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Samedi 2 décembre 1995 | My Friend, My Responsibilities | RP Solo

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Lun 12 Juil 2021 - 17:32
My Friend, My Responsibilities
RP Solo
Mon entrevue avec Maylone et mes souvenirs qui s’alignaient à ce moment-là m’ont fait prendre conscience de deux choses très importantes. La première, c’était que je n’étais définitivement pas seule et que si être forte pour moi-même n’était pas suffisant, je me devais de l’être pour les autres. La seconde, c’était que je n’avais pas le droit de lui faire ça. Elle ne le méritait pas.
Un samedi parmi tant d’autres. Voilà ce qu’aurait dû être cette journée pour la Gryffondor. Immobile devant le bureau du professeur McGonagall, se triturant les mains sans oser frapper à la porte, il était évident qu’elle n’aurait pu avoir plus faux. Une réflexion que la demoiselle se fit en se remémorant sa journée. Elle était l’inverse de ce qu’elle aurait voulu en se réveillant au milieu de la nuit, après un énième cauchemar.

Elle ne pouvait toutefois pas reculer. Pas maintenant. Pas après la décision difficile qu’elle avait prise. Elle devait s’y tenir. Se n’était pas pour elle, c’était pour son amie. Elle avait besoin de l’assistance de professionnels. Plus encore, ils avaient besoin de savoir qu’elle était toujours en vie. Même si c’était difficile à assumer. Même si cela devait lui coûter sa baguette et ses pouvoirs.

Le couvre-feu était passé de quelques minutes à peine, mais la lionne, après quatre ans à arpenter les couloirs du château la nuit, connaissait les habitudes de ses enseignants. Sa directrice de Maison attendait plusieurs heures dans son bureau ou effectuait des rondes dans les couloirs avant d’aller se coucher. Les urgences pouvaient arriver à n’importe quelle heure, alors elle se devait de se tenir disponible le plus longtemps possible. Et même si elle partait dans ses appartements, les préfets et les Gryffondors les plus âgés connaissaient leur emplacement.

C’était le cas d’Eileen, ne serait-ce que parce qu’elle s’y était fait traîner à plusieurs reprises par un préfet ou un professeur mécontent durant ses escapades nocturnes, mais elle espérait que ce serait inutile. Pour se l’assurer, prenant son courage à deux mains, la demoiselle laissa le charme glisser de sa manche pour atterrir entre ses doigts. Elle inclina la baguette vers la porte, la pointe la frôlant à peine.

« Hominum Revelio. », souffla la cinquième année dans un murmure.

Le charme fit son effet dans la seconde. L’orpheline cilla à plusieurs reprises, le temps de s’habituer. À travers la porte, sans savoir ce qu’elle faisait avec précision ou encore où elle se trouvait dans la pièce, la forme de Minerva eut l’air de scintiller au travers des murs. Cela ne dura que quelques secondes, avant que l’effet de l’enchantement ne se dissipe.

Le professeur de métamorphose était-là, à quelques mètres, encore ignorante de ce qui allait se jouer cette nuit-là dans le château. L’élève s’imposa de garder son sang-froid, jouant de sa respiration pour calmer les battements archaïques de son cœur. Elle se sentait mal à l’aise. Le malaise le plus fort qu’elle n’avait jamais ressenti dans l’enceinte de Poudlard.

Elle savait, néanmoins, qu’elle était la seule fautive de son état. La seule coupable, c’était elle-même. Cette simple vérité la forçait à ne pas reculer, à ne pas fuir. C’était son amie, sa responsabilité. Si Eileen appréciait jouer des farces et se permettait d’enfreindre le règlement sans autre forme de procès que ses envies d’aventures et ses expérimentations, elle n’était pas idiote. Outre les règles de Poudlard et les lois du monde sorcier qu’elle avait transgressé, elle avait surtout mis la Sleepy en grand danger.

Et si elle devait se sentir idiote et être renvoyée, elle était prête à l’accepter. Comme le disait souvent son père quand elle était plus petite : on récolte ce que l’on sème. Ses erreurs, cette fois-ci, était bien trop fortes.

