EZECHIEL BEURK - Because I'm the devil who's searching for redemption - Terminé

La famille Beurk fait partie des anciennes familles du monde sorcier, une famille connue par de nombreux sorciers britanniques, et pas forcément pour les bonnes raisons. Quand on entendait le nom de cette famille, les bonnes familles étaient parcourues d’un frisson en pensant à la sombre boutique crée par Caractus Beurk et Barjow. Cette boutique de l’allée des Embrumes, présentée comme une boutique de curiosité magique et d’objets rares servait plutôt de vitrine aux exploits – ou aux dangers – de la magie noire. Bien que les nobles familles de sorciers jouaient les effarouchées, elles poussaient toutes un jour ou l’autre la porte de la boutique, à la recherche d’objets ou de potions innommables. C’est cette petite hypocrisie qui a permis aux deux familles de prospérer, laissant plusieurs générations mettre leurs mains sur les clefs et les secrets détenus par Barjow&Beurk.


Traversant les âges, la boutique a gagné et perdu de son prestige. Mais Gregory Beurk, nouvellement propriétaire de la boutique, était bien décidé à lui redonner tout son éclat, et à le conserver pour toujours. Ce plan, qu’il avait échafaudé depuis sa plus tendre adolescence passé à détester et jalouser les autres de familles adaptes de magie noire, commençait par un beau mariage. Pas un beau mariage d’amour, non, un mariage d’intérêt, un mariage qui pourrait lui rapporter gros. C’est pour cette raison qu’il épousa Célestine Malefoy : sa famille était puissante, respectée, et elle pourrait lui faire de beaux enfants, en particulier un héritier mâle pour reprendre l’affaire dont il essayait lentement, mais surement, d’écarter son partenaire Barjow.


Merlin avait exaucé les souhaits de Gregory, laissant sa femme lui donner un fils quelques temps après leur mariage. Il aurait pu être son portrait craché, si il n’avait pas hérité de la chevelure blonde, presque blanche, des Malefoy. Ezechiel n’avait jamais vraiment connu la tendresse de la part de son père, mais sa mère était d’une tendresse et d’un amour sans limite. Très tôt dans sa vie, alors qu’il savait à peine marcher et faire des phrases compréhensibles, il fut rejoint par une petite sœur, Aria. Si au début il était ravi d’avoir une petite sœur, de pouvoir être un modèle pour cette dernière, et lui apprendre bien de choses, il déchanta vite. En effet, là où son père ne lui adressait que des regards froids, le réprimandant lorsqu’il parlait trop fort ou qu’il n’utilisait pas les bons mots, il n’avait que des yeux tendres pour Aria et son caractère déjà très turbulent.

Alors Ezechiel durant toute son enfance, redoubla d’effort. Pour rentrer dans le moule stoïque de son père, pour faire de lui son modèle et lui ressembler en tout point. Dès l’âge de 5 ans, après que leur mère ait jugé qu’il était raisonnable d’emmener les deux enfants dans l’antre de la magie noire qu’était la boutique, il faisait de son mieux pour écouter les mots de son père, reprendre ses gestes et les expressions de son visage, s’arrêtant uniquement pour rattraper sa cadette lorsqu’elle se perdait entre les rayonnages et se passionnait pour un objet quelconque.
Cette triste passion pour les objets uniques de la magie noire. Alors que l’ainé pensait que la plus jeune allait se faire réprimander par leur paternel, cela n’avait fait qu’amplifier leurs relations, forçant Ezechiel à être de plus en plus parfait, à la jalouser de plus en plus, et a sombrer à ses plus sombres démons pour espérer voir naitre de la fierté dans les yeux de son père. Pendant que le paternel cédait à tous les caprices de sa petite sœur, l’ainé c’était rapproché de sa mère, et un peu de sa grand-mère. Cette dernière lui avait beaucoup appris sur le fonctionnement du monde. Elle lui inspirait un respect certain. Elle savait se montrer aussi dure que son père mais pouvait être aussi douce que sa mère, sans pour autant se laisser tromper par les yeux faussement larmoyants d’un enfant.

L’année de ses 11 ans, Ezechiel reçu sa lettre pour Poudlard, il était ravi de pouvoir enfin rejoindre cette école, en apprendre plus sur les sortilèges, et peut-être même développer certains atomes crochus avec quelques sorts un peu plus noirs sur lesquels il avait pu lire. Si sa sœur aimait les objets teintés de magie noire, il aimait la magie en lui-même. Cette dynamique aussi précise qu’une chirurgie pour le ballet de la langue dans le palais, le mouvement des doigts ou du poignet, les étincelles jaillissantes de la baguette, plus ou moins colorées, plus ou moins vaporeuses. Il aimait décortiquer la magie, la comprendre et il était persuadé de se plaire dans l’école de magie. Avant de rentrer à l’école, il avait eu en cadeau un Hibou Grand-Duc, afin de lui permettre de communiquer avec sa famille, mais aussi parce qu’il trouvait cet animal majestueux, adapté à la stature qu’il souhaitait se donner. Son père l’avait prévenu : il ne devait pas le décevoir. Il devait devenir un fier étudiant de Serpentard, ou éventuellement un sombre érudit de la maison Serdaigle, si vraiment le choipeau y tenait. Il devait bien se tenir, se créer un réseau, être capable d’attirer sa future clientèle dans ses filets, qu’ils se rendent à la boutique pour revoir un ancien ami, et repartent en ayant largement allégé leur compte en banque. Ezechiel avait promis d’y arriver. Et il a très bien tenu cette promesse.

Dès la cérémonie de répartition, il parvint à rendre son père heureux en intégrant la maison de Serpentard. Sans qu’il sache trop comment, son nom lui attira de nombreux amis, une popularité qu’il n’avait pas vraiment attendue. Fort de la formation qu’il avait reçue pendant les premières années de sa vie, il soufflait le chaud et le froid, manipulait, flattait et méprisait à tours de rôle pour attirer les gens à lui. Quelques mots bien trouvés saupoudrés d’un faux sourire et il pouvait se mettre de nombreuses personnes dans les poches. Il était respecté de beaucoup, un ami qu’on ne voulait pas perdre, ou un ennemi qu’on souhaitait voir chuter, du plus haut du trône qu’il s’était créé.

Souhaitant rendre son paternel fier à tous les niveaux, il avait accompagné cette ascension sociale de très bons résultats scolaires. Son dernier fait d’armes est d’avoir intégré la Brigade Inquisitoriale, cela est une occasion de renforcer un peu plus la crainte de son aura à Poudlard, mais également de se former quelques contacts au sein de l’Etat. Dans le business familial qu’il compte bien reprendre, cela peut toujours être utile !