entrer, sa fille à ses côtés.
La petite blonde adressa un sourire solaire à son camarade et ami, et s'avança prestement jusqu'au père de celui-ci, auquel elle tendit une main dans une familiarité déroutante.
« Bonjour, monsieur Shafiq ! Je m'appelle Azalée ! Ravie de faire votre connaissance ! », lui dit-elle d'une voix forte et enjouée.
Elle était satisfaite de ne pas avoir trébuché dans sa présentation, qu'elle avait pris à cœur d'apprendre et de répéter devant son miroir depuis que la rencontre avait été décidée et approuvée. Elle désirait faire bonne impression et ne pas faire trop ressortir son côté moldu, comme l'avait judicieusement conseillé Anna dans sa dernière missive. Un unique avertissement qui l'avait taraudé plus que nécessaire, si bien que Monsieur Noodle ne l'avait pas lâché, de jour comme de nuit. Ne sois pas trop toi, qu'il lui avait demandé. Qu'est-ce-que ça voulait dire concrètement, de ne pas être sois ? Ne pas rire à outrance, ne pas s'agiter, ne pas crier, ne pas chantonner ni danser. Et surtout, ne pas lui désigner son plus fidèle confident, et défendre bec et ongle qu'il était aussi vivant qu'eux tous.
« Ma chérie, tu obéis bien à la fille de Monsieur Shafiq. », lui recommanda sa mère en posant un genou à terre pour serrer l'écharpe et la glisser tout contre son pull, dans sa doublure.
« Oui maman ! Je reste avec Merlin et on s'éloigne pas des grands. », elle hocha la tête par trois fois, se dandinant d'un pied sur l'autre.
Elle se sentait ridicule d'être ainsi couvée et honteuse d'apprécier chaque contact alors qu'elle s'était fermement décidé à se comporter comme une grande.
« Tu ne t'éloignes pas des activités et tu ne restes pas seule. », reprit la dame en s'attaquant cette fois-ci à son couvre-chef dont le pompon de travers sembla l'agacer.
« Oui maman ! Promit ! », elle recula son visage pour se dérober à une énième inspection.
« Et surtout, la règle la plus importante. », insista-t-elle tout de même. Elle enroba sa puce d'un regard protecteur et chaleureux. Elle apposa un baiser sur sa joue rebondie, faisant ressortir le red velvet de son rouge à lèvre sur le teint de porcelaine de la fillette. « Tu t'amuses et tu nous reviens ce soir avec pleins de choses à nous raconter. »
« Ça ! C'est prévu ! »
*
« Oh ! Regarde le grand sapin là-bas ! », s'écria Azalée en pointant l'étoile géolocalisant la grand place.
L'admiration dans les pupilles, et la joie relevant ses joues d'un tendre sourire, elle tourna sur elle-même dans la tentative et l'envie de s'encrer et mémoriser le moindre élément. La décoration chatoyante, si chères et indispensables à créer l'ambiance de Noël, la musique chatouillant ses tympans, la neige se fondant dans ses habits et crissant sous ses bottes. Son empathie fit le reste. La joie du lieu la galvanisa et elle oublia la pression de bien paraître. Elle sauta à pied joint plusieurs fois, courut dans la foule à beaucoup trop d'occasions, et s'époumona pour rejoindre le centre du marché.
Bien que l'estomac remplit de son petit déjeuner copieux, les effluves chocolatées et d'épices firent gargouiller sa gourmandise et affolèrent ses sens. Narines frétillantes, elle fut arrêtée dans son avancée inconsciente vers l'un des stands par la cape bleutée de sa meilleure amie, tapant du talon à côté de son grand-frère.