La Gryffondor rangea sa baguette, souffla une dernière fois, puis laissa son poing fermé frapper le battant trois fois. Elle imaginait sans mal la surprise de son enseignante, tout comme elle pouvait déjà voir sa déception et sa colère. Elle ne savait pas si elle était prête à voir son visage défait, elle qui avait placé l’animagus sur un piédestal, mais elle n’avait plus le choix.

Si l’envie de fuir lui traversa l’esprit, elle ne bougea pas et attendit. Dans l’encadrure, la vieille femme apparut en moins d’une demi-minute. Son chignon serré, son chapeau pointu légèrement de travers, ses robes aux motifs écossais, tout était là. Tout comme son air sévère, pincé, qui se mut en une surprise à peine perceptible. Quand elle prit la parole, ce fut d’une voix moins sèche que ce qu’avait attendu l’Américaine.

« Miss King ?, demanda l’enseignante, sans cacher sa surprise. Que faites-vous ici à une heure aussi tardive ? »

Eileen s’apprêta à répliquer, mais elle n’en eut pas le temps. Avec une vivacité qui la surprenait toujours vu l’âge de son interlocutrice, celle-ci l’attrapa par une épaule et l’attira dans sa salle. Elle ferma la porte, se détourna et entreprit de contourner son bureau pour s’asseoir de l’autre côté. Elle pointa une chaise à son étudiante. La brune ne se fit pas prier et se laissa tomber contre le dossier, se rendant compte à cet instant que ses jambes la retenait que par la force de sa volonté. Elle se sentait faible.

Minerva dût le remarquer, car elle fronça les sourcils et tira d’un tiroir une tablette de chocolat qu’elle déposa devant le lionceau.

« Le professeur Lupin m’a laissé quelques réflexes après son passage, se justifia la dame, avant de reprendre d’un ton plus sec. Mangez. »

Comprenant que chercher à argumenter devant le regard intransigeant de la sous-directrice ne servirait à rien, la demoiselle entreprit de déballer les carrés de chocolat et d’en engouffrer quelques-uns. Les sucres rapides firent leur effet, lui offrant un coup de fouet qui lui fit reprendre des couleurs. Son estomac criait toujours famine, d’autant plus maintenant qu’elle lui avait offert un semblant d’entrée, mais la jeune femme n’était pas là pour ça.

« Je ne sais pas encore ce qui vous a pris de venir à une heure aussi tardive, Miss, mais j’ose espérer que ça ne pouvait pas atteindre demain matin. »

Le rappel était aussi brutal qu’inespéré, car elle n’avait plus vraiment envie de raconter la raison de sa présence. Le professeur n’avait, cependant, pas toute la nuit devant elle et la jeune femme comprit à son regard qu’il était temps pour elle de parler. Elle prit une grande inspiration, puis se lança.

« Je... J’ai fait une bêtise. », commença la magicienne.

Gênée face à l’incompréhension de son vis-à-vis, l’illusionniste chercha à s’occuper les mains. Elle joua un temps avec une des mèches de cheveux qui s’était perdu sur son visage, avant de la couler derrière son oreille. Elle n’avait aucune idée de comment présenter les faits. Même si elle avait tenté de se murmurer la bonne manière d’aborder l’histoire, elle se sentait toujours ridicule et idiote.

« Je ne sais pas si je dois être fière de vous voir ici, à me l’avouer, ou si je dois m’inquiéter de la suite. »

Eileen eut du mal à définir si les mots de la matriarche des félins étaient prononcés pour l’inviter à poursuivre, pour la rassurer ou pour l’effrayer. Dans le doute, elle ressentit un mélange incommodant. Paradoxalement, cela la ragaillardit, lui donnant l’énergie et l’ardeur de conter la pire erreur de sa vie jusqu’à ce jour.

« Je... Je pencherais plus pour la seconde option, professeur... »

Et elle ne lui laissa pas le temps de l’interrompre et poursuivit.

Elle commença par raconter les faits de la soirée d’Halloween, de son point de vue. Son idiotie à vouloir aider Sessho, même si sans eux ils ne l’auraient peut-être pas retrouvés à temps. Le fait qu’elle avait attiré Aria, qui elle-même avait attiré Joris et qu’elles s’étaient retrouvés finalement à cinq avec Elyana et Tabata. Elle n’omit ni l’alcool, ni l’engueulade avec Tabata. Elle raconta leur fuite face au faux détraqueur, puis leur affrontement contre la mangemort et sa découverte, à cet instant, du don de sa camarade.

