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Serres les poings | Cho Chang | Samedi 25 Novembre 1995

 :: Hors-Jeu :: La Pensine :: RP Harry Potter :: Les RPs Abandonnés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 16 Fév 2021 - 14:40
❝ la bienveillance, le calme, la sagesse, le courage ; l'honneur de l'acte, de l'âme par ces armes❞
Serres les poings

Cho & Merlin

Il y avait eu un temps pour pleurer, un temps pour se reposer. À l'image d'un rapace tournoyant dans le ciel, s'apprêtant à abattre de sa vitesse son poids sur sa proie, la sorcière tournait en rond dans la Salle Commune de sa Maison depuis plusieurs heures. Contraire à sa coutume. L'adolescente avait tendance à se plonger dans ses réflexions avec un calme transparent, la rendant aussi stoïque qu'une statue. Ce jour-ci, et une grande partie de la nuit qui l'avait précédé, l'oniromancienne ne parvenait pas à rester immobile.

Depuis son éveil vers minuit jusqu'au petit matin de ce samedi, elle n'avait pas arrêté de se mouvoir, à l'image des rouages de son cerveau qui ne se stoppaient pas, tournant à une allure vertigineuse. Les minutes, puis les heures passèrent, inexorables. Une partie des étudiants étaient maintenant descendus pour le petit-déjeuner. Certains l'avaient simplement ignorée. D'autres, septiques ou étonnés, lui avait jetée des regards curieux. Merlin n'avait pas daigné répondre à leurs interrogations silencieuses, s'enfonçant dans un mutisme sincère. Elle ne voulait pas parler, discuter, bavarder. Le silence était à la fois reposant et nécessaire à sa concentration.

Une concentration qui manqua se dissiper. Un brouhaha vint envahir la salle quand les plus jeunes aiglons sortirent de leurs dortoirs. Ce fut le coup de fouet nécessaire à la demoiselle pour se décider. Elle quitta le perchoir des aigles, décidant d'une promenade dans les corridors du château pour continuer à réfléchir.

Ses pas la menèrent jusqu'à la porte des cuisines. Le ventre vide, la vue du plateau de fruit fit grogner son estomac de protestation, empêchant par la même occasion à son esprit de continuer son exploration. Son introspection se stoppa et la réalité, brusque, refit son apparition. Elle avait faim. Elle ne mangeait plus assez depuis quelques jours. Fait inconscient d'un traumatisme qui, si elle le combattait et ne désirait pas le laisser gagner du terrain, se faufiler comme une eau empoisonnée pour embrumer son être. Certains besoins en devenaient plus flous, plus brumeux, comme la nécessité de se restaurer convenablement.

Son corps, lui, ne lui laissa que peu le choix. Son index vint chatouiller la poire d'un geste machinal. Elle n'eut pas le temps de saisir ce qu'il se passait vraiment qu'elle se retrouva avec une tonne de fruits face à elle, déposés sur un plateau d'argent, entourée par des elfes désireux de la servir au mieux.

La présence des elfes avait toujours eu un effet positif sur Merlin. Presque élevée uniquement par Aneirin, le sien, celui de la Maison Shafiq, la demoiselle voyait ces créatures comme peu de sorcier. Ces êtres serviables, protecteurs invisibles, étaient d'une puissance fascinante et le contrat qui les liait à leur maître respectif était plus que vital pour eux. La voyante mangea sans émettre la moindre protestation.

Merlin se retira, non sans avoir consenti à repartir avec une pomme qu'elle glissa dans son sac. Ce faisant et par la même occasion, elle retourna dans son monde intérieur. Avec un mouvement inné, elle remonta sa main pour laisser ses doigts glisser sur les pierres des murs, les tentures et les dorures des peintures. Sans le décider, elle commença à remonter les étages, passant uniquement par quelques couloirs invisibles et souvent désertés, jusqu'à ce que son œil, attiré, la força à ralentir son allure déjà basse.

Son regard glissa sur un chevalier en armure. Grand, fort, l'épée à la ceinture et un destrier à ses côtés, il paraissait parfaitement immobile. Elle s'avança d'un pas. Il la remarqua. D'un mouvement précis par l'habitude, la représentation retira son heaume et, de cette manière, révéla une belle chevelure blonde. Merlin se posta face à lui. Puis, accompagnant le geste d'un sourire, elle abaissa son visage dans une salutation silencieuse. Une salutation qu'il lui rendit.

Comment combattre sa faiblesse ? Comment s'armer de bravoure ? Comment trouver la force de s'élever ? Pourquoi rester et continuer ? Tant de questions. Tant de réponses qui ne trouvaient pas la route des révélations. La rêveuse avait besoin d'un conseil, d'une piste pour redécouvrir son chemin.

Ce fut dans l'espoir d'une résolution, pour espérer découvrir les solutions à son problème épineux, que la jeune fille se décida enfin à desceller ses lèvres. Ses premiers mots de la journée étaient pour une image ; celle d'un être mort depuis des siècles. Sa voix légèrement enrouée s'envola dans une tonalité douce.

« Pour vous, Messire Chevalier, quelle est la qualité la plus importante ?, le questionna-t-elle, penchant son visage d'un côté, puis d'un autre, geste témoin et animal d'une curiosité naissante.
L'honneur, Dame Enchanteresse, répliqua le tableau avec un profond sérieux, lui offrant un mysticisme onirique.
L'honneur, répéta l'illustratrice, avant d'acquiescer les mots. Mes Remerciements, Messire Chevalier. »

L'homme ne répliqua pas, mais courba l'échine en guise d'adieu, puis son heaume vint de nouveau cacher les traits graciles de son visage. La sang-pure se détacha de son observation à cet instant et, doigts toujours glissant sur les bordures dorées des œuvres vivantes décorant les murs, la demoiselle reprit son ascension vers les étages supérieurs. Elle avait sa nouvelle destination.

La salle réservée au Club de Duel. Sa qualité de Vice-Présidente lui offrait l'avantage d'en posséder les clefs, lui permettant ainsi de s'y rendre à l'heure de ses envies, même en dehors des horaires d'ouvertures habituelles.

La salle vide était majestueuse. Sans doute était-ce là la marque du fondateur reconnu pour son courage, imaginaire d'une Aiglonne appréciant la subtilité fine des arabesques runiques qui maculées les pierres. Les duels que sa baguette ou son épée pouvait offrir à Godric Gryffondor l'avait-il comblé de joie ? Une grande estrade marquait le centre, là où à l'entrée se trouvait un tableau ancien pouvant renseigner les arrivants sur les prérequis pour leur future adhésion, ainsi qu'une liste de tous les élèves inscrits. En fond se trouvait une série de mannequins en bois qui, enchantés, pouvait se mouvoir.

Merlin retira sa robe aux couleurs de Serdaigle, ainsi que son pull. Après les avoir pliés convenablement, elle partit les déposer sur l'un des bureaux faisant face aux bibliothèques. Collées au mur à gauche de l'entrée, elles étaient emplies uniquement de grimoires sur les duels, les maléfices et leurs contre-sorts. Un fait qui n'intéressa pas la Shafiq qui, en tenue, se détourna d'elles. Un débardeur en soie et un pantalon en cuir de dragon, tous deux aussi noires que ses bottes aux talons discrets, résumaient à présent ses habits. Des vêtements qu'elle jugeait adéquats pour un petit entrainement improvisé.

S'entrainer pouvait débloquer certaines affirmations. Remarquant des signes là où d'autres les ignoraient, la prophétesse se persuadait que les mots du guerrier rencontré plus tôt n'était pas hasardeux. Et, saisis ainsi, la jeune femme devait se trouver dans cette salle à cette heure-ci. Était-ce pour appréhender le savoir qui lui manquait ou pour une toute autre tâche à accomplir ? Elle ne possédait ni la réponse à cette question-là, ni ne pouvait l'affirmer.

Sa seule assurance fut sa baguette qui glissa dans sa main, dévoilant sa chaleur bienfaitrice. L'acacia fut pointé vers un mannequin, pour le réveiller, qui s'inclina en miroir à la duelliste. Merlin se plaça en position. Sa main dominante était à hauteur d'épaule, la baguette pointée vers l'avant, menaçante. De biais face à son adversaire, son bras gauche était replié dans son dos. Enfin, son jeu de jambes : pieds écartés l'un de l'autre, ses genoux étaient légèrement fléchis, permettant de bons appuis.