La gamine n'avait jamais eu l'occasion de sociabiliser avec Leon Curtis. Anna l'avait décrit succinctement à diverses occasions, variant sur les adjectifs qualificatifs. Le négatif qui ressortait souvent de cette description avait fait comprendre à la Winchester sa chance d'être fille unique. Un idiot arrogant et le jour d'après, ce défaut se transformait en astuce malicieuse. Un élève studieux et intelligent, qui le lendemain, devenait opportuniste et individualiste. Peu avant leur départ pour leur domicile, elles s'étaient organisés un conciliabule à l’abri sous une tonne de couvertures. Leon avait rejoint la brigade inquisitoriale, qui dans l'esprit nouvellement rebelle – peut-être Azalée avait-elle contribué à cet état de fait- de la cadette du Serpentard, ne rassemblaient que des adolescents voulant asseoir leur autorité sur les plus faibles. Des êtres participants activement à la discrimination, l'intolérance et la dégradation de la cohésion de Poudlard.
- Tu crois que mon frère est un mangemort ?, lui avait-elle demandé un peu anxieuse. Et ayant tout juste les connaissances de bases sur ce sujet, les détails de la grande guerre et tout cet antisémitisme englobant la société sorcière depuis des siècles lui échappant dans leurs implications profondes et si actuelles. Une minorité de gens n'aimait pas les gens comme elle, et c'était sur cela qu'Anna avait mis l'accent dans ses explications. Elle n'avait pas satisfait sa curiosité, un peu par crainte de devoir sortir le nez de la bulle enchantée dans laquelle elle nageait depuis sa rentrée.
Elle voulait continuer à voir ce monde avec des yeux d'enfant aussi longtemps que possible.
Leon était grand et élancé, quoi qu'un peu dessiner comme un fil de fer. Des membres longs dans des vêtements alignant sa silhouette d'autant plus. Un visage angulaire comme sculpté dans de l'argile. Maman l'aurait trouvé beau malgré ses joues creuses, le faisant ressembler à une caricature de vampire dans un mauvais film d'épouvante. Il me rappelle l'ancien temps, l'entendait-elle dire.
Près d'eux, Merlin et deux jumelles – ça ne pouvait pas être possible autrement compte tenu de leur flagrante ressemblance – étaient en grande discussion.
« Aza ! », l'apostropha Anna avec soulagement. Elles comblèrent la distance les séparant et s'enlacèrent à mi-chemin.
Tignasse nattée, il émanait d'elle une odeur florale non artificielle, comme un champ de marguerites en plein été.
« Je suis trop contente de te voir. », lui dit-elle au creux de l'oreille, un peu confidente dans son écharpe.
Elles se détachèrent, ce qui permit à Morgane de se glisser dans les prémices de discussion.
« Toi aussi Morgane. », ajouta la brune un peu contrite de l'avoir exclu dans leurs retrouvailles.
Trop heureuse de les avoir dans les environs, elle oublia d'en saluer Lancelot Shafiq qui s'éclipsa après quelques directives pour sa fille. Elle le salua vaguement de la main, pas totalement impolie et dissipée.
« Vous avez vu ? Y a tellement de choses à faire ! J'ai faim d'ailleurs, on mange un truc ? », proposa la jaune et noire en désignant approximativement le stand de glaces.
Si elle était la seule à ressentir le besoin de goûter à tout, ça ne resta pas ainsi plus de quelques minutes. Un débat sur la nutrition et le manque de bon sens de s’empiffrer à cette heure-ci plus tard et les voilà propriétaire d'un sorbet crépitant contre leurs papilles. C'était chaud. Ce qui pour Azalée relevait de la grande ingéniosité des sorciers. Ce monde était merveilleux. Il ne pouvait en être autrement. Désireuse de partager sa vision, elle traîna leur cortège jusqu'à leur première activité.
Elle ajouta une boule sur les branches du sapin avec la sensation de participer à sa construction, de compter dans son assemblage. Définitivement contaminée par les chants et la bonne humeur, elle entama elle-même quelques comptines de saisons.
Remettant la customisation de boule à neige à plus tard à cause de l'investissement qu'elle voulait y mettre, elle se rabattit sur un stand éphémère qui ne serait présent que le premier jour. La course aux cadeaux.
« On fait ça ? », s'enquit-elle tout de même, pas certaine que les hauteurs n'emballent tout le monde.