Elle apprit ainsi à la directrice qu’Elyana n’avait parlé à personne de son don, pas même à ses plus proches amies.

Elle poursuivit sur les jours suivants. Sur son mutisme et son envie d’être seule, mais son devoir envers Elyana. Elle expliqua qu’elle s’était donnée pour mission d’aider la blonde avec son don pour qu’elle puisse se transformer en toute tranquillité. Elle l’amenait à se promener dans le parc, pas loin de la forêt interdite, pour éviter qu’elle se transforme de manière incontrôlée.

La suite fut une scène qui lui fit mal au cœur. Devoir raconter ses actions et réactions face au désespoir d’Ariel et Sessho et finalement la fuite de son amie, sous forme de renard, vers la forêt interdite fut éprouvant.

Elle continua en expliquant qu’elle l’avait retrouvé proche des enclos et qu’elle lui avait aménagé un terrier, caché, derrière celui des sombrals. L’endroit était parfait. Les bêtes étaient peu appréciées, souvent invisibles pour la plupart des sorciers et surtout n’étaient pas dangereuses, plutôt incomprises.

Par moment, le professeur lui posait des questions, lui demandait des précisions et Eileen ne cherchait pas à lui mentir. Elle refusa de donner les noms du Melwing et du Shinmen, mais finit par céder sous la pression du regard de son interlocutrice.

« J’ai... J’ai essayé de trouver un moyen pour qu’elle se transforme, pour qu’elle reprenne forme humaine, mais... Mais j'ai rien trouvé... J’y arrive pas... »

Eileen arrêta son récit. Le visage de Minerva était de marbre, ne lui laissant aucun moyen de deviner ses futures paroles ou futures actions. Elle n’osa plus dire un mot ou faire le moindre geste, tant la dame avait l’air enfoncé dans ses pensées, à réfléchir à toute vitesse. Elle était effrayante et il émanait d’elle une puissance que la Gryffondor n’avait encore jamais ressenti. Elle se sentait petite, fragile à côté d’elle. Une poupée de chiffon que la sous-directrice pouvait balayer d’un revers de main si cela lui chantait.

Après plus d’une minute dans cette atmosphère pesante, la magie arrêta de crépiter autour du professeur et celle-ci releva un regard empli de déception et de tristesse sur la King. À cet instant, l’Américaine aurait voulu être à n’importe quel autre endroit de la planète. Elle aurait voulu qu’un trou noir apparaisse sous ses pieds et l’avale. La vue des cils embués de son enseignante lui était insoutenable.

« Avez-vous la moindre idée de ce que vous avez fait, miss ? »

La question était rhétorique. McGonagall n’attendit pas de réplique de sa part pour poursuivre. Eileen baissa la tête, la honte reprenant le dessus.

« La capacité d’un sorcier à se changer en un animal est extrêmement dangereux pour le sorcier si celui-ci ne le maitrise pas correctement. »

Elle s’était attendue à tout. À des cris, à des remontrances violentes, à se faire tirer jusqu’au bureau d’Ombrage. La voix calme et l’explication était pire à bien des égards. Elle avait la sensation désagréable d’être une enfant en faute, ignorante et trop confiante. Puis elle comprit que ce n’était pas une impression, c’était la réalité et le remarquer avait un mélange de goût amer et de cendre dans la bouche.

« Même un sorcier compétent peut s’oublier au profit de son animal s’il reste trop longtemps sous cette forme. », continua l’animagus, inflexible.

Cette leçon, Eileen n’était pas près de l’oublier.

« Imaginez le désastre que cela peut être pour une adolescente ne possédant cette faculté que depuis quelques mois, et ce, alors même que son corps humain vit de grands bouleversements. »

Des bouleversements que le corps d’Eileen subissait également. Comment avait-elle pu omettre ce facteur ? Plus les mots de l’enseignante lui parvenait, plus l’étonnement de la musicienne grandissait, plus elle sentait l’absurdité de son geste.