Le tout promettait une rapidité de réaction nécessaire. Cette posture pouvait faire penser à de l'escrime moldu pour un connaisseur ; une posture qu'elle avait acquise après des années d'entraînement, en particulier avec certains de ses camarades.

Combattre un mannequin pouvait s'avérait très utile dans les débuts, mais à force de pratique, ils en devenaient prévisibles. Avec une fine observation, il était possible de comprendre leur programmation et, donc, de pouvoir les abattre très facilement. Quarante-six secondes précisément était le temps à ce mannequin pour envoyer la première offensive si l'élève n'attaquait pas le premier.

Merlin réagit avec sa constante habituelle. D'un petit pas vers l'arrière, semblable à de la danse, elle esquiva l'étincelle qui vint se perdre contre une barrière invisible. La même fraction de seconde, son poignet effectua un moulinet précis. La baguette factice du mannequin s'envola dans les airs. Un léger bond en avant suffit pour que l'attrapeuse n'est aucun mal à la réceptionner.

Un véritable adversaire lui manquait, mais l'action, qu'elle répéta un nombre incalculable de fois durant les minutes qui suivirent lui fit du bien. Sessho disait toujours que ce n'était que par la répétition qu'une action pouvait devenir un réflexe. Un réflexe qui, cette nuit-là, lui avait manqué. Le mannequin prit la forme d'une femme au masque terrifiant. L'étincelle rouge disparut de son champ de vision pour être remplacée par quatre syllabes. La forêt l’accueillit. Les feuilles mortes. Le ciel orageux. Les larmes d'une lune, spectatrice impuissante.

Dans son songe éveillé, dans son cauchemar, elle s’efforça de continuer. Elle ne s'offrit aucun moment de répit. Endoloris, siffla la voix glaciale de la Mangemort qui résonna dans sa boite crânienne. Un pas vers l'arrière. Un geste précis du poignet. Endoloris. Un pas vers l'arrière. Un geste précis du poignet. Pendant une heure entière, elle réitéra sa prouesse ; faire face, sans jamais abandonner, la fierté en bout de baguette, les dents serrées, la mine noble. Encore. Encore. Et encore.

Jusqu'à ce qu'une âme pénètre dans l'antre. Merlin ne la remarqua pas, une expression impénétrable peinte sur son faciès. Endoloris. Un pas vers l'arrière. Un geste précis du poignet.

Merlin
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Mar 16 Fév 2021 - 18:01
Serres les poings"Aucune descente aux enfers exclue une lutte exuctoire de nos faiblesses. La seule force de notre volonté créer notre porte de sortie."
( Dawn of the faith →Thomas-Adam Habuda   )


Les nuits sont longues lorsque les yeux ne se ferment pas et aucune blessure ne se guérit sans repos. Comment trouver le repos quand la douleur nous empêche de sombrer dans les méandres du monde des rêves ? Comment désirer aller dans le monde des rêves lorsque le seul qui défile sous nos yeux est celui qui a créer les blessures qui fait tant souffrir ? Des questions sans aucune autre réponse que celle de tomber dans un cercle vicieux. Un serpent qui se mord la queue, une ritournelle qui n'en finit jamais et qui reste en tête. Cho le sait, elle n'est pas la seule à avoir été renvoyée a ses propres faiblesses et à son impuissance. Il n'y a pas puissant guerrier qui n'a reçu aucun coup. Cho est-elle une guerrière ? Non, elle se voit comme une érudit bien loin des chant de bataille a apporter sont soutiens envers ceux qui ont fait le choix de prendre les coups a sa place. Pourtant, elle ne veux pas qu'on prenne les coup qui lui sont destiné a sa place. Celui qu'elle a reçu il y a peu de temps, elle devait l'affronter seule, si elle tentait un temps soit peu de le faire. Cédric lui manque tellement qu'elle en a oublier le monde des vivant. Elle a en a oublié ceux qui l'avait pris dans ses bras ce jours là. Elle en avait oublier leurs existence plonger dans sa propre douleur. C'était égoïste, très égoïste. Et lui, Cedric, que penserait-il de la voir ainsi ? Par moment l'idée germait dans son esprit que c'était de sa faute. C'est lui qui avait choisit de faire ce tournoi malgré les risque que cela impliquait. Et si il avait vraiment été tué par Voldemort ou même un Mange-mort ? Et si les rumeurs disait vrai sur la soirée d'Halloween ? Et si ils étaient bien tous de retour ? Et si ils avaient fait plus de mal qu'il n'a déjà été fait ce soir là ? Qu'en serait-il de celui qui l'a supporter sans jamais bronché ? Dans un silence respectueux qu'elle était incapable de briser. Y penser la déchire, en parlé la fait pleurer, tout comme la simple vu de l'écharpe qu'elle conservait sous son oreiller et qui appartenait au garçon qui l'avait aimée.

Si tout cela était vrai, elle ne pouvait pas resté les bras les croisé. Que se soit pour lui et pour ceux qui sont resté auprès d'elle. Cho est loyale, fidèle et même aussi fragile qu'elle était ses derniers mois, qu'elle était bien loin d'être prête a tourner la page. Depuis qu'elle avait retrouvé Sessho après son interrogatoire, elle avait pris conscience qu'elle pouvait encore faire quelque chose même si elle rampait dans la boue. Au moins, elle rampait en tenant d'avancé. Peut-être que ce qu'elle avait finis par entrevoir dans ses nuit d'insomnie était ça, la clé de son deuil ? Devenir plus forte, se renforcer. Non, elle n'est pas une guerrière, mais elle peu devenir une gardienne. Une gardienne de sa mémoire, une gardienne de ce lieu sans qui elle n'aura jamais eu la chance de trouver l'amour, une gardienne de ceux qui croyait en elle et qui l'admirait. Elle avait toujours eu un comportement exemplaire jusqu'ici, pourquoi ne continuerait-elle pas a montrer l'exemple ? Rien que d'y penser, le chemin semblait douloureux, difficile, bien plus dure que de se laisser couler. Elle allait souffrir encore un peu plus pour ne plus ramper et pousser sur ses bras brisé pour se remettre sur ses jambes hésitante et réapprendre a marcher. Cette souffrance au moins était utile. Si Cédric avait été tué par un mage noire, beaucoup de question lui arrivait alors a l'esprit. Pourquoi ? Comment ? Était-il un dommage collatéral ? Comme Sessho ? Encore un ? Qui donc sera le prochain, des plus petits encore ?

C'était toute ses nuit d'insomnie, toute ses pensé qui l'arrachait a ses études et sa concentration. Toute ses sombres pensait qui la transformait de jours en jours. La prise de conscience qu'elle était en train de changer...surtout qu'elle devait changé. Tout ça se bousculait dans son esprit a mesure qu'elle approchait de la salle du club de duel. Elle avait le désire lointain en elle de chercher a s'en sortir, de s'endurcir. Elle était chenille qui s'est recroqueviller dans son cocon, la dernière étape ne pouvait être que le papillon. Elle pensait aux mots de sa mère qui tentaient de la réconforté. Elle ne pouvait pas montrer a ses parent un autre visage que celui qu'elle avait montré jusqu’à présent. Doucement, mais surement, elle veux réapprendre a vivre. C'est ici qu'elle veux commence a casser sa chrysalide. Dans le club de duel.

Comme a chaque fois qu'elle se résout, le doute la saisit au ventre dès qu'elle pose ses yeux sur quelqu'un qui la connais. Son regard se pose sur sa camarade a plume de bronze, Merlin Shafiq qui s’entraînait avec un sérieux qui lui glisse un frisson tout le long de son échine. Silencieuse et enraciné dans le sol, elle repars dans son cocon. Elle est incapable de faire ça, elle. Elle est admirable. Elle s'accroche a une pensée insaisissable, cela se voit dans son regard. Elle aussi avait passé les interrogatoire. Elle aussi avait vécu que ce qu'elle a eu peur de subir. Cho perd son regard sur le sol, là ou elle se complaît encore a ramper, là ou l'image d'elle et sa propre estime la destine a manger les pissenlits par la racine. Le cercle vicieux. Le brisé et douloureux, mais elle doit penser au vivant.