Anna n'avait pas été très à son aise sur son balai quelques minutes auparavant, et c'était à peine si elle avait accepté de dépasser le milieu de l'arbre en dépit des explications rassurantes de l'organisateur.
« Et après, on part sur quelque chose de moins.... », elle se gratta la joue, se sentant soudainement obligée d'inclure un peu plus son amie. « Sensations fortes ! Pourquoi pas la boule à neige ou les animaux ? On pourra toujours faire la luge demain ! », suggéra la petite blonde avec espoir.
Elle ne voulait rien rater et tout expérimenter. Faire les choses dans les règles lui tenait à cœur autant que de vivre le meilleur Noël qui soit dans sa nouvelle réalité, elle qui n'avait jamais vécu les chalets et les achats hors d'un contexte familial.
« Bon.. Ok. », accepta Anna, avant de déglutir devant le parcours aérien. « Je suis vraiment obligée de le faire ? Je peux vous attendre en bas ? », essaya-t-elle de s'échapper sans grand entrain. Elle ne voulait pas décevoir ses deux amis. Et sa crainte toucha sa camarade au plus au point.
« Tu peux ! », assura Azalée en la gratifiant d'une tape sur l'épaule. « Admire mes talents ! »
« Mais tu n'as jamais fait de balai en dehors des cours de vol. », observa la brunette un peu trop cartésienne.
« Exact ! Mais le talent n'attend pas le nombre de cours ! Hé ouais ! », assurée, la gamine se faufila dans la file d'attente, déjà trop impatience de s'essayer à l'attraction.
« Le vol ne relève pas d'un quelconque talent, mais plutôt d'un farouche entraînement. », marmonna Curtis en finissant de lécher la cuillère en bois, du chocolat aux coins des lèvres.
Azalée ne l'entendit pas ou préféra ne pas y prêter attention. Pas question de se laisser déconcentrer. Les noises finirent dans la paume du vendeur, et elle se dépêcha de grimper sur le balai. Le manche bien serré dans les mains, elle mit un point d'honneur à ne pas se laisser intimider par la hauteur. Le vertige ? C'est à peine si elle l'avait déjà expérimenté. Grimper aux arbres, c'était une passion avant de devenir une lubie par la force des choses.
« Les cadeaux, me voilà ! », entonna-t-elle en donnant un coup de talon sur la terre ferme pour décoller.
La sensation de vitesse n'y était pas au début, sans doute freinée pour éviter des accidents. Mais quand ses cheveux se mirent à se balancer dans la brise, elle se crut sur un terrain, ou sur une piste de formule 1. Le panorama au-dessus des toits s'ouvrait sur les rayons du soleil et ses rayons frappant les tuiles et la neige dans une nuée arc-en-ciel.
« Wow. », laissa-t-elle échapper, les yeux écarquillés.
Stationnaire pendant une demie-seconde, c'est quand Merlin passa à côté d'elle, qu'elle secoua la tête. Inclinant son buste vers le bas, elle ouvrit les lèvres pour gonfler ses joues dans la descente. Esquivant la gouttière, elle fut gagné par l'adrénaline. Elle tendit le bras au panneau de Madame Guipure et captura un vif d'or. Le mettant dans sa poche, elle leva les pieds pour ne pas cogner des têtes, et s'empara de son deuxième sésame près du chapeau pointu d'une grande dame.
« T'as vu Merlin ? J'en ai déjà deux ! », s'extasia-t-elle sans aucune intention compétitrice.
L’œil affûté et chanceuse, elle aperçut un troisième objet volant qu'elle attrapa en se penchant si loin, qu'elle aurait pu en tomber de son destrier. Victorieuse et plus que satisfaite, elle sauta sur ses pieds à la fin du parcours et courut pour aller réclamer son dû. Le suspens des lots inconnus et numérotés ponctuant avec perfection son vol.
« C'était trop bien ! », dit-elle à ses camarades en passant, et dans son sprint, elle enleva les trois boules métalliques de son manteau.
« Et bien petite, tu as été bien chanceuse. », l'informa le vendeur en dépliant les papiers un à un.