« Si vous revoyez un jour votre amie en pleine possession de ses moyens après autant de temps passer sous sa forme de renard, c’est que vous avez une chance insolente. »

La dernière tirade fut bien plus froide, tout comme les suivantes.

« Levez-vous, suivez-moi en silence et dépêchons. »

Tout en sifflant ses ordres, le professeur de métamorphose s’était relevée et se dirigeait déjà vers la porte. Eileen comprit qu’elle n’avait aucun intérêt à désobéir. La porte claqua dans son dos d’un simple mouvement de main de l’Écossaise et la Louisianaise n’eut d’autres choix que de trottiner derrière elle pour parvenir à la suivre.

Dans l’obscurité à peine déchirée par le lumos de l’enseignante, elles passèrent un nombre ahurissant de couloirs et d’embranchements, se perdant dans certains escaliers pour finalement s’arrêter devant un portrait. Il représentait une jeune musicienne blonde, vêtue d’une robe aux motifs d’été, endormie sur sa harpe. Elle sursauta quand Minerva la pointa de sa baguette.

« Professeur McGonagall !, s’exclama la jeune fille d’une voix chantante. Vous m’avez fait une de ces frayeurs !
Mes excuses, Célestine, mais c’est une urgence. Réveillez Sam et dites-lui de venir immédiatement.
Je ne peux accéder à votre requête que si vous me donnez le mot de passe, professeur. », répliqua le tableau d’un ton contrit.

Eileen remarqua, dans sa vision périphérique, les yeux de son professeur rouler dans leurs orbites.

« Mozart. », cingla Minerva et la jeune femme disparut de ce portrait.

Elle réapparut moins de trente secondes plus tard.

« Il arr... »

Célestine n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le passage secret s’ouvrait en grand pour révéler un homme d’une quarantaine d’année. Grand, châtain, un regard émeraude qui ferait pâlir Potter de jalousie. Il était aussi mal rasé qu’il lui manquait son haut. Un fait que l’Américaine oublia bien vite devant sa stature haute, son port droit et militaire.

« Professeur ? C’est vous qui m’avez fait demander ? », questionna l’homme d’une voix de ténor, assurée.

Jusqu’à ce jour, Eileen n’était même pas au courant que les aurors qui passaient dans leurs classes pour inspecter leurs professeurs avaient des appartements dans le château. Toutefois, elle n’avait jamais vu ce Sam. Elle en conclut qu’il était soit un haut-gradé, ce qui n’était pas bon signe pour elle, soit un nouvel arrivant.

Le professeur de métamorphose, après l’avoir poussée à l’intérieur pour prendre sa suite, entreprit de lancer de nombreux sortilèges d’imperméabilité sur l’endroit. Elle ne voulait pas être entendue. Une fois fait, elle commença à expliquer la situation au chasseur de mage noir. Eileen n’osa même pas observer le mobilier, seulement ses pieds, tant elle se sentait méprisable.

L’auror ne l’interrompit à aucun moment, puis disparut quelques secondes dans sa chambre pour attraper une chemise et commencer à l’enfiler. Quand il ressortit, il n’adressa qu’une phrase à la King, d’une voix aussi paternaliste que douce. Une phrase qui allait la marquer.

« Une disparition qui aurait pu être perçue comme un enlèvement, je sais que tu ne pensais pas à mal, mais ça aurait pu te coûter bien plus que ta baguette jeune fille. »

Puis, il se tourna vers Minerva, sans lui adresser d’autre regard et Eileen eut d’un seul coup l’intuition qu’elle était de trop.

« Je vais prévenir Severus et Pomona, lui expliqua l’enseignante. Retrouvez-nous à l’infirmerie. »

Le fameux Sam, dont elle ignorait toujours le nom de famille, hocha la tête et partit au pas de course. Sa silhouette se fondit rapidement à l’obscurité ambiante quand il passa l’encadrure de l’entrée et bientôt, la Gryffondor ne le vit plus. Ce fut ce moment que choisit McGonagall pour se rappeler à son bon souvenir.

« Vous devriez être renvoyée pour ce que vous avez fait, mais vous avez de la chance d’avoir, parfois, des éclairs de génie. »

Eileen ne comprenait pas où l’animagus voulait en venir et celle-ci dût le comprendre. Elle poursuivit.