" Si tu es encore capable de respirer, c'est que tu peu encore te relever."

Commencer par redresser son visage et reprendre un port de tête digne d'elle. Elle décide de prendre une inspiration et de faire les derniers pas qui la sépare de l'objectif qu'elle c'était donné pour aujourd'hui. Demander son admission a ce club. Tout reprendre de zero et réapprendre. S'accrocher a un esprit de compétition comme pour le Quiddich. Elle est la capitaine des Aigles, elle ne peu pas perdre la majesté de son vol. Elle approche de Merlin lentement et puis finalement, elle ose interrompre dans son entrainement. D'une voix douce pour ne pas la surprendre;

- Bonjour Merlin...Excuse-moi je ne voulais pas t’interrompre alors que tu semble t’entraîner sérieusement...

Elle couple ses première politesse par un sourire qui va de paire. Elle avait perdu l'éclat d'un sourire sincère depuis la dernière épreuve du tournoi, a son grand regret. Elle s'est refusée a paraître désagréable, n'était-ce pas une preuve suffisante pour qu'elle n'est pas renoncer ? C'était trop tôt, beaucoup trop pour pour elle d'être capable de le remarquer.

-...Est-ce que tu pourrait m'accorder un peu de ton temps ? J'aimerais savoir si il est encore possible de s'inscrire...


Elle avait beaucoup traîné a en faire la démarche. Même elle elle ne savait pas si elle ne c'était pas fait violence pour rien. Peut-être que dans le fond elle avait le léger espoir qu'elle lui réponde que c'était trop tard. Les montagnes russes.

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Dim 21 Fév 2021 - 18:30
❝ la bienveillance, le calme, la sagesse, le courage ; l'honneur de l'acte, de l'âme par ces armes❞
Serres les poings

Cho & Merlin

Un pas vers l'arrière. Un geste précis du poignet.

Pour la énième fois, depuis une heure qu'elle avait commencée, Merlin réitéra le geste. Ainsi, elle ne se concentrait que sur une unique tâche à accomplir, sans avoir à penser, sans laisser son esprit s'évader. C'était bénéfique. Paradoxale réalité, car Shafiq trouvait cela presque reposant. En nage, l'expression de son faciès aussi froide que pouvait l'être sa réflexion à cet instant, elle appréciait le moment présent à sa juste valeur.

La Serdaigle combattait une chimère. Un songe cauchemardesque. Ses réussites répétées n'étaient dû qu'à un fantasme. La demoiselle, plus lucide depuis les prémices du mois, avait parfaitement conscience de cette vérité. Cela ne l'empêchait pourtant en rien d'apprécier sa solitude. Elle avait ce petit quelque chose de familier, mais en même temps d'inconnu. Prête à être explorée. Lui murmurant à travers le silence de la rejoindre. Lui soufflant à travers une brise imaginaire de l'accueillir. Et, comprenant que ce serait loin d'être contre-productif comme ses sessions de violence contre de pauvres tableaux, elle l'acceptait.

Ainsi dans cet état de pleine conscience, la sang-pure pouvait réfléchir. Et, oui, elle ne faisait face qu'à une illusion qu'elle s'était elle-même infligée. C'était cependant nécessaire. Nécessaire, car elle refusait de se laisser aller à un malheur qui, trop longtemps déjà, l'avait rongé. Nécessaire, parce qu'elle ne désirait plus être de ces personnes qui observait sans agir. Elle n'était pas un demiguise qui regardait le Poudlard-Expres passer, peureux, caché, et qui n'osait pas grimper à l'intérieur. Elle ne pouvait plus le laisser partir sans elle. Elle était une sorcière. Elle était une sang-pure. Et, plus important encore, elle était une Shafiq. Leur devise – Un Shafiq se suffit à lui-même – n'existait pas pour faire belle sur les armories de la Maison Noble.

Merlin avait bien l'intention de le prouver. Si elle devait recroiser un Mangemort, elle combattrait. Elle ne se laisserait plus faire comme une enfant apeurée, cherchant un prétexte pour fuir sa situation. Non qu'elle l'eût fait face à Elle, mais la jeune femme savait que la présence des plus jeunes avait forcé son instinct protecteur à ressurgir. Et, la fois prochaine – son instinct lui hurlait qu'il existerait –, les enfants ne seraient peut-être pas présents ; elle espérait, même, que ce serait le cas.

Merlin, dans d'autres circonstances, en effectuant d'autres actions durant son intense introspection, aurait soupiré. Parfois, il fallait savoir répliquer face à un incendio par un autre sortilège du même acabit. Depuis combien d'années se renseignait-elle en cachette, apprenant la théorie sur des maléfices ou des enchantements qui, utilisés, pourraient lui valoir des séjours à Azkaban ? Trop longtemps maintenant pour ignorer que ce que la majorité de la population appelait Magie Noire n'était composé que de sortilèges demandant une forme de sacrifice ou pouvant, dans de mauvaises mains, être extrêmement dangereux. L'important avec ce genre de pratique était de ne pas en abuser, de savoir quand se stopper. Et la cinquième année, loin d'être une idiote, ne pouvait pas savoir si elle parviendrait à combattre une potentielle addiction de la sorte. Pour avoir lu trop d'ouvrages à ce sujet, elle savait que ce n'était pas une légende.

Il était néanmoins envisageable d'essayer. Avec un code d'honneur à suivre et des limites à ne jamais dépasser, elle pensait que c'était réalisable. Ce serait jouer à l'équilibriste sur une corde raide, au-dessus d'un vide gigantesque peuplé de ses démons n'entendant que de la voir chuter. Ses œillères pouvaient bien retrouver l'homologue féminin de son petit frère dans le royaume des morts, elle avait maintenant pleinement conscience de leur existence. Elle devait les tolérer... Non. Elle devait les assumer. Tout le monde en possédait, personne n'était parfait et elle, Serdaigle trop curieuse pour son propre bien, le savait parfaitement.

Maintenant qu'elle se l'était avouée, elle pouvait passer à autre chose. Pensée plus pertinente à ses yeux, si elle parvenait à garder le contrôle, elle gagnerait considérablement en puissance. Ce qui voulait également dire qu'elle aurait plus de force pour protéger ces proches. L'idée même était plaisante, rassurante, lui offrant un calme et une sérénité à toute épreuve.

Une sérénité qu'elle devrait cultiver pendant ses entrainements en solitaire. L'harmonie avec son propre être allait être l'une des clefs à réunir pour réussir son entreprise. La seconde serait de garder en tête le code d'honneur qu'elle allait se fixer et qui, pour l'heure, se constituait doucement de quatre mots. Protéger. Servir. Soigner. Contre-attaquer. Les autres, elle devait encore les chercher.

Un pas vers l'arrière. Un geste précis du poignet.

« Bonjour Merlin... »

La voix douce, presque timide, de Cho l'obligea à ressurgir des tréfonds de son être. La demoiselle en aurait sursauté si tout son corps n'était pas déjà tendu par l'exercice. Sa baguette se retrouva pointée entre les deux yeux de son aînée sans même qu'elle l'eût vraiment décidé. Geste inconscient d'une guerrière qui se préparait aux futurs affrontements.

Il ne lui fallut pas plus d'une demi-seconde pour saisir l'ampleur de son geste. Il lui en fallut moins de la moitié pour abaisser le bois d'acacia.

« Excuse-moi, je ne voulais pas t’interrompre alors que tu sembles t’entraîner sérieusement... »

D'un geste de la main, elle envoya les dernières paroles de son interlocutrice au sortilège de disparition. Elle était la vice-présidente d'un club et se trouvait dans la salle de ce dernier. Entrainement ou non, tout élève était en droit de l'interrompre. Si la presque rousse avait désiré rester seule toute la journée, son choix se serait porté sur d'autres pièces du château. Il était immense et il en comportait suffisamment, cachées ou oubliées, pour ne pas être retrouvée si tel était son désir.