Se référant à son registre, il décrocha une boîte de son piédestal ainsi qu'un assortiment de figurines animées. Le jeu de société renforça sa passion pour le sport sorcier, et elle en caressa l'imprimé ,admirative. Elle avait hâte de l'essayer. Peut-être l’emmènerait-elle au château pour en faire profiter ses camarades.
« Choisis ta figurine. », lui demanda l'homme en lui pointant les joueurs.
« L'attrapeur, là ! », fit-elle sans hésitation. « Une de mes amies est attrapeuse. Et j'aimerais bien l'être aussi ! Même si poursuiveuse aussi c'est cool ! Une de mes copines a intégré l'équipe de Gryffondor cette année et elle est déjà très forte ! », inconsciente que le bonhomme ne prêtait à ses anecdotes qu'un intérêt poli, elle accepta avec joie ses récompenses qui pesaient lourd dans son sac.
« Pour ton troisième lot, je vais en parler avec mon supérieur, en sachant que tu as remporté deux objets d'une rareté équivalente. Repasses en fin de journée. »
« Merci monsieur ! Joyeux Noël ! », et elle repartit vers le groupe, secouant fièrement son fardeau. « J'ai gagné pleins de choses ! », exulta-t-elle en montrant le contenu à ses deux amis.
« On en fera une partie à la rentrée si vous voulez ? », emballés, tous trois s'accordèrent sur un hochement de tête synchronisé.
« Et maintenant, et si on allait voir les animaux ? »
(c) oxymort
Résumé:
Soon.
Azalée Winchester
Admin gloutonne
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I'm a barbie girl
When I was young, it seemed that life was so wonderful, a miracle, oh it was beautiful, magical.
Ven 3 Déc 2021 - 20:37
La Course aux Cadeaux
“Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre.”
◊ ◊ ◊
La tête penchée sur le côté, sa longue crinière venant chatouiller ses cotes, la sang-pur passait pulls après pulls devant son buste dévêtu dans l'espoir de trouver le bon. Depuis qu'elle était revenue de Poudlard dans l'optique de passer les fêtes de fin d'année avec sa famille, la demoiselle se retrouvait de plus en plus confrontée à des dilemmes insignifiants qui, pourtant, avaient le don de l'occuper parfois un peu trop longtemps.
C'était un moyen pour son esprit de ne pas penser à ce qui s'était passée, ni à ce qui se passerait à l'avenir. Ses visions se faisaient de plus en plus présentes, distinctes et il était évident que l'inconscient de la jeune femme cherchait à la protéger de certaines vérités pouvant mettre à mal son état mental.
Le point positif dans tout cela était le lien qu'elle entretenait avec Morgane. Les deux adolescents n'arrêtaient pas de se chamailler pour un oui ou pour un non, mais ils retrouvaient ainsi ce qui faisait l'essence même de la relation qui les unissait. Ils s'aimaient, sans savoir comment se le montrer véritablement, alors disputes et tirades sarcastiques étaient devenue le quotidien du Manoir Shafiq. Les seuls moments où les murs et les tableaux pouvaient enfin reposer leurs oreilles sans risquer de sursaut dû aux cris étaient quand la Serdaigle et son petit frère s'unissaient. Le domaine, bien trop grand pour cinq personnes – il ne fallait pas oublier leur elfe, Aneirin -, offrait un tas de possibilités. L'une d'elle, la préférée de Morgane, et Merlin mentirait si elle prétendait ne pas apprécier également, était l'exploration et la découverte des secrets que les nombreuses pièces de ce quasi-château pouvait renfermer.
Pour l'heure, néanmoins, la préoccupation de l'adolescente en était bien loin. Elle n'arrivait pas à se décider entre un haut bordeaux ou vert bouteille et il fallut l'intrusion dans sa tour d'un garçon empressé de onze ans pour la sortir de son indécision.