« Je devrais vous amener jusqu’au professeur Ombrage et vous dénoncer, mais ce serait pure folie et Albus ne voudrait pas ça. »

À nouveau, l’incompréhension happa la demoiselle. Que venait faire le professeur Dumbledore dans l’équation ?

« Trouvez une excuse pour votre sanction, mais n’en parlez à personne. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Sous le poids du regard, la cinquième année hocha la tête avec vigueur.

« Je retire 50 points à Gryffondor pour ce que vous avez fait, miss... »

Les autres lions, ceux qui espéraient remonter malgré l’écart avec les Serpentards, allaient la détester. Et ce n’était pas terminé.

« Et vous aurez des heures de retenus tous les soirs jusqu’aux vacances de Noël. Vous étiez ignorante et cela vous a conduit à une erreur d’une telle gravité. Il est de mon devoir d’y remédier. »

La lionne comprit tout de suite que les retenues n’allaient pas être une partie de plaisir.

« Et pour l’amour de la magie, ne vous faites plus remarquer jusqu’à l’année prochaine et au-delà. Maintenant, retournez à votre dortoir et n’en ressortez pas avant demain matin. »

Devant l’expression intransigeante, Eileen n’eut pas le cœur d’argumenter. Elle aurait voulu voir Elyana, pouvoir lui parler, s’excuser, mais elle savait qu’elle en avait trop fait pour qu’on le lui permette. Les sanctions, également, étaient très douces, mais elle se demandait où était la véritable sanction. Dans le refus silencieux de la sous-directrice à lui laisser voir Elyana ? Aux explications qu’elle lui avait fournies pour qu’elle prenne la pleine mesure de son idiotie ?

La lionne se laissa guider vers la sortie, puis pris la direction de son dortoir. Elle ne croisa personne sur la route, preuve encore de sa chance insolente. Expliquer ce qu’elle faisait dehors à cette heure aurait été cocasse. Une fois sa destination atteinte, la Grosse Dame s’exaspéra d’être encore réveillée par une énième élève qui préférait visiter le château la nuit, mais finit par la laisser passer.

Arrivée dans la tour, une fois dans la chambre, Eileen ne prit pas la direction de son lit. Elle savait que, malgré la fatigue, elle n’arriverait pas à dormir. Elle se posta en silence sur le rebord de la fenêtre de la tour qui donnait une vue plongeante sur le parc. Les respirations calmes de ses camarades avaient un petit quelque chose de reposant, alors que ses yeux voyageait dans le parc enneigé.

Elle eut une petite pensée pour l’auror Sam qui avait dû sortir, à la recherche de la cachette, en chemise et le froid mordant qui n’avait dû lui faire aucun cadeau.

Après cette idée, le temps passa lentement. Un véritable ballet de sorciers se joua dans le parc, certains venant d’arriver, d’autres sur le départ. Ce fut dans les environs des trois ou quatre heures du matin que l’Américaine crut l’apercevoir. Une forme en lévitation, à la tignasse blonde, qui se dirigeait vers les grilles du château, vers la sortie, avec un attroupement autour d’elle.

La King soupira. Son amie était maintenant entre de bonnes mains. Il y avait de l’espoir pour elle. Un espoir teinté d’ombre, car elle ne retrouverait peut-être jamais l’entièreté de ses capacités humaines par sa faute. Un fait auquel Eileen ne voulait pas croire. Non pas par déni, mais parce qu’elle voulait prêter une force de caractère à Elyana que les adultes ne pouvaient imaginer.

Elle se remettrait. Doucement. Difficilement. Elle la détesterait peut-être à cause de ça. Cependant, elle pourrait reprendre une vie normale, un jour. Ce fut sur cette pensée que la jeune femme rejoignit son lit vers cinq heures. Elle s’endormit comme une masse à peine sa tête frôla son oreiller.

Le lendemain, elle ne se réveilla que bien après le déjeuner, d’une nuit reposante, sans rêve ni cauchemar.


FIN
(c) princessecapricieuse


Crédit :
Eileen M. King
Admin enragé
Eileen M. King

_________________
Un sourd au milieu du vacarme

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