« Oublie ça, veux-tu ? Tu es parfaitement dans ton bon droit, répliqua-t-elle en offrant un léger sourire à sa camarade. Et désolé pour l'accueil, je ne t'avais pas entendu entrer ; ni approcher d'ailleurs. »

Merlin lui fit signe de la suivre et se dirigea vers l'une des bibliothèques qui, en vérité, caché également un placard rempli de serviettes. Après s'en être procurée une, elle entreprit de s'éponger le visage et le cou, faisant un signe de main à sa capitaine pour l'inviter à poursuivre. Cette dernière ne se fit pas prier.

« Est-ce que tu pourrais m'accorder un peu de ton temps ?, l'interrogea la Chinoise.
Bien sûr. », répliqua l'Anglaise.

Tout en répliquant, l'oniromancienne lançant un regard circulaire dans la pièce. Elles étaient seules et pour l'attrapeuse, c'était mieux ainsi. Elles n'en avaient jamais parlé, mais il était évident pour l'attrapeuse que Cho n'était plus la même depuis la mort de Cédric l'année passée. Elle-même avait apprécié le Poufsouffle, mais elle se doutait que son affection pour lui n'eût rien à envier à l'amour que l'Asiatique lui avait porté ; et lui portait sans doute toujours.

« J'aimerais savoir si il est encore possible de s'inscrire... »

L'Aiglonne hocha la tête, comprenant tout de suite mieux la raison de la visite de la brune. Elle lui offrit un sourire encourageant. Le pas qu'elle faisait devait lui couter cher. Un geste qu'elle devait percevoir comme minuscule et affreusement douloureux à la fois. Pourtant, pour la voyante, c'était une preuve évidente que Cho, derrière son armure due à sa douleur, était toujours-là, espérant pouvoir retrouver son vol jadis majestueux.

« C'est possible, dit-elle, ne souhaitant pas la brusquer. Tout comme il est possible de se désinscrire dans le courant de l'année. Il suffit de remplir le formulaire et de me le remettre. »

Merlin pencha la tête sur le côté, témoins d'une légère réflexion passagère. Elle haussa une épaule pour elle-même, avant de poursuivre sur sa lancée :

« Il est aussi envisageable de le remettre directement au professeur Flitwick, si tu préfères. »

Merlin, sans rudesse ni hâte, attrapa la main de la Chinoise pour la tirer à sa suite jusqu'à l'entrée. Se trouvait, accroché au mur, le tableau avec le nom de tous les inscrits, mais également une petite pille de parchemins. Après avoir relâchée l'autre jeune femme, la vice-présidente en décrocha un et, se retournant vers sa camarade, elle lui tendit.

Le formulaire, et les informations demandées, étaient des plus basiques. Nom, prénom, âge, année d'étude, Maison et les motivations de la personne. Elle n'osa pas lui expliquer, sur le moment, que le dernier point avait son importance. Le directeur de Serdaigle était très regardant sur celui-ci, à cause de mauvaises surprises qu'il avait pu avoir autrefois.

Si Chang la questionnait, Shafiq serait forcé de répondre, mais pour l'heure, elle préféra se contenter de lui tendre une plume et de l'aiguiller vers les bureaux, là où ses propres affaires l'attendaient toujours. Pendant que l'autre aigle allait remplir la feuille qu'elle venait de lui donner, si toutefois elle s'y apprêtait, Merlin allait en profiter pour se revêtir à nouveau de son uniforme.

Merlin
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Lun 1 Mar 2021 - 9:08
Serres les poings"Aucune descente aux enfers exclue une lutte exuctoire de nos faiblesses. La seule force de notre volonté créer notre porte de sortie."
( Dawn of the faith →Thomas-Adam Habuda   )


Merlin n'avait pas été la seule que sa propre voix fit sursauter ; Ce n'était pas moins en réalité que la réaction de sa cadette qui en était en réalité responsable. La baguette de Merlin tournée vers elle, Cho hausse ses deux sourcils par la surprise. Elle n'avait pas peur non mais c'était plus de la confusion, celle de l'avoir déranger dans un entrainement tout aussi profond qu'il semblait l'être. De mémoire, elle n'avait pas vu Merlin ce soir là, dans sa salle commune peut-être que tout cela pouvait s'expliquer ainsi, peut-être pas du tout. La chose n'était pourtant pas si invraisemblable que cela, après tout, si elle même avait été poussé a s'inscrire alors qu'elle n'était qu'un faible écho des dommages collatéraux causé par la situation, cette ardeur pouvait s'en justifier mais cela ne pouvait toujours être que des supposition. Jusqu'ici Cho n'avait jamais pris vraiment le temps de s’intéresser au duel. Non pas que ça ne l’intéressait pas car en tant que bonne sportive, elle serais fort capable d'apprécier de voir des duel de haute voltige. Il s'agissait jusqu'alors plutôt d'un sacrifice sur des priorité qui, a l'heure d'aujourd'hui, subisse une révision salutaire si un temps soit peu elle parviens a garder le cape de sa résolution.

Cho était souvent ainsi ses derniers temps analyser un geste réflexe qui n'a duré que quelque instant. Merlin baisse très rapidement sa baguette de Cho lorsqu'elle perçoit sont visage et cette dernière l'accompagne d'un sourire confus et désolée de l'avoir perturbée, arraché a ses pensé focalisé. Elle était bien heureuse d'être elle car la duelliste semblait tout a fait au aguêt. Elle pris tout de même la peine de s'excuser, la surprendre était bien loin d'être le but qu'elle recherchait en entrant dans cette pièce.

« Oublie ça, veux-tu ? Tu es parfaitement dans ton bon droit,  Et désolé pour l'accueil, je ne t'avais pas entendu entrer ; ni approcher d'ailleurs. »

Malgré le sourire de Merlin, les excuse qu'elle lui présentait a son tour la fit tiquer. Oui, elle était plutôt du genre a être quelqu'un de relativement discrète mais sa surprise était probablement lié au fait qu'elle était profondément impliqué dans ses gestes. C'est une chose qu'elle avait remarqué juste avant de décider d'attirer son attention.

- Et bien...Tu étais très concentré je l'ai remarqué. Je ne voulais pas te surprendre.

Un nouveau sourire tendu mais avec un regard doux qui montrait l'évidence que ce n'était pas vraiment la jeune fille en face d'elle qui semblait être l'origine de cette tension mais bien la raison de sa venue. Presque aussitôt, Merlin lui fit signe de l'accompagné un peu plus loin dans la pièce et Cho en profita pour lui demander quelques instant.

— Bien sûr. 

C'était sans aucune hésitation qu'elle lui avait répondu alors que les deux aigles se dirigeait vers un placard dans lequel était disposer du nécessaire pour l'activité. Merlin se saisit alors d'une serviette pour éponger son visage éprouvée. Elle ne savait pas vraiment combien de temps elle était resté dans cette salle mais ce geste semblait lui souligner d'avantage la ferveur qu'elle y avait donnée. Cho considérait Merlin avant tout comme une bonne camarade bien qu'elle ne se voyait pas tant que cela en dehors de leurs salle commune, elle partageait une passion et une activité qu'était le Quiddich. Elle savait bien que Merlin s'impliquait énormément dans ce qu'elle entreprenait et c'est une qualité qu'elle avait descellé chez elle a de nombreuse reprise, surtout dans les sélection de l'équipe depuis qu'elle était nommé capitaine. Cho ne pouvait pas se permettre de perdre une joueuse avec cette qualité a ses côté et encore moins face a certain tempérament flamboyant des joueurs adverse de certaine maison comme Gryffondor. Alors que Cho en profitait pour expliquer sa venue entre ses quatre murs, Merlin avait regardé tout autour d'elle, constatant leurs solitude qui, en effet avait bien les affaires de la chinoise. Elle n'avait pas vraiment envie d'attirer d'autre interrogation sur ses changement d'attitude marquant. Celui-là, au de-là de sont repli sur elle, en était un. Ce qui était d'avantage rassurant fut la réaction de son interlocutrice. Sa question fut accueillit d'un sourire a la fois encourageant mais d'une réponse claire et concise. Oui, elle en est rassuré car l'expression de son visage n'était pas celle de la surprise, bien au contraire, c'était tout comme si il en était peut-être soulagé également dans un sens.