Un hurlement frustré et gêné de sa part, l'envoi d'un coussin atterrissant dans le couloir, le rire un peu trop excité d'un garçon de onze an et l'envie de lui faire passer l'envie de retenter l'expérience plus tard, Merlin avait revêtu le bordeaux. Le rouge rappelait Noël, non ?
Et s'il y avait bien une chose qui était sûr, c'est que Merlin voulait profiter des fêtes. Le rendez-vous donné sur le Chemin de Traverse à ses amis – ainsi que la garde de Morgane et ses camarades, mais ça ne la dérangeait pas spécialement – pour les trois prochains jours n'étaient qu'une prémisse. Le stress et l'appréhension du nouvel an ne l'atteignait pas encore et c'était parfait ainsi.
La seule ombre sur le tableau restait le spectre d'Halloween qui lévitait encore au-dessus de sa tête, silencieux, mais bien présent. La jeune femme, toutefois, cherchait à ne pas y penser par tous les moyens. Ces festivités ne se passeraient pas de la même manière, il n'y avait aucune raison à ce que ça se passât mal, alors elle comptait bien en profiter.
◊
Une petite demi-heure après l'arrivée de Merlin par la cheminée du Chaudron Baveur, ce fut au tour d'Azalée, Morgane et Lancelot d'arriver sur place. Merlin se contenta d'un petit signe de main à la née-moldu pour la saluer, mais celle-ci était déjà embarquée dans une étreinte par la sœur Curtis. La cinquième année, sans en prendre ombrage, s'en retourna auprès de son père pour écouter ses quelques directives. Ne pas s'éloigner de trop des enfants, toujours les avoir dans son champ de vision, mais les laisser vivre leur vie était le mot d'ordre. Le Patriarche Shafiq disparut peu de temps après et ce fut le moment pour la troupe de se mettre en route.
Leur premier véritable arrêt fut l'incontournable stand de glace. Merlin ne se priva pas pour payer la consommation à tout le monde, non sans se faire elle-même plaisir. Le froid du mois de décembre n'était pas une légende et sentir la chaleur couler le long de son œsophage avait quelque chose de réconfortant.
Tout durant leur exploration, les jumelles, Leon et Merlin restaient en retrait, discutant tranquillement des nouvelles de leurs familles respectives ainsi que de ce qui se jouait à Poudlard. La jeune femme souhaitait rester neutre, contrairement à ses camarades qui voyait la brigade comme une opportunité à ne pas manquer. Si bien que la jeune femme remercia mentalement Azalée quand celle-ci jeta son dévolue sur le stand éphémère de la course aux cadeaux.
Si Merlin était une attrapeuse digne de ce nom, elle ne pouvait pas passer à côté, n'est-ce pas ? Et ce n'était absolument pas pour fuir la conversation anxiogène de ses amis.
« Je vais le faire aussi, coupa-court la jeune femme après qu'Azalée se fut rapprochée des balais. — Et ce n'est absolument pas pour éviter cette conversation ?, s'enquit Flora ou Hestia. — Si peu. », se contenta de grogner le seul garçon de leur quatuor.
Merlin ne préféra pas répondre et se dirigea vers l'organisateur pour lui demander des balais. Morgane souhaitait s'y essayer aussi et la demoiselle n'était pas certaine qu'Azalée eût pensée à convertir de l'argent moldu pour la journée. Neuf noises déposées dans les mains de l'homme qui s'occupait de la distribution, balais en main et après avoir écoutée attentivement les règles, Merlin laissa Azalée et Morgane partir devant. Elle patienta quelques secondes, puis s'élança à son tour.
Il s'agissait d'une commette enchantée pour l'occasion et la vitesse de ce balai étaient bien inférieure, pour ne pas dire ridicule, comparée à celle de son éclair de feu. Si la sensation d'aller trop vite lui manqua un peu, cela ne l'empêcha pas de laisser ses rêveries s'envolait au profit de la sensation de liberté qu'elle ressentait toujours dans les airs.
Sentir le vent gifler sa peau, emporter sa chevelure dans son sillage, ressentir les vibrations jusque dans ses membres, ou encore entendre son sifflement à ses oreilles, elle ne pourrait jamais s'en passer. C'était comme si, à terre, elle observait le monde au travers d'un trou de serrure et qu'elle ne pouvait vraiment arpenter et comprendre le monde qui l'entourait que quand elle se trouvait dans les hauteurs.
Attraper quelques vifs d'or et en remarquer bien plus qu'elle n'en saisit ne fut qu'une formalité pour la jeune femme. Tout comme elle parvint, malgré le peu de vitesse, à rattraper Morgane et Azalée qu'elle doubla sans même y prendre garde. Ses réflexes de joueuse prenaient facilement le dessus, si bien qu'elle se décida à voler le dernier à un autre concurrent, après que la Poufsouffle lui eût fait remarquer ses réussites, à l'aide d'un piquet parfaitement exécuté.
Le temps en petite altitude fut bien trop court aux yeux de la Serdaigle quand celle-ci, parcours terminé, fut obligée de remettre pied à terre. Elle patienta quelques secondes, le temps qu'Azalée et Morgane la rejoignissent. La première citée passa dans un sprint et sortit, victorieuse, ses trois vifs d'or, ce qui fit sourire la plus âgée. Quant à Morgane, ce dernier oscillait entre une joie sincère de voir son amie aussi chanceuse et la déception de n'avoir rien attrapé.
« Tu m'énerves, dit-il à sa sœur d'un ton bas, d'une voix boudeuse. Je t'ai vu en attraper plein, comment t'as fait ? — Je ne regarde pas avec mes yeux, Morgane. J'ai appris à me fier à tous mes sens à force d'entraînements avec l'équipe de Serdaigle. »
Dans un soupir, l'adolescente sortit ses trouvailles, attrapa la main de son frère et se dirigea vers le vendeur quand il eut terminé avec la Winchester. Ce dernier les récupéra sous le regard incompréhensible du plus jeune Shafiq.
« Et bien, vous êtes chanceuse. Vous venez de remporter notre meilleur lot ! Félicitation ! »
L'homme s'empressa de retirer le livre collector pour le tendre à Merlin. Celle-ci le prit avec un sourire ravi.
« Un cognard en mousse, souffla ensuite le vendeur en dépliant les autres morceaux de parchemin. Et une boule de Noël ! Vous la voulez sous quelle forme ? Cognard, souaffle ou vif d'or ? — Un vif d'or, s'il vous plait. »
Peut-être pourrait-elle l'enchanter pour qu'il tournât autour d'elle plutôt qu'autour d'un sapin ? S'amuser à l'attraper lui changerait sans doute les idées quand elle ne se sentirait pas à son aise.
« Merci et bonne journée monsieur, dit-elle, polit, avant de se détourner. — Vous de même. », répliqua le vendeur.
Ses lots en main, elle se tourna ensuite vers son petit frère, regarda la couverture du livre une dernière fois, puis lui tendit.
« Tu n'es peut-être pas bon pour devenir attrapeur, mais je suis sûr que tu auras ta place dans l'équipe de Serpentard et..., commença-t-elle, avant de faire une petite pause de réflexion. Et tu es sans doute un plus grand fan de Quidditch que moi, alors vois ça comme un premier présent pour Noël. »
Morgane récupéra le livre avec des étoiles dans les yeux, remercia sa sœur en l'embrassant sur la joue, puis fonça vers Azalée et Anna, dont la première proposait déjà d'aller voir les animaux. Il voulait dès lors montrer son nouveau trésor et avait déjà oublié son mécontentement.
Merlin sourit. L'esprit des enfants était un cadeau du ciel et, parfois, elle aimerait pouvoir en posséder un. Peut-être qu'elle n'aurait déjà plus peur du futur incertain, que ce fût pour elle, ou surtout pour ses proches qu'elle souhaitait protéger à tout prix.