« C'est possible. Tout comme il est possible de se désinscrire dans le courant de l'année. Il suffit de remplir le formulaire et de me le remettre. »

Cho hoche sa tête d'un air entendu a la démarche a suivre sans la coupé dans son explication et même si elle était entré dans cette pièce a reculons, Cho n'avait aucune intention de faire demi-tour maintenant que le plus gros avait été fait. Son niveau en la matière était surement bien loin de ceux des autres inscrit depuis longtemps mais elle était tout a fait capable d'équilibrer sa lacune avec ses connaissance et sa pratique de la magie. Elle avait besoin d'apprendre a se tenir face a un autre sorcier et c'était son cœur et son instinct. La présence des Aurors n'avait peut-être rien a voir avec la mort de Cédric qui n'avait peut-être pas été tuée par un Mange-mort ou un mage noir mais au moins, elle avait la conviction au travers de l'état de ses camarade qu'elle serait idiote de fermer ses yeux, de laisser le temps au temps et de penser par peur que tout ceci n'était qu'a la fois coïncidence et acte isolée. Elle n'a que seize ans, elle n'est qu'une enfant, elle avait un peu de cette naïveté qui la poussait a croire en la bienveillance des êtres humain dans leurs ensemble, mais elle était tout autant réfléchit malgré sa sensibilité qui l'empêche très souvent de réagir. Pas cette fois. Elle éprouvait certes pour Cédric des sentiment très fort, incomparable avec ce qu'elle pourrait actuellement ressentir pour d'autre de ses amis ou camarade mais elle sait qu'elle ne serait pas capable de subir cette douleur deux fois de suite. Elle avait envie de pouvoir être capable de réagir et de protéger ce qu'il reste de son monde.

« Il est aussi envisageable de le remettre directement au professeur Flitwick, si tu préfères. »

Elle secoue négativement la tête dans un léger sourire. En réalité elle préférait de très loin passer par elle plutôt qu'un adulte. Elles se connaissait peu certes, mais elle se côtoyait bien plus régulièrement qu'un professeur aussi apprécier soit il par Cho. A tord, peut-être, mais la sorcière préférait se rapprocher de ceux qu'elle voulait protéger, plus a même de comprendre a ses yeux le pourquoi de sa décision. Merlin attrape alors la main de Cho pour la conduire devant l'entré de la salle et attira son attention sur un panneau sur lequel était non seulement inscrit les élèves mais aussi les formulaire d'inscription. Elle voulait observer un peu plus les nom, mais son regard fut attirer par l'un des formulaire que merlin lui avait gentiment tendu. Dans un sourire elle le réceptionne en l'observant quelques instant. En effet, la dernière section du formulaire lui fit perdre son sourire. Elle savait très bien l'ambiance dans laquelle était plongé Poudlard ses derniers temps et surtout depuis la présence d'Ombrage qui, a son premier cours, leurs avait bien fait comprendre qu'il n'y avait aucune raison pour eux d'envisager de se défendre et d'apprendre a se battre. Cela avait plus ou moins marché sur Cho qui avait garder a son esprit les dire de Potter, mais il y avait eu la fête d'Halloween depuis, cela ne prenait plus. Elle resta longuement songeuse, le regard tout aussi préoccupé qu'il en devenait un peu moins confiant.

- Euh...Est-ce que..., elle détache son regard de la feuille de parchemin pour revenir sur Merlin, son visage en proie au doute et surtout a l'incertitude avant de se reprendre. Qui exactement lit ce formulaire... ?

Cho n'était pas une grande menteuse et par honeteté elle aurait sans doute sans aucun problème répondu honnêtement a cette dernière question, mais etait-ce vraiment une bonne idée ?

- Je veux dire...Tu sais bien ce que certain professeur pense de certaine manière de pensé, Alors je me demandait si...


Cho l'observe toujours avec la même intensité et pourtant, bien que sa phrase ne trouve pas de fin que des point de suspension, elle laissait ouvertement sous entendre a Merlin la suite. Doit-elle être sincère ? Ou doit elle passer par une réponse générique et académique. Enfin, fallait-il encore espéré que les professeur qui la connaissait depuis sa première année serait capable de croire a cela. L'idée de devoir baratiner sur un document administrative la mettait relativement mal a l'aise mais si elle n'avait pas le choix...


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Dim 9 Mai 2021 - 11:34
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Cho & Merlin

L'uniforme de nouveau sur le dos, Merlin s'étira de tout son long. Dès le lendemain, elle ressentirait les courbatures dues à son entraînement intensif. Moins qu'avec l'équipe de Quidditch, toujours plus que certains sorciers n'effectuant aucun sport.

D'après Andrejz Ivanov, le psychomage qu'elle était forcée de voir toutes les semaines depuis son entretien avec les aurors, c'était bénéfique, autant pour son corps que pour son esprit. La sang-pur avait eu du mal à voir pourquoi durant leur conversation, mais elle ne pouvait maintenant qu'accepter les dires du professionnel. Après chaque séance, elle se sentait bien. Elle se sentait sereine, rêveuse et la fatigue ressentit la forçait à trouver un sommeil réparateur, le soir, que l'adolescente abandonnait bien trop souvent au profit d'un travail acharné.

Son affrontement contre les mangemorts et son incapacité à se protéger et à protéger les autres avaient été un déclic pour la Serdaigle. Être douée en cours, être parmi les meilleurs de sa classe, avait peut-être l'avantage de lui permettre un vaste choix de carrière, mais ça ne lui apprenait en rien les véritables dangers de l'extérieur.

Effectuer un sortilège de désarmement contre un mannequin ou un élève, cadré par un professeur, offrait l'illusion de pouvoir réellement s'en servir en dehors des murs du château. La réalité, aussi froide pouvait-elle être, aussi dure, restait la suivante : face à un duelliste accompli, entrainé, l'apprentissage offert par les professeurs ne servait à rien. Merlin voulait y remédier, même si elle n'avait aucune idée de comment s'y prendre. Un projet d'envergure, lui avait dit son psychomage, mais qui aurait peut-être le mérite de lui faire savoir sa véritable valeur.

Merlin, loin du déni qu'elle avait ressenti à une époque, espérait qu'il disait vrai.

« Euh...Est-ce que... », commença Cho, son regard dévié du parchemin que la Shafiq venait de lui remettre.

L'hésitation de son amie força Merlin à sortir de ses pensées pour se recentrait sur la réalité. Le médicomage lui avait dit qu'il fallait qu'elle parvienne à repousser son esprit, qui selon lui travaillait beaucoup trop à chaque heure du jour et de la nuit, rêveuse – dans le bon comme dans le mauvais sens – qu'elle était.

Ce n'était pas aussi simple qu'elle se l'était imaginée de prime abord, se retrouvant encore très souvent happé par ses rêveries sans pouvoir les combattre. Au fond, elle n'en avait pas vraiment l'envie, ce qui n'arrangeait en rien son manque de motivation pour les écarter sans le concours d'autrui.

Dans l'optique d'encourager Cho à lui avouer ses doutes, qui se lisait sur son visage, Merlin lui offrit une esquisse lunaire. D'un geste de la main, arquant les sourcils, elle l'invita à formuler sa pensée.

« Qui, exactement, lit ce formulaire...? »

Se recentrant sur le présent, Merlin s'attacha les cheveux pour dégager son visage et éviter que certaines mèches se collent à celui-ci. Le geste paraissait anodin, mais c'était un exercice mis en place avec la personne chargée de la soigner. Un exercice permettant à la jeune femme de se concentrer. Une concentration nouvellement acquise qui lui permit directement de comprendre le trouble de sa camarade. La Chang vint, quelques secondes plus tard, corroborer sa croyance.

« Je veux dire... Tu sais bien ce que certain professeur pense de certaine manière de penser, alors je me demandais si...
S'il vaut mieux offrir une réponse générique, questionna la sang-pur de manière rhétorique, plutôt que la véritable raison qui te pousse à t'inscrire ? »

La demande de Cho était légitime. Avec les changements effectués depuis le début de l'année, c'était à se demander jusqu'où les pouvoirs de la nouvelle inquisitrice s'arrêtait. Il était évident que la femme en rose, aussi insupportable soit-elle, désirait avoir la main mise sur Poudlard.

Pour l'heure, néanmoins, ce n'était pas le cas, ce qui était un soulagement pour la vice-présidente. Elle ne préférait pas imaginer les changements à effectuer si d'aventure Ombrage parvenait à ses fins. Souhaiterait-elle empêcher les élèves de s'entraîner par eux-mêmes, en plus de leur interdire d'apprendre durant les cours de défense contre les forces du mal, si cela arrivait ?

La bleue-et-bronze ne souhaitait pas le découvrir. Pour l'heure, néanmoins, seuls les professeurs Flitwick, McGonagall et Dumbledore, en plus d'elle-même, avaient accès aux formulaires. Le directeur et la directrice adjointe, néanmoins, faisaient suffisamment confiance en leur compère pour ne pas chercher à les analyser. Le professeur d'enchantement l'avait lui-même avoué à son élève.

« Je ne peux pas vraiment répondre à ta question, reprit l'oniromancienne. Ce que je peux te dire, par contre, c'est qui a, aujourd'hui, accès aux formulaires. »

Dans la théorie, du moins. En pratique, seul l'avenir le lui dirait. La manière de réponse de l'adolescente pour son acolyte était aussi une mise en garde. Une mise en garde instinctive que la voyante ne remarqua qu'à moitié, tant cela lui parut naturelle. Un naturel dû à un don qui, maintenant bel et bien réveillé, la contrôlait plus que l'inverse s'avérait établi.

« Pour l'heure, seuls les professeurs McGoganall, Dumbledore et Flitwick y ont accès, en plus, bien sûr, de moi-même. »

Pour l'heure, car il était évident qu'Ombrage, d'ici à quelques jours à peine, exigerait de pouvoir les lire et les décortiquer, même si la devineresse ne le savait qu'au travers de son inconscient. Un inconscient qui la forçait déjà à travailler sur une réorganisation pour faire valoir à la future directrice le bien fondé du club et de son activité, pour lui éviter une fermeture directe et définitive.

« À toi de voir si tu veux écrire la vérité ou non, reprit la noble, et je ne t'en tiendrais pas rigueur : je sais que certains élèves n'ont pas donné la véritable raison de leur présence au fil du temps. »

Le fait qu'elle-même s'entraine à certains maléfices loin d'être autorisés, autant dans l'enceinte du château qu'en dehors, dans cette même salle durant les heures de fermeture du club ne lui permettait pas de juger. Un fait qui n'était bien sûr pas connu, car il était évident que si cela s'apprenait, la sang-pur perdrait directement sa place dans le club, se faisant radier par Filius lui-même.

« Tu ne serais qu'une de plus parmi une liste déjà fournie, et tant que tu t'évites un discours ampoulé que notre directeur risque de remarquer, tu ne risques rien, termina la demoiselle sans se départager de son sourire, crois-moi. »

Crois-moi, crois-moi et ne donne surtout pas la véritable raison, voulait hurler le don pour éviter à Cho une déconvenue, d'être traînée dans la fange par l'ancienne sous-secrétaire d'état, mais la détentrice du troisième œil n'en avait pas une connaissance éveillée.

Elle se contenta alors, de retour au silence, de reporter son attention sur la bibliothèque en face d'elle, espérant avoir offert assez d'informations à la future recrue. Sur les meubles, grimoires sur les duels et codices de maléfices se bataillaient la place avec quelques livres de sorts et enchantements classés par année d'étude.

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Ven 11 Juin 2021 - 10:14
Serres les poings"Aucune descente aux enfers exclue une lutte exutoire de nos faiblesses. La seule force de notre volonté créer notre porte de sortie."
( Dawn of the faith →Thomas-Adam Habuda   )


Pouvait-on vraiment considérer les connexions invisibles et insoupçonnées entre les humains comme de la magie ? Les Moldus se prête souvent a exploiter ce terme dans ses condition pour tenter de placer un mot sur des choses inexplicables mais aux yeux de la chinoise cela n'était pas si dénué de sens que cela. Elle avait beau compter parmi les grosses têtes de sa promotion, elle avait fini par comprendre qu'il fallait également ouvrir son esprit bien au-delà de ce qu'un professeur ou un livre pouvait lui enseigner. La magie dans sa pratique réagit avec son sorcier et puise dans l'ardeur de ses émotions les plus intenses. Le Patronus qu'elle avait appris à faire l'année précédente, bien qu'elle n'est pas été capable d'en voir une véritable forme physique, était une preuve du pouvoir émotionnelle des êtres humains. Le comprendre l'avait-elle rendu plus sensible ? Cela pouvait-être tout aussi bien sa propre sensibilité qui l'avait poussé à ouvrir les yeux plus facilement que les autres. La magie a bien des formes, bien des noms, mais elle ne change pas de nature. Les Moldus ont eux aussi ce pouvoir en eux bien qu'incapable de le laisser s'exprimer au bout d'une baguette. Cho ne vois que cette explication que de génération en génération de nouvelle famille de sorcier puisse voir le jour.

Pourquoi chercher à voir Merlin en particulier ? Il y avait une cohésion entre elles par le biais du Quiddich et de leur solidarité en tant que Sardaigne, mais pas seulement. Cho avait été attentive aux événements du mois derniers et elle savait que Merlin y avait participé. Cette attraction, elle n'y avait pas mis de mot et pourtant elle ne s'était pas trompé. Une opposition était née dans son cœur au enseignement de leur nouvelle professeur de défense contre les force du mal et les événements que l'on tentera probablement d'étouffer. Aussi douée, pouvaient-elles être dans leurs études, leur savoir ne leur sauverais pas la vie le moment opportun. Il se passait quelque chose autour des deux jeunes filles, des choses qu'elle n'aurait pas dû voir et subir à leurs âges. Cho le sait bien que ce n'est pas en s'apitoyant sur son sort que cela changera le passé, mais elle sait tout aussi bien que ce n'est pas en restant sur sa fausse perfection qu'elle pourrait empêcher un nouveau drame de se produire.

" Si quelqu'un te trahit une fois, Honte à lui. Si cette personne te trahit deux fois, honte à toi."


Un autre proverbe qui lui avait frappé l'esprit dans ses remises en question et sa peur de demain. Pourquoi celui-là en particulier plus qu'un autre ? Il s'était associé à un autre qu'elle avait entendu, il y a une dizaine de jours.

" A terre sept fois, debout huit fois."

Un curieux mélange qui avait pris un sens évident dans son esprit. Se dire que rien ne peut nous arriver à nous est le principal système de défense de son propre être, se dire que le pire ne peu nous arriver car on ne fait rien pour le mériter. Ce n'est pas une question de mérite. Cedric ne méritait pas la mort même s'il a mis son nom dans la Coupe de Feu et surmonté des épreuves tout aussi dangereuses les unes que les autres. Aucune n'était destinée à les tuer. Sessho ne méritait pas non plus ce qui lui est arrivé même si elle ne parviendra sûrement jamais à savoir ce qui s'est vraiment passé. Cho, Cédric et lui ne sont que des dommages collatéraux de quelque chose de bien plus gros qui plane au dessus de leurs terre. Une cible aussi grosse que tout ceux qui se trouverons à côté d'en subirons les conséquences. C'est ainsi qu'il fallait le voir. Quoi que ce soit il tuerons sans aucune hésitation et feront du mal sans se soucier du mérite de leur sentence. Maintenant, qu'on sait...On fait quoi ?

On écoute les tentatives navrante des autorités pour nous faire croire que tout va bien en se lovant dans un nuage d'ignorance jusqu’à ce que la honte tombe sur nous de ne pas avoir su avoir l'esprit clair des nouveau drame qui pourrais se produire ? Est-ce que se contente de résister autant que possible en anticipant notre prochaine chute pour mieux se redresser ? En réalité, il y a beaucoup de façons de réagir a tout ceci, mais Cho a choisit l'entre-deux. Elle avait peur de ne pas être assez forte pour empêcher ceux qu'elle aime de tomber, peur du constat qu'elle restera auprès des faibles a protéger, mais elle ne peut plus être spectatrice d'une pièce qui la détruit à petit feu. Une faible lueur de lionne gronde en elle au milieu de ses pensées pleine de sagesse qui rentre en accord avec cet appel peu à peu. Elle n'était pas seule. L'entraînement acharné de Merlin lui avait offert une illustration à ses réflexions hésitante et brouillon. Elle avait fait le bon choix en venant la voir et devait garder cette vision en tête à chacun de ses murmures de peur. Elle était sur la bonne voie, la peur n'était que le premier obstacle a surmonter. Mais elle n'était pas seule. Elle devait à tout prix s'aider de Merlin même si ses doigts tremblaient sur le parchemin et qu'elle ne savait quoi répondre à ses motivations.