(c) oxymort
Invité
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Dim 5 Déc 2021 - 16:48
Event de Noël - La course aux cadeauxSans les cadeaux, Noël ne serait pas Noël. - Louisa May Alcott
Daniel avait froid et il sentait le sortilège posé sur sa tenue se dissiper. Les mains serrées dans les plis de son costume de lutin, il jonglait d'un pied sur l'autre derrière sa caisse, piégé dans une cage de bois à l'écriteau décoré d'une arabesque de guirlandes multicolore. Le grelot de ses chaussures rouges lui arracha une grimace lassée, un peu fatiguée. Rester debout parqué dans un enclos à peine assez large pour lui permettre d'écarter les bras avait asséché les dernières essences de sa bonne humeur.
Devant lui, les passants allaient et venaient en un tourbillon d'inlassables discussions hétérogènes dont il ne parvenait à saisir que des bribes : Cadeaux, sapin, rouge, doré et liste.
Toute la journée, il avait vu passer des têtes blondes ou couvertes d'un bonnet, regrettant l'absence d'un manteau sur sa salopette. Il avait tendu la paume pour avoir quelques précieuses pièces et d'un sourire affable, les avait guidé sur des balais. Pour les fêtes, avait dit le patron à toute l'équipe, on ressort les invendus du placard. On dépoussière, on jette un ou deux sortilèges, et la magie de Noël fera le reste. Une idée qui n'avait pas été retenue par sa hiérarchie. Il s'était amusé des mines ravies des gamins, ou de l'enfance perpétuelle de quelques adultes. Il avait été déçu en même temps que tous ces perdants qui c'en étaient aller payer une compensation un peu plus loin.
L'amusement avait été sublimé par quelques flocons fins tapissant le toit des chalets de fortune et autres installations.
Les coques des vifs d'or encore sur son petit plan de travail, il regarda le ciel se dégrader d'un fondu rosé et orangé, pour se couvrir d'un bleu marine.
Les cris s'étaient tarit dans les hauteurs et il se languissait de quitter son poste et s'armer de courage pour faire front face aux fourmis et engourdissements de ses mollets. Sportif, il sauta à pieds joints par deux fois, exultant un nuage de fumée de ses lèvres rougis par le gel.
La bande d'employés scella les caisses d'invendus, divers lots non remportés et de décorations. Les boules lévitèrent à l'intérieur de la boutique et quelques-uns enroulèrent un collègue dans un boa aux fils argentés dans un fou rire général. La pression redescendait, et Daniel sentait sa baisse de régime être contrebalancée par l'excitation contextuelle. La recette était globalement bonne lui apprirent les lignes qu'il survola du livre de compte. D'un moulinet, les assignés attiraient jusqu'à leurs mains les objets suspendus dans les airs et curieux, les déballaient en énumérant les numéros, et pour répondre au jeu, un autre extirpait le prix de son carton.
Mettant un coup de propre dans la réserve et illuminant de mille feux la devanture, ils s'embarquèrent bras dessus, bras dessous dans le boulevard. Daniel se retrouva coincé entre Josh, le caissier principal, et Elena, la jolie demoiselle qui l'avait remplacé le midi. Le pompon de son couvre-chef scintilla dans la lumière du crépuscule et c'est en parlant fort, qu'ils s'en allèrent vers les étales. Ils avaient bien mérité un sorbet chauffant.
Le gosier brûlant et les joues rosies, Daniel eut une pensée pour la pancarte sur la porte vitrée et aux pans de bois ayant constitué leurs stands. La course aux cadeaux était terminée. Mais peut-être que demain, il enfilerait le costume du visiteur et qu'il se laisserait tenté par une bataille de boules de neige.
Hors-RP
Chers Veritaseriens,
C'est ainsi que se clôture la course aux cadeaux. Merci à tous les participants pour leurs fabuleux RP sous le signe de la bonne humeur. Nous espérons que cette activité vous a plu autant que vos réponses nous ont charmés et que vos personnages en ressortent gâtés.
N'hésitez pas à nous faire quelques retours, qu'ils soient positifs ou négatifs, dans ce sujet.
Que la magie de Noël illumine votre fin d'année, parce que pour nous, c'est encore la période.
À vos plumes pour terminer le mois de décembre, Le Maître du jeu.