Cho ne pouvait pas se reposer entièrement sur elle, car elle n'avait rien demandé à qui que ce soit mais ce n'était pas la seule raison. Merlin semblait présent par intermittence même après avoir accepté de faire une pause dans ses enchaînements. Elle voyait les pensé de sa cadette obscurcir ses yeux, comme s'étioler à chacune de ses prises de parole. Cho voulait être une force plus qu'une faiblesse et cet état ne lui échappa pas plus que les changements de ses camarades et ne la laissait pas plus indifférente qu'un autre. Cette compassion qu'elle ressentait pour elle faisait le même effet que les autres. Un poison dans un premier temps qui s'infiltre dans ses veines jusqu'à son cœur pour le chargé de nouvelles incertitudes, mais la voix de la lionne se fait encore une nouvelle fois entendre pour les chasser. L'image de son fagot de brindille soudé les unes aux autres lui reviens une nouvelle fois face à ce rugissement.

— S'il vaut mieux offrir une réponse générique, plutôt que la véritable raison qui te pousse à t'inscrire ?

Elle ne doutait pas vraiment du bon sens de déduction de la sang-pure à lire entre les lignes. Il était évident pour Cho qu'elle avait bien comprise pourquoi elle posait cette question et la suite vint rapidement lui confirmer cela.

« Je ne peux pas vraiment répondre à ta question. Ce que je peux te dire, par contre, c'est qui a, aujourd'hui, accès aux formulaires. »


Elle couche doucement la plume sur la feuille de parchemin tout en la gardant entre ses doigts. Ses yeux sont restés posés sur Merlin entre attention et pensée. Cela faisait maintenant six ans que Cho étudiait a Poudlard et elle n'avait aucun doute sur la connaissance qu'avait ses professeurs sur elle. Tous y verraient un changement certain, un revirement combatif qu'elle n'avait pas forcément. Cho n'a jamais aimé la violence, mais tout ne peut se résoudre par les mots et quand bien même elle a toujours pensé que la plume était plus puissante que l'épée, on peut se laisser engloutir soit même, mourir avec ses principes seuls si cela nous enchante, mais nous ne pouvons entraîner les autres dans notre chute.

« Pour l'heure, seuls les professeurs McGoganall, Dumbledore et Flitwick y ont accès, en plus, bien sûr, de moi-même. »

Ombrage n'avait pas un droit de regard sur ses notes pour le moment. Elle la connaissait par le biais de sa mère qui la côtoyait. Elle était ce genre de petite bonne femme qui ferait plier n'importe qui bien qu'elle veuille se donner un air inoffensive. En fait, elle avait peur de cette femme. Une peur irrationnelle, car elle ne savait pas mettre le doigt sur ce qui la dérangeait autant chez elle. Elle était peut-être responsable d'un vent de changement que Cho ne souhaitait pas. Poudlard c'était sa maison a elle aussi. Cet endroit, elle n'y serait jamais retournée si elle ne l'aimait pas autant après ce qu'il s'était passé, mais interdire la pratique magique avec les derniers événements était d'une incohérence que Cho n'arrivait pas a intégrer. C'était comme si elle voulait croire qu'il y avait du bon sens derrière cette décision qui était beaucoup trop subtile pour elle, mais une autre voix la gardait focalisé sur l'insensé de ce décret. Tout comme sa force et sa peur qui s'affronte, son bon sens et sa naïveté se livre le même combat.

« À toi de voir si tu veux écrire la vérité ou non, et je ne t'en tiendrais pas rigueur : je sais que certains élèves n'ont pas donné la véritable raison de leur présence au fil du temps. »

Cho se mord discrètement la lèvre inférieure en baissant légèrement le regard une petite seconde. Elle ne pouvait pas écrire la vérité, mais elle ne voulait pas vraiment mentir non plus. Le problème en réalité, c'était le badge qu'elle portait sur la poitrine depuis son retour dans ses grands couloirs de pierre. Pour elle, c'était bien plus qu'endosser des responsabilité supplémentaire, mais c'était un honneur, une preuve de confiance en elle. Elle se mettait très probablement seule la pression, mais elle ne voulait décevoir personne. Elle aimait autant le professeur Macgonnagall que le professeur Flitwick mais est-ce qu'ils lui en voudraient vraiment de jouer avec les règles du jeu pour des raisons qu'elle juge noble ? Comment Cho pouvait-elle savoir si elles l'étaient véritablement et non d'un égoïsme déplacé ?

« Tu ne serais qu'une de plus parmi une liste déjà fournie, et tant que tu t'évites un discours ampoulé que notre directeur risque de remarquer, tu ne risques rien, crois-moi. »

Merlin avait un sourire qui se voulait rassurant, mais Cho peine à y répondre tant sa conscience s'affronte dans un débat qu'elle devra trancher au final. Il était pourtant logique qu'une femme décidant d'annuler toute pratique magique dans l'école se tourne vers le club de duel comme prochaine cible. Dire la vérité pourrait être une arme en faveur de sa fermeture, mais le mensonge était à ses yeux un aveu sur la mort controversé du garçon qu'elle aimait tant. Pourtant...

" On ne peu mener un combat équitable qu'a armes égales."

Si au fond d'elle, elle savait que tout ceci n'était qu'un mensonge qui a déjà été hurlé sur tout les toit, sa vérité ne fera jamais autant de bruit et son parchemin finira brulé dans le feu d'une cheminé. Cho redressa sa plume et se mit à composer :

Nom & Prénom : Cho Chang
Année d'étude : Sixième année de la maison Serdaigle.
Club(s) : Souhaitant intégrer le club de duel.
Motivation: cela fait six ans désormais que je me concentre sur la théorie de la magie et bien que je ne pense pas encore en avoir saisi toutes les complexités, une pratique plus soutenue ne pourrait être qu'un nouveau moyen de l'aborder et d'approcher d'une autre manière la compréhension de celle-ci. Comme vous le savez, je suis également Capitaine de l'équipe de Serdaigle et j'apprécie l'esprit de sportivité que l'on rencontre au cours des duels. Quelques-uns des joueurs de l'équipe font partie de ce clubs et j'aimerais partager de nouvelles activités avec eux ainsi qu'inverser les rôles. J'espère que le club de duel pourra d'avantage nous rapprocher pour une meilleure cohésion, un tout autre esprit d'union placé sous le signe d'une petite rivalité entre nous bien que je pense que j'aurais bien plus à apprendre d'eux que l'inverse. J'espère avoir expliqué convenablement le sens de ma démarche et espère tout autant pouvoir compter parmi ses membres assidus si vous l'acceptez.


Elle recule lentement son visage du parchemin en prenant une légère inspiration nouée. C'était une réponse " à la Cho". Il n'y avait aucun mensonge là dedans et elle donnait a son sens une réponse plus que crédible pour elle. Le partage, l'échange des connaissances, tout cela c'était du Cho tout craché et en se relisant, elle fait le constat qu'elle n'aurait rien pu écrire d'autre. La vérité sur ses pensées, sur la douleur de son cœur et de sa raison n'avait pas sa place ici et maintenant.

- C'est bon...Je pense que je ne pourrais pas faire mieux... j'ai tâché de suivre tes conseils comme j'ai pu.

Elle dépose définitivement sa plume sur la table cette fois, en se replaçant droite, les mains jointes le long de son corps. Elle observe le dos de Merlin quelques instants tournés encore et toujours vers la bibliothèque, probablement prisonnière de ses pensées et garde quelques instants de plus de silence et puis...

- Je...Je t'es un peu observé tout à l'heure. Tu es vraiment impressionnante lorsque tu t'entraînes, si je peux me permettre.

Elle étire un sourire sur ses lèvres chassant la pression qu'elle ressent, lâchant le sérieux de la situation et le sens de sa démarche. Son sourire avait le don de tout faire partir en fumée dans sa sincérité et sa douceur habituelle.

- J'espère que tu ne m'en voudras pas de te prendre pour exemple si je suis admise parmi vous...Bien que je pense que j'aurais probablement beaucoup à apprendre de vous tous.

Elle se permit un léger petit rire amusé très discret avant de lui poser enfin une question plus personelle envers la jeune fille.

- Depuis combien de temps fais-tu partie du club, exactement ?

Il était clair qu'elle cherchait à capter son attention quelques instants. Ce regard, cette brume dans son esprit, Cho pouvait la ressentir a raison et elle avait beaucoup de mal à la passer sous silence très longtemps. Cependant, elle n'était pas face à un Joris ou un Sessho qui montrait sensiblement leurs cicatrices. Merlin était plus discrète, plus secrète ce qui poussait la préfète à faire preuve d'un peu plus de subtilité pour tenter de tirer Merlin de ses préoccupation obscures, même quelque seconde. À ses yeux, ses quelques secondes pouvaient être une bouffée d'air pour échapper à une noyade.

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Sam 7 Aoû 2021 - 17:12
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Cho & Merlin

Crois-moi. Crois-moi. Je t’en conjure, crois-moi. Une pensée indirecte, indiscernable pour la noble. La farce d’un don qui, s’il souhaitait être prévoyant, refusait de prévenir par une image trop tangible. Il le faisait par un instinct plus poussé que la moyenne, et ce, depuis quelque temps maintenant.

Comme si la Serdaigle avait eu les paupières clauses pendant des années, incapable de les ouvrir, mais qu’enfin, elle pouvait discerner le monde qui l’entourait avec bien plus d’éléments et de détails, aussi beau et terrible pouvait-il être. Comme si, enfin, elle ne se contentait plus de voir, mais qu’elle regardait, qu’elle observait, qu’elle décortiquait pour en faire ressortir l’essentiel, l’inhumain, puis l’onirique.

Sur les bibliothèques que Merlin pouvait admirer, de nombreux ouvrages se bataillaient la place. Duels, maléfices, enchantements de protection, grimoires sur certaines postures, manière de se déplacer dans l’espace pour optimiser son énergie et pousser l’adversaire à la faute, ainsi que des études sur certains sorts ou même des livres de cours. Pourtant, quand bien même se trouvât-elle attirée par les écrits, son esprit se concentrait sur tout autre chose.

Sa camarade, à ses côtés, bloquait sur son parchemin, plume à la main, proie d’une réflexion intense. Du coin de l’œil, la voyante observait ses gestes et ses mimiques, essayant de deviner ses pensées.

Comme le disait souvent son père, qui le tirait sans doute d’un ouvrage ou de quelqu’un d’autre : « on apprend à connaître un homme lorsqu’il pense qu’on ne le regarde plus. » En l’occurrence, ici, il s’agissait d’une adolescente, mais l’application restait la même. Comme la jeune femme appréciait examiner ses camarades quand ils pensaient ne pas être vus, elle avait acquis une certaine expérience au fil du temps.

Loin d’être parfaite, cependant, il lui arrivait souvent de se mettre encore des œillères dépendant des individus, comme c’était le cas pour Aria Beurk ; même si tous rêves la concernant s’étaient masqués d’une brume opaque dans son esprit, elle refusait de voir la vérité en face.

Ce n’était pas le cas pour Cho. Pour son aînée, elle parvenait à saisir ses interrogations. Les évènements récents ne laissaient que trop peu planer le doute. La peur des conséquences d’une vérité bafouée pouvait pousser à la faute. Certains individus préféraient largement l’honnêteté à une prise de décision plus rationnelle. Dans le fond, la Shafiq faisait partie de ces personnes qui, parfois trop honnêtes, pouvaient se placer dans des situations délicates. Chang avait-elle un problème similaire ou un code d’honneur l’empêchant de mentir ?

La réponse fut inscrite, entre les lignes, sur le formulaire d’inscription.

« C’est bon... Je pense que je ne pourrais pas faire mieux... J’ai tâché de suivre tes conseils comme j’ai pu. »

Sans toutefois se retourner dans l’immédiat, l’oniromancienne acquiesça. Elle ne doutait pas que les mots inscrits seraient crédibles. Elle connaissait sa camarade depuis trop d’années pour imaginer l’inverse.

« Je... Je t’ai un peu observé tout à l’heure. Tu es vraiment impressionnante lorsque tu t’entraînes, si je peux me permettre. »

La sang-pure arrêta son semblant d’analyse des étagères et de leurs contenues qu’elle connaissait, en vérité, déjà par cœur. Elle se retourna pour faire face à l’autre Aiglonne et d’un accio du bout des lèvres, convoqua le parchemin qui vint se déposer sur sa main tendue pour l’occasion. Elle ne prit pas immédiatement connaissance du contenu de celui-ci, préférant se concentrer sur le visage de la brune qui venait de reprendre sa chaleur habituelle.

« J’espère que tu ne m’en voudras pas de te prendre pour exemple si je suis admise parmi vous, continua la chinoise. Bien que je pense que j’aurais probablement beaucoup à apprendre de vous tous. »

Le léger rire de l’adolescente fut partagée par sa comparse, Merlin allant jusqu’à battre l’air pour chasser les dires de l’autre sorcière.

« J’ai un niveau qualifié d’excellent, mais je ne suis pas la meilleure, répliqua l’étudiante sans fausse modestie. Je le dois à un entraînement rigoureux, aux conseils de Sessho et à ceux d’anciens membres qui ont maintenant quitté Poudlard. »

La rigueur et la répétition étaient les clefs pour une amélioration sur la durée, bien qu’il fallût faire attention à ne pas prendre de mauvais réflexes. Apprendre était facile. Désapprendre était un calvaire qui en poussait plus d'un à quitter le club.

« Depuis combien de temps fais-tu partie du club, exactement ? »

La question de sa consœur surprit la magicienne. Elle leva le nez vers le plafond pour se remémorer ses premières séances, un sourire fin s’étirant sur ses lèvres par la nostalgie des moments passés dans cette salle. Loin était l’époque de la petite fille de onze ans et qui ne connaissait rien à l’art des duels. Celle qui, trop confiante à cause de ses résultats en cours, ne s’était pas attendue à une défaite aussi rapide qu’amère. Se faire désarmer en moins d’une seconde par le président de l’époque avait été douloureux, mais nécessaire pour la faire redescendre de son piédestal.

Son regard accrocha une nouvelle fois celui de son interlocutrice et elle répliqua, toujours avec le sourire.

« J’y suis depuis ma première année, dit-elle, avant de rajouter sur le ton d’une confidence amusante : et ce n’était pas très glorieux à l’époque, tu peux me croire. »

Avant de laisser à Cho l’opportunité de poursuivre son interrogatoire, la Serdaigle fit volteface pour tirer un grimoire, avant de réitérer le geste pour le tendre à son amie.

« Gestes et postures en duel. Lis-le, ça pourra t’aider et si jamais tu as peur de prendre de mauvaises habitudes, n’hésite pas à venir demander des conseils, aux autres membres comme à moi. Je serais ravie de t’aider personnellement. »

D’un geste, la jeune femme invita sa camarade à s’intéresser au grimoire, au moins quelques secondes. Pendant ce laps de temps, elle en profita pour lire le formulaire rempli par Chang, avant d’acquiescer aux dires de la jeune femme. Le professeur Flitwick ne serait, sans doute, pas dupe, mais ce serait suffisant pour ne pas attirer l’attention d’Ombrage, si d’aventure elle trouvait le moyen d’y avoir accès.

« J’apporterai ton formulaire au professeur Flitwick dès que nous en aurons fini ici. Tu as d’autres questions ? »

Elle désirait être prévenante, s’assurer que l’autre Serdaigle ne se retrouvât pas embêtée par un manque d’informations quelconque. Ce que Merlin ignorait, c’était que la présence de la brune lui permettait de ne plus penser à elle, à ses cauchemars, à ses rendez-vous hebdomadaires, à cette nuit-là, ni même à ses instincts qui s’éveillaient. C’était reposant, plaisant, et tout au fond, elle ne désirait que prolonger un peu le répit de cet instant.

Merlin